Exégèses de films (entre autres Hero)

L'Ange préexiste au Couple Sacré, puisque dans une optique finaliste, c'est le Soii qui appelle à lui ses polarités relativistes. Je n'ai pas dit le contraire.

Mais pour qu'une identité du Soi naisse à elle-même, il faut paradoxalement que les polarités relativistes aient répondu et habitent la phase, phase dont le potentiel est représenté par l'Ange. C'est l'aspect causaliste: les causes sexuées répondent à l'appel finaliste du Soi.

Nous disons la même chose. Le seul point que je mets en avant est que la part "manquante" est le résultat du refoulement de la complémentarité, et est associée à notre instance relativiste corrélée dans le Soi. C'est la part manquante pour réaliser le Soi. Ceci dit, si le complémentaire manque, l'unité manque aussi, et donc le Soi "manque" aussi. C'est logique.

Et au final, l'union se réalise en Soi, cela est bien clair.


Disons que dans mon approche, je cherche toujours à insister au maximum sur la réalité personnelle et interpersonnelle, car la réalité, c'est la Rencontre. La réalité personnelle humaine est donc un aspect essentiel qu'on ne peut éluder, et qui fonde la réalité du Soi conjugal.

Donc oui, l'unité du Soi manque dans la confusion, mais l'exprimer tel quel sans préalable, c'est déjà un court-circuitage de la réalité interpersonnelle humaine qui est essentielle, fondamentale. Et je veux toujours insister sur cet essentiel, sans quoi rien de ce qui suit et se construit n'est valable.


Amitié,

steph

Hier soir j'ai visionné " La chambre du fils " (Habitación del niño) de Alex de la Iglesia.

Ce film classé dans le genre épouvante/horreur n'entre pas selon mon point de vue dans cette catégorie telle que l'on se l'imagine. Il n'y a ni effusion de globules rouges ni scène d'épouvante. Si la tension psychologique est bien là, l'humour n'est pas totalement absent.

Ce film met parfaitement en images la chute d'un homme qui se fait entièrement absorber par son double narcissique.

Rappelons au passage que si l'homme est appelé a se laisser aspirer par son Ange qui l'inspire vers les Hauteurs, il ne doit pas se laisser engloutir par les aspirations de son double narcissique. C'est là que la Sofia entre en JE pour faire la différence.
Dans ce film, l'homme se fait absorber par son double narcissique car "la sofia" ne le soutient pas.

Voici un lien où l'on peut télécharger ce film : http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=110786.html

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Bonsoir MyrÂme,


je dirais plutôt "parce que la Sophia ne peut pas le soutenir contre son gré".

Je n'ai pas vu ce film. La rectification que je fais est dialectique: la Sophia ne peut former et soutenir que l'Homme qui l'accepte.


Amitié,

steph

Sphinx a écrit:

je dirais plutôt "parce que la Sophia ne peut pas le soutenir contre son gré".
Je n'ai pas vu ce film. La rectification que je fais est dialectique: la Sophia ne peut former et soutenir que l'Homme qui l'accepte.

Je suis d'accord avec toi, elle ne peut forcer personne à rien... la "formation" par la Sophia se fait le plus souvent de manière inconsciente...Et si souvent ce monde de la dualité éloigne les flammes jumelles, le travail se réalise quand-même sur les plans subtiles il me semble...s'il l'accepte bien entendu. Et c'est là qu'il "faut" laisser le "chat" agir...

Dans ce film la Sofia est incarnée par la femme de l'homme, elle se prénomme Sonia (forme dérivée de Sofia).

Donc dans ce film, Sonia prend le parti de préserver leur enfant au détriment de son époux qui petit à petit se fait absorber par son double. La séparation se creusant entre le couple, elle engendre la perte de conscience de l'homme qui se fait entièrement absorber par son double.

Le choix de Sonia de se séparer de son époux pour préserver leur enfant peut paraître raisonnable d'un point de vue humain mais il engendre la chute de l'homme et donc la perte inévitable de leur enfant qui est le fruit de l'union du couple, ainsi le couple perd inévitablement La Tête.

Sonia aurait pu faire le choix de soutenir son époux en entrant avec lui dans son monde obscure au lieu de le rejeter lui et son ombre.

Je souligne que lors d'un scène anodine, l'homme prétend n'avoir pas de cou. L'absence de cou révèle l'incapacité de l'homme à remonter jusqu'à la Tête. Ceci explique certainement le fait qu'il n'était pas apte à recevoir le soutient de la Sofia.

Athéna a écrit:

Je suis d'accord avec toi, elle ne peut forcer personne à rien

Si Elle en a le pouvoir car sa Force de persuasion est sans limite.
Sa subtilité à le pouvoir de soumettre la personne à la Volonté divine de sorte que la personne n'a plus d'autre choix que d'accepter. Je le dis car c'est ainsi que je l'ai vécu.
Elle me dit : "Acceptes de mourir en Son Nom autrement tu mourras"
L'instinct de survit est puissant pourtant l'Intelligence de la Sofia l'est davantage. Je n'ai pas accepté par courage mais devant le fait accomplit - accomplit car j'avais déjà accepté le fait que cette forme de vie ne pouvait définitivement pas combler mon coeur.




Plus techniquement, le double narcissique est accolé à l'homme par le chakra racine. Lorsque depuis la Tête, l'Ange appelle l'homme, Il l'attire à Lui depuis le chakra racine. L'homme est alors tiraillé fortement entre deux forces opposées. Et comme la préciser Jésus en Christ, "on ne peut servir deux maitres à la fois"




Donc le point de tension se situe au niveau du chakra racine qui porte en lui l'instinct de survit à ce monde car le point d'enracinement à la Matrice. Ainsi, c'est à partir de ce point que s'effectue le déracinement nécessaire à la Naissance en Esprit, et ce déracinement est la mort acceptée.
Mais qui peut accepter de mourir alors qu'en réalité il aspire profondément à Vivre ?
Ce paradoxe est résolu par Le Saint-Esprit le jour où Il nous prend en Mains pour nous faire naître en Christ.



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Bonsoir MyrÂme,


la Sophia... n'est autre que le Saint-Esprit, le corpuscule spirituel de la Femme, le Gardien de la phase identitaire.

Son essence Yang en fait un Principe d'une grande solidité (d'une absolue solidité lorsque le Couple Sacré a fusionné), soutenue par le collectif, tant que le potentiel de choix existentiel du Couple Sacré n'est pas fermé.

C'est véritablement la Pierre Philosophale (Amie de la Sophia).


Bon, mais le problème est que cet éminent Yang féminin, Gardien de la phase... est entouré de Yin. Donc, sa Force intrinsèque n'a pas de moyen d'action coercitif extérieur, et ne peut donc révéler sa puissance directe... qu'à la Femme elle-même, et c'est pourquoi tu peux en témoigner.

En ce qui concerne l'Homme, son Yin corpusculaire central est entouré de Yang, et donc il a les moyens extérieurs d'affirmer une coercition (même adultère, même narcissiquement perverse), émanant de son incohérence centrale (car le corpuscule masculin Yin n'est pas originellement cohérent, comme l'est de son côté le corpuscule Yang de la Femme).

De ce fait, le seul moyen, pour la Sophia, représentée par le corpuscule Yang de la Femme, de former le corpuscule masculin, est d'utiliser un raccourci interne, parce que par l'onde externe, le Yin féminin ne peut s'opposer au Yang masculin, même incohérent. La Sophia "transite" donc derrière la polarité masculine, grâce au "facteur mental", pour la servir et la former, si l'Homme l'accepte.

J'ai appelé ce vecteur interne, court-circuitant, le "facteur mental de la Sophia", car c'est par l'entremise du mental, l'Oiseau, aspect unique entre les deux psychismes des polarités du Couple Sacré, que le Gardien de la phase identitaire peut former le corpuscule masculin à la cohérence (de phase justement).

Mais puisque cela passe par le mental, collectivement agglutiné, et agité, l'action de cette formation "sophianique" requiert une ouverture psychique suffisante du côté de l'Homme, sans quoi, tout le contenu dialectique de l'Enseignement et de la Formation, sera dilué, adultéré, englouti, rejeté dans l'agitation et la linéarité mentales.


Il faut se rappeler que dialectiquement, la Femme est déjà originellement sublimée dans le Soi, et répond donc inévitablement à l'appel de la Sophia, qui ne fait que lui remémorer son Serment sublimatoire oublé, son Sacrifice originel.


Dialectiquement, la Femme est le Soi qui pose la question de sa Naissance à lui-même. Cette question est une affirmation (Yang corpusculaire central) relativisée (Yin ondulatoire périphérique). Si la Sophia disposait auprès de l'Homme d'une puissance coercitive effective, il n'y aurait plus de question, et donc pas de réponse possible non plus.


Et donc, l'Homme est le Soi qui répond à la question de sa Naissance à lui-même. Mais la réponse, pour être existentiellement positive, doit être sublimatoire aussi: l'Homme doit accepter de renoncer à son illusoire puissance narcissique externe, et de se laisser former intérieurement par la cohérence de phase.

S'il n'était pas libre de ce choix, mais contraint par la Sophia, le choix existentiel ne serait que pur artifice, et le Soi n'aurait aucune oppotunité de naître authentiquement à lui-même.


Donc, la Sophia possède dialectiquement, une puissance sur la Nature féminine, puisqu'elle en constitue le corpuscule spirituel, le centre! C'est naturel.

En ce qui concerne l'Homme, il en va tout autrement...


La dialectique sort de moi, sans qu'elle ne m'appartienne. Je dis souvent que l'Oiseau me l'enseigne, mais plus précisément, à travers l'Oiseau, c'est la cohérence circulaire de l'essence de ma Flamme Jumelle qui me l'enseigne.

Car rien au cours de ma vie n'a pu me faire dévier de ma Foi, de mon Feu intérieur, dont l'essentiel consiste en la Reconnaissance et le Respect de la Personne humaine en général, et de la Personne des Femmes en particulier.

Je ne suis pas narcissiquement parfait, et je ne peux me prévaloir de n'avoir jamais fauté, ou manqué de respect à autrui, mais je ne me suis jamais par ailleurs défait de la conscience profonde de l'éthique, dont un aspect central est pour moi le Respect de la Féminité.

Même alors que j'étais totalement enfermé en moi-même, dans l'ignorance et l'ilusion du drame humain, cela "transiprait" inexorablement de mon essence profonde.

Et c'est en somme la veille persistante que j'ai assurée auprès de cette valeur, même dans un trouble personnel profond, qui a fait que je suis resté ouvert à l'écoute intérieure de la Sophia, et de sa dialectique.


Pour en revenir au film que tu cites, même ne l'ayant pas vu, j'y vois une possible similitude symbolique avec "Kill Bill" (1 et 2).


Dans Kill Bill, l'Homme veut tuer la Femme, originellement. C'est le refoulement originel de la complémentarité de phase, et le sacrifice sublimatoire de la Femme.

Par la suite, l'Homme a reçu une occasion de la tuer complètement, mais au dernier moment, il s'y refuse, sachant pourtant qu'il y risque sa propre vie. Le choix est fait. Certes, il ne pourra pas changer lui-même sa propre nature spéculative, "meurtrière", mais il s'est ouvert à la formation qui doit le conduire à sa mort narcissique sublimatoire (effusion cardiaque totale).

La suite du récit représente alors le "combat" de la sophia pour parvenir jusqu'à l'Homme, en le formant à travers ses défenses résiduelles. Mais il a accepté, en la laissant vivre, c'est ce qu'il faut comprendre.

A la fin, elle apprend même que sa Fille est encore vivante (la Fille, quatrième Principe, réalité transmutée du Couple Sacré) et peut la rencontrer, signe que la formation porte ses fruits, et que surtout, le choix a bien été fait dans le sens existentiel.

Au final, elle "tue" l'Homme par une "botte" martiale particulière, qui provoque l'explosion du coeur au bout de quelques pas (sublimation programmée - effusion cardiaque).


A la fin, on la voit, heureuse, avec sa Fille. L'Homme n'est pas mort mais intégré au Couple Sacré, dont la synthèse non-dualiste est la Fille.


Ceci dit, ton film parle peut-être bien d'un Couple Sacré qui sombre, auquel cas, si l'Homme n'accède pas à la tête, c'est de sa propre responsabilité, par un choix non existentiel.

Et alors, dans une optique régressive, la Sophia acquiert effectivement une prérogative absolue (mais pas forcément immédiate) pour "nettoyer" la phase.

(cf phase "rouge" de "Hero", où la polarité féminine tue la masculine, avant de se livrer elle-même au pur potentiel - ceci dit, la polarité féminine ne disparaît jamais véritablement, même consécutivement à une phase avortée, même entre deux manifestations d'Existence: elle peut "survivre" en quelque sorte dans l'En-Soi de la conscience collective, et y attendre une nouvelle occasion, puisqu'elle représente la phase éternelle - mais il faut pour cela que la phase soit réinitialisée, purgée de toute dualité)



Amitié,

steph

Le film Dragons, qui est sorti au cinéma ce mercredi est une merveille absolue... Courez-y !!

Merci Benoît,


Athena l'a aussi évoqué dans un autre sujet.


Amitié,

steph

Dans le film "Orca", que j'ai déjà abordé, la nageoire dorsale de l'orque représente encore une fois l'épine du clivage au coeur du cerveau humain, tout comme l'arbre Na'vi dans Avatar. Elle est d'ailleurs stigmatisée particulièrement par une entaille laissée par le coup de harpon du pêcheur.

Dans Orca, de même, l'aspect supérieurement intelligent et grégaire de l'orque, et son mode de communication décrit comme naturel, intégral et direct, correspondent au peuple Na'vi, dont la conscience collective s'exprime spontanément, dans Avatar, soit la conscience archaïque attachée au pur potentiel, recelant la Pierre Philosophale, mais devant être inséminée par les causes existentielles en provenance du neo-cortex ("Neo" dans Matrix)..

Donc, comme dans "Avatar", dans "Orca" il s'agit du retour intégrateur du neo-cortex vers le cerveau reptilien.

Dans Orca, le théâtre du cerveau reptilien, où doit se produire la synthèse des trois points de vue, est le cercle polaire, dont le froid intense symbolise la pression existentielle (cf Abyss).

Le cerveau limbique est représenté par l'océan qu'il faut traverser pour atteindre le cercle polaire, tout comme il faut traverser l'espace pour atteindre Pandora dans "Avatar".

La fin représente donc la synthèse des points de vue, comme à la fin d'Avatar, mais aussi de "Meet Joe Black", ou encore "Le Bon, la Brute et le Truand".

Elle paraît dramatique, mais ce n'est qu'une apparence. L'Etre qui résulte de cette synthèse intègre toutes les Personnes et leurs points de vue. C'est pourquoi l'orque scrute loguement le regard de la Femme à la fin d'Orca: il est le Soi enfin habité par sa cause humaine qu'il avait appelée, et qu'il a intégrée par la mort narcissique de cette même cause.

En fait, à ce point du film, puisque le Couple Sacré est unifié, les personnages changent, dans une transition de l'horizontale à la verticale, et ce n'est plus seulement une Rencontre entre l'Homme et la Femme qui se produit, mais sur base de cette Rencontre sexuée précisément, c'est une Rencontre verticale entre le Fils et la Fille qui peut enfin se produire.

On retrouve ce regard mutuel particulier (qui est celui qui se crée entre le collectif et l'individualité) dans plusieurs oeuvres, dont entre autres Avatar (lorsque Neytiri regarde le héro d'Avatar dans son corps d'Homme).


Dès le début du film, l'intervention de l'orque pour tuer le requin blanc pose d'emblée la dialectique sur le mode du Prédateur.

L'orque, à ce stade, représente aussi le symbolisme Yin Yang du Tao, de par sa robe naturelle, et donc le Couple Sacré potentiellement capable de maîtriser le Prédateur.

On peut donc comprendre qu'il y a un rapport dialectique entre le couple humain (le pêcheur et la biologiste), et le couple d'orques, qui symbolise le Couple Spirituel.

On retrouve aussi dans le film la mort prématurée de la femme et du fils du "héro", qui vit dans le deuil depuis tout ce temps, mais on devrait plutôt dire dans la "psychose" de cette disparition originelle (tout comme dans "Blueberry" ou "le nombre 23").


Bref, toutes les composantes sont là pour faire d'Orca un film profondément dialectique. Il suffit d'ailleurs de prêter attention aus paroles de la musique finale, pour s'apercevoir qu'il y est question d'unification du Couple Sacré, et de la Lumière de la Pierre Philosophale.


Le voyage du pêcheur vers le cercle polaire, décrit dans le film comme une sorte de "fatalité" et une "folie" par la voix off, est donc effectivement le parcours de sublimation qui doit conduire l'Homme à sa mort narcissique, dans la confrontation avec le Prédateur en lui-même, son propre potentiel en confusion avec lui-même.

D'ailleurs, l'indien dit à un moment du film: "Dites-lui que, pour lui, la mer est la seule issue".

A mesure que le voyage sans retour progresse, Nolan est de plus en plus confiant, explicitant même les réactions de l'orque grâce à la lecture du livre que la biologiste lui a offert (intégration de la logique dialectique, et en particulier de son versant finaliste). Par contre, les autres membres de l'équipage, confrontés aux "réalités" spéculatives (manque de fuel pour le retour), commencent à gronder.

Voix off (la biologiste): "Sil y avait un autre but à ce que nous étions en train de faire, seul l'orque le savait".

Nolan explique ensuite à la Femme, que "tout ce qu'il voulait, c'était payer l'hypothèque du bateau et repartie en Irlande". A savoir, symboliquement, se soustraire au karma du véhicule narcissique conjugal, et retourner au mirage archaïque de l'Age d'Or ("chant des sirènes").

Il conscientise et formule alors l'erreur que cette tendance régressive représentait, toutes les dysharmonies qu'elle a engendrées, et son "regret sincère". C'est alors qu'il dit; "c'est pour demain, Rachel"

Il faut noter que c'est Rachel qui vient lui apporter son harpon, tout comme c'est Guenièvre qui remet finalement Excalibur à Arthur, dans le films 'Excalibur".

L'icebarg poussé par l'orque et qui vient finalement heurté le bâteau, est encore une fois représentatif de l'épine du clivage qui percute le véhicule narcissique du Couple Sacré "arrivé à destination". Après cela, le Couple Sacré n'a logiquement plus de véhicule narcissique externalisé. Il est rendu au collectif et l'Homme doit mourir narcissiquement.




Il devait nécessairement tuer la femmelle orque, la Femme du Couple Sacré, en ce sens que cela représente la mort de l'illusion archaïque du pur potentiel, pour pouvoir enfin Rencontrer l'Autre effectivement, non plus dans le transfert projectif, mais véritablement, directement, dans la reconnaissance interpersonnelle.

Il doit donc faire son deuil du Corps de la Mère, et du faux potentiel issu de l'illusion formelle. Au final, il décide donc d'abandonner le corps de la femelle dans l'océan. La mort de la femelle orque et l'entaille de la dossale du mâle sont équivalents à la destruction de l'arbre dans Pandora: l'épine du clivage doit être ôtée pour mettre fin à la dualité.


La femme et le fils que le pêcheur a perdus dans le passé, sont en réalité... sa Mère et lui-même. Et il reste de ce fait coincé dans un état foetal refoulé, ou au mieux infantile, addicté par l'attachement formel au Corps de la Mère, et la confusion du potentiel.

Pour pouvoir Rencontrer LA Femme, il doit donc aller jusqu'au bout de lui-même, et commencer par mettre fin à l'illusion projective de son manque archaïque, en tuant l'illusion du pur potentiel, en faisant le deuil de ce mirage, en "tuant" la femelle orque pour qu'il puisse Recontrer véritablement LA Femme. Car la femelle orque constitue à ce moment pour lui le cadre projectif de sa psychose archaïque, la concrétisation du refoulement-même de la complémentarité,


C'est d'ailleurs peu après que la Biologiste lui offre un livre sur les Baleines dans la Mythologie, symbolisant le début de la formation par le facteur mental de la Sophia.

Naturellement aussi, son inscription dans un processsus finaliste le met inévitablement en porte-à-faux avec toutes les tendances spéculatives, représentées par les autres pêcheurs mécontants des dégâts occasionnés par l'orque mâle.


La confrontation qui s'ensuit avec le mâle orque n'est que la confrontation de l'Homme avec son propre potentiel spirituel, qui l'entraîne vers la réalisation de sa Promsesse, effecutée lors du "meurtre" de la femelle orque (deuil de l'illusion).

Au final seule reste la Fille qui intègre la Trinité en Elle, tout en étant au-delà de celle-ci.



Amitié,

steph

Déjà dans un morceau comme "Echoes", Pink Floyd nous entrâine au fond de l'océan, loin des remous de la surface, guidés par le signal, m'écho, la "note", le fil d'Ariane, là où, dans l'obscurité la plus complète et la pression la plus grande, réside la Pierre et sa Lumière, là où le chant des sirènes, des dauphins et des orques, se fait entendre (cf "Le Grand Bleu").


Le sul moyen pour l'Homme de grandir et de s'émanciper, est de confronter le chant de sirènes, de ne pas se laisser submerger par sa complainte, chargée d'une terrible nostalgie, de la mémoire d'un temps où la perfection semblait aller d'elle-même.

Il faut accepter de faire le deuil de cette mémoire insistante et troublante, car la réalité de la Rencontre avec l'Autre réside Maintenant, et non dans un passé chargé des brumes du mirage archaïque.

La musique-même d'Orca est admirablement composée pour faire l'effet du chant des sirènes, et plonger celui qui y est sensible, dans les profonds accords nostalgiques du paradis perdu.


Or, il s'agit d'intégrer ce passé à la réalité présente, et non de s'y faire happer régressivement. Il faut aboutir à la conscientisation intégrale que TOUT EST POSSIBLE MAINTENANT, du moment qu'on fait le deuil de l'illusion originelle, dont la perfection est alors paradoxalement promulguée dans la réalité actuelle. Mais ce n'est plus alors une perfection statique entêtante, addictive, mais une perfection dynamique dans la réalité de la Rencontre avec l'Autre.


C'est pourquoi le voyage ramène le voyageur à la réalité présente, tout comme Bowman à la Terre, à la fin de son odyssée au tréfonds de l'espace, et de lui-même (2001).

C'est pourquoi "Echoes," après avoir sondé au plus profond, remonte vers la surface et ses vagues.



Le message entêtant de la "note", du fil d'Ariane, de la fréquence subliminale émanant du plus profond de la psyché humaine, de la Pierre cachée, est une question:

"Acceptes-tu de vivre? L'acceptes-tu sachant que cela réclame le deuil du mirage de la perfection dont tu es issu? Es-tu maintenant capable de confronter ce mirage, et ne pas le refouler une seconde fois? Et de naître enfin au Monde?".

Toute larme de nostalgie versée pour la mémoire archaïque du "paradis perdu", que suscite en nous les visions naturelles, édeniques, originelles, proposées par des films comme Orca ou Avatar, reflète notre deuil nécessaire de la perfection illusoire archaïque, dont il nous faut nous libérer, pour l'intégrer à notre réalité présente, et à notre futur.

Il y a certes une vérité fondamentale cachée dans le refoulement originel, mais il faut justement le démystifier pour retrouver l'expression de la vérité telle qu'elle est, et ne pas se laisser piéger par les lamentations régressives et entêtantes du chant nostalgique des sirènes.

La seule solution est d'aller de l'avant, encore et toujours, pour confronter le Soi, et répondre à son appel. Comme Nolan, dans "Orca".

Compris dans sa juste signification, il n'y a plus de rien de morbide. La mort narcissique est la démystification intégrale de la morbidité.


Amitié,

steph

Dans "Le Parfum", le mouvement du "héro" est comme celui de l'eau. Il ne résiste pas aux obstacles, il accepte de faire tout ce qu'on lui dit. Il ne contre-spécule pas et accepte son environnement tel qu'il est.

Mais il n'est jamais véritablement détourné du but qui le motive, et qu'il recherche par ailleurs avec une constance absolue. Au final, ce sont les obstacles qui ne lui résistent pas, et il finit par inexorablement se jeter dans l'océan.

Car il sait où il doit donner toute l'importance. Il sait qu'il ne doit pas se disperser, se faire distraire par les tentatives de provocations du système, qui ne deviennent des provocations que s'il les reçoit en tant que telles.

Il n'essaie donc pas d'opposer de résistance inutile. Sa Force ne réside pas en une telle résistance narcissique, que l'eau ne peut avoir.

Sa Force est de "couler vers son objectif", pas de tenter de le posséder: peut-on posséder l'océan? Sa Force réside dans la résolution d'affirmer sa Nature, pas dans celle, illusoire, de tenter de la protéger.



L'eau a-t'elle besoin de protection? Non, sa puissance est une évidence qui s'exprime spontanément et inexorablement.

Se protégrer narcissiquement, c'est avouer notre sensibilité aux provocations symbiotiques. C'est appeler nous-mêmes l'effraction narcissique.


La Voie spirituelle est un cours d'eau qui rejoint l'océan. Quoi qu'on tente de lui opposer, il trouvera son chemin.

Le spiritualiste peut croire un temps qu'il a le contrôle, mais il lui faudra tôt ou tard en abandonner l'illusion: on ne contrôle pas l'eau, on ne peut que nager dedans, et s'y "couler" pour devenir comme elle, pour être avec elle.

Il s'agit seulement de rester dans le courant, et tendre vers l'océan.


Amitié,

steph

Citation :

L'eau a-t'elle besoin de protection? Non, sa puissance est une évidence qui s'exprime spontanément et inexorablement.

Se protégrer narcissiquement, c'est avouer notre sensibilité aux provocations symbiotiques. C'est appeler nous-mêmes l'effraction narcissique.


La Voie spirituelle est un cours d'eau qui rejoint l'océan. Quoi qu'on tente de lui opposer, il trouvera son chemin.

...ne dit on pas que l eau érode la pierre, en douceur...au fil du temps!

Bonjour à toutes et tous,


j'aimerais ajouter quelques considérations diverses:


Dans "Mongol", le visage parcheminé de Temudjin dans sa cage est frappant dans son caractère archétypal. C'est véritablement l'icône du film, et elle est visiblement... dialectique.

Regardons cette image:





On y voit précisément l'expression d'un Yang, Séparation naturellement inscrite entre deux champs du Lien.

La Séparation est formée par l'arrête du nez mise en relief par l'éclairage du visage, et les champs du Lien sont formés par les deux yeux, dont les franges inférieures sont également mises en relief par l'éclairage de cette scène.

-|-

L'emprisonnement de Temudjin forme sa cohérence corpusculaire spirituelle, et affirme donc sa polarité sexuée Yang, dans sa nature dialectique inscrite entre deux champs du Lien..



Tout autre chose:


Un film comme Avatar met en corrélation le cerveau limbique et l'espace intersidéral.

L'idée est que la conscience spéculative du neo-cortex doit se courber de sorte de pouvoir plonger vers le cerveau reptilien, afin d'intégrer la Personne dans tous ses points de vue existentiels. Or, pour accéder au cerveau reptilien, il faut traverser le cerveau limbique.


Ce qui pourrait passer pour une simple correspondance symbolique, est en fait bien plus que cela (ou plutôt, c'est la réalité symbolique qui est le plus souvent mal perçue et dépréciée).

En effet, il faut considérer que la réalité extérieure est une projection de la réalité intrapsychique.

Tant que les Couples Sacrés immatures sont causalement agglutinés dans la dualité, cette projection leur échappe, et il en deviennent victimes ("hallucinés" par leur propre projection non maîtrisée).

Mais de toute façon, que ce soit dans la confusion dualiste ou la discrimination dialectique, l'extérieur est une synthèse projective, hologrammatique, des composantes intrapsychiques, stricto sensu.

Lorsqu'un Couple Sacré est causalement désentrelacé des autres, et est donc émancipé, il vit son propre paradigme conjugal séparé (mais pas clivé), dans la maîtrise. Il n'est plus victime de sa propre projection.

Donc, ce n'est pas tant que le cerveau limbique représenterait l'espace intersidéral, mais plutôt qu'il contiendrait effectivement l'espace intersidéral, sa représentation extérieure n'étant qu'une figuration projective de la réalité intérieure, projection qui plus est dénaturée par la vision dualiste.

Dans la foulée, on peut donc dire que l'espace le plus proche (la Terre) est le monde du neo-cortex, et qu'au-delà de l'espace intersidéral du cerveau limbique, existe effectivement le monde du cerveau reptilien (Pandora).

A la limite, le point central de fusion au centre des hémisphères cérébraux est la "membrane externe" de tout l'univers manifesté.


Amitié,

steph

Bonjour Steph,

Sphinx a écrit:

la Personne dans tous ses points de vue existentiels

Qu'est ce que tu appelles, 'les points de vue existentiels de la Personne' ?

Merci.

Les films que j'ai vu dernièrement et qui parle du Couple Sacré ;


L'Imaginarium du Docteur Parnassus de Terry Gilliam

L'Associé du Diable avec Al Pacino et Keanu Reeves

Constantine du même réalisateur que Je suis une légende

Jeux d'enfants avec Marion Cotillard et Guillaume Canet

Blade II du même réalisateur que Le Labyrinthe de Pan

Ninja Assassin du même réalisateur que V pour Vendetta et produit par les créateurs de la trilogie Matrix

Sherlock Holmes avec Robert Downey JR

Iron Man II avec Robert Downey JR (actuellement au cinéma)

Cool, merci Benoît!


Je vois que le décryptage symbolique fait son petit bonhomme de chemin.

Citation :

Qu'est ce que tu appelles, 'les points de vue existentiels de la Personne' ?

Il existe trois points de vue ou dimensions associées à la conscience et à l'intégration personnelle.

Ces trois dimensions peuvent être reconnues dans les trois acceptions du mot "sens" en français, à savoir :

- le sens en tant que direction
- le sens en tant que perception
- le sens en tant que signification

Ces trois dimensions sont reconnaissables dans les trois aspects psychanalytiques le Ca, le Moi, et le Sur-moi.

On peut aussi établir un rapprochement avec les trois états du moi de l'analyse transactionnelle, l'Enfant, l'Adulte et le Parent (même s'ils ne correspondent pas strictement aux Ca-Moi-Sur-Moi Freudiens, ils y sont corrélés).

Il s'agit somme toute de Sat-Chit-Ananda: Etreté-Conscience-Félicité


Il s'agit aussi des trois qualités fondamentales de l'en-soi kabbalistique, exprimée par l'Aïn, une combinaison de trois lettres, dont une voyelle (a), une semi-voyelle (ï), et une consonne "réverbérante" (n), configuration identique à celle de AUM.

Il s'agit de plus des trois voiles de l'en-soi Aïn/Aïn Sof/Aïn Sof Awr.

Il s'agit donc aussi des trois piliers de l'Arbre de Vie, Volonté-Miséricorde-Rigueur, et des trois lettres mères du Verbe Créateur Aleph-Shin et Mim, ainsi que des trois lettres opérationnelles du Tétragramme Sacré Iod-He-Waw.

Il s'agit des trois couches cérébrales reptilienne/limbique/neocorticale.

Mais de quoi s'agit-il effectivement?


Il s'agit de la Raison, de l"Emotion, et de l'Instinct.



Le cerveau reptilien est le siège du pur potentiel existentiel, attaché à l'impulsion vitale essentielle la plus archaïque, l'Instinct. C'est le sens en tant que direction, qui jaillit de sa propre vérité. C'est l'aspect le plus profondément refoulé de l'être nouveau. C'est le centre du Tao.

Lorsque la conscience de l'impulsion vitale est refoulée, elle devient conscience du Prédateur.


Le cerveau limbique est le siège de la pure Emotion, qui en principe doit expanser l'impulsion vitale et la réverbérer sur l'appui du neo-cortex. C'est le sens en tant que perception (résonance). C'est l'onde dans la symbolique du Tao.

Mais lorsque la conscience de l'impulsion vitale est refoulée, le cerveau limbique ne peut plus expanser l'impulsion vitale dans l'Emotion de la puissance vitale. La conscience de l'Emotion perd de son authenticité, entre en confusion avec la conscience neocorticale, et devient conscience du Contre-spéculateur.


Le neo-cortex représente la conscience de la Raison, la réponse causale à l'impulsion de l'appel vital du potentiel central (finalité). C'est le sens en tant que Signification. C'est le corpuscule dans la symbolique du Tao.

Tant que le neo-cortex ne s'est pas retourné pour répondre à l'appel du potentiel, il demeure dans la confusion des points de vue de conscience et constitue la conscience du Spéculateur.


Ce qui se passe est que l'Etre en confusion avec son propre potentiel collectif voit le Conflit (Christ) exporté sur les polarités dialectiques au lieu d'être le pivot central de la dynamique Sacrée.

Christ, référence identitaire centrale de toutes les phases, est le théâtre de la friction identitaire, le Conflit centralisé, rendu à lui-même, Conflit sur lequel se fonde l'harmonisation collective.

Lorsque le Conflit est refoulé, il "contamine" la réalité et en dissipe l'Harmonie. L'Etre se fait prédater par son propre potentiel, le Superprédateur Sacré.


Il s'agit donc d'unifier les trois points de vue de conscience clivés, le Prédateur, le Spéculateur et le Contre-spéculateur, dans une même intégration personnelle, afin de désamorcer l'interférence prédatrice de la conscience reptilienne, archaïque, et rectifier chaque point de vue dans sa Vérité: Instinct, Emotion, Raison.

La conscience du neo-cortex doit donc pouvoir se retourner pour plonger au fond du gouffre cérébral, et libérer la conscience du Prédateur de son refoulement fondamental.

Alors l'impulsion primordiale de vie (Instinct) peut s'exprimer, être expansée à travers la conscience limbique de l'Emotion, et se réverbérer sur la conscience neocorticale de la Raison.


L'extase vibratoire que connaîssent les contemplatifs, résulte précisément de la libération de l'Instinct au fond du cerveau reptilien par un retournement de la conscience neocorticale qui en a intégré la faculté.



Pour compléter ce développement:

Le Nombre Pi commence par 3.

Trois points non alignés, donc un triangle, déterminent un seul et un seul cercle passant par eux.

Tout triangle de l'Arbre de Vie et de l'Axis Mundi correspond à un aspect de conscience. La conscience est essentiellement triangulaire.

Le cercle peut être décrit par trois aspects centre-rayon-rotation.

La lumière possède trois "champs": électrique/magnétique/translation.


J'ai certainement oublié certains aspects, mais c'est déjà pas mal comme ça.



Amitié,

steph

Bonsoir Steph,

merci pour cette explication, je comprends sans comprendre totalement.. Mais c'est déjà, ça.

Amitié

Aussi : Vouloir, Aimer, Savoir .

Qu'on associe au bassin, à la poitrine, à la tête.

On peut activer le Vouloir au bassin, l'Amour au coeur, et alors le Savoir prend sa place à la tête.

On peut aussi croiser, c'est-à-dire activer l'Amour au bassin, le Vouloir au coeur. C'est alors qu'on traverse des voiles, ou des portes-vitrées (ce sont des rêves que j'ai eu à cette occasion)

Salut,

la série Spartacus (très sanglante!)



On peut y voir les trois positions de départ:
le prédateur: le légat romain Glaber, qui va intensifier la dramatisation de la séparation inévitable
le spéculateur: le lanista(propriétaire) Batiatus, qui planifiera tout ce qu'il peut pour diriger l'énergie de l'arène vers sa propre gloire
le contre-spéculateur: les esclaves-gladiateurs, qui recherchent leur juste position, enmené par Spartacus dirigé par la conscience émergente de sa complémentarité jumelle

Une fois ces personnages placé dans ces trois positions, la formation de Spartacus commence:
une formation à coups de tranchants d'épée dans le cercle de l'arène, la formation dialectique du corpuscule masculin par la Sophia, constament représentée par les influences féminines autour des gladiateurs.

https://www.youtube.com/watch?v=BDfsieapvHY&feature=related

Cette formation viendra à bout de toutes les résistances, prises de tête de Spartacus qui finira par abandonner toutes ces prétentions.
Celle d'atteindre son but par la spéculation de Batiatus, celle d'être le bon élève-gladiateur du Doctore, celle d'être le sauveur de Varro, celle d'acheter sa liberté, celle de vaincre la confrontation d'avec son frêre séparateur Crixus...
Pour ça, il devra réintégrer tout ses refoulements jusqu'à descendre dans la fosse et en remonter, toujours en suivant l'influence de la Sophia.

On peut voir aussi le chariot(la roue qui tourne) qui lui ramène sa polarité féminine pour qu'il en intégre la séparation en reconnaissant son sacrifice à elle.
Cela précède la scène de crucifiction qui est l'inverse de celle du premier épisode, ou il était le sauvage thrace devant se faire exécuter par les romains(ou il survit grâce à la vision du serpent qui monte,évidence de la puissance vitale, susurée par la Sophia), cette fois il a les 2 serpents intégré à lui sur son armure et il doit afronter des esclaves jouant le rôles des thraces, son regard significatif s'est retourné.
https://www.youtube.com/watch?v=Wt7YhSLGdoM&feature=related

Ensuite, sa présence en tant que Spartacus s'affirmera avec son groupe jusqu'à parvenir à l'alliance avec Crixus qui le propulsera vers la libération, en confrontant les autres positions: affirmation de la légende de Spartacus(superprédateur) face à Glaber(épisode 12), et Batiatus le spéculateur qui se fait anéantir par la résultante de toutes ses spéculations(ép 13)

http://www.dpstream.net/serie-1266.html

Merci pour cette exégèse Alskida.

Je n'ai pas vu cette série, mais seulement le film de Kubrick.

Dans les deux cas, la signification dialectique semble être au rendez-vous.


Amitié,

steph

Iron man II, très dialectique, je confirme...tout y est...

https://www.youtube.com/watch?v=Z6Z1f4Lt01o&feature=related

Merci Athena,


Le premier volet semblait déjà assez bien guidé par des rails dialectiques.

Par rapport à certains échanges dans un autre sujet (Musiques d'extase), je confirme ici que "Le fabuleux destin d'Amélie Poulain" parle du Couple Sacré.


Amitié,

steph

"Immortel (Ad Vitam)", film d'Enki Bilal, libre adapation de sa trilogie "Nikopol" en BD, met très précisément en scène la problématique de la confusion entre l'Etre et son propre potentiel collectif et éternel, qui s'en retrouve Prédateur de l'Etre lui-même.

Nous avons en tout premier lieu un Dieu qui refuse de mourir à sa propre virtualité, traduisant le refoulement originel de la complémentarité.

En somme, il doit mourir en tant que Dieu, pour permettre à ses causes relativistes Homme et Femme, de le ressusciter tel le Phoenix, en la Personne du Fils.

La confusion est très logiquement instituée du côté de la polarité masculine, de l'Homme en tant qu'instance relativiste du Soi divin.

Et de fait, l'Esprit d'Horus va se retrouver en confusion dans le corps de l'Homme, en confusion avec cette instance relativiste, car celle de la Femme est déjà sublimée dans le Soi.

En confusion avec le Fils, le Conflit, le Superprédateur Sacré comme potentiel collectif divin, l'Homme, instance mal relativisée, devient le jouet de pulsions prédatrices. Car le potentiel refoulé devient prédateur, étant donné que son élan existentiel devient coercitif au travers du refoulement.

D'un autre côté, le Femme, déjà sublimée dans le Soi, témoigne d'une nature forcément "extra-terrestre", quasi divine, et doit simplement réaliser son chemin narcissique d'intégration de sa réalité humaine, à mesure que de son côté, l'Homme progresse lui-même vers la mort narcissique.

Car l'Esprit d'Horus doit mourir à sa virtualité toute-puissante, pour renaître à travers le corpuscule différencié de l'Homme, en réponse de phase avec celui de la Femme, déjà cohérent.

Au départ donc, l'Homme est le théâtre de points de vue qui, refoulés les uns par rapport aux autres, entrent en compétition.

Le point de vue fondamental du Potentiel Eternel, Horus, dans son affirmation vitale essentielle, devient prédateur parce qu'inévitablement refoulé par l'immaturité de l'Etre.

De ce fait, protégeant la signification de son élan vital malgré, contre et au travers du refoulement, son expression devient adultère, prédatrice, bien que sa motivation reste toujours absolument justifiée.

Concrètement, cela aboutit à la sexualité narcissique, sa violence, et au viol de la Femme.


Mais l'Homme en tant qu'instance relativiste en devenir, peut reconnaître sa propre nature dans celle de la Femme, dont le corpuscule est déjà cohérent (même s'il n'est pas encore assez "humanisé" en raison de l'immaturité masculine, justement).

C'est la Rencontre avec le "tout autre", la Pierre cachée, le Saint Esprit féminin, qui permet à l'Homme de prendre conscience de l'équivalence corpusculaire, et de développer alors sa propre cohérence corpusculaire, en intégrant l'Esprit d'Horus, et en libérant le potentiel collectif éternel.

Donc au final, l'Homme qui a Rencontré la Pierre cachée, s'appuie sur cette réalité pour discriminer le Prédateur en lui, et le restituer au potentiel divin du Couple Sacré.

Et cela se traduit par une reconnaissance et un Respect de la Personne de la Femme, qui au final sera bénéfique autant à la Femme, à l'Homme, à la sexualité, qu'au Superprédateur Sacré, Horus proclamé dans le Fils.

L'Homme sort "accidentelement" d'un long sommeil, qui est à corréler à l'attente gelée de l'androïde dans A.I., ou à la sortie de sommeil cryogénique du héro d'Avatar, entre autres.

Si, dans Avatar, le frère est mort (et il y a paralysie des membres inférieurs), dans Immortel, une jambe est coupée et remplacée par une protèse très handicapante, sauf lorsque l'Homme est en Alliance avec Horus. Tout cela reflète la mort de l'illusion attachée au double narcissique, qui est démystifié, même s'il n'est pas encore restitué.

En somme, l'Esprit d'Horus ne peut véritablement commencer à se manifester, à sortir de sa confusion d'avec la Personne de l'Homme, que si ce dernier est prêt à conscientiser cette problématique dialectique, au terme d'un long "emprisonnement dualiste" qui a fait avancer le véhicule narcissique conjugal jusqu'au point où le double narcissique peut commencer à être restitué au collectif (dont Horus est le représentant refoulé).

C'est pourquoi Horus ne peut pas, dans le film, s'introduire dans le coprs de l'importe quel Homme, sans y provoquer inévitablement la mort (physique). Tant que la confusion est prépondérante, c'est l'aspect Prédateur légitime du potentiel qui s'affirmera, en raison du refoulement existentiel.

La relation entre l'Home et Horus est fort bien rendue: Horus, en tant que représentant du potentiel collectif, campé dans sa superprédation Sacrée et légitime, ne saurait en aucune façon abdiquer l'expression péremptoire, même adultérée par la dualité, de son impulsion vitale fondamentale.


C'est à l'Homme d'intégrer cette réalité fondamentale, cette impulsion primordiale, de la libérer de son refoulement, pour en permettre une expression cohérente, par un désamor!age de la prédation narcissique, sans menacer pour autant en aucune façon la signification essentielle.

Car la prétention légitime de l'impulsion d'Horus est la base de toute conscientisation et expression de l'évidence de la puissance vitale.

Une Alliance devra naître de la déconfusion entre l'Homme et le Superprédateur Sacré, Alliance focalisée sur la Femme, et la Procréation cosmique, dans le Service collectif du Couple Sacré.


De son côté, la Femme est clairement montrée comme sous le coup d'une amnésie artificielle et primordiale, liée à sa pénétration, comme "alien", dans la sphère terrestre.

A cet égard, le "Passeur" est l'Oiseau dialectique lui-même, dans sa composante réalisée (acquis existentiel) alors qu'Horus en est la composante potentielle (potentiel existentiel).

Au moment où la Femme peut s'émanciper et devenir complètement humaine, son attachement à l'acquis existentiel Procréateur peut se couper.

Ceci dit, comme toujours, même lorsqu'un Couple Sacré est prêt pour la fusion, cette dernière dépend forcément d'une convergence harmonique collective. De ce fait, la peine de prison se poursuit un temps pour l'Homme, de sorte que la Femme puisse complètement achever son propre cycle narcissique lié à l'évolution collective.

L'"amnésie" finale de la Femme, qui n'est plus artificielle, mais semble définitive, reflète en fait la remémoration fondamentale de son sacrifice existentiel originel, ce qui balaie intégralement toute l'expérience dualiste (sans la rejeter, mais en l'intégrant).

La Femme alors se retrouve relationnellement complètement vierge, car à aucun moment le Saint Esprit n'a été atteint, adultéré, cela étant impossible. La Femme conscientise alors totalement sa qualité de Vierge Cosmique (capable de Procréer avec les Dieux).

C'est cette virginité relationnelle essentielle qui est représentée par l'"amnésie terminale" de la Femme dans "Immortel".

On notera qu'un enfant et un oiseau sont conjointement nés de l'"accouplement d'Horus", reflétant donc une équivalence entre les deux "espèces", humaine et divine. L'Etre nouveau étant forcément en confusion, le jeune Oiseau exprime un comportement de Prédateur...



Amitié,

steph

De façon un peu étonnante, "Hudson Hawk" est un film dialectique, sur la signification du Couple Sacré.

Etonnant parce qu'à priori "léger", ne se prenant pas au sérieux. Film succulent, d'un burlesque surréaliste.

Pourtant, à y regarder de plus près, rien que son sujet et son titre auraient du interpeller la conscience.


Il est vrai que je l'ai vu pour la première fois à un moment où la dialectique et le Couple Sacré ne s'étaient pas encore révélés à moi aussi clairement qu'aujourd'hui.


Bref, "Hudson Hawk" relate finalement la rencontre explosive entre le couple humain (Hudson et la belle religieuse) et le couple divin (les "terribles" mais néanmoins grotesques Mayflower), dont doit émerger le Couple Sacré.

Une rencontre entre la toute-puissance du couple divin, mais virtuel (représentant les organes sexuels), et la relativisation du couple humain, mais réel (les instances sexuées).

Le tout épicé à la sauce Da Vinci, sur fond de transmutation alchimique des métaux vils en or.


Tout est là.

Même la Femme qui est religieuse, et donc... une Vierge cosmique, mais aussi une Prostituée Sacrée (agent secret du Vatican).

Et puis à la fin, ne s'envolent-ils pas tous les deux, fuyant la destruction de la vanité spéculative, sur la machine volante du "Maître"?

Le message est clair: il faut tuer l'idéation du mirage archaïque, représenté par le couple divin, surréaliste, pour permettre au Couple Sacré de naître authentiquement, en intégrant effectivement la divinité dans la réalité, dans la cessation de toute spéculation.


De nombreux autres éléments symboliques pourront être glanés. J'aurais seulement envie d'encore parler du titre du film, qui comporte le nom d'un... oiseau: le Faucon. Ce qui naturellement nous renvoie à... Horus.



Plus loin dans ma mémoire, et avec le handicap que je ne l'ai pas revu depuis trop longtemps, il me semble que "Dar l'invincible" méritait le détour dialectique, sans en avoir l'air.


Autre film, de "série B", mais véritablement profond, dont je ne pense pas encore avoir parlé dans ce sujet, est "La Flûte Silencieuse", avec David Carradine. Il mérite absolument qu'on s'y intéresse.


Amitié,

steph

Plein de film où il y a Bruce Willis sont dialectiques...