Nombre de messages : 5418 Date de naissance : 14/08/1962 Age : 61 Localisation : Belgique Date d'inscription : 25/05/2007
Sujet: Re: LES TEXTES DE LA KABBALE Mer 24 Sep 2008, 16:18
La Prière du Serpent
La Voix dans la Bible
Lorsque Dieu parle, il y a un écho. En cet écart, il y a quelque chose à entendre : la place de l’humain. « La Prière du Serpent » répond à Ibn Sahula, kabbaliste du XIII° siècle, qui affirmait que la connaissance des mystères du chant et de la musique conduisent à la connaissance des mystères de la Torah.
De quels mystères s’agit-il ? Du rythme par lequel Dieu crée le monde. Comme tout vrai secret, il est caché en évidence : condensé dans le premier son que Dieu prononce à l’orée des temps, il sous-tend – discrètement mais efficacement – la disposition de certaines lettres, mots, phrases, et même chapitres entiers ! Appliqué aux 304 805 lettres de la Torah toute entière, il pointe sur l’Interdit : le Serpent Maudit ! Sachant que, du même geste, la musique révèle l'existence du Diabolus in Musica, l’Intervalle Interdi (voir Le Diabolus des Sages), nous voilà lancé en pleine enquête dans les coulisses sonores de la parole de Dieu …
Des clés inattendues pour une nouvelle lecture de la Bible
Jamais encore ce Livre n’avait été abordé de cette manière. Fruit de 25 ans de travail sur la kabbale, « La Prière du Serpent » aborde la Bible comme une « partition, celle que Dieu chante pour créer le monde », comme l’auteur l’explique lui-même (voir page 5). Une pensée libre et une démarche authentique, enrichies par une sensibilité et une écoute aiguë, ont amené Dominique Bertrand à percevoir derrière la « Parole », dans les formes sonores et rythmiques, un autre sens, ouvrant des perspectives « inouïes »... « Il s’agit d’ouvrir, écrit-il, une dimension du langage qui lui échappe autant qu’il en dépend : sa trame vibratoire, et y entendre le mouvement qui, montant infiniment de la profondeur de tout, investit la parole, la traverse et la pousse en ses confins...»
Rappelons d’une part que Dominique Bertrand a reçu les encouragements d’André CHOURAQUI, qui reste l’un des plus grands traducteurs contemporains de la Bible, et que, d’autre part, il mène depuis quelques années un dialogue fécond (notamment lors des rencontres « Psychanalyse, Kabbale et Musique » organisées par la chanteuse Mitchélée ) avec Marc-Alain OUAKNIN, Patrick LÉVY et Alain DIDIER-WEIL, écrivain et psychanalyste, avec lequel Dominique Bertrand collabore depuis plusieurs années.
Dominique Bertrand aime avant tout le dialogue, soit lors de conférences, soit à la radio où il a participé à plusieurs émissions notamment à France Culture, avec Véronique Puchala sur le thème d’Orphée (2004),
Glenn Gould (2005) et avec Olivier Germain-Thomas, émission For Intérieur (2006) à propos de son livre Le Diabolus des Sages.
À propos de Dominique BERTRAND
Découvrez l'aventureen cliquant sur les premières lettres hébraïques...
http://www.trouveurdor.com/lapriereduserpent.htm
question de IO:
Citation :
Je découvre ce forum avec grande joie, et j'en profite pour faire un appel: je fais une thèse sur ésotérisme et musique, et je cherche des gens ayant lu "La Prière du Serpent" (Dominique Bertrand, éd Signatura.fr). C'est un travail sur le symbolisme du son dans la Bible, et son rapport avec le Serpent. Il soulève des questions tout à fait inattendues sur l'ésotérisme, la kabbale, le rapport de l'homme au langage. L'ami qui me l'a conseillé - kabbaliste depuis de nombreuses années - m'a affirmé que c'était non pas un ouvrage sur la kabbale, mais "de kabbale", et que c'était suffisamment rare pour être remarqué; et qu'il était en ce moment étudié dans plusieurs loges maçonniques, ainsi que par des groupes de recherches en psychanalyse. Étant un peu dépassé par plusieurs questions qu'il développe (la relation au temps, entre autres), j'aimerai avoir l'avis d'autres lecteurs (en particulier musiciens), ainsi que le point de vue de spécialistes de la kabbale. Amicalement, Iohan Olafson.
NB son site est une merveille à visiter !!!!!!!!!
à voir! http://www.trouveurdor.com/plan.htm
AMBRE
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Sujet: Re: LES TEXTES DE LA KABBALE Sam 18 Juil 2009, 08:25
Citation :
Les Dix Sephiroth
samedi 4 juillet 2009, par Spartakus FreeMann
Une discussion avec Lysianne m’a interpellé sur l’origine des Dix Sephiroth. Tout d’abord, la réponse à cette question me semblait si évidente que j’ai répondu par un tour de passe-passe kabbalistique : « oh ma bonne dame, les dix sephiroth, ben c’est le Sepher Yetsirah ». À y réfléchir ce court-circuit me déplaît, et je me suis rendu compte que je n’avais jamais essayé de brosser ne fut-ce qu’un très bref historique de la doctrine des Émanations. J’espère qu’ici cet oubli sera réparé.
Dans le courant de la Kabbale, un des concepts les plus importants est sans conteste celui des Émanations ou Sephiroth (ספירה), par lesquelles Dieu se révèle. Ces Émanations sont des attributs ou des caractères archétypaux que la littérature kabbalistique décrit souvent comme des « sphères », des « régions » ou des « vases » contenant l’énergie émanée de Dieu, de l’En-Soph (אין סוף), l’infini et sans limite, inconnaissable par nature. Ce n’est qu’au travers de ces Émanations que l’on peut accéder à une connaissance (partielle) de Dieu et de Sa création.
Les 10 Sephiroth sont selon la représentation traditionnelle :
1. Kether ou Kether Elyon, la Suprême Couronne
2. Hokhmah, la Sagesse
3. Binah, l’Intelligence
4. Gedoulah ou Hesed, la Grandeur ou l’Amour
5. Guebourah ou Din, la Puissance ou le Jugement
6. Rahamim ou Tiphereth, la Compassion ou la Beauté
7. Netzach, la Victoire
8. Hod, la Majesté
9. Tzaddik ou Yesod Olam ou Yesod, le Juste, le Fondement du Monde ou le Fondement.
10. Malkhuth, le Royaume.
Les noms des dix Sephiroth semblent avoir leur source dans I Chroniques 29, 11 : « À toi, Éternel, est la grandeur, et la force, et la gloire, et la splendeur, et la majesté ; car tout, dans les cieux et sur la terre, est à toi. À toi, Éternel, est le royaume et l’élévation, comme Chef sur toutes choses » (traduction Darby). Ce sont là les 7 attributs associés au 7 Sephiroth inférieures. Au 13e siècle, Isaac l’Aveugle de Narbonne, que certains veulent pour père de la Kabbale, fera le rapprochement dans son Commentaire du Sepher Yetsirah, avec ce passage des Écritures pour parler de la doctrine des Sephiroth.
Le Sepher Yetsirah (ou Livre de la Formation) est une autre source de la doctrine des Émanations. En effet, ce bref traité kabbalistique nous parle des « 32 Sentiers de la Sagesse » par lesquels Dieu a créé le monde. Ces Sentiers comprennent les 22 lettres de l’alphabet hébraïque et 10 numérations, ou Sephiroth terme dérivé, selon G. Scholem, de l’hébreu « sapar », compter. Plus tardivement, nous trouvons le Sepher ha-Bahir, traité dans lequel les Sephiroth ne sont plus perçues comme des nombres mais comme des éons, des logoï ou des attributs (Middoth en hébreu) qui servent d’instruments à la création. Le Bahir identifie ces attributs aux 10 ma’amoroth ou 10 Paroles par lesquelles le monde fut créé (voir le Pirke Avoth 5:1. Traité Avoth). Cette vision fait écho au Talmud où nous lisons : « Par dix choses le monde fut créé, par la sagesse et par l’intelligence, et par la raison et la force, par la rigueur et par la puissance, par la justice et par le jugement, par l’amour et par la compassion » (Talmud : Traité Haguiga, 12a).
Avec Azriel de Gérone (13e siècle), nous obtenons un développement philosophique du système des Émanations que l’on pourrait résumer en trois traits fondamentaux : 1° les Sephiroth sont des manifestations finies de En-Soph 2° En-Soph est Infini, Parfait, Inconnaissable 3° les Sephiroth et En-Soph ne font qu’un. En outre, les Émanations sont au nombre de 10 car elles sont limitées par les expressions de l’existence du monde « physique » de la création à laquelle elles participent : la substance, la longueur, la hauteur, la profondeur, le temps, le lieu… Cette dernière idée se rapproche fortement de la théorie aristotélicienne des catégories de l’être. Si Dieu est inconnaissable, le monde a été créé par les Dix Paroles et selon Luzzatto, « En-Sof est la Volonté telle qu’Il aurait pu la vouloir, celle qui n’a ni terme ni mesure, ni fin ; les Sephiroth sont ce qu’Il a voulu avec limite et qui constitue des attributs particuliers qu’Il a voulu ».
Le Zohar, ce volumineux et cryptique traité de la Kabbale, ne parle pas des Sephiroth, mais utilise une foule de termes différents que l’on peut rapprocher des qualités des Sephiroth. Cependant, le Zohar nous offre une explication quant à la structure de l’Arbre de Vie : les Sephiroth sont disposées en son sein selon la forme d’une Mishkal, ou balance, avec ses deux plateaux (les deux colonnes de gauche et de droite) et son centre. Ainsi, chaque Sephirah est un équilibre de la force et de l’énergie des deux Sephiroth qui la précèdent.
Les Sephiroth sont certainement présentes dans le Zohar, mais elles sont rarement nommées explicitement (dans le folio 176b on les retrouve effectivement citées par leurs initiales, sans plus). Cependant, il semble que ce soit là un ajout tardif (du 16e siècle) dans la version du Codex de Mantoue.
La source la plus claire semble bien être le Patah Eliyahu (פָּתַח אֵלִיָּהוּ) – une prière récitée lors de certaines liturgies juives – que l’on retrouve dans le Tikkunei Zohar (folio 19a), une œuvre postérieure au Zohar lui-même.
Les références aux Sephiroth n’apparaissent souvent que dans les additions (tosaphoth) ou dans les commentaires (comme dans la traduction du Baal haSoulam par exemple). Daniel Matt, auteur d’une traduction anglaise contemporaine du Zohar écrit ainsi : « les commentateurs aiment à trouver des références aux Sephiroth que n’ont pas toujours voulu les ba’alei ha-Zohar (les auteurs du Zohar). Mais, les gloses sont plus innocentes, n’ajoutant pas de Sephiroth mais réduisant la poésie du Zohar en persistant à vouloir nommer les différentes Sephiroth là où le texte original n’y fait une subtile allusion ». En outre, les spécialistes sont presque tous unanimes pour dire que le Zohar « utilise rarement le terme Sephirah ou le nom même des Sephiroth » (Sperling et Simon, traduction 1931, 384).
La doctrine des Sephiroth sera développée par Isaac Louria. Il sort du cadre de cet article de décrire plus avant celle-ci et nous renvoyons le lecteur à notre travail « La Kabbale lourianique ». Qu’il nous suffise de dire ici que selon Louria, la création d’un monde fini par nature est une indication de l’auto-limitation de Dieu par voie du Tsimtsoum, ou retrait, contraction. Par cet acte, Dieu préserve un espace libre à sa création qui se déroule alors par l’épanchement de Sa lumière au travers des « vases » (Sephiroth). Ce processus ne s’est pas déroulé correctement, menant au « bris des vases » et à la chute dans la matérialité, mais cette « imperfection devrait, selon Louria, se conclure dans un « Tikkun », une réparation apparaissant alors comme la réalisation d’une parousie de Dieu au sein de la création rétablie dans sa perfection originelle. Isaac Louria donne une autre classification des Sephiroth, omettant Kether et ajoutant Da’ath (Etz Chaim 23:5,8), que voici (Etz Chaim 23 : 1, 2, 5, 8 ; 25 : 6 ; 42 : 1) :
1. Hokhmah
2. Binah
3. Da’ath
4. Hesed
5. Guebourah
6. Tiphereth 7. Netzach
8. Hod
9. Yesod
10. Malkhuth
Moïse Cordovéro, quant à lui, mettra l’accent sur une structure basée sur les Quatre Mondes (Pardes Rimonim 3 : 1 et Or Ne’erav 6 : 1) et il organisera les Sephiroth selon l’ordre suivant : Atsiluth (Émanation) comprend Kether et Hokhmah ; Briah (la Création) comprend Binah ; Yetsirah (la Formation) comprend Tiphereth, Hesed, Guebourah, Netzach, Hod et Yesod (qui sont les 6 directions du monde) ; et enfin Assiah (L’Action) comprend Malkhuth. Chacun de ces 4 niveaux, calqué sur les 4 mondes, se voit attribué une des lettres du Tétragramme divin YHVH.
« Les trois premières Sephiroth doivent être considérées comme une seule et même chose. La première représente la « Connaissance », la seconde le « Connaisseur » et la troisième « ce qui est connu ». Le Créateur est Lui-même connaissance, connaisseur et chose connue… Ainsi, toutes les choses de l’univers ont leur forme au sein des Sephiroth et les Sephiroth ont leur source dans ce qui les émane » (Cordovéro, Pardes Rimonim).
Le diagramme ci-dessous représente l’ordre des Sephiroth selon Cordovéro. Chaque Sephirah y étant représentée par l’initiale de son nom :
Il est à noter que les diverses représentations des Sephiroth disposées sous la forme d’un arbre, bien qu’elles soient privilégiées par la tradition, ne sont pas les seules. Il y a déjà celle, ci-dessus, de Cordovéro ; on trouve également une représentation dite « cœur de Dieu » où Tiphereth est au centre d’une roue constituée des autres Sephiroth ; sans parler de la Menorah ou chandelier à sept branches (voir ci-après). Quoi qu’il en soit, l’Arbre demeure le schéma le plus parlant, ne serait-ce qu’au vu de sa symbolique dans la Kabbale et le Judaïsme.
Au fil des siècles, de la Cabale Chrétienne de Reuchlin au contemporain new-age navrant et réducteur, en passant par l’occultisme syncrétique de Crowley, la doctrine des Sephiroth sera étoffée, trahie, pervertie, embellie, complexifiée, dénaturée. Chacun tirant la « couverture » à soi, ajoutant ici ou là des attributs angéliques, voire démoniaques ; discourant sur les vertus magiques de telle Sephirah ou de telle autre ; rédigeant des pages absconses sur les interactions plus ou moins fumeuses de l’énergie (comme si l’Arbre de Vie était un tableau électrique) ; bref, d’une théorie limpide, d’un saphir, si l’on permet ce jeu de mot, l’on nous a bâti une tour branlante que personne aujourd’hui ne peut plus comprendre. Le brouillard est aujourd’hui tel que certains en arrivent à reproduire une interprétation des Sephiroth tirée d’un jeu de rôle !
Pour conclure donc, nous invitons le lecteur à revenir à la source, à s’imprégner de la simplicité d’un système qui pose comme principe que le monde fut créé par 10 « numérations », ni plus ni moins.
Spartakus FreeMann, décembre 2008 e.v.
AMBRE
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Sujet: Re: LES TEXTES DE LA KABBALE Ven 13 Nov 2009, 13:07
Elargissez votre vision intérieure Copyright 2007 par Michaël Laitman Tous droits réservés Publié par Laitman Kabbalah Publishers
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Concepts Fondamentaux De La Kabbale
L’Arbre de Vie
Sache qu’avant la création, seule existait la lumière supérieure Qui, simple et infinie, Emplissait l’univers dans son moindre espace. Il n’y avait ni premier, ni dernier, ni commencement, ni fin, Tout était douce lumière harmonieusement et uniformément équilibrée En une apparence et une affinité parfaites, Quand par Sa volonté furent créés le monde et Ses créatures, Dévoilant ainsi Sa perfection, - source de la création du monde - Voici qu’Il se contracta en Son point central, Il y eut alors restriction et retrait de la lumière, Laissant autour du point central entouré de lumière Un espace vide formé de cercles. Après cette restriction, d’En-haut vers En-bas Un rayon s’est étiré de la lumière infinie Puis est descendu graduellement par évolution dans l’espace vide. Épousant le rayon, la lumière infinie dans l’espace vide est alors descendue, Et tous les mondes parfaits furent émanés. Avant les mondes, il n’y avait que Lui, Dans une Unité d’une telle perfection, Que les créatures ne peuvent pas en saisir la beauté, Car aucune intelligence ne peut Le concevoir, Car en aucun lieu Il ne réside, Il est infini, Il a été, Il est et Il sera. Et le rayon de lumière est descendu Dans les mondes, dans la noire vacuité, Chacun de ces mondes étant d’autant plus important Qu’il est proche de la lumière, Jusqu’à notre monde de matière, au centre situé, A l’intérieur de tous les cercles, au centre de la vacuité scintillante, Bien loin de Celui qui est Un, bien plus loin que tous les autres mondes, Alourdi à l’extrême par sa matière, Car à l’intérieur des cercles il est, Au centre même de la vacuité scintillante.
Le Ari Grand kabbaliste du XVI°siècle extrait du pdf
dguimond
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Sujet: Re: LES TEXTES DE LA KABBALE Sam 14 Nov 2009, 21:59
Bonjour, Je suis aussi émule des travaux de Michael Laitman, qui je crois a su présenter cette science dans un language pour notre génération. Malheureusement, la plupart de ses livres ne sont pas encore traduits en français, mais vous trouverez sous pdf, gratuit, Ses: Concepts Fondamentaux de la Kaballe, qui est un clef de voute de toute recherche spirituelle.
Pour ma part, je lis l'anglais donc, je me suis procuré tous ces ouvrages sous pdf et au quotidien je poursuis ses trois heures d'études sur http://www.laitman.fr/ (sur le site anglo) Pour le français le cours quotidien peut être téléchargé sur: http://www.kabbalahmedia.info/
Aussi j'entretiens une base de données de livres sous pdf gratuits, clickez sur: Zone-Gnostik.org pou accéder une bibliothèque impressionante en français, anglais et espagnol. Fouillez un peu et vous y découvrirez un tas de livres intéressants.
Merci
AMBRE
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Sujet: Re: LES TEXTES DE LA KABBALE Sam 14 Nov 2009, 23:06
Merci aussi à toi!
AMBRE
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Sujet: Re: LES TEXTES DE LA KABBALE Jeu 15 Avr 2010, 17:33
(Source : Kabbalah Today - Traduction :dguimond)
Titre original : "The Hidden Laws Between Us"
Nous savons tous que nous sommes affectés par les lois de la nature. Prenez la loi de la gravité par exemple, bien qu’elle soit invisible et imperceptible, elle agit de manière constante sur nous. Que l’on en soit conscient ou non, elle est simplement une partie intégrale de nos vies. Et la même chose peut être énoncée au sujet de toutes les autres lois physiques.
De plus, beaucoup d’encre a coulé au sujet des autres forces agissant sur le monde, tels que le pouvoir de la pensée et celui de l’intention. De nombreux chercheurs scientifiques et philosophes observent que ces lois non-physiques aussi obéissent à des lois spécifiques, et que notre manière de penser a un effet mesurable sur notre vie et notre bien-être. Or, ce que la plupart des gens ne réalisent pas est le fait que nos relations dans le contexte social sont aussi affectées par des lois permanentes et immuables de la nature. Tout comme les lois invisibles de la gravité et de l’électromagnétisme, elles agissent de manière constante sur nos corps, il y a des lois invisibles de la nature qui affectent constamment nos interactions humaines.
Que se produirait-il si vous tentiez d’ignorer la loi de la gravité et que vous sautiez du bord d’un ravin ? Quelque chose de pas très agréable. La Kabbale explique que de la même manière, tous nos problèmes dans la vie sont la cause du fait que nous transgressons sans le savoir les lois de la nature d’ordre supérieur. Donc, nous pourrions éviter la plupart des problèmes si nous étudions les lois supérieures de la nature, ces forces invisibles qui régulent nos relations humaines.
Étant donné que nous ne connaissons pas les lois de la nature qui régulent les relations humaines, nous croyons que nous pouvons agir à notre guise dans ce royaume. Nous inventons nos propres règles d’interaction entre nous et nous établissons des systèmes arbitraires d’éducation, d’institutions sociales et de systèmes de gouvernement. Mais en fait, pour que tous ces systèmes fonctionnent en harmonie et pour notre bénéfice, nous devons étudier les lois du monde social et nous devons construire nos systèmes en conséquence.
La sagesse de la Kabbale étudie les lois sociales, et autres lois qui sont dissimulées à nos cinq sens. Quand on commence à étudier cette sagesse et que nous étudions les lois de la nature, nous découvrons qu’elles n’opèrent que pour notre bien et alors, naturellement nous désirons nous y conformer.
Qu’est-ce qui nous pousse à vouloir agir en harmonie avec les lois cachées de la nature ? La Kabbale explique que ces lois nous influencent dans ce seul objectif : nous élever à un état d’éternité et de perfection. Dans cet état, tous les individus agissent tels des parties intégrales d’un seul corps, dans lequel ils ressentent la qualité innée de la nature elle-même – le don inconditionnel, complet.
Présentement, nous ne sentons pas ses lois, donc nous croyons que nos vies progressent d’une coïncidence à la suivante. Mais si nous pouvions percevoir les forces de la Nature qui nous poussent constamment vers un seul objectif exalté, nous comprendrions que rien n’est accidentel et que nos vies nous poussent sans cesse vers le but de la nature. Ce but est décrit par le grand Kabbaliste du 20ième siècle, Baal HaSoulam, comme étant ’’La révélation de Sa Sainteté à Ses créatures dans ce monde.’’
La sagesse de la Kabbale et la philosophie
Qu’est ce que la spiritualité?
La philosophie s’est donnée grand mal à prouver que la matérialité découlait de la spiritualité et que l’âme engendrait un corps. Pourtant leurs idées ne peuvent être acceptées en aucune façon. Leur erreur principale a été leur perception erronée de la spiritualité qui aurait selon eux engendré la matérialité, ce qui n’est certainement pas vrai.
Car tout parent a besoin d’imaginer à quoi ressembleront ses enfants. Ce rapport parent enfant détermine le chemin que suivra sa descendance. De plus, toute personne agissant doit prendre en considération son action, lorsqu’elle s’y confrontera. Puisque vous dites que la spiritualité est reniée dans tous les évènements de la matérialité, alors un tel chemin n’existe pas. Par conséquent quel regard doit avoir le spirituel pour entrer en contact avec la matière et lui insuffler un mouvement quel qu’il soit?
Cependant la compréhension du mot «spiritualité» ne relève pas du domaine de la philosophie, alors comment peuvent ils débattre de quelque chose qu’ils n’ont jamais vu ni ressenti? Sur quoi reposent leurs arguments?
S’il existait une quelconque définition qui permettrait de distinguer et répartir le spirituel du matériel, cela n’appartient qu’aux personnes ayant atteintes et ressenties une chose spirituelle. Ces personnes sont les authentiques cabalistes, c’est pourquoi c’est de la sagesse de la Kabbale dont nous avons besoin.
La philosophie vis-à-vis de Son essence
La philosophie adore se préoccuper de Son Essence et prouver qu’il existe des lois qui ne s’appliquent pas à Lui. La Kabbale, toutefois, ne se soucis nullement de Son essence car comment pourrait elle définir quelque chose qui est inaccessible et indiscernable. Une définition négative est en fait tout autant valide que la définition positive. Par exemple, si de loin vous voyez un objet dont vous reconnaissez tous les aspects négatifs, c’est à dire tout ce qu’il n’a pas, cela aussi est considéré comme une constatation dans une certaine mesure de sa reconnaissance. Lorsque un objet est vraiment en dehors de notre champ de vision, alors même ses caractéristiques négatives ne sont pas apparentes.
Par exemple, si l’on observe au loin une image noire mais que nous ne pouvons toujours pas nous décider et dire si c’est un homme ou un oiseau, cela est considéré comme une vision. Si cela avait été encore même plus éloigné nous n’aurions pas pu décider que ce n’était pas un homme.
Voilà l’origine de la confusion et de l’invalidité de la philosophie qui aime se vanter de comprendre tous les aspects négatifs de Son Essence. Par contre, les Sages de la Kabbale se taisent à ce propos. Ils ne Lui donnent même pas un simple nom car nous ne pouvons définir d’un nom ou d’un mot que ce que nous pouvons saisir. Car un mot en lui même symbolise un certain degré de révélation. Cependant dans la réalité les cabalistes parlent beaucoup de Son illumination, c’est-à-dire, de toutes les lumières qu’ils ont vraiment atteint, qu’ils perçoivent tangiblement.
La spiritualité est une force sans corps
C’est ce quoi les cabalistes définissent comme «spiritualité» et ce dont ils parlent. Elle ne possède aucune image, n’appartient à aucun espace temps et n’a aucune considération matérielle Selon moi, la philosophie s’est appropriée un habit qui n’est pas le sien, car elle a dérobé des définitions de la sagesse de la Kabbale et les a transformé en friandises pour l’esprit humain Si cela n’avait pas été pour ça, jamais il ne leur serait venu à l’esprit d’inventer une telle sagesse. Ce n’est cependant qu’une force potentielle c’est-à-dire non pas une force qui se revêt d’un corps ordinaire tel qu’on les trouve habituellement dans notre monde mais une force sans corps.
Le récipient spirituel s’appelle «Une Force»
Ici, il convient de préciser que la force dont parle la spiritualité, n’est pas la lumière spirituelle en elle-même. Cette lumière spirituelle émane directement de Son Essence et ressemble par conséquent à Son essence. Cela signifie que nous n’avons aucune révélation dans la lumière spirituelle que nous pouvons définir par un nom. Car même le mot «lumière» est emprunté et n’est pas authentique. C’est pourquoi, il faut savoir que le nom «force» sans corps, désigne seulement le «récipient spirituel».
Les lumières (orot) et les récipients (kelim)
Nous ne devons par conséquent pas nous inquiéter de savoir comment les kabbalistes qui avec leur vision, englobent toute la Sagesse, différencient ces diverses lumières. Car ces observations ne se réfèrent pas aux lumières elles mêmes mais plutôt à l’empreinte laissée par la Lumière sur le récipient lors de leur rencontre et qui est la force dont nous avons parlé ci-dessus.
Kelim (récipients) et lumières (signification littérale)
Ici, il convient de souligner la différence entre le don et l’amour qui en découle. Chaque réaction du kli (récipient) que sont les lumières et qui est accessible, se nomme «matière et forme» et est saisissable car la réaction est la forme ci-dessus et la force ci-dessus est la «matière».
Cependant l’amour qui en naît est considéré comme une forme sans substance. Cela signifie que si nous enlevons l’amour du don lui même, comme s’il ne s’était jamais revêtu, d’aucune forme mais uniquement au travers de son nom abstrait: «l’amour du Créateur» il est alors considéré comme étant la forme. De ce point de vue, cette pratique s’appelle la Kabbaleallégorique. Cependant cette Cabale sera toujours considérée comme réelle, sans aucune ressemblance avec la philosophie figurative, car l’esprit de cet amour est contenu dans le but à atteindre. Il est complètement séparé du don, étant lui même la Lumière.
La matière et la forme dans la Kabbale La logique de cette situation se comprend dans le fait que bien que cet amour soit simplement une conséquence du don; il est beaucoup plus important que le cadeau lui-même. Cela ressemble à l’histoire d’un grand roi qui avait donné un objet de peu d’importance à un homme, et bien que le cadeau en lui-même, n’eut aucune valeur, l’amour et l’attention du roi l’ont rendu à ses yeux inestimable et précieux. L’amour est ainsi complètement détaché de sa matière étant lui même la lumière et le véritable cadeau, de façon à ce que le travail sur soi et ses perceptions restent concentrés sur la révélation seule de cet amour. Le cadeau matériel lui même semble être effacé et oublié par le coeur. C’est pourquoi cet aspect de la sagesse est appelé la sagesse de la Kabbaleallégorique. C’est en fait la partie la plus précieuse de la sagesse.
ABY’A
Cet amour est constitué de quatre parties qui ressemblent beaucoup à l’amour humain. Lorsque nous recevons un cadeau, nous ne regardons pas, au début, son donateur comme quelqu’un qui nous aime, d’ailleurs d’autant plus si c’est quelqu’un d’important et que le bénéficiaire du cadeau n’est pas son égal.
En revanche, la multiplicité des cadeaux et la persistance du donateur feront apparaître la personne même la plus importante comme étant un véritable amant et comme son égal car la loi de l’amour ne peut exister entre un grand et un petit, en effet deux véritables amoureux doivent se sentir égaux.
C’est pourquoi ici nous distinguons quatre étapes dans l’amour. Le premier évènement se nomme Assiya, la multiplication des cadeaux se nomme Yetsira, et la découverte de l’amour lui-même se nomme Briya.
C’est ici que commence l’étude de la Sagessede la Kabbaleallégorique car c’est à ce niveau que l’amour est séparé de ses cadeaux. Comme il est écrit «et créa l’obscurité», c’est-à-dire, que la lumière disparaît de Yetsira et l’amour reste sans lumière et sans ses cadeaux.
Puis vient, Atsilout. Après s’être délecté d’avoir entièrement séparé la forme de la substance, comme il est écrit: «et créa l’obscurité», il mérita de monter au niveau d’Atsilout, là où la substance se revêt d’une forme une fois de plus. La lumière et l’amour sont à présent de nouveau ensemble.
L’origine de l’âme
Tout ce qui est spirituelle est perçu comme une force distincte du corps car elle n’a pas de représentation matérielle. A cause de cela, elle reste isolée et complètement isolée de la matière. Dans ce cas, comment peut elle mettre en mouvement une chose matérielle et encore moins engendrer quelque chose de physique, du fait que la spiritualité n’a aucun moyen pour entrer en contact avec la matérialité.
Les fondements de l’acidité
Cependant la vérité est que la force elle même est considérée également comme une véritable substance comme n’importe quelle autre substance matérielle dans le monde concret.
Bien qu’elle n’ait pas de représentation perceptible par nos sens cela ne lui enlève pas sa valeur matérielle de «force».
Prenons une molécule d’oxygène, qui compose la plupart des substances. Pourtant si nous prenons une bouteille remplie d’oxygène pur non mélangé à une autre substance, nous voyons une bouteille vide, nous ne le remarquerons pas, l’oxygène sera comme l’air, impondérable et invisible à l’oeil nu.
Et si nous ouvrons la bouteille et que nous l’humons, nous ne sentirons aucune odeur et si nous y goûtons il n’y aura aucun goût et si nous la pesons, elle ne pèsera pas plus qu’une bouteille vide, il en est de même pour l’hydrogène qui n’a pas de goût ni d’odeur et ni poids.
Cependant quand on met ces deux éléments ensemble, ils se transformeront immédiatement en liquide, en une eau potable qui aura un goût et un poids. Et si nous mettons l’eau dans de la chaux active l’eau se mélangera immédiatement à la chaux et se transformera en solide comme la chaux elle-même.
En fonction de cela, comment décider et dire que les forces naturelles ne sont pas une substance matérielle, uniquement parce qu’elles ne sont pas organisées de façon à ce que nos sens les perçoivent? Qui plus est, nous avons vu avec évidence que la plupart des substances tangibles dans notre monde sont constituées d’oxygène que nos sens ne sont pas capables de saisir ni de ressentir.
Même dans la réalité tangible, les solides et les liquides qui sont clairement perçus dans notre monde, peuvent se transformer en air et en vapeur à une certaine température, de même que les vapeurs peuvent se transformer en solide avec une chute de la température.
S’il en est ainsi, comment peut on donner quelque chose qu’on ne possède pas? Nous voyons très clairement que toutes les représentations tangibles viennent d’éléments qui par nature sont impalpables et immatériels. Ainsi toutes les images fixes que nous connaissons et avec lesquelles nous définissons les substances, sont inconstantes et n’existent pas d’elles-mêmes. En fait, elles se débarrassent et se revêtissent de formes sous l’influence de facteurs tels la chaleur ou le froid.
L’élément principal de la substance matérielle est donc la « force » qui est en elle, bien que nous n’ayons pas encore identifié ces forces comme pour les éléments chimiques. Il se peut que dans le futur, nous les découvrirons qu’on les découvre sous leur forme pure, comme nous avons seulement récemment découvert les éléments chimiques.
La force contenue dans le spirituel équivaut à celle contenue dans la matière
En un mot, tous ces noms que nous avons attribués au matériel sont fabriqués de toute pièce, provenant de la perception concrète dont nous en avons par nos cinq sens. Ils n’existent pas d’eux-mêmes. D’autre part, toute définition que nous donnons à la force et qui sépare la matière est également fabriquée. Même lorsque la science aura atteinte son apogée dans son développement, nous ne devrons prendre en compte que la réalité tangible. Cela signifie que tout en voyant et en ressentant une action matérielle, nous devons prendre conscience de son opérateur qui est aussi une substance comme l’action elle-même.
Il convient de savoir que cette erreur qui consiste à séparer l’opérateur de son opération, vient de la philosophie figurative qui s’est obstinée à prouver qu’un acte spirituel influence un acte matériel. Ceci déboucha sur des suppositions erronées, comme ci-dessus, dont la Kabbale n’a pas besoin.
Le corps et l’âme dans la spiritualité
L’avis de la Kabbale en la matière est clair comme de l’eau de roche. Elle évite tout amalgame avec la philosophie. L’opinion des sages de la Kabbale admet que même les entités spirituelles individualisées, à qui la philosophie refuse toute sorte de corporalité et qui les présente comme des substances purement conceptuelles, bien qu’en vérité, elles soient spirituelles, abstraites mais plus sublimes, sont dotées d’un corps et d’une âme tout comme l’être humain.
Et ne vous étonnez pas, de la possibilité de payer un même salaire à deux personnes le réclamant et dire qu’ils sont dissociables. De plus, la philosophie croie que toute chose complexe se désintégrera et se décomposera, c’est-à-dire mourra. Comment peut on donc déclarer qu’elles soient à la fois complexes et éternelles?
« Et par la science les cabinets seront remplis de tous les biens précieux et agréables » (Proverbes, 24, 4 – Bible de Martin).
Da’ath au sein de la Kabbale.
Sagesse (Hokhmah – חָכְמָה), Intelligence (Binah – בוּנָה) et Connaissance (Da’ath – דַעַת) sont les trois concepts majeurs de la pensée kabbalistique. Mais, tandis que Hokhmah et Binah sont clairement indiquées sur l’Arbre de Vie, et sont considérées comme des Sephiroth à part entière, il en va tout autrement de Da’ath qui, souvent, n’est même pas mentionnée comme faisant partie du système des Sephiroth. Le Sepher Yetsirah ne dit-il pas « Dix Sephiroth issues du Néant ; dix et non neuf ; dix et non onze » ? Da’ath étant la onzième Sephirah, elle « sort » ipso facto du processus des 10 Émanations. En outre, Da’ath est cette connaissance dont il est question dans l’épisode de l’Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal (עץ הדעת טוב ורע), ce qui a toujours pu causer un certain trouble à ceux qui cherchaient à trop s’en approcher.
Si la majorité des kabbalistes ignorent, ou passent sous silence cette Sephirah, les mystiques de Safed on souvent violé cette « règle de dix » en posant le principe d’une onzième Sephirah, Da’ath s’interposant sur le sentier reliant Binah et Chesed. Cordovéro posait le principe que Da’ath jouait le rôle d’harmonisateur au sein de l’Arbre.
Le mot Da’ath se traduit littéralement par « connaissance », mais il porte également le sens d’union et de relation, comme dans le verset « Adam connut sa femme Ève » ; וְהָאָדָם יָדַע אֶת־חַוָּה (Genèse, 4, 1). Ainsi, la Kabbale représente souvent Da’ath comme un principe de connaissance gnostique – une connaissance expérimentale et empirique plutôt qu’épistémologique – une union du sujet et de l’objet… Ne dit-on pas qu’expérimenter Dieu, c’est connaître Dieu ? Da’ath est le nœud entre l’intellect pur et les émotions.
Des trois « cerveaux » de l’intellect, Da’ath constitue la partie subjective, la capacité de l’esprit à appliquer une compréhension abstraite aux événements matériels de la vie.
La Kabbale explique ainsi que Da’ath est le point d’union entre la Sagesse (Hokhmah) et l’Intelligence (Binah), non émanée, comme les autres Sephiroth, elle agit comme un principe unifiant et liant pour l’Arbre en son ensemble. Là où les autres Sephiroth sont perçues comme des « récipients » de la Lumière, Da’ath est l’approximation la plus proche de ce que serait cette Lumière : « Da’ath est la Lumière de Hokhmah » (Zohar).
Dans les 32 Sentiers de la Sagesse, Da’ath se situe sur le Sekhel Shalem, ou « Conscience parfaite » qui représente la maîtrise parfaite du flux qui passe de la Sephirah Hokhmah à la Sephirah Binah, le « père » et la « mère » de Da’ath. Ceux qui atteignent à ce niveau d’état de Conscience connaissent l’Harmonie entre les 2 hémisphères du cerveau, et sont capables d’appréhender totalement la Logique et la Raison, l’Intuition et la Créativité.
Certains kabbalistes ne comptent Da’ath que lorsque Kether n’est pas comptée comme Sephiroth apparente au sein de l’Arbre. Pour eux, Da’ath représente la dimension intérieur, le reflet, de Kether dans le domaine du conscient. Dans ce cas, Da’ath apparaît dans l’Arbre, sur l’Axe du Milieu directement en dessous de l’espace habituellement attribué à Kether.
Symbolisme.
Dans Spiritualité de la Kabbale, Virya écrit à son sujet :
« Da’ath est la science, le savoir ou plus exactement la Gnose de Dieu, elle est l’équilibre entre la Sagesse et l’Intelligence, entre l’intuition et la cogitation.
Dans l’homme Daath se place entre les deux hémisphères du cerveau, c’est pour cela que dans la Bible il est écrit : « Et c’est pourquoi je demande à ceux qui recherchent l’Éternel qu’ils contemplent et méditent, et qu’ils l’aient comme un souvenir entre leurs yeux ».
Dans la conscience humaine Daath est l’acquisition définitive d’une nouvelle richesse de l’être qui servira à mieux s’attacher et se diriger vers la vraie source de Sagesse, la Hockmah Ilaah (Sagesse suprême).
L’ensemble des deux Sephiroth Hockmah, Binah, et la non-Sephira Daath, est réuni sous le nom de Habad, qui est l’acrostiche de ces trois mots. Habad est aussi le nom de l’école et du mouvement intellectuels fondés par Rabbi Schneour Zalman de Liadi.
Habad est en relation avec le principe fondamental de l’existence, avec le corps subtil de l’univers. Le Divin est présent en ce lieu sous la forme de la lettre Yod (première lettre du tétragramme). »
Da’ath est associé, au niveau de l’âme, aux propriétés de la mémoire et de la concentration qui reposent sur la reconnaissance (hakarak) et la sensitivité (hergesh) de la signification potentielle des idées générées par la conscience par Hokhmah et Binah.
Les Kabbalistes nous disent que Da’ath est la porte menant à Dieu en se basant sur l’interprétation des lettres composant ce mot ; la première étant un Daleth (ד) qui symbolise une porte et qui est la quatrième de l’alphabet hébreu ayant pour valeur 4. Cette lettre résume ainsi ce que Da’ath est en réalité, tant dans la Kabbale traditionnelle que dans la Cabale occultiste : la porte vers les sphères supérieures, mais aussi l’Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal (Etz Da’ath Tov ve-Ra), une porte faisant communiquer deux mondes, deux versants, et les équilibrant harmonieusement.
La Kabbale nous dit qu’en Da’ath s’unissent les Quatre Éléments : l’Air de Kether, le Feu de Hokhmah et l’Eau de Binah, et l’Élément Terre qui implique la présence du nombre Quatre (Daleth), le Quaternaire, suite logique de la manifestation de « la Triade Supérieure ».
Da’ath forme ainsi avec la Triade Supérieure le Premier Quaternaire, un Quaternaire essentiellement spirituel, car de celui-ci va émaner l’ensemble des Forces se manifestant ensuite dans la Création (les trois autres Quaternaires).
Da’ath constitue la porte – la fracture – par laquelle se réalise le phénomène de la réalisation, engendrant l’Illusion de l’Espace et du Temps.
La seconde lettre du mot, en hébreu, est Ayin (ע), seizième lettre de l’alphabet hébreu qui symbolise l’œil, l’expérience, le savoir, la perception.
La troisième lettre est le Tav (ת), dernière lettre de l’alphabet hébreu qui symbolise un sceau.
Ainsi, le mot se lit : Daleth (ד), la porte ; Ayin (ע), la perception ; Tav (ת), la fin de l’œuvre. Au travers de la connaissance, on peut obtenir une vision, une perception du chemin, du monde, de toute la création.
Da’ath opère sur deux niveaux : le niveau supérieur, appelé « da’ath elyon », sert à resserrer les liens entre Hokhmah et Binah ; le niveau inférieur, appelé « da’ath tachton », sert à connecter l’intellect avec le domaine des émotions. C’est de cela que parle le livre des Proverbes (24, 4), « les chambres sont emplies par la science ». Les chambres sont celles du cœur, des émotions de l’âme. Ce niveau est défini, par le Zohar, comme étant la « clé qui inclut six ». Cette « clé », la magen david en réalité, ouvre les six chambres (ou attributs ou attitudes, dei’ah en hébreu) du cœur et les emplit de force de vie. Cela nous est confirmé par la guématria, puisque 474 qui est la numération de Da’ath correspond à 6 fois 79 qui est celle de dei’ah. Par conséquent, Da’ath inclut et génère les 6 dei’oth.
Da’ath et la Magie contemporaine.
Le fait que Da’ath signifie « connaissance », on ne saurait trouver de meilleur attribut pour les éléments associés à l’esprit, au langage et à la magie. Si pour certains kabbalistes modernes, cette Sephirah est négative – ce qui n’est pas le cas pour la Kabbale traditionnelle (on se référera au Zohar à ce sujet) – elle n’en est pas moins devenue un point central des pratiques et des systèmes magiques contemporains.
« Ce point central entre les deux piliers symboliques des opposés, le lieu des énergies équilibrées à partir duquel le travail des opposés peut correctement se concevoir, est DAAS (Da’ath) qui est le nom de la Sephirah occultée… DAAS, qui se développe, au cours de notre évolution tandis que nous apprenons à dominer nos inclinations mentales et émotionnelles, est situé à la base de notre cou. Sa position est à un endroit de l’épine dorsale juste sous l’occiput, un ou deux pouces au-dessus du larynx, et son diamètre est de plus ou moins 4 pouces. On le perçoit comme un lien symbolique entre le Génie supérieur, d’un côté, et l’ego, de l’autre » (Israel Regardie).
Dion Fortune ne nous dit pas autre chose, lorsqu’elle écrit :
« Daath, la mystérieuse, l’invisible Séphire, qui n’est jamais marquée sur l’Arbre, est associée, dans le système occidental, avec la base du cou, le point où l’épine dorsale rencontre le crâne, celui où le développement du cerveau eut lieu chez nos premiers ancêtres. Daath est ordinairement considérée comme représentant la conscience d’une autre dimension ou celle d’un autre niveau ou plan ; elle évoque essentiellement l’idée d’un changement de clef » (La Cabale Mystique).
Gareth Knight, quant à lui, nous dit que Da’ath est le lieu où « toute force pure prend forme » et qu’elle est « l’unité la plus élevée dans le monde des formes », « Da’ath est le point supérieur de la conscience de l’âme humaine ».
Les mages actuels dérivent presque tous leur système Sephirotique des travaux de la Golden Dawn qui considérait Da’ath comme une non-Sephirah remplissant le vide, géométrique, philosophique et énergétique, entre la Triade supérieure formée par Kether, Binah et Hokhmah et les 7 Sephiroth inférieures de l’Arbre. C’est du moins le cas dans la structure de l’Arbre telle que donnée par le Ari.
Il en va tout autrement dans la version du Gra dans laquelle aucun « vide » n’existe où placer Da’ath qui se pose naturellement comme un principe unificateur et équilibrant sur le Sentier reliant Binah et Hokhmah, d’une part, et Kether et Tiphereth, d’autre part.
Les deux schémas qui suivent posent clairement ces différences. Dans celui du Ari, Da’ath est positionnée au centre précis des sentiers reliant Binah et Chesed d’une part, et Hokhmah et Guebourah d’autre part. Cet Arbre est celui de la Chute où Da’ath, même si elle n’y est pas clairement indiquée, joue le rôle de gardien des mondes supérieurs. On remarque la formation d’un Pentagramme inversé, pointant vers le bas, qui, sans tomber dans l’interprétation morale, signifie sans doute clairement le caractère d’Arbre après la Chute, la Brisure des Vases. Tiphereth a chuté et se place entre Guebourah et Netzach et Chesed et Hod.
La version du Gra offre une vision de l’Arbre d’avant la Chute où Tiphereth se situe à la place de Da’ath, comme point d’équilibre harmonieux entre Binah et Hokhmah.
A gauche : la version du Ari. A droite la version du Gra.
Aleister Crowley, le fondateur du mouvement de Thelema basé sur la réception du Livre de Loi, parle de Da’ath et de l’Abysse dans son Little Essays Toward Truth comme nous allons le voir, sa description ne s’éloigne pas tant qu’on aurait pu le penser de la Tradition kabbalistique. Chaque Sephirah a, en effet, un versant obscur ; celui de Daath pourrait être l’illusion, l’imagination coupée du réel, les obsessions, la folie :
« Cette doctrine est très difficile à expliquer ; mais elle correspond, plus ou moins, au gouffre existant entre le Réel, qui est l’idéal, et le Non Réel, qui est factuel. Dans les Abysses, toutes les choses existent, du moins potentiellement, mais elles n’ont pas de signifiant réel ; car elles manquent d’un substratum de réalité spirituelle. Elles ne sont qu’apparences sans Loi. Elles ne sont donc qu’Illusions Folles.
Les Abysses sont ainsi un grand magasin de Phénomènes, la source de toutes les impressions ».
Dans le système kabbalistique de Crowley, les Abysses correspondent à la 11e Sephirah, Da’ath, qui sépare les Sephiroth supérieures et inférieures de l’Arbre de Vie. Cette vision dérive en droite ligne des enseignements occultes de l’Ordre Hermétique de l’Aube Dorée, à laquelle Crowley avait appartenu, et qui suivaient d’ailleurs la structure de l’Arbre de vie du Gra : dans l’épisode de la Genèse, Da’ath représente la chute de l’homme d’une conscience unifiée dans une dualité où règne l’ego et la nature divine. Les Abysses sont gardés par le démon Chorozon qui se manifeste durant la cérémonie du passage des abysses. Cette opération est jugée très dangereuse, mais impérative dans l’œuvre du magicien. Son succès garantit la progression future au degré de Magister Templi (Maître du Temple).
« Il est important d’expliquer la position de Da’ath ou Connaissance sur l’Arbre. Elle est nommée Enfant de Hokhmah & de Binah, mais ne possède aucun lieu. En fait, c’est véritablement l’Apex d’une Pyramide dont les trois premiers nombres sont la Base.
À présent, l’Arbre, ou Minutum Mundum, est une Figure dans un Plan de l’Univers solide. Da’ath, étant au-dessus de ce Plan, est par conséquent une Figure d’une Force dans les Quatre Dimensions, & donc c’est l’Objet du Magnum Opus. Les Trois Voies qui sont connectées avec la Trinité Primordiale sont les trois lettres perdues ou Pères de l’alphabet hébreu.
En Da’ath ont dit que se situe le Grand Serpent Na’hash ou Leviathan, appelé Mal afin de cacher sa Sainteté.
Il est semblable à la Kundalini de la philosophie hindoue, au Kwan-se-on des peuples mongols, & signifie la Force dans l’Homme qui est la Force sexuelle appliquée au Cerveau, au Cœur & aux autres organes & qui le rédime » (« Dogme de la Kabbale », A. Crowley. Publié dans Collected Works, Volume I, 1905).
Dans son fameux et fumeux Livre des Mensonges, qui porte le chiffre 333 (qui n’est autre que la Guematria du nom de « CHORONZON »), Crowley en fera le symbole idéal du mensonge humain personnifié par l’Abîme qui se situe justement entre la Triade Supérieure composée des Sephiroth Kether, Hokhmah et Binah, et la Seconde Triade, composée de Chesed, Guebuurah et Tiphereth. C’est l’Abîme où se tient la Sephirah Da’ath, la Connaissance.
Dans sont Liber 418, Liber XXX Ærum vel Daath – la Vision et la Voix, 10e Æthyr (The Equinox Volume I n°7) Crowley explique comment et pourquoi l’Adepte doit traverser l’Abîme et devenir un Magister Templi, comme il est précisé dans « Une étoile en vue » :
« L’Adeptus Exemptus parachève en perfection toutes ses matières. Il devient alors soit (a) un Frère du Sentier de la Main Gauche ou, (b) est dépouillé de toutes ses réalisations ainsi que de lui-même, même de son Saint Ange Gardien, et devient un enfant de l’Abîme, qui, ayant transcendé la Raison, ne fait rien hormis croître dans la matrice de sa mère.
C’est alors un… Magister Templi (Maître du Temple), dont les fonctions sont entièrement décrites dans le Liber 418, de même que cette complète initiation d’Adeptus Exemptus. Voir également « AHA! ». Sa principale Œuvre est d’entretenir son « jardin » de disciples, et d’obtenir une parfaite compréhension de l’Univers. Il est un Maître de Samadhi. »
« Pour atteindre le Grade de Magister Templi, il doit réaliser deux tâches ; l’émancipation des pensées en confrontant chaque idée à son contraire, en refusant de préférer l’une ou l’autre ; et la consécration de lui-même en tant que pur véhicule pour l’influence de l’Ordre auquel il aspire. Il doit alors trancher à propos de l’aventure de notre Ordre ; l’abandon absolu de lui-même et de ses réalisations. Il ne peut pas rester indéfiniment un Adeptus Exemptus ; il est poussé en avant par la force vive qu’il a générée.
Faillira-t-il, volontairement ou par faiblesse, créer sa propre annihilation absolue, il est néanmoins poussé dans l’Abîme ; mais au lieu d’être reçu et reconstitué dans le Troisième Ordre, comme un Bébé dans la matrice de notre Dame BABALON, sous la Nuit de Pan, pour grandir complètement et vraiment jusqu’à Lui-même comme il ne l’était pas antérieurement, il demeure dans l’Abîme, sécrétant ses éléments autour de son Ego comme s’il était isolé de l’Univers, et devient ce que l’on nomme un « Frère Noir ». Un tel être se désagrège graduellement par manque d’alimentation et par la lente mais certaine action de l’attraction du reste de l’Univers, en dépit de ses efforts désormais désespérés pour s’isoler et de se protéger, et de s’accroître par des pratiques prédatrices. Il peut en effet prospérer pour un temps, mais à la longue, il doit périr, surtout lorsqu’avec un nouvel Æon, un nouveau mot est proclamé, Mot qu’il ne peut et ne veut pas entendre, il est alors handicapé par l’utilisation d’une méthode obsolète de Magick, à l’image d’un homme utilisant un boomerang dans un combat ou les autres posséderaient un fusil. »
Voilà donc succinctement décrite la fonction de Da’ath dans le système de Crowley, repris et calqué sur celui de la Golden Dawn. Un test primordial dans l’œuvre du mage. Soit traverser et devenir un maître – de soi, de sa destinée, de son existence – ou échouer comme un « frère noir » et sombrer dans le monde infernal des illusions, se dissoudre dans le côté avers de l’Arbre.
Frater Achad (Charles Stanfeld Jones) reprendra les travaux kabbalistiques de Crowley et fondera un nouveau système qu’il développera dans l’Anatomie du Corps de Dieu. Il y analyse la forme de l’Arbre de Vie et s’interroge dès le chapitre III sur la représentation usuelle qui suit :
« On peut être enclin à penser de prime abord qu’il devrait y avoir une autre Sephira au centre de l’hexagone supérieur, & c’est, en fait, le lieu assigné à la Sphère de DAATH, ou Connaissance, en tant qu’enfant de Hokhmah & Binah. Mais cela n’est pas indiqué dans le plan de l’Arbre car elle (DAATH) représente une Connaissance Dimensionnelle Supérieure, qui doit être tirée de l’ensemble de l’Arbre, comme il est écrit : « Tire la Connaissance de lui ». Si une telle Sphère devait être montrée sur le dessin, cela nécessiterait des Chemins supplémentaires qui y mèneraient, mais on nous dit clairement que les Chemins de la Sagesse sont Trente-deux en tout, c’est-à-dire les Dix Émanations Numériques & leurs liens constitués par les Vingt-deux lettres ».
Il conclut qu’il manque, de toute évidence, des chemins reliant 2 à 5 & 3 à 4 ou de 1 à 4 & de 1 à 5 sur ce même Arbre. Il propose donc de le compléter de la manière suivante :
Ainsi complété, l’Arbre de Frater Achad nous montre le symbole du Pentagramme droit – qui est l’Étoile de la Volonté Insoumise dans le Microcosme – uni avec le Signe de l’Hexagramme du Macrocosme. Et il conclut : « Par conséquent, nous trouvons un « Abysse » & aucun lien direct entre Binah & Hessed ». Cet Abysse est alors représenté par Da’ath.
Le concept de Da’ath sera ensuite profondément revu, adapté et intégré par Grant au sein de son système de magie typhonienne. Dans son livre Nightside of Eden, Grant redessine l’Arbre de Vie et redéfinit Da’ath, qu’il écrit Daäth, comme étant la porte abyssale vers l’avers, ou côté obscur, de l’Arbre :
« Le nom donné par les kabbalistes à la Porte du Gouffre est Daäth, et dans la tradition occulte c’est le lieu où le dragon aux huit têtes des profondeurs a disparu dans l’arrière de l’Arbre lorsqu’il tenta, sans succès, de l’escalader afin d’atteindre le cœur même de la divinité (Kether). Le mot Daäth suggère immédiatement le nom d’une autre porte qui s’ouvre sur le vide de l’extinction personnelle, la Mort.
… La Connaissance de Daäth , ou de la Mort [1], relève de la nature du secret de la Dualité représentée par l’ombre ou le double magique par lequel l’homme vainc la mort et pénètre par la Porte de Daäth afin d’explorer le Royaume de Choronzon, le Désert de Set » (Nightside of Eden, page 8). « Daäth… parfois appelée « fausse sephirah »… est la porte de sortie vers les espaces extérieurs au-delà, ou derrière, l’Arbre lui-même » (cité par Frater M.E.D., Sword of Horus, p. 166).
Grant définit Choronzon comme une moitié ou aspect de la Grande Bête 666, la Gardien du Seuil de l’Univers inconnu, ou Univers B – un concept emprunté à Michael Bertiaux. Nightside of Eden dépeint l’autre côté de l’Arbre en se référant aux 32 sentiers comme étant les Tunnels de Set :
« Daath est également la demeure de Choronzon, la Gardien de la Porte des Abysses. En rassemblant toutes ces significations, nous percevons que la Connaissance de Daath, ou Mort, ressort de la nature de la Dualité représentée par l’ombre ou le double magique par lequel un homme vainc la mort et pénètre par cette porte de Daath afin d’explorer la Demeure de Choronzon, « le désert de Set » » (Nightside of Eden).
Concernant les associations de Da’ath dans le système typhonien, Frater M.E.D, dans Sword of Horus, cite Grant : « La glande thyroïde, dans la région du larynx, correspond au Visudha Chakra (qui est attribuée à Daäth). Cette glande, lorsqu’elle s’active, augmente la sensitivité et rend l’individu hypersensible aux sensations physiques, astrales et mentales. Si cette glande est surstimulée, il y a danger de mégalomanie ». On retrouve là les propriétés occultes traditionnellement attribuées à Da’ath, avec un zeste de tantra pour rester dans la ligne de la magie crowleyenne.
Dans Nightside of Eden, citant un passage d’un texte de Lovecraft, il note : « Le pilier (parlant de la Cité des piliers, Irem) est l’emblème de Set, l’une des significations du nom de ce dieu étant « pilier ou pierre dressée », et le désert est la demeure de Set (c’est-à-dire de Daath). Irem, alors, fut la première Porte établie par les Grands Anciens et cette Porte était le lieu de Daath ou Eden » (Grant, Nightside of Eden, page 69).
Par permutation, Grant transforme Daath en OthD, un mot hébreu qui signifie un « bouc » et qui équivaut numériquement au mot grec « duo », signifiant « deux ».
Dans la lignée de Crowley, Grant, partant du constat que Daath fut décrite par les cabalistes comme étant une fausse Sephirah car elle n’avait pas de place définie dans le schéma des nombres de 1 à 10, conclut qu’on peut considérer qu’elle est la onzième Sephiroth. Onze est le nombre de la magick, de « l’énergie tendant aux changements », qui est la formule précise de l’Opération de Daath et la raison de son association avec la mort en tant que changement suprême.
Ainsi que nous le faisions remarquer dans notre article « Les Qliphoth, les séquelles », Grant, suivant et adaptant les enseignements de Crowley, développe une mythologie personnelle. Il associe Daath aux « Frères Noirs », « à ceux qui ne perçoivent l’univers que comme une réalité objective ». Issus d’étoiles mortes, ce sont les persécuteurs chrétiens ayant perverti et inversés la Gnose préchristique. Daath est la Porte des Abysses, contenant la « Tour jumelle » ou « Tour maléfique », le Pylône de Choronzon. Tiphereth devient le Phallus de Feu (serpent de feu). Netzach, ou Vénus, représente l’œil et sa lumière, la fantaisie de la chair. Et tout l’Arbre est réinterprété à la même eau…
Au sujet de Da’ath, Gareth Knight écrit :
« Les Abysses sont le vide entre la force et la forme ; et le lieu où la transmutation advient est la Sephirah occulte Da’ath – qui signifie Connaissance. Les Mystères de Da’ath sont profonds et ne furent qu’effleurés dans les premiers écrits de la Kabbale. La Sephirah n’a pas de nombre qui lui soit attribué et ce que l’on signifie par Connaissance va plus loin que ce que l’on perçoit, ainsi le mot dans son usage biblique signifie une relation sexuelle, et il décrit alors bien le genre d’union divine où différents plans d’existence se rencontrent et provoquent un changement d’état menant à la naissance – une transformation ou transmutation de pouvoir » (Gareth Knight, A Practical Guide To Qabalistic Symbolism, Weiser, 1980, pages 32-3).
Conclusion.
Dans la continuité du courant de la magick contemporaine, peu s’amusent à se frotter à Da’ath, et encore moins sur le scène occulte francophone. Cependant, Frater kAzim s’y est essayé et nous a ainsi offert un excellent travail décrit dans son texte « L’Abysse et les Psychotropes » qui est, je pense, à la base de son système personnel « Aloha » :
« Lorsque l’on entreprend de passer outre l’expérience de la noirceur et de l’éclatement de Daath il est capital de pouvoir rassembler en soi toute Sa Lumière afin de triompher du démon Chorozon. Pour cela un ensemble de gestes et de visualisations sont donc au préalable possibles en mettant en scène la géométrie sacrée et la prononciation d’une clé kabbalistique. La première partie de ce travail expliquera donc la construction d’un vaisseau énergétique, et la seconde le chargement de ce véhicule spatio-abyssale par le mot de pouvoir Aloha, tout ceci dans le but de franchir Daath grâce à l’invocation du Saint ange Gardien. »
Quant à nous, il se peut bien que nous ayons échoué à traverser nos propres illusions, la moindre n’étant pas la prétention de décrire l’étendue symbolique et kabbalistique de Da’ath en quelques pages.
Spartakus FreeMann, février 2011 e.v.
Notes :
[1] Grant joue ici sur une homophonie entre Daath (prononcé daaS en ashkénaze) et death, cela ne peut être rendu en français.
http://www.kabbale.eu/da-ath/
:aa:
Invité Invité
Sujet: Écriture "Vieille Europe" : Róvás et Kabbale Dim 13 Jan 2013, 20:33
Bonsoir à tous,
En partant du Principe que les Róvás transmettent un Enseignement Kristique antérieur à celui de la Kabbale et de toutes religions/instances d’obédience chrétienne, maçonnique ou musulmane, mettre « à jour », en Lumière les Liens mais donc AUSSI les Différences entre les Informations véhiculées au travers des Róvás et celles transmises a-posteriori par la Kabbale judéo-chrétienne** devient une Priorité Capitale semble-t-il.
Je propose cette analyse comparative afin dans un premier temps, de voir quand au cours de l’histoire et à quels endroits exactement, des Interprétations (de la Torah) fallacieuses donc trompeuses (une « interprétation » ou « spéculation » n’est pas du même ordre qu’une « Traduction » !) ont pu être introduites dans l’Enseignement kabbalistique. Pour dans un second temps, Vérifier si l’Enseignement Róvásique Kristique et donc Gnostique car lié au christianisme ancien - dénoncé comme hérétique en particulier par Irénée de Lyon à qui l’on accorde la transcription en latin du CARRE de DIEU à savoir le Carré de Sátor et Rotás – peut être considéré comme un Enseignement de Connaissance « Directe » du Divin et en tant que tel, être NON falsifiable et donc NON falsifié.
1) Comme première approche d’analyse, il est intéressant de lire comment se décrivent les kabbalistes eux-même et pourquoi ils différencient quatres Tora(h). La « Torah de Dieu » (ou l’Enseignement) n’est pas à confondre avec les trois autres Torah : celle de Moïse, celle des hommes et celles du Messie.
A titre seulement indicatif pour le moment, il convient de préciser que la « Torah de Dieu » est LE mot constituant « ÚR » (l’Eternel) et qui comprend, en son sein, pas moins que les lettres Á, SA/S(e), R pour créer « Sára(h) » ainsi que la lettre Ú pour pour créer « Sarú » signifiant SABOT (d’enrayage) ou CALE (d’acier), outil de blocage des roues. Donc DEUX mots à QUATRE lettres (les dessins suivront).
Ici, à la suite, seuls sont recopiés des préceptes sur lesquels je m’accorde entièrement et bien entendu, en liens direct avec les Róvás. Une analyse comparative globale de la Kabbale ne sait se faire qu’au fur et à mesure, moi-même n’ayant pas terminé la découverte des Róvás :
Citation :
2.3 Lecture et interprétation. La Révélation
Pour le judaïsme la principale question n’est pas « Qui est Dieu ? », mais « De quelle façon se révèle-t-il aux hommes ? ». la Révélation, c’est d’abord la révélation d’un texte, la Tora [*]. C’est aussi le don des clefs de l’interprétation, formant un champ d’étude inépuisable, en perpétuel mouvement.
[Introduire des silences, des espaces dans un texte, le remodeler par circoncision textuelle, transforme le lecteur en créateur. Cette idée du vide signifiant se retrouve dans les pensées chinoise et japonaise. Ainsi il existe 4 livres : - La Tora de Dieu est un texte oú il n’y a que des lettres, plus exactement UN SEUL GRAND MOT sans coupure, ni ponctuation de perception sémantique. Ce texte est vu comme l’ensemble des noms de Dieu. - La Tora de Moïse est le texte généralement connu, constitué des mots que Moïse a produits par l’introduction des coupures. - La Tora des hommes consiste à produire de nouveaux mots et de nouveaux sens à partir du précédent. - La Tora du Messie est le texte que nous lirons quand nous serons capable de lire les lettres blanches entre les lettres noires.]
(...) Les kabbalistes distinguent 4 niveaux de lecture : pchat (sens simple et littéral), rémèz (sens allusif), drach (sens sollicité, qui ne concerne pas le texte mais le contexte non dit) et sod (sens caché ou secret, c’est une autre lecture à partir d’un réarrangement différent des signes du texte. C’est plus une expérience mystique qu’une lecture). Les initiales de ces mots forment un sigle se prononçant Pardès, c’est-à-dire « verger » ou encore « paradis ». (...)
2.6 Les kabbalistes
Le mot hébraïque pour kabbaliste est meqoubal, signifiant « celui qui a reçu », et plus généralement « celui qui reçoit ». Le kabbaliste est un sage qui conduit son peuple. Il enseigne la Torah et doit faire justice. Il est initié au sein d’un groupe, il devient « maître » à l’issu d’une cérémonie oú il reçoit l’imposition des mains d’un maître. Par ce geste, qui remonte à Moise, il reçoit une partie de la puissance spirituelle du maître. Le kabbaliste s’ouvre à la Lumière divine.
Le kabbaliste est un perpétuel « disciple », à relire les textes et à chercher de nouvelles interprétations. Ainsi est-il en perpétuel remise en question. Il est « chercheur » de vérité et non un « possesseur » de vérité.
L’idée de cheminement des kabbalistes est présente dans les textes. Le kabbaliste s’appuie sur le passé pour avoir une pleine conscience du présent et une responsabilité pour le futur. Pour lui, vivre est une aventure, et n’est pas la nostalgie de formes déjà vécues.
Il est important pour le kabbaliste de rester dans un état d’enfance dans ce qu’il a de constructif par rapport à la dimension du futur : « Quand je serai grand, je serai.... ». C’est l’espérance, c’est-à-dire que tout est toujours ouvert, que le destin n’existe pas ou ne nous enferme pas. « Vivre, c’est naître à chaque instant ».
Le Pardès, littéralement "le verger", qui est de même origine que le mot d'origine gréco-latine paradis, désigne, dans la tradition de la Kabbale juive, un lieu où l'étudiant de la Torah peut atteindre un état de béatitude. Ce terme est tiré d'une anecdote philosophique et mystique qui trouve une explication dans le Pardes Rimonim du Rav Moshe Cordovero. Celui-ci prend l'image de quatre rabbis (Elisha ben Abouya, [Rabbi] Shimon ben Azzaï, [Rabbi] Shimon ben Zoma et rabbi Akiva) pénétrant un verger mais dont les "niveaux" respectifs de pénétration du sens des Écritures ne sont pas équivalents. Des références à cet « incident » se retrouvent dans le Talmud (Haguiga 14b, où Ben Azaï et Ben Zoma n'ont pas le titre de Rabbi), le Zohar (I, 26b) et le Tikounei Zohar (Tikun 40).
Or, dans la Kabbale — tradition mystique et ésotérique du judaïsme — l'étudiant de la Loi (la Torah) progresse en conscience à mesure qu'il étudie en profondeur les Ecritures. Le Pardès en illustre donc, de manière imagée, le cheminement intellectuel et spirituel.
Explication kabbalistique
Dans la terminologie de la Kabbale, qui considère notamment le sens mystique de chacune des lettres composants les mots de la Torah, le Pardès est composé de quatre lettres (PRDS) invitant, chacune, à considérer un degré de lecture tant des Écritures que de l'œuvre du divin. Si le Pardès apparaît comme un endroit physique (le mot lui-même signifiant verger), l'endroit où les quatre sages entrent ressemble peu à un verger, selon le Talmud. Ainsi, le texte ne dit pas que les quatre sages s'élevèrent mais que le Pardès leur était apparu comme s'ils s'étaient élevés. Ainsi, l'interprétation donnée du Pardès est qu'il n'est pas un lieu physique mais spirituel qui ne peut être pénétré qu'en passant d'un état de conscience à un autre plus élevé. Ici, les Rabbi utilisèrent la Kabbale comme moyen de s'élever.
Il s'agit donc du domaine réservé de la Connaissance ésotérique de la Torah. Les quatre lettres de ce mot - pé, reish, daleth et sameck - sont chacune l'initiale d'un terme hébreu qui indique les quatre niveaux d'étude des Écritures :
• PESHAT, c'est-à-dire le sens littéral du texte qui ne traite que du monde sensible ; • REMEZ, c'est-à-dire l'allusion / insinuation qui consiste en un niveau plus élevé de l'étude ; • DERASH, c'est-à-dire l'interprétation figurée, qui est la parabole, la légende, le proverbe ; • SOD, c'est-à-dire le Secret, qui consiste dans le niveau ésotérique traitant de la métaphysique et de la révélation des réalités surnaturelles, secrètes et mystérieuses.
Par conséquent, le Pardès est un concept permettant de faire référence aux quatre niveaux de compréhension possible de la Torah (l'Enseignement) et aux quatre branches de l'enseignement de la Torah (c'est-à-dire respectivement : le Miqra (Ecritures), la Mishna (Répétition), le Talmud (Etude approfondie de la Mishna) et la Kabbale (explication ésotérique de la Torah)).
Ces quatre niveaux de l'étude de la Torah correspondent, dans la logique mystique de la Kabbale, aux quatre niveaux de l'âme (Nefesh, Ruach, Neshamah et Hayah). Ainsi, le voyage vers la Torah est un voyage en soi, du monde extérieur du physique vers le monde intérieur de la spiritualité. Entrer dans le monde de la Torah est un procédé pour entrer dans le Pardès qui est un procédé de dévoilement du message de la Torah. Ceci donne le moyen de s'élever des mondes inférieurs vers les mondes supérieurs. La découverte de Sod (le Secret) n'est donc rien d'autre que la découverte de son soi le plus intime mais également, dans la cosmogonie de la Kabbale, de la rectification (Tikkoun) de la création.
Point de vue
L'ésotériste Virya adopte un point de vue plus spécifique sur l'histoire dite des "Quatre qui pénétrèrent dans le Paradis (Pardès)".
Citation : « Ce texte veut nous dire qu'avant d'atteindre le Sod une préparation graduée est nécessaire. Il faut savoir que pour pénétrer le Sod tous les problèmes psychologiques de la nature humaine doivent être réglés définitivement. On peut considérer PESHAT et REMEZ comme une psychothérapie, DERASH étant une sorte de psychanalyse ésotérique. Akiva put pénétrer le Sod du Pardés parce qu'il était 'Hakham - Sage -, il avait réalisé les 7° degrés de la spéculation mystique, nombre qui est aussi la guématrie (valeur numérique) du SOD (60 6 4 = 70). Sur le terme PARDES, 'Hayim Vital précise: "le sens de l 'Ecriture est littéral, analogique et mystique. Celui-là sera obligé de se réincarner tant qu'il n'aura pas accompli toute cette tache." Ainsi, Pardès ne représente pas uniquement des niveaux d'études mais de conscience, c'est le chemin qui mène vers la réalisation de l'Etre divin » (Virya)
Sujet: Écriture "Vieille Europe" : Róvás et Kabbale (2) Dim 13 Jan 2013, 21:06
C’est à dessein que j’associe (au début, en première page**) la Kabbale au terme englobant tant les Juifs que les Chrétiens. Tout simplement parce que la Primauté des premiers « sur » les deuxièmes ne fait toujours pas, à ce jour, l’unanimité et ne saurait le faire puisque le 3e élément (les Róvás ?) pour faire les « 3 en UN » n’est pas considéré.
Si d’aucuns prétendent que la religion juive précède la religion chrétienne, de grands spécialistes de la Kabbale tels Gershom Scholem (Les origines de la kabbale, Les Grands courants de la mystique juive, etc.) révèlent des éléments remettant en cause l’antériorité du judaïsme sur le christianisme.
En réalité, la religion judaïque (talmudique) s’est constituée en orthopraxie (ortho, du grec ο ρ θ ο ́ ς « droit », exprime une notion de rectitude, de redressement, de normalité, d'exactitude; -praxie, du grec π ρ α ̃ ξ ι ς « action, situation ») c’est-à-dire en réaction contre le christianisme tenu responsable de la chute de l’Empire Romain !
Citation :
Orthodoxie et orthopraxie
L'orthodoxie s'applique aux domaines de la doctrine, de l'opinion, de la pensée. Une pensée orthodoxe est juste, droite, conforme aux avis d'une autorité établie. L'orthopraxie se réfère au domaine de l'action, et s'applique à une conduite conforme aux usages et coutumes dans la vie civile, aux rites et prescriptions dans le domaine religieux.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Orthopraxie
2) Dans un deuxième temps, découvrons les source communes entre le LATIN, plus exactement, entre la théologie chrétienne et la Kabbale au travers des écrits de Gershom Scholem (kabbaliste) et Jean Scot Erigène :
Citation :
Jean Scot Erigène, (Iohannes Scottus) est un clerc et philosophe irlandais du IXe siècle né entre les années 800 et 815. Il meurt vers 876 sur le continent, comme nombre de moines celtes venus d'Irlande, « l'île des saints et des savants » et du christianisme celtique.
Le grand spécialiste de la kabbale, Gershom Scholem, révèle dans son ouvrage fondamental et passionnant intitulé Les origines de la kabbale, la parenté structurale de la kabbale en son noyau rationnel avec la doctrine du grand philosophe et théologien Jean Scot (Erigène). C’est entre 864 et 866 que Erigène, premier traducteur latin de Grégoire de Nysse, Denys l’Aréopagite et Maxime le Confesseur composa le De Divisione Naturae (ou Periphyseon) cette « immense épopée métaphysique » (Gilson), dont les éditions PUF ont fourni la traduction des quatre premiers livres. L’indispensable édition bilingue latin / anglais est disponible à Dublin. Le livre 5 (non traduit) est consultable en libre accès à la Bibliothèque Mazarine.
Au chapitre 3, commentant les premiers kabbalistes en Provence, Scholem trouve les sources non identifiées du côté des textes latins d’Erigène.
« Ce monde d’images ne me parait pas bien éloigné de celui de Jean Scot Erigène et du pseudo-Denys l’Aréopagite ; il leur est plus apparenté qu’au monde du Bahir. Chez les néo-platoniciens hébreux, on ne trouve pas de pareil langage pour exprimer l’unité divine, et nous nous heurtons ici à une possibilité de connexion qui surgira plusieurs fois encore au cours de notre examen. Chez les kabbalistes en Provence, la doctrine des éons des gnostiques et du Bahir s’est alliée, dirait-on, à la doctrine d’Erigène sur les causae primordiales qui, dans toute leur multiplicité, n’en sont pas moins l’unité de la Sapientia divine. Un pareil rapport est historiquement plausible. Il n’est pas difficile d’admettre que les premiers kabbalistes de Provence et d’Aragon aient eu connaissance vers 1180-1220 d’Erigène. En effet, son influence avait atteint alors, avant la condamnation de 1210, son point culminant. » (p.331, 332)
« Ce schème, selon lequel la hylé et le monde des quatre éléments sont situés directement au-dessous des sefirot, correspond assez exactement à l’ordre de l’être chez Erigène, chez qui la hylé et les quatre éléments apparaissent non point en leur corporalité, mais en tant qu’elementa universalia incorporels, et cela en tant qu’effets immédiats des causae primordiales. Ainsi s’expliquerait aussi l’étrange manière dont ce schème kabbalistique s’écarte du schème plotinien classique de la hiérarchie de l’être ; c’est la hiérarchie du Timée qui aurait été transmise à l’auteur, d’une façon ou d’une autre, par l’intermédiaire de celle qui a déjà été transformée en un principe mystique, telle que le donne le livre d’Erigène. » (p.336)
Au chapitre 4, Scholem traite la question du centre kabbalistique de Gérone.
« Je supposerais volontiers qu’Azriel surtout est entré en contact directement ou indirectement avec la tradition mystique du néo-platonisme chrétien qui prend origine dans le grand livre de Jean Scot Erigène, de Divisione Naturae. Nombre d’éléments dans la terminologie en hébreu et qui ne trouvent pas leur explication en arabe, me paraissent des imitations de termes latins lesquels, de leur côté, remontent au grec de l’Aréopagite. N’est-ce pas justement à l’époque où la pensée d’Azriel devait être dans ses années de formation que s’était enflammée, à partir de 1209, la querelle sur l’orthodoxie des idées d’Erigène, querelle fameuse qui finit par la condamnation de son œuvre principale et la fit retirer des bibliothèques monastiques ? Le troublant effet produit par ces controverses autour du téméraire néo-platonicien chrétien a pu pénétrer par mille échos dans le camp juif, soit au cours d’entretiens entre lettrés juifs et chrétiens, soit par la lecture directe de ses écrits. Il est même fort possible que l’attaque dirigée contre l’auteur ait donné plus facilement accès à ses idées dans certains milieux juifs. » (p. 397)
« Quand Maïmonide dans son interprétation aristotélicienne de la Bible commente le « très bon » de Dieu à propos de la création, son explication rejoint de la façon la plus surprenante la définition d’Erigène, puisées aux sources totalement différentes de la mystique néo-platonicienne de Denys l’Aréopagite (…) Les kabbalistes n’ont donc pas été les premiers à mettre en équivalence création et émanation. » (p.446)
Scholem expose ensuite l’influence plus que probable d’Erigène dans la constitution de la terminologie kabbalistique de néant. Maint élément du langage des kabbalistes faisant songer à des emprunts à Erigène. Par exemple, Azriel parle d’un « sur-être » de Dieu en employant un terme hébreu qui rend gauchement le mot latin superesse et qui ne peut être expliqué par l’arabe. La démonstration de Scholem est impressionnante. La création de la Tora primordiale, interprétation mystique de la volonté divine, de même qu’une notion aussi importante que l’En-sof sont ainsi simplement reprises de la doctrine du grand philosophe chrétien. Non seulement les textes fondateurs de la kabbale n’ont pas l’ancienneté que l’on croyait, mais la terminologie est souvent un décalque des concepts latins de la théologie chrétienne.
Cela dit, Scholem reste prudent sur ses conclusions. Voulant en savoir plus, j’ai rencontré un universitaire, un grand savant, qui au terme de notre discussion, a conclu ainsi. Je le cite de mémoire (il s’agit d’une discussion à bâtons rompus).
1) la transgression de la Loi juive dans le mouvement sabbataïste renforce en définitive l'ordre établi. L'aspect loufoque ou destructeur est comparable à celui des Marx Brothers (!!!). Mais il n'y a pas de clivage interne au judaïsme. Le judaïsme ne se retourne pas contre lui-même (contre le Talmud) avec les croyances ou les pratiques de la kabbale.
2) ce qu'il y a de proprement traditionnel dans l'enseignement de la kabbale n'est pas spécifiquement judaïque. Les thèmes sont empruntés à d'autres traditions (surtout chrétiennes et néoplatoniciennes) mais remodelées en fonction des exigences de cohésion de la communauté (est-ce bon ou non pour les juifs ?).
Donc, quand les juifs pratiquent l'inversion des valeurs au sein même du judaïsme, cela n'a pas le même sens ni surtout les mêmes conséquences qu'une subversion. La loi juive est maintenue. Il y a bien opposition entre les rabbins et les kabbalistes, mais la kabbale n’est en rien subversive. A la différence par exemple du monde islamique, où l’ésotérisme chiite peut avoir, me semble-t-il, une valeur révolutionnaire par rapport à un islam légaliste.
Le christianisme celtique (ou « chrétientés celtiques ») est un mode d’organisation de la vie religieuse, au sein du christianisme d’Occident. À l'inverse du système romain, il est fondamentalement décentralisé.
(...) Le christianisme celtique, d’une orthodoxie reconnue, est d’abord circonscrit aux terres peu ou pas du tout romanisées, et vierges d'invasions germaniques (ouest de la Bretagne insulaire, ouest de la Bretagne armoricaine, Irlande).
Contexte
Dans l’empire romain, depuis Théodose (347-395), le christianisme est la religion officielle et exclusive. L’empereur est le grand pontife des chrétiens, le chef des évêques. C’est lui qui préside les conciles œcuméniques.
À la mort de Théodose, l’empire est scindé en empire d'Orient et empire d'Occident.
En 476, l’empire romain d’Occident disparaît. Le christianisme lui survit dans bon nombre des royaumes barbares qui se constituent (l’île de Bretagne, quant à elle, revient au paganisme). Mais les évêques de ces royaumes cessent de prêter serment à l’empereur (l’empereur d’Orient a virtuellement l’Occident sous sa coupe). Et de nombreux évêques barbares marquent encore plus leur différence en restant fidèles à la doctrine arienne*, définitivement condamnée par le concile de Constantinople en 381. Les « Églises » (communautés citadines, ancêtres des diocèses) des royaumes barbares sont nationales. Leurs évêques prêtent serment au souverain de leur royaume.
Dans les royaumes celtiques comme dans tous les nouveaux royaumes, le christianisme est national. Il aide les peuples à affirmer leur identité, face aux tentatives de colonisation (guerrière ou culturelle). Si les peuples de la façade atlantique adoptent contre toute attente la religion de l’ennemi romain, c’est parce que l’empire d’Occident n’est plus là pour les menacer et c’est parce que Constantinople, au Ve siècle, leur paraît trop éloignée pour représenter un danger (l’empereur d’Orient n’engage une reconquête de l’Occident qu’au VIe siècle). L’éloignement géographique permet d’évacuer toute référence à l’empereur. Il permet d’éviter les querelles dogmatiques, chères aux évêques. Enfin, il permet au christianisme de s’adapter à la sensibilité locale (chose permise et courante, dans les premiers temps du christianisme, pourvu que le dogme soit respecté).
Toute l’histoire du christianisme celtique, comme celle du christianisme, est bien entendu marquée par ses rapports avec le bras séculier.
* L’arianisme est une mouvance théologique des débuts du christianisme, qualifiée d'« hérésie » par les trinitaires et due à Arius (256-336), théologien alexandrin d'origine berbère de langue grecque de l'École théologique d'Antioche, dont le point central concerne la nature de la trinité chrétienne et des positions respectives des concepts de « Dieu le père » et « son fils Jésus ». La pensée de l'arianisme affirme que si Dieu est divin, son Fils, lui, est d'abord humain, mais un humain disposant d'une part de divinité.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Arianisme
AMBRE
Nombre de messages : 5418 Date de naissance : 14/08/1962 Age : 61 Localisation : Belgique Date d'inscription : 25/05/2007
Sujet: Les secrets jamais dévoilés de la création du monde ! Inédit Dim 17 Fév 2013, 21:25
Les secrets jamais dévoilés de la création du monde !
Bonsoir à tous, je vous soumet ceci pour réflexion:
Je commence par cette vidéo ci , en rapport avec bons nombres de sujets développés sur ce forum
Les secrets que vous allez entendre se transmettent de génération en génération depuis des millénaires dans le plus grand des secrets . Proche de l'époque Messianique les maitres de la Torah nous autorises a diffuser ses secrets . Ces secrets sont d'une profondeur inimaginable .....
https://www.youtube.com/watch?v=-TZ_xHBu4yQ
Site du rabbin : http://www.ravdynovisz.tv
bonne écoute et bonne méditation...
Invité Invité
Sujet: Fascinant Chiffre 7 Mar 12 Mar 2013, 23:23
Documentaire - Fascinant Chiffre 7 (FR)
Citation :
Le chiffre 7 [NB. : ce chiffre est le Nombre du TEMPS dans l’Ancien Testament ainsi que dans les écrits mésopotamiens et babyloniens antérieurs à cet écrit sacré qu’ils ont influencé ! Le 7 est également, je cite, « l’ennemi du Diable ».] est un des chiffres les plus marquants. Il est en relation étroite avec l'histoire humaine (les sept merveilles du monde...), la symbolique des religions (les 7 jours de la semaine, les 7 péchés capitaux...) et la science (les 7 systèmes cristallins, les 7 unités de base du système international,...). Il représente la perfection et est considéré comme un nombre magique.
Le mot sept vient du latin septem « sept », dont la racine se retrouve dans toutes les langues indo-européennes : germanique *sebun (gotique sibun, allemand sieben, anglais seven), vieux slave sedmĭ, lithuanien septyni, celtique *sextan (vieil irlandais secht, gallois saith, breton seiz et sanskrit saptá, tous de l'indo-européen *septm. Les mots arabe "sebt" et hébreu "shabat" signifient tous deux « septième jour » (le samedi chrétien qui est le sixième).
(Diffusé sur Arte 2006)
Citation :
Midi, c’est-à-dire 12 heures (sur un cadran solaire) est donc à l’opposé de 6 heures (et/ou 7 car tous les deux, 6 et 7 ont une provenance commune).
- HaT = six, 6 - HéT = sept, 7 - HéT = la semaine - HáT = dos ; (le) revers ; par derrière - HiT = croyance
Sujet: Âmes du TO - (o)U = Âmes de l’Etang Eternel Mar 12 Mar 2013, 23:44
... Une réflexion au sujet des « Âmes du TO - (o)U* » (qui sont dites avoir précédées la Création du Monde et avoir été créées à partir de l’Œil) désignant les « Âmes de l’Etang Eternel ».
Voir la vidéo à 2 min.58 sec. :
Comment cela ?
Si j’ignore comment ce mot s’écrit (exactement) en hébreux, vu que le VERBE « Son-Or-e » se transmet via la Langue des Oiseaux, « To » se prononçant « TÓ », il n’indique, rien que moins, que le Lieu de PROVENANCE de ces Âmes*:
- Tó = Etang/Lac* (= la Source) ; (alors qu’ « ú » (en français : ou) référence ÚR/Dieu à savoir, l’Eternel Noeud Papillon.)
Ces âmes sont (bien) Eternelles puisque la lettre « A » (d’Alpha-Oméga, cycle fermé de Vie-Mort créé par les entités intrusives de la « Matrice Fantôme » !) n’est PAS présente dans le glyphe de l’Eternel « X » dont la 1ère lettre est le « B » (cf. l’áBéCé) et non pas le « A ».
Tó mais aussi : - Tő = tige (d'un Arbre)
Ou encore
- TŐ = SOUCHE ; - TŐ = Plant (de FLEURS) ; - TŐ = NAISSANCE (*non relative à la « naissance physique ») - TŐ = Cep ; pied de VIGNE ; - Tő = Radical, racine ;
- ÖT = 5, chiffre constituant la « Somme » des lignes du Carrée de Sátor-Rotás.
Qui plus est, la lettre « T » met en évidence le LIEN avec les « Autres Âmes » :
- Te = TOI ; - Ti = VOUS
Dans la vidéo, il est fait également mention de « l’Œil » dont les consonnes magyars, « SZM », signifient aussi bien :
- SZeM = ŒIL ; (les) yeux ;
que - SZeM = Grain ; (en miroir : MéSZ) = (la) chaux, le calcaire (des os)) - SZEM = Bourgeon, bouton ; - SZeM = Chaînon, maille, point ;
mais aussi
- SZáM = NOMBRE ; Chiffre
Les consonnes « SzM » ont une valeur numérique de « HUIT », nombre au centre du Carrée (magique) de Sátor-Rotás.
Celui de « Tó-Ú » vaut, dans son ensemble, « TROIS » (= le Divin, la Trinité) : tó = 2 et Ú = 1 (UN), tandis que le mot « öt » vaut bien « CINQ » : 26 (ö) + 33 (t) = 8 + 6 = 14 = 5
(...) Et si en partant de la construction langagière suivante
Citation :
Karast (égyptien ancien : seules les consonnes étaient écrites, donc « Krst » pour Krist), Christos (grec), Christus (latin), devient Christ (français).
je te disais que « Cinq » et « Chemin » ne vont PAS l’un sans l’autre car véhiculés par le MEME idéogramme (de la culture « Vieille Europe ») à savoir la lettre « T » - dont j’ai précédemment quelque part sur le forum, déjà mentionné le rapport direct avec Dieu/la Source -.
Que répondrais-tu ?
En effet, les idéogrammes de cette langue nous apprennent que : - öT = cinq - úT = chemin
mais aussi - Tó = lac (= la Source) - Tő = tige (d'un Arbre)
Et encore - áT = à travers - éT = nourriture
Autrement dit, tout semble indiquer que Cinq Chemins (en provenance de la Source et de l’Arbre de Vie) « nourrisseurs » sont « à parcourir ».
Et le principe de la Quintessence (antérieur aux préceptes des Alchimistes et autres mouvements/groupements occultes) ne dit pas le contraire.
Affaire à suivre...
Dernière édition par douceur le Mar 16 Avr 2013, 00:44, édité 1 fois
Invité Invité
Sujet: Nombres 7 et 70 Mer 13 Mar 2013, 20:41
Approfondissement au sujet des Nombres 7 et 70 :
Avec la Guématrie :
- Hé de valeur 5, et Beth de valeur 2 donnent un total de 7 ou encore le mot (racine) HaB (= Père) en hébreux, provenant de HaBaH, en araméen.
Avec les Róvás :
- Le « H », 13e róvás (ou 13e pilier), constitue l’Arborescence de l’Arbre de Vie Corporel (XX). Il est bien « Terrestre » (par sa valeur Quatre).
- Le « B », 3e róvás forme X. Il est Divin par son 12e pilier, le róvás trinitaire « Gy », les « 3 en UN », le Ú, 37e róvás étant bien de valeur « 1 » : 3+7=10=1.
4 (Matière terrestre) + 3 (Divin) = 7
- Le mot magyar « ÖT » est le seul et unique chiffre dont la valeur des róvás donne effectivement, 5.
Mais aussi surprenant que cela puisse paraître, le mot « 70, c’est-à-dire HeTVeN » réfère LA Quinte-Essence également : 13(H) + 7(e) + 33(T) + 40(V) + 7(e) + 22(N) = 122 = 1+2+2= 5.
Citation :
Geste formant un triangle : - Écoute ! Voici ton signe : le Trois ! Montrant la main gauche : Matière... Montrant la main droite : Force... Indiquant le cœur : Celui qui agit. La matière est tâche. - La force est moyen. Et c’est LUI qui agit.
Qu’est-ce que le Quatre ? L’ACTE. Ainsi s’achève l’édifice. Ton manque est comblé. Le passé est dépassé. L’ancien s’enfonce, le Ciel s’ouvre. Ton acte est la danse qui relie Ciel et terre.
[239-240 – E39L]
LUI parle, et le Quatre se met à chanter : Créez toujours ! Agissez toujours ! Sans lever le bras, sans même le vouloir, vous agissez. Vous deviendrez : Homme. C’est du Ciel que vous prenez votre force, de LUI.
Le Cinq vous vient en aide. La foi embrase, le brouillard se dissipe. Ceux qui ont des yeux – voient. Ceux qui ont des oreilles – entendent. Ceux qui sont mortels – vivent. Ceux qui vivent – témoignent.
[260 – E46]
Invité Invité
Sujet: Les couleurs des Sephiroth Sam 16 Mar 2013, 00:18
Les couleurs des Sephiroth Par Spartakus FreeMann
« Rabbi Siméon se trouvait un jour en compagnie de Rabbi Éléazar, son fils, et de Rabbi Abba. Rabbi Eléazar dit à son père : Pourquoi l’Écriture dit-elle : « J’ai apparu à Abraham, à Isaac et à Jacob sous le nom de El Shaddaï au lieu de : « J’ai parlé à Abraham, etc. ». (Exode6:3) ? Rabbi Siméon lui répondit : Eléazar, mon fils, ces paroles cachent un mystère suprême. Remarquez qu’il y a des couleurs visibles et des couleurs imperceptibles ; les unes et les autres sont l’emblème du mystère suprême de la Foi, alors que les hommes ne le savent ni ne l’examinent. Si les hommes ont été juges dignes d’apercevoir les couleurs visibles, c’est grâce aux patriarches.
C’est pourquoi l’Écriture dit : « … Je suis apparu à Abraham, etc. », ce qui veut dire : Dieu daigna leur montrer le degré céleste désigné sous le nom de Shaddaï ; mais nul homme, excepté Moise, n’a jamais pu parvenir à contempler les couleurs imperceptibles. C’est pourquoi l’Écriture dit : « … Mais je ne me suis point fait connaître à eux sous le nom de Yhwh » » – Zohar II, 23a-23b.
Par ce passage, nous apprenons l’importance des couleurs en tant que symboles des Sephiroth. Cette connaissance ésotérique des couleurs, connue autrefois des seuls kabbalistes, est assez ancienne.
Le Zohar assigne une couleur spécifique à chacune des Sephiroth : le blanc à Hokhmah ; le rouge à Binah ; le vert à Tiphereth et le noir à Malkhuth. Ce système de couleur est mis en parallèle avec celui des 4 Mondes qui se voient également attribués une couleur. Le monde d’Atziluth est associé au blanc ; le monde de Briah au rouge ; le monde de Yetsirah au vert et le monde d’Assyah au noir. Cependant, comme nous allons le voir, ces attributions varient selon les kabbalistes et les systèmes.
Les couleurs que l’on trouve couramment dans le Zohar sont celles de Hessed, Guebourah et Tiphereth. Les couleurs des Sephiroth sont bien plus que des symboles, elles assument le rôle de portes du Divin et établissent un lien avec le Divin. On peut trouver une excellente présentation de l’usage kabbalistique des couleurs dans le livre d’Aryeh Kaplan, Méditation and Kabbalah. Il y écrit (page 179) :
« Bien que l’on puisse simplement méditer sur les Noms tels qu’ils sont écrits dans un livre, cette technique est nettement améliorée quand les couleurs sont employées. Lorsque chaque Nom est coloré avec une nuance appropriée à la Sephirah, on peut s’attacher d’autant plus intimement à la Sephirah. Le système des couleurs est longuement exposé par Rabbi Joseph Tzayach, et par le Ramak (Moïse Cordovero) qui était apparemment conscient de ces écrits. Mais, tandis que Tzayach ne fait aucune tentative pour lier son système à celui du Zohar, le Ramak montre que les deux appartiennent à une tradition identique ».
En citant l’ouvrage de Cordovero, Pardès Rimonim, La neuvième Porte, Kaplan énumère les Sephiroth et leurs couleurs comme suit : Kether (Couronne) – blanc invisible ; Hokhmah (Sagesse) – une couleur qui inclut toutes couleurs ; Binah (Compréhension) – jaune et vert ; Hessed (Bonté) – blanc et argent ; Guebourah (Force) – rouge et or ; Tiphereth (Beauté) – jaune et violette ; Netzach (Victoire) – rose clair ; Hod (Splendeur) – rose sombre ; Yessod (Fondation) – orange ; Malkhuth (Royaume) – bleu.
« Dans de nombreux textes kabbalistiques, ainsi que dans le Zohar, nous trouvons différentes couleurs associées aux Sephiroth. On doit être très attentif et ne pas se figurer que ceci est à prendre au sens littéral. La couleur est quelque chose de physique, décrivant le monde physique, et les Sephiroth, qui sont spirituelles ne doivent pas être décrites avec des propriétés physiques. Si une personne pense que celles-ci sont véritablement les couleurs des Sephiroth, elle détruit le système entier et outrepasse les limites fixées par les anciens. Celui qui creuse dans ceci doit par conséquent être très prudent et ne pas supposer que quelque chose de physique est impliqué.
Mais effectivement, ces couleurs font allusion aux perceptions reçues depuis les plus hautes Sources. Ainsi, par exemple, Guebourah (Rigueur) est responsable de la victoire dans une guerre. La guerre implique l’effusion de sang, or le sang est rouge, il s’associe parfaitement à la couleur rouge de cette Sephirah. La couleur rouge exprime également la haine, la colère et la rage. Ceci est évident. Nous attribuons par conséquent la couleur rouge pour le Jugement. En outre, tout ce qui est rouge est tiré de la puissance de cette Racine. Ceci a été examiné en détail dans la « Porte d’Essence et Fonction ». De même, la couleur blanche indique la pitié et la paix. Ceci parce que les gens avec des cheveux blancs sont habituellement miséricordieux. Par exemple, les anciens et les âgés ne combattent généralement pas dans les armées. Donc, si vous souhaitez représenter la paix et la Sephirah Hessed, vous devez vous la représenter avec la couleur blanche. Il n’est pas à douter que les choses qui sont blanches émanent du pouvoir de cette Racine. Mais tout cela a déjà été expliqué dans le Portail mentionné plus haut. Ceci, est alors l’interprétation adéquate de la relation entre les couleurs et les Sephiroth. Les couleurs sont utilisées sous forme d’allégories et font allusion à leurs fonctions et ce qui en résulte.
Les Sephiroth n’existent pas dans un espace donné, par conséquent il est impossible de les différencier excepté à travers l’allégorie. Ceci peut être fait seulement quand nous utilisons des couleurs dont l’allégorie représente les Sephiroth. Nous pouvons concevoir ainsi les Sephiroth comme étant différenciées, en élévation ou en croissance, d’après la relation existant entre une couleur et une autre. Les dynamiques des Sephiroth peuvent être imaginées entièrement à travers l’interaction des couleurs. Tout ceci est pour « faciliter l’oreille physique », en permettant l’expression verbale de ces concepts. Il est certain que les couleurs peuvent servir alors de support aux animations des Sephiroth. Elles sont aussi utiles pour transmettre l’influx d’une Sephirah donnée. Ainsi, si vous souhaitez transmettre l’influx de clémence de la Sephirah Hessed, méditez sur la couleur associée avec cette Sephirah. Représentez la couleur de l’attribut que vous désirez. Si vous souhaitez la clémence pure, alors cette couleur sera d’un blanc pur. Si votre demande implique un petit degré de clémence, représentez une blancheur plus douce, comme celle du « mortier du Temple ».
(…) Outre les couleurs, nous trouvons dans les Portes de la Kavanah d’Azriel de Gérone, une description des huit qualités de la lumière. À titre d’exemple, voici celle de la Couronne :
« Au-dessus est la Couronne. C’est la lumière qui couronne les désirs de l’esprit et qui illumine les sentiers de l’imagination, renforçant la radiance (zohar) de la vision. Cette lumière n’a pas de fin. De la Gloire (kavod) de sa perfection proviennent le désir, la bénédiction, la vie (Haïm) et tout ce qui est bon (tov) à ceux qui gardent le chemin de son unification ».
Les Portes de la Kavanah et les Lumières selon Azriel de Gérone (Meditation and Kabbalah pp. 119-122, Aryeh Kaplan) :
« Quiconque fixe une chose dans son esprit avec une totale fermeté, cette chose devient alors pour lui la chose primordiale. Ainsi, lorsque vous priez et récitez des bénédictions ou lorsque vous désirez diriger la kavanah sur une chose en particulier, imaginez que vous êtes de la lumière et que tout ce qui vous entoure est de la lumière et qu’au milieu de la lumière est un rayon de lumière et au-dessus de lui une lumière brillante, et à son opposé, un trône, et sur lui est une bonne lumière… Tournez-vous vers la droite et vous trouverez là une lumière pure, et à votre gauche une aura, lumière de gloire, et autour d’elle la lumière de la vie. Et au-dessus sont les chemins des idées, et la brillance de la splendeur des visions. Et cette illumination est inépuisable et sans fin » (Idel citant Scholem The Concept of Kavanah, Noah J. Jacobs, pp. 172-173).
Rabbi Joseph Tzayach se voué à la compréhension des techniques de l’ascension des Sephiroth par la connaissance des couleurs qui leurs sont associées et que l’on peut voir dans le tableau ci-dessous. En résumé, l’approche consiste à méditer sur une couleur déterminée ou de porter des vêtements de cette couleur lors de la méditation sur une Sephirah afin d’en manifester les qualités. Ainsi, l’on porte du blanc afin d’attirer à soi la miséricorde de Hessed, le rouge apporte le jugement de Guebourah etc.
La lumière de Kether est appelée « lumière invisible aveuglante » car aucun objet ne peut être perçu dans ce lieu. Elle est invisible car on ne peut la voir.
La couleur de Hokhmah comprend toutes les couleurs car la sagesse contient toutes les connaissances dont elle est la synthèse. Le jaune est associé avec l’illumination et le vert avec la fertilité et ensemble, ces deux couleurs représentent l’intelligence de Binah et sa fertilité en tant que mère du Partzuf. Le blanc et l’argent sont les couleurs traditionnellement associées à la gentillesse. Le rouge et l’or sont associés au jugement. La Sephirah Tiphereth illumine la vérité, le jaune, et contient les mystères de la Torah, le violet.
Le rose pâle et le rose foncé sont les couleurs de Netzach et de Hod associées respectivement à la paupière supérieure et à la paupière inférieure qui symbolisent le don de prophétie, c’est-à-dire la lumière du soleil passant au travers des yeux clos. L’orange de Yessod est la couleur de la bonté qui est basée sur la discipline de Guebourah, rouge, avec l’illumination de Tiphereth, le jaune, et la prophétie de Netzach et de Hod combinée, le rose. Ces couleurs combinées donnent l’orange.
La royauté est bleue, d’un bleu royal. Le bleu est également le commencement car c’est la couleur du ciel. Malkhuth est la première Sephirah dans laquelle on pénètre lors de son élévation vers les cieux.
http://www.kabbale.eu/les-couleurs-des-sephiroth/
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Sujet: Le secret du rouge (le sang) et du blanc (le lait) Sam 06 Avr 2013, 23:36
Citation :
Epouse ou Mère ?
Le secret du rouge (le sang ou la Mort) et du blanc (le lait ou la Vie)
Les deux dimensions féminines falsifiées par l'homme, la civilisation rouge et la civilisation blanche, réprésentées par Esav et Laban :
- le frère de Yakov ESAV ou EDOM (modéle de l’homme occidental), le rouge - le vrai mensonge – la femme sexuelle QUE pour s’amuser avec elle, que pour le sexe ;
- son beau père LABAN ou LAVAN (modéle de l’homme oriental), le blanc - la fausse vérité – la femme mère, la femme matrice QUE pour faire des enfants.
2) donnera en proto-cananéen un graphe en forme d’ « œil ovale » alors qu’en phénicien un « cercle rond » ;
3) Ces deux écritures antiques donneront, tant en grec qu’en latin, la lettre « o/O » ou Omicron.
4) D’ après Dominique Aubier, dans Le Principe du Langage, Ayin signifiant entre autres : oeil, voir, regarder, équilibrer, balancer exactement, serait en lien avec l’œil droit, l’œil gauche et la cerveau.
Citation :
Principe du Langage
Le Verbe est à l'origine de la Création. C'est toujours par des mots que le réel commence. Aussi cette étude de l'Alphabet hébraïque est-elle unique en son genre : il s'agit de l'étude des lettres hébraïques, de la structure de l'Alphabet, du système, du symbolisme et du sens des lettres.
L'exploration, lettre après lettre, de l'édifice conceptuel de l'Alphabet hébreu permet de découvrir l'essence de la parole et d'accéder au Principe du Langage, fondateur d'humanité et de civilisation.
L'Alphabet hébreu en effet a la puissance de retracer les lois du Réel. De nous raconter l'origine de la Création. De faire de nous les partenaires d'un dialogue vivant avec la réalité, la vie, telle qu'elle s'écrit dans sa droiture.
"Ce livre de référence fait autorité depuis près de 40 ans pour l'enseignement du symbolisme et du sens des lettres hébreues."
Citation :
Ayin
Ayin est la seizième lettre de l'alphabet phénicien et hébreu. La lettre phénicienne donna le Omicron (Ο, ο) de l'alphabet grec, le O de l'alphabet latin et de son équivalent cyrillique. Le mot hébreu Ayin signifie "oeil". La forme de l'oeil apparaît encore dans le caractère hébreu en écriture cursive :
Sa valeur numérique est 70.
Particularités
Cette lettre fait partie des 7 lettres qui peuvent être couronnées de 3 taguim (תָּגִים).
Symbolisme
Ayin, qui est un "oeil", apporte la vision et la perspicacité pour sortir du conditionnement du Samekh ; les idées fausses s'y brisent et les oeillères tombent. Le sens de Ayin est aussi la "source", ainsi il est la "vision de la source", l'aptitude à percevoir toutes choses. Ayin est le passage dans le domaine limité du visible, et montre des apparences, qui dans certains cas, sont trompeuses. C'est le symbole de : vision, perception, point de vue, révélation, théorie, réflexion de l'âme, passage de l'invisible au visible.
Origine
L' idéogramme du Ayin est un simple cercle, résultant du dessin d'un oeil. D'ailleurs le mot Ayin signifie oeil. En hébreu Ayin, désigne une source. L idéogramme symbolise la vision de la source ou de la source de la vision.
Signification
Bien que la signification de Ayin soit oeil, ce mot doit être mis en relation avec le mot mayan, qui désigne une source où l'eau s'écoule. L'oeil qui reçoit est une source permettant à la lumière du soleil de nous illuminer intérieurement, de même Ayin est la source par laquelle nous parvient l'énergie de la lumière divine. L'oeil est un microcosme résumant la création, par lequel l'âme perçoit le monde matériel et s'y manifeste. Le blanc de l'oeil est similaire au parchemin de la Torah qui reçoit l'encre; il est symbolisé par l'iris. Ainsi l'oeil est un intermédiaire entre le Torah extérieure et la Torah intérieure. Le midrash signale que la Torah est une illumination pour les yeux et une lumière pour toutes les lampes comme il est dit : la mitsvah est une lampe et la Torah est une lumière (proverbes 6:23) La racine Ayan, supporte les significations suivantes : couler, épier, regarder à travers, pleurer, oeil.
La forme du Ayin est constituée par un Youd, à droite, dans lequel vient se poser un Zayin, à gauche ; les deux étant rattachés par leurs bases. Youd et Zayin ont ensemble une valeur de 17 (10+7), valeur attribuée à "tov", le bien. Ainsi, Ayin devient le support du 'Ayin tov", le "Bon oeil", en opposition au "mauvais œil".
Guématria
Sa valeur numérique 70 est le plus haut degré de l'étude, indiquant que la Torah contient 70 niveaux de lectures. Le vin, 'Yayin" en hébreu, possède également cette valeur ; ce qui fait dire au Talmud : "Quand le vin (Yayin) entre, le secret (sod) sort" . Le vin exprime les qualités internes du raisin d'où il provient, au même titre que le Sod exprime l'essence divine la plus cachée. 70 est le nombre de l'achèvement universel, c'est pourquoi il sert de valeur à "Adam veh'avah", autrement dit : "Adam et Eve". Mais l'oeil peut également devenir la source de Vision apocalyptique. La valeur pleine du mot "Ayin" est égale à 130, nombre représentant le Tétragramme, de valeur 26, dans les cinq degrés de l'âme (26 x 5 = 130).
Sujet: 22 lettres qui se suivent en continu évolutif composent le Y Mar 09 Avr 2013, 18:39
Le secret de l'alphabet hébreu
Citation :
Extrait du Film: Les Charmes et les Fastes de l'Alphabet Hébreu
La thèse kabbalistique tout entière repose sur la notion de Création livrée par le Modèle Absolu : l'Alphabet hébreu. 22 lettres qui se suivent en continu évolutif et 5 lettres terminales composent son architecture en Y. La sagesse consiste à lire les intentions qui l'habitent.
Exercice de base : distinguer les blancs des noirs qui les fixent et déchiffrer le langage que cet ensemble de signes projette d'emblée.
Dominique Aubier a l'audace ou le brio de nous en fournir l'exemple.
Peut-être nous révèle-t-elle ainsi la procédure qu'ont toujours utilisée les Voyants. Si tel est le cas, cette étonnante vieille Dame ferait preuve d'une exquise compétence. Elle nous apprendrait à concevoir et partager celle des prophètes. Les mystères de l'Ecriture sont effet les évidences de la réalité sous n'importe laquelle de ses formes.
La faculté de les décrypter nous intéresse. Si rare soit-elle encore, elle est à la base de toute puissance cognitive. La culture bien comprise ne peut que l'assimiler. L'appréhender et l'intégrer est une obligation dans notre actualité en crise. Moyen unique pour maîtriser le Réel, lire nos événements. Il serait alors nécessaire de posséder un regard mental très affiné.
Comment l'obtenir ? Décoder les fastes et les charmes de l'Alphabet. À VUE D'ŒIL !
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Sujet: Nombre 70 ou HETVEN, Heven, Eben, Aben, Even Mar 16 Avr 2013, 01:05
Citation :
Mais aussi surprenant que cela puisse paraître, le mot « 70, c’est-à-dire HeTVeN» réfère LA Quinte-Essence également :
La Pierre, en hébreu, se dit « Heven » (ou encore, selon la ponctuation massorétique*, Eben, Aben et Even).
*Remarque : L'histoire massorétique ne fut pas uniforme : elle connut des tâtonnements et même des conflits. Le Texte Massorétique est le texte hébreu de l'Ancien Testament. Ce fut vers l'an 90 que les scribes Massorètes (les traditionalistes) ont inventé un système d’Interprétation de lecture et d’écriture pour le texte hébreu.
Citation :
La massore écrite comprend deux éléments : en premier lieu, des notes marginales (par exemple, la correction, qui reçut le nom de qerê, « à lire », d'un mot marqué dans le texte d'un cercle ou d'un astérisque et que l'on appelle ketib, « écrit ») et des annotations terminales. Le second élément consiste en des signes intratextuels, qui sont de deux sortes : d'une part, tout un système de points-voyelles dont on dota les lettres hébraïques (qui, comme dans les autres langues sémitiques, n'étaient que des consonnes) et grâce auquel on supprimait l'ambiguïté de sens à laquelle prêtait l'écriture purement consonantique (lu dâbâr, dbr signifie « parole », mais « peste » si on le vocalise dêbêr) ; d'autre part, des accents, destinés eux aussi à uniformiser dans la lecture le découpage rythmique et donc la compréhension des textes.
Avez-vous remarqué que He(t)ven en hongrois, est, identique à ce mot hébraïque Heven, hormis la 33e lettre « T» ? Et pourquoi donc avoir mis de « côté » ce T ? Tout simplement parce que le Chemin ou « úT » a, lui-même, Valeur 70 car ú=37 et T=33 !
Sans oublier que,
Citation :
Qui plus est, la lettre « T » met en évidence le LIEN avec les « Autres Âmes » :
- Te = TOI ; - Ti = VOUS
Citation :
Au nom du Père, et du Fils…
Av (va = 2.1) est un père, un principe. Ben (N◊ = 700.2) est un fils. Quant à l’ensemble Even (Nva = 700.2.1), c’est une pierre. Ici ne s’agirait-il pas, au choix, de la pierre philosophale ou de la pierre d’angle, mise au rebut par certains bâtisseurs (Matt. XXI, 42) ?
(...) L’expression Au nom du père, et du fils, et de la pierre deviendrait donc celle, bien connue, de la liturgie.
(...) Le « Fils » Ben (= 700.2) procède du « Père » Av (= 2.1), puisque le beith (= 2) final du Second initie le premier.
1. Pierre (grande ou petite) a. à l'état naturel b. Comme matériau c. Pierres précieuses d. Outil de travail ou arme e. Poids f. Objets sacrés, mémorials ... g. (par assimilation) force, fermeté, solidité
Origine du mot "'Eben" Vient de la racine Banah (1129) dans le sens de construire
Citation :
Heven (Nva = 700.2.1) traduite Pierre : le Créateur associé à Ses créations.
Dans le mot heV/Ben (700.2.1), la 2e lettre hébraïque, à savoir, le « B » ou encore Bet/Vet, Beth ou Beith signifie, même si en hébreux cela n’est pas véritablement mis en évidence, aussi bien, maison que «tente ».
Et avoir lié à cet habitat à « deux versants » tant le nombre 2 que la « Pierre » (angulaire) n’a rien d’étonnant puisque ces deux connotations sont en rapport directe avec le carré de « SÁTOR/tente/Rotás » et la maison hongroise couverte de « toit(ure)s en tente » (= SáToR TeTő ou toit à double pente en français).
Citation :
Souccot (hébreu חַג הַסֻּכּוֹת, Hag haSoukkot, « Fête des Cabanes », « des Tentes » ou « des Tabernacles »), est l'une des trois fêtes de pèlerinage prescrites par la Torah, au cours de laquelle on célèbre dans la joie l'assistance divine reçue par les enfants d'Israël lors de l'Exode et la récolte qui marque la fin du cycle agricole annuel.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Souccot
La 2e position qu’occupe Beith dans l’alphabet hébraïque a été attribué à cause de la somme finale que donne le mot hongrois maison, Ház (13 + 2 + 41 = 56 = 11 = 2).
Mais c’est au mot « TeTő » de valeur 100 (33 + 7 + 33 + 27) que sera associé, dans la Kabbale, Keter, La Couronne.
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Sujet: Guématrie : les nombres 100 et 70 Mar 16 Avr 2013, 01:26
Citation :
Guématrie
• En utilisant comme table de correspondance A=1, B=2, ..., Z=26, on trouve que VERBE DE DIEU = 100. • Les valeurs numériques des mots hébreux EMLKE signifiant couronnement, et MNI signifiant dieu ou divinité de la destiné, donne chacun 100.
Citation :
Kabbale : lettre 19 – koph; dix-neuvième arcane du Tarot: le Soleil
19ème lettre – Koph – la vrai connaissance – la communauté – amour de la vie
Koph représente la destruction des illusions par la vraie connaissance qui agit comme une arme tranchante qui accorde à l'homme le pouvoir de séparer le réel de l'illusoire. Koph symbolise la spontanéité, l'amour de la vie, la communauté.
Le nombre 100 associé à Koph indique l'accomplissement d’un cycle, la reconnaissance de l’autre, la réalisation de l’œuvre, la clarté avec soi, l’action après le repos, le mouvement permanent de la vie, la nouvelle direction (la résurrection).
Citation :
7.1. Exemple d’interprétation: en Sof, le masculin, le féminin
La guématrie montre que la lumière (or) a une valeur de 207, et la réception (qabbala) de 137. La kabbale et le lien entre la lumière et la réception vaut 207-137 = 70. Or le secret (sod) vaut 70.
"Masculin" à la même valeur numérique que "comme la lumière" (ké-or) et "féminin" que ké-qabbala avec 157. Le lien entre masculin et féminin est aussi de 70 et constitue le secret fondamental de la kabbale.
En hébreu, "existence" est un anagramme du Tétragramme, et a la même valeur numérique 26. Amour vaut 13, et la rencontre de l’amour entre masculin et féminin vaut donc 2*13=26.
Moïse disait : « Les choses cachées sont à l’Éternel notre Dieu, les choses REVELEES sont à NOUS et à NOS ENFANTS à perpétuités » ( Deut. 29 :29)
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Sujet: Alchimie (kimiya) et kabbale Ven 19 Avr 2013, 23:35
Alchimie (kimiya) et kabbale
Transformer la nature, la purifier... un vieux rêve jamais éteint
Pour déterminer le véritable statut de l’alchimie dans la tradition juive il faut tout d’abord jeter un regard critique sur d’innombrables affirmations d’occultistes et de kabbalistes chrétiens qui identifièrent l’ésotérisme juif, antique et médiéval, à l’art de transformer les métaux et les éléments naturels. Des hommes comme Jean Pic de la Mirandole, Jean Reuchlin, Paracelse et Christian Knorr von Rosenroth assimilèrent la kabbale à l’alchimie. La “doctrine secrète des Hébreux”, comme on disait jadis, pouvait tout faire : puisqu’elle réussissait au gré de certains à mieux défendre les doctrines chrétiennes de l’incarnation et de la trinité, pour quelle raison ne pourrait-elle pas concourir à la transmutation des métaux ? Le but de l’alchimie est de parvenir à l’or, le métal le plus noble ; mais il pouvait bien s’agit d’un or spirituel : on verra infra que ces deux points de vue, celui de l’alchimie matérielle et celui d’un transformation des passions de l’homme, sont représentés au sein du judaïsme, même si l’assimilation entre alchimie et kabbale, évoquée ci-dessus, repose sur un sérieux malentendu.
Isaïe 1 ;25 met en rapport la purification de l’âme avec celle des métaux et Job 22 ;24-25 compare Dieu à de l’or fin. Mais ces deux références sont plutôt vagues et feraient appel à une alchimie de l’âme. On a voulu donner à cette science une origine juive : les prophètes, Moïse lui-même, le roi David et Salomon auraient été des maîtres réputés du grand’ œuvre. Mais il faut bien reconnaître que les sources juives anciennes sont muettes sur ce point. Certes, il y eut cette dénomination de l’alchimie en hébreu kimiyah où l’on a voulu retrouver la phrase suivante : ki mi yah = Car elle provient de Dieu... Cette étymologie trahit une source juive et un auteur sachant l’hébreu. Mais selon l’enquête de Scholem (De la création du monde à Varsovie, pp 99-168 il n’existe pas de manuscrit communiquant de recettes alchimiques avant 1500. Il existe certes, ça et là, comme nous le verrons, des auteurs juifs qui émettent des opinions tantôt favorables tantôt défavorables à l’alchimie ; mais ceci ne suffit pas à représenter une véritable école de pensée. Il y eut même un kabbaliste juif du XVIe siècle, Joseph Taïtazak, pour dire, bien avant les penseurs chrétiens, que l’alchimie était une théologie mystique et que les transmutations dont elle parlait affectaient les âmes et non les métaux...
Ce qui retint le plus l’attention de Scholem dans sa magistrale étude (citée supra) c’est le sort d’un curieux livret intitulé Esh métsaref (Feu purificateur) dont on a perdu l’original hébraïque mais qui, depuis Knorr von Rosenroth, joue un grand rôle dans la littérature alchimique non-juive. J. C. Wolf fut le premier à avoir eu connaissance de ce livre dans sa Bibliotheca Hebraica (vol. II, Hambourg, 1721, p 1265). Mais ce fut Knorr von Rosenroth qui attira l’attention des lecteurs en annonçant dès la page de titre de sa Kabbala denudata (Sulzbach, 1677) que son ouvrage contenait “un compendium du livre kabbalistico-alchmiste Esh metsaref sur la pierre philosophale”. Selon Scholem, tant le style que le contenu du livre attestent bien que Knorr avait bien sous les yeux une source hébraïque. De quand pouvait dater l’édition originale du Esh métsaref ? L’auteur cite la pagination de l’édition du Zohar de Crémone (1560). Mais comme l’auteur dresse des tableaux de correspondance entre les sefirot et les métaux en y ajoutant aussi des amulettes -lesquelles firent leur apparition grâce à l’œuvre d’Agrippa de Nettesheim (De philosophia occulta, Cologne, 1533)- on peut plus aisément situer la naissance de l’ouvrage ou du moins la date de sa mise en circulation. Le symbolisme planétaire d’Agrippa et celui de l’auteur du Esh métsaref correspondent, si l’on excepte toutefois le cadran du soleil, c’est-à-dire de l’or. Au lieu du nombre 111, le Esh métsaref porte 216 (valeur numérique d’Aryéh, lion, en hébreu) afin de mieux tenir compte du symbolisme kabbalistique :
Saturne 3 plomb hokhma
Jupiter 4 étain bina et nétsah
Mars 5 fer tif’érét
Soleil 6 or gebura et tif’érét
Vénus 7 cuivre hod
Mercure 8 vif-argent yesod
Lune 9 argent héséd
(cité par Scholem p 148)
La tradition non-juive a pris comme point de départ ce livre d’Agrippa de Nettesheim et a propagé jusqu’au beau milieu du XIXe siècle l’idée que la kabbale n’était rien d’autre que de l’alchimie...
Voyons à présent ce qui est historique dans cette affirmation et ce qui ne résiste pas à l’examen.Le grand bibliographe du judaïsme, Moritz Steinschneider (voir bibliographie) écrivait en 1878 « pour autant que je sache la kabbale n’a rien à voir avec l’alchimie bien que des disciplines superstitieuses se soient jointes à elles. » Et en 1894 (in MGWJ 38, p 42) il ajoutait : « Il y a une carence d’écrits alchimistes chez les juifs, ce qui pouvait être considéré comme une qualité. » Une telle déclaration n’est pas étonnante sous la plume d’un homme connu à la fois pour son immense érudition et aussi pour son hostilité déclarée à tout ésotérisme juif. Dès le XIIe siècle on trouve, non point des oeuvres d’alchimie proprement dits, mais des références à cette science occulte sous la plume de différents auteurs judéo-arabes : Juda Ha-Lévi récuse l’alchimie et dénonce (Kusari III, 23) “ceux qui se crurent assez forts pour mesurer le feu élémentaire sur les plateaux de leur balance afin de transformer les matières et créer tout ce qu’ils voulaient.” Mais dès le XIe siècle, le juif espagnol Moïse Sefaradi, devenu Petrus Alfonsi après son baptême, parlait d’un livre révélé à Séth, le fils d’Adam, par l’ange Raziel, et qui décrivait la transmutation des métaux. Bahyé ibn Paquda, l’auteur d’un célèbre ouvrage d’édification religieuse, les Hovot ha-Lébabot ( Les devoirs des cœurs) compare au début du chapitre IV l’établissement d’un équilibre de l’âme humaine aux efforts de l’alchimiste soucieux de parvenir au terme du grand œuvre. Joseph Albo, le compilateur de la dogmatique juive (Sefer Iqqarim) émet, pour sa part, les plus sérieuses réserves sur ce qu’il nomme mélékhét al-chimia. Au vu de ces quelques renvois les jugements de Steinschnedier apparaissent quelque peu péremptoires.
Scholem rappelle (article cité, p 105) que Nicolas Flamel fit en 1357 l’acquisition à Paris d’un manuscrit qu’il ne parvenait pas à déchiffrer ; ce fut un médecin juif converti qui lui en révéla le contenu en 1378 à Saint Jacques de Compostel : l’écrit se présentait comme l’œuvre du “Juif Abraham”. Un tel nom suivi d’un titre assez long où le même Abraham “souhaitait au peuple juif exilé parmi les Normands (sic) bonheur et prospérité” permet de douter d’une telle paternité. En revanche, nous avons connaissance de deux écrits traduits de l’arabe en hébreu au XIIe, peu avant la diffusion de la kabbale, et attribués à un certain Abu Aflah al-Sarqasti ; il s’agit du Livre du palmier qui traite de l’art d’attirer sur soi les influx supérieurs, et de La mère du roi (Em ha-mélékh), qui serait, selon l’auteur une désignation de la pierre philosophale. Ces deux livres circulaient en Provence peu après leur transposition en langue hébraïque. On peut donc conclure, au vu de ce qui précède, à une certaine propagation de l’alchimie dans quelques milieux juifs, notamment dans le sud de la France.
La meilleure preuve que l’assimilation entre l’alchimie et la kabbale était le fait d’esprits non-juifs et de surcroît ignorants du symbolisme kabbalistique est la suivante : dans la kabbale ce n’est pas l’or mais l’argent qui représente l’étape ultime. L’or est le symbole de la couleur rouge, de l’attribut du jugement, de la main gauche et de féminin ; l’argent, en revanche, représente le mâle, le lait et la couleur blanche ainsi que l’attribut de la miséricorde : depuis le Bahir (dont le § 35 donne, exceptionnellement, un symbolisme allant dans le sens de l’alchimie), la quasi-totalité des sources kabbalistiques est en accord sur ce point : ce n’est pas l’or mais l’argent qui représente par son symbolisme le niveau suprême. Et les Tiqquné Zohar (N° 21)(vers 1300) se firent un devoir de corriger l’interprétation du Bahir afin de respecter le schéma qui donnait la préséance à l’argent. Mais même dans le Zohar on perçoit des hésitations sur ce point : un passage (II, 73a) parle de sept sortes d’or qu’il met en relation avec le visage de David (or verdâtre, l’or du saphir, l’or de Saba, l’or de Parwayim, l’or sagur /fermé//suivant 1 Rois 6 ;20/, l’or fin et l’or de Tarshish). Tandis qu’un autre passage (III,206b) entreprend de donner une explication mystique à cette hiérarchie :
« On dit bien qu’il existe sept catégories d’or ? Et si tu es d’avis que l’or est la rigueur et l’argent l’amour, comment l’or peut-il se trouver en-dessous de l’argent ? En vérité, il n’en est pas ainsi. Car en réalité l’or est plus élevé que tout le reste mais il s’agit ici non pas de l’or habituel mais de l’or mystique. Et c’est l’or mystique supérieur qui est le septième des sept catégories d’or. Ceci est l’or qui brille et éblouit les yeux de sorte qu’une fois mis au jour, celui qui l’acquiert le cache en son sein et c’est de l’or mystique que dérivent les sept catégories d’or. Et quand donc appelle-t-on or ce qui est or à juste titre ? Lorsqu’il luit et effectue son ascension dans la magnificence de la région de la “crainte de Dieu”. C’est alors qu’il se trouve en état de joie mystique laquelle peut aussi créer la joie au sein des régions inférieures. Mais c’est lorsqu’il se trouve dans l’état de la rigueur, c’est-à-dire lorsqu’il abandonne cette couleur pour virer au bleu, au rouge et au noir, qu’il appartient à la joie et possède son lieu là où celle-ci s’élève et prend son envol.. Conformément au principe du bras droit l’argent se trouve en dessous, car la tête mystique suprême est bien en or ainsi qu’il est dit (Daniel 2 ;38) : Tu es la tête d’or... Sa poitrine et ses bras étaient d’argent... (Ibid. 2 ;32) renvoie à la région inférieure. Mais lorsque l’argent devient parfait il est contenu dans l’or. C’est là le mystère du verset (Prov. 25 ;11) : Des pommes d’or dans des treillis d’argent. Et c’est ainsi qu’après son accomplissement l’argent devient or et son lieu devient parfait. C’est pour cela qu’il existe sept catégories d’or. Le cuivre provient lui aussi de l’or qui se dégrade et cela est le bras gauche (dans la vision de Daniel) : Bleue est la cuisse gauche, et rouge pourpre la cuisse droite qui est contenue dans la gauche... Mais l’or mystique supérieur est un mystère caché que la Bible nomme (I Rois 6 ;20) “l’or fermé”, scellé et caché de tous ; il est fermé parce que l’or terrestre ne le perçoit pas alors qu’il perçoit l’or inférieur.. »
Ce symbolisme ne laisse pas d’étonner : pour redonner à l’or son emplacement en quelque sorte l’auteur de ce passage explique, en des termes proches de l’alchimie psychologique, que l’or qui est inférieur à l’argent n’est pas l’or mystique, celui qui donne naissance aux sept catégories d’or qui étaient mises en relation avec le visage de David.. Il est une autre notion qui revient parfois sous la plume de l’auteur et qui fait visiblement appel à des notions d’alchimie, c’est la scorie ou le résidu de l’or : Scholem a repéré une bonne douzaine de passages (I, 48a, 52a, 62b, 73a, 1O9b etc.. ; voir p 120, note 66 de son article) où il est question justement de sospita de dahaba ou de zohama de dehaba. Dans son commentaire du Zohar intitulé Kétém Paz (Livourne, 1795) Simon ibn Labi développait vers 1570 la même thèse que le passage zoharique pré-cité : il explique que l’or et l’argent ne sont pas essentiellement différents l’un de l’autre. Ce qui les sépare c’est la couleur ! Les minerais, dit-il, sont comme les fruits : exposés au soleil ils deviennent rouges alors que les parties restées à l’ombre ou à l’abri demeurent blanches. De tels développements constituent implicitement une acceptation de l’alchimie puisqu’on y parle de minerais et des métaux qui changent de couleur et se transforment. A peu près à la même époque qu’ibn Labi on assiste à un puissant regain d’intérêt pour l’alchimie en Italie. Le rabbin Léon de Modène qui nous a laissé une étonnante autobiographie, Hayyé Yehouda (La vie de Juda), où il parle précisément de l’engouement -fatal- de son cher fils pour l’alchimie ; unique dans la littérature hébraïque, ce passage, traduit de l’hébreu, mérite d’être cité ici :
« Il se mit à briller tant et tant dans cette discipline (l’alchimie) que même les maîtres qui lui avaient consacré le meilleur de leurs jours et de leurs veilles s’étonnèrent en voyant la science qu’un homme jeune en avait acquis. En mai 1615 il emménagea dans le vieux ghetto (de Venise) et procéda à toutes les installations nécessaires pour l’oeuvre ; il y répéta la tentative qu’il avait apprise et éprouvée dans la maison du prêtre catholique : obtenir dix onces d’argent pur à partir de neuf onces de plomb et de d’une seule once d’argent. J’ai moi-même assisté à l’expérience et vérifié comment il avait réalisé l’opération ; j’ai vendu l’or ainsi obtenu 6 livres et demi l’once et je sais que cet argent était authentique. C’est assurément un travail harassant et long qui nécessitait chaque fois deux mois et demi. En fin de compte on aurait bien pu en tirer chaque année environ deux mille ducats. Mais ce n’était pas tout, car j’ai moi aussi ruiné ma vie par l’étude de ces choses. Je n’aurais pas compris mon erreur si, en conséquence de ce péché, tant de sang n’avait coulé depuis sa tête dans sa bouche un jour de fêtes des cabanes de l’automne 1615. Depuis ce temps là, mon fils cessa de s’occuper d’alchimie car il semblait bien que les vapeurs et les fumées d’arsenic qui émanaient lors de ces opérations avaient porté préjudice à sa tête de sorte que, deux années durant et jusqu’à sa mort, il ne put accomplir que des tâches sans importance. » (p 34, Kiev, 1911)
Un tel récit rend crédible l’existence de cette source hébraïque alchimiste intitulée Esh metsaref dont il fut question au début de cette notice. Scholem a pu reconstituer la trame d’un tel traité en analysant de très près le résumé qu’en donna Knorr von Rosenroth dans sa Kabbala denudata ; les premiers chapitres de Esh métsaref devaient parler de l’or, de l’argent, du fer, de l’étain, du cuivre, du plomb, du vif-argent et du soufre. Le texte semble avoir eu une triple préoccupation : la première, purement kabbalistique, concernait les métaux et leur affiliation aux sefirot, la seconde cite des processus chimiques et la troisième enfin de nature astrologique. Voici un passage un peu long mais très instructif sur l’amalgame entre l’alchimie et la kabbale opéré par von Rosenroth (I, pp 116-118) :
« Sache que les mystères de cette sagesse chimique ne sont pas étrangers des plus grands mystères de la kabbale....Le lieu de la première sefira kéter est occupé par la radix metallica qui recèle profondément au fond d’elle-même sous de nombreuses ténèbres, la nature d’où proviennent les métaux. Le lieu de hokhma est tenu par le plomb car il émane directement de la radix metallica...Bina est le lieu de l’étain qui symbolise la dureté et la rigueur du jugement par ses cheveux grisonnants, semblables à ceux des vieillards. Tous les maîtres de la kabbale mettent l’argent en connexion avec héséd, en raison de la couleur et de l’emploi de ce métal. Suivent après ceci les métaux de couleur rouge. D’après les opinions des kabbalistes on localise l’or sous gebura car selon Job 37 ;22 ce métal est aussi rapporté au nord, non point tant en raison de sa couleur qu’eu égard à sa chaleur et à son soufre. A tif’érét est rapporté le fer qui se nomme zé’ir anpin (celui qui a le souffle court). Nétsah et hod sont le lieu du cuivre androgyne, de même que les deux colonnes du temple de Salomon qui étaient faites de cuivre... (I Rois 7 ;15) Yesod est le vif-argent ; cette sefira mérite le nom de Hayy, vivant....
On pourrait dire que les trois sefirot supérieures sont l’eau de source des choses métalliques... dont le nom apparaît en Genèse 36 ;39. »
A quoi réfère ce dernier verset ? A la fille d’un roi qui portait un nom assez inhabituel Mezahab qui signifie en hébreu : les eaux de l’or ! Une telle expression n’avait pas manqué d’attirer l’attention des alchimistes qui voulurent y voir une allusion à leur art. Ibn Ezra dont on parlait plus haut s’exprimait comme suit ad locum : Certains veulent trouver ici une allusion à ceux qui fabriquent de l’or à partir du cuivre ; mais ce ne sont que des bavardages ! Cette référence biblique servit aussi à un juif nommé Benjamin Mussafia qui écrivit à Hambourg vers 1640 une épître sur l’alchimie à laquelle il donna le titre suivant, Mezahaba epistola. Cet auteur cherchait à prouver que l’alchimie était une vieille tradition chez les juifs ; il fait même allusion d’un curieux midrash suivant lequel Moïse aurait fait fondre le veau d’or qu’il aurait ensuite fait boire dans de l’eau aux enfants d’Israël !
Après le Esh métsaref que personne d’autre que Knorr von Rosenroth n’a vu directement, on trouve d’autres traces d’alchimistes juifs, notamment à Londres, à la fin du XVIIIe siècle, où un certain Docteur Falk mieux connu sous le nom de Baalshemtob de Londres faisait office d’alchimiste et de kabbaliste. Mais dans l’Allemagne du Nord, à la même époque, deux hommes qu’on retrouvera lorsqu’on parlera d’amulettes s’affrontèrent durement au sujet de l’alchimie : Jonathan Eibeschütz, le crypto-sabbataïste et son adversaire Jacob Emden (ob. 1776) dont les Mémoires (Megillat sefer) viennent de paraître en français : Emden y critique le fils de Jonathan, Wolf Eibeschütz dont les poches étaient toujours pleines de ducats grâce à sa compétence en matière d’alchimie...
Pour ce qui est de l’époque récente, on a trace de pratiques alchimistes chez certains juifs du Maroc, notamment dans la ville de Fez. Un certain Makhlouf Amsellem avait confié à Scholem en 1924 à Jérusalem qu’il avait été l’alchimiste du chérif du Maroc, Moulay Hassan. En fait, l’alchimie pouvait être assimilée à la kabbale pratique (kabbala ma’asit) qui s’apparentait généralement à de la magie.
Sujet: Ecriture "Vieille Europe": Róvás et Kabbale (3) Mar 23 Avr 2013, 20:08
Citation :
Scholem expose ensuite l’influence plus que probable d’Erigène dans la constitution de la terminologie kabbalistique de néant. Maint élément du langage des kabbalistes faisant songer à des emprunts à Erigène. Par exemple, Azriel parle d’un « sur-être » de Dieu en employant un terme hébreu qui rend gauchement le mot latin superesse et qui ne peut être expliqué par l’arabe. La démonstration de Scholem est impressionnante. La création de la Tora primordiale, interprétation mystique de la volonté divine, de même qu’une notion aussi importante que l’En-sof sont ainsi simplement reprises de la doctrine du grand philosophe chrétien. Non seulement les textes fondateurs de la kabbale n’ont pas l’ancienneté que l’on croyait, mais la terminologie est souvent un décalque des concepts latins de la théologie chrétienne.
(...) Combiner des mots hébraïques, c'est par suite agir sur l'univers lui-même, de là les mots hébreux dans les cérémonies magiques et maçonniques. (E. Barbier, 1910, p. 115) L'individu, étincelle divine perdue dans la matérialité d'un monde déchu, se doit de remonter à l'unité dont il est issu. Ce projet, typiquement gnostique, emprunte à la Kabbale des procédés permettant cette réintégration. Pour arriver à une authentique mutation, le nom de Dieu et les méditations kabbalistiques sont des aides efficaces. On associe au Nom secret de Dieu à une formidable énergie. Accéder à ce niveau de connaissance, prononcer ce nom, c'est libérer une énergie formidable. À tel point que s'il est prononcé avec une intention mauvaise, l'auteur de ce blasphème est tout simplement désagrégé : « C'est comme s'il avait touché sans précaution une ligne à haute tension » dit Y.A. ce nom formidable, c'est le tétragramme YHWH, auquel est désormais ajouté le Shin introduit par les kabbalistes chrétiens. Chaque lettre est alors considérée comme une force énergétique qu'il s'agit de faire vibrer. On retrouve là encore cette conviction proprement magique que la parole est susceptible d'avoir un pouvoir sur la matière qu'elle interpelle.
(...) Plusieurs savants chrétiens qui ont étudié la Kabbale n'y veulent voir qu'une application de la doctrine de l'émanation ou de la doctrine des esprits de Zoroastre dans le livre du Zend ou une cosmogonie et une théologie spéculative modifiée judaïquement, propre parente du néo-platonisme et du pythagorisme et sur laquelle doit avoir influé peut être l'antique livre du Yi-King des Chinois qui traite de l'origine de toutes choses sortant de l'unité primitive du Tao. La Kabbale n'a été formellement mentionnée que depuis le treizième siècle et c'est à dater du quinzième seulement avec la connaissance des études classiques et notamment de Platon que l'attention des savants chrétiens s'est portée sur elle. Raymond Lulle en parle dans son Ars magna puis Marsile Ficin et les deux savants frères Jean et François Pic de la Mirandole qui développèrent avec enthousiasme l'idée d'une philosophie mosaïque et d'une révélation primordiale du paradis commune à tous les peuples d'où découleraient selon leur dire tous les systèmes religieux et philosophiques dans lesquels se retrouvent les vestiges d'une vérité plus haute. Ulrich *Molitor, l'un des juges les plus compétent est d'avis qu'on ne peut pas tout à fait nier que la Kabbale enseigne la théorie de l'émanation d'où résulte un panthéisme très subtil qui n'est pas précisément voulu et dont les conséquences ne sont pas toujours rigoureusement déduites et proclamées. Les mérites propres de la Kabbale consistent dans ses idées sur la sainte Trinité, sur le côté naturel de la création et de l'homme, sur la trichotomie de l'homme, comme esprit, âme et corps.
http://v.i.v.free.fr/pa/kabbale.html
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Sujet: La Kabbale chrétienne de la Renaissance Sam 27 Avr 2013, 23:11
Citation :
Kabbale chrétienne
La Kabbale chrétienne parfois nommée Kabbale de la Renaissance ou Kabbale philosophique est un courant philosophique chrétien inauguré par Pic de la Mirandole au XVe siècle et qui consiste à adapter les techniques d'interprétation kabbalistique au christianisme en général et au Nouveau Testament en particulier.
Selon Pic, la Kabbale était un système d'interprétation capable d'éclaircir les mystères du christianisme. Dans la postérité du cardinal de Cues, la Kabbale de la Renaissance avait pour objet principal de montrer l'unité des religions monothéistes. [réf. nécessaire]
Pour cette raison, elle fut souvent combattue par les autorités ecclésiastiques hostiles à l’œcuménisme. [réf. nécessaire] L'un des plus véhéments détracteurs de cette Kabbale fut le père Mersenne, en 1623, dans ses Questions sur la Genèse. En réponse à cette attaque en règle, Jacques Gaffarel répondit par Abdita divinae cabalae mysteria (1625). Avec Pic, Gaffarel y définit la cabale comme « l'explication mystique des Saintes Écritures, explication qui fut transmise avant et après la venue du Christ ».
Malgré les attaques, elle se propagera très rapidement et prendra particulièrement une place éminente en Grande-Bretagne à la Cour d’Élisabeth Ier : on en retrouve des traces chez les plus grands poètes, et singulièrement dans tout un certain nombre de pièces de Shakespeare.[réf. nécessaire] La Kabbale est citée comme l'une des sources de l'occultisme médiéval. Les évêques ne voulaient pas voir se répandre l'ésotérisme et l'occultisme, d'où l'interdiction de la lecture du Talmud [réf. nécessaire].
Histoire
Les principaux représentants de ce courant qui connut son apogée aux XVIe et XVIIe siècles se nomment :
Jean Pic de la Mirandole. Dès son Discours sur la dignité de l'homme (1486), il déclare avoir "trouvé dans les livres de la Cabale moins la religion de Moïse que la chrétienne".
Jean Reuchlin, auteur de De verbo mirifico (1494), De arte cabalistica (1517)
Francesco Giorgi (Zorzi), un franciscain, auteur de De harmonia mundi (1525)
Guillaume Postel, auteur de Absconditorum clavis, ou La Clé des choses cachées et l'Exégèse du Candélabre mystique dans le tabernacle de Moyse (1547)
Jacques Gaffarel, auteur de Abdita divinae cabalae mysteria (1625).
... Alors que j'étais à des milles de m'intéresser à cette question, au début de cette semaine, il me fut répéter, pendant mon sommeil, à maintes reprises et avec insistance : ISMAEL, ISMAEL, Ismael, Ism... !
Je ne sais pas encore pourquoi et ce que je dois en comprendre exactement.
Par contre, j'ai appris que dans l’hébreu ancien יִשְׁמָעֵאל, Išma`e’l signifie : « Dieu a entendu [ma demande]».
Et d'oú vient cette phrase ? Que signifie-t-elle ? Comment la comprendre ?
Citation :
« en vérité, la langue d’Ismaël avait perdu sa netteté ; alors Gabriel est venu avec cette langue et me l’a fait apprendre ».
Alors si en hébreu, Michel s’écrit mikaEl, il est évident que « ce Prince des Archontes » n’a aucun rapport avec les HEBREUX puisque, comme je l’ai démontré sa valeur est de 71/8 et non PAS de 70/7 !
C’est le véritable Archange « MiHáLy » qui détient à ce sujet la clé et révèle la Vérité :
- MiHáLy = 21+14+13+2+20 = 70 - Hébreux = HéBeR : 13+9+3+7+29 = 61 = 7 - Fils = FIÚ : 10+14+37= 61 = 7
Remarque :
Comme on peut le lire un peu partout, comme la citation ici plus bas nous le montre très bien, MiHály arKangyAL est « à tort » selon moi, associé à « Israël », compris en tant que pays, territoire, terre.
Cela semble être une « erreur » puisque le mot « IZRAEL », en hongrois, est de valeur 111, chiffre « solaire » en kabbale et pas de 70 !
Sujet: La kabbales et les Róvás Mar 30 Avr 2013, 00:50
Citation :
p. 21 :
Valladolid, Espagne : Voilà presque deux nuits que Rabbi Moise de Léon n’a pas fermé l’œil. Il est enfermé dans son bureau penché sur une écriture ancienne qui lui est parvenue par hasard, il est stupéfait en réalisant l’immense force spirituelle qui jaillit des mots. « Ces écrits ont été rédigés par des grands kabbalistes », se dit-il ; « leurs mots sont verrouillés, hermétiques... si le livre est publié, il sera incorrectement interprété, les gens ne le comprendront pas... il n’y a aucun doute, l’humanité n’est pas encore prete pour le découvrir... »
p.28 :
Avant que le peuple d’Israël ne partît en exil, Rashbi prophétisa que le Livre du Zohar se dévoilerait dans l’avenir, á la fin de l’exil spirituel : « parce qu’Israël est destiné á goûter de l’Arbre de vie, qui est le Livre du Zohar, il sortira de l’exil avec compassion » (Zohar, Nasso).
Il est aussi écrit dans le Zohar que vers la fin des 6000 années, la période allouée á la correction de l’humanité, Le Livre du Zohar sera révélé á chacun : « Et lorsque les jours du Messie seront proches, même les enfants dans le monde seront enclins á trouver les secrets de la sagesse dans lesquels ils découvriront la finalité et les moyens de la rédemption et á cette époque Le livre du Zohar sera révélé á tous ». (Zohar, VaYera).
- Confirmé dans 1 Corinthiens XIV-21 Il est écrit dans la loi (c’est la Torah qui est appelée la Loi) :
« C’est par des hommes d’une autre langue, et par des lèvres d’étrangers que je parlerai à ce peuple, et ils ne m’écouteront pas, même ainsi, dit le Seigneur. »
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Sujet: INTELLIGENCES EXOTIQUES, KABBALE ET ERE DU VERSEAU Dim 05 Jan 2014, 18:18
INTELLIGENCES EXOTIQUES, KABBALE ET ERE DU VERSEAU
A toutes les époques, l’humanité s’est demandée s’il y avait des êtres vivants sur d’autres planètes. Malheureusement ou pas, dans notre système solaire, les autres planètes sembles inhabitées. En élargissant la question, on pourrait se demander s’il peut y avoir des planètes habitées autour d’autres étoiles, ailleurs dans l’Univers ?
Tout au long de l’histoire, on a spéculé sur l’origine et la raison de l’existence des planètes. Personne ne sait avec certitude si aucune des théories existantes est correcte.
Ce qui nous intéresse ici, c’est la possibilité d’existence de vie, ailleurs, sous une forme différente de celle qu’on peut voir sur Terre. Assez curieusement, de nombreux scientifiques essaient de prouver l’évidence d’intelligences extraterrestres ou de différentes formes de vie, et un grand nombre devient de plus en plus affirmatif quant à la possibilité de leur existence. L’étude de la vie dans l’Univers, jusqu’alors du domaine de la science-fiction, est déjà abordée. La question n’est plus aujourd’hui de savoir s’il y a des créatures, mais d’établir le premier dialogue interplanétaire.
Le défi immédiat pour l’homme est de contacter les êtres qui se trouvent sur les autres planètes, puisque notre présence a été révélée, par tous les développements de signaux de la radio et de la télévision dans l’espace au cours des quarantes dernières années. Les astrophysiciens ont abouti à des résultats encourageants au cours de leur recherche d’existence de vie dans l’Univers. La présence d’un grand nombre de molécules organiques complexes dans l’Univers annule les théories passées qui affirmaient que de telles formes de vie ne pouvaient exister. Nous pourrions bien découvrir un jour, que le cosmos contient un grand nombre d’entités inattendues et imprévisibles.
De toute façon, cela seul ne suffit pas à prouver l’existence de mondes habités, d’un point de vue kabbalistique. Alors que cela paraîtrait logique, ce n’est pas probable.
Les formes intelligentes, si elles veulent être capables de contrôler la puissance imposante et la sagesse de l’Univers, doivent être contenues à l’intérieur d’une forme corporelle physique comme nous le sommes sur Terre. C’est l’absence de cette connaissance qui permet aux scientifiques de croire que la Terre est une planète condamnée. Ils pensent que le soleil doit mourir inévitablement puisqu’il se consume, et que nous devrons sur Terre, faire face un jour à la perspective de geler complètement. Une migration en masse serait une perspective horrible, acquérir la connaissance est une alternative plus raisonnable.
Si on ne peut prouver l’existence d’autres mondes habités, vers quoi d’autre pouvons-nous nous tourner dans notre tentative de localiser ne serait-ce qu’un signal extraterrestre ? Rappelez-vous que nous, kabbalistes, sommes des scientifiques et non des auteurs de science-fiction. Nos théories, même si elles ne sont pas basées sur des observations ou des faits, doivent, par nécessité, ne pas être en contradiction avec les éléments qui ont été prouvés. Ce que je veux dire par là, c’est que des millions de spectateurs insistent pour voir des films qui parlent de vies et de systèmes de vies extraterrestres. Qui peut dire que cet intérêt n’est pas un signe avant-coureur ?
Une des plus remarquables descriptions d’autres formes de vies humaines que j’ai jamais lue ou entendue, se trouve dans le Zohar. Ce récit et cette description pourraient très bien être la base d’une future recherche.
« De même, la mer est pleine de créatures diverses, comme il est écrit : (zohar i p 117b)
Que Tes oeuvres sont nombreuses, O Seigneur !
Tu les fis toutes avec sagesse;
la terre est remplie de Tes créatures.
Voici la mer, grande et vaste en tout sens,
là se remuent sans nombre
des animaux petits et grands;
là des vaisseaux circulent,
(et) Léviathan que Tu formas pour s’y ébattre. »
Le rabbin Nehorai le Vieux fit un jour un voyage sur la mer. Son bateau sombra dans une tempête et tous les passagers périrent noyés. Mais lui, par quelque miracle, descendit au fond de la mer et découvrit un monde habité où il vit d’étranges êtres humains de petite taille; ils récitaient des prières, mais ils ne pouvaient comprendre ce qu’ils disaient. Miraculeusement encore, il put remonter à la surface. Il dit « Bénis soient les Justes qui étudient la Bible et connaissent les mystères les plus profonds. Malheur à ceux qui se disputent avec eux et n’acceptent par leurs paroles. » A partir de ce jour, à chaque fois qu’il entrait dans la maison d’étude et qu’il entendait l’interprétation de la Torah, il pleurait. Quand on lui demandait pourquoi, il disait : « Parce que j’étais sceptique à propos des paroles des Rabbins. Je ne croyais pas à l’existence des sept pays avec des habitants différents de nous-mêmes. Maintenant, j’ai peur du jugement de l’autre monde.. » (Zohar iii p.124b)
Le Zohar n’a bien évidemment pas révélé tous ses mystères. Même si nous mettons de côté la question difficile de la possibilité du voyage sous la mer, à des centaines de pieds de profondeur, pour découvrir une civilisation passionnante, il reste quelques questions qui pourraient amener plus d’interrogations que de certitudes.
Cependant, considérons ce sage et quelques uns des aspects de la vie intérieure de ce rabbin miraculé, le rabbin Nehorai, un tannah (sage) qui vécut au IIème siècle et auquel on se réfère trois fois dans la Mishnah et dans d’autres parties du Talmud (Psaumes ch 104 : 24-26). La plupart de ses affirmations sont de natures haggadiques, mais une de ses paroles, un commentaire sur l’Ere du Verseau, est digne d’être citée ici :
« A l’époque de l’Ere du Verseau, les jeunes hommes insulteront les vieillards, des hommes âgés se lèveront en présence de jeunes : les filles se rebelleront contre leurs mères, et les belles-filles contre les belles-mères. L’aspect de cette génération sera semblable à un chien et un fils ne sera pas décontenancé par la présence de son père. » (zohar p ii 11a)
C’est une sombre description d’un condensé de l’attitude humaine. Si l’Ere du Verseau nous mène vers une époque d’illumination, telle que le Zohar semble l’indiquer, comment peut-on réconcilier ces deux aspects opposés ?
On l’appelait Nehorai parce qu’il illuminait de connaissances ses collègues. C’est précisément pour cette raison qu’il pleura lorsqu’il entra dans la maison d’étude. Il se rappela les mots de Rabbi Shimon qui pleura aussi et dit : « Malheur à celui qui vivra pendant cette période (ère du verseau), digne d’éloge est la partie de lui qui rencontre et a la capacité spirituelle de vivre cette époque ».
Rabbi Shimon explique cette remarque paradoxale de la façon suivante : malheur à celui qui rencontre cette période car la révélation de grande lumière cosmique sera mortelle pour ceux qui ne sont pas préparés à y faire face. Mais dignes d’éloges sont ceux qui mériteront la lumière pleine de bienfaits du Royaume. Rabbi Shimon confirme que l’ère messianique amènera avec elle une lumière représentant la diffusion de l’illumination spirituelle dans tous les mondes. Ceux qui sont mal préparés à affronter le défi d’une époque d’illumination, vont subir peines et douleurs, telles que le monde n’en a jamais fait l’expérience.
Le rabbin a fait une véritable rencontre. Son contact avec des extraterrestres d’une civilisation avancée, une société qui peut survivre dans un environnement mécanisé, l’a ému aux larmes. Il a réalisé qu’une civilisation d’un plus haut niveau de développement que celle que nous connaissons a subi le sort que subiront tous ceux qui sont mal préparés à faire face à la connaissance. Ici, se trouvaient les vestiges des peuples de l’époque de la Tour de Babel. Un témoignage vivant de ce qui peut arriver à une culture avancée quand les idéaux spirituels de la Force, la Sagesse Eternelle, ne sont pas utilisées à bon escient.
La destruction de l’Atlantide telle qu’elle est décrite par Platon était le résultat inévitable du mauvais traitement et de l’abus de la sagesse éternelle, comme l’ont fait tant de civilisations dans le passé. Adam, la génération de l’époque du Déluge et la civilisation de l’Atlantide mentionnés dans la Bible, comme la civilisation de la Tour de Babel, ainsi que la révélation de la sagesse qui va apparaître à l’Ere du Verseau provoquèrent les pleurs du Rabbi Nehorai. « Malheur à ceux qui ne sont pas prêts. »
Aujourd’hui, c’est à qui sera le premier à s’approprier cette connaissance en vue d’asservir les autres. Se souvenant de ce qui se passa autrefois, le Roi David écrivit « Le Seigneur est notre refuge et notre force, une aide très utile dans ces périodes difficiles. Ainsi, nous ne serons pas effrayés, même si la Terre change et que les montagnes sont transportées dans les profondeurs de la mer. » (Tranctate Sanhedrin)
Sujet: La Kabbale vs la Qâbbalah Jeu 16 Oct 2014, 00:31
Citation :
La Qâbbalah du Phénix
Origines phénicienne et sumérienne de la Bible
Auteur: Lil Kaitesi
La première chose à comprendre est que notre civilisation est fondée sur un détournement des écritures sacrées. Chaque civilisation s’instaure à partir d’une révélation transcendante transmise par un héros divin comme Hermès, Zoroastre, Orphée, Moïse, Krishna ou Christos. La révélation initiale ne concerne qu’un petit groupe d’initiés qui peuvent seuls comprendre de quoi il retourne. Dans une civilisation traditionnelle, il s’établit donc deux courants : les initiés et les profanes. Il peut advenir que ceux qui savent aient un intérêt politique à dissimuler la vérité. Et, plus gravement, à la déformer en interdisant à quiconque de remonter jusqu’à la Source. C’est de cette manière frauduleuse que s’est installé le monothéisme qui est le pilier du cycle judéo-chrétien...
ORIGINES DE LA BIBLE
Il faut évoquer la Bible dont le nom signifie le livre, par excellence. La Bible nous renvoie à Babel et à la ville de Byblos, en Phénicie, dont le nom aurait été donné par Alexandre le Grand en mémoire de la cité où serait née l’écriture alphabétique. Les Phéniciens de Byblos adoraient le dieu EL qui deviendra le démiurge du monde présent de la Bible. Alexandre savait que Byblos avait jadis été un centre initiatique où une synthèse des traditions de Sumer et de l’Égypte avait pris forme dans l’alphabet sacré des Phéniciens. Cet alphabet remarquable deviendra la matrice des alphabets modernes et de ceux qui en proviennent directement comme l’hébreu et le grec. Lorsqu’on parle de l’ancienneté de la Bible hébraïque, il faut savoir que la langue hébraïque, comme l’arabe, est un dérivé assez récent du phénicien. Il n’y a pas, à proprement parler, d’alphabet hébreu mais un modèle original qui fut établi sous la forme des vingt-deux lettres-nombres de l’alphabet phénicien (les lettres latines et grecques sont également issues des idéogrammes phéniciens). [...]
QÂBBALAH, SCIENCE DE L’ÉNERGIE
[...] Les courants mystiques juifs sont des dérivés et des inversions de la science de la Qâbbalah originelle. Il faut distinguer la Kabbale avec un K (kaf) qui est la tradition ésotérique du judaïsme («transmission» ou «réception»), et la Qâbbalah avec un Q (qôf) qui est une science sacrée bien plus ancienne. Le qôf renvoie à Qaîn, le «maître», premier né d’Ève et d’un dieu. La Kabbale (d’Abel le berger) est une transmission de connaissances qui ne sortent pas du circuit du guilgoul (réincarnations), alors que la Qâbbalah est une science de l’énergie, antérieure à la théologie et aux spéculations de la mystique juive. Elle provient d’un autre univers, celui de la science sacrée de Daath (Daat signifie «Gnose». On l’appelle la «non-séphira» car elle n’est intelligible que par les «libérés» sortis du circuit des sphères de la manifestation).
Suite : http://www.crom.be/fr/documents/la-qabbalah-du-phenix