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 L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?

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AMBRE
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MessageSujet: L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?    L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  Icon_minitimeSam 02 Juin 2007, 19:54

Le syndrome de Peter Pan
L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  1794885,9ueuRK5xdBvMf1QxETfuFVa2LvuifYdUKdfCrQkHjWQLo3WrRkqW1yxfrVlAEU6XJKH7SvAmr8fW21TCPyotVQ==
James Barrie a créé Peter Pan en racontant des histoires aux fils de son amie Sylvia Llewelyn Davies, avec laquelle il avait une relation spéciale. Sylvia était la fille de Georges du Maurier, dessinateur satirique et compagnon de route de Henry James. "Peter" était le prénom du plus jeune de ces fils, et Pan rappelait le dieu grec de la Nature.

Pour certains commentateurs, le personnage a pu être inventé par Barrie dans le souvenir du deuil de son frère aîné David, mort à 13 ans. Sa mère ne s'en jamais vraiment remis. Pour Andrew Birkin, auteur de J.M. Barrie and the Lost Boys, « Si Margaret Ogilvy trouvait du réconfort dans l'idée que David en mourant enfant, resterait un enfant à jamais, Barrie y trouva son inspiration. »

Peter Pan fait sa première apparition imprimée en 1902 dans le livre The Little White Bird (littéralement, le petit oiseau blanc [1], dont la traduction française vient de sortir, pour la première fois, plus de cent ans après sa création), qui servit pour créer la pièce de théâtre Peter Pan or The Boy Who Wouldn't Grow Up (Peter Pan ou le garçon qui ne voulait pas grandir). La première eut lieu à Londres le 27 décembre 1904. En 1906, la partie de The Little White Bird concernant Peter Pan est publiée seule : Peter Pan in Kensington Gardens, illustrée par Arthur Rackham. Enfin, Barrie adapta la pièce en un roman publié en 1911 et titré Peter and Wendy, connue actuellement sous le titre Peter Pan.



Le personnage de Peter Pan est plus ambigu qu'il n'y paraît au premier abord. C'est pourquoi, malgré les apparences, Peter Pan n'est pas uniquement un conte pour enfants, mais bien un récit précurseur du syndrome de Peter Pan.
Évidemment, c'est un enfant qui refuse de grandir, mais ce n'est pas seulement l'enfant joyeux qu'il paraît.

Peter est très lié au Pays imaginaire, il est le Pays imaginaire et tous ses personnages, les bons comme les méchants. S'il quitte le Pays imaginaire, le monde s'endort, la nature se fane et les Enfants perdus ne se battent plus avec les pirates.
Tout change constamment à Neverland, les Enfants perdus ne sont jamais les mêmes (quand ils sont trop grands, ils partent ou sont directement exécutés par Peter car "grandir est contraire au règlement"), les méchants changent (une fois que Crochet est tué, d'autres apparaîtront), les fées ont aussi une vie très courte, et les aventures s'enchaînent. Seul Peter Pan est immuable dans ce monde, il est l'éternel maître du jeu, il est le jeu lui-même.


Peter Pan est décrit comme "sans cœur", égocentrique, totalement égoïste, et n'accorde que peu d'importance aux autres personnages. À la fin de l'histoire, il finit par oublier ses anciens amis (et ennemis), les anciennes aventures qu'il a vécues sont remplacées par de nouvelles. Tout, à part lui, est interchangeable, il va chercher les enfants génération après génération et oublie à chaque fois les précédents.

Le roman montre que Peter Pan n'est pas quelqu'un d'humain ou un héros, dans l'histoire il est incapable d'amour, de compassion ou de quelque sentiment profond que ce soit. Il reste éternellement bloqué dans le factice, ne faisant aucune différence entre le jeu et la réalité.

De plus, l'œuvre ne nous montre pas uniquement un gentil garçon rêveur en mal d'aventure. Au contraire, c'est un garçon qui s'obstine pleinement à ne pas vieillir ni se souvenir (il ne viendra plus chaque printemps rendre visite à Wendy, car pour lui, ce temps « infini » que lui procure le Pays imaginaire lui fait perdre de manière irrémédiable la notion de Temps. Wendy le sait très bien : "Et Wendy devait en être consciente, sinon pourquoi lui aurait-elle adressé un au revoir si plaintif ?"). Peter est cruel ( sans s'en rendre compte). D'un certain côté, on peut dire que le personnage le plus représentatif de Peter dans ce Pays imaginaire est le capitaine Crochet ("Hook" en anglais). Le capitaine Crochet est, en beaucoup de points, semblable à Peter :

Ils se craignent mutuellement, mais ne peuvent pas vivre l'un sans l'autre (écroulement de l'ordre du Bien et du Mal). Il faut toujours que quelqu'un craigne un autre personnage ; Crochet craint le Crocodile, les pirates craignent les Indiens, les Indiens craignent les animaux sauvages, les Garçons Perdus craignent les pirates. Tout tourne en rond dans ce Pays Imaginaire, et chaque clan court à travers l'île de manière ininterrompue sans jamais se rencontrer. Et quand bien même Peter tuerait Crochet, Peter prendrait aussitôt le rôle de Crochet pour ne pas rendre le monde ébranlable, en attendant qu'un nouvel ennemi survienne. C'est d'ailleurs ce qui se passe.
Ils sont tous les deux seuls et sans amour. Crochet le sait très bien et réussit difficilement à vivre avec, mais Peter ne sait tout simplement pas ce qu'est l'amour (qui est tout proche de lui, grâce à Wendy qui, elle, se refuse à rester une enfant et entame ses premiers sentiments amoureux envers Peter). Pourtant, si on se réfère au type d'histoire qu'adore écouter en cachette Peter Pan, le soir sur le balcon de Wendy, ce ne sont que des histoires d'amour se terminant par un baiser et où le Bien triomphe du Mal.
Mais ce qui sépare le Capitaine Crochet et Peter Pan est le vécu, le côté adulte. L'adulte est un pirate pour Peter. D'ailleurs, on peut voir sa réaction lorsque, pour la première fois, Peter est confronté à la cruauté et à la perfidie de l'homme : il est resté bouche bée pendant quelques instants, incapable de comprendre pourquoi Crochet a fait un tel coup bas. C'est à cause de tous ces défauts adultes, apportés par le temps impitoyable, que Peter Pan refuse de grandir.

Mais qu'est réellement Peter Pan ? Un pirate. Dans son livre, lorsque Peter Pan triomphe de Crochet, Barrie tient absolument à ce que l'on remarque que Peter Pan devient l' alter ego d'un pirate. Il se tient exactement de la même façon, et fait peu à peu preuve de la même cruauté (Par la suite, la rumeur courut que la première nuit où il porta ce costume, il resta longtemps assis dans la cabine, le porte-cigare de Crochet aux lèvres, et tous les doigts d'une main repliés, à l'exception de l'index qu'il tenait recourbé en l'air de façon menaçante, comme un crochet.)

On est bien loin de l'univers Disney, et derrière les apparences d'un petit conte pour enfants, se cache un texte d'une puissance colossale où chaque phrase importe, et où une explication approfondie est nécessaire pour tout comprendre. Le dernier chapitre, considéré par certains comme une fin secondaire, est probablement le passage le plus important et le plus démonstratif de ce que veut nous faire parvenir l'auteur. Le Temps passe, irrémédiablement, pour tout être vivant, et personne ne peut rien changer à cela. On le voit avec le personnage de Wendy, au dernier chapitre : Peter en a peur, car elle a grandi. Il se rabat donc sur l'enfant de Wendy, Jane…

Peter Pan et le Pays imaginaire ne sont rien de plus que le fantasme de tout enfant (une fontaine de jouvence où Peter Pan est le maître). Un monde parfait mélangé à l'esprit de communauté garçonnier, de conquête, d'histoires sans fin : un lieu où le temps n'a plus d'importance et où le matin se lève à chaque instant…




Le syndrome de Peter Pan : Ces hommes qui ont refusé de grandir
L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  Peter-Pan_2816922b

Texte partiel du livre de la page 19 à 24 :
Sexe: Masculin

Âge: Douze à cinquante ans

Chronologie des symptômes : De douze à dix-sept ans: quatre symptômes fondamentaux se développent, à des degrés divers: irresponsabilité, angoisse, solitude et conflit à l'égard sexuel.  
De dix-huit à vingt-deux ans: extension du "refus"; narcissisme et "machisme" dominent le comportement.
De vingt-trois à vingt cinq: Période de crise aiguë au cours de laquelle la victime peut chercher de l'aide et se plaindre d'une vague insatisfaction devant la vie dans son ensemble. Souvent interprétée comme normale par les médecins ou les thérapeutes.
De vingt-six à trente ans, la victime s'installe dans la phase chronique, jouant le rôle de l'adulte "mûr".
De quarante-cinq ans et plus: dépression et agitation augmentent contre un style de vie non désirée et vide, et tenter
de retrouver sa jeunesse.

Niveau socio-économique: Classe moyenne à supérieure.

Statut martial: Les plus jeunes victimes -moins de 25 ans- sont généralement célibataires. Ces hommes sortent avec des femmes plus jeunes qu'eux ou dont les actes suggèrent un manque de maturité. Mariées, ces femmes se voient souvent contraintes de maintenir la victime -qui préfèrent généralement ses copains à sa famille- dans le droit chemin.  

Apparence physique: perçue comme bien à sa personne et aimable par ceux qui ne la connaissent pas pas bien, la victime sourit de façon avenante et laisse une excellente première impression.

Éducation: Les plus jeunes victimes flirtent avec l'enseignement universitaire, hésitent quant aux études à entreprendre et les terminent rarement dans le temps alloué. Adultes, elles atteignent un certain degré d'éducation mais ne se sentent pas satisfaites: elles estiment n'être pas allées assez loin. Elles sont d'ailleurs généralement perçues par autrui comme des individus n'ayant pas été au bout de leurs capacités.

Emploi: En dents de scies: les plus jeunes victimes ne travaillent que lorsqu'elles y sont obligées, veulent réussir mais non travailler, se sentent souvent humiliées par des emplois qu'elles jugent "inférieurs" et rencontrent bien des problèmes d'emploi car elles remettent sans cesse les choses au lendemain. Les victimes plus âgées pèchent par excès inverse: tenant de prouver leur valeur, elles se transforment en "fanatiques" du boulot", exigent trop d'elles-mêmes, de leurs collègues, et de leur patrons. Elles sont obsédées par l'idée qu'elles n'ont pas trouvé l'emploi qui leur convient.  

Impuissance sociale: Quoi qu'elles fassent, les victimes du SPP n'arrivent pas à se faire de vrais amis.
Adolescentes, elles se laissent facilement entraîner par leurs pairs. Leurs impulsions prennent le pas sur une réelle notion du bien et du mal. Se chercher des amis  et se montrer amical dévient plus important que de manifester son amour et son intérêt pour sa famille. Celui qui souffre a désespérément besoin d'appartenir: il se sent terriblement isolé et panique rien qu'à l'idée de se retrouver seul. Il ira même parfois jusqu'à s'acheter des amis. Tout au long de sa vie, la victime a du mal à être satisfait d'elle-même. Une fausse fierté l'empêche constamment d'accepter ses propres limitations.  

Problème avec la mère: colère et culpabilité engendrent, envers maman, une ambivalence irrésistible. La victime désire se libérer de l'influence maternelle mais se sent coupable chaque fois qu'elle tente de le faire. Dès qu'elle se trouve en sa présence, l'atmosphère devient tendue, ponctuée du moment de sarcasme compensés par des instants de gentillesse. Les plus jeunes victimes font appel à la pitié de l'argent. Elles s'emportent violemment au cours de discussions pour ensuite s'excuser avec une insistance un peu stupide. Les victimes plus âgées ressentent cette ambivalence mais n'échappent pas à la culpabilité car elles savent combien elles ont fait souffrir leur mère.  

Problème avec le père: La victime a l'impression de s'être aliéné son père. Elle brûle du désir d'être proche de lui mais a décidé qu'elle ne pourra jamais recueillir l'amour et l'approbation paternels. La victime plus âgée idolâtre toujours son père, n'admet jamais les limites, et accepte encore moins les fautes de ce dernier. Une large part des difficultés rencontrées par la victime face aux figures autoritaires provient de ses problèmes avec son père.  

Problèmes sexuels: L'impuissance sociale de la victime se retrouve dans l'arène sexuelle. Peu de temps après le puberté, celui qui souffre se met à rechercher désespérément une petite amie, mais son immaturité et son infantilisme ont généralement pour effet d'éloigner les jeunes filles. Sa peur d'être rejeté l'oblige à dissimuler sa sensibilité derrière une attitude "macho" cruel et sans coeur... "
 

"Le syndrome de Peter Pan":
Texte partiel du livre de la page 220 :

"Le syndrome de Peter Pan n'est pas une maladie mortelle (Même si certains de ceux qui en sont atteints se suicident).
Il n'en ruine pas moins le bien être émotionnel de l'individu et de sa famille. Pleinement développé, il bloque l'accès de la victime à l'âge adulte grâce à une procrastination fataliste, une pensée irrationnelle et magique, et un système de négation qui frise le bizarre.
Ceux et celles qui aiment ces hommes se sentent incroyablement frustrés. La victime du SPP recherche désespérément à sortir de son ornière mais tendez lui la main et elle ne manquera pas vos points sensibles. Elle pleure pour attirer votre attention, mais accordez-la-lui et elle se moquera de votre sollicitude. Les victimes les plus âgées perçoivent l'état dans lequel elles sont mais refusent obstinément chercher de l'aide ou de profiter de celle-ci lorsqu'elle se présente."






Le livre "Sydrome de Peter Pan" de Dan Kiley a pour but d'aider les victimes du SPP, bon nombre de recommandations s'appliquent à tous les jeunes, et aux adultes en général dont aux parents, et aux époux.  




Présentation de l'éditeur
Il y a de par le monde des centaines de milliers d'hommes qui refusent de grandir et qui, même parvenus à l'âge mûr, demeurent incapables d'affronter leurs responsabilités et d'accéder à leurs sentiments profonds, à leurs véritables émotions. Égocentriques, narcissiques, ils feignent la gaieté, l'insouciance, le bonheur et tentent de cacher aux autres comme à eux-mêmes les fissures qui lézardent une séduisante façade. L'auteur, psychologue célèbre aux États-Unis, frappé par le nombre toujours croissant de cas qu'il avait à traiter, a nommé cette " maladie " le SPP ou syndrome de Peter Pan, en souvenir du petit homme au chapeau vert, fuyant la vie pour rejoindre le pays de Jamais - Jamais, la légion des enfants perdus -, cherchant auprès de Wendy la dangereuse protection d'une femme trop maternelle dont, pourtant, il évite le contact. Écrit avec clarté et humour, ce livre - devenu un ouvrage de référence - peut aider à mettre en évidence les symptômes du SPP, à amorcer le changement nécessaire et à mieux comprendre un certain type de relations entre hommes et femmes, générateur de frustrations, de colères et d'échecs

Biographie de l'auteur
Le docteur Dan Kiley est psychologue praticien. Ses trois ouvrages sur l'éducation des enfants lui ont valu une très vaste audience, ainsi que ses nombreuses prestations à la radio et à la télévision américaines


 Sir James Matthew Barrie (1860 - 1937) : Journaliste, romancier et auteur dramatique, il vécut à Londres et devint célèbre grâce à la publication de deux romans décrivant la vie des paysans d'Ecosse, son pays natal. Le personnage de Peter Pan apparaît pour la première fois dans une pièce de théâtre, qu'il adapta ensuite pour en faire un conte. Cela fait 100 ans maintenant !
Dan Kiley
voir aussi
http://www.librairie-gaia.com/Dossiers/PeterPan/PeterPanAccueil.htm
et
http://www.syndrome-de-peter-pan.com/


Dernière édition par AMBRE le Ven 12 Déc 2014, 12:14, édité 4 fois
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MessageSujet: L'illusion du miroir   L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  Icon_minitimeMar 04 Sep 2007, 15:44

nouveau dossier:

L'illusion du miroir

 L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  2331831941_small_5
je vous propose pour commencer un livre qui propose des solutions!

Quand le prince n est plus charmant!
Comment sortir de l'enfer à deux .[/b]

Présentation de l'éditeur
Tout le monde rêve d'un amour parfait et éternel, mais il faut parfois déchanter... Susan Forward analyse ici le quotidien de nombreux couples : l'un, s'accrochant au mythe trompeur de la passion idéale, laisse peu à peu sa personnalité profonde être détruite; l'autre, pour apaiser son angoisse intérieure, a besoin de manipuler, dominer et assujettir. Derrière la façade d'une relation harmonieuse se cachent parfois de profondes souffrances et une terrible détresse. Il n'est pas toujours facile de savoir le reconnaître et d'en comprendre les causes. Cet ouvrage explique comment sortir de cet enfer et trouver le courage de regarder en face une situation qui n'est plus vivable. Pour enfin reprendre possession de soi, trouver la force de changer sa relation ou d'y mettre éventuellement un terme.

Biographie de l'auteur
Thérapeute depuis plus de vingt ans, Susan Forward est également consultante auprès de nombreuses institutions médicales et psychiatriques. Elle est l'auteur de plusieurs ouvrages témoignant de sa longue expérience des problèmes relationnels et affectifs et des possibilités de se libérer d'emprises nocives. Sont notamment parus Quand votre conjoint vous ment (Inter éditions, 1999), Parents toxiques (Marabout, 2002), Belle famille, attention ! : protéger et défendre son couple (Interéditions, 2003) Quand le prince n'est plus charmant (Interéditions,1999), mode d'emploi pour sortir de l'enfer à deux, s'est vendu à près de 2 millions d'exemplaires dans le monde.


Les pièges de l'empathie

L'illusion du miroir

Écouter l'autre pour se mettre à sa place (tout en restant soi-même) est un leurre. Se mettre à la place de l'autre, ne peut permettre de le comprendre.
Cela fait penser à Narcisse qui, voyant son image se refléter dans la fontaine, croit voir une autre personne et en tombe amoureux. Puis, dans sa stupéfaction  il en oublie même de boire et meurt de soif devant sa fontaine. Il fut alors transformé en la fleur "Narcisse" dont l'étymologie nous ramène au grec narké qui a donné narcose. La fleur était reconnue comme pouvant endormir même les divinités (Dictionnaire Larousse de la mythologie grecque et romaine de Joël Schmidt)
Celui qui s'adonne à l'empathie ne fait que du narcissisme relationnel. Croyant accéder à une compréhension de l'autre, il ne voit que lui-même... et encore! il ne voit qu'une image erronée de lui-même. En effet, si plus tard il vit  une situation équivalente à celle de son interlocuteur d'aujourd'hui, il vivra une expérience très différente de ce qu'il avait imaginé.

Plutôt s'ouvrir sans se mettre à la place

Se mettre à la place de l'autre est un "jeu" compliqué et dangereux. L'autre s'y sent incompris (ça peut même le rendre agressif... ou déprimé!). Quand à nous, nous croyons l'avoir compris et nous ne saisissons que de l'illusion... ce qui en découlera sera donc inadapté. En plus nous nous chargeons d'un poids qui ne nous appartient pas en tentant de "ressentir" ce que vit l'autre.
Nous pouvons faire beaucoup mieux en nous ouvrant simplement à notre interlocuteur.
Plutôt que de nous mettre à sa place, nous pouvons mettre du soin à l'entendre exprimer ce qu'il ressent, pense, ou vit à la place où il est. En laissant notre imaginaire et nos hypothèses de côté, nous pourrons mieux le comprendre.
Notre imaginaire nous est cependant très utile pour être créatif. Notre capacité à émettre des hypothèses nous est aussi très utile dans la résolution de problèmes... mais à deux conditions: d'une part, avec une rigueur mathématique, nous ne devons pas confondre hypothèses et certitudes... d'autre part avant de conclure, apprenons à lire tout l'énoncé.
Une vraie qualité d'écoute s'opère de façon active. Il serait maladroit d'être passif et  de simplement laisser parler. Il est plus efficace d'aider notre interlocuteur à exprimer ce qu'il a à dire grâce à des questions pertinentes, sans conditions de réponse, et non indiscrètes. Ceci amènera la précision et la concision optimum pour le plus grand bonheur de chacun.
Cliquez ici si vous souhaitez en savoir plus sur cet aspect de la communication. Vous pourrez aussi découvrir la technique d'écoute thérapeutique qui en découle: le guidage non-directif

Être distinct sans être distant

J'entends souvent des stagiaires se préoccuper de garder la bonne distance (dans le management, dans la conduite de réunion, dans les entretiens individuels, dans l'accueil, dans l'aide et l'accompagnement, dans les soins, dans la prise en charge des personnes âgées, dans la fin de vie etc...) Que de domaines concernés!
Ceux qui se préoccupent d'humaniser les rapports humains recherchent cette distance optimum un peu comme l'alchimiste recherche la pierre philosophale... ils semblent ne jamais la trouver et ils oscillent seulement entre le trop proche et le trop loin (c'est à dire entre le copinage et l'indifférence).
Ils ne la trouvent pas car le problème de la distance et trop simple pour les esprits compliqués: La bonne distance c'est PAS DE DISTANCE DU TOUT.
Le zéro de la distance produit l'infini de la qualité. Mais "distance zéro" ne signifie surtout pas "se mettre à la place". Car se mettre à la place, c'est aboutir à une sorte de fusion... qui amène la confusion. Si la bonne distance  c'est pas de distance du tout, il est par contre fondamental d'être distinct.
Nous mettrons donc un soin tout particulier à ne pas confondre distinct et distant autant qu'à ne pas confondre proche et fusionnel
Être distant, c'est se mettre en rupture (se couper) de son interlocuteur. Il en résulte bien sûr qu'on ne le voit plus.
Se mettre à la place, c'est se mettre en fusion (ne faire q'un) avec lui. Il en résulte alors qu'il disparaît et qu'on ne le voit pas non plus.
Pour voir l'autre, ce qui est important, c'est de s'individualiser. Être pleinement SOI face à quelqu'un à qui on accorde d'être pleinement LUI

Affectivité et chaleur humaine

La chaleur humaine sans l'affectivité
Il n'y a jamais assez de chaleur humaine et toujours trop d'affectivité. Nous avons bien remarqué que l'excès d'affectivité est nuisible à la qualité de la communication, de l'aide et surtout de la psychothérapie.
Mais le problème est que l'affectivité et la chaleur humaine sont mal différenciées dans l'esprit de beaucoup de monde (y compris dans l'esprit de nombreux thérapeutes et professionnels de la communication).
Alors pour se libérer de l'affectivité, malencontreusement, certains suppriment aussi la chaleur humaine... et le résultat est toujours insatisfaisant. Où alors, voyant que cela pose problème, ils reviennent à la chaleur humaine... mais réintroduisent l'affectivité.
La chaleur humaine c'est quand on est ouvert à l'autre sans avoir besoin de lui.
L'affectivité c'est quand on a besoin de l'autre ou qu'on a peur de l'autre. Besoin de lui pour combler un de nos manques, pour nous rassurer. Peur de lui quand il risque d'aggraver un de nos manques et de nous déstabiliser.
Bien différencier la chaleur humaine de l'affectivité, permet d'être chaleureux sans ambiguïté, et d'avoir une communication plus efficace et plus sereine.
Si on est thérapeute, cela permet d'être plus efficace et plus rapide car un patient a besoin de la chaleur humaine de son thérapeute pour oser lui livrer ce qu'il a de plus précieux, intime, douloureux en lui. Mais il a besoin évidemment aussi que son thérapeute ne soit pas dans l'affectivité, sinon ça brouille sa recherche et peut même avoir des effets très néfastes.

L'empathie source d'affectivité
La chaleur humaine réchauffe alors que l'affectivité étouffe. Nous comprenons alors bien pourquoi l'affectivité est indésirable.
L'affectivité est d'autant plus indésirable qu'elle nous expose à l'envahissement. En nous mettant à la place de l'autre, nous nous exposons à ressentir une expérience qui ne nous correspond pas et pour laquelle nous ne sommes pas prêts.
Au contraire, en étant proche et distinct, nous sommes à même de comprendre l'expérience de notre interlocuteur, de nous enrichir de ce qu'il en a fait sans pour autant en subir la pression émotionnelle. Nous pouvons aussi mieux l'aider ou l'accompagner quand il vit une expérience douloureuse.
Nous devenons ainsi capables d'entendre cette expérience sans la dramatiser ni la banaliser. Nous devenons capables d'en saisir la juste mesure: celle de l'autre (qui n'a forcément que peu à voir avec la nôtre). Nous pouvons ainsi humaniser profondément notre communication qui s'ajuste à la réalité de l'autre.
L'inconvénient majeur de l'empathie est qu'elle produit au contraire une sorte d'état fusionnel, générant illusion, confusion et affectivité. Il n'en résulte aucune chaleur humaine, mais par contre beaucoup de stress et d'incompréhension.

Conclusion

Le poids des mots
Au fond peut-être ne devons-nous pas attacher trop d'importance au fait qu'une chose, une idée, une attitude soit désignée par un mot plutôt qu'un autre. Au fond, ce qui importe c'est ce que nous en faisons! Les mots ne sont peut-être qu'une convention?
Pourtant, quand je rencontre autant de professionnels de l'aide et de la communication avoir personnellement (et même promouvoir dans leur entourage) des propos et des attitudes qui produisent l'inverse des effets attendus... je pense que la précision du langage est ici particulièrement nécessaire.
Et puis les mots ne sont pas seulement une convention. Quand on les étudie, on peut remarquer que souvent ils contiennent dans leur étymologie, dans leur construction, un aspect profond de ce qu'ils désignent.

Se remettre aux commandes
J'ai bien conscience qu'avec cet article j'invite quelques personnes à se remettre en cause par rapport à l'empathie.
Mais se remettre en cause c'est se remettre au commandes de sa vie. C'est ne pas croire ce qui est dit parce qu'on nous le dit (même si on prétend nous donner des "preuves"). C'est plutôt confronter ce qu'on sait à l'expérience et en mesurer l'efficacité sans complaisance.
Les remises en cause sont sources de progrès. Elles ne sont pas destruction du passé, mais ajustements, ajouts, discernement accru, enrichissement. Ce qui importe, ce n'est pas d'avoir raison. Ce qui importe, c'est que l'aide, le communication, la psychothérapie, l'accompagnement soient efficaces au delà des croyances de chacun.
Thierry TOURNEBISE
http://www.maieusthesie.com/nouveautes/article/empathie.htm
à suivre...
voir aussi
https://antahkarana.forumactif.com/Partages-Recherches-Eveil-du-Soi-f2/Le-syndrome-de-Peter-Pan-t142.htm


Dernière édition par AMBRE le Mer 29 Oct 2014, 14:35, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?    L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  Icon_minitimeMar 04 Sep 2007, 15:49

Le pervers narcissique
Le discours paradoxal
DIRE TOUT ET LE CONTRAIRE DE TOUT

L'usage diffamatoire de la dévalorisation, de l'humiliation,
du dénigrement par l'entretien de la polémique systématique,
se posant en martyr pour sortir indemne et victorieux
http://callways.com/pervers-narcissique.shtml

Pervers narcissique


L'expression pervers narcissique est utilisée en psychopathologie pour désigner les individus présentant une personnalité marquée à la fois par un narcissisme exacerbé et des traits de perversion (sous entendue morale), deux concepts psychanalytiques :

Le narcissisme, l'amour de soi, est une composante de toute personnalité. Dans la pathologie associé, il est exacerbé, on parle alors de trouble de la personnalité narcissique : le besoin d'être admiré est alors constant, associé à un manque de reconnaissance et d'empathie.
La perversion, le fait de détourner, est aussi une composante commune de la personnalité de chacun. La pathologie associé correspond à un type de personnalité particulier tendant vers la satisfaction de ses désirs et de ses besoins aux dépends des autres, qui vont être manipulés et dont les besoins sont niés.
L'expression « pervers narcissique » a été popularisée dans les années 1990 par les ouvrages de deux auteurs : Marie-France Hirigoyen, dans son ouvrage très médiatisé sur le harcèlement moral et le psychanalyste Alberto Eiguer. Marie-France Hirigoyen, Docteur en médecine depuis 1978, qui s'est ensuite spécialisée en psychiatrie, est psychanalyste, psychothérapeute familiale, elle anime depuis 1985 des séminaires de gestion du stress en entreprise. Le diagnostic de pervers narcissique ne figure pas dans les grandes classifications actuelles, il se rapproche du trouble de la personnalité narcissique et de la psychopathie, sans les recouvrir tout à fait d'une démonstration probante.

De plus, le principe de pervers narcissique tend à assimiler l'individu à "son" trouble qui serait alors la perversion narcissique mais qui n'a pas été défini au préalable en tant que tel. Cette particularité peut être mise à profit pour imager l'effet de ce trouble, qui serait de détournement de l'image de soi.

Il est courant d'entendre dire que pour accéder à une image de lui-même dont il puisse jouir, le pervers narcissique tend en effet a faire croire qu'il est autre que lui-même. Pour se faire, il a des conduites et des modalités relationnelles particulières afin d'assujettir le regard de l'autre à ses besoins, donc pour tenter d'être vu comme il aimerait être. Le pas est vite franchi pour affirmer que le détournement des réalités peut avoir de graves conséquences pour ses victimes.
voir un dossier complet ici:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pervers_narcissique


Nouveaux portraits du pervers moral

Alberto Eiguer
Présentation de l'éditeur
Les perversions morales ne concernent pas l'activité sexuelle mais les relations avec les autres. Celles-ci sont marquées par une déviation des buts qui régissent habituellement tout lien. Le pervers moral souhaite devenir le maître de la relation. Pour ceci, il manipule, utilise l'autre et le soumet à une pression excessive. La dimension perverse morale est, dans tous les cas, un problème d'abus, de forcing, de maltraitante, de prédation. Une propension marquée au secret et l'utilisation de la séduction et de la persuasion complètent les traits de personnalité essentiels du pervers moral. Pourquoi le pervers peut-il attirer ou fasciner ? Pourquoi se vit-il dans une situation d'exception au point que la Loi est sans effet sur lui ? S'appuyant sur de nombreux exemples cliniques et littéraires, Alberto Eiguer déduit que le pervers moral souffre en fait d'incertitudes concernant sa filiation qui le portent à construire un " roman familial au négatif ", une fiction sur sa conception qui n'est pas fantasmée mais agie, notamment par l'imposture et la subtilisation. Le pervers avance ainsi masqué. Le nouveau livre d'Alberto Eiguer, écrit dans un style alerte et enjoué, permet d'aider chacun à le reconnaître à travers cinq portraits : le pyromane, le kleptomane, l'escroc, le corrupteur, le traître. Il vise également à améliorer les possibilités thérapeutiques de ces personnalités.

Biographie de l'auteur
Alberto Eiguer est psychiatre, psychanalyste, président de la Société française de thérapie familiale psychanalytique, enseignant et titulaire d'une habilitation à la direction de recherches à l'Institut de Psychologie de l'université paris 5. Il est l'auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels Le Pervers narcissique et son complice, (Dunod, 3e éd. 2003), et plus récemment, L'Inconscient de la maison (Dunod, 2004).
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MessageSujet: Re: L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?    L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  Icon_minitimeMar 04 Sep 2007, 16:01

"Le bourreau "ou "pervers narcissique" suivant la pathologie dressée par Mme Hirigoyen, peut être un homme ou une femme ; la violence morale n'est pas l'apanage des seuls hommes, bon nombre de femmes sont des tyrans domestiques ; les médias donnent trop souvent l'impression que les harceleurs sont tous des hommes et nous devons bannir ce jugement erroné, les hommes victimes ont tout simplement plus de mal à parler de leurs souffrances.
Quel que soit son sexe, son âge, sa nationalité, le bourreau a toujours le même
comportement, il vampirise sa victime, buvant son énergie vitale. On peut mettre des années avant de se rendre compte du processus de destruction mis en place. Au commencement il peut n'y avoir que des petites brimades, des phrases anodines mais méprisantes, pleines de sous entendus blessants, avilissants, voir violents, c'est la répétition constante de ces actes qui rend l'agression évidente. Souvent un incident vient déclencher la crise qui amène l'agresseur à dévoiler son piège ; en règle générale, c'est la prise de conscience de la victime, et ses sursauts de révolte, qui vont déclencher le processus de mise à mort : car il peut y avoir véritable mise à mort psychique, où l'agresseur n'hésitera pas à employer tous les moyens pour parvenir à ces fins: anéantir sa proie.
Le "pervers narcissique" est une personne totalement dépourvue d'empathie, qui n'éprouve aucun respect pour les autres, qu'il considère comme des objets utiles à ses besoins de pouvoir, d'autorité. Il a besoin d'écraser pour exister : et la proie rêvée reste l'enfant fragile et malléable, avec sa confiance illimitée et sa soif d'amour et de reconnaissance.
Le bourreau ne possède pas de personnalité propre, elle est forgée sur des masques dont il change suivant les besoins, passant de séducteur paré de toutes les qualités, à celui de victime faible et innocente, ne gardant son véritable visage de démon que pour sa victime. Et encore peut il jouer avec elle au chat et à la souris, faisant patte de velours pour mieux la tenir, puis sortant ses griffes lorsqu'elle cherche à s'évader.
Ce sont souvent des êtres doués d'une intelligence machiavélique, leur permettant d'élaborer des pièges très subtils.
Ils culpabilisent à outrance leur proie, ne supportent pas d'avoir tort, sont incapables de discussions ouvertes et constructives ; ils bafouent ouvertement leur victime, n'hésitant pas à la dénigrer, à l'insulter autant que possible sans témoins, sinon ils s'y prennent avec subtilité, par allusions, tout aussi destructrices, mais invisibles aux regards non avertis.
Méfions-nous de son apparence séduisante. Le pervers narcissique est un vampire, sans affect, qui aspire la substance vitale de sa victime jusqu'à l'anéantir.
Un Narcisse, au sens du Narcisse d'Ovide, est quelqu'un qui croit se trouver en se regardant dans le miroir. Sa vie consiste à chercher son reflet dans le regard des autres. L'autre n'existe pas en tant qu'individu mais en tant que miroir. Un Narcisse est une coque vide qui n'a pas d'existence propre ; c'est un pseudo, qui cherche à faire illusion pour masquer son vide. Son destin est une tentative pour éviter la mort. C'est quelqu'un qui n'a jamais été reconnu comme un être humain et qui a été obligé de se construire un jeu de miroirs pour se donner l'illusion d'exister. Comme un kaléidoscope, ce jeu de miroirs a beau se répéter et se multiplier, cet individu reste construit sur du vide.
Le Narcisse, n'ayant pas de substance, va se brancher sur l'autre et, comme une sangsue, essayer d'aspirer sa vie. Etant incapable de relation véritable, il ne peut le faire que dans un registre pervers, de malignité destructrice. Incontestablement, les pervers ressentent une jouissance extrême, vitale, à la souffrance de l'autre et à ses doutes, comme ils prennent plaisir à asservir l'autre et à l'humilier. Tout commence et s'explique par le Narcisse vide, construction en reflet, à la place de lui-même et rien à l'intérieur, de la même manière qu'un robot est construit pour imiter la vie, avoir toutes les apparences ou toutes les performances de la vie, sans la vie. Le dérèglement sexuel ou la méchanceté ne sont que les conséquences inéluctables de cette structure vide. Comme les vampires, le Narcisse vide a besoin de se nourrir de la substance de l'autre. Quand il n'y a pas la vie, il faut tenter de se l'approprier ou, si c'est impossible, la détruire pour qu'il n'y ait de vie nulle part.
Les pervers narcissiques sont envahis par un autre dont ils ne peuvent se passer. Cet autre n'est même pas un double, qui aurait une existence, seulement un reflet d'eux-mêmes. D'où la sensation qu'ont les victimes d'être niées dans leur individualité. La victime n'est pas un individu autre, mais seulement un reflet. Toute situation qui remettrait en question ce système de miroirs, masquant le vide, ne peut qu'entraîner une réaction en chaîne de fureur destructrice. Les pervers narcissiques ne sont que des machines à reflets qui cherchent en vain leur image dans le miroir des autres.
Ils sont insensibles, sans affect. Comment une machine à reflets pourrait-elle être sensible? De cette façon, ils ne souffrent pas. Souffrir suppose une chair, une existence. Ils n'ont pas d'histoire puisqu'ils sont absents. Seuls des êtres présents au monde peuvent avoir une histoire. Si les pervers narcissiques se rendaient compte de leur souffrance, quelque chose commencerait pour eux. Mais ce serait quelque chose d'autre, la fin de leur précédent fonctionnement. Les pervers narcissiques sont des individus mégalomanes qui se posent comme référents, comme étalon du bien et du mal, de la vérité. On leur attribue souvent un air moralisateur, supérieur, distant. Même s'ils ne disent rien, l'autre se sent pris en faute. Ils mettent en avant leurs valeurs morales irréprochables qui donnent le change et une bonne image d'eux-mêmes. Ils dénoncent la malveillance humaine. Ils présentent une absence totale d'intérêt et d'empathie pour les autres, mais ils souhaitent que les autres s'intéressent à eux. Tout leur est dû. Ils critiquent tout le monde, n'admettent aucune mise en cause et aucun reproche. Face à ce monde de pouvoir, la victime est forcément dans un monde de failles. Montrer celles des autres est une façon de ne pas voir ses propres failles, de se défendre contre une angoisse d'ordre psychotique. Les pervers entrent en relation avec les autres pour les séduire. On les décrit souvent comme des personnes séduisantes et brillantes. Une fois le poisson attrapé, il faut seulement le maintenir accroché tant qu'on en a besoin. Autrui n'existe pas, il n'est pas vu, pas entendu, il est seulement utile. Dans la logique perverse, il n'existe pas de notion de respect de l'autre.
La séduction perverse ne comporte aucune affectivité, car le principe même du fonctionnement pervers est d'éviter tout affect. Le but est de ne pas avoir de surprise. Les pervers ne s'intéressent pas aux émotions complexes des autres. Ils sont imperméables à l'autre et à sa différence, sauf s'ils ont le sentiment que cette différence peut les déranger. C'est le déni total de l'identité de l'autre, dont l'attitude et les pensées doivent être conformes à l'image qu'ils se font du monde.
La force des pervers est leur insensibilité. Ils ne connaissent aucun scrupule d'ordre moral. Ils ne souffrent pas. Ils attaquent en toute impunité car même si, en retour, les partenaires utilisent des défenses perverses, ils ont été choisis pour n'atteindre jamais à la virtuosité qui les protégerait.
Les pervers peuvent se passionner pour une personne, une activité ou une idée, mais ces flambées restent très superficielles. Ils ignorent les véritables sentiments, en particulier les sentiments de tristesse ou de deuil. Les déceptions entraînent chez eux de la colère ou du ressentiment avec un désir de revanche. Cela explique la rage destructrice qui s'empare d'eux lors des séparations. Quand un pervers perçoit une blessure narcissique (défaite, rejet), il ressent un désir illimité d'obtenir une revanche. Ce n'est pas, comme chez un individu coléreux, une réaction passagère et brouillonne, c'est une rancune inflexible à laquelle le pervers applique toutes ses capacités de raisonnement.
Les pervers, tout comme les paranoïaques, maintiennent une distance affective suffisante pour ne pas s'engager vraiment. L'efficacité de leurs attaques tient au fait que la victime ou l'observateur extérieur n'imaginent pas qu'on puisse être à ce point dépourvu de sollicitude ou de compassion devant la souffrance de l'autre.
Le partenaire n'existe pas en tant que personne mais en tant que support d'une qualité que les pervers essaient de s'approprier. Les pervers se nourrissent de l'énergie de ceux qui subissent leur charme. Ils tentent de s'approprier le narcissisme gratifiant de l'autre en envahissant son territoire psychique. Le problème du pervers narcissique est de remédier à son vide. Pour ne pas avoir à affronter ce vide (ce qui serait sa guérison), le Narcisse se projette dans son contraire. Il devient pervers au sens premier du terme: il se détourne de son vide (alors que le non pervers affronte ce vide). D'où son amour et sa haine pour une personnalité maternelle, la figure la plus explicite de la vie interne. Le Narcisse a besoin de la chair et de la substance de l'autre pour se remplir. Mais il est incapable de se nourrir de cette substance charnelle, car il ne dispose même pas d'un début de substance qui lui permettrait d'accueillir, d'accrocher et de faire sienne la substance de l'autre. Cette substance devient son dangereux ennemi, parce qu'elle le révèle vide à lui-même.
Les pervers narcissiques ressentent une envie très intense à l'égard de ceux qui semblent posséder les choses qu'ils n'ont pas ou qui simplement tirent plaisir de leur vie. L'appropriation peut être sociale, par exemple séduire un partenaire qui vous introduit dans un milieu social que l'on envie: haute bourgeoisie, milieu intellectuel ou artistique... Le bénéfice de cette opération est de posséder un partenaire qui permet d'accéder au pouvoir. Ils s'attaquent ensuite à l'estime de soi, à la confiance en soi chez l'autre, pour augmenter leur propre valeur. Ils s'approprient le narcissisme de l'autre.
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MessageSujet: Re: L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?    L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  Icon_minitimeMar 04 Sep 2007, 16:02

Pour des raisons qui tiennent à leur histoire dans les premiers stades de la vie, les pervers n'ont pas pu se réaliser. Ils observent avec envie que d'autres individus ont ce qu'il faut pour se réaliser. Passant à côté d'eux-mêmes, ils essaient de détruire le bonheur qui passe près d'eux. Prisonniers de la rigidité de leurs défenses, ils tentent de détruire la liberté. Ne pouvant jouir pleinement de leur corps, ils essaient d'empêcher la jouissance du corps des autres, même chez leurs propres enfants. Etant incapables d'aimer, ils essaient de détruire par cynisme la simplicité d'une relation naturelle.
Pour s'accepter, les pervers narcissiques doivent triompher et détruire quelqu'un d'autre en se sentant supérieurs. Ils jouissent de la souffrance des autres. Pour s'affirmer, ils doivent détruire.
Il y a chez eux une exacerbation de la fonction critique qui fait qu'ils passent leur temps à critiquer tout et tout le monde. De cette façon, ils se maintiennent dans la toute-puissance :
Si les autres sont nuls, je suis forcément meilleur qu'eux.
Le moteur du noyau pervers, c'est l'envie, le but de l'appropriation. L'envie est un sentiment de convoitise, d'irritation haineuse à la vue du bonheur, des avantages d'autrui. Il s'agit d'une mentalité d'emblée agressive qui se fonde sur la perception de ce que l'autre possède et dont on est dépourvu. Cette perception est subjective, elle peut même être délirante. L'envie comporte deux pôles : l'égocentrisme d'une part et la malveillance, avec l'envie de nuire à la personne enviée, d'autre part. Cela présuppose un sentiment d'infériorité vis-à-vis de cette personne, qui possède ce qui est convoité. L'envieux regrette de voir l'autre posséder des biens matériels ou moraux, mais il est plus désireux de les détruire que de les acquérir. S'il les détenait, il ne saurait pas quoi en faire. Il ne dispose pas de ressources pour cela. Pour combler l'écart qui sépare l'envieux de l'objet de sa convoitise, il suffit d'humilier l'autre, de l'avilir.
Ce que les pervers envient, avant tout, c'est la vie chez l'autre. Ils envient la réussite des autres, qui les met face à leur propre sentiment d'échec, car ils ne sont pas plus contents des autres qu'ils ne le sont d'eux-mêmes; rien ne va jamais, tout est compliqué, tout est une épreuve. Ils imposent aux autres leur vision péjorative du monde et leur insatisfaction chronique concernant la vie. Ils cassent tout enthousiasme autour d'eux, cherchent avant tout à démontrer que le monde est mauvais, que les autres sont mauvais, que le partenaire est mauvais. Par leur pessimisme, ils entraînent l'autre dans un registre dépressif pour, ensuite, le lui reprocher.
Le désir de l'autre, sa vitalité, leur montre leurs propres manques. On retrouve là l'envie, commune à bien des êtres humains, du lien privilégié que la mère entretient avec son enfant. C'est pour cela qu'ils choisissent le plus souvent leurs victimes parmi des personnes pleines d'énergie et ayant goût à la vie, comme s'ils cherchaient à s'accaparer un peu de leur force. L'état d'asservissement, d'assujettissement de leur victime à l'exigence de leur désir, la dépendance qu'ils créent leur fournit des témoignages incontestables de la réalité de leur appropriation.
L'appropriation est la suite logique de l'envie.
Les biens dont il s'agit ici sont rarement des biens matériels. Ce sont des qualités morales, difficiles à voler : joie de vivre, sensibilité, qualités de communication, créativité, dons musicaux ou littéraires... Lorsque le partenaire émet une idée, les choses se passent de telle façon que l'idée émise ne reste plus la sienne mais devient celle du pervers. Si l'envieux n'était pas aveuglé par la haine, il pourrait, dans une relation d'échange, apprendre comment acquérir un peu de ces dons. Cela suppose une modestie que les pervers n'ont pas.
Les pervers narcissiques s'approprient les passions de l'autre dans la mesure où ils se passionnent pour cet autre ou, plus exactement, ils s'intéressent à cet autre dans la mesure où il est détenteur de quelque chose qui pourrait les passionner. On les voit ainsi avoir des coups de cur puis des rejets brutaux et irrémédiables. L'entourage comprend mal comment une personne peut être portée aux nues un jour puis démolie le lendemain. Les pervers absorbent l'énergie positive de ceux qui les entourent, s'en nourrissent et s'en régénèrent, puis ils se débarrassent sur eux de toute leur énergie négative.
La victime apporte énormément, mais ce n'est jamais assez. N'étant jamais contents, les pervers narcissiques sont toujours en position de victime, et la mère (ou bien l'objet sur lequel ils ont projeté leur mère) est toujours tenue pour responsable. Les pervers agressent l'autre pour sortir de la condition de victime qu'ils ont connue dans leur enfance. Dans une relation, cette attitude de victime séduit un partenaire qui veut consoler, réparer, avant de le mettre dans une position de coupable. Lors des séparations, les pervers se posent en victimes abandonnées, ce qui leur donne le beau rôle et leur permet de séduire un autre partenaire, consolateur.
Les pervers se considèrent comme irresponsables parce qu'ils n'ont pas de subjectivité véritable. Absents à eux-mêmes, ils le sont tout autant aux autres. S'ils ne sont jamais là où on les attend, s'ils ne sont jamais pris, c'est tout simplement qu'ils ne sont pas là. Au fond, quand ils accusent les autres d'être responsables de ce qui leur arrive, ils n'accusent pas, ils constatent : puisque eux-mêmes ne peuvent être responsables, il faut bien que ce soit l'autre. Rejeter la faute sur l'autre, médire de lui en le faisant passer pour mauvais permet non seulement de se défouler, mais aussi de se blanchir. Jamais responsables, jamais coupables : tout ce qui va mal est toujours de la faute des autres.
Ils se défendent par des mécanismes de projection : porter au crédit d'autrui toutes leurs difficultés et tous leurs échecs et ne pas se mettre en cause. Ils se défendent aussi par le déni de la réalité. Ils escamotent la douleur psychique qu'ils transforment en négativité. Ce déni est constant, même dans les petites choses de la vie quotidienne, même si la réalité prouve le contraire. La souffrance est exclue, le doute également. Ils doivent donc être portés par les autres. Agresser les autres est le moyen d'éviter la douleur, la peine, la dépression.
Les pervers narcissiques ont du mal à prendre des décisions dans la vie courante et ont besoin que d'autres assument les responsabilités à leur place. Ils ne sont pas autonomes, ne peuvent se passer d'autrui, ce qui les conduit à un comportement collant et à une peur de la séparation ; pourtant, ils pensent que c'est l'autre qui sollicite la sujétion. Ils refusent de voir le caractère dévorant de leur accrochage à l'autre, qui pourrait entraîner une perception négative de leur propre image. Cela explique leur violence face à un partenaire trop bienveillant ou réparateur. Si au contraire celui-ci est indépendant, il est perçu comme hostile et rejetant. "
http://perversnarcissique.blogspot.com/
voir aussi
Interview de Marie-France HIRIGOYEN, auteur de

"Femmes sous emprise"

http://www.parent-solo.fr/modules/smartsection/item.php?itemid=155
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MessageSujet: Re: L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?    L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  Icon_minitimeJeu 06 Sep 2007, 11:53

en réponse au 1er sujet, car je n'ai pas encore lu les autres je dirais
Que serait le Monde sans empathie?... (je vous pose la question)

A l'heure où nous sommes de plus en plus nombreux à désirer au fond de nous la réunification plutôt que la division, nous avons l'opportunité grâce l'empathie, de pouvoir enfin "lâcher prise"! Lâcher prise sur la peur que nous avons de nous perdre, la peur de voir disparaître notre ego, et qui nous empêche encore de pouvoir rejoindre l'ensemble...Celle qui nous empêche encore d'accepter pleinement que tous, nous ne faisons qu'UN. UN, cette Unité dont nous nous targuons d'être en recherche, cette Unité qui est la base même de ce forum pour certains, mais qui nous échappe encore pour bon nombre d'entre nous...

L'auteur de cet article suggère que l'empathie est source d'erreurs et de souffrances. Il aura peut être raison si lui même l'a vécu ainsi... (Malheureusement je crois que oui...) Alors ce n'est pas d'empathie dont il parle, mais de sympathie!

"L'empathie (du grec ancien εμ, dans, à l'intérieur et πάθoς, souffrance, ce qu'on éprouve) est une notion complexe désignant le mécanisme psychologique par lequel un individu peut comprendre les sentiments et les émotions d'une autre personne, sans les ressentir lui-même.
Dans les sciences humaines, l'empathie désigne une attitude envers autrui caractérisée par un effort objectif et rationnel de compréhension intellectuelle des ressentis de l'autre. Excluant particulièrement tout entraînement affectif personnel (sympathie, antipathie) et tout jugement moral."(Source Wikipédia)."


Pour ma part, faire l'expérience de l'empathie, c'est faire l'expérience de la compréhension puis de la tolérance juste. Celle que l'on vit de manière fondamentale, tout au fond de soi et dans le détachement émotionnel.
L'empathie va bien au delà d'une simple écoute altruiste et compatissante ou d'un échange verbal. C'est une communion silencieuse et rassurante. Peut-être même, est ce le langage Divin de l'Ame...

L'auteur de cet article à pour ambition de nous faire croire que l'empathie est du narcissisme! Mais n'est-il pas lui même narcissique en utilisant des prétextes fallacieux pour expliquer son échec, sa propre souffrance? Car c'est bien de la sienne qu'il s'agit...
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MessageSujet: Re: L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?    L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  Icon_minitimeMer 23 Jan 2008, 09:24

le "vampirisme energétique"


j aurais pu mettre ce topic dans le sujet parlant de la bio énérgie

( https://antahkarana.forumactif.com/sante-soins-holistiques-f14/la-bio-energie-t141.htm?highlight=bio+energie )

...mais ...

je le place ici suite à mon propre vécu!
Certains ne sont pas conscient de vivre ce qu on appelle le "vampirisme energétique",
tant le "vampire "que la "victime"!


Citation :
Vampires Psychiques

Vampire Psychique ?

Les Vampires Psychiques sont des gens qui ont la capacité de vider l'énergie sous toutes ses formes. Les Vampires Psychiques ont la capacité de vider les autres de leurs forces, de leur énergie. Cela signifie également qu'un tel individu peut par la résistance vider quelqu'un de ses pensées, de ses émotions, de sa force vitale, mentales et physiques.

Vampirisme conscient ou inconscient ?

Environ 40 pour cent des Vampires Psychiques le font sans en avoir conscience. Chacun a connu ou connaîtra une personne comme ceci, que ce soit un enfant, de même qu'un parent, un amoureux ou un ami. Peu importe combien d'heure vous dépensez avec eux, vous vous sentez toujours fatigué et faible quand ils partent. Les 60 autres pour cent le font ainsi avec une intention. Certains le font juste pour augmenter leur propre puissance, alors que d'autres le font comme un jeu. Il apprécie la chasse et aime le défi, quand la victime le sent et essaye de bloquer son pouvoir. Alors ça devient plus qu'une bataille de volonté. Il n'y a aucune magie attachée à ceci, c'est une énergie pure et une force mentales et psychiques de volonté.

Vampirisme Conscient

Les croyances prévalentes sont que les attaques de Vampire Psychique se font à partir de voyages astraux, contrôlant l'état astral et le corps astral. En faisant ainsi, il peut lancer une attaque sur le corps astral de n'importe qui. En général et naturellement, il y a des exceptions à tout, la plupart des Vampires Psychiques sont considérés comme des négatifs. Ils savent très peu que les énergies qu'ils canalisent pourraient sérieusement blesser la proie ou eux même. Particulièrement si la victime est affaiblie par la maladie, les dommages peuvent être important. On croit que le Vampire Psychique essaye de se rendre immortel en empêchant la "deuxième mort". La deuxième mort étant la mort du corps astral peu de temps après la mort du corps physique. Le Vampire Psychique essaye de gagner son immortalité en tirant l'énergie physique, la force vitale et la résistance physique de ses victimes dans les proportions qu'il espère amasser pour assurer sa survie et la force de son corps astral après l'arrivée de la mort physique. Si cet état d'énergie physique accrue du corps astral est suffisante, le corps astral du Vampire Psychique pourrait probablement être libéré, sur la mort du corps physique, mais en mettant à jour sa propre "vie" séparée. Ce faisant, le corps astral du Vampire Psychique serait alors libéré pour continuer le tirage des énergies des corps astraux et physiques des vivants restants.

Vampirisme Inconscient

Des Vampires Psychiques ne réalisent pas toujours qu'ils vident les gens proches d'eux de leurs énergies. On pense que ces personnes le font à un niveau non conscient. Les énergies étant tirées de ceux qui sont autour de lui, peuvent être un procédé automatique de leurs propres corps astraux dans un effort de gagner la force pour préserver ou créer un état plus salubre pour son propre corps physique. Il peut aller jusque-là créer un lien de sang qui rend sa victime dépendante ou encore un canal qui la relie directement a lui, mais il faut un très bon niveau!!

La symbiose ou le vampirisme positif

Le Symbiotique est peut-être le revers de la médaille, car le symbiotique ou symbiose est une forme de Vampirisme Psychique. Mais au lieu de s'alimenter de la force de la vie et des énergies physiques et mentales, ce vampire s'alimente de l'énergie spirituelle de l'électro-bio, produit chimique trouvée dans l'aura d'une personne. L'alimentation outre de cette énergie peut également avoir un effet négatif sur la source. Cependant, ce vampire est connu pour vider les énergies négatives loin de l'aura, permettant à ces énergies d'être naturellement remplacées par les substitutions auriques pures de la personne.
Exemple : Une personne est malade ou faible, son aura est jaune noir, gris ou verdâtre. Si un symbiotique commence à éliminer cette énergie, les propres puissances de récupération de la personne deviennent plus fortes physiquement, mentalement ou spirituellement et peut procéder à un rythme plus rapide. Bref ce sont des gentils vampires qui peuvent être utiles ! Je me demande si ça ne peut pas se développer chez ceux qui voient les auras comme une forme de magnétisme. La plupart des Symbiotiques font cela avec de l'attention, à la différence de leur cousin le Vampire Psychique (considéré comme négatif). Les victimes ne se rendent habituellement pas compte d'un symbiotique, car les résultats incitent habituellement la prétendue victime à se sentir bien mieux.

Par : Morrigane
http://www.luxsanctuary.com/article,21,73,vampire-psy.php

( https://antahkarana.forumactif.com/partages-recherches-eveil-du-soi-f2/le-syndrome-de-peter-pan-t142.htm?highlight=peter+pan )

mais d autres le sont!

savoir que celà existe(la vérité qui fache!)
extrait donc:


Dernière édition par le Mer 23 Jan 2008, 09:29, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?    L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  Icon_minitimeMer 23 Jan 2008, 09:26

suite:
[quote]
Citation :
Comment se protéger des vampires d’énergie ?

Avant de passer aux méthodes de protection d’énergie, essayons d’abord de savoir ce qu’est le vampirisme.
Le vampirisme d’énergie correspond au fait qu’une personne “ suce ” l’énergie d’une autre. Généralement, l’évocation de ce mot nous renvoie l’image d’un “ vampire assoiffé de sang ” aux longues dents et au regard fou. En réalité, le vampire peut ressembler à tout, sauf à cela. Pour se figurer de quoi à l’air un vampire d’énergie, regardons-nous simplement dans la glace. Autrement dit, nous sommes tous des vampires dans une plus ou moindre mesure.
Nous avons tous besoin de “ sucer ” un peu d’énergie d’autres personnes, d’animaux ou encore de plantes. Ceci est un processus quotidien tout à fait normal. Si cette “ succion ” ne gêne pas les autres, il se produit en principe un échange d’énergie naturel – le “ suceur ” ne se contente pas de soustraire de l’énergie à l’autre, il donne également une partie de la sienne en échange.
Comment phénomène se produit-il ? Le contact humain est moins un échange d’information qu’un échange d’énergie. Parfois au cours d’une discussion, aucun échange d’information n’a lieu. Avez-vous déjà vécu cette situation où après avoir longuement parlé avec de bons amis toute une soirée, le lendemain vous étiez incapable de vous rappeler quel était le sujet de la conversation, bien que cette rencontre vous ait laissé des souvenirs agréables ? Ou à l’inverse, que les souvenirs aient été désagréables, sans pour autant que la soirée ait été désastreuse ?
Les conversations entre parents et enfants, amis, collègues, l’échange de courrier (non officiel), les conversations téléphoniques et beaucoup d’autres choses sont des échanges non pas d’informations, mais essentiellement d’énergie. Lorsque des parents âgés se fâchent parce que leurs enfants adultes ne leur écrivent pas, ceux-ci ont l’habitude de réagir en répondant par “ si nous n’avons pas écrit, c’est parce que rien d’important ne nous est arrivé ”. Les parents n’ont pas besoin de “ savoir ce qui se passe ”, seule l’énergie reçue de leurs enfants leur est nécessaire. Est-ce du vampirisme ? Absolument pas, si leur demande d’“ écrire plus souvent ” ne dépasse pas un certain cadre conventionnel. Si en revanche lesdits parents exigent de leurs enfants d’écrire régulièrement et font tout un cirque s’ils ne reçoivent pas de lettre, il s’agit alors là réellement de vampirisme.
Pourquoi est-il tellement fréquent que les grands-parents préfèrent leurs petits-enfants à leurs enfants, qu’ils leur permettent beaucoup plus de choses que leurs parents, et que les petits-enfants soient tant attirés par leurs grands-parents ? Parce que les personnes âgées ont peu d’énergie et qu’elles se rechargent à partir des petits-enfants qui en ont outre mesure et donnent volontiers leur énergie superflue. Est-ce du vampirisme ? Non, c’est une chose normale.
N’importe quelle demande formulée à votre égard est une forme maquillée de réclamation d’énergie. Par exemple, la question “ Pourriez-vous me prêter un peu d’argent ? ” serait à comprendre ainsi : “ Pourriez-vous me donner pour quelque temps une partie, symbolisée par des billets de banque, de l’énergie que vous avez auparavant puisée et que j’aimerais moi-même utiliser ? ” Ou encore la question “ S’il te plaît, va chercher du pain ! ” pourrait se traduire par : “ S’il te plaît, dépense une partie de ton énergie toi-même, et naturellement pour moi ! ” Par contre, la requête du patron disant “ Veuillez, s’il vous plaît, dresser un bilan complet de l’année dernière ! ” doit être comprise non pas comme une demande, mais comme une exigence. En revanche, si nous considérons toutes les demandes comme une forme très légère de vampirisme, toutes les exigences deviennent alors une véritable action terroriste se produisant sous la forme d’extorsion d’énergie.
Lorsque nous travaillons, ceci est également une forme officielle de vampirisme manifestée par l’employeur ou l’État. Car sur notre lieu de travail nous ne faisons pas ce dont nous avons besoin, mais ce dont un autre a besoin. Il est vrai que nous sommes payés pour cela. Le commerce de notre propre énergie est une chose tout à fait normale, acceptée dans le monde entier. Ne prenez pas peur si cette expression vous rappelle la commercialisation du corps. Le travail n’est rien d’autre que de la prostitution d’énergie, indépendamment du fait que vous soyez comptable, médecin, mineur ou chauffeur de bus.
Dans ce cas, quels sont à proprement parler les critères du vampirisme ?
Le vampirisme signifie que par la voie d’un échange d’énergie (soit pour l’essentiel les contacts sociaux), le contact “ endommage l’énergie ” d’une, voire plusieurs parties.
Les vampires – comme tous les hommes – se divisent en types “ solaires ” et “ lunaires ”. Les vampires solaires sont des personnes brûlantes et sèches. Elles se disputent sans cesse le matin avec les membres de leur famille, ensuite dans le bus avec les voyageurs, puis continuent en provoquant leurs collègues au travail, etc. Les vampires lunaires sont d’un ennui mortel, ils ne font que déverser leurs problèmes. Ils ont l’air calme, mais ont une nature de tique, “ nous font partager leurs soucis ”, “ pleurent à chaudes larmes sur notre épaule ”. On a l’impression qu’il est impossible de s’en débarrasser.
Il est évident que celui qui se présente au cabinet d’un spécialiste en médecine naturelle vient aussi pour prendre de l’énergie, indépendamment du fait que ce dernier s’occupe ou non de bioénergie. Tous les patients qui sont assis dans la salle d’attente d’un naturopathe sont des vampires. C’est une chose absolument naturelle et tout à fait acceptable. Donc chaque patient, même s’il ne le sait pas, tente de provoquer un “ dommage énergétique ” au naturopathe. Un bon naturopathe a conscience de cela et se ressource régulièrement en énergie.


Comment savoir si une discussion a provoqué ou non un “ dommage énergétique ” ?

De façon très facile, dans la mesure où nous sommes incapables de ne pas sentir qu’une partie de notre énergie nous a été “ volée ”. N’importe quelle émotion défavorable, n’importe quel sentiment désagréable, n’importe quelle sensation négative que vous ressentez au cours d’une situation donnée est le symptôme d’une action offensive sur votre énergie. Plus ce sentiment est fort, plus l’offensive a été forte et plus a été grande la probabilité d’avoir été destitué d’une certaine partie de votre énergie.
Voici un exemple classique : dans le tram par hasard (même si selon Freud il n’y a point de hasard) on vous écrase le pied. Sur ce, vous (selon un point de vue personnel) dites quelque chose de poli, et recevez en réponse une dose de ce que l’autre pense de votre intervention polie, de votre personne, et particulièrement des membres de votre famille. Comment vous sentez-vous à ce moment-là ? Et bien c’est le même sentiment que vous percevez lorsqu’on vous a volé de l’énergie.
Il est possible que personne ne vous marche sur le pied ou ne vous dise quoi que ce soit. Il suffit qu’une place s’étant libérée vous ayez envie de vous asseoir, et qu’un type vous coiffe au poteau. C’est énervant ? Pas seulement. Ce “ gentleman ”, qui a assurément pressenti votre intention, s’est quand même assis à votre place et vous a ainsi causé un dommage. Même si, à proprement parler, il ne vous a pas lésé du point de vue matériel, il a, de manière cachée, engagé une offensive d’énergie contre vous, c’est-à-dire fait du vampirisme. Vous a-t-il extorqué votre énergie ? Ceci dépend exclusivement de vous.
Personne ne peut vous voler de l’énergie sans votre consentement.
Pour ce faire, posons plutôt la question ainsi : avez-vous déjà donné de l’énergie à une certaine personne ou non ? À partir de cette formulation, vous aurez facilement compris que le don d’énergie ne dépend que de vous. Si vous avez psychiquement réagi à une situation, si vous êtes en colère, que vous éprouvez de la haine face à ce “ crétin ”, c’est que vous avez perdu de l’énergie. Si en revanche vous n’êtes pas particulièrement retourné, ou que vous avez “ classé ” l’affaire, c’est que vous n’avez pas été “ dépouillé ”.

Les enfants sont d’une part des fournisseurs d’énergie (qui d’autre pourrait nous apporter tant de bonheur) et d’autre part de vrais petits vampires. Naturellement, comme chez les adultes, ce n’est pas consciemment qu’ils volent de l’énergie. Mais de quelle manière font-ils cela ? En retenant l’attention des gens. Avec leurs caprices, leurs exigences sensées ou insensées, leur soit-disant non-appétit, avec le fait que même s’ils sont fatigués le soir, ils “ ne veulent pas aller se coucher ”, ou encore qu’ils “ font le jour de nos nuits ”, car lorsque les enfants sont réveillés, n’est-ce pas, personne “ n’a plus le droit ” de dormir – et autres choses similaires. Avez-vous déjà eu l’occasion de rester plus d’une journée seul avec un enfant (en particulier avec celui de quelqu’un d’autre ou, pauvre de vous, plusieurs enfants) ? Si oui, dans quel état étiez-vous ? Parce qu’il dépend de vous si ce petit vampire vous a vidé (vous étiez énervé, en colère, voire vous vouliez le corriger) ou si vous avez donné spontanément ce que demandait ce fragile petit bout de chou en pleine croissance.
Dans la grande majorité des cas, le vampirisme est une action subconsciente. En effet, celui qui engage l’offensive n’a en général aucune idée de ce que signifient bioénergie, vampirisme ou recharge d’énergie. La personne en question se contente d’attendre quelque chose de vous. Généralement, quelque chose que vous n’avez pas envie de donner. Il se peut même qu’elle n’attende rien d’autre que de vous soumettre “ son avis ”, chose qui, “ allez savoir pourquoi ”, vous fait sortir de vos gonds. Ou encore qu’elle se plaigne sans cesse de sa “ vie de chien ” (ce qui vous rend malade). Ou enfin qu’il s’agisse “ uniquement ” du fait qu’elle n’a aucune attention envers vous, alors qu’elle devrait, et l’on pourrait continuer la liste encore longtemps. Ceci étant, si l’on commençait à expliquer à cette personne que ce qu’elle fait, d’un point de vue ésotérique, n’est rien d’autre que de l’agression énergétique, soit sincèrement elle se blesserait, soit (encore une fois sincèrement) elle vous enverrait sur les roses.
Chez un grand nombre de personnes, le vampirisme est un “ état mental ” inconscient, dont il est très difficile de se débarrasser. Il faut savoir que le vampirisme est soit une partie de la personnalité (la guérison dans ce cas est alors sans espoir), soit une habitude ayant de profondes racines (dans ce cas, des résultats peuvent être espérés).
Selon la définition, le vampire est plus faible que nous : il sent qu’il a moins d’énergie et que nous en avons en supplément. Dans la grande majorité des cas, les vampires sont malheureux. Ils souffrent de déficience énergétique, ce pourquoi nous nous en rapprochons (pourquoi en voudrions-nous à ce misérable, quand bien même il nous dénigre). Le Christ a eu des mots différents pour dire la même chose : “ Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente lui aussi l’autre ”.

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MessageSujet: Re: L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?    L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  Icon_minitimeMer 23 Jan 2008, 09:26

suite 2
Citation :
Méthodes de protection d’énergie

Le plus sûr est de reconnaître l’agression et de ne pas y réagir avec des sentiments. Si nous y faisons abstraction, le processus est alors sans danger. La personne a pendant une seconde au plus un sentiment d’irritation, de vengeance ou de faiblesse. Ce n’est pas l’agression qui est dangereuse, mais la réaction donnée en réponse.

Pour une protection réussie, il vous faut apprendre un principe : le vampirisme d’énergie est un état normal. Sans attaque énergétique, la vie serait ennuyeuse et sans sel. Une fois ce sont les autres qui vous attaquent, une autre fois c’est vous qui attaquez les autres. Si vous vous portez bien, l’attaque ne peut vous causer de dommage. Si vous en avez tout de même subi un, vous devez alors essayer de changer. Sans agression, il n’y a pas de communication réelle, ni d’amour véritable. Une discussion, qu’elle soit entre amis ou scientifique, est toujours une agression, puisque son but est de faire changer la partie adverse. Bon, mais où est le mal dans tout cela ?

Si vous ne souhaitez en aucune façon changer, et en même vous protéger des attaques, suivez le principe fondamental de l’aïkido, lequel art martial ne considère pas l’agression, mais sa “ solution ” ainsi que la manière de la contourner dans le temps.

Si une personne vous expose tous ses problèmes ou se plaint de son sort, écoutez-la jusqu’à la fin (cela lui fera au moins du bien), mais ne commencez pas à compatir ni à vous mettre à la place de votre interlocuteur si vous ne voulez pas donner de votre énergie ! Ne formez pas de résonance avec son énergie malheureuse ! Contentez-vous de recevoir simplement les informations, voire même d’être désolé pour cette personne, mais ne vous laissez pas “ séduire par le serpent ”, qui aimerait provoquer en vous de pouvoir partager le mal en commun. Sur le “ pont ” de notre compassion, notre interlocuteur nous envoie l’énergie de ses problèmes, de ses maladies, pour à la place subtiliser notre énergie saine. N’acceptez pas la corbeille à détritus des autres, car même si vous le faites avec l’intention de l’aider, l’autre jettera dans sa corbeille vide de nouveaux détritus, jusqu’à ce que la vôtre soit complètement remplie de détritus étrangers. Vous devez trouver une autre manière de l’aider. Dans la mesure du possible, tentez de persuader votre interlocuteur de vider lui-même sa corbeille et de ne plus la remplir de nouveaux détritus.

D’un point de vue énergétique, vous serez protégé si vous suivez votre propre égrégor (principe élémentaire de vie). En revanche, si vous “ faites un compromis ” avec votre bonne conscience, à l’endroit où de manière habituelle vous étiez protégé, des trous se formeront brusquement laissant sur vous autant de dommages qu’une équipe de vampires ne pourrait le faire à elle seule.



Au moment où vous sentez ou pressentez une attaque énergétique, croisez vos bras et vos jambes.

Si vous êtes assis sur une chaise, posez vos deux mains, paumes vers le haut, sur vos genoux, formez un “ O ” avec l’index et le pouce de chaque main et pointez le reste des doigts en avant. Vous pouvez effectuer cet exercice à l’école, au bureau, partout où se trouvent des sièges et des tables où l’on peut cacher ses mains.

Les lunettes offrent une bonne protection d’énergie, en particulier les verres sombres.

Si vous sentez qu’une attaque vous a touché – disons pendant votre travail (c’est en général le cas des médecins, vendeurs, pédagogues, secrétaires, tous ceux qui communiquent avec des gens) – prenez une douche dès que vous rentrez chez vous. Vous sentirez tout de suite se rétablir votre équilibre énergétique.

De la même manière, le sport intensif – par exemple le tennis, la danse – rétablit la condition énergétique.

Le port d’un talisman, d’une croix, la prière du soir ou du matin, les icônes sont également des protecteurs.

Vous pouvez aussi vous protéger à l’aide de vos facultés d’imagination. Ceci est une bonne protection que de s’imaginer dans une bouteille débouchée (pour que le 7ème chakra puisse être relié au Cosmos).

Si vous vous trouvez en face d’un vampire, imaginez qu’entre vous deux se dresse un miroir qui lui renvoie la mauvaise énergie qu’il dégage.

Si votre élément est le feu, imaginez qu’entre votre interlocuteur et vous se dresse un mur de flammes. Si quelqu’un “ s’enflamme ”, il peut démolir le mur servant de protection. Si votre signe astrologique est verseau, cancer ou poisson, vous pouvez vous protéger avec une cascade d’eau ou en imaginant être assis dans un aquarium où l’eau vous protège de toute part. Si enfin votre élément est la terre, imaginez alors que se dresse devant vous une levée de terre ou un mur de briques.

Finalement, le vampirisme n’est qu’un des programmes psycho-énergétiques de notre cerveau. Nous seuls pouvons apprécier les actions de quelqu’un comme relevant du vampirisme ou d’un comportement tout à fait normal. Nous seuls pouvons juger qu’ils nous volent de l’énergie et par ce biais faire démarrer en nous un “ programme ” psychique négatif. Se protéger des vampires, c’est combattre en réalité des fantômes.

Si nous nous portons bien d’un point de vue énergétique, nous ne devons avoir peur ni des vampires, ni des maladies. Et pour bien se porter, les exercices suivants de yoga peuvent nous aider.


Dr Alexandre Strasny
http://www.astra-lit.com/medecinenatur/bioenergie.htm#Comment%20se%20proteger%20des%20vampires%20d’energie ?
Citation :
Nous sommes tous régulièrement victimes du vampirisme énergétique au travail, en famille ou en couple. Il s'agit d'un sport universel que chacun pratique consciemment ou inconsciemment vis-à-vis de son entourage.
Le vampirisme contemporain revisité s’appuie sur le chantage, le harcèlement, la dépendance affective, le pouvoir et toute forme de tentatives de déséquilibrer une relation affective, amoureuse, familiale, amicale ou professionnelle.
De nombreux couples se détruisent aujourd’hui par l’instauration d’une pratique de vampirisme mutuel insupportable. Quand l’issue ne s’appelle pas séparation, elle prend la forme d’une pathologie ou d'un déséquilibre qui va de la colère à la dépression pour le plus vampirisé des deux conjoints.
http://www.anima-psy.com/vampirisme%20energetique.htm

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MessageSujet: Re: L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?    L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  Icon_minitimeMer 23 Jan 2008, 09:52

suite 3
site ressource qui m a beaucoup guidé/aidé depuis deux ans à comprendre:

Citation :
Le vampirisme psychique, imprégné des aspects culturels littéraires et artistiques du mythe, en regroupe cliniquement les principales caractéristiques, plus particulièrement repérables dans les pathologies du narcissisme, dans les structures dites limites auxquelles un certain nombre d'auteurs contemporains se sont intéressés [2] ( (F. Pasche, A. Green, J.L. Donnet, D.W Winnicott, A. Prudent-Bayle.) Leur abord métapsychologique nous amène à rencontrer toute une série de concepts dont la discussion aurait pour enjeu de tenter de distinguer la part du déploiement horizontal des vicissitudes pulsionnelles de vie et de mort en liaison avec la relation d'objet, et celle, verticale, d'une dimension, (d'une transmission ?) "vampirique" dans leur articulation.

En quoi l'individu est-il le héros-sujet de l'histoire de son narcissisme primaire et de son narcissisme secondaire, de ses mécanismes de défense et de ses fantasmes, de ses identifications, en regard de son inscription dans l'histoire de sa généalogie et de sa filiation ?

Après avoir introduit un narcissisme primaire et un narcissisme secondaire (1914), Freud décrit dans Au-delà du principe de plaisir, avec la dualité des pulsions de vie et de mort, l'automatisme de répétition. Avec la deuxième topique (1924), il dépeint un Moi serviteur de trois maîtres, le Ça, le Surmoi, la Réalité, servitude qui lui fait perdre une partie de son noyau et de sa tête consciente. Depuis, nombre d'auteurs ont ré interrogé Narcisse " voué au visible. » (A. Green), penché sur sa source-miroir. Chacun lui trouve des reflets, des couleurs et des destins différents : pour certains [3] ( (K. Abraham, S. Ferenczi, V. Tausk, L.A. Salomé, B. Grunberger), il s'abreuve à la source maternelle primaire, dans une indisctinction sujet-objet avec l'objet primaire, voire même à la source ante-natale ; pour d'autres, comme F. Pasche [4] , il suit un courant antinarcissique du fait du développement de sa libido d'objet. Pour d'autres encore [5] (A. Green, J. Guillaumin), il se laisse aspirer par l'appel d'un négatif infiltré de masochisme primaire ou de pulsion de mort, qui le fait virer du noir temporaire du deuil au blanc prolongé de la mélancolie, parfois à l'ombre de la « mère morte », décrite par A. Green, qui théorise en outre un diptyque d'opposés, narcissisme positif/narcissisme négatif, narcissisme de vie/narcissisme de mort. Serait-ce à cette étape que l'hôte de la calèche se dirigerait vers le pont, prêt à répondre à l'appel émis de l'autre côté par le vampire ? Chez Bram Stoker comme chez F.W. Murnau, le voyageur a entrepris ce qui deviendra une randonnée infernale pour présenter au Châtelain les plans d'une maison à acquérir. Laissons ces métaphores et revenons à notre sorcière.

Freud différencie les identifications hystériques odipiennes, en relation avec l'angoisse de castration et la bisexualité, des identifications narcissiques, liées à l'angoisse de la perte d'objet. M. Torok et N. Abraham [6] ont tout particulièrement développé le concept de crypte et de fantôme, où opère l'incorporation orale cannibalique de l'objet dans le moi, qui devrait être remplacée dans la cure par un processus d'introjection pulsionnelle, selon la perspective de S. Ferenczi [7] . Ce processus a pour tâche de remanier le refoulement du lien érotique à l'objet, lequel reviendrait hanter l'hôte de la crypte, habité, comme l'endeuillé au deuil méconnu ou raté de J. Cournut [8] , d'un " sentiment de culpabilité emprunté ". Dans ces cas, la lutte qui fait rage se situe au sein d'un moi suffisamment dans sa maison et d'un surmoi suffisamment protecteur.

Une fois le pont franchi, jusqu'à quel point est-il encore possible de résister à l'attraction d'un « processus vampirique », où le vampire tente de se revivifier au détriment d'un hôte dont il aspire la substance vitale, afin de parer à ses propres déprivations narcissiques ? De quelles défenses le vampirisé dispose-t-il pour se protéger et pour reconstituer des forces de vie lui permettant de quitter le Château, de reprendre à rebours le chemin vers la ville, pour ne pas succomber à l'aspiration de son hôte à le rendre identique à lui ? Saisi au plus vif de son non-être par les défaites de ses propres refoulements secondaires, il tentera à son retour de cicatriser les traces ténues des succions dévitalisantes ou de colmater les brèches de son narcissisme, en dressant des digues de clivage sur lesquelles engager ses énergies pour édifier déni, rejet, désaveu, forclusion, concepts freudien et lacanien remis sur le métier chez nos contemporains, entre autres, G. Bayle, B. Penot [9] .

Dans ce livre, nous avons à maintes reprises suivi l'un des voyageurs au long de sa cure psychanalytique jusqu'au moment où, descendu de sa calèche, il pénétrait dans l'enceinte du Château. Prenant pied sur le sol de la clinique, nous avons entrepris d'y pénétrer avec lui ou elle, de l'y accompagner jusque dans sa descente vers la crypte de ses hantises et de ses emprises diurnes et nocturnes. Chacun des partenaires est tour à tour mis à l'épreuve d'avoir à élaborer ses propres attirances vampiriques aux quelles il était jusque - là soumis.

Il n'est pas rare que, dans ce parcours, on assiste au surgissement de phases de rage et de violence avec parfois, pour certains patients, le besoin de casser le miroir, au sens propre ou métaphorique et, ce faisant, de tenter de se révolter contre l'envoûtement du regard, de le détruire. L'emprise de cette absence de représentation spéculaire, tant du côté de l'ombre que du côté du reflet, entraîne le vampirisé, happé par la quête désespérée de son image évanescente, à se vivre ou à se mourir, en deçà du miroir, dans un état d'épuisement. En proie à la détresse qui l'immobilise dans un "désêtre", il est conduit à sacrifier sa vie de sujet à celui qui, s'étant emparé de son sang pour sa propre survie, engendrera en lui à son tour un mort-vivant, ni-mort/ni-vivant. Ce regard monoculaire propre au vampirisme, ainsi que la glace sans tain de l'indisctinction sujet-objet, ouvrirait-il invinciblement sur " la violence du voir " étudiée par G. Bonnet [10] , voire sur " la violence fondamentale " de J. Bergeret [11] ? Le vampirisme ajoute à ce faisceau visuel englobant sujet-objet une « possession corporelle », un « effacement de l'espace et du temps subjectifs », la circulation d'un « flux sanguin de l'un à l'autre », à l'intérieur d'une « peau commune. »

Lors de dénivellations régressives conduisant aux limites du narcissisme secondaire et du narcissisme primaire chez des patients névrotiques, à côté et en deçà des fantasmes originaires de scène primitive, de séduction, de castration (cf. M. Perron-Borelli [12] , un quatrième fantasme s'attache, si l'on peut dire, au retour dans le ventre maternel, articulé avec l'angoisse de la perte du sein. (E. Bizouard a décrit le fantasme intermédiaire de Protée [13] , relié à la totipotentialité narcissique.) J'ai à quelques reprises rencontré le fantasme d'une scène primitive ombilicale et d'un accouchement ombilical chez des patients à forte "décoloration vampirique". S'agirait-il de sortir de la non-figurabilité d'un lien insécable avec l'objet primaire, où l'angoisse ne serait pas tant celle de la séparation et du deuil de l'objet que celle de la non-séparation ? Ce fantasme constituerait-il une condensation fétichiste des autres fantasmes, en quelque sorte l'érection d'un déni de séparation temporo-spatiale ? Ce fantasme se rapproche du "fantasme-non-fantasme", du " fantasme sans limite et sans descendance " de P.C. Racamier [14] qui, dans ses travaux consacrés à la psychose, théorise un antodipe, ante et anti odipien, où se serait jouée une séduction narcissique entre la mère et l'enfant, qui passe par le corps, le regard et le contact cutané, évoquant les travaux de D. Anzieu [15] sur le Moi-Peau.


http://www.spp.asso.fr/Main/PropositionsTheoriques/Items/Vampyr/index.htm

ainsi que le sujet
https://antahkarana.forumactif.com/sante-soins-holistiques-f14/la-candidose-une-maladie-de-notre-epoque-t857.htm#4681
et les post" d atelier santé "de Christian!

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MessageSujet: Re: L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?    L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  Icon_minitimeMer 23 Jan 2008, 13:50

merci ambre ces informations sont d autant plus precieuses

a savoir comment les etres s en sortent quand ils sont auprise avec cette facon d etre

j ai un livre ici tres interessant de dr.kurt e.koch

occultisme et cure d ame

une invistigation couvrant:

medecine interne,psychiatrie,psychologie,et psy en profondeur,religieuse,parapsychologie et la theologie

la je lis plusieurs livres en meme temps sourire

mais j avance j explore j apprends mais doucement a mon rythme

et j aime tout c est passionnant ettonant la decouverte

que l on fais parfois

j apprecie ta qualite de ta recherche

en toute amitie line
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MessageSujet: Re: L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?    L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  Icon_minitimeJeu 24 Jan 2008, 11:42

Merci Ambre pour ce sujet qui est très interressant je l'ai lu et relu comme si je voulais en marquer la mémoire-
je dois te dire aussi que le test du miroir, pour apprendre à s'aimer, j'ai parfois remarquer qu'il m'arrive de fixer les yeux et d'avoir l'impréssion que quelqu'un d'autre que moi me regarde c'est une impréssion pas tjours très agréable, outre cela il m'arrive de voir dans mon appartement des formes passer à toute vitesse parfois il me semble voir mon chat qui arrive tandis que lui est encore à la salle de bain couché sur le tapis, parfois il fixe un endrois tous près de moi lorsque je suis couchée il fixe un endroit tantôt sur la poitrine tantôt tout près de mon oreiller sans agressivité il fixe tout simplement.
je sais que les chats voient dans la quatrième dimension, mais si je me sens mal lorsqu'il me semble ressentir qq chose j'appel l'énergie de l'ange Gabriel et cela cesse immédiatement à d'autre moment les présences me font beaucoup de bien, et je me dis souvent Loué soit la Source de ne pas tjours voir tout ce qui nous entourent avec les yeux du corps de 3em dimension.
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MessageSujet: Re: L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?    L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  Icon_minitimeMar 29 Jan 2008, 14:45

Dans la continuité Jsf propose:
Citation :
Au sujet de l'énergie
Cet extrait, que je tire de Le noyau énergétique de l'être humain, par le Dr John C. Pierrakos, illustre un phénomène auquel je n'avais pas réfléchi auparavant (sous cette optique d'échanges énergétiques).

Il s'agit de personnes qui sont sous le coup d'émotions négatives ou d'un niveau énergétique bas. Ces dernières semblent influencer négativement d'autres entités autour d'elles (ici, des plantes).

Ce qui me fait demander : pourquoi ? Est-ce qu'il y a prédation énergétique ? Ou est-ce que l'énergie dégagée a une action négative en elle-même sur les êtres vivants environnants ?

http://www.newsoftomorrow.org/forum/viewtopic.php?p=10254#10254
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MessageSujet: Re: L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?    L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  Icon_minitimeJeu 15 Mai 2008, 11:55

Peut-on se remettre d’une relation fatale ?
La perversion narcissique ?

Emission « toute une histoire » de Jean-Luc Delarue

Emission avec des témoignages vécus sur des relations avec des personnalités difficiles et toxiques pour l’amour.
Les témoignages des « victimes ».
Je trouve que cette émission à la positivité d’ouvrir le dialogue sur des sujets souvent difficiles et tabous.
Sans personnellement adhérer à l’aspect sensationnel, cela peut permettre des prises de conscience voire des réflexions sur les sujets abordés etc.

Voici en vrac quelques propos relevés dans l’émission :

« Au début de la relation, le Pervers Narcissique (PN) est extrêmement séduisant et donne tout à l’autre…il colle parfaitement aux désirs de l’autre car il a cette sensibilité …ensuite il vampirise sa victime…par la culpabilité, le dénigrement…(dénigrement parfois subtil à tous les niveaux : sexualité, aspect physique, cuisine…)»

Voir aussi article de wikipédia sur la PN :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pervers_narcissique#Le_profil_du_pervers_narcissique


« La victime peut aller jusqu’à se faire violence à elle-même car la souffrance affective est tellement insupportable que la victime a besoin de localiser la souffrance sur le corps physique pour échapper à la souffrance affective. »
« Vous ne pouviez pas couper cette emprise car vous devenez dévitalisée, sans désirs, sans sensations, et la violence vous procure au moins quelques sensations. »
« La déception amoureuse peut entrainer la folie, des actes irréparables. »
« L’amour « passion »…l’amour toxique qui détruit…les personnes sont marquées au fer rouge…se sentent abandonnées…sans désirs…. »
« Un amour trop sacrificiel…et en échange …du vide…le Pervers Narcissique est il là affectivement ?
Le PN vit un égoïsme exorbitant …il vous isole pour que vous deveniez dépendante… »
« La victime est attachée à la mélancolie car le bonheur peut faire peur finalement. »
« La personnalité est atteinte : perte de confiance en soi, perte de désirs, perte de vie sociale, culpabilité, etc. »

Pour en sortir :
Retrouver son identité en se faisant plaisir en étant bonne maman pour soi, bon père ou son meilleur ami à soi ;
Pas d’idéal de soi trop élevé;
Retrouver une vie sociale.

Tout sacrifier aux désirs du petit égo semble bien mener à la destruction.
La personne croit se sacrifier par amour ...mais l'amour qui détruit est il de l'amour?
Peut on construire le bonheur sur la destruction?

Je comprends donc le rejet du sacrifice dans ce cas voire la crainte des dépendances.
Car , en effet la dépendance ici détruit la personne.

Mais je pense qu'il s'agit surtout de la dépendance à l'orientation des désirs vers le petit égo.
S'il me semble ok de nourrir aussi son égo , un déséquilibre s'installe lorsque tout est orienté vers lui.

Par contre savoir aussi , lorsque l'on a retouvé son libre arbitre, sacrifier quelques mauvaises habitudes pour retrouver sa santé, ne peut apporter qu'un plus...
[url=https://servimg.com/view/10042399/321]

Jésus a dit "cherche le royaume, le reste te sera donné de surcroit"....je comprends que l'esprit doit être à la première place dans tout.

De plus, l'univers répond à tous nos désirs mais il ne nous donne le bonheur et la satisfaction que lorsque nos désirs sont en harmonie avec notre âme et notre esprit.
Cela peut donc même être une bénédiction que certains de nos désirs plus égoistes ne soient pas satisfaits.
Autre chose est bien sûr de se sacrifier dans une relation toxique qui détruit, le "jeu" n'en vaut vraiment pas la peine.


amitiés et douce journée à chacun et chacune

Josiane.





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MessageSujet: Re: L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?    L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  Icon_minitimeJeu 15 Mai 2008, 13:16

Merci josianne de remonter ce post qui me tient particulièrement à coeur!
Nous avons discuter en effet ,et ce n est pas chose facile que de prendre conscience que nous pouvons être "dépendant" d un homme qualifié de pervers narcissique!


Une culpabilité destructrice (en tant que mère)engendrée aussi par les enfants, qui en grandissant "em- portent" aussi les séquelles , et qui sont lourdes de conséquences en tous genres....maladies,drogues ,addictions et mimétisme inconscient,qui ne font que nous rapeller nos propres souffrances !Cercle vicieux ...

Je souhaitais rajouter ,et celà fait parti de mon propre parcours, qu on ne s en remet jamais vraiement..on en guérie psysiquement ,mais psycologiquement et instinctuellement ,il m en reste encore des traces après avoir divorcé depuis 6 ans !


bon courage à ceux et celles qui nous lisent...

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MessageSujet: Re: L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?    L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  Icon_minitimeMar 24 Juin 2008, 20:45

Les désirs de l’ego


L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  1911930_10205560983408581_222073709546187337_n
Enfants nous avions parfois des élans qui faisaient s’envoler nos désirs pour embrasser la Terre entière. Nous aurions voulu la disparition de toutes les guerres, de toutes les horreurs perpétrées par l’homme, nous désirions un monde fraternel, une planète magnifique, des visages heureux dans un univers radieux. Quand le désir a cet élan, il n’est pas dans le registre des désirs habituels de l’ego, il est plus vaste et le moi n’y regarde plus à son seul intérêt. Il est légitime en ce sens de dire qu’il existe un ordre du désir qui n’est pas « personnel » en ce sens.

Nous avons vu que les désirs de l’ego viennent immanquablement de ses manques, de ses frustrations secrètes, de la projection de ses attentes. Il nous est aussi apparu qu’il y a certainement un rapport entre les désirs de l’ego et son passé douloureux. Est-ce à dire que les désirs de l’ego sont conditionnés par le passé ? Les désirs de l’ego peuvent-ils jamais être libres ? Ne sont-ils pas insatiables par nature ?

Ne peut-on reconnaître les désirs de l’ego à ce caractère qu’ils relèvent d’une histoire personnelle qui a ses racines dans notre passé ? Ne désirons-nous pas toujours par rapport au passé ?Si c’est bien le cas, les désirs de l’ego relèvent de la compulsion. A quoi rime ce processus et vaut-il la peine d’être poursuivi une fois qu’il a été reconnu comme tel ?
* *
*
[/font]


A. Les traces du passé et les désirs



Que nos désirs puissent naître par une sorte de génération spontanée, libre de tout passé, en n’ayant pour maître artisan que notre raison souveraine est depuis l’hypothèse freudienne de l’inconscient, une opinion très suspecte. On doit effectivement verser au crédit de la psychanalyse le mérite d’avoir montré que nos désirs sont très largement dépendants de notre expérience passée. Par contre, faire intervenir systématiquement la sexualité, comme Freud le propose, n’est pas nécessaire pour avoir une idée claire de cette relation.

1) Revenons sur l’exemple attendrissant de Descartes et de « la jeune fille louche ». Descartes reconnaît que le désir qui l’attirait vers les jeunes filles affectées d’un strabisme trouvait sa source dans une expérience passée dans laquelle il était tombé amoureux d’une jeune fille qui louchait. (texte) Descartes reconnaît la liaison intime entre le désir et le passé et il concède que la part de la raison a été ensuite de reconnaître ce défaut pour ne plus en être affecté. L’attirance qui fait naître le désir est donc ici liée inséparablement à une tendance qui a été inscrite comme trace dans la mémoire auparavant, si bien que le désir est en fait une répétition du passé. Le mental, dans son fonctionnement normal, ne le sait pas. Il est inconscient. Cependant, au milieu de cette inconscience ordinaire, la pensée, s’appuyant sur le passé, sollicite le désir qui est désir de retrouver l’émotion première et de la revivre à nouveau. L’action de l’intelligence à l’égard des désirs de l’ego est de reconnaître la provenance du désir. Le fait que le désir soit mis en lumière contribue à ce qu’il ne soit plus nourri, ou encore, à ce qu’il ne pilote plus inconsciemment le sujet dans le domaine de la vigilance. Il faut ici insister sur une formulation : le désir a ses racines dans le passé. Les racines par nature, sont cachées et plongent loin en profondeur pour chercher de la nourriture.

La séquence se déroule donc ainsi dans la création du désir : tout commence dans l’expérience. L’expérience résulte du contact des sens avec l’objet. Elle peut être agréable, désagréable ou neutre. Du côté des extrêmes, dans l’état normal de conscience, le contact des sens avec l’objet crée une impression dans l’esprit. Comme une rayure inscrite dans la pierre. Une marque. Celle-ci ne peut rester isolée. L’esprit n’est pas fragmenté, il forme un tout. L’impulsion qui est en jeu dans l’impression fait que celle-ci entre en résonance avec une expérience antérieure similaire qui a été conservée dans la mémoire. Elle s’associe avec elle. La fusion de deux impressions produit une impulsion qui surgit d’un niveau plus profond, là même où sont conservées les impressions de toutes les expériences antérieures. Ce niveau est communément appelé inconscient. L’inconscient est pour l’essentiel la trace du passé en moi. Dans ce processus, l’impulsion se développe, et, parvenant au niveau conscient de l’esprit, elle est finalement perçue en tant que pensée. La pensée, obtenant en quelque sorte la sympathie des sens, crée un désir qui met ensuite les sens en action. Cette pensée qui surgit des profondeurs troubles de l’esprit n’est pas vraiment consciente. Elle est cueillie en surface, mais d’ordinaire, le moi y est si fortement impliqué qu’il ne sait rien de sa provenance. C’est un peu comme une bulle qui serait née dans les profondeurs d’un lac, qui aurait affectée par des remous et ne serait reconnue comme présente que quand elle fait « ploc ! » à la surface. Quand nous disons que le désir met les sens en action, à y regarder de près est en réalité il faudrait parler plutôt de ré-action qui sourd des profondeurs de l’inconscient. La soit-disant action est imprégnée de l’aura de nostalgie qui teinte la mémoire, du parfum d’une aspiration du passé. En fait, à la base de la création du désir, il y a un sentiment de manque et c’est à travers ce sentiment de manque que le sujet s’est identifié au processus du désir. Le sujet identifié au désir trouvant son origine dans le passé est l’ego. L’ego est le sujet pour autant qu’il est en quelque sorte hypnotisé par le trouble d’un passé, le vague à l’âme d’un manque secret qu’il veut chercher à combler. La conscience de l’ego est par nature baignée d’inconscience. Tout désir né du passé est donc conditionnel. Il fait partie du conditionné. Il met en scène un conditionnement sous la forme d’une répétition et se situe entièrement dans la continuité de l’histoire personnelle de l’ego. C’est cette histoire personnelle que l’ego amplifie, théâtralise dans son mélodrame personnel. Sans bien sûr qu’il s’en rende compte.



suite

http://sergecar.club.fr/cours/desir_ego.htm
© Philosophie et spiritualité, 2008, Serge Carfantan,
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Dernière édition par AMBRE le Mer 29 Oct 2014, 14:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?    L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  Icon_minitimeMer 15 Juil 2009, 21:49


"LE TEMPS VECU" d Eugène Minkowski

L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  89007817_b7de8757da





Cet ouvrage magistral, reconnu dès sa première publication en 1933, reflète le travail d'un précurseur note Yves Pélicier dans une préface rajoutée en 1995. Formé à la psychiatrie classique, lecteur de Bergson et de Husserl, E. Minkowski se définit comme un anthropologue désireux de mettre au premier plan la personne dans son unité vivante plutôt que les organisations mentales. Ce livre est le message d'un grand humaniste. Eugène Minkowski (1885-1972), médecin psychiatre, était aussi philosophe. La pratique de la psychopathologie ne pouvait, selon lui, se concevoir en dehors d'une rencontre humaine. Il travailla largement à dégager la psychopathologie de la tutelle de la psychologie et participa au développement de la psychiatrie contemporaine.

Publié en 1933, dans ce texte Minkowski va tempérer un peu son binaire espace-temps. Car, comme il le dit lui-même, il intègre la phénoménologie husserlienne assez effacée derrière l'influence bergsonienne dans son ouvrage sur la schizophrénie. Le texte est divisé en deux livres: un Livre I consacré à des études phénoménologiques sur le temps vécu, et un Livre II contenant des études psychopathologiques. Lacan le qualifie d' "Œuvre ambitieuse et ambiguë". Il relève les propos de Minkowski à l'égard de Mignard "synthèse de sa vie scientifique et de sa vie spirituelle - synthèse si rare de nos jours, où on a pris l'habitude d'ériger une barrière infranchissable entre la prétendue objectivité de la science et les besoins spirituels de notre âme", comme un aveu des propres positions métaphysiques de Minkowski. Il réclame "le droit de restituer la barrière ici évoquée, qui certes n'est pas pour nous infranchissable, mais constitue une nouvelle alliance entre l'homme et la réalité" (13, p. 425). Et il remarque le triple contenu de l'ouvrage: objectivation scientifique, analyse phénoménologique et témoignage personnel. La contribution sans conteste étant les données de la pathologie mentale où Minkowski apporte une nouveauté méthodique, sa "référence au point de vue de la structure, point de vue assez étranger, semble-til, aux conceptions des psychiatres français, pour que beaucoup croient encore qu'il s'agit là d'un équivalent de la psychologie des facultés" (13, p. 426).
voir étude
http://eduardo.mahieu.free.fr/Cercle%20Ey/Seminaire/MINKOWSKI.htm

et ce texte trouvé dans l étude que je suis en train de faire à la lecture de ce livre
Passage du Nihil au Nihilisme
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MessageSujet: Re: L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?    L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  Icon_minitimeJeu 14 Jan 2010, 18:39

...post replacé du 29 Jan 2009

OEDIPE INTERIEUR

L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  Oedipe_moreau_1864




Forte de la conviction que toutes les grandes mythologies du monde sont porteuses du Verbe divin, Annick de Souzenelle ose s'avancer ici au coeur des mythes grecs, et d'abord de celui qui présida à la révolution psychanalytique: Oedipe. Le destin de celui-ci, loin de toute fatalité et de toute interprétation déterministe, s'éclaire d'une lumière mystique, dans laquelle l'homme est appelé à épouser sa « soeur-mère », symbole de son « féminin intérieur », et à franchir les étapes successives de son initiation ultime. Pour préciser le sens de cette lecture totalement novatrice du mythe oedipien, Annick de Souzenelle nous invite à revisiter aussi l'histoire de Thésée et celle d'Europe, symbole d'une civilisation dont la vocation première est de se mettre en route vers son Orient.
Annick de Souzenelle signe là l'un de ses livres les plus engagés, et nous appelle à retrouver le sens profond de notre double héritage, celui d'Athènes comme celui de Jérusalem.

</SPAN>
Citation:
"
Si nos mythologues s'accordent à opposer Muthos et Logos, les racines mêmes de leur nom, si, en raccourci, ils les font relever, l'un du cerveau droit, qui ouvre au mystère, aux espaces potentiels de l'intériorité de l'Homme, à la mélodie..., l'autre du cerveau gauche qui préside à la parole, à la logique, au temps et aux rythmes, ne pouvons-nous enfin tenter de les unir pour conduire notre pensée vers une plus grande profondeur des choses et libérer nos mythologues de cette schize dans laquelle nombre d'entre eux s'aliènent ?

Je ne veux pas parler ici des "mythes" forgés au cours de l'Histoire à partir d'entités auxquelles l'Homme a donné arbitrairement valeur d'axiomes, mais de ceux qui fondent chacune des grandes traditions du monde.

De ces mythes fondateurs, la source nous échappe radicalement ; ils postulent un "surunivers" de qualité divine et ont tout d'abord donné naissance aux différentes cultures, voire aux diverses religions, dans le sens où l'Homme a toujours eu un besoin impératif de se relier à l'invisible, au mystère, à Dieu.

Les religions se sont exprimées à travers rites et croyances ; les cultures à travers le théâtre, les chants, les arts, qui tous ont façonné et structuré le corps et l'âme des sociétés dont elles étaient le lit.

Dans ce sens, le mythe semble être au collectif ce qu'est le rêve à la personne.

Nous savons aujourd'hui que, privé de ce temps nocturne du sommeil paradoxal pendant lequel il rêve, l'Homme meurt.

Une société privée de ses mythes fondateurs n'est-elle pas menacée de mort ? "


suite

[url=http://souzenelle.free.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=29&Itemid=29]http://souzenelle.free.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=29&Itemid=29[/url]

Voir aussi

Ouvrir le noyau intérieur
Entretien avec Annick de Souzenelle, propos recueillis par Claudine Della Libera



A la lumière de son cheminement intérieur, Annick de Souzenelle nous invite à la redécouverte de notre nature divine. C’est avec un regard neuf qu’elle scrute les textes bibliques et l’alphabet hébraïque et nous livre les secrets de notre devenir. Par-delà son affiliation au christianisme orthodoxe, elle est aussi une femme de son temps, cultivant amour de la tradition et art du psychothérapeute - l’apport de la psychanalyse est pour elle indéniable. Son enseignement véhicule un souffle régénérateur puissant et constitue une formidable dynamique pour nous aider à comprendre et à grandir dans l’émerveillement de la tâche à accomplir.
ici
[url=http://www.nouvellescles.com/article.php3?id_article=519]http://www.nouvellescles.com/article.php3?id_article=519[/url]
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MessageSujet: Re: L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?    L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  Icon_minitimeJeu 18 Mar 2010, 15:40

Peter Pan, la mère morte et la création du double pathologique

Le travail clinique conduit à nous interroger sur la question de la « maturation » du sujet, même si ce concept ne fait pas partie de la métapsychologie Freudienne. Nous rencontrons quotidiennement des personnes pour qui la vie psychique « d’adulte » semble aussi étrangère qu’une langue dont ils ignorent les mots et la grammaire. Nous pouvons supposer qu’il existe dans le développement du Moi des dysfonctionnements qui barrent la route vers la maturation. « Peter Pan a décidé le jour de sa naissance de partir aux Jardins de Kensington pour jouer avec les fées et de ne jamais grandir ». Le mythe de Peter Pan, celui de l’éternelle jeunesse est très répandu aujourd’hui.

articles de
Kathleen Kelley-Lainé
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MessageSujet: Re: L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?    L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  Icon_minitimeMar 30 Mar 2010, 12:29





Le Manipulateur de l’Amour Érotique


Victor et Victoria Trimondi



(Source : Biblioteca Pleyades, extrait du livre The Shadow of the Dalai Lama, partie I, chap 11, traduction de Jurian jsf que je remercie vivement!)

Dans ce chapitre nous souhaitons introduire le lecteur à un parallèle européen spectaculaire à l’idée tantrique fondamentale que l’amour érotique et la sexualité peuvent être traduites en pouvoir matériel et spirituel. Cela concerne plusieurs thèses de Giordano Bruno, jusqu’ici rarement prises en compte (1548-1600).


Giordano Bruno

À l’âge de quinze ans, Bruno, né à Nola, en Italie, rejoint l’ordre des Dominicains.

Cependant, son intérêt pour les dernières découvertes scientifiques et sa fascination envers l’ésotérisme hellénistique tardif l’ont très vite conduit à quitter cet ordre - une entreprise des plus courageuses pour l’époque. Depuis lors, il eut une vie mouvementée sur les routes, qui le fit parcourir toute l’Europe. Pourtant, l’ex-moine ingénieux et agité écrivit et publia de nombreux travaux "révolutionnaires" dans lesquels il prit une position critique envers les dogmes de l’église sur toutes sortes de sujets.

Le fait que Bruno défendit de nombreuses idées a rejoint la vue moderne du monde qui apparaissait à cette époque, surtout le système copernicien, firent de lui un héros en avance sur son temps durant sa propre vie. Après qu’il avoir été reconnu coupable d’hérésie par l’Inquisition en 1600 et brûlé sur le bûcher au Campo dei Fiori à Rome, l’intelligentsia européenne l’a proclamé plus grand « martyr de la science moderne ».

Cette image lui est restée jusqu’à nos jours. Pourtant, ce n’est pas tout à fait justifié, car Bruno était bien plus intéressé par les idées ésotériques de l’Antiquité et par l’occultisme de son époque que par la recherche scientifique moderne. La quasi-totalité de ses travaux concernent des thèmes magiques/mystiques/mythologiques. [NdT : il en sera de même pour Newton par exemple]

Comme les pratiquant du tantrisme indien, le philosophe dynamique et excentrique de la Renaissance était convaincu que l’univers entier était retenu ensemble par l’amour érotique.

L’amour, qui dans toutes ses déclinaisons gouverne le monde, depuis la nature physique jusqu’aux ciels métaphysiques, depuis la sexualité jusqu’à l’amour sincère des mystiques :

“conduit ou bien aux animaux [sexualité] ou à l’intelligible et est alors appelé divin [mysticisme]"

(cité par Samsonow, 1995, p. 174).

Bruno étendit le terme Eros (l’amour érotique) pour englober en dernière instance toutes les émotions humaines, et l’a décrit en général comme la force première qui lie, ou plutôt - comme il le disait - "enchaîne", grâce à l’affect.

“La chaîne la plus puissante, d’entre toutes, est... l’amour”

(cité par Samsonow, 1995, p. 224).

La personne aimée est « enchaîné » à l’amant. Mais le contraire ne s’applique pas obligatoirement, et alors l’amant ne ressent pas lui-même d’amour.

Cette définition de l’amour comme une « chaîne » permit même à Bruno de voir la haine comme une façon d’exprimer l’amour érotique, puisque celui ou celle qui hait est juste « enchaînée » à la personne haïe par ses émotions, comme l’aimé est à l’amant. Pour illustrer plus graphiquement les parallèles entre la philosophie de Bruno et le Tantrisme, nous allons maintenant parler de l’aimé comme étant féminine plutôt que masculine. Bruno utilisait ce terme de façon totalement générique à la fois pour les femmes et les hommes.

Selon Bruno, « la capacité d’enchaîner » est aussi la caractéristique principale de la magie, le magicien se comporte donc en escapologiste [NdT : magicien pratiquant l’art de l’évasion] lorsqu’il lie à lui sa « victime » (que ce soit un humain ou un esprit) par l’amour.

“Lorsque nous avons parlé de la magie naturelle, nous avons décrit dans quelle mesure toutes les chaînes sont comparables à la chaîne de l’amour, subordonnées à la chaîne de l’amour, ou qu’elles résultent de la chaîne de l’amour”

(cité par Samsonow, 1995, p. 213).

Plus que toute autre chose, l’amour relie les gens, et cela lui donne quelque chose de démoniaque lorsque c’est exploité par un partenaire au détriment de l’autre.

“En ce qui concerne tous ceux qui se consacrent à la philosophie ou à la magie, il est tout à fait évident que le lien le plus élevé, le plus important et le plus général appartient à l’amour érotique : et c’est pourquoi les platoniciens appellent l’amour le Grand Démon, daemon magnus”.

(cité par Couliano, 1987, p. 91).


Giordano Bruno et la Tradition hermétique - Frances A. Yates

Comment cette magie érotique fonctionne ?

Selon Bruno une implication érotique/magique naît entre deux aimants, un tissu propre à l’affect, aux émotions, et aux humeurs. Il s’y réfère sous le terme de rete (un filet ou tissu). Il est tissé à partir de subtiles “fils de l’affect”, mais est ainsi d’autant plus liant. (Souvenons-nous que le mot sanskrit “tantra” signifie “tissu” ou “filet”.)

Le rete (le filet érotique) peut s’exprimer sous forme de relation sexuelle (au travers de la dépendance sexuelle), mais dans la plupart des cas c’est d’une nature psychologique ce qui néanmoins renforce son pouvoir de lier. [NdT : Ajoutons que ces "fils" de matière subtiles ont été décrits par de nombreux abductés ainsi que par certains clairvoyants qui les utilisent pour, par exemple, retrouver des objets perdus.]

Chaque forme d’amour lie de sa propre manière :

“Cet amour”, dit Bruno, “est unique, et est une chaîne qui rend toute chose une”

(cité par Samsonow, 1995, p. 180).

Une personne, si elle le souhaite, peut contrôler celle qui est reliée à elle par l’amour,

puisque “par cette chaîne l’aimée est ravie, et veut donc être transférée à l’amant” comme l’écrit Bruno.

(cité par Samsonow, 1995, p. 181).

En conséquence, le vrai magicien est l’amant, qui exploite l’énergie érotique de l’aimée dans l’accumulation de son propre pouvoir. Il transforme l’amour en pouvoir, il est un manipulateur de l’amour érotique. [1]

Comme nous allons bientôt le voir, même si le manipulateur décrit par Bruno n’est pas littéralement un pratiquant du tantrisme, la seconde partie de la définition avec laquelle nous avons préfacé notre étude semble toujours correspondre :
Le mystère du Bouddhisme Tantrique consiste en...
la manipulation de l’amour érotique
afin d’atteindre le pouvoir androcentrique universel.


Le manipulateur également appelé “chasseur d’âme” par Bruno, peut atteindre le cœur de l’aimée par son sens de la vue, par son ouïe, par son esprit, et par son imagination, et ainsi l’enchaîner à lui.

Il peut le regarder, lui sourire, tenir sa main, la noyer dans des compliments flatteurs, coucher avec elle, ou l’influencer par son pouvoir d’imagination.

“Dans l’enchainement”, dit Bruno, “il y a quatre mouvements. Le premier est la pénétration ou l’insertion, le second l’attachement ou la chaîne, le troisième l’attraction, le quatrième la connexion, qui est aussi connue sous le nom de plaisir.... De ce fait l’aimée veut pénétrer complètement l’amant par sa langue, sa bouche, ses yeux, etc.”

(Samsonow, 1995, pp. 171, 200).

Autrement dit, non seulement l’aimée se laisse enchainer, elle doit aussi éprouver le plus grand désir pour ce lien. Ce désir doit augmenter jusqu’au point de vouloir s’offrir elle-même avec son être tout entier au manipulateur qu’elle aime et "disparaitre en lui". Cela donne à ce dernier le pouvoir absolu sur la personne enchainée.

Le manipulateur suscite toutes sortes d’illusions dans la conscience de sa victime d’amour et éveille ses émotions et désirs. Il ouvre le cœur de l’aimée et peut prendre possession de la personne “blessée” de la sorte.

Il est le seigneur des émotions extérieures et,

“a des moyens à sa disposition pour établir toutes les chaines qu’il veut : l’espoir, la compassion, la peur, l’amour, la haine, l’indignation, la colère, la joie, la patience, le mépris pour la vie et la mort” écrit Joan P. Couliano dans son livre, "Eros and magic in the Renaissance".

(Couliano, 1987, p. 94).


Ioan P. Couliano - Eros and Magic in the Renaissance

Pourtant l’enchaînement magique peut ne jamais s’établir sans la volonté manifeste de la personne enchantée. Au contraire, le manipulateur doit toujours éveiller l’idée chez sa victime que tout se passe uniquement dans ses intérêts. Cela créé l’illusion totale que la personne aimée est élue, qu’elle est un individu indépendant qui suit sa propre volonté.

Bruno mentionne une méthode indirecte de gagner de l’influence, dans laquelle l’aimée ne sait pas du tout qu’elle est manipulée. Dans ce cas, le manipulateur utilise “de puissants êtres invisibles, démons et héros”, qu’il évoque par des incantations magiques (mantras) de manière à obtenir le résultat souhaité avec leur aide (Couliano, 1987, p. 88). [NdT : à ce propos, nous renvoyons le lecteur à l’article d’Eve Lorgen : Charognards de la passion : abductions et relations amoureuses orchestées à des fins de moisson énergétique ]

Nous apprenons de la citation suivante comment les esprits invoqués travaillent pour le manipulateur :

Ils ont besoin,

“ni de se faire entendre à l’oreille, ni de la voix ni de murmures, mais plutôt de pénétrer les sens intérieurs [de la bien-aimée]. Ainsi ils ne produisent pas seulement des rêves et ne font pas seulement entendre des voix et toutes sortes de choses que qui peuvent être vues, mais ils imposent aussi certaines pensées à l’état de veille comme étant la vérité, qui sont difficilement décelables comme provenant de quelqu’un d’autre.”

(Samsonow, 1995, p. 140).

La bien-aimée croit ainsi qu’elle agit dans ses propres intérêts et en suivant sa propre volonté, alors qu’elle est en fait dirigée et contrôlée par des flatteries magiques.

Le manipulateur lui-même ne cède lui-même à aucune inclination émotionnelle. Comme un yogi tantrique il doit garder ses propres sentiments sous un contrôle complet du début jusqu’à la fin. C’est pour cela qu’une égocentricité bien développée est une caractéristique nécessaire pour un bon manipulateur. Il ne permet qu’un seul amour : le narcissisme (philautia), et selon Bruno seule une petite élite possède la capacité demandée, puisque la majorité des gens cèdent à des émotions incontrôlées.

Le manipulateur doit avoir son imagination totalement sous contrôle et lui tenir la bride :

“Soyez prudent,” lui dit Bruno en guise d’avertissement, “de ne pas vous-même, de manipulateur, vous transformer l’outil des fantasmes”.

(cité par Couliano, 1987, p. 92).

Le magicien européen véritable doit, comme ses collègues orientaux (les Siddha), être capable,

“d’organiser, de rectifier et de fournir du rêve, d’en créer différents sortes à volonté”

(Couliano, 1987, p. 92).

Il ne doit développer aucun sentiment réciproque pour l’aimée, mais prétendre les avoir, puisque, comme le dit Bruno,

“les chaînes de l’amour, l’amitié, la bonne volonté, la faveur, la luxure, la charité, la compassion, le désir, la passion, l’avarice, et la convoitise, disparaissent facilement si elles ne sont pas fondées sur l’interdépendance. De là vient le dicton : l’amour périt sans amour”.

(cité par Samsonow, 1995, p. 181).

Cette déclaration est d’une intention des plus cyniques, car le manipulateur ne s’intéresse pas à retourner l’amour érotique de l’aimée, mais plutôt à simuler une telle réciprocité. Mais pour que l’illusion réussisse le manipulateur ne doit cependant pas rester totalement froid.

Il doit savoir par sa propre expérience les sentiments qu’il suscite chez l’aimée, mais ne doit jamais y céder lui-même :

“Il est même censé attiser dans son mécanisme fantasmatique [son imagination] de formidables passions, à condition qu’elles soient stériles et qu’il en soit détaché. Car il n’est pas possible d’ensorceler les autres sans expérimenter en soi-même ce qu’il souhaite produire chez sa victime”.

(Couliano, 1987, p. 102).

Le fait d’évoquer des passions sans en devenir la proie est aussi, comme nous le savons, presque un leitmotiv tantrique.


Giordano Bruno - Des liens

Pourtant, l’aspect le plus étonnant de la thèse de la manipulation de Bruno est que, comme dans le Vajrayana, il mentionne la conservation du sperme comme étant un instrument puissant de contrôle que le magicien devrait maîtriser, puisque

“par l’expulsion du sperme les chaines [de l’amour] se délient, et par la rétention elle se resserrent”.

(cité par Samsonow, 1995, p. 175).

Dans un autre passage nous lisons :

“Si elle est [la semence virile] expulsée par une partie appropriée, la force de la chaîne est proportionnellement réduite".

(cité par Samsonow, 1995, p. 175).

Ou l’inverse : une personne qui retient son sperme, peut ainsi renforcer la servitude érotique de l’aimée. [NdT : C’est, selon une source rosicrucienne, une pratique connue dans l’alchimie interne occidentale et orientale. La semence, lorsqu’elle est spiritualisée, est le Mercure Philosophique qui permettra la « transmutation » des neurones. Ce sperme est aussi « injaculé » grâce à un muscle situé sous les parties sexuelles, qui le projette dans la vessie. Mélangé à l’urine, ce sperme est réaboserbé oralement de même que l’infime partie, « ambroisie », ingérée immédiatement.]

Les thèses de Bruno selon lesquelles il existe une correspondance entre l’amour érotique et le pouvoir est ainsi également en accord avec le dogme tantrique sur la question de la gnose du sperme. Sa théorie de la manipulabilité de l’amour nous offre de précieux aperçus psychologiques de l’âme de l’aimée et de son manipulateur.

Elles nous aident aussi à comprendre pourquoi les femmes s’abandonnent aux yogis bouddhistes et ce qui se joue dans leur univers affectif durant les rites. Comme nous l’avons déjà indiqué, ce sujet est totalement éliminé des discussions sur le tantrisme. Mais Bruno l’aborde ouvertement et cyniquement — c’est le cœur de l’aimée qui est manipulé.

L’effet pour le manipulateur (ou yogi) est d’autant plus important lorsque son karma mudra [NdT : partenaire dans certaines pratiques des tantras] s’abandonne totalement à lui.

Le traité de Bruno, De vinculis in genere [Sur les forces de liaison en général] (1591), est seulement comparable, en termes de cynisme et de franchise, au Prince (1513) de Machiavel. Mais son travail va plus loin. Couliano signale avec raison que Machiavel n’examine que la politique, tandis que chez Bruno, il s’agit de manipulation psychologique. Il s’agit moins dès lors de l’amour d’un prince mais plutôt de l’amour érotique des masses qui devraient — elle affirme que c’est là ce que voulait dire Bruno — servir le manipulateur comme une « chaîne ».

L’ancien moine de Nola reconnaissait que “l’amour” manipulé est un instrument puissant de contrôle pour la séduction des masses. Sa théorie contribue donc à beaucoup mieux comprendre l’attractivité extatique que les dictateurs et les pontifes exercent sur les gens qui les aiment. C’est ce qui rend le travail de Bruno actuel en dépit de son contenu cynique.

Les observations de Bruno sur “l’amour érotique en tant que chaîne” sont essentiellement tantriques. Comme le Vajrayana, elles concernent la manipulation de l’érotique afin de produire du pouvoir spirituel et temporel. Bruno reconnaissait que l’amour au sens le plus large est “l’élixir de vie”, ce qui rend possible l’établissement et le maintien des institutions de pouvoir dirigées par une personne (comme le Pape, le Dalaï-Lama, ou un dictateur “aimé” par exemple). Aussi fort que l’amour puisse être, s’il reste unilatéral, il est manipulable par la personne qui joue le rôle de "l’amant". En effet, plus il se renforce, plus il peut être utilisé, et ce à mauvais escient, à des fins du pouvoir (par l’amant).

Le fait que le tantrisme se concentre davantage sur la sexualité que sur les formes les plus sublimes de l’amour érotique, ne change rien sur ce principe “d’exploitation érotique”.

La manipulation des formes plus subtiles d’amour comme la vue (Carya Tantra), le sourire (Kriya Tantra), et le toucher (Yoga Tantra) sont également connues dans le Vajrayana.

De même, dans le bouddhisme tantrique comme dans toute institution religieuse, “l’amour spirituel” de ses croyants est une énergie vitale dans laquelle rien ne pourrait exister. Dans la seconde partie de notre étude, nous aurons à démontrer comme le chef des bouddhistes tibétains, le Dalaï-Lama, réussit à lier à lui encore davantage de croyants Occidentaux par les “chaînes de l’amour”.

À ce propos, dans son livre que nous avons cité ("Eros and Magic in the Renaissance") Couliano est d’avis que via les médias de masse, l’Occident est déjà pris dans la toile d’un tel “filet érotique” (rete) manipulable.

À la fin de son analyse du traité de Bruno sur le pouvoir, elle conclut ainsi :

“Et puisque les relations entre les individus sont contrôlées par des critères ‘érotiques’ dans le sens le plus large de l’adjectif, la société humaine à tous les niveaux n’est elle-même que de la magie à l’œuvre. Sans même en être conscient, tous les êtres qui, en raison de la façon dont le monde est construit, se trouvent dans un lieu intersubjectif intermédiaire, participent à un processus magique. Le manipulateur est le seul qui, ayant compris l’ensemble de ce mécanisme, est d’abord un observateur des relations intersubjectifs qui acquiert simultanément des connaissances à partir desquelles il cherche ensuite à en profiter”

(Couliano, 1987, p. 103).

Mais Couliano omet de fournir une réponse à la question de savoir qui pourrait être ce manipulateur.

Dans la seconde partie de notre analyse nous aurons à examiner si le Dalaï-Lama avec son message d’amour à travers le monde, son pouvoir sur le filet (rete) des médias Occidentaux, et ses techniques de magie sexuelles du Kalachakra Tantra, répond aux critères du magicien au sens où l’entend Giordano Bruno.



Compléments d’information à propos des "fils de matière subtil" dont il est question dans l’article, et qui sont à l’œuvre dans les relations de dépendance (involontaires ou volontaires). ici
et sujet en correspondance
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MessageSujet: Re: L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?    L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  Icon_minitimeLun 12 Avr 2010, 12:59

La psychanalyse moderne semble parfois orientée. Par exemple elle décrit péjorativement l'intelligence du narcissique-pervers plutôt comme un effet, dans lequel le sujet tirerait une jouissance dans son reflet.

D'autre part il est reconnu que l'affect prend ses origines dans le passé.

L'intelligence souvent "supérieure" du narcissique manipulateur ne pourrait-elle pas être justement une des causes de son trait de caractère ? Cette "qualité" non reconnue dans l'enfance du sujet peut être vécue comme un drame. Et que dire si les parents présentent à leur entourage cette intelligence comme caractéristique principale de l'enfant ? Ce dernier va alors tout faire pour prouver ses capacités, afin de plaire à ses parents.

Et si le narcissique est vraiment intelligent et que cette "particularité" perçue comme une "qualité" par le sujet n'est pas reconnue (de plus par des personnes moins intelligentes que lui par définition), le sujet va tout mettre en oeuvre pour équilibrer cette situation. Et tout le monde sait bien que pour convaincre, il faut bien souvent un peu enjoliver la réalité, et c'est ainsi que la manipulation apparaît.

Le narcissique-pervers est donc avant-tout dans une attitude défensive générant une contre-attaque. Il n'a souvent pas vraiment conscience des dégâts qu'il provoque car sa souffrance occupe "le terrain".

Imaginons maintenant un narcissique-pervers baigné dans une religion prônant l'amour. Comme il est généralement intelligent, il va comprendre l'essence même du message, et va donc avoir tendance à faire une sorte de prosélytisme, ou bien aimer à tout va et se predre pour un sauveur, ou bien encore s'afficher être détaché de tout, ce qu'il pense du reste orgueilleusement. Il est dans ce cas très difficilement détectable au premier abord, car il sera généreux, aimable, équilibré et doux comme un agneau. Mais poussez-le dans ses retranchements, et vous verrez une forme de violence apparaître, car elle était seulement contenue dans la foi.

Il y a beaucoup de narcissiques et de pervers dans la religion, même simplement dans la foi, car c'est la symétrie de leur vrai caractère.

Comme en plus beaucoup sont de sérieux prédateurs énergétiques, l'entourage est à plaindre ... en partie seulement, car il se servent souvent de leur intelligence en contre-partie.

Faut-il focaliser sur ces comportements au point de les bannir tous les narcissiques-pervers ?

Hormis qu'il ne resterait pas beaucoup de monde, il faut considérer le degrè du caractère. Si c'est un caractère léger, sans incidences néfastes sur l'entourage, ce sont des personnes qui peuvent être très attachantes par ailleurs. Attention cependant aux dépressions soudaines dont ils peuvent faire l'objet.

Les femmes sont dévantagée face au narcissique-pervers, car elles sont généralement à la recherche d'une homme ayant "du caractère et de la discussion", et dans notre société, ce type caractériel, du reste dominant, est souvent celui des manipulateurs. Et puis, en général comme ils vivent par leur reflet que leur renvoient aussi les femmes, certains ont trouvé la juste délicatesse pour se faire trés apprécier dans l'érotisme.

Sur ce dernier point, certaines femmes narcissiques valent bien les hommes, et même les surpassent aisément

Pour une personne qui a connue ce type de relaltion, vivre après avec une personne juste "normale" et un peu "ennuyeuse" peut paraître fade. C'est sournois, et c'est peut-être en réalité là que se trouve les plus gros dégats psychologiques.
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MessageSujet: Re: L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?    L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  Icon_minitimeMar 29 Juin 2010, 11:59



Tuesday, June 29, 2010


Tertön, initié et grand malade

Vincent Bridges, adepte du bouddhisme tibétain, se présente comme un tertön, c’est-à-dire un découvreur de termas, de trésors spirituels ou plus précisément de textes sacrés et cachés par les grands maîtres d’autrefois. La conservation d’écrits religieux dans des lieux cachés étaient déjà une tradition de l’Inde ancienne. Ainsi, Nâgârjuna aurait découvert la doctrine, qu’il diffusa par la suite, au royaume des Esprits-Serpents (Nâga) où elle aurait été conservée à l’abri des personnes indignes.

Vincent Bridges ne serait pas seulement tertön, son impressionnant parcours initiatique est assez représentatif des gourous du spiritualisme contemporain. Or, ce personnage est décrié depuis des années par Laura Knight-Jadczyk. La polémique, reprise par Futur quantique le site consacré aux recherches et hypothèses de Laura Knight-Jadczyk, permet de constater que les prétendus maîtres vivent dans un univers étrange où leur absence de sens moral et leur mégalomanie sont probablement utilisées par les instigateurs d'un programme de contrôle mental et aussi par la redoutable « contre-initiation ».


Flashback – Cas d’étude en psychopathie : Vincent Bridges, ou « l’étrange docteur »


Simple escroc du New Age ? Ou bien membre du Counter Intelligence Programme ?


Le texte qui va suivre est un résumé d’un rapport établi à partir de 2001 et mis à jour jusqu’en 2008 par Laura Knight-Jadczyk, au sujet de Vincent Bridges et de leur relation commencée en 1999. Celle-ci a débuté par une visite de Bridges à Laura Knight-Jadczyk, au prétexte d’un livre qu’il écrivait sur Fulcanelli, puis par une relation épistolaire par l’intermédiaire de courriels. Au début, Laura Knight appréciait ce personnage avec qui elle partageait la passion pour les choses « étranges » qui se passent dans ce monde. Au fil du temps, le comportement de Vincent Bridge est devenu de plus en plus malsain à l’égard de Laura Knight-Jadczyk, au point qu’elle et ses proches en ont été grandement choqués. Il témoignait manifestement d’une mauvaise foi et d’attitudes dangereusement manipulatrices. C’est finalement cette attaque qui a permis à l’équipe des « Signs » de prendre conscience de ce que sont les psychopathes et des traumatismes sérieux qu’ils font subir à leur entourage. Ce rapport est le fruit d’une enquête approfondie portant sur les prétentions de ce personnage.


Le résultat de cette enquête invite à prendre conscience des dangers de la communication par Internet, un espace où pullulent des prédateurs. Il nous invite aussi à faire preuve d’un discernement éclairé devant le nombre de pseudo-guides, gourous, shamans, élèves des écoles de mystère, channels, etc. Il nous invite à prendre conscience du fléau que représentent les individus psychopathes et les systèmes destructeurs qu’ils induisent et finalement, à développer une compréhension objective de leur fonctionnement afin de nous protéger.


Qui est Vincent Bridges ? Si l’on se réfère à la biographie qu’il fournit pour annoncer la série de trois conférences qu’il devait donner (en novembre 2009) à Paris sur le thème de l’alchimie, de Shakespeare et du Dr Dee, le personnage est un « phénomène » :


« Chercheur américain indépendant, historien et “anthropologue du bizarre”, pionnier dans le domaine de la thérapie psycho-acoustique », magicien énochien autoproclamé qui se définit lui-même comme auteur, conférencier hérétique jouant les empêcheurs de tourner en rond, et pionnier de la thérapie psycho-acoustique – technique d’abréaction des traumatismes basée sur la stimulation des ondes cérébrales par la lumière et le son, Vincent Bridges est un activiste politique et libre penseur. « Voyageur du monde (globe-trotter), il a conduit différents groupes d’excursion dans le sud de la France, en Egypte et en Inde. Il a produit sa propre traduction du I-Hsing, et son travail en égyptologie est largement reconnu et référencé par des universitaires aussi éminents que John Major Jenkins, Moira Timms, et Daniel Colianus. Son parcours universitaire (aux universités de Caroline du Sud et Caroline du Nord) inclus l’anglais, l’histoire et les lettres classiques dont une étude indépendante sur les origines hermétiques de la Renaissance. Ses recherche intensives portent aussi sur les cultures et pratiques chamaniques anciennes, l’histoire du langage, l’anthropologie culturelle, l’égyptologie avec une recherche approfondie de l’ère El-Amarna, les religions comparées, les sciences mathématiques et la géométrie sacrée, la physiologie du cerveau, la psychologie, la physique théorique et la technologie psycho acoustique. Il est aussi consultant en géobiologie ou expert des réseaux (grille) traversant la planète et concepteur du Temple Zodiacale terrestres… Vincent Bridges est initié dans cinq traditions spirituelles différentes : il est un Wiccan, (néopagan witches ) un ministre chrétien non-confessionnel gnostique, un magicien de cérémonie à la façon de l’ordre du Golden Dawn (de l’Aube Dorée), a reçu la transmission de la Barakah du fondateur de l’ordre soufi Abou Al Hagagg de Luxor, Egypte, et un terton ou dépositaire du trésor terma de la tradition Nyingma-pa du bouddhisme tibétain. Il vit dans les montagnes Uwharrie de Caroline du Nord avec son épouse et artiste, Darlene, et leurs trois chats… » (1)


C’est quelque chose n’est-ce pas ? Et de plus, c’est abrégé !



Selon les mots de l’Équipe des Signs :


Vincent Bridges est quelqu’un qui prétend posséder des connaissances tellement vastes sur la théorie du complot, le contrôle mental, les violences rituelles sexuelles sataniques, la psychologie et ce qui s’y réfère, qu’il semble incroyable qu’il n’ait pas encore été assassiné par ceux-là mêmes dont il prétend détenir les secrets. Cela est en soi un indice (parmi bien d’autres) concernant ceux qui le financent.


Bridge est l’un de ces types qui ont su trouver et exploiter un « créneau » spécial dans notre réalité ; une de ces personnes dont les affirmations ne peuvent être vérifiées puisque traitant d’un monde souterrain de mystère. Il s’agit là d’un filon où s’engouffrent les arnaqueurs. Ils s’y installent et tirent profit du fait que nombre de personnes se disent que quelque chose ne tourne pas rond sur cette planète. Mais cela est bien caché derrière un voile…


Pour bien comprendre ce rapport, il peut être utile de lire certaines choses au sujet de Laura Knight-Jadczyk et de son expérience Cassiopéenne. Comme Laura l’a écrit, son intérêt pour le paranormal et le soi-disant « channelling » était purement scientifique. Son “background” et la vaste littérature qu’elle a produite, le confirment. Elle a trouvé les résultats de l’expérience suffisamment intéressants pour qu’ils soient publiés sur le net, dans le but de discuter et d’avoir un retour. En fait, la source – se déclarant être Laura dans le futur – l’avait enjoint à se mettre en « réseau » grâce à Internet. C’est par ce biais que Laura et son époux, le physicien Arkadiusz Jadczyk, ont été amenés à entrer en contact. Malgré cela, le partage en réseau est problématique.



Internet est une arme à double tranchant. Il offre à des individus de même sensibilité mais séparés par de grandes distances et appartenant à des cultures différentes, la possibilité d’être en contact. Mais il peut aussi permettre à des individus à la nature prédatrice de chercher des proies pour tout un tas de viles raisons. Jamais auparavant la possibilité de se mettre en réseau n’avait été aussi abouti, et jamais ses dangers n’avaient été aussi répandus.


Ce n’est pas de gamins de 14 ans dont il faut s’inquiéter. N’importe qui possédant un ordinateur, peut affirmer ce qu’il veut, créer des sites Internet afin de « valider » ses affirmations et se débrouiller pour arnaquer qui il veut et de la façon qu’il qui lui plaît.


La fraude sur Internet évoque généralement un type d’utilisation frauduleux de l’ordinateur et d’Internet, dont les chat-rooms, les emails, les message boards, les groupes de discutions et les sites Internet, afin de se livrer à des activités frauduleuses. Les attributs de la technologie Internet, parmi lesquels son faible coût, sa simplicité d’utilisation, l’anonymat qu’il procure, en font un véhicule pour des escroqueries, l’exploitation sexuelle des enfants et un nouveau sujet d’inquiétude connu sous le nom de « traque dans le cybermonde », le Cyberstalking.


Vincent Bridges s’est comporté de façon typique, en utilisant par exemple une autre identité de correspondance afin de piéger Laura Knight en lui donnant une impression de synchronisme dans l’enchaînement des événements. Il s’est fait passer pour un nouvel éditeur en quête d’auteurs et s’est évertué à acquérir la sympathie et la confiance de Laura Knight-Jadczyk qui voyait en cette rencontre un signe du ciel. Au fil du temps, Laura et Arkadius Jadcyk ont dû conduire un test objectif sur le comportement relationnel de Vincent Bridges afin de confirmer le malaise qu’ils ressentaient et de conclure toute relation. L’annulation de leur participation à une conférence, bien que cela fut fait dans un délai raisonnable pour qu’un organisateur trouve une conférencier en remplacement, déclencha contre eux une attaque violente de la part de Bridges.


Cet événement motiva Laura, Arkadius et le groupe Quantum Future à enquêter au sujet de Vincent Bridges, allant jusqu’à utiliser les services d’un détective privé en 2001.


Au grand regret de Laura, il ressortit de l’enquête que Bridges n’était rien de plus qu’un arnaqueur ordinaire. Non seulement la liste de ses « productions littéraires » était fausses, mais il avait de plus des antécédents où ils s’était accroché à des personnes – les tenant pour ainsi dire à la culotte – dans l’espoir de voler leur travail, leur argent ou bien les deux à la fois.


Après délibération, le Quantum Future Group décida de publier leur rapport d’enquête. Vincent Bridges furieux, ne pouvant pas utiliser la procédure juridique, n’hésita pas à utiliser la menace anonyme et l’extorsion afin de faire retirer le document l’accablant. Ce document, toujours disponible, est accablant pour Vincent Bridges.


Vincent Bridge est-il l’écrivain, le chercheur universitaire, le collectionneur de tant d’initiations qu’il prétend être ?


Une enquête a démontré indiscutablement que Vincent Bridges n’est pas titulaire des diplômes dont il prétend avoir suivi le cursus (2). Il a aussi été établi et prouvé qu’il n’a pas pu suivre les enseignement qu’il prétend avoir reçus. Il a été aussi démontré que Vincent Bridges n’avait pas écrit tous les ouvrages qu’il s’était attribués, sous son nom ou sous des pseudonymes comme Bozarth ou Sutherland . Quand aux soit-disant articles dans des revues aussi célèbres que Rolling Stone, Cream, Downbeat, Seventeen, and High Times, Fiction in Isaac Asimov’s, Science Fiction Magazine, Hustler… Tout ce qui a pu être trouvé ce sont des articles et des interventions sur des sites Internet, des forums et des groupes de discussion. Tout cela est abondamment documenté tout au long du rapport du groupe Future Quantique.


Derrière l’image d’un Gourou New Age et des phrases pleines de sagesse, Vincent Bridges se trouve être un menteur pathologique.


Vincent Bridges est le co-auteur, avec Jay Weidner, d’un livre intitulé « A monument to the End of Time ». Certaines portes se sont ouvertes pour Bridges et Weidner suite avant tout à la paternité de ce livre. Une interview sur le Laura Lee Show, une apparition sur un programme de télévision de Discovery Channel… Tout cela, en plus des articles publiés sur son site Internet, lui ont donné un certain statut dans la communauté New Age/occulte/magique. Des gens viennent le trouver, lui demander conseil. Des personnes vont le voir pour des sessions d’hypnotisme. Ils l’accompagnent en voyage à Rennes le Château. Ils lui font confiance et ils supposent qu’il est ce qu’il prétend.


Pourtant tous les éléments du dossier accablent Bridges, et il ne s’agit pas d’allégations, mais de faits indiscutables, objectifs, vérifiables. Et si l’enquête a démontré qu’il n’est pas l’écrivain qu’il prétend, ni le chercheur, le champ d’investigation dans ses prétentions au monde magique n’a pas été plus fructueux. Là encore, sa biographie s’est révélée être mensongère.


Au printemps 2004, l’équipe de Future Quantique a publié une mise à jour au sujet de l’affaire Vincent Bridges :



Bien que dans le cas de Vincent Bridges nous ne parlions pas d’un meurtrier, les remarques suivantes, provenant de l’article « Mauvais ou Fou ? » paru dans le volume 181 sujet 2439 du 20 mars 2004 du New Scientist, page 38, a un lien direct avec notre sujet. Il ne s’agit que d’une question de degré.


Qu’est-ce que le mal ? Dans notre société occidentale largement sécularisée, il est peut être difficile de le définir. Mais historiquement, la question du mal a été un sujet théologique. Des générations d’apologistes ont cherchés des façons de justifier Dieu dans un monde imparfait. Dans la tradition Chrétienne, Saint Augustin distingue entre deux formes de mal : « le mal moral », que les mauvais humains commettent par choix, sachant parfaitement leur tord ; et le « mal naturel », les mauvaises choses qui arrivent, comme les tempêtes, les inondations, les éruptions volcaniques, les maladies fatales.


Quel que soit votre avis au sujet de Dieu, la distinction est pathétique. Dans notre monde sécularisé, où les crimes sont punis, nous avons besoin de croire qu’une personne qui commet un acte de violence ou de cruauté physique inexplicable, comme la torture, l’enlèvement d’enfants ou un meurtre, a librement choisit de le faire. Nous acceptons qu’il puisse y avoir des circonstances atténuantes, dont la responsabilité diminuée ou la maladie mentale. Nous voyons que les crimes les plus effrayants sont planifiés, ceux qui les perpétuent on un objectif en tête et font preuve de contrôle. Comme le personnage de Uma Thurman dans le film de Quentin Tarantino, Kill Bill, ceux qui commettent de tels crimes sont considérés sans ambiguïté comme moralement mauvais. « Ce dont je manque, c’est de la pitié, de la compassion et du pardon », dit-elle, « pas de la rationalité ».


Le personnage de Thurman, « The Bride », peut être considéré comme possédant ce que les psychiatres considèrent être une personnalité gravement antisociale. De tels personnes ne sont pas cliniquement mentalement malade, elle savent de plus quand elles font le mal. Mais sont-elles mauvaises ? La neuroscience commence à nous dire que les zones cognitives chargées de la planification dans le cerveau fonctionnent, d’autres centres neurales eux, ne marchent pas.


Que la violence soit impulsive ou préméditée, nous voulons savoir ce qui fait que les gens la commette. La science peut là, aller plus loin que l’explication théologique du libre arbitre. Adriane Raine, un psychologue Britannique de l’Université de Souththern California, a été un des pionniers dans les années 90, à utiliser l’imagerie cérébrale pour étudier les personnalités antisociales. Ses scanners cérébraux de tueurs impulsifs, réactifs, ont montrés que chez ces personnes, l’activité dans les régions frontales du cerveau, dont la zone appelée cortex orbitofrontale, était réduite. Cette zone est située en tête d’une chaîne de régions cérébrales connectées, dont font partie les amygdales, l’hypothalamus, le péri-aqueducal gris, et qui sont activés lorsque nous sommes menacés. Les gens qui ont cette zone endommagée démontrent fréquemment des pertes de contrôle. Ils sont irritables sans raison et agressifs lorsqu’ils sont en colère. Il leur est de plus difficile de modifier leur réponse à une situation lorsque les circonstances changent et qu’il serait dans leur intérêt d’ajuster leur comportement.



Lorsque l’on montre à des gens normaux des photos de visages exprimant la détresse, l’amygdale est activée. Elle envoie une message à l’hypothalamus et à d’autres régions du cerveau qui conduisent le corps à réagir de façon caractéristique en transpirant des mains et en accélérant le rythme cardiaque. Ce n’est que plus tard, lorsque les régions corticales du cerveau supérieur sont engagées que la réponse émotionnelle devient consciente. Ray Dolan, de l’Institut de Neurologie de Londres, a trouvé que nous répondons, même lorsque notre attention est divertie vers d’autres centres d’intérêts et que nous ne voyons les photos de visages en détresse qu’en périphérie de notre champ de vision. Dolan conclut que l’empathie est automatique et viscérale. Elle se situe au-delà de notre contrôle. Lorsque nous ressentons une vague d’émotions devant la souffrance d’autrui, ou de la révulsion à la vue de leurs blessures, nous communiquons avec eux, que nous les apprécions ou non.


Mais les individus violents ne réagissent pas de cette manière. Leur manque d’empathie est-il la cause ou l’effet de leur comportement ? De telles personnes commencent-elles leur vie sans empathie, est-ce que celle-ci ne parvient pas à se développer ? Ou bien la perdent-ils à force de mauvaises actions ? Les opinions varient. Raine et d’autres ont trouvé que les enfants qui sont devenus violents en grandissant ont des réponses viscérales anormales, comme l’absence de transpiration dans la paume des mains. Des études sur la gémellité et l’adoption désignent une contribution substantielle de l’hérédité dans les conduites antisociales et criminelles, bien que l’effet génétique soit plus important dans les cas de crimes impulsifs et crapuleux que dans les cas de crimes prémédités contre autrui. (…)


Certains ont suggérés que les architectes de l’Holocauste et d’autres génocides ont dû avoir été abusés durant l’enfance. Pourquoi sinon auraient-ils commis des actes aussi effroyables ? Mais cela est contredit par toutes les preuves. James Waller, du Withworth College à Spokane, dans l’État de Washington, a recherché dans la littérature ce qu’il nomme « le mal extraordinaire ». Associé à d’autres scientifiques sociaux, ils ont trouvés parmi ceux qui commettaient ces méfaits des personnes semblant remarquablement normales en termes psychiatriques. (…)


Aristote a déclaré : « Les hommes deviennent des bâtisseurs en bâtissant et des joueurs de lyre en jouant de la lyre. Ainsi nous aussi devenons justes en agissant avec justesse, tempéré en agissant de façon tempérée, brave en agissant avec bravoure ». Les penseurs modernes sont d’accord avec l’idée que nous nous créons nous-mêmes en partie par nos actions. La manière dont est configuré le cerveau des personnes antisociales a pu limiter leur choix depuis le commencement, mais le chirurgien Paul Mullen, de l’Université de Monach à Victoria, en Australie, soutient que c’est en choisissant le mal que nous scellons notre destin. Mullen considère la personnalité antisociale comme le résultat d’un désordre développemental de l’action éthique. Les personnes qui ne réfléchissent pas aux conséquences de leurs actions en grandissant – ou qui n’ont pas de parent pour le faire pour eux – créent leurs propres destin antisocial.


[Bad or Mad? New Scientist vol 181 issue 2439 - 20 March 2004, page 38]



Les PSYCHOPATHES CHARISMATIQUES sont charmants, ce sont des menteurs attirants. Ils sont généralement doués de quelque talent et ils l’utilise pour manipuler les autres à leur avantage. Ils sont habituellement rapides à la parole et ils possèdent une capacité démoniaque à persuader les autres de se défaire de tout se qu’ils possèdent, même de leur vie. Ils sont irrésistibles, persuasifs, éloquents et ils sont en apparence pleins de douceur et de bonté humaine et d’intérêt pour les autres.


Bien que le psychopathe ait des appréciation positives ou négatives et un penchant pour les plaisirs que la compagnie humaine peut apporter, les analyses montrent qu’il est complètement égocentrique et qu’il n’accorde aux autres de la valeur que pour accroître son propre plaisir ou son statut. Bien qu’il ne donne aucun amour véritable, il est parfaitement capable d’inspirer à d’autres, un amour qui atteint des degrés de fanatisme.


Il est généralement superficiellement charmant et donne souvent l’impression de posséder les qualités humaines les plus nobles.


Il se fait aisément des amis et il est très manipulateur. Il utilise sa capacité verbale pour se sortir des problèmes. De nombreux psychopathes aiment être admirés et se délectent de l’adulation des autres envers eux.


Le manque d’empathie accompagne le manque d’amour. Le psychopathe est incapable de plaindre ceux qui se trouvent dans des situations pénibles ou de se mettre à leur place, qu’ils aient ou nom été blessés par lui-même. (Gordon banks)


Comment les psychopathes voient-ils le monde ?


Non seulement ils convoitent les richesses et le pouvoir, mais ils acquièrent de plus un plaisir spécial à usurper et à prendre aux autres (un enfant symbolique par exemple). Tout ce qu’ils peuvent plagier, escroquer et extorquer sont des fruits bien plus doux que ceux qu’ils peuvent gagner par l’intermédiaire d’un travail honnête. Et lorsqu’ils ont drainés tout ce qu’ils peuvent d’une source, ils se tournent vers une autre personne pour l’exploiter, la saigner puis la laisser tomber. Le plaisir qu’ils éprouvent à l’infortune d’autrui est insatiable. Les gens sont utiliser afin de parvenir à ses fins, ils doivent être subordonnés et diminués afin que l’antisociale puisse ( « vindicate themselves » ? problème de traduction non résolu )


Le psychopathe est un manipulateur. Il sait exactement ce qui nous fait réagir et il sait manipuler et influencer nos sentiments. Il a le talent de cibler les femmes « douces et attentionnées ».


Afin de prouver aux autres qu’il est normal, le psychopathe n’hésite pas à imiter les émotions grâce aux paroles ou à des effets qu’il produit intelligemment (larmes, soupirs et des appels émotionnels hautement dramatisés). Il agit ainsi pour susciter l’empathie de sa victime ; le psychopathe essayera de vous faire croire qu’il ressent normalement les émotions en présentant une histoire triste ou en prétendant des expériences émouvantes. La vérité est que la majorité des psychopathes traversent la vie comme dans un incubateur, atteint par peu de gens et n’ayant aucune compassion réelle pour les autres. Mais ils vous mentiront pour vous convaincre qu’ils ont des émotions normales. Le facteur pitié est une des raisons pour lesquels les victimes s’attachent à ces « pauvres » gens. (…)


Les psychopathes mentent comme ils respirent. De part mon expérience personnelle avec des psychopathes, je peux l’affirmer. Lorsqu’ils se retrouvent pris dans un de leurs mensonges et qu’ils sont remis en question, il font de nouveaux mensonges et se moquent bien de ce que l’on découvre. Comme le dit Hare, « le mensonge, la tromperie et la manipulation sont les talents naturels des psychopathes… Lorsque face à un mensonge, on leur confronte la vérité, ils sont à peine perplexes ou embarrassés. Ils changent simplement leur histoire ou bien ils cherchent à brouiller les faits afin qu’ils aient l’air convainquant et soutiennent leur mensonge. Il en résulte une série de déclarations contradictoires et un auditeur profondément perturbé. » (Hare, 46). Leur comportement sert souvent à troubler et à réprimer leurs victimes, ou à influencer quiconque écoute la version de l’histoire du psychopathe. La manipulation est la clé de leurs conquêtes et mentir est une des façons d’y parvenir.


Lors d’une confrontation avec un très bon psychopathe, même l’observateur le plus fin peut se faire avoir. Ceux qui sont les plus aisément trompés sont justement ceux qui ont des émotions authentiques. Celles-ci sont impliquées par le psychopathe et elles rendent les gens aveugles aux faits objectifs. Si vous avez par nature une empathie très développée, vous avez plus de chance d’être abusé par un psychopathe qu’une personne qui n’opère qu’au niveau minimum de l’empathie humaine.


Bien sûr, toutes les personnes éloquentes ne sont pas des psychopathes et il faut se garder de tout jugement hâtif. Un psychopathe laisse derrière lui une trace de souffrance et de faillite, souvent si le discernement n’est pas trop émoussé par le « charme », les signaux d’alertes sont évident et le drainage énergétique peut être identifié. Les informations cruciales qui ont été amenées par l’Équipe des Signes sont autant d’outils pour garder la tête froide et discerner la nature de nos relations avec des personnalités charismatiques.


Laura-Knight-Jadczyk, Arkadius Jadczyk et le quantum Future Groupe ont enquêté avant de diffuser ce rapport sur Vincent bridges. Il est tout d’abord important d’acquérir des éléments objectifs de discernement. Dans le cas de Vincent bridges et de nombreux de nos « spécimens locaux » sévissant dans la même niche, il est important de se poser les bonnes questions et de chercher à y répondre grâce à une analyse rationnelle et objective des faits présentés et ceux qui sont avérés.


Dans le cas de Vincent Bridges par exemple, une personne en éveil et expérimentée en matière de recherche spirituelle se demanderait comment une telle biographie peut être cohérente. A-t-on jamais vu un homme de son âge pouvoir acquérir toutes les compétences, connaissances et initiations comme il affirme ? L’absurdité est évidente. Devant le personnage en revanche, si l’esprit critique n’a pas été suffisamment aiguisé au préalable par ces éléments factuels, le charme du prédateur peut s’activer. Cela est vrai pour les personnes à forte empathie, mais aussi pour tout autre personne, lorsque nos faiblesses sont perçues par le prédateur. Si nous sommes en difficulté et que le prédateur se présente comme un signe du ciel, il est probable que nos défenses tombent, surtout si l’on est pas averti de ce type de personnalité.


Sur un forum Internet, un chat room ou un message board, le risque est décuplé. Pour le psychopathe, le cybermonde est une jungle et la possibilité de jouer avec les identités cachées sous les pseudo, la possibilité de mentir sans même avoir à feindre les émotions autrement qu’avec des mots en font un terrain de chasse de prédilection.


Ce qui est proposé n’est pas de développer une paranoïa, mais de prendre conscience grâce à l’étude des éléments de littérature disponible, de la nature particulière de ces être dénués d’humanité profonde et des différentes formes de psychopathie. Ceci afin de nous libérer de la trame de mensonges tissée par la subjectivité de ceux qui nous contrôlent, de retrouver notre libre arbitre et de gérer notre énergie afin de la partager librement, et de ne plus se faire drainer ou de ne pas drainer nous même plus ou moins consciemment.


(1) http://www.b-harmony.com/vincentbridges.htm


(2) Comme le démontre par exemple, ce courriel de David Collins de l’université de Oxford en réponse à la demande du groupe Future Quantique quand à la présence de Bridges dans cette université pour y suivre un enseignement sur Shakespeare :


“David Collins”


Sent: 19 November 2001 01:47


Subject: Re: Student Enquiry



Votre Mr Bridges/Bozrth/Maxwell/Sutherland a de toute évidence une imagination fertile et haute en couleurs, mais il n’a aucune connaissance d’Oxford, tout comme nous ne le connaissons pas. La carrière qu’il décrit serait impossible : Les enseignements donnés aux étudiant en matière d’art ne sont pas départementalisés mais dirigés par un tuteur et les diplômes sont décernés sur examen oral publique et pas par accumulation d’unités de valeur. Les frais d’études sont payés par l’intermédiaire du collège, pas le département et les étudiants non diplômés peuvent être admis à changer de cours par leur collège. Il n’est pas possible d’obtenir un niveau de B.A. sans au moins deux années d’études en résidence même lorsque qu’une exemption du premier jury d’examen a été accordée sur la base de réalisations antérieures dans d’autres domaines. Rien de tout cela ne peut correspondre à Mr Bridges.


Source et traduction : http://www.futurquantique.org/?p=4551#_ftnref
http://bouddhanar.blogspot.com/search?updated-min=2010-01-01T00:00:00-08:00&updated-max=2011-01-01T00:00:00-08:00&max-results=34

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Comment les psychopathes voient leur


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L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  Intimidation






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MessageSujet: Re: L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?    L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  Icon_minitimeLun 22 Nov 2010, 17:52


DANDY?
Répondre à la question : qu’est-ce que le dandy, c’est comprendre l’individualité contrariée dans une société de masse. Penser le dandy, c’est d’abord penser deux choses. C’est penser la déféminisation de l’hystérie, et c’est penser sa désexualisation. Pour le comprendre, il faut d’abord faire un bref retour sur la théorie de l’hystérie, puis évoquer la figure du dandy telle qu’elle s’est constituée au XIXe siècle. Ce cheminement amènera à rencontrer des figures plus mineures de l’hystérie : le mondain, le sophistiqué, le bohème…




L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  Joker-screen-shot

Citation :
Faisons rapidement retour sur la théorie de l’hystérie. Après avoir été analysée, conformément à son étymologie, comme une maladie « féminine », - la maladie de la matrice -, l’hystérie a été rapprochée de la neurasthénie, au XVIIè siècle, en un mouvement qui ne faisait que reprendre une théorie du IIe siècle ap. JC avec Sextus Empiricus, et elle a été étendue aux hommes.

Il n’y a pas de dandysme sans narcissisme


Un extrait de Maurice Barrès le montre tant par le fond que par la forme littéraire qui est la sienne :
« A certains jours, se disait-il, je suis capable d'installer, et avec passion, les plans les plus ingénieux, imaginations commerciales, succès mondains, voie intellectuelle, enviable dandysme, tout au net, avec les devis et les adresses dans mes cartons. Mais aussitôt par les Barbares sensuels et vulgaires sous l'oeil de qui je vague, je serai contrôlé, estimé, coté, toisé, apprécié enfin; ils m'admonesteront, reformeront, redresseront, puis ils daigneront m'autoriser à tenter la fortune; et je serai exploité, humilié, vexé à en être étonné moi-même, jusqu'à ce qu'enfin, excédé de cet abaissement et de me renier toujours, je m'en revienne à ma solitude, de plus en plus resserré, fané, froid, subtil, aride et de moins en moins loquace avec mon âme. » (Le culte du moi I. Sous l’œil des Barbares).

L’écriture – on le voit chez Barrès - fait partie du fétichisme du dandy ;
c’est pour lui une façon de s’aimer narcissiquement.

Le dandy se fait parfois aussi collectionneur. C’est encore une des formes de son fétichisme. Pierre-Marc de Biasi a prétendu que la mise en scène de collectionneurs dans les livres de Balzac constitue une compensation de « l’échec de la satisfaction sexuelle par la division fétichiste du plaisir ». La « collectionnite » du dandy peut notamment être collection de rencontres prostitutionnelles. Le dandy ne recherche pas une compagne, ni plusieurs amantes – les femmes l’ennuient parce que l’altérité l’ennuie – il recherche des jeux de miroirs, et la prostituée, par la multiplicité des désirs qu’elle « centralise », dont elle est, en d’autres termes, le réceptacle, parvient bien à donner la réplique au dandy. Par son biais, il s’opère en sorte un transfert de centralité au profit du dandy. Avec la prostituée, le dandy en a, dans tous les sens du terme, pour son argent. La marchandisation, il l’a, la fétichisation du corps, le sien et celui de la femme, il l’a. L’anhistoricité de son acte, il l’a. La séduction et l’esquive, il l’a. Fausse séduction et vraie esquive bien sûr. Mais n’est-ce pas exactement ce qu’il recherche ? Sauf accident, qui serait l’apparition d’un don ou d’un contre-don, le dandy a donc tout ce dont il a besoin pour alimenter son autoportrait. La prostituée, à la fois « duchesse » et « grisette », soumise et maîtresse du jeu, satisfait aussi le goût du dandy pour le brouillage des identités tout autant que pour la généralisation de l’échange marchand. Il y a là une fascination dans laquelle Georg Simmel voyait une antidote à l’angoisse du pur objet (Philosophie de l’argent, 1903).

Le dandysme comme ennui de l’autre:

Dans tous les cas, le dandy est un personnage à qui il n’arrive rien, au sens où il n’est jamais changé, jamais affecté par ce qui lui arrive ; il n’est pas sujet à de vraies émotions, et encore moins à de vrais changements de direction de vie. Le dandy n’est d’ailleurs pas sujet du tout, il est l’objet de son dandysme, le dandysme l’agit, il est la femelle de son dandysme. C’est pourquoi A rebours, le roman de Huysmans dont le personnage est Les Esseintes est un roman « sans action ni dialogue ». Pour le dandy, il ne se passe jamais rien.

Le dandy est fétichiste. La fétichisation des morceaux du corps, et du corps en morceaux correspond aussi à cette fascination exercée par la prostitution. Pour le fétichiste, c’est précisément la valeur d’échange qui est plus fascinante que la valeur d’usage. La femme peut aussi représenter, comme Salomé dans A Rebours de Huysmans « la déité symbolique de l’indestructible Luxure, la déesse de l’immortelle Hystérie, la Beauté maudite » . Là encore, il s’agit d’esquisser, et non de représenter : Salomé n’est pas l’hystérie mais sa déesse. Esquisser et esquiver : le goût de l’hystérique est dans l’inachèvement. Aucun aboutissement n’est possible. L’hystérique est hors désir : si le mélancolique peut être au delà du désir, - il l’a expérimenté et il l’a déposé dans un passé qui n’est plus –, l’hystérique est en deça.

L’ennui est la coquetterie du dandy. C’est son fétiche. Mais quand il n’y a que de l’ennui, il n’y a pas forcément dandysme, il peut n’y avoir que la simple figure du bohème, celui qui rechigne à s’engager dans le monde, qui est chichiteux, en somme, quant aux prises de parti dans le domaine professionnel, amoureux, politique, sociétal. C’est en ce sens que le bohème se cherche voire se dérobe au sens de l’esquive et de la latéralité dandyste. Mais le terme bohème désigne plutôt un mode de vie alors que dandy désigne une organisation de la personnalité.

C’est naturellement un ennui de l’autre qu’éprouve le dandy, puisque l’autre ne l’intéresse pas bien qu’il en ait besoin continuellement comme miroir. C’est le cas échéant un ennui de la femme (comme figure de l’autre). L’ennui a l’avantage pour le dandy d’être auto-référentiel. Il est aussi inspiré du modèle culturel féminin de l’attente, l’attente du prince charmant irréel, le réel n’étant « jamais assez bien ». Le dandy prétend réagir à l’ écoeurement d’un monde où « tout se répète » mais c’est surtout lui qui ne sait pas se renouveler.

Qu’est ce que l’ennui ? Le sentiment de non implication dans le monde, un sentiment de non responsabilité de soi. Le dandy vit avec un sentiment d’étrangeté au monde – alors que le monde est, que cela plaise ou non au dandy, le seul accès au soi (il n’y a pas de « soi intérieur », de soi hors monde, hors l’épreuve du monde et les preuves du monde). Le rapport du dandy au monde, c’est un romantisme dans le plus mauvais sens du terme. C’est le roman préféré à la vie. C’est une « neurasthénie délicate » (Emilien Carassus). C’est pourquoi, si le dandy se veut élégant, il n’est jamais, dans la mesure où il n’aime personne, « un vrai gentleman », comme le remarqua William Maginn.

L’incertitude identitaire de celui qui s’ennuie se voit bien dans ce propos de Barbey d’Aurevilly : « Je ne sais pas ce que j’aurais donné ce soir pour ne pas être moi-même ». Attention : ce dont il est question n’est pas la panique du phobique qui ne supporte pas la centralité qu’il pense devoir assumer et dont il surestime l’impact. L’ennui, c’est l’ère du vide et ce n’est donc ni la phobie ni le tourment des passions. Léo Bersani disait que le dandysme était « une forme d’individualité non personnelle ». Comme la femme fatale, le dandy n’est personne. A la chaleur des passions, le dandy préfère l’ennui froid. Ennui de s’être perdu lui-même. Froideur de ne pouvoir s’aimer, et ainsi de pouvoir aimer les autres. Une hystérie blanche comme nous l’avons écrit plus haut.

Dans le mélange d’apparaître et de retrait, et de dérobade du dandy, il y a un problème de distance. Le dandy n’a pas la bonne distance de celui qui a vécu, le dandy a le figé de celui qui ne peut s’engager dans le monde mais ne peut néanmoins plus se prévaloir de sa juvénilité. Le dandy met trop de distance dans ses relations sociales, distance à lui, distance aux autres, mais il a peur de cette distance et tente de l’apprivoiser par des pirouettes.


Les quelques dandys balzaciens qui ne se brûlent pas les ailes sont ceux qui font preuve du plus grand cynisme. Calculateurs, froids et manipulateurs, ils n'en présentent pas moins un extérieur d'une élégance parfaite et une frivolité dans les sentiments. Ils sont tout à leur apparence, l'arme principale dans le combat du séducteur. Leur récompense, c'est la réputation dont ils jouissent dans le monde et l'influence qu'ils y exercent. Les plus cyniques se font entretenir par les femmes qu'ils compromettent. La séduction d'une femme aisée se traduit donc par l'indépendance financière du séducteur, mais nombreux sont ceux qui, tombant amoureux d'une actrice au succès - et à la fortune - éphémère, dépensent jusqu'au dernier écu de la maigre fortune familiale. C'est l'amour du beau Lucien de Rubempré pour Eve qui cause sa perte, ruine sa famille, manque de lui ôter la vie et lui prend son âme.


VOIR CETTE ETUDE
[center]Qu’est-ce que le dandy ?


Pierre Le Vigan

En hommage au poète Robert de Montesquiou, modèle du personnage de Huysmans "Des Esseintes", nous avons cherché ici à vous proposer la meilleure sélection possible d'ouvrages sur le dandysme et les dandys, dont il fut un des plus lumineux !
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MessageSujet: Re: L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?    L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  Icon_minitimeLun 22 Nov 2010, 21:16

suite avec


Narcisse Et Le Mal Du Siècle
Narcisse et la crise de la modernité par Negin Daneshvar-Malevergne aux éditions Dervy.

Sommes nous condamnés à nous répéter en écho à notre propre image désormais vidée de tout sens ? Cette question méritait d'être posée et elle est magistralement traitée dans cet ouvrage qui - tout en abordant la naissance et la genèse du mythe, notamment à travers le portrait baudelairien du spleen et la figure du dandy (le baron de Charlus) ou du snob tel que la littérature nous en donne le portrait caricatural jusqu'à Marcel Proust - n'omet pas de le replacer dans notre propre crise identitaire actuelle, celle de la post-modernité. L'homme contemporain peut et doit se réconcilier avec lui même et sans doute absorber cette étape clé de féminisation des valeurs, seul moyen selon l'auteur pour contourner et refuser la décadence qui nous guette. Narcisse est pleinement un mythe initiatique de première importance, celui par lequel les sociétés apprennent à se libérer du poids des totalitarismes, là où l'altérité est violemment refoulé au nom d'une identité qui étouffe toutes les différences. A l'inverse, la traversée du mythe nous apprend à élaborer une réelle profondeur de l'homme intérieur. A ce titre Narcisse est bien au fondement de la psyché et aborder son étude devient d'une urgente nécessité pour qui veut réamorcer les mécanismes d'un idéal créateur propice à la formation de toute individualité épanouie. JK

Le choix d'observer la crise, les ruptures et les mutations en France et en Angleterre n'obéit pas à l'intention de marquer des oppositions, mais répond plutôt au souci de reconstituer les manifestations diverses d'un mythe probablement central pour la connaissance de l'être et sa capacité d'adhérer au monde.


Le premier chapitre de cet essai est consacré à la genèse du mythe de Narcisse. Il présente une observation fouillée de ses origines, de sa thématique, de sa structure et de son évolution à travers les âges littéraires. L'objet principal est d'apporter des lumières sur l'essence et notamment les finalités du mythe, les quelles ont été partiellement omises des études tant anciennes que récentes.


Le second chapitre identifiant la Décadence à une figure nar cissique, explique la natUre du phénomène en insistant sur son rôle dans la remise en cause des repères dans les sociétés et l'intérêt d'une prise de conscience des erreurs par le biais de doutes, d'interrogations et de réflexions. La Décadence ou la Crise, en participant au retour du refoulé, du déchaînement des sens et des idées primaires, remonte à la source de l'humanité et fait ressurgir les valeurs futures du Chaos. Cette phase suit celle où les individus, pour fuir les vérités cruelles de l'existence s'acheminent vers le faux, la valeur refuge des temps de crise, où l'attrait pour les apparences vides de sens désintègre les assises de la société.


Le troisième chapitre détermine la phase du rejet comme la première étape de la réaction de l'individu confronté à la réalité extérieure. Pour échapper aux angoisses imposées par cette réa&shy;lité envahissante, menaçant l'intégrité psychique du moi, l'indi vidu rompt ses relations avec le monde extérieur et surcompense ses angoisses par une affirmation hypertrophiée de sa personne. Ce retour au narcissisme primaire est reconnu comme une défense contre la perte d'autonomie face à l'autorité imposante et hostile d'un environnement frustrant qui condamne l'être à se détruire. L'idéalisme, dès lors comme système de fuite, sert à inventer un contre monde utopique pour empêcher la rupture totale avec la réalité.


Le quatrième chapitre, la phase de la réaction, correspond aux manifestations auto-conservatrices du moi affecté par le malaise d'exister. L'exaltation de l'ego, signe d'une grande fragilité marque les conséquences d'une modernité aliénante et incapable d'apporter des éléments de réponse à une humanité en souf france. Le vide des valeurs contribue à écarter l'amour comme principe. De cette fuite résulte une génération introvertie, désexualisée et narcissique. Freud désignait les deux cas de nar cissisme primaire et secondaire comme l'investissement total de la libido sur le Moi, aspirant à former une unité de défense au détriment du monde extérieur. Quelle stratégie adopter pour réapprendre à vivre ?


La littérature érotique, des scènes initia tiques d'auto-érotisme, la propagation de figures de femmes séductrices, comme l'image offerte au regard de Narcisse, par ticipent à l'éveil des sens tombés dans la léthargie. Le retour au monde mythique, comme moyen de réflexion sur les origines d'une humanité habitée par le sacré et la vie, comme l'appel à la psychanalyse, dans le but de saisir les origines du mal contri buent à alimenter les débats.


Le cinquième chapitre correspondant à la phase de l'unité, marque la fin de l'opposition entre l'homme et la nature, le sujet et l'objet, la vie et la mort. La conscience de la vérité essentielle du monde et de soi mène à la prise de conscience de l'empri sonnement de l'homme. Renonçant à l'amertume du pes simisme, l'individu n'échappe pas totalement à une pensée défaitiste, étant toujours attaché à une vision idéaliste du monde. Au cœur de cette immensité qu'est la nature, l'homme est encore à la recherche de cette fusion avec la mère qui rappelle la phase du narcissisme primaire. Ce retour à la nature-mère initiatrice ou au sacré simule un retour à l'origine paradisiaque, voire un retour au Moi originel, sans faille, innocent et non corrompu. Cette évasion dans la spiritualité, cette recherche d'abstraction est une forme de renoncement au Moi ancré dans le réel, dans le but de s'extraire des désordres du monde. La vérité à laquelle Narcisse accède n'est ni partagée ni communiquée à ceux qui œuvrent dans la société.


Le sixième chapitre, Vers une féminisation des valeurs pour contourner la Décadence, renverse la situation, sous l'effet de ces mêmes procédés qui participent à la mise en œuvre d'une société transgressive. Salomé, figure inversée de Narcisse se joint au mou vement qui mettra un terme à l'initiation de l'individu confrontéà un monde en crise. Se transformant en ce fameux miroir, qui permit au jeune Narcisse de se retrouver, de grandir et devenir adulte; Salomé par sa danse, qui est mouvement et non pas fixité, action et non pas contemplation, apprend à l'homme par le biais de cette tentation dionysiaque à aspirer à vivre, désirer vivre. Sa contribution à la libération des formes narcissiques et figées dans l'art et dans la société procède à la naissance d'une nouvelle individualité agissante, créatrice et fertile.



> Retour à la fiche du livre



http://dervy-medicis.com/Nos-dossiers-Dervy/narcisse.html
et



Le livre d'Eliette Abécassis, Une Affaire Conjugale, met en scène un divorce dans le cadre d'un harcèlement moral et de violences conjugales. Toutes les étapes qui mènent de la prise de conscience du harcèlement, à la libération y sont décrites. C'est en analysant au quotidien, les méthodes et manœuvres d'un homme manipulateur et dominateur, que l'on nomme aujourd'hui, un pervers narcissique, que l'ouvrage nous décrit la dépossession de toute faculté critique, et la perte de sa valeur sociale et humaine que subit Agathe, la narratrice. C'est la force de la description de la violence psychologique vécue par le personnage central, c'est l'analyse lucide des conséquences traumatiques de ladite violence, qui ont permis à de nombreuses lectrices d'enfin prendre conscience de l'agression quotidienne dont elles sont les victimes. En décrivant pour la première fois les méthodes de domination psychologique vues de l'intérieur, en mettant en lumière ce phénomène social, Eliette Abecassis brise un tabou et ouvre la porte de la parole, permettant de mettre en mots une souffrance tue, et qui parfois, tue.




http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/11/01/la-loi-la-liberte-et-les-femmes_1433973_3232.html ethttp://www.emarrakech.info/Une-affaire-conjugale-Eliette-Abecassis_a43059.html


Dernière édition par AMBRE le Mer 29 Oct 2014, 14:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?    L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  Icon_minitimeMar 23 Nov 2010, 12:53


Je continue avec quelques extraits très significatifs sur une étude de
"Le portrait de Dorian Gray" d'Oscar Wilde, "Guérir l'âme par les sens, guérir les sens par l'âme" .

Publié en 1891, « Le Portrait de Dorian Gray », chef d’œuvre classique d’Oscar Wilde est l’unique roman de cet homme de théâtre, célèbre dandy et chef de fil des esthètes* d’essence romantique « fin de siècle ». Roman du scandale, jugé « immoral » et « pervers » par la critique victorienne de l’époque… et prémonitoire du tragique destin de l’auteur (emprisonné par la suite).

L'illusion du miroir: pervers narcissiques, qui sont-ils ?  Oscar-wilde-dorian-gray

"Le critique, selon Wilde, ne doit considérer l'œuvre littéraire que comme « un point de départ pour une nouvelle création », et non pas tenter d'en révéler, par l'analyse, un hypothétique sens caché. Ce sont pourtant bien ses (multiples) sens cachés que chacun tente d’interpréter depuis plus d’un siècle ! A commencer par le thème central de l’œuvre sur lequel les avis divergent. Le plus évident consiste à se baser sur le cœur de l’histoire à savoir le culte de la jeunesse et de la beauté éternelle, la suprématie des apparences : « Jeunesse ! Jeunesse ! Il n’existe absolument rien d’autre au monde que la jeunesse ! », s’exclame Lord Henry. Avant d’ajouter plus tard : « La beauté est une forme de génie ; en fait elle est supérieure au génie parce qu’elle se passe d’explications », ou encore « Les manières ont plus d’importance que les mœurs. » .
C’est ainsi que Dorian Gray, jeune dandy encore innocent, sera conduit à souhaiter « donner son âme » pour voir vieillir et devenir hideux, à sa place, son portrait peint par son ami Basil Hallward. Et même plus : « Que sa propre beauté demeurât sans tâche, tandis que le visage sur la toile payerait le prix de ses passions et de ses péchés ».
Un vœu insensé qui s’exaucera ! Ce pacte faustien l’entraînera dans une vie de débauche et de plaisirs mais aussi de tourments intérieurs à mesure que son tableau, double horrifique, s’enlaidit…
C’est ainsi que Le portrait de Dorian Gray est souvent qualifié de « roman sur le narcissisme et la vanité ».

Les liens mystérieux de l’âme et du corps…
Pourtant, c’est un peu plus complexe que cela… A travers ce procédé de miroir entre Dorian Gray et son portrait peint, ce sont surtout les liens entre l’âme et le corps, l’esprit et la matière, qu’Oscar Wilde explore. Comment l’un marque l’autre et vice versa. La parabole du tableau (qui devient « l’emblème visible de sa conscience ») en est l’illustration première, renforcée par les différentes théories développées par Lord Henry tout du long. Dés le début du roman, à la vue de Dorian humant avec délice des lilas, il prédit : « Rien ne guérit l’âme que les sens, comme rien ne guérit les sens que l’âme. »
Et c’est finalement, ce subtil équilibre, cette réconciliation entre les deux, indispensable à notre bien-être, que les personnages recherchent, sans y parvenir, se perdant dans l’excès : « Foin de l’ascèse qui émousse les sens comme de la débauche vulgaire qui les abrutit. » Tout du long, il interroge les mystères de l’âme et le corps : « Il y a des traits animaux dans l’âme, et le corps possède ses moments de spiritualité. Les sens peuvent affiner et l’intellect peut dégrader. Qui dira où cessent les impulsions charnelles, où commencent les psychiques ? (…) L’âme est-elle une ombre installée dans le nid du péché ? Où est-ce le corps qui est dans l’âme, comme le pensait Giordano Bruno ? La séparation de l’esprit et de la matière est un mystère, et l’union de l’esprit et de la matière en est un aussi. »
On pense aussi aux écrits de D.H Lawrence qui a beaucoup interrogé les rapports entre l’intellect, l’imagination et la sensation physique.
Comme lui, Wilde appelle à une réhabilitation du charnel, « le culte des sens (…), souvent décrié, parce que les hommes éprouvent une peur naturelle et instinctive des passions et des sensations qui leur semblent plus fortes qu’eux et qu’ils ont conscience de partager avec des formes de vie plus rudimentaires. »

L’hédonisme comme remède contre le spleen
Dorian, comme son pygmalion de Lord Henry, luttent contre la souffrance et les tourments. Et contre ce spleen menaçant à tout instant de les assaillir, ils ont choisi l’hédonisme comme philisophie de vie.
« Un nouvel hédonisme recréerait la vie et la sauverait de ce puritanisme dur et laid (…) »
Leur devise ? Succomber aux tentations, exprimé par le célébrissime aphorisme « Le seul moyen de se délivrer de la tentation, c'est d'y céder », pied de nez scandaleux au chrétien « Ne nous soumet pas à la tentation »…
Ils s’étourdissent ainsi dans une vie de plaisirs mondains, une frénésie festive, qui ne laissent pas le temps à la tristesse de s’installer. Mais aussi la débauche, comme le suggère la référence à Satyricon (de Pétrone).
« Il n’y a que les gens superficiels qui aient besoin de plusieurs années pour se remettre d’une émotion. Si on est maître de soi-même, on se débarrasse d’un chagrin aussi facilement qu’on invente un plaisir. Je ne veux pas être à la merci de mes émotions. Je les utiliser, en profiter, les dominer. » Lord Henry, épris de beauté, aura encore cette phrase terriblement juste sur la vieillesse : « La tragédie de la vieillesse ce n’est pas qu’on soit vieux c’est qu’on soit jeune. » Oscar Wilde nous entraîne ainsi dans la vie mondaine des dandys anglais du XIXe, la société aristocratique des lords et des ladys : des bals de Mayfair aux clubs de Pall Mall en passant par les salons, l’Opéra, les théâtres… Où l’art de la conversation et le jeu intellectuel dominent.
Ainsi lorsque Dorian apprend le suicide de Sibyl Vane, son premier grand amour déçu, il se laisse entraîner par son mentor à l’Opéra, plutôt que de se laisser envahir par le chagrin et la culpabilité. « Apprends-moi à oublier ce qui est arrivé ou à le voir, comme il faut d’un point de vue artistique. » demande-t-il.
Lorsque Lord Henry fait l’éloge du péché « si merveilleux », il faut y voir avant tout une quête du bonheur. Bonheur qui passe par l’égoïsme « qui nous donne des couleurs ».
Et si Wilde emploie les termes de péché et du mal, il est à noter qu’il ne définit jamais clairement les actes qui y sont associés. Il se limite à de simples suggestions comme l’évocation de « déguisements »… Il nous montre la frontière ténue entre ce que la société nomme « bien » et « mal » : « Chacun de nous porte l’enfer et le ciel en lui. » écrit-il, ou encore « Il y a des moments où il ne voyait dans le mal qu’une façon de réaliser sa conception du beau. »
source

je vous invite aussi à parcourir ce site assez surprenant sur l apologie(?) du dandysme avec en présentation ce livre dont j avais entendu parlé en mai (émision radio encore) et qui avait suscité ces recherches proposées ici.

Philosophie du dandysme

Daniel Salvatore Schiffer : Le dandysme, dernier éclat d'héroïsme



« Est-il encore possible de cerner aujourd’hui, comme Barbey, Wilde ou Baudelaire le firent autrefois en leurs historiques essais sur ce sujet, l’authentique et profonde nature du dandy ? » s’interroge, faussement naïf, et à dessein, Daniel Salvatore Schiffer en son dernier ouvrage : Le dandysme, dernier éclat d’héroïsme. Philosophe, spécialiste d’esthétique, professeur de philosophie de l’art à l’Ecole Supérieure de l’Académie Royale des Beaux-Arts de Liège, l’auteur nous avait précédemment offert un émouvant portrait d’Oscar Wilde (2009) et une savante Philosophie du dandysme (2007), ouvrages dont nous avions rendu compte en ces colonnes.
A la question ainsi posée, situant d’emblée sa démarche dans le champ contemporain, Daniel Salvatore Schiffer apporte des réponses et propose diverses pistes de réflexions pour l’avenir.

et cette citation de Dolto:


Citation :
Ainsi pour Dolto, l’essentiel n'est pas "dans la fascination qu’il suscite chez ses détracteurs ou imitateurs, mais dans sa détresse" qui du point de vue de la psychanalyste d’enfants qu’elle est, "trouve ses causes profondes dans l’enfance". Ne s'éloignant guère de son sujet de prédilection, la psychanalyste voit donc le dandy comme le "créateur de lui-même en tant que sujet qui a voulu naître". Dès lors, né "d'une seule option" et de par sa propre volonté, le dandy "quitte son propre passé solitaire dont il ne retient rien, comme la flèche quitte l’arc aux formes de lèvres dans un jet décisif (...). Après la très intense souffrance du 'passé-flamme' purificateur, il entre dans une dimension nouvelle où toujours solitaire, il mène sa vie d’artiste, de poète, d’adorateur de beauté froide dans un engagement total. Il incarne pour son temps la figure de proue insensible aux tempêtes, et trace en un style de vie servant d’exemple, son orgueilleux chemin vers l’horizon de sa mort, indifférent aux dires et aux faires de qui se targue de le suivre.

De ce postulat, Françoise Dolto passe en revue les causes et les moyens de cette auto-naissance : le miroir d'abord, qu'elle nomme très justement "l'amant" du dandy, et qui est l'instrument essentiel de sa gestation, puis de son éducation ; le miroir est aussi, "telle la barre de la danseuse (...), le maître intransigeant de ses écarts". L'image de lui-même que le dandy envoie (réfléchie par le miroir ou par le regard de l'Autre) est vitale (au sens de nécessaire à la vie) et "l’accueil fait à [son] image-apparition, dans le jeu de cache-cache mondain des salons à la mode, prend pour [lui] le sens de retrouvailles."

Bien sûr, ce qui intéresse Dolto, au-delà de l'image, ou de l'habit, c'est l'âme du dandy. Derrière l'enveloppe, l'apparence, le dandy cache sa blessure : "Adolescent solitaire, aux traits déjà formés, au cœur sans oreilles ou aux yeux sans entrailles, il détonne. Attiré, attirant, fait pour séduire, il sent sa tête trop lourde, sa peau trop fine, ses membres étrangers à l’étreinte". Le dandy si "matériel" quant à son aspect, ne serait-il donc pas fait de chair au contraire de ses (dis)semblables ? Sans doute non puisque "aucun désir chez le dandy" n’admet "consommation, aucun désir passant par la médiation du corps" ne trouve "sa justification." Dès lors, le dandy devient "l’amant de la seule véritable beauté de la forme" et "dresse son dard contre la bêtise des larves processionnaires humaines. La lâcheté qui tolère la laideur au nom du conformisme est le dragon baveux qui doit rendre gorge."

Ainsi va le dandy, "sans pitié demandée, sans pitié donnée, chevalier solitaire, moine en dentelles, paillard chipoteur, artiste difficile, prince du faste, héros aveugle ou voyeur des fascinations qu’il suscite et décourage, officiant missionné du culte sans rituel d’une beauté qu’il veut et sait toujours inaccessible (...) Flèche inexorable au fulgurant tracé", il demeure "fidèle à son engagement total. Aucune cible terrestre ne saurait l’arrêter, et les plus captivantes sont pour lui transparentes. C’est au cœur même de Dieu qu’il doit atteindre, flèche de désir, c’est au cœur de Dieu qu’il doit ficher son cri."

Françoise Dolto, Le dandy, solitaire et singulier, suivi de Le dandy, une figure de proue (entretien avec Patrick Favardin et Laurent Boüexière), Ed. Mercure de France."

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