ANTAHKARANA
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Gnose et Spiritualité
 
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 L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?

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AMBRE
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MessageSujet: Re: L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?    L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  - Page 3 Icon_minitimeLun 12 Nov 2012, 19:33



Citation :
La crise de perversion narcissique, car il nous faut parler de crise, survient souvent aux mêmes heures, dans les mêmes conditions, et se traduit par une modification soudaine, inattendue, hors contexte, du caractère de l'individu, ce qui traduit la prise de contrôle par une entité régressive, qui tient la personnalité en otage depuis l'inconscient, à travers la "fenêtre" de la brèche de conscience.

Mais dans certaines conditions particulières, le timing peut changer, et la brèche forcée à d'autres heures et selon d'autres modalités.

merci Steph,
cet extrait va til dans le sens de ta réponse:
extrait de « Love Bite » d' Eve Lorgen: déjà évoqué sur ce forum

Citation :

Les blessures non guéries, les traumas, les vulnérabilités émotionnelles, laissent des ouvertures pour les entités qui leur permettent de nous manipuler. Il est donc important d’avoir un bon « système immunitaire émotionnel ». Très souvent aussi, les personnes ayant beaucoup d’énergie, sont ciblées par les entités négatives. Les personnes travaillant dans l’actualité alternative, la spiritualité, la conscience… ont beaucoup plus de chance d’être affecté par des expériences de « Love Bite ». C’est, pour Eve Lorgen, un type de « guerre spirituelle »

Ces choses là ne doivent pas rester secrètes, car ce sont les prises de conscience qui déterminent l’issue de cette guerre. Pour être transmutés, les traumas doivent être reconnus et intégrés. De ce fait, les vrais guérisseurs sont « en première ligne » et subissent le plus d’attaques.

Le vampirisme énergétique : si l’on est déconnecté de sa propre énergie psychique, on devra la chercher chez les autres. C’est la même chose que font les entités avec nous. Celles qui nous entourent sont coupées de leur propre énergie, sont désalignées avec le divin, et ainsi, ont besoin de notre énergie émotionnelle. Notre champ d’énergie a besoin d’être renforcé pour être moins vulnérable à la prédation (des techniques comme la méditation peuvent aider). Les « failles » ou « trous » de ce champ énergétique doivent se résorber.

Comme nous sommes une source d’énergie, le « côte sombre » cherche à nous enfermer en terme de limitation de conscience, et à nous entraîner vers un vide énergétique, de même qu’une personne vampirique cherche à conserver son auto-contemplation en détruisant l’équilibre autour d’elle. En nous se trouve une peur profonde qui est liée au principe entropique de l’univers, mais qui nous rend vulnérable car cette partie de soi est, comme le dit Castaneda, « l’esprit du prédateur » que les « ombres » nous ont implanté, il y a très longtemps.
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Sphinx




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MessageSujet: Re: L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?    L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  - Page 3 Icon_minitimeLun 12 Nov 2012, 20:06


Précisément. L'être régressif ne vit plus QUE par le clivage intrapsychique. Si on ôte le clivage intrapsyhique, l'être régressif ne peut plus du tout perpétuer son existence: il ne peut plus qu'être dissout dans le pur potentiel.

C'est pourquoi le mode comportemental du pervers narcissique, qui sert à nourrir les entités qui le contaminent, procède par clivage: dévalorisation, provocation, falsification, duperie, extorsion, stratagèmes,etc.

Car le clivage EST UN DRAIN énergétique, psychique.

Comme la morale est un clivage, et même LE clivage fondamental, juger moralement ne sert à rien qu'à perdre de l'énergie psychique. C'est pourquoi notre justice perd de l'énergie à juger, là où elle ferait mieux de protéger toutes les Personnes.

Et cela veut dire aussi qu'il est vain de vouloir juger le prevers narcissique! Cela ne fait que participer au vampirisme énergétique, et nous fait perdre de l'énergie psychique! Le Pervers narcissique a "gagné" lorsqu'il nous a amené à le juger!


A force de patience, de respect, de constance, et avec le concours éventuel de certaines médications, comme des anti-psychotiques, il est possible de rétablir une communication globalement sereine avec une Personne ayant des probèmes nets de perversion narcissique.

Ce n'est probablement pas toujours le cas. Mais on peut du moins essayer un temps, sans trop se laisser dévorer. Il faut garder à l'esprit que la perversion narcissique gagne toujours. L'idée n'est donc pas de spéculer sur comment avoir le dessus, car c'est impossible! Dès qu'on est dans le jeu, dès que la perversion nous a provoqué et nous a fait entrer dans le jeu narcissique, elle est d'emblée gagnante sur tous les plans! Donc, seule la position de la Proie, tenue assez régulièrement pendant un certain temps, hors de tout jeu narcissique, peut finalement avoir plus ou moins de l'effet sur la contamination. Mais peut-être jamais définitvement, sauf réintégraiton en Christ.



Amitié,

steph


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Sphinx




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MessageSujet: Re: L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?    L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  - Page 3 Icon_minitimeLun 12 Nov 2012, 20:19

Sinon, il y a eu au départ de l'Oeuvre, les énergies de "rejet" du Père. Car la Procréation est l'Art du refoulement. Ces énergies portent en elles l'Amour du Père, sous forme du choix existentiel. Elles permenttent à l'être nouveau de s'éloigner de la référence du Père, afin de s'authentifier par lui-même à travers le choix existentiel.

Si on interprète ces énergies comme la séparation requise pour s'authentifier au même titre que le Père, mais dans une identité différente de Lui, afin de pouvoir le Rencontrer au final (fête de l'enfant prodigue), alors c'est l'option de la progression intégratrice qui l'emporte.

Si on interprète ces énergies comme l'exclusion dévalorisante du Père, le bannissement comme châtiment d'un "péché originel", alors c'est l'option de la régression désintégratrice qui l'emporte.

Dans tous les cas, la Prédation est un élément fondamental de la Vie. Il y a simplement que lorsque cette Prédation est exportée, par l'effet de la dualisation de l'expérience d'être, alors elle peut devenir pénible, mais uniquement si c'est l'option de la régression qui l'emporte. La Prédation est en fait le Conflit identitaire en Christ, lorsque ce Conflit est exporté par la confusion des polarités sexuées du Couple Sacré.

Pour celui qui a reconnu l'Amour du Père dans son "rejet", la Prédation est visiblement un élément qui est problématique parce qu'encore non-intégré, mais qui fonde la vraie Vie lorsqu'il est intégré en Christ, dans la discrimination des polarités sexuées du Couple Sacré.

Ce n'est pas l'esprit du Prédateur qu'a semé l'"ombre" à l'origfine, mais plutôt la propagande de la version désintégratrice, à propos des énergies de "rejet" du Père... Et cette propagande travestit la Prédation en ce qu'elle n'est pas fondamentalement...

La psychose morale commence là! Le délire moral commence là! Et tout cela mène finalement à la perversion narcissique. La propagande de la régression cherche uniquement à nous convaincre que l'être est fondamentalement mauvais (d'où le "bannissement" par le Père). Perdu dans cette psychose, l'être est fragilisé, et peut être plus aisément fragmenté, et contaminé.


Amitié,

steph
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Morgane

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MessageSujet: Re: L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?    L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  - Page 3 Icon_minitimeLun 12 Nov 2012, 22:20

Pour en avoir rencontré quelques-unes sur mon chemin, j'ai toujours été frappée à quel point les personnes qui font le mal autour d'elles, sont persuadées d'être dans leur bon droit et d'agir pour le bien des autres, prétendent ne pas comprendre pourquoi les autres ne les aiment pas et n'apprécient pas ce qu'elles font ...
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AMBRE

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MessageSujet: Re: L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?    L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  - Page 3 Icon_minitimeJeu 15 Nov 2012, 10:02


Interview de Barbara E. Hort sur le vampirisme psychique

L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  - Page 3 U2

Les Faims Malsaines – A la rencontre du vampire psychique en nous-mêmes et chez les autres


Dans cette émission « La boîte de Pandore » présentée par Kaleah, Barbara Hort aborde le sujet du vampirisme psychique. Barbara Hort, Ph.D, est depuis 20 ans psychologue jungienne à Portland, dans l’Oregon. Elle a étudié les aspects vampiriques des relations avec l’éclairage des théories jungiennes des archétypes et du transfert.

Kaleah introduit le sujet en évoquant son histoire de couple, lorsqu’elle vivait en Arizona. Elle avait un petit ami qui semblait attachée à elle d’une manière très peu saine. Une femme clairvoyante voyait alors une « corde psychique » se déployer entre elle et son petit ami (voir à ce propos le DVD « Couper la corde psychique » *). Peu après, elle eut une session de guérison. Son petit ami, qui l’attendait dans une pièce adjacente, fut tout d’un coup désorienté et énervé, débarquant violemment dans la salle. Les jours d’après, elle reçut trois emails. Un d’un ex-petit ami, un de son ex-femme, et un autre de sa fille. Kaleah n’avait plus eu de nouvelles d’eux depuis au moins deux ans. Ils semblaient tous vouloir se reconnecter à elle. L’énergie psychique est une chose bien réelle et nous ne la comprenons pas, ce qui fait que nous n’arrivons pas à nous protéger.

Barbara E. Hort évoque alors l’importance des mythes traditionnels et de leurs équivalents modernes. Dans l’expression « vampirisme psychique », le terme « vampire » est métaphorique. De vrais vampires existent-ils ? Tout est possible, mais dans notre cas, il faut le voir comme une métaphore. Les métaphores et les mythes sont pour les êtres humains une manière de parler de choses trop complexes pour être énoncées concrètement.

Plus concrètement, on peut dire qu’un vampire psychique est un type d’énergie qui vit probablement en nous tous. C’est universel, on retrouve cela dans toutes les cultures. Déjà les babyloniens parlaient de monstres suceurs de sang. C’est une énergie potentielle qui est plus active chez certains que d’autres. Comme le rappelle Barbara Hort, « quand on entre dans le monde on cherche l’amour, ou sinon, le pouvoir« . Quand on se met à chercher le pouvoir, le « vampire psychique » s’active en nous. Il se réveille à chaque fois qu’on risque de manquer d’amour. On se met alors à chercher le pouvoir sur quelqu’un pour avoir l’amour de façon détournée. C’est une imitation de l’amour. On prend plus qu’on ne donne.

Quand on ne peut pas générer son propre sang, on doit se nourrir de celui de quelqu’un d’autre. Cela se produit quand quelque chose s’est cassé, brisé, ou déconnecté en nous, et qu’on ne parvient plus à avoir suffisamment d’énergie pour désirer vivre. Ainsi, sous certaines circonstances, ou avec certaines personnes, on utilise plutôt le pouvoir que l’amour. C’est une appropriation du pouvoir et de l’amour des autres, qui s’en voient dépossédés. Mais de la sorte, nous ne sommes pas réellement « nourris », nous remplissons juste momentanément un creux qui devra être de nouveau rempli. D’où le fonctionnement par compulsion, par addiction. Cette nourriture psychique est un « plat » spécial qui n’est pas réellement une nourriture destinée à nourrir un être.

Dans les légendes, les vampires sont censés vivre pour toujours. Cela suppose qu’ils soient surhumains, et on en vient alors au sujet du narcissisme, en termes cliniques. C’est lorsque une personne n’a jamais été aimée pour ce qu’elle est réellement, dans son entièreté, et qu’elle a besoin d’être « différente », « spéciale » ou de réaliser un objectif inapproprié pour exister.

Il peut y avoir des vampires qui séduisent les autres avec leur pouvoir, leur argent, leur influence… et qui se voient entourées de personnes qui lui donne volontairement leur sang. C’est un vampirisme plutôt masculin, ce qui n’empêche pas certaines femmes d’être de tels vampires. Chez les femmes, on trouve plutôt un vampirisme où la vulnérabilité est employée. Une fois prisonnier de cette mise en scène, on ne peut plus en sortir. C’est le « pouvoir » de la faiblesse – certains hommes aussi utilisent cette technique. La force vitale est dérobée sous ce masque de force ou de faiblesse.

C’est un jeu inconscient – c’est pourquoi dans les légendes, les vampires sortent la nuit. Le vampirisme est un type d’énergie qui s’active dans l’inconscient et qui peu à peu s’infiltre dans toute la personnalité jusqu’à se trouver derrière chaque action. C’est alors que des relations déséquilibrées et malsaines se mettent en place. Les vampires offrent quelque chose en échange de la force de vie, mais ce qu’ils offrent est vide ou mort : l’échange n’est pas égal. On assiste alors à l’épuisement spirituel de la personne qui a accepté le cadeau empoisonné. Tout cela se produit inconsciemment. On n’est pas conscient de l’énergie vampirique en nous-mêmes.

Barbara Hort, à propos de la situation de l’âme, explique qu’il y a trois mondes. Le monde matériel (des instincts, etc), le monde spirituel (des idées, de l’énergie, etc), et l’endroit où ces deux mondes se rejoignent : c’est là que se trouve l’âme. C’est l’esprit dans la matière. Le vampirisme intervient à chaque fois qu’il y a un déséquilibre, par exemple quand quelqu’un est trop porté vers la matière (accumulation insensée d’objets, etc), ou trop porté vers l’esprit (déconnexion d’avec le corps…).


Comment savoir que l’on est vampirique, ou qu’on subit du vampirisme ? Il y a des signes, comme à chaque fois que l’on se sent moins bien, ou que l’on sent un malaise, notamment au plexus solaire. Être ridiculisé, méprisé, etc, font partie de ces techniques vampiriques pour créer un sentiment de mal-être. (Note : certains auteurs évoquent quatre types de vampirisme, deux « autoritaires » et deux « névrotiques » : intimidateur, interrogateur, indifférent et plaintif. Dans tous les cas, c’est une recherche d’attention et d’amour de façon détournée). Les comportements d’addiction (besoin de toujours plus d’argent, nourriture, alcool, etc) sont des signes d’un désir vampirique destiné à remplir un vide qui ne peut jamais être comblé. (Note : Voir la vidéo très intéressante du Dr. Gabor Maté : Le pouvoir de l’addiction et l’addiction au pouvoir. Il explique que les comportements addictifs servent à retrouver un sentiment de bien-être fusionnel propre à la petite enfance).


C’est pourquoi Barbara Hort a appelé son livre « Les faims malsaines ». On cherche à se nourrir de quelque chose… n’importe quoi, comme un bonbon… pour calmer ce manque profond de nature émotionnel et spirituel. Comment savoir si l’on est soi-même vampirique ? De la même façon : si l’on se retrouve à « manger » des choses qui en réalité ne nous nourrissent pas… Si l’on fait les choses à l’excès, par devoir automatique, en raison de cet inconfort…

Quand on peut déceler des éléments de vampirisme en soi, c’est le signe qu’on peut s’en détacher, ce qui va de pair avec l’élévation de la conscience. Mais la plupart du temps, ce n’est pas le cas. Dans les mythes, les vampires n’ont pas d’ombres. En thérapie, c’est cette ombre que l’on veut reconnaître pour guérir. Cette ombre n’est pas forcément mauvaise, elle est constituée au départ de bons instincts qui se sont détournés. Il y a des façons productives d’utiliser l’énergie de l’ombre, une fois qu’elle est amenée à la lumière.

Pourquoi, traditionnellement, quand on se fait mordre dans un vampire, on devient soi-même un vampire ? Kaleah explique d’ailleurs que certains de ses patients se demandent, « comment savoir si je ne suis moi-même pas la personne narcissique dans la relation ? » Le vampirisme est transmissible. Lorsqu’une personne se retrouve avec si peu d’énergie, elle est tellement impuissante qu’elle doit se nourrir de quelqu’un d’autre à son tour. C’est la métaphore de la morsure, qui n’est pas sans rappeler celle de la décapitation, c’est-à-dire le fait d’être coupé de son corps, de ne pas habiter avec sa conscience la mémoire de son corps.

Maintenant, il y a un temps pour analyser une relation de vampirisme, et un temps pour agir. C’est à ce moment-là que l’on doit se demander ce qui nous fait avancer, ce qui nous « nourrit » réellement. C’est pourquoi dans la légende, on tue un vampire en lui enfonçant un épieu en bois vert dans le coeur. Cette métaphore indique que l’on doit aller au coeur des choses, et se demander : que veut-on faire de sa vie ? que prévoit-on de faire avec soi-même ? A notre époque, nous avons perdu les connaissances que nous apportaient les mythes, car nous n’avons plus l’habitude de tisser des ponts entre la dimension de l’imaginaire et le monde concret. Autrement, nous verrions que ces mythes expliquent quoi faire lors d’un cas de vampirisme psychique.

Que faire quand on s’aperçoit que l’on est embourbé dans une relation vampirique ? Ce serait une mauvaise idée de confronter directement un vampire. Les vampires n’aiment pas les affrontements directs, ils ne peuvent pas et ne veulent pas porter à la lumière leur énergie vampirique. Ils ont besoin de soutenir l’illusion et de conserver la source de nourriture – la ou les personnes dans lesquelles ils puisent leur substance vitale. L’énergie vampirique est une énergie primitive. Affronter un vampire serait comme de retirer la proie d’un animal affamé, il montrerait ses crocs. Cela ne fonctionnerait pas avec un vampire.

Du point de vue de Barbara Hort, quand quelqu’un a une relation avec une personne vampirique, il cherche une relation de pouvoir. Il se met alors lui-même à opérer sur le mode du pouvoir. Il faut donc commencer par se changer soi-même avant de changer les autres. Trouver sa propre source d’énergie saine, indépendamment de la relation, permet de rompre la relation malsaine de pouvoir. Barbara Hort cite alors un film avec Tina Turner qui illustre cette danse de la codépendance : quand on joue un jeu, on se fait prendre au jeu. Quand on se pense impuissant, quand on cherche à être « sauvé », etc, on entre dans une relation de pouvoir. Pour en sortir, il est nécessaire de puiser dans les ressources de son corps, de son âme, et de son esprit. Cela permet d’être neutre et clair, de dire par exemple : « Voici la façon dont tu fonctionnes mais je ne vais plus fonctionner comme cela. »

Des activités comme l’art, le sport, la méditation ou un apprentissage quel qu’il soit, permettent de réellement nourrir l’âme avec une vraie nourriture. Cela n’a pas besoin d’être quelque chose d’exotique ou de spirituel, mais cela doit rallumer la flamme intérieure afin de se régénérer, se recentrer. C’est seulement en vivant dans son centre que l’on peut dire : « Je suis comme cela, et toi, tu es comme cela. »

*« corde psychique »

*(Note : Voir la vidéo très intéressante du Dr. Gabor Maté : Le pouvoir de l’addiction et l’addiction au pouvoir. Il explique que les comportements addictifs servent à retrouver un sentiment de bien-être fusionnel propre à la petite enfance).
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MessageSujet: Re: L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?    L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  - Page 3 Icon_minitimeJeu 15 Nov 2012, 10:19

SUITE de la traduction:

Est-ce qu’un vampire peut changer, peut se transformer par un travail accompli par le partenaire ?
C’est peu probable. Le pourcentage de rémission est faible. Il tentera plutôt de continuer comme avant, en reprenant l’humiliation, les plaidoiries… En général donc, le fait qu’un partenaire se recentre et s’enracine ne transforme pas la personne vampirique, mais cela dépend beaucoup du taux de « contamination ». L’énergie vampirique est en effet comme une infection qui se répand dans un être, jusqu’à le contrôler tout à fait. L’infection peut se limiter, par exemple, à un doigt, où être plus sévère et s’être diffusée dans tout le corps. Quand une personne vampirique a un trouble du caractère, des comportements limites, et quand elle ne prend pas l’amour comme ligne de conduite, alors, peut-être n’a-t-elle jamais reçu d’amour autrefois, et ne sait pas comment aimer. Cela va être dur pour elle de changer…

Il y a un phénomène intéressant chez les personnes qui se recentrent, qui retrouvent leur pouvoir et recommencent à mener une vie propre. Quand elles se rendent compte de la nature vampirique de leur relation, quand elle voient leur partenaire chercher une nouvelle source de nourriture, elles sont dévastées. A cause de l’attachement. Le partenaire représentait l’amour et il n’est pas toujours facile de distinguer un amour réel et nourrissant d’un amour addictif. La personne amoureuse croyait qu’elle recevait un amour réel alors que ce n’était pas le cas. Ce qu’elle recevait était factice mais quelque chose s’était activé intérieurement (amour projectif), qui lui faisait penser que c’était le prince charmant, etc. Etait-il là, pour de vrai ? Non, c’était juste dans la tête.

Il y avait un film des années 60, The Music Man, qui montrait bien ce phénomène. Dans ce film, un charlatan arrivait dans une ville en disant être à la tête d’un groupe de musique. Il mettait de l’ambiance dans toute la ville, qui était très fière d’avoir ses musiciens. Mais il s’agissait une escroquerie. A la fin du film, la police le capture, et on montre aux autres qui il était réellement. Peu avant, une femme était tombée amoureuse de lui. Même s’il a été démasqué, l’amour qu’elle a ressenti pour lui et l’effet qu’il a produit sur tout le monde était réel. La femme n’est pas déçue car il lui a apporté de la magie. La difficulté est de faire face à la vérité après avoir été trahi.

Un jungien dirait que toute image ou histoire qui a un pouvoir sur une culture, et qui le conserve au travers des âges, est archétypale. Elle correspond à des énergies communes chez les hommes. D’où la signification pour nous de certaines histoires qui ont un tel pouvoir. C’est par exemple le cas du mariage intérieur, ou réunion des contraires. C’est le mariage entre les polarités masculines et féminines du caractère, qui donne accès à la complétude. Par exemple, une femme trahie par une personne vampirique peut développer ses aspects « masculins », et un homme peut quant à lui développer ses aspects « féminins » pour être plus sensible… Parfois, ce n’est pas bien accepté par la femme vampirique qui elle, cherchait un « vrai mec », puissant et millionnaire ! Barbara Hort signale que ces aspects masculins et féminins sont plutôt à comprendre comme des aspects « proactifs » et « réceptifs ».

Le mariage intérieur enlève du coup le caractère fusionnel d’une relation. Quand on développe son libre-arbitre, il n’y a plus de relation de pouvoir. Si dans un couple, l’un est « masculin » l’autre « féminin », l’un « fort » l’autre « faible », il y a du contrôle car il y a un besoin de l’autre. Mais ce besoin disparaît avec le mariage intérieur. De même, la recherche de la perfection, source de compulsions, s’efface avec la connaissance de soi. (A ce sujet, Barbara Hort conseille le livre Addiction to Perfection de l’auteur et analyste jungienne Marion Woodman). Barbara Hort rappelle qu’une relation de pouvoir commence souvent lorsque quelqu’un promet quelque chose de transcendant, de suhumain – que ce soit au niveau du pouvoir, de la sexualité, de la spiritualité…) La promesse faite par cette personne laisse entendre qu’en la rejoignant, on transcendera notre simple mortalité, et que l’on vivra pour toujours. Ce n’est bien sûr pas la réalité, mais il est très difficile de résister à une telle promesse. L’énergie vampirique pourrait ainsi s’expliquer par un refus de la mortalité. Quand on n’est pas en paix avec son corps mortel, on entre dans quelque chose de destructif, comme une vision dilatée de soi-même. (Voir à ce sujet, Alice Miller, Le drame de l’enfant doué dans ce forum sur le post sur les "indigo**"). Cela conduit à des cycles de grandiosité et de dépression… car il est impossible d’être plus « grand » que la vie. Il faut le sang de plusieurs êtres.

La fin de l’interview est consacrée aux ateliers de Barbara Hort, L’ADN de l’âme*. Dans ces ateliers, elle utilise les mythes et les archétypes pour mettre en lumière le vampirisme psychique et rallumer la flamme intérieure. Cette flamme donne un sens à la vie, rétablit une saine estime de soi. C’est la clé du rétablissement.

*Addiction to Perfection

*L’ADN de l’âme

Ces texte ont été traduits par JSF, que je remercie vivement!

** LES ENFANTS INDIGOS...une autre approche...

D'autres extraits de Barbara E. Hort dans Viol et métamorphose ont été présenté ici "La marque de l’inceste, le vampirisme des pères sur leurs filles",
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MessageSujet: Pervers Narcissiques et abandon   L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  - Page 3 Icon_minitimeMer 29 Oct 2014, 15:38

Pourquoi m'as-tu abandonné(e) ? |  Jean-Charles BOUCHOUX
Sortir de l'angoisse d'abandon, cesser d'être victime


L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  - Page 3 9782228911405

Pourquoi reste-t-on accroché à ce qui nous fait mal ? Souvent parce qu'on a l'angoisse d'être abandonné. Cela, les pervers narcissiques le savent très bien, puisqu'ils utilisent justement chez leurs victimes cette peur pour renforcer leur emprise sur elles. Jean-Charles Bouchoux propose d'y remédier dans ce livre plein de sagesse, suite de son best-seller Les Pervers narcissiques, où il explique comment se développe l'angoisse d'abandon et donne à chacun les moyens de s'en libérer.
Psychanalyste, Jean-Charles Bouchoux pratique aussi la méditation zen. De livre en livre, il ne cesse d'ouvrir la psychanalyse à la spiritualité.


Trouble de la personnalité narcissique, pervers narcissique, manipulation : on ne parle que de ça depuis quelques années, dans une totale confusion.

Nous tentons d'y mettre un peu d'ordre à cette confusion dans l'article décrivant le trouble de la personnalité narcissique du DSM-IV (voir "autres articles", ci-contre)

Pour le moment, attardons nous sur le livre dont nous conseillons la lecture à toute personne souhaitant véritablement savoir si elle est ou non victime d'un pervers narcissique.>>> http://www.forumpsy.net/t123-les-pervers-narcissiques-jean-charles-bouchoux#.U9qOTbrCJ2k.twitter

Pervers Narcissiques et abandon

...ou quand le/la pervers(e) narcissique est comme un enfant dans un corps d 'adulte!


L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  - Page 3 Jcbouc10
Tables des matières

Introduction : Qui est le pervers narcissique ?

Chapitre 1 – Du besoin au désir, l’énergie pulsionnelle
- L’énergie du désir
- Du besoin au désir
- Le désir peut-il générer de la souffrance ?
- Sommes-nous tous égaux face à la pulsion ?
- Pulsion et perversion
- Où vont nos pulsions ?
- Le pervers et ses pulsions

Chapitre 2 – La parole, terrain de prédilection du pervers narcissique
- La symbolique des mots
- La fonction de la parole
- Le mot, porteur d’informations
- La communication paradoxale

Chapitre 3 – Fragile Narcisse
- L’image de soi
- « Le narcissisme dérobé aux objets »
- Le crépuscule d’une idole
- Fragilité narcissique structurelle ou conjoncturelle
- Est-il mauvais d’aimer son image ?
- Pourquoi le pervers doit-il démontrer que sa victime est mauvaise ?

Chapitre 4 – Le pervers : un enfant dans un corps d’adulte
- Culpabilité et angoisse d’abandon
- L’origine du besoin de pouvoir
- Bernard, le phallus de sa mère

Chapitre 5 – Le deuil impossible
- L’angoisse de la perte
- Les différentes phases du processus de deuil
- Les pathologies du deuil
- Existe-t-il des moyens pour faciliter ou accélérer un deuil ?

Chapitre 6 – Les stratégies du pervers
- Comprendre ses motivations
- Collage et isolement : les moyens d’assujettir sa victime
- L’utilisation d’un tiers
- Dévalorisation de l’autre, manipulation et nécessité de le contrôler
- « As if » : les pervers imposteurs
- Un lien de dépendance fort

Chapitre 7 – Les effets pervers sur la victime
- Une totale confusion
- Des défenses abaissées
- La dépersonnalisation
- Un pervers peut-il rendre pervers ?
- Existe-t-il une victime type ?
- Un peu d’hygiène parentale

Chapitre 8 – Contrecarrer le pervers narcissique
- Gare aux étiquettes !
- N’est-il pas pervers de traiter quelqu’un de pervers ?
- Interroger en miroir face aux injonctions
- Renouer avec ses proches
- Remettre de la distance
- Oser détester
- Faire le ménage dans son entourage
- Nommer un tiers
- Combattre le pervers
- Le Festin de pierre
- Sortir de la répétition
- Ne plus chercher son image dans le regard de l’autre
- Apprendre à désirer
- Renoncer à comprendre
- Sublimation et résilience

Chapitre 9 – Aux sources de la perversion
- Des enfants maltraités ?
- Jeu et réalité
- L’importance de l’environnement
- Les variations du visage de la mère
- Le fantasme
- Les mythes d’Œdipe et d’antoedipe
- Incestuel et répétition
- Parents pervers
- Enfant symptôme

Chapitre 10 – Les chemins de la compassion
- Le pouvoir de la compassion
- L’altruisme
- Pardon ou déni
- Peut-on soigner sa famille et ses amis ?
- De la projection au lâcher-prise
- Amour et châtiment : le témoignage de Jacques

Chapitre 11 – Le pervers et sa victime : la valse délétère
- Le symptôme de l’autre
- Amour fou
- Si tu te soignes, je serai guerrie
- Un miroir paradoxal

Conclusion
Suggestions de réponses au cas Vanessa
Annexe
Bibliographie
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MessageSujet: Parents pervers narcissiques et leurs enfants.   L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  - Page 3 Icon_minitimeMer 29 Oct 2014, 16:22

Bonsoir,
j 'espère que vous avez écouter la très bonne vidéo/audio ICI et continue avec :


Parents pervers narcissiques et leurs enfants.

1 mai 2014 | Auteur: Dominic Anton


L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  - Page 3 Bannia12

L’enfant de parents pervers narcissiques, est de façon systématique pris à témoin dans la mise en place relationnelle qu’organise le pervers vis à vis de sa victime, il est en place identique au partenaire victime. A cela, peut s’ajouter, l’agression déversée par le parent victime qui ne peut être exprimée auprès du parent pervers.
L’organisation familiale est le plus souvent mise en place dans la création d’un isolement des uns vis à vis des autres, de petites phrases assassines, d’une méfiance constante… Le parent pervers exprime à l’un des mots sur l’autre, et ce toujours de façon indirecte, tenant des propos méprisants pour entretenir ainsi la rivalité. Il s’agit d’un parent qui se plaint sans cesse de ses enfants, n’ayant de cesse lorsqu’il tient un propos positif, de l’annuler immédiatement par des mots destructeurs. Un être qui est maître dans l’art de créer de la culpabilité.
Cette maltraitance visant à briser la volonté de l’enfant, d’en faire un être docile.
La distance ne modifie en rien cette attitude, le parent pervers appliquera son action destructrice par téléphone si besoin est.
La perception de cette mise en place est vécue par l’enfant comme une intrusion, il n’est pas rare que des troubles physiologiques se manifestent, agressivité, terreurs nocturnes, troubles alimentaires, psychosomatisations (maux de ventre…), allergies… Toutes ces manifestations expriment une soif d’être aimé, regardé et entendu. L’enfant peut devenir tyrannique, coléreux, agressif… Dans ce type de relations il s’agit non pas d’un comportement caractériel mais bel et bien d’une révolte.

La position de l’enfant est très complexe, son attitude tend à rechercher l’affection du parent maltraitant. Il intègre les messages comme une réalité, une image négative de lui-même, elle ne peut être que méritée car venant d’un parent. Les impacts que cela peut produire, la dépression, un vide intérieur, la prise de drogues, d’alcool…, des comportements destructeurs. Pour l’enfant il n’existe plus le droit à la spontanéité, ne supporte pas les conflits. N’oubliez pas que manipuler les enfants pour un parent est ce qu’il y a de plus facile à réaliser, l’enfant aime ses parents, et il veut être aimé par eux, donc le chemin le plus logique est toujours de trouver des excuses aux parents aimés, chercher à comprendre pourquoi le parent est mécontent afin de le contenter (ce qui est peine perdue), pardonner… Il est difficile pour l’enfant de se construire autour de l’affirmation de soi, il n’a pas concrètement de place, son seul choix être comme le parent pervers lui demande d’être. C’est un enfant qui ne demande pas, trop dangereux ! Il n’a pas le droit de s’affirmer, de prendre position, toute tentative sera durement réprimée. L’enfant comprend combien la différence au dictat du pervers entrainera des réactions vives et destructrices de la part du parent pervers. Aucune forme d’échange réelle, juste la vérité assénée par le parent pervers, un avis différent n’est pas tolérable, l’ordre établi par le « dictateur » ne peut être remise en cause. Certains enfants du reste comprenant le mécanisme, savent qu’ils ne pourront qu’essayer de faire ce qu’il faut pour ne pas être rejetés ou se confronter au parent pervers. Ils peuvent alors se réfugier dans le silence.
Inutile de compter sur le parent victime lui-même incapable de réagir, cherchant à se protéger, il devient involontairement « complice » laissant l’enfant subir la vindicte du pervers. Pire il peut nier l’agression constante, posant cette réalité comme une invention enfantine, réduisant ainsi inconsciemment son propre sentiment de culpabilité. L’enfant reçoit alors des messages qui rendent « flous » les actes de violence, il exagère, voire il invente.

Aucun des deux parents ne présentent alors la sécurité nécessaire au bon développement de l’enfant, il est en vigilance permanente et pour se protéger devra se justifier de chaque chose.


Le parent pervers justifie ses actes en évoquant « l’intérêt » de l’enfant, « … c’est pour ton bien… » etc… il évoque l’éducation, mais son mécanisme est la destruction de cet enfant. La forme insidieuse n’est pas alarmante pour l’environnement, seul l’enfant est dans la perception intérieure de ce qui se passe. Perception juste émotionnelle. Il ne peut concrètement se plaindre, ce qui est fait, l’est pour son bien, il est alors fréquent d’entendre dire « .. c’est un enfant mal dans sa peau… », il est décevant, responsable des difficultés des parents. Il devient « une cible », il n’est pas comme le parent le souhaite, il est maladroit et donc sans cesse sujet à dévalorisations, mais cette maladresse n’est qu’une conséquence de la dévalorisation constante et non l’inverse.

Le parent dans cette position justifie sans cesse ses mots ou actes, mais au fond ses « réprimandes » autour des comportements de l’enfant n’ont rien à voir avec sa réalité psychique, il s’agit bien de l’existence de cet être qui le gêne. Il ne peut exister, toutes formes d’être sont annihilées, il n’est qu’un bon à rien … et cela entraine des comportements chez l’enfant qui vont justifier la maltraitance. Il répond ainsi au message (négatif) seul existant de sa reconnaissance, il est juste sujet résonnant au discours destructeur du parent pervers. La culpabilité s’amplifie, il déçoit, il fait honte à ses parents, il n’est pas assez bien pour ses parents.
L’enfant ne peut trouver sa place, il ne reçoit rien qui lui apporte un regard de reconnaissance, il est comme un orphelin en présence d’un « parent » pourtant bien vivant, ce parent ne sait pas ce qu’est l’affect, il est là mais détaché de tout rapports chaleureux nécessaires à l’équilibre de l’enfant, il est fermé à tout autre mode de fonctionnement que celui d’être, pour l’entourage, un bon parent, il ment, manipule, sait se faire aimer des autres. Le pervers narcissique, présente son enfant qu’au travers de son propre narcissisme, donc l’enfant est perçu par l’environnement qu’au travers de ses mots. Il ne s’agit que d’esbroufe, une apparence, une volonté d’afficher le foyer parfait. L’enfant affiché tel un accessoire.

Ces mécanismes sont à l’origine de l’absence de tout lien sain, aucune individualité n’est possible, le droit d’exister n’est pas accordé !
SOURCE

Pour rappel voir la page et le sondage >>"Bessure d 'abandon"
https://antahkarana.forumactif.com/t2365-blessure-d-abandon

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MessageSujet: Interview de Philippe Vergnes, auteur de "Le mal du siècle.    L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  - Page 3 Icon_minitimeVen 05 Déc 2014, 09:01

Interview de Philippe Vergnes, auteur de "Le mal du siècle. Comprendre et combattre la manipulation".

Dans votre manuscrit, vous analysez longuement la relation d’emprise, véritable "main basse sur l’esprit" selon le psychanalyste Saverio Tomasella, qui permet de pendre le pouvoir sur quelqu’un. En quoi consiste-t-elle ?
Nous pourrions le définir en un seul mot : "décervelage". Le processus en œuvre dans le décervelage consiste en une perte progressive des capacités psychiques d’une personne soumise à des manipulations quotidiennes qui agissent comme des micros agressions. Le poison est instillé à dose homéopathique. Le manipulé devient peu à peu inapte à opérer la distinction entre ce qui est bon ou mauvais pour lui et n’a pas conscience de ce "décervelage". Incapable de discernement, privé de ses capacités d’analyse, de son esprit critique et de son libre arbitre, il obéit aux injonctions du manipulateur sans résistance. D’où la passivité qui caractérise une personne assujettie. Par ailleurs, la relation d’emprise est encore mal analysée, il en résulte des conclusions erronées et de nombreuses idées reçues qui sont fausses.
Comme le fait de penser que les personnes manipulées sont "faibles" ?
Tout à fait. Ce qu’elles ne sont pas. Ce sont même souvent les personnes les plus "intelligentes", dans le sens de "brillantes", qui sont paradoxalement le plus "sensibles" (ou les plus exposées) aux techniques de manipulation. Philippe Breton, l'un des meilleurs spécialistes français de la parole et de la communication, explique cela dans son livre, intitulé : "La parole manipulée" (édition La Découverte), récompensé en 1998 par le prix de philosophie morale de l'Académie des sciences morales et politiques. Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que la manipulation instaure une relation d’emprise totalement asymétrique, d’autant plus forte qu’elle s’inscrit sur le long terme. Il n’y a aucune égalité entre un manipulateur et sa cible. Dans sa version la plus féroce, il s’agit d’une prédation dont l’"intentionnalité" est totalement éludée par la majorité des analystes qui se penchent sur ces questions là.
Mais nous commençons aujourd’hui à mieux connaître ces processus grâce aux travaux de certains neuropsychiatres, comme le docteur Muriel Salmona, présidente de l'association Mémoire traumatique et victimologie, qui décrivent comment le mécanisme de disjonction opère chez une personne traumatisée. Il se produit exactement la même chose chez quelqu'un soumis à des agressions psychiques répétées. Ce qui agit dans ce cas n'est pas l'intensité du vécu traumatique mais sa répétitivité. Ce que nous enseignent ces recherches corrobore la notion de "décervelage" décrite par le psychanalyste Paul-Claude Racamier, découvreur de nombreux concepts et néologismes parmi lesquels celui de la perversion narcissique. Nous savons désormais comment fonctionnent les circuits neuronaux d’auto-inhibition d’une personne manipulée. Cette auto inhibition se traduit par un phénomène d’autodestruction dont les conséquences physiologiques peuvent être très graves. Le décervelage ne représente que la phase préalable d’une dévitalisation dont les effets se répercutent sur la santé mentale et physique du manipulé.
Comme souvent, la pluridisciplinarité favoriserait une meilleure compréhension des choses...
Oui. Je pense que pour aller encore plus loin dans la connaissance de cette problématique il serait nécessaire d’établir ce que le sociologue Edgar Morin appelle des "reliances" interdisciplinaires. Cela consiste à regrouper les connaissances de diverses disciplines telles la psychanalyse, la psychologie de la communication, les neurosciences, l’anthropologie, la sociologie, etc. qui toutes étudient la manipulation, la relation d’emprise et les conséquences de ces dernières sur les individus. Bref, ce champ d’investigation reste encore à défricher d’autant que des découvertes récentes effectuées dans le domaine de la biologie moléculaire et génétique viennent, elles aussi, étayer la thèse que des "agents stresseurs", tels que certaines manipulations, détériorent nos gènes et les rendent "muets".
Vous écrivez que "la manipulation altère profondément la personnalité du manipulé". En quoi consiste cette altération ?
Du fait de l’action du "décervelage", le manipulateur pourra dès lors "imprimer" son mode de pensée chez le manipulé exactement comme on grave un nouveau fichier sur un disque CD vierge. De nouveaux comportements vont alors apparaître et ces "transagirs", comme les nomme Paul-Claude Racamier, agiront tels des cliquets antiretour dans l’évolution de la personne manipulée. Selon la théorie de l’engagement empruntée à la psychosociologie, l’individu réajuste son système de pensée pour le rendre cohérent avec ses agissements. Cette réorganisation psychique provoque des dissonances cognitives chez la personne manipulée qui se trouve alors en conflit de loyauté entre ce que la manipulation lui "impose" de faire et les valeurs morales que ces nouveaux comportements transgressent.
Or, le conflit de loyauté est, selon Ariane Bilheran, psychologue clinicienne auteur de nombreux ouvrages sur la question des violences psychologiques, le mode opératoire le plus fondamental de la torture. Toutefois, pour que le manipulé ne puisse pas retrouver ses capacités psychiques, l’état de confusion mentale doit être soigneusement entretenu. Un des meilleurs moyens pour y parvenir réside dans l’utilisation du discours paradoxal que je formule ainsi : "Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais et surtout puissiez-vous ne rien comprendre à ce que je vous raconte de manière à ce que, quoi que vous pensiez, quoi que vous disiez ou quoi que vous fassiez, je puisse toujours avoir raison". Ce type de communication, qui tend à faire agir les unes contre les autres différentes aires de la personnalité du manipulé, génère des conflits de loyauté et est "schizophrénogène". Pour le dire plus simplement, ce genre de communication rend "fou".

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MessageSujet: Re: L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?    L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  - Page 3 Icon_minitimeVen 05 Déc 2014, 09:06

Les Pervers narcissiques. Qui sont-ils ? Comment fonctionnent-ils ? Comment leur échapper ? Rencontre avec Jean-Charles Bouchoux.
Ilon Peron Place Ilon Namur Belgique




jeudi 26 mars 2015
à 20:00 - 23:00 Paf 10 euros/ 8 membres


Conférence :"Pourquoi m'as tu abandonné ? Sortir de l'angoisse d'abandon, cesser d'être victime"

Le pervers narcissique se situe aux frontières de la folie. Il en réchappe en assujettissant une victime à qui il fait porter ses propres symptômes. Par des mécanismes tel que injonctions paradoxales, identifications projectives et autres manœuvres dilatoires, il créé et maintient une emprise délétère sur sa victime, la poussant vers la culpabilisation, la dépression et dans les cas les plus grave la folie, la maladie et la mort par suicide, accident ou somatisation.
La force du pervers narcissique est sa capacité à séduire son entourage et éventuellement à se faire passer pour la victime. Il en profite pour isolerson souffre-douleur, qui bien souvent ne sait plus à qui s’adresser, quand enfin, il commence à prendre conscience de l’aspect toxique de la relation.
Pour échapper à l’angoisse d’abandon liée à sa certitude d’être le mauvais objet, le pervers narcissique coupe sa personnalité en deux, présente une image idéale au plus grand nombre et tyrannise une victime qu’il a habilement choisi pour sa faille narcissique. Faille narcissique qui habite aussi le pervers, mais que maintenant il ne manque pas de désigner chez l’autre avec force dévalorisation. Le souffre douleur, lui aussi mené par une angoisse d’abandon tente d’aider son bourreau en le revalorisant.
Le couple pervers/victime finissent par se confondre l’un l’autre et si la victime n’accepte pas de lâcher prise, (ce qui équivaut à une perte, à un abandon,) elle risque bien de s’effondrer sous le poids de la dépression de cet autre.



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MessageSujet: FRED et marie. Pour un couple sur huit, ceci n'est pas une f   L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  - Page 3 Icon_minitimeLun 08 Déc 2014, 17:38

FRED et marie. Pour un couple sur huit, ceci n'est pas une fiction.



« La violence psychologique, c'est de la violence tout court ».
Campagne de sensibilisation à la violence psychologique dans le couple.


Une initiative de la Fédération Wallonie-Bruxelles, de la Wallonie et de la CoCoF
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MessageSujet: Re: L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?    L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  - Page 3 Icon_minitimeSam 10 Jan 2015, 23:35

L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  - Page 3 10906283_10204452819895574_532421512105643547_n

Conférence :"Pourquoi m'as tu abandonné ? Sortir de l'angoisse d'abandon, cesser d'être victime"

Le pervers narcissique se situe aux frontières de la folie. Il en réchappe en assujettissant une victime à qui il fait porter ses propres symptômes. Par des mécanismes tel que injonctions paradoxales, identifications projectives et autres manœuvres dilatoires, il créé et maintient une emprise délétère sur sa victime, la poussant vers la culpabilisation, la dépression et dans les cas les plus grave la folie, la maladie et la mort par suicide, accident ou somatisation.
La force du pervers narcissique est sa capacité à séduire son entourage et éventuellement à se faire passer pour la victime. Il en profite pour isolerson souffre-douleur, qui bien souvent ne sait plus à qui s’adresser, quand enfin, il commence à prendre conscience de l’aspect toxique de la relation.
Pour échapper à l’angoisse d’abandon liée à sa certitude d’être le mauvais objet, le pervers narcissique coupe sa personnalité en deux, présente une image idéale au plus grand nombre et tyrannise une victime qu’il a habilement choisi pour sa faille narcissique. Faille narcissique qui habite aussi le pervers, mais que maintenant il ne manque pas de désigner chez l’autre avec force dévalorisation. Le souffre douleur, lui aussi mené par une angoisse d’abandon tente d’aider son bourreau en le revalorisant.
Le couple pervers/victime finissent par se confondre l’un l’autre et si la victime n’accepte pas de lâcher prise, (ce qui équivaut à une perte, à un abandon,) elle risque bien de s’effondrer sous le poids de la dépression de cet autre.

Les mécanismes pervers narcissique

Les pervers narcissiques appartiennent aux structures abandonniques les plus précoces et se défendent de mécanismes psychotiques qu’ils installent dans la relation dans une tentative d’expulsion de leurs angoisses. Par exemple, à l’angoisse liée au clivage du Moi (Bon objet/mauvais objet), angoisse de dissociation, de peur de se couper en deux, le pervers narcissique clive la relation : tu es le mauvais objet en projetant dans l’autre ses propres failles par un phénomène d’identification projective.
Au déni de la réalité, mécanisme typique de la psychose, le pervers narcissique installe le déni de l’altérité, ainsi que le déni de ses actes et de leurs conséquences.
Si la séparation nécessaire entre l’enfant et sa mère entraîne des angoisses ressemblant à s’y méprendre à celles d’un deuil, c’est l’incapacité d’entrer en dépression qui créé l’arrêt de l’évolution de l’enfant. Et c’est le besoin de projeter dans l’autre les angoisses liées au deuil qui fait les mécanismes pervers.

********************************************************

Pourquoi reste-t-on accroché à ce qui nous fait mal ? Souvent parce qu'on a l'angoisse d'être abandonné. Cela, les pervers narcissiques le savent très bien, puisqu'ils utilisent justement chez leurs victimes cette peur pour renforcer leur emprise sur elles. 

Jean-Charles Bouchoux propose d'y remédier lors de cette conférence et nous parlera de son best-seller "Les Pervers narcissiques", où il explique comment se développe l'angoisse d'abandon et donne à chacun les moyens de s'en libérer.

Psychanalyste, Jean-Charles Bouchoux pratique aussi la méditation zen. De livre en livre, il ne cesse d'ouvrir la psychanalyse à la spiritualité.

[1] Les Pervers narcissiques. Qui sont-ils ? Comment fonctionnent-ils ? Comment leur échapper ? Jean-Charles Bouchoux. Ed Eyrolles Paris 2009.



-PAF 10 euros
-8 euros* Membre et prépayés sur le compte avant le 1 Mars 2015 
-Ticket article 27 accepté

Le Catharose Nomade A.S.B.L
BNP Paribas Fortis 001-4663115-13 (BE 08 0014 6631 1513/ IBAN GEBABEBB)

*JCB 2015 avec le NOM et le NOMBRE de places réservées



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MessageSujet: Re: L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?    L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  - Page 3 Icon_minitimeMer 25 Fév 2015, 13:50

"Les grands narcissiques sont des personnalités toxiques"

Par Claire Chartier publié, mis à jour le 13/10/2014
Les individus au "moi" exacerbé causent des ravages insoupçonnés,
explique le Dr Laurent Schmitt, dans un essai instructif et érudit,
Le Bal des ego, publié chez Odile Jacob.
Ce praticien, coordinateur du pôle psychiatrie des hôpitaux de Toulouse, s'alarme de la "flambée" du narcissime contemporain.



L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  - Page 3 Le-bal-des-ego-par-laurent-schmitt-publie-chez-odile-jacob_5125128


On considère généralement le narcissisme exacerbé comme un travers assez bénin. Pourquoi estimez-vous, au contraire, qu'il est devenu un problème pour la vie en société?
Parce que je constate, ces dernières années - et je suis loin d'être le seul médecin dans ce cas -, que de plus en plus de patients souffrent d'un mal-être lié à des problèmes relationnels. Ils vivent avec ou côtoient des personnes méprisantes, aux ego surdimensionnés, qui les disqualifient, les dédaignent ou les nient, ce qui entame énormément leur estime de soi. Le besoin d'être entendu, reconnu, et la souffrance de ne pas l'être s'expriment de plus en plus fortement.



Comment définissez-vous l'ego?
Dans le langage commun, le terme exprime l'orgueil, la fierté, une vision de soi-même un peu exacerbée. Au sens psychologique, il signifie le moi, notre manière d'être au monde, notre personnalité, de même que notre capacité de maîtriser nos impulsions, tout en faisant preuve de sollicitude, d'empathie, de bienveillance. L'ego est notre texture et la conscience que nous avons de nous-mêmes.
En quoi se différencie-t-il du narcissisme?
Le narcissisme est l'une des composantes de l'ego. Lorsqu'elle est hypertrophiée, on parle d'hypernarcissisme. Il y a le narcissisme primaire, qui nous permet de nous "reconnaître" dans notre globalité de personne, et le secondaire, celui de notre caractère, qui nous met en relation avec les autres. Les personnalités hypernarcissiques préservent leur équilibre psychologique grâce au cadre social qui les gratifie et à l'estime qu'elles suscitent dans un premier temps. Mais, lorsque ces conditions ne sont plus réunies, à la suite d'une rupture sentimentale ou d'une maladie par exemple, elles peuvent, elles aussi, s'effondrer.
Existe-t-il un bon et un mauvais narcissisme?
Tout individu a besoin d'éprouver une bonne estime de soi, de pouvoir s'affirmer et entreprendre, de croire en ses talents, d'être autonome... C'est ce qu'Aristote nomme "le bon égoïsme", philautia, dans Ethique à Nicomaque. Il s'agit de la forme minime, presque "physiologique", du narcissisme ; celle que les parents doivent transmettre à leurs enfants pour que ces derniers se perçoivent comme des êtres humains de qualité.  
Et puis il y a les troubles du narcissisme : soit la personne a une vision trop dégradée d'elle-même parce qu'elle a été soumise à des exigences excessives ou a été méprisée en permanence ; soit, au contraire, elle se considère comme grandiose et exceptionnelle, ce qui peut être une manière de surcompenser toute une série de fissures, comme le fait d'avoir été le moins aimé dans une fratrie ou d'avoir dû composer avec un handicap physique, à l'exemple de Talleyrand, affligé d'un pied bot.
Les hypernarcissiques sont-ils toxiques?
Oui, et même énormément dans certains cas. Comme ils ont d'eux-mêmes une vision sans limites, qu'ils manquent d'empathie et sont souvent dans la compétition permanente, ils induisent autour d'eux toute une série d'affects, qui vont de l'admiration à l'humiliation, en passant par le sentiment d'injustice. La personne qui se trouve face à un hypernarcissique finit toujours par se poser la question : est-ce que j'existe pour lui ? Est-ce qu'il me manipule, est-ce qu'il veut me rabaisser ? Cet effet corrosif peut mener certaines personnes, plus fragiles, au suicide.
Provoquent-ils ces sentiments de manière délibérée?
Dans le cas des pervers narcissiques, qui appliquent une stratégie pour blesser l'autre, oui. Mais ce n'est généralement pas l'intention de l'hypernarcissique. Celui-ci veut "juste" dominer autrui, être le premier. L'une de mes patientes, par exemple, était mariée à un petit chef d'entreprise qui la rabaissait en permanence en lui disant : "Tu n'existes que par moi, c'est moi qui t'ai donné un métier, etc." La démarche n'était pas perverse au sens propre, puisque le mari jouait cartes sur table. Le pervers, lui, commence par séduire, modifie ensuite sa stratégie, pour finir par disqualifier l'autre et le réduire à néant.
Que se passe-t-il lorsque ce genre de personnage est votre collègue de bureau ou votre patron?
Il cherche à briller aux dépens des autres, à s'attirer les mérites de toute action, à supplanter les autres membres de son équipe. L'hypernarcissique méprise souvent ses égaux pour ne fréquenter que ceux qui peuvent l'aider ou lui servir de marchepied dans sa carrière. Il peut être la cause, surtout lorsqu'il est en position de supériorité, de troubles liés au stress, comme les douleurs gastriques, les maux de tête, les douleurs musculaires...
Ces personnalités à l'ego boursouflé sont-elles conscientes de leur nuisance?
Non, car à aucun moment elles n'ont en elles une petite voix qui leur dit : "Là, c'est trop." Elles justifient leur ego par leur intelligence, leurs capacités ; il est rarissime qu'elles viennent demander des soins.

>>>A LIRE AUSSI. Hypernarcissiques: les quatre facettes du "je"

Les hypernarcissiques ont cependant toujours existé...
Oui, mais ils étaient moins nombreux, parce qu'ils ne bénéficiaient pas de la réverbération médiatique dont ils jouissent aujourd'hui. Nous sommes passés à une phase d'industrialisation de l'ego. On connaît le mot de l'artiste Andy Warhol : "Dans le futur, chacun aura droit à un quart d'heure de célébrité mondiale." Eh bien, cette possibilité est devenue une industrie.

Qu'entendez-vous par là?
Les émissions de télé-réalité, par exemple, font la promotion des individus, à un degré encore jamais atteint dans l'Histoire. Prenez le concours du meilleur ouvrier de France, établi, lui, sur un modèle à l'ancienne : il se déroule dans l'anonymat le plus absolu ! Les notoriétés fulgurantes assurent un pouvoir d'exemplarité très supérieur au modèle classique. Alors qu'hier la renommée découlait d'une réputation intellectuelle, artistique ou scientifique durement acquise, aujourd'hui elle s'allume et se consume en un instant. Les selfies en sont un exemple parfait. Dans les siècles passés, lorsqu'un peintre faisait son autoportrait, cela pouvait lui prendre deux ou trois mois !
En quoi ce "bal des ego", que vous dénoncez, est-il lié à l'uniformisation de la société autour des modes de vie, de pensée, de consommation?
Lorsque tout le monde se ressemble, et que tout est possible à tout le monde, la société fabrique, dans un mécanisme de défense, des images emblématiques, iconiques, exceptionnelles. Dans nos sociétés, ce processus est allé de pair avec l'individualisme. Jadis, le besoin de s'affirmer en tant qu'individu n'excluait pas la participation à des projets communs et à des activités d'intérêt général.  
L'homme du siècle des Lumières, celui des utopies communautaires ou des luttes ouvrières s'est battu pour l'avènement d'un monde meilleur. Aujourd'hui, c'est la seule valorisation de soi qui compte. Notre société matérialiste est en panne d'idéaux, de grands projets et d'objectifs humains. Elle s'est repliée sur une sorte de moi narcissique et minimal, où les seuls enjeux sont de consommer ou d'exister au regard des autres.
Vous voyez aussi dans cette floraison d'ego démesurés le produit d'un certain darwinisme...
Notre société en crise, en effet, applique la théorie de Darwin : pour survivre, il faut être le meilleur, au-dessus des autres. On n'avance plus ensemble, mais on se bat contre les autres. Ce qui amène le corps social à secréter des valeurs de sélection, et donc, à "fabriquer" des personnalités dominantes. La réflexion actuelle sur le souci d'être soi constitue une avancée. Mais ce souci de soi doit passer par la reconnaissance de ses capacités, la tolérance à l'égard de ses faiblesses, et l'affirmation de son libre arbitre. C'est de cette manière que la personne résiste le mieux aux stratégies d'emprise.

>>> A LIRE AUSSI. Comment se protéger des grands narcissiques?

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MessageSujet: L' art du manipulateur pervers   L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  - Page 3 Icon_minitimeJeu 30 Juin 2016, 12:20

Bonjour à tous,

Aujourd'hui, nous sommes entourés de tellement de "stars", de "personnalités connues" grâce aux médias, de "personnes populaires" sur les réseaux sociaux, ... que prendre conscience de la manière dont certain fonctionne ne peut que nous servir.



Citation :
"L'art du manipulateur pervers"


La poudre aux yeux : il grimpe les échelons de la société à coups de couteau dans le dos des personnes qui croisent son chemin et n’a aucune limite dans son ambition. Sa famille n’est qu’une belle vitrine de son succès. Le pervers narcissique aime la poudre aux yeux. Il est certes intelligent, charismatique et très éloquent dans son domaine d’activité mais très souvent, il exagère ses compétences et ses références professionnelles.

Il utilise la manipulation pour asseoir son pouvoir sur les autres d’une main de fer. Il exploite ses proies dans le seul but d’atteindre ses objectifs, qui varient en fonction des opportunités. Ce sont les autres qui portent le poids de ses échecs, qu’il s’agisse de ses amis ou de ses collègues. Le pervers narcissique est toujours paranoïaque et s’éclipse rapidement si jamais les choses tournent mal. Il n’assume JAMAIS les conséquences de ses actes et se contente de disparaître.

Stratégie défensive : s’il s’agit de votre collègue ou de votre supérieur hiérarchique, ne lui communiquez pas toutes vos références, ne l’aidez pas à agrandir son cercle d’influence à vos dépends. Documentez-vous sur le harcèlement moral en entreprise. S’il fait partie de votre famille, ne lui montrez pas votre CV, ne lui parlez pas des personnes influentes que vous connaissez.


https://leperversnarcissique.wordpress.com/2014/11/19/20-traits-pour-identifier-un-pervers-narcissique-et-sen-proteger/




Citation :
Se valoriser sans cesse et dévaloriser l’autre

Les narcisses cherchent à évoluer sous les feux de la rampe, à choisir des situations où d'autres pourront les admirer. Ils veulent capter l'attention de leurs semblables qu'ils considèrent, par ailleurs, comme de simples faire-valoir, victimes potentielles qu’ils n'hésiteront pas à critiquer en public, souvent insidieusement
.

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MessageSujet: Re: L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?    L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  - Page 3 Icon_minitimeJeu 18 Mai 2017, 15:18

Sommes-nous tous des narcissiques en puissance ?

L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  - Page 3 41lEzBuXobL._SX195_


Il existe toutes sortes de personnalités narcissiques : le narcissisme positif est celui qui conduit à la créativité, à réaliser des œuvres littéraires, politiques, ou des découvertes scientifiques.

Mais il y a aussi un narcissisme négatif, celui des personnalités narcissiques instables et dépressives, et enfin un narcissisme sombre et malveillant.

Ce livre vous propose des solutions pour mieux vivre avec ces personnalités, ou s’en séparer sans dommage. Il permet aussi d’apprendre à se protéger du narcissisme machiavélique de ceux qui veulent à tout prix vous dominer.

Il présente enfin une réflexion originale sur l’éducation positive pour apaiser la génération « moi je » et tempérer le choc des narcissismes culturels, largement présents dans la société d’aujourd’hui.

Un livre pour aider et soigner ceux qui en ont besoin, afin de les réconcilier avec une bonne estime de soi, respectueuse des autres.
en audio ici https://www.rtbf.be/auvio/detail_tendances-1ere-le-dossier?id=2215065

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MessageSujet: Ce que ça veut dire quand un narcissique dit “Je t’aime”   L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  - Page 3 Icon_minitimeDim 18 Mar 2018, 14:52

Ce que ça veut dire quand un narcissique dit “Je t’aime”


L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  - Page 3 Man-2933991_1280-800x480

Même si je vous déteste, toi et ma dépendance à ton attention bienveillante,
mon manque d’affection me pousse à vouloir me voir à travers tes yeux bienveillants,
toujours prêt à admirer, à adorer, à pardonner,
à me trouver des excuses et à craquer pour mes mensonges et mes pièges
.


AUTHOR: MAYA M. a écrit:
Chère partenaire codépendante,

Ce que je m’apprête à te dire est quelque chose que je ne te dirai ou avouerai jamais, parce que cela mettrait fin au jeu du je-gagne-tout qui est ma principale source de plaisir dans la vie – un jeu qui te permet effectivement de porter mon fardeau dans notre relation.

Et c’est là tout l’intérêt.

Quand je dis “Je t’aime”, je veux dire que j’aime à quel point tu travailles dur pour me faire sentir que je suis ton tout, que je suis le centre de ta vie, que tu veux que je sois heureux, et qu’on ne m’attendra jamais de moi qu’il en soit de même.

J’aime pouvoir profiter de ta gentillesse et de tes intentions dans le but d’être gentille. J’aime le plaisir que je ressens quand je me sens plus important que toi, en saisissant toutes les occasions de te faire sentir petite et insignifiante.

J’aime la sensation que je ressens en pensant que tu es faible, vulnérable, doucereuse sur le plan émotionnel, et j’aime te regarder de haut pour ton innocence et ta crédulité d’enfant, comme une faiblesse.

J’aime ce que je ressens en sachant que, par la manipulation, je peux faire en sorte que ce dont tu veux discuter ou parler ne se produise jamais, et j’aime ce “pouvoir” de te faire te sentir “idiote” lorsque tu me poses des questions ou que tu abordes des sujets qui ne m’intéressent pas, ce qui ne fait que diminuer tes attentes envers moi et ce que je suis capable de te donner, alors que j’élève les miennes envers toi.

J’adore la facilité avec laquelle je fais en sorte que tu te concentres uniquement à soulager ma douleur (jamais la tienne !) et que, peu importe ce que tu fasses, je ne me sente jamais assez bien, aimé, respecté, apprécié, etc. (Le malheur aime la compagnie.)

(Il ne s’agit pas de la proximité, de l’empathie, du lien émotionnel que tu désires, ou de ce que j’ai fait qui t’a blessée ou embarrassée, ou du peu de temps que je passe avec toi ou les enfants, etc. Il s’agit de mon statut et de faire mon travail pour te garder à ta place, dans la douleur, concentrée sur le ressenti de ma douleur, t’empêchant de te sentir valorisée par rapport à moi. Je suis supérieur et j’ai droit à tout le plaisir, l’admiration et le réconfort entre nous, tu te souviens ?

“Je t’aime” signifie que j’aime ce que je ressens quand tu es avec moi, plus précisément en te considérant comme une propriété que je possède, ma possession. Comme conduire une voiture de luxe, j’aime à quel point tu améliores mon statut aux yeux des autres, en leur faisant savoir que je suis le meilleur des meilleurs, et ainsi de suite. J’aime penser que les autres sont jaloux de mes biens.

J’aime le pouvoir que j’ai de te faire travailler dur pour prouver ton amour et ta dévotion, et de te demander ce que tu dois faire d’autre pour “prouver” ta loyauté.

“Je t’aime” signifie que j’aime ce que je ressens quand je suis avec toi. En raison de la fréquence avec laquelle je déteste et regarde les autres de haut en général, les neurones miroirs dans mon cerveau me font constamment éprouver des sentiments de haine de moi-même ; ainsi, j’aime que je puisse m’aimer à travers toi, et aussi aimer te haïr pour mon “besoin” de devoir dépendre de toi ou de quiconque pour quoi que ce soit.

J’aime que tu sois là pour te blâmer chaque fois que je ressens ce “besoin” ; le mépris pour toi semble me protéger de quelque chose que je déteste admettre, que je me sens totalement dépendant de toi pour “nourrir” mon sentiment de supériorité et de droit, et pour garder mon illusion de pouvoir vivace dans mon esprit.

(Rien ne me fait me sentir plus fragile et vulnérable que de ne pas avoir le contrôle sur quelque chose qui ternirait mon image et mon statut supérieur, comme lorsque tu me demandes “comment” je te traite, comme si tu ne comprenais toujours pas que le fait que tu acceptes d’être un objet pour mon plaisir, me rends heureux, la façon dont je te traite, toi ou les enfants – est une preuve de ma supériorité sur le monde. Tu es ma possession, tu te souviens ? C’est mon travail de t’apprendre à haïr et à éviter ces choses “débiles” dont seules les personnes “faibles” ont besoin, telles que la “proximité” et les “émotions” ; et, je sais que cela “fonctionne” parce que mon enfance m’a appris à le faire pour moi-même).

Cela me fait jubiler de plaisir (plus de preuves de ma supériorité) de pouvoir facilement te déstabiliser, te rendre folle de ne pas obtenir ce que tu veux de moi, te faire te répéter, te faire dire et faire des choses pour lesquelles tu te détesteras plus tard (à cause de ta gentillesse !). Tout ce que tu dis, toute blessure ou plainte que tu partages, tu peux être sûre que je te taquinerai plus tard, pour que tu continues à tourner en rond, à essayer de t’expliquer, à douter de toi-même et à te méprendre, à essayer de comprendre pourquoi je ne comprends pas.

(Il n’y a rien à comprendre ! Pour comprendre, il faudrait voir les choses de mon point de vue, pas du tien ! C’est mon travail de montrer un désintérêt total envers tes besoins émotionnels, tes blessures, tes désirs, et de t’entraîner, t’écarter et te punir en conséquence, jusqu’à ce que tu apprennes ta “leçon”, c’est-à-dire : pour prendre sa place comme objet sans voix, toi ma possession tu n’as pas d’autre désir que de servir mon plaisir et mon confort, et tu ne dois jamais avoir une opinion sur la façon dont tu as été traitée !)

(Le fait que tu ne comprennes toujours pas, même après toutes les manières dont je t’ai maltraitée, est pour moi une preuve de ma supériorité génétique. Dans mes règles du jeu, ceux qui ont des gènes supérieurs ne sont jamais gentils, sauf pour attirer et piéger leurs victimes !)

J’aime pouvoir te mettre mal à l’aise en un clin d’œil, surtout en prêtant attention aux autres femmes (d’autres personnes en général, amis, membres de la famille, enfants, etc… la liste est interminable). Mettre en évidence ce que tu n’obtiens pas de moi ce que tu veux, me moquer et te faire me supplier pour ce que je te donne ce que je donne facilement aux autres, te faire te demander pourquoi il m’est si facile de donner ce que tu veux aux autres, d’exprimer des sentiments ou de l’affection, de faire des compliments, me donne un tel pouvoir que j’y prends beaucoup de plaisir.

J’aime le pouvoir que j’ai sur toi, quand je te fais revenir chaque fois que tu menaces de partir, en te jetant quelques miettes et en voyant à quel point je peux te convaincre de me faire confiance quand je te fais tomber sous mon charme, en te faisant croire que cette fois, je vais changer.

“Je t’aime” signifie que j’ai besoin de toi parce que, à cause de la haine que j’ai envers moi, j’ai besoin de quelqu’un qui ne m’abandonne pas et que je peux utiliser comme punching-ball, pour me sentir bien en le faisant se sentir mal dans sa peau. (C’est comme ça que je me fais plaisir, et la façon dont je me calme, en niant les sentiments effrayants que je porte en moi et que j’espère ne jamais admettre, jamais. Je déteste tout signe de faiblesse en moi, c’est pourquoi je te hais, et tous ceux que je considère inférieurs, stupides, faibles, etc.).

“Je t’aime” signifie que j’aime réparer et modeler tes pensées et tes croyances, contrôler ton esprit, de sorte que tu penses à moi comme ton miracle et sauveur, une source de vie et de subsistance dont tu dépends, et vers qui tu reviens toujours, peu importe à quel point tu essaies de t’éloigner.

J’aime que cela me fasse me sentir comme un dieu d’être le seul à avoir le droit de te donner des récompenses et des punitions, de te garder si déterminée (obsédée…) à me faire sentir adoré, en sacrifiant tout pour moi pour que je ne te condamne pas, cherchant à ne plaire à personne d’autre.

J’aime comment je peux utiliser mon pouvoir pour te garder à terre, te faire douter et te remettre en question, te faire t’interroger sur ta santé mentale, obsédée par l’idée de t’expliquer à moi (et aux autres), te faire professer ta loyauté, te faire te demander ce qui ne va pas chez toi.

“Je t’aime” signifie que j’aime ce que je ressens quand je me vois à travers tes yeux admiratifs, que tu es ma drogue de bien-être, mon public dévoué, mon plus grand fan et admirateur, et ainsi de suite. Toi, et en particulier le fait que tu m’admires sans défaillir, et que tu me prennes pour ta source omnipotente de savoir est ma drogue de prédilection. (Vous avez peut-être remarqué à quel point je suis susceptible à tout signe de remise en question ; oui, je déteste à quel point je me sens fragile à l’idée de penser que toi, ou le monde, pourriez me juger comme n’ayant pas réussi à garder mes possessions dans le droit chemin).

Et j’aime que, même si tu me supplies, que tu implores mon amour, mon admiration et d’être valorisée en retour, ça n’arrivera pas tant que je garderai le contrôle. Pourquoi laisserais-je faire cela, alors que je suis accro au plaisir de te priver de tout ce qui te permettrait de prendre ton envol et qui risquerait de t’éloigner de moi ? C’est un grand plaisir pour moi de ne pas te donner ce que tu désires (la tendresse dont tu as besoin et que tu veux) et de briser tous tes rêves et tes bulles, puis de me dire : “Je ne suis pas bête.”

J’aime pouvoir contrôler tes tentatives de me comprendre, en contrôlant ton esprit, en particulier en déplaçant le centre de toute “discussion” sur ce qui ne va pas chez toi, ton incapacité à m’apprécier et à me faire me sentir aimé assez bien- et bien sûr, en te rappelant tout ce que j’ai fait pour toi, et à quel point tu es ingrate.

J’adore aussi la façon dont je manipule habilement l’opinion des autres sur toi, en les amenant à prendre parti pour moi “le gentil” et à se retourner contre toi la “méchante”, te dépeignant comme vulnérable, jamais satisfaite, toujours en train de te plaindre, égoïste et dominante, etc.

J’adore comme c’est facile pour moi de dire “Non” ! à ce qui peut te procurer un sentiment de valeur et de signification par rapport à moi, avec des excuses sans fin, et que je laisse plutôt ton attention se porter sur mes besoins et mes désirs, mes malaises ou ma douleur.

J’aime sentir que je possède tes pensées, tes ambitions et m’assurer que tes désirs et tes besoins sont uniquement focalisés sur l’objectif de ne pas me contrarier, de me garder heureux.

J’aime être la drogue dont tu as besoin, peu importe la façon dont je te maltraite, malgré tous les signes ta dépendance à moi est en train de drainer l’énergie de ta vie, que tu risques de perdre de plus en plus ce qui te tient le plus à cœur, y compris les gens que tu aimes et ceux qui t’aiment et te soutiennent.

J’aime que je puisse t’isoler des autres qui peuvent te nourrir et briser le sort, et j’aime te faire te méfier d’eux, afin que tu conclues que personne d’autre ne veut vraiment te supporter que moi.

J’aime que je puisse te faire sentir que je te fais une faveur en étant avec toi et en te jetant des miettes à ta façon. Comme un vide, le vide en moi a constamment besoin d’aspirer la vie et le souffle et la vitalité que vous apportez à ma vie, que je désire ardemment comme une drogue qui ne peut jamais satisfaire, que je lutte pour accumuler, et déteste l’idée de partager.

Même si je vous déteste, toi et ma dépendance à ton attention bienveillante, mon manque d’affection me pousse à vouloir me voir à travers tes yeux bienveillants, toujours prêt à admirer, à adorer, à pardonner, à me trouver des excuses et à craquer pour mes mensonges et mes pièges.

J’aime que tu me dises toujours combien je te fais mal, ne sachant pas que, pour moi, c’est comme un rapport gratuit, qui me permet de savoir combien mes tactiques ont été efficaces pour te garder dans la douleur, focalisée sur l’allégement de ma douleur – de sorte que je suis toujours gagnant dans cette compétition – en veillant à ce que tu ne m’affaiblisses jamais avec ton amour et tes histoires d”intimité émotionnelle.

Bref, quand je dis “Je t’aime”, j’aime le pouvoir que j’ai de rester un mystère que tu ne résoudras jamais à cause de ce que tu ne sais pas (et que tu refuses de comprendre). Cette chose, c’est que le seul qui peut gagner ce jeu est celui qui connaît les règles. Mon sens du pouvoir repose sur le fait de m’assurer que tu ne réussiras jamais à me persuader de me joindre à toi pour créer une relation d’entraide car, dans ma vision du monde, être vulnérable, émotionnellement expressif, aimable, bienveillant, empathique, innocent sont des signes de faiblesse, des preuves d’infériorité.

Merci, mais non merci, je suis résolu à rester sur mon terrain de vainqueur, toujours en compétition pour le prix, jubilant de ma capacité narcissique d’être sans cœur, insensible, froid, calculateur… et fier, pour m’assurer que mon besoin de supériorité ne soit pas entravé.

Limitant pour toujours l’amour,



Ton narcissique

MARCH 12, 2018 MAYA M a écrit:

J’ai finalement compris pourquoi j’attirais tant les hommes toxiques


J’ai fréquenté un certain nombre d’hommes toxiques et après chacune de ces expériences, je me suis demandé comment est-ce que de telles catastrophes m’étaient arrivées. C’était eux le problème, sans aucun doute, mais j’ai finalement dû me demander si je n’avais pas fait quelque chose pour leur laisser croire qu’ils pouvaient m’avoir et me faire du mal. Il s’avère qu’il y avait bien quelque chose …

Voici donc ce que j’ai découvert et qui participait à attirer les hommes toxiques.

1. J’étais trop gentille.
J’étais toujours polie et compréhensive, peut-être même trop pour mon propre bien. J’étais le genre de fille à dire qu’il n’y avait aucun problème au mec qui ne m’avait pas appelé et m’avait posé un lapin. Un comportement idéal pour un homme toxique, parce qu’il aime profiter de la gentillesse. Malheureusement, tant de gentillesse m’a transformée en un aimant à mauvaises conduites.

2. J’accordais le bénéfice du doute.
J’essaie toujours de voir le meilleur en chacun, mais honnêtement, cette règle ne devrait pas être mise en pratique avec les gens toxiques. J’accordais aux hommes toxiques le bénéfice du doute, même lorsque leurs histoires étaient à dormir debout et que mon instinct me disait qu’ils mentaient. Je voulais toujours trouver un compromis alors qu’ils ne m’accordaient jamais cette faveur, étant des personnes égoïstes et égocentriques.

3. Je constituais leur espoir de changement.
Je suis une femme bien, qui mène une vie saine. Ce qui peut être relativement attrayant pour un homme toxique qui se sait incapable de changer ses mauvaises habitudes, comme un alcoolique par exemple, parce qu’il pense que mes bonnes habitudes déteindront sur les siennes. J’ai fréquenté un ancien drogué qui me disait avoir été attiré par moi justement parce que j’étais saine. Mais le problème c’est qu’un homme toxique ne change jamais — et cet ancien drogué n’a pas tardé à replonger, m’oubliant complètement.

4. J’étais réparatrice.
J’étais le genre de fille qui essayait de changer les hommes toxiques. J’avais l’habitude de me dire, « s’il n’était pas un drogué, tout irait bien » ou « s’il arrivait à garder un travail, notre relation serait géniale. » À nouveau, le problème est qu’un homme toxique ne changera jamais. Il est brisé et il le restera — espérant de sa copine qu’elle l’aide à remonter la pente à chaque fois qu’il en aura besoin. Je l’ai fait, espérant recevoir de l’amour en retour, mais ce n’est pas ce qui s’est passé. Les gens meurtris ne savent pas comment aimer.

5. J’étais trop empathique.
Les hommes toxiques manquent d’empathie, mais je me sentais tellement mal lorsqu’ils me racontaient leurs tristes histoires en sanglotant. (Les hommes toxiques aiment jouer le rôle de la victime et pourraient remporter un Oscar pour ça). J’ai laissé mes sentiments prendre le dessus plutôt que de regarder en face la triste et dure vérité : ce type d’hommes vendraient leur mère pour obtenir ce qu’ils veulent. Un de ces hommes toxiques que je fréquentais m’a raconté une longue et triste histoire à propos de sa mère incapable de payer son loyer. Je lui ai donné l’argent pour qu’il l’aide et quelques minutes plus tard j’ai reçu un message qui ne m’était pas destiné : « J’ai l’argent pour la fête de ce soir ». Quel profiteur et quel raté !

6. J’avais renoncé à l’amour.
Les hommes toxiques ne veulent pas être avec une femme qui a une vision saine de l’amour, parce qu’à ce moment-là, elle ne perdrait pas son temps avec eux. Après quelques mauvaises expériences, j’étais juste blasée par l’amour — et les hommes toxiques peuvent le sentir à des kilomètres. Alors, lorsque cet homme charmant mais toxique arriva, fit attention à moi et sembla être un si beau parti, il fut facile de tomber dans le piège en pensant qu’il serait un homme formidable. Il pouvait ensuite profiter de ça et obtenir de moi tout ce qu’il voulait.

7. Je n’avais pas de limites saines.
J’étais beaucoup trop généreuse et j’avais un rôle de martyr au sein de mes relations. J’acceptais les problèmes et les drames de l’autre, m’oubliant moi-même et oubliant mes besoins. Il était alors très facile pour un homme toxique d’en profiter, aussi longtemps que je choisissais de rester.

8. J’étais une oreille attentive.
Un homme toxique n’aime rien plus que parler de lui pendant des heures. J’avais toujours été une oreille attentive, ce qui donnait aux gens l’envie de me parler et de se confier à moi. Mais avec les hommes toxiques, j’ai fini par être étouffée par leurs discussions, parce qu’ils savaient que j’étais du genre à leur donner tout mon temps. Bien-sûr, eux ne m’écoutaient jamais parce qu’ils ne se préoccupaient que d’eux-mêmes.

9. J’étais trop souple et accommodante.
Je suis le genre de personne qui déteste assommer les gens ou les relations d’exigences. J’aime me laisser aller et je me fiche de laisser l’homme que je fréquente prendre les commandes. Mais ceci permit aux hommes toxiques de dépasser les limites et d’abuser de moi.

10. Je ne m’aimais pas.

Je n’avais pas vraiment confiance en moi et je ne m’aimais pas tellement, ce qui fit de moi une proie idéale pour les hommes toxiques. En voyant que je n’avais pas de grandes exigences et que j’avais peu de respect pour moi-même, ils pouvaient aisément s’attendre à ce que je supporte tous leurs comportements déviants. Ne m’aimant pas, je supporterai que les autres ne m’aiment pas. Heureusement, j’ai appris à m’aimer depuis et je ne pourrais plus supporter d’être avec quelqu’un qui ne m’aime pas autant que je m’aime.

11. Je supportais la situation bien plus longtemps que nécessaire.
Un homme toxique fait généralement des recherches, lorsqu’il trouve la copine idéale à entuber. Il prêtera particulièrement attention à la dose de « drames » auxquels sa potentielle copine fait face dans sa vie. Au cours de l’une de mes relations toxiques, je faisais face à une situation familiale compliquée sans pouvoir couper les ponts à cause des liens de sang, et oui, je m’en suis plainte auprès de lui pendant un certain temps.
Un homme toxique tirera parti de ce type d’informations** : il y verra une chance de profiter de moi et de s’en tirer malgré tout, parce que je l’aime et que je me sentirais en retour obligée de l’aider. Les hommes toxiques sont des salauds manipulateurs
.


https://laviedesreines.com/author/admin2/


**Revisitez mes notes: Viols et métamorphoses, l'inceste etc... pour essayer com-prendre d'où proviennent ces comportements , avec discernement comme toujours!

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MessageSujet: Faire face à la perversion de Lytta Basset   L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  - Page 3 Icon_minitimeSam 21 Déc 2019, 15:47

Si il y a un cadeau de Noël à s'offrir ou à offrir ce serait selon moi le dernier livre de Lytta Basset dont je remonte ici mes derniers partages sur ma page FB et qui vient conforter mes recherches , ainsi que celles de Sphinx sur ce sujet développées depuis plus de 10 ans sur Antahlarana!


« Faire face à la perversion — Des ressources spirituelles inattendues » est le dernier ouvrage de la théologienne protestante Lytta Basset.

De la pédophilie à l'inceste, du harcèlement moral ou sexuel en entreprise, en famille ou en groupe jusqu'aux relations mortifères que provoquent les « pervers narcissiques » : partout la perversion est un danger réel susceptible de culpabiliser, d'humilier, et même de détruire la personne. Certes, la psychologie apporte des outils de défense, mais la spiritualité peut, elle aussi, nous aider à « sortir par le haut » de situations inextricables.
C'est ce que montre Lytta Basset en se fondant sur une exégèse originale de récits évangéliques pour répondre à dix facettes de la perversion (manipulation, harcèlement, humiliation...). Jésus, qui « ne juge personne », a des paroles et des attitudes propres à déjouer les pièges, à désamorcer la violence, qui sont autant de sources d'inspiration quelles que soient nos croyances. Et qui nous révèlent à l'inverse que nous sommes tous, un jour ou l'autre, tentés d'asseoir notre pouvoir sur l'autre de façon perverse.

Le constat de la théologienne est glaçant : nul n’est exempt de pouvoir tomber sous le joug de la manipulation. Elle rappelle la définition des narcissiques du père Pascal Ide : « Ils colmatent leurs brèches en vampirisant l’autre », « leur personnalité construit un ego surdimensionné sur un je sous-développé »

Lytta Basset étaie son analyse de références de nombreux spécialistes, s’arrête longuement sur Sodoma ou encore Qu’avez-vous fait de Jésus?, pour en extraire l’importance du souci de vérité. Son enquête est fascinante. Elle s’adresse à tous, aux complices, aux témoins et aux victimes. À la lumière de la parole vivante, son exposé est une invitation à grandir. En ce sens, cet ouvrage est une ressource intelligente et bienfaisante, qui s’appuie sur une analyse approfondie des paroles de la Bible, jusqu’à leur étymologie. Très éclairant, il ouvre à la liberté et au courage.

extraits:

"Donc écouter les avertissements signifie du même coup écouter la vie qui à la manière d'un accouchement "travaille" de l'intérieur les forces de divisions.
Voilà qui donne un sens, une direction au vécu de toute victime de perversion. Cela me réjouit d'entendre de plus en plus de personnes prendre conscience des mécanismes pervers; indice de l'émergence d'une société plus saine, plus à l'écoute de ce qui pervertit les relations, le vivre ensemble."

"On grandit avec la conviction que ce sont des relations normales puisqu'on n'en a pas connu d'autres.Et on apprend sans doute à aimer les autres avec leur perversions.
Voilà pourquoi les réveils sont si laborieux à l'âge adulte...."

"...quant on a été victime de perversion dans son enfance et, adulte, on a dû s'engager dans un travail de mémoire qui réactive les affects de l'époque. On a beau constater chaque jour que les plus proches ne nous abandonnent pas, on ne parvient pas vraiment à y croire tellement ces affects nous imprègnent encore. Et quand la perversion d'aujourd'hui communique avec celle de jadis, réveillant le même abîme d'abandon, la dévastation est totale" (page 143)

Jésus répondant à ses disciples qui lui demandent « qui est le plus grand ? », Jésus répond : « Celui qui s'abaisse comme ce petit enfant » (Mt 18, 1) ? commenté par Lytta Basset:

"... Il s'agit d'accueillir sa propre enfance blessée ! Nous sommes tous placés devant cette option existentielle : ou bien nous n'accueillons pas l'enfant en nous, et nous sombrons dans l'abîme de l'enfermement en nous-mêmes qui interdit l'entrée dans le royaume de la vie relationnelle ; ou bien nous retrouvons l'enfant en nous, quoi que nous coûte cette démarche.
En réapprivoisant l'enfant en nous, ce « moi souffrant », le sentiment d'unité grandit. Progressivement, ce mal qui avait été imposé, qui collait à la peau, peut être lâché : on peut le renvoyer à l'offenseur. La joie de retrouver sa part égarée conduit ainsi au désir de dire l'offense et de laisser aller l'offenseur. Cela se fait naturellement, sans aucun volontarisme. L'amnésie disparaît au fur et à mesure que le « moi souffrant » est réapproprié. En ce qui me concerne, le retour de la mémoire a été assez long...."

Une vidéo pour découvrir ce livre et Lytta Basset, un ouvrage d'actualité, à la lisière entre la psychologie, la spiritualité et l'exégèse biblique, et surtout, un livre rempli d'espérance.



J'ai invité Madame Basset pour un séminaire en BelgIque, mais son emploi du temps ne le permet pas pour cette année 2020;

Je termine avec ces citations que je fais miennes;
"...J'ai aujourd'hui encore, beaucoup de compassion pour cette enfant qui n'aurait pas survécu sans un tel sommeil de l'âme...

Je ne doute plus d’être aimée ni d’être capable d’aimer. Facile à dire ! Pourtant je fais partie de tous ceux pour qui cela ne va pas de soi, n’est longtemps pas allé de soi. Je peux voir maintenant ce que j’ai laissé derrière moi. Me voilà à l’abri de tout amour dévorant : la peur d’être dévorée m’a peu à peu quittée sans que j’aie besoin de me fabriquer une armure."

avec toute ma gratitude pour ce très bon livre!
Nathalie Ambre

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MessageSujet: Re: L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?    L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  - Page 3 Icon_minitimeVen 25 Juin 2021, 18:40



"...quant on a été victime de perversion dans son enfance et adulte, on a dû s'engager dans un travail de mémoire qui réactive les affects de l'époque. On a beau constater chaque jour que les plus proches ne nous abandonnent pas, on ne parvient pas vraiment à y croire tellement ces affects nous imprègnent encore. Et quand la perversion d'aujourd'hui communique avec celle de jadis, réveillant le même abîme d'abandon, la dévastation est totale"
(page 143)
" Est -prophète- quiconque décide de faire un travail de vérité sur sa propre histoire familiale , de se reconnaitre - témoin- de la perversion dont elle a été et est encore imprégnée."
( petite phrase dans le chapitre 7 page 248)

Lytta Basset ( présentée dans le post précédent)

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