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 Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal !

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AMBRE

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MessageSujet: Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal !   Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal ! Icon_minitimeDim 11 Nov 2007, 16:55

avertissement:
Citation :
Tout ce que je  vous partage est à lire avec
discernement!
Qu'est ce qu'une drogue ?

Le terme scientifique pour une drogue est "un psychotrope". L'effet d'un psychotrope est d'agir sur le fonctionnement du cerveau.

Un psychotrope est une substance chimique qui agit principalement sur l'état du système nerveux central en y modifiant certains processus biochimiques et physiologiques cérébraux, sans préjuger de sa capacité à induire des phénomènes de dépendance, ni de son éventuelle toxicité.[1] En altérant de la sorte les fonctions du cerveau, un psychotrope induit des modifications de la perception, des sensations, de l'humeur, de la conscience (états modifiés de conscience) ou d'autres fonctions psychologiques et comportementales.

Le terme psychotrope signifie littéralement « qui agit, qui donne une direction » (trope) « à l'esprit ou au comportement » (psycho).
Selon Jean Delay en 1957 « On appelle psychotrope, une substance chimique d'origine naturelle ou artificielle, qui a un tropisme psychologique, c'est-à-dire qui est susceptible de modifier l'activité mentale, sans préjuger du type de cette modification. »

L'effet ressenti lors de l'usage d'un psychotrope est parfois désigné sous le terme effet psychotrope, s'il est communément admis que l'effet psychotrope peut être induit par une substance psychotrope, cet effet peut aussi être atteint par la spiritualité, la méditation ou à travers l'art.

Le rôle d'un psychotrope est de déclencher ces choses artificiellement. Ou de les empêcher.

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Le pouvoir Pinéal


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Citation :
Une nouvelle étude des textes bibliques révèle que le "Kanehbosem", un extrait du Cannabis, était utilisé dans les huiles d'onction et l'encens que Jésus utilisait au cours des cérémonies et rituels de guérison.



- La glande pinéale est la clé vers l'illumination psychédélique


La glande pinéale, située au milieu du cerveau, a une taille d'environ un quart de pouce, est grise rougeâtre, et pèse environ un dixième de gramme. Différemment de d'autres parties du cerveau qui fonctionnent en paires, la glande pinéale est singulière. Sa position au centre du cerveau et sa présence chez d'autres espèces indiquent que c'est une vieille partie du système cervical évolutionnaire de l'humanité.

La glande pinéale est présente chez tout vertébré inférieur. Pour d'autres espèces, comme les oiseaux, reptiles et grenouilles, la glande pinéale est appelée l'œil pariétal ou "troisième œil" puisque ses fonctions ressemblent de près à celles d'un véritable œil. Chez ces autres espèces, la glande pinéale possède les composantes de l'œil, avec une cornée, un cylindre et un cône. Elle est considérée être un vestige d'un organe sensoriel fonctionnel des vertébrés primitifs.

Directement affectée par la lumière absorbée par les yeux, la pinéale régule le sommeil, les cycles menstruels, la saison des amours, l'hibernation, les trajets migratoires saisonniers et plusieurs autres comportements "instinctifs".



Les effets tripatifs de la tryptamine


Le chercheur en psychédélique Dr Rick Strassman a expliqué comment la glande pinéale "est plutôt active pour synthétiser des composés relatifs à la sérotonine, un important neurotransmetteur dans le cerveau. Les neurotransmetteurs sont les messagers chimiques permettant la communication entre les cellules nerveuses individuelles. La plupart des drogues psychédéliques typiques, tels que le LSD, la mescaline, la psilocybine et le DMT sont actifs dans les régions du cerveau également affectées par la sérotonine. De plus, la plupart de ces drogues sont similaires dans leur structure chimique à la sérotonine."

Strassman déclare que la plupart des substances mentionnées ci haut appartiennent à la classe "tryptamine" des drogues, et a proposé que la glande pinéale produise "une ou deux tryptamines endogènes présentes dans le sang humain et le liquide céphalo-rachidien (cérébro-spinal). Ce dernier liquide baigne continuellement le cerveau, et les composées qui y sont trouvés affectent fort probablement les fonctions du cerveau."

Strassman explique aussi comment "les drogues psychédéliques, les états méditatifs, les expériences de mort imminente et d'autres phénomènes qui peuvent induire des états de mort/renaissance et paradisiaques/infernaux stéréotypés agissent par la glande pinéale.

Lyttle pointe vers la vision universelle mystique de Dieu en tant qu'une éternellement ardente et toute puissante lumière blanche, et postule qu'à un niveau physiologique, cette expérience est produite par des réactions chimiques dans la glande pinéale qui est extrêmement sensible à la lumière. "La lumière, les yeux et le "troisième œil" ou glande pinéale forment une triade qui contrôle directement et régule la conscience normale ou altérée de même que plusieurs fonctions corporelles… ces trois facteurs sont aussi directement reliés à, ou impliqués dans, les états mystiques et l'expérience "psychédélique". "

Les visions de lumière blanche ne sont pas seulement associées avec le mysticisme et les explorations psychédéliques, mais sont aussi une image prévalente enregistrée par ceux qui ont expérimenté un état près de la mort. Une raison pour ce thème récure dans les expériences de mort imminente peut être trouvée avec le Dr Strassman, qui suggère qu'après la mort, alors que la glande pinéale cesse de fonctionner, certaines des substances chimiques qui y sont présentes peuvent se transformer en drogue "psychédélique"!

D'après le Dr Strassman, la glande pinéale peut non seulement jouer un rôle important dans la mort, mais aussi dans la naissance, possiblement même dans la renaissance…

La glande pinéale devient visible chez le foetus humain au même moment que se fait la différenciation claire du fœtus entre le sexe mâle ou femelle. Le temps pour ces deux évènements est de 49 jours, la période de temps pour que, d'après plusieurs textes Bouddhistes, la force vitale d'un individu décédé s'unisse avec sa prochaine existence corporelle. Si la force vitale entre en effet par la pinéale, la manifestation de cette entrée et sortie serait la libération de tryptamines psychédéliques, qui pourrait plaider en faveur des expériences visionnaires associées aux états de mort imminente, et de naissance imminente.



Traditions Spirituelles


Certains cultes initiatiques, tels que le Tantrisme, le Kundalini et le Gnosticisme, reconnaissent le rôle de la glande pinéale dans l'évolution spirituelle. La force vitale spirituelle/instinctive était vue comme un serpent, à cause de sa structure physique s'étendant des organes génitaux, à travers la colonne vertébrale jusqu'à son unique œil "qui voit tout" dans la glande pinéale.

Ces systèmes spirituels focalisant autour de l'augmentation de cette primordiale énergie serpentine, basée dans les organes génitaux et au centre du procédé procréatif. A travers certaines pratiques Yogiques cette énergie peut être renversée et forcée à monter la colonne vertébrale jusqu'au cerveau, où elle est réputée causer "l'illumination".

Dans le système du Kundalini, qui possède sept centres énergétiques distincts, la glande pinéale a été variablement identifiée avec le "Chakra Ajnes" et alternativement le "Chakra Sahasrara". À la fois les textes mithraiques pré-Chrétiens et Gnostiques du deuxième siècle font aussi distinctement référence à la glande pinéale en relation avec sept centres énergétiques distincts et cette énergie serpentine.

De façon non surprenante, une expérience commune de ceux qui ont élevé leur Kundalini est la vision d'une toute consumante flamme blanche. Plus important encore, le dévoué qui élève avec succès le Kundalini expérience un radical changement de conscience, oblitérant le sens de l'individualisme, et entre dans le Nirvana.

Une autre référence potentielle à cette curieuse petite glande peut se trouver à la fin du Livre des Révélations du Nouveau Testament, où il est dit que l'élu connaîtra Dieu intimement, "son nom sera dans leurs front", qui est exactement où la pinéale se situe profondément. En notant la forte connexion de la glande avec la lumière, le reste du passage est intéressant : " Il n'y aura plus de nuit, ils n'auront pas besoin de la lumière d'une lampe ou de la lumière du soleil, puisque le Seigneur Dieu leur donnera la lumière".

De la même façon dans la tradition cabalistique, l'homme archétype primordial, Adam Kadmon, rayonne d'une lumière provenant de son front qui était riche en dessins complexes et en symboles linguistiques. Une imagerie similaire est présente dans la tradition Persienne du fluide sacré ayant l'apparence de lumière, la "vivifiante et spermatique" xvarenah. "Ahura Mazda est proéminament le possesseur de xvarenah, mais cette "flamme" jaillit aussi du front de Mithra et comme une lumière solaire émane du front des souverains."

Cette lumière-esprit en provenance du front est aussi identique avec l'Oeil de Shiva, lequel lorsque ouvert dans les individus brûle le concept de la conscience limitée par l'ego, et lorsque ouvert collectivement a le pouvoir de détruire les ramifications et les chaînes du Vieil Ordre Mondial.

Peut-être qui si suffisamment de modernes psychonautes atteignent l'expérience pinéale nous pourrons pousser ce nouveau cadre sur le reste de l'humanité attachée par l'ego. Ici au tournant du millénaire, dans l'apocalyptique année 1999, jamais le potentiel pour l'état d'esprit qui a été le but des sages yogiques, et des voyageurs psychédéliques du genre, n'a été si possiblement prêt à être atteint par l'humanité en son tout.

À travers la philosophie nous pouvons le comprendre, à travers la science nous pouvons l'identifier, à travers les substance psychédéliques nous pouvons en faire l'expérience. Alors demandez-vous "Êtes-vous expériencés? - Parce que je le suis!" ("Are you experienced? - 'Cause I am!")





Pineal Power
Chris Bennett, Cannabis Culture, Vancouver, novembre 1999
voir aussi


Source : Cannabis Culture [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]



L'Histoire Complète du Cannabis au Canada

Cannabis


Opinion sur le projet de loi canadien de "décriminalisation"
Traduction : Évolution Québec
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Dernière édition par AMBRE le Mer 29 Oct 2014, 10:39, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal !   Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal ! Icon_minitimeDim 11 Nov 2007, 17:16

La Plante de la Gentillesse : Cannabis et Chrétienté.
Le 2 juillet 2004, par Spartakus FreeMann,




Dans le numéro de juin 2002 de « High Times », nous avons discuté de l’utilisation du cannabis dans la préparation de l’huile de consécration et de l’encens du Temple, et c’est en retraçant l’histoire de ces produits enrichis au cannabis que nous avons pu démontrer leur utilisation continue jusqu’à la période du Nouveau Testament. En fait, si Jésus n’avait pas utilisé l’antique huile de consécration enrichie au cannabis, il n’aurait jamais pu prétendre au titre de Christ !

« Christ » est la traduction grecque de l’hébreu « Messiah », et en anglais moderne, ce terme serait traduit pas « le consacré », « l’oint ». Le titre de « Christ » n’était accordé qu’à ceux qui avaient reçu « l’onction de Dieu en lui ».

Cette huile sainte de consécration, comme décrite dans la version originale hébreu de la recette d’Exode (XXX : 22-23), contenait plus de 6 livres de kaneh-bosem, une substance identifiée par des étymologistes, des linguistes, des anthropologues, des botanistes et autres chercheurs réputés, au cannabis incorporé dans six mesures d’huile d’olive, avec une variété d’autres herbes médicinales. Les anciens « consacrés » étaient littéralement enduits de cette mixture.

Carl P. Ruck, l’universitaire qui a forgé le terme d’enthéogène, est un professeur de mythologie classique à l’université de Boston et il a cherché dans le domaine des substances psycho-actives au sein de l’histoire des religions pendants plus de trente ans, travaillant avec des sommités tels que le Père du LSD, Albert Hoffman, l’enthéobotaniste Richard Evans Shultes et le plus fameux mycologue R. Gordon Wasson.

Au sujet de l’utilisation du cannabis dans l’Ancien Testament il explique : « Il y a peu de doute au sujet du rôle du cannabis dans la religion judaïque... il n’y a pas de plus importante plante comme source de fibres pour les textiles et les huiles nutritives et aucune aussi facile à faire pousser... » Ruck parle ensuite de la continuation de cette pratique dans la période primitive chrétienne « de manière évidente, la profusion du cannabis et une longue tradition établie au sein du judaïsme ne peuvent que conduire à ce qu’elle soit incorporée dans les préparations des premiers chrétiens ».

Bien que la plupart des individus de notre époque choisissent de fumer ou d’ingérer le cannabis, les ingrédients actifs de cette plante peuvent être transférés dans une huile, et peut être absorbée au travers de la peau, qui est, en fin de compte, un grand organe. Dans le Nouveau Testament, Jésus ne baptisait aucun de ses disciples comme cela est pratiqué aujourd’hui par l’Eglise Catholique, mais plutôt il les consacrait avec une huile enthéogène puissante, envoyant les douze apôtres faire de même... « Et ils rejetèrent de nombreux démons, et ils oignirent d’huile ceux qui étaient malade, et ils les soignaient » (Marc 6 :13). De la même manière, après le passage de Jésus, Jean suggère que tous les membres malades de la communauté chrétienne devraient faire appel aux anciens afin qu’ils les oignent d’huile au nom de Jésus » (Jean 5 :14).

On doit comprendre que dans le monde antique, des maladies telles que l’épilepsie étaient attribuées à des possessions démoniaques et afin de soigner une personne d’une telle maladie, on utilisait un exorcisme, avec l’aide d’herbes médicinales. Il est intéressant de noter que le cannabis a prouvé son efficacité dans le traitement non seulement de l’épilepsie mais également de nombreuses maladies que Jésus et ses disciples soignèrent telles les maladies de peau (Matthieu 8 :10,11), des problèmes de vue (Jean 9 :6-15) et des problèmes menstruels (Luc 8 :43-48).

Selon d’anciens documents chrétiens, même le soin des membres cassés peut être attribué à l’utilisation de Sainte Huile. « Toi, huile sainte à nous donnée pour la sanctification... tu es ce qui renforce les membres tordus » (Actes de Thomas).

Un ancien texte chrétien, les Actes de Pierre et des Douze Apôtres, qui est plus ancien que le Nouveau Testament, dont la rédaction est estimée au second siècle après JC, voit Jésus donner à ses disciples une « boîte à onguent » et une « poche pleine de médecine » avec des instructions pour eux d’aller dans la ville et de soigner les malades. Jésus explique que l’on doit soigner les « corps d’abord » avant de pouvoir « soigner les cœur ».

Ces découvertes ne devraient pas être des surprises, puisque l’utilisation médicale du cannabis pendant cette période est confortée par des traces archéologiques et des maladies comme celles décrites ci-dessus ont été traitées avec des préparations de cannabis dans la région pendant des siècles avant la période chrétienne.

Alors que Jésus et ses disciples commencèrent à répandre la connaissance de la guérison par le cannabis dans le monde antique, le Christ devint un terme pluriel « chrétiens », c’est-à-dire ceux qui furent oints par la Sainte Huile. Comme le Nouveau Testament l’explique : « ... l’onction que tu as reçue de lui reste en toi, et tu n’as plus besoin de personne pour t’enseigner. Mais comme cette onction de lui t’enseigne au sujet de toutes choses et comme cette onction est réelle, ne contrefais pas la manière dont elle t’a été enseignée, reste en lui » (Jean 2 :27).

Les chrétiens, « ceux qui sont oints », reçurent la « connaissance de toutes choses » par cette « onction celui qui est Saint » (Jean 2 :20). Par conséquent, ils n’avaient besoin d’aucun autre enseigneur et ils furent dotés de leur propre connaissance spirituelle. Effectivement, selon les propres mots de Jésus après son initiation par Jean, il apparaîtrait que sa propre puissance spirituelle vient de la consécration ou de l’onction...

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Kanehbosem:
Nous avons placé en téléchargement l'article Kaneh-Bosm qui décrit et explore l'utilisation du cannabis dans l'Ancien Testament.

Kaneh-Bosm.

Amitiés

Spartakus FreeMann
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Citation :
La separation de la Shekhinah

La déesse de la foi hébraïque est revenue plus tard sous une forme plus mystique au sein de la Cabale. Qui enseigne que la Shekhinah est l’âme féminine que Dieu qui ne peut être parfait que dans la réunion avec elle. Les kabbalistes croient que c’est la perte de Dieu de cette Shekhinah qui nous apporte le mal. Dans certaines traditions, la Shekhinah est vue comme un pilier de fumée qui guide les nations errantes d’Israël pendant leur exode d’Egypte.

Le retour de la Déesse.

Notre séparation de l’antique Déesse et la négation de son extase peuvent être perçus comme la racine de la cause de la séparation de l’humanité et de la nature, la notre et celle du monde qui nous entoure. Peut-être l’esprit de l’antique Déesse ne pourra être entièrement restauré à moins que ses enfants ne commencent à respecter et à soigner son corps abusé, et qu’ils retournent dans les antiques bosquets pour y danser et l’adorer, et qu’ils soient libres de brûler son encens saint de kaneh-bosem en son honneur.

Il semblerait que l’esprit de l’antique encens d’Asherah revienne, sous la forme des fumettes modernes. A nouveau les gens de tous âges, races et croyances se rassemblent illégalement afin de célébrer l’utilisation et les bénéfices de l’Arbre Sacré, et de brûler le saint encens en protestation, comme le fit la foule défiante devant Jérémie il y a si longtemps.

Le Cannabis et le Christ ?

Mais quid du Nouveau Testament ? Jésus était-il un utilisateur d’herbes, ou perpétua-t-il l’interdiction du cannabis instituée avec zèle par Hézékia, Josée et Jérémie ? Pour une réponse à cette question vous pouvez vous référer à l’article déjà traduit sur ce webzine.

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Dernière édition par le Dim 11 Nov 2007, 17:39, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal !   Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal ! Icon_minitimeDim 11 Nov 2007, 18:01

Citation :
Se pourrait-il que les chamanes d'Amazonie dans leurs hallucinations "voient" la double hélice (le double serpent) de l'ADN, cette molécule commune à tous les êtres vivants, et accèdent ainsi aux secrets les plus intimes de la Nature?
Chez les Indiens
la drogue structure,
chez nous
elle détruit...

Par Michel Perrin
Ce texte est paru dans Le Temps stratégique No 12, printemps 1985.


extrait:
Lorsqu'un phénomène angoisse profondément - ainsi la toxicomanie - il faut tout faire pour le comprendre, l'exorciser, s'en rendre maître enfin. Pour y réussir il faut se distancer d'abord de ce qui nous fait peur: oser des comparaison, dans l'espace ou le temps, risquer des analogies, marquer les différences. C'est le défi que nous avons proposé à Michel Perrin, ethnologue.

Michel Perrin, ethnologue, membre du Laboratoire d'anthropologie sociale du Collège de France (Paris), est l'auteur de plusieurs livres, dont Le chemin des Indiens morts, mythes et symboles Guajiro (Paris, Payot, 1976, réed. 1983) et Dictionnaire d'ethnologie, en collaboration avec M. Panoff (Paris, Payot, 1973). Il prépare actuellement un ouvrage sur le chamanisme.




Dans les sociétés dites "primitives" la drogue est souvent associée au "sacré". Par exemple pour les indiens guajiro du Venezuela, avec qui je travaille depuis plus de dix ans, les infortunes frappant les hommes sont le fait d'êtres aux pouvoirs surhumains, dits pülasü - qu'en Occident nous appellerions créatures surnaturelles, dieux ou esprits.

Les chamanes sont censés communiquer avec ces créatures surnaturelles pour en obtenir qu'elles guérissent les malades, fassent tomber la pluie ou revenir le gibier. Mais pour entrer en communication avec elles, les chamanes doivent eux aussi devenir pülasü, et ingérer à cette fin une substance pülasü, c'est-à-dire une drogue, en l'occurrence du jus de tabac à très haute dose.

La drogue conduit
les indiens dans
un paysage qui
leur est familier
Les Guajiro considèrent donc la drogue non seulement comme une substance capable de "disloquer" leur perception normale du monde mais aussi comme un véhicule transportant à volonté le chamane dans un "ailleurs" où résident les êtres surnaturels. Dans d'autres sociétés, ce voyage sera obtenu sans drogue, au travers de techniques corporelles: danse, jeûne, immobilisation prolongée, etc.

La plupart des Occidentaux tendent à considérer que ces "ailleurs" sont de simples effets des substances chimiques absorbées. Or, manifestement, il n'en est rien. Toutes les cultures pratiquant ce type de communication spirituelle disposent de termes ou de métaphores grâce auxquels leurs hallucinés peuvent décrire leurs pérégrinations dans le "monde surnaturel": en d'autres termes, le voyage est modelé, souvent inconsciemment, par les représentations culturelles de ceux qui l'accomplissent, par l'univers de signes et de symboles qui est leur mythologie. Cet "encadrement culturel" est si fort qu'à tout le moins il relègue à l'arrière-plan les effets purement chimiques de la drogue. On a des preuves. Les Guajiro, comme les Warao, autre population indienne du Venezuela, usent du tabac pour communiquer avec le surnaturel. Or leurs visions hallucinées, les rencontres qu'ils sont censés faire dans leur voyage, leurs mythologies enfin, sons fort éloignées. Inversement, les Piaroa vivant dans le bassin de l'Orénoque et les Tukano du bassin du Vaupès, qui utilisent deux alcaloïdes dont les effets psychédéliques - sinon les structures moléculaires - sont assez différents (les Piaroa absorbent le yopo, légumineuse contenant un hallucinogène du groupe des tryptamines, les Tukano le yagué, boisson contenant de l'harmaline) décrivent leurs "voyages" en termes culturels et mythologiques très proches.

On pourrait, bien sûr, se demander également si certains aspects de la mythologie, de l'art, bref des activités intellectuelles des peuples consommateurs de drogue, découlent de cette consommation. Sans doute, dans une faible mesure, mais à ce jour aucune étude n'a pu en apporter une preuve convaincante. Pour Claude Levi-Strauss, "les hallucinogènes ne recèlent pas un message naturel, dont la notion même apparaît contradictoire; ce sont des déclencheurs et des amplificateurs d'un discours latent que chaque culture tient en réserve et dont les drogues permettent ou facilitent l'élaboration".

Même dans les modifications de comportement social que provoque la drogue, le "culturel" l'emporte sur le "naturel": ainsi la fameuse amanite muscarienne (Amanita muscaria) qui suscite, dit-on, des comportements pacifiques dans la population sibérienne des Koriak, aurait été associée chez les Vikings à la "fureur berserk", accès de violence assassine et suicidaire culturellement déterminée.

Avec la drogue,
l'Occidental n'a aucun "ailleurs"
où aller...
En Occident, nombreux sont les adeptes des drogues hallucinogènes qui évoquent la "dimension mystique" à laquelle ils ont accès, disent-ils, grâce à elles. Hypersensibilisés, ils affirment communiquer directement avec la nature et le cosmos, perçus comme anthropomorphes.

Considérée ainsi, la drogue semble donc être, comme pour les indiens, un véhicule. Mais, dans les cultures occidentales il n'existe pas un "ailleurs" bien défini où ce véhicule permettrait de se rendre, même si tout un vocabulaire a surgi pour exprimer les effets du voyage ("vibration", "flip", "stone", etc.), même si certaines musiques, poésies ou peintures sont censées en déterminer le cours. Le voyage, dans nos sociétés est infiniment moins structuré que dans les sociétés traditionnelles. Il nous est en quelque sorte "extérieur".

Ce qui permet à chaque groupe social, en Occident, de tenir sur la drogue, ses effets et les raisons de sa consommation, un discours qui reflète ses valeurs culturelles spécifiques qu'elles soient "populaires", "bourgeoises", "intellectuelles" ou autres. Ainsi par exemple les chantres de la culture "underground" assuraient que la toxicomanie allait permettre l'expérience de valeurs nouvelles - le rêve, le nomadisme, le retour à la nature, etc. - qu'ils définissaient évidemment par opposition aux idéaux alors dominants.

Chez les indiens
l'usage de la drogue
est strictement
codifié
Dans les sociétés traditionnelles, l'usage de la drogue, comme d'ailleurs l'accès au surnaturel, est très codifié. N'y sont autorisés que quelques personnes bien définies (le chamane, le sorcier, le prêtre, etc.) ou alors des groupes restreints dans des occasions très spécifiques: initiations, rituels, fêtes annuelles. Enfreindre les règles, c'est susciter une punition "sacrée". Chez les Guajiro, boire le jus de tabac sans droit, c'est risquer une maladie grave, punition infligée par les êtres surnaturels.

.....

Ces mouvements prônent souvent l'usage de la drogue ou de techniques corporelles provoquant un état de perception extraordinaire, pour faciliter la prise de conscience de leurs adeptes et répandre plus aisément leurs idées. Ainsi, le mouvement des Tupi-Guarani d'Amérique du Sud, pratiquant danses et jeûnes intenses afin d'atteindre la "Terre-sans-Mal"; celui de nombreux groupes indiens d'Amérique du Nord recourant au peyotl et à la "Danse-du-Soleil" pour exprimer leur rébellion contre la société américaine; celui des indiens du Pérou qui, au XVIIIe siècle, se rallièrent à la religion syncrétique et rebelle de Santés Atahualpa, qui prônait l'usage généralisé de la coca; celui des indiens Tukano qui, vers 1850, se livrèrent à des beuveries et des flagellations à l'appel de l'un d'eux, qui se disait émissaire de Dieu.

Aux Nouvelles-Hébrides, l'ingestion excessive de kava (Piper methysticam) stimulait les zélateurs du "cargo", mouvement contestataire déclenché, au milieu de ce siècle, par des prophètes indigènes. Les exemples sont infiniment nombreux. Le dernier en date étant peut-être le mouvement de rébellion suscité dans les Caraïbes par Bob Marley...

Dans tous ces cas, la drogue n'induit plus un "voyage psychédélique", mais tout au contraire menace l'ordre social, en stimulant la contestation, ou l'expression ouverte du désespoir. Elle est devenue un catalyseur. Son mode de consommation en est profondément modifié; le rituel ancien est subverti, remplacé par un usage nouveau, impliquant fréquemment une ingestion abusive, par un nombre croissant de personnes.

La drogue "intello"
recule - mais la
drogue "populaire"
se répand...

En Occident, intellectuels et artistes ont invoqué volontiers aussi cet effet "désinhibant" et dynamisant de la drogue. Baudelaire et d'autres écrivains du XIXe siècle demandaient au haschich et à l'opium de les aider à créer. Les écrivains américains de la "contre-culture" préconisent la drogue comme moyen d'accéder à une conscience nouvelle. (En revanche la toxicomanie des classes modestes est vue comme une "déchéance" justifiant un contrôle social).

La grande vague de toxicomanie qui a commencé en Europe autour de mai 68 obéit en fait au modèle américain de la "contre-culture". Elle s'est développée essentiellement en milieu lycéen et étudiant. Des chercheurs ont suggéré une explication sociologique à ce phénomène. Les jeunes qui ont eu recours à la drogue appartenaient pour la plupart à un milieu social relativement homogène, disons bourgeois et/ou intellectuel.

L'hypothèse est que ces jeunes ont perçu alors, plus ou moins consciemment, que la réussite sociale à laquelle ils étaient théoriquement promis allait se heurter à un nouveau contexte socio-économique. Leur pressentiment de déclassement et de frustration se serait alors traduit par un rejet de la culture de leurs aînés, exprimé et stimulé à la fois par l'usage de la drogue.

Se droguer aurait été pour eux le signe qu'ils appartenaient à une classe d'âge "libérée" et "inspirée", et qu'ils entendaient, grâce aux perceptions extraordinaires que permettent les hallucinogènes, accéder à une mentalité nouvelle, très différente de celle de leurs aînés.

Mais l'ordre social n'a pas été bouleversé, aucune culture nouvelle ne s'est imposée, l'usage de la drogue comme signe de libération et de contestation devrait donc s'estomper. D'autant que les générations actuelles de jeunes gens, plus contraints, nourrissant moins d'illusions, sont mieux adaptées à la situation socio-économique critique prévalant aujourd'hui en Occident.
Par ailleurs, la "mode" de la drogue s'est répandue, s'est "démocratisée"; sa valeur de signe distinctif s'est donc effritée. La toxicomanie affecte désormais les milieux bourgeois adultes et, surtout, les jeunes des "milieux populaires" qui expriment sans doute, par la drogue, l'alcool, la violence, leur angoisse face à une crise économique dont ils sont les premières victimes. C'est là une raison de plus pour penser que le milieu lycéen et étudiant cherchera bientôt de nouvelles manières d'être différent.

Malheureusement, aucune statistique n'a été compilée qui permette de savoir si l'augmentation actuelle du nombre absolu de toxicomanes reflète une hausse de la consommation dans toutes les couches de la population, ou un simple glissement de cette consommation des classes favorisées, vers les classes modestes, dont les effectifs sont plus nombreux.

Peut-être nous reprochera-t-on de proposer du phénomène de la drogue, une vision trop détachée. Mais l'anthropologie ne peut faire l'économie de cette distance par rapport aux individus et à leur drame personnel. Grâce à ce détachement, on comprend mieux les paradoxes extraordinaires que recèle la drogue, associée tout à la fois au bon et au mauvais, à l'interdit et au prescrit, à la liberté et à la dépendance, au religieux et au profane, à la vie et à la mort, à "l'acte gratuit" et à l'exploitation économique. La drogue se situe à la charnière de l'individuel et du social, du physique et du mental; pour cela elle permet un jeu social et un jeu intellectuel d'une ampleur exceptionnelle, suffisant peut-être à expliquer son développement quasiment universel.

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MessageSujet: Re: Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal !   Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal ! Icon_minitimeDim 11 Nov 2007, 18:26

Point de vue

Cannabis ou la métaphore du lien
Hélène Houdayer
Docteur en sociologie
extrait:
La métaphore du lien social


Le chanvre représente un moyen de communication depuis le début, il s’agit de « l’herbe » (fil, tige, lien) comme lien entre les gens, comme agitateur révélateur d’une crise promulguant sa « petite révolution ».

Évoquer une métaphore, c’est dire ce qui se noue entre l’homme et la plante. – Le lien direct avec les cordes en chanvre évoque les nœuds du social. Le chanvre met en scène toute une série de domaines qui commandent la vie sociale pour faire de lui un fait social total au sens de Marcel Mauss. Ces fils, ces cordages, ces voiles tissés avec la matière chanvre représentent les liens de la navigation mais aussi les liens ancestraux qui unissent l’homme à la plante, d’où l’emploi de la métaphore pour délimiter un cadre, celui de l’espace du lien social.

– L’image véhiculée par le cannabis dans les contextes précités est une manière de nommer ce lien : l’attachement de l’homme à la plante. Les usages et fonctions du chanvre montrent qu’il constitue une échappée vers de nouvelles formes de socialité (le cadre festif, spirituel, onirique de la consommation) ou de thérapies. Toutes les dimensions de la vie semblent être présentes dans le chanvre. De la dimension économique de la plante en tant que matière première, en passant par son aspect politique et législatif dû à l’interdit qui pèse sur elle, sans omettre le cadre thérapeutique qu’on tente aujourd’hui de développer, le chanvre constitue une philosophie de la vie à travers un mode de vie écologique qui a des répercussions dans l’ensemble de l’organisation sociale. Le chanvre peut alors s’apparenter à un fil conducteur pour comprendre les relations de l’homme à la plante et les enjeux qu’elle soulève, seconde piste pour un raisonnement en terme de métaphore du lien social.

L’idée que le haschisch dévoile des secrets, montre les choses sous leur vrai jour, qu’il va au-delà des apparences pour toucher au fond des choses et à la vérité des sens fait son chemin : c’est pour cette raison qu’il serait aussi condamné, par crainte de cet aspect révélateur qui pourrait déplaire aux politiques. Il est évident que la consommation de drogue fait peur. Elle fait peur parce que les substances utilisées sont mal connues de l’homme et possèdent par conséquent un relent d’étrangeté et d’exotisme que d’autres substances n’ont pas, car elles restent attachées à une culture. Mais l’étrange n’est pas la seule chose qui fasse peur dans la consommation de drogue. Pour certains elle reste un révélateur de la crise actuelle de notre société et dénonce un mal plus profond, celui d’un ordre social chancelant, celui d’une crise des valeurs. Or, face à cette crise, la jeunesse répond en consommant des drogues, et de fait refuse les règles sociales, ce qui est plus inquiétant. Bien que la consommation de drogue ne possède plus cet élan révolutionnaire des années soixante et soixante-dix, des problèmes d’exclusion et de rejet règnent qui angoissent, et dont la drogue semble le véhicule sur lequel se focalisent les esprits. La société est en crise, et la jeunesse, porteuse de tous les espoirs se drogue, voilà qui est en mesure d’alerter bien des esprits.

Mais si la toxicomanie rassemble diverses formes d’obsession, la philosophie du chanvre occupe une place à part qui consiste aujourd’hui à renouer avec la dimension spirituelle de la plante et ses vertus. Du moins observe-t-on parmi les diverses positions favorables et défavorables que suscite le chanvre une réflexion basée sur les acquis historiques de la plante. Il s’agit alors de repenser le lien qui unit l’homme avec les plantes à drogue. Le mouvement chanvre occupe une place privilégiée dans l’histoire du cannabis. Jack Herer, aidé de quelques collaborateurs, publie en 1985 un ouvrage intitulé L’Empereur est nu (The Emperor wears non clothes), ce qui déclenche le mouvement chanvre (Hemp movement). Le livre devient rapidement un best seller traduit en plusieurs langues dans lequel on trouve images, citations, extraits de presse, documents tendant à démontrer que le chanvre est un matériau d’avenir en matière d’écologie. L’ouvrage se veut convainquant même s’il prêche par excès : un monde entièrement bâti par le chanvre, une matière enfin réhabilitée après des années de calomnie basées sur l’usage psychotrope du cannabis pour mieux nous écarter des vertus de la fibre. Le mouvement est en pleine expansion depuis les années quatre-vingt-dix. Il rassemble deux tendances. La première revendique l’usage du cannabis comme modificateur de conscience, comme atout pour la socialité, comme facteur de paix. Il s’agit là du retour de la génération hippie à laquelle s’adjoint une jeunesse qui trouve dans l’herbe une nouvelle forme d’expression pacifique. Ainsi le mouvement chanvre réclame la liberté d’usage pour le consommateur au même titre que l’alcool. La seconde tendance se démarque par sa volonté de renouer avec l’aspect naturel des choses. Dans ce cadre le chanvre est un objet de prédilection. Pour ce mouvement, le temps est venu de vivre en accord avec le monde naturel. Les dégâts qu’occasionne l’industrie chimique et pétrolière sur la planète doivent cesser au profit d’une société plus respectueuse du « vivant ». La culture du chanvre signe le retour d’une agriculture non polluante, biologique sans engrais ni pesticide qui en tant que ressource renouvelable réconcilie l’homme avec la nature. L’homme doit apprendre à extraire des plantes sa nourriture, ses vêtements, son habitat, voire même son combustible. Cette conception quelque peu utopique trouve avec le chanvre de la matière. Les deux tendances, l’une écologique et l’autre de libéralisation de la consommation de cannabis, nourrissent le mouvement contestataire du chanvre qui vise la réhabilitation de la plante en tant que matière première. Du coup le chanvre s’insère dans un mouvement commercial qui donne vie à l’utopie : en introduisant le commerce du chanvre la société change, créant un nouveau secteur économique. Réhabiliter le chanvre, cela veut dire le cultiver, mais aussi en tirer des produits dérivés et les vendre. Le mouvement chanvre s’appuie sur un élan commercial et philosophique qui donne naissance à cette utopie (celle de tout transformer par le chanvre) en mesure d’impulser une réévaluation de la plante. Le chanvre revient en force aujourd’hui après des années d’oubli. On redécouvre ses vertus écologiques et son étonnante versatilité : aliments, peintures, vêtements, papiers, isolants, cosmétiques, etc. Un nouveau secteur d’économie se met en place. Les technologies non polluantes se basent sur le chanvre, pour produire un papier non polluant qui préserve les forêts, des maisons en matériaux sains, des vêtements en fibre naturelle cultivée sans pesticides ni herbicides, des huiles diététiques, etc. Cette ouverture sur le chanvre porte la reconnaissance de sa fumée pour une jeunesse qui trouve dans la plante un nouveau mode de vie. Les plants fleurissent sur les balcons, les paroles des chansons sont dans l’air du temps et pas seulement pour le cannabis : la chanson de Billy Ze Kick « mangez-moi, mangez-moi » reprend le cri des champignons hallucinogènes. Le chanvre peut devenir un moyen pacifique de changer le monde, voilà qui renoue avec la tradition des années soixante-dix. L’herbe est un moyen d’ouvrir les portes de la perception.

Au-delà du débat politique et forcément moral que suscite le cannabis, l’approche par le lien social permet de comprendre les enjeux présents dans la problématique soulevée par le chanvre. Le cannabis s’apparente à un indicateur du lien social en tant qu’il nomme les interactions de l’homme avec la plante dans divers domaines de l’activité des hommes. Le cannabis est à l’origine d’une production économique (incidence agricole, industries diverses, échanges) mais aussi sociale (sous la forme d’une mobilisation humaine) et politique (écrits divers), qui alimentent le débat social.

Mais c’est à travers le vocabulaire de la plante que nous trouvons l’inspiration pour rendre compte de la teneur et de la nature de ce débat. Les fils de la tige sont ceux que tisse le lien social dans les divers domaines concernés par la présence de la plante. La métaphore du lien social représente un fil conducteur pour comprendre la somme d’investigations présentes autour du chanvre mais qui n’est qu’une manière de plus de signaler l’investigation du social autour de la plante. Plus les interactions sont nombreuses plus le social peut se charger de significations.

Reçu en avril 2000

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Sphinx




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MessageSujet: Re: Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal !   Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal ! Icon_minitimeDim 11 Nov 2007, 18:34

Bonjour,


Citation :
Les kabbalistes croient que c’est la perte de Dieu de cette Shekhinah qui nous apporte le mal.

Ce n'est pas exactement cela...

Pour ProCréer, et assumer la symbiose de leurs progéniture, le Couple Père Mère doit relativiser marginallement son Alliance pour permettre au potentiel de naître et se développer.

Cela provoque une illusion d'opposition des polarités Créatrices, illusion qui correspond donc à la relativisation partielle et transitoire que le Couple Sacré fait de lui-même pour ses enfants.

Le Père n'a jamais perdu la Shekhinah.


On peut voir cette ouverture dialectique de l'Alliance dans le symbole suivant, lié à la mythologie chinoise de Fuxi et Nu-wa:

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Le Couple Créateur semble se combattre, mais ce n'est qu'une illusion car, en réalité, ce dont il est question est de séparer les polarités de l'être naissant qui est au centre.


Amitié,

steph
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MessageSujet: Re: Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal !   Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal ! Icon_minitimeDim 11 Nov 2007, 19:07

Bonjour,

mon approche du problème de la drogue est assez différent.

Elle se base avant tout sur ma propre expérience de l'extase vibratoire, en lien avec la Source de Vie présente en soi.

Le problème des êtres humains est qu'ils sont le plus souvent déconnectés de cette Source par un amoncellement de refoulements psychologiques, des "négations" de soi.

Dès lors, l'intimité avec eux-mêmes est très réduite, voire absente, et l'extase vibratoire ne leur est pas directement accessible.

La drogue joue le rôle d'un paliatif à ce défaut d'intimité avec soi-même.

Mais parce que le procédé est artificiel, relevant d'une "causalité externe au soi", il présente des risques, réclame des "compensations", et donc en somme "un prix à payer", à moins que des précautions de sagesse rituélique, socialement codifiées, ne permette la suppression du "prix à payer" grâce au Service à la collectivité.

Dans les autres cas, il y aura addiction.

Naturellement, la meilleure façon de réaliser ce Service est de se passer totalement de substance, et de vivre l'extase vibratoire comme résultat d'un travail méditatif et cathartique effectué par soi-même sur soi-même.

Dans ce cas, les substances chimiques psychotropes sont spontanément générées par l'oganisme lui-même, et ne présentent pas d'aspect addictif.

En réalité, le processus fonctionne à l'envers par rapport à l'ingestion de substance. En effet, l'ingestion de substance soumet l'expérience extatique à l'intervention d'une cause préalable et externe: l'ingestion de la substance.

Alors que dans l'expérience extatique naturelle, c'est l'appel transcendant qui stimule la production de substances.

De ce fait, le premier cas, celui de l'ingestion, peut être considéré comme une approche passive de l'extase, alors que le second cas est une approche active de l'extase.

D'un autre côté, la sagesse chamane a permis de malgré tout maîtriser l'extase induite par ingestion, malgré la passivité de cette méthode.

Mais cette sagesse n'existe pas, ou très peu, dans nos sociétés.


Mai 68 correspond en réalité à la première déferlante vibratoire issue de l'incarnation des premières vagues ascensionnelles, celles des "vétérans", qui à l'époque de mai 68 étaient pour la plupart encore fort jeunes, et le plus souvent des enfants.

Cependant, cette déferlante vibratoire a été fortement ressentie par la jeunesse d'alors d'une façon générale plus ouverte que le monde strictement adulte, induisant un mouvement qui voulait véhiculer d'autres valeurs de vie.

L'aspect "extatique" est central à ce mouvement ("Good vibrations") et la musique psychédélique naît pour servir de support aux expériences vibratoires.

Mais cette extase n'était pas accessible de la même façon à tous ces jeunes-gens, et de plus était en grande partie une conséquence extérieure à eux, en l'occurence l'incarnation de vagues de "pionniers ascensionnels", aspect sur lequel ils n'avaient aucune prise, aucun pouvoir.

De ce fait, la drogue s'est généralisée dans le mouvement, toujours en paliatif d'une extase vibratoire qui ne pouvait pas vraiment être obtenue de façon autonome et naturelle.

Le mouvement, de ce fait, a perdu rapidement de la puissance face aux pressions, aux récupérations et détournements du monde "adulte".


Nous sommes seulement aujourd'hui parvenus au seuil de la possibilité d'expression de ce que fut mai 68.


Amitié,

steph
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MessageSujet: Re: Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal !   Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal ! Icon_minitimeLun 12 Nov 2007, 00:40

Oups! j'ai réagi trop rapidement....dans ma première intervention.
Bel exemple de jugement expéditif, sans connaître un sujet sur différents angles.

Merci Ambre , c'est un sujet délicatat que tu as réussi a traiter à différents points de vue et à amener beaucoup de nuances.. j'en ai ainsi une opinion beaucoup plus éclairée.

Sphinx, ton point de vue m'apparaît judicieux. cependant voudrais-tu développer un peu sur cette première vague ascensionnelle?

Citation :
Mai 68 correspond en réalité à la première déferlante vibratoire issue de l'incarnation des premières vagues ascensionnelles, celles des "vétérans", qui à l'époque de mai 68 étaient pour la plupart encore fort jeunes, et le plus souvent des enfants.

Merci à vous deux.

Gicha
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MessageSujet: Re: Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal !   Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal ! Icon_minitimeLun 12 Nov 2007, 10:00

L'AYAHUASCA
Le pouvoir de connaissance


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L'Ayahuasca est un breuvage hallucinogène très puissant utilisé aussi bien par les shamans du bassin amazonien que par des thérapeutes nouvelle vague, des réalisateurs de cinéma comme Jan Koenen (auteur du film Blueberry) et des jeunes « intellectuels » de la bourgeoisie bohème. Au delà du phénomène de mode, nous sommes en présence d'un psychotrope extrêmement troublant et mystérieux qui a suscité autant de débats que le Peyolt façon Castaneda ou le LSD façon Leary. Des débats dans lesquels la science vient parfois au secours du « surnaturel ».
Quand on parle LSD, mescaline, Ayahuasca, psychédélisme, les gens frémissent de crainte ou de dégoût. Pour la plupart d'entre nous, les substances hallucinogènes naturelles ou synthétiques sont vaguement connotées négativement : un parfum d'illégalité, de débauche, de criminalité, de déchéance, de folie et de dérives psychiatriques émanent de ces univers narcotico-onirique. Ce n'est que récemment, avec une « nouvelle » anthropologie, avec le regard envieux des trusts pharmaceutiques sur la richesse des plantes magiques des forêts pluviales et certaines révélations sur le passé de certains services secrets que l'on s'est aperçu que les hallucinogènes étaient avant tout un instrument de pouvoir. Pouvoir de manipulation des esprits, pouvoir hypnotique, pouvoir financier, pouvoir curatif, pouvoir de divination, pouvoir religieux, pouvoir symbolique, que cela soit le LSD, l'Ayahuasca ou encore la Mescaline, toutes ces substances cachent dans les intimes replis de leur richesses en alcaloïdes de véritables puissances, des univers insoupçonnés, des dangers et des merveilles sans nom et sans nombre que cette série d'articles va tenté d'approcher. Nous pourrions vous dire qu'à Karmapolis, nous avons expérimenté il y a déjà un certain temps certains aspects de certaines de ces substances. Nous pourrions dire que nous en parlons en connaissance de cause. Mais cela pourrait nous desservir car il n'y aurait qu'un pas à franchir pour nous cataloguer comme des doux dingues, aventuriers à la petite semaine, drogués de pacotille aux mobiles peu clairs alors que nous voulions simplement comprendre de quoi il en retournait. C'est certes une « révélation », un « outing » anecdotique et par simple honnêteté, nous préférons ne pas « taire » nos incursions menés en territoires hallucinogènes, incursions motivées par une insatiable curiosité et qui se sont soldées par bien plus de questions à l'arrivée qu'au départ. C'est pourquoi, nous préférerons céder la parole à d'autres, aux spécialistes, témoins, chimistes, anthropologues, toxicomanes qui ont flirté avec les paradis des plantes sacrées.
Ce premier volet est consacré à l'Ayahuasca ou encore Yage (et bien d'autres noms Jurema, Daime etc… au gré des ethnies amazoniennes), une très étrange substance, sans doute un des hallucinogènes les plus puissants (avec l'Iboga d'Afrique de l'Ouest que nous évoquerons aussi dans ce premier volet mais très brièvement) tiré d'un mélange de feuilles et de lianes, un cocktail végétal différemment dosé selon les ethnies que l'on trouve depuis le bassin amazonien jusqu'en Amérique centrale. On peut même dire qu'il y a autant d'Ayahuasca qu'il y a de tribus, chaque clan ayant sa petite recette, son propre rituel. Certaines tribus prennent l'Ayahuasca seule ou combinée avec du tabac ou du cannabis (appelé Santa Maria) pour potentialiser les effets. Quant au tabac, il ne s'agit pas de la variété industrielle mais bien de feuilles de tabac sauvage que l'on trouve dans la jungle, possédant des concentrations massives en nicotine et autres alcaloïdes, un tabac qui aurait de véritables effets stimulants, psychoactifs voire légèrement hallucinogènes.
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MessageSujet: Re: Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal !   Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal ! Icon_minitimeLun 12 Nov 2007, 10:08

Citation :


Iboga


Auteur Message
djéhouti
Mer 12 Sep 2007 -
--------------------------------------------------------------------------------

Informations : De nombreuses recherches ont déjà confirmer l'efficacité de l'iboga pour le sevrage des toxicomanes. De nombreuses personnes ont fait l'éloge de l'iboga pour ses nombreuses vertus et plus de 800 sites sur Internet lui sont consacrés.
Le premier à avoir expérimenté cet effet est Howard Lotsof qui continue de se battre depuis 30 ans pour son utilisation médicale officielle dans la lutte contre les toxicomanies. L'ibogaïne a également été utilisée en psychologie et psychiatrie car elle permet des régressions jusqu'à la prime enfance.


Outre sa capacité à produire des visions, l'iboga permet de lutter contre la dépendance aux drogues dures comme l'héroïne ou la cocaïne et voir même à toute forme de drogues ainsi qu'aux traitements de substitution. L'iboga atténue et coupe rapidement le manque physiologiques et psychiques de ses drogues. Les toxicomanes traités adffirment avoir perdus leur dépendance à la drogue, comme si elle n'avait jamais existé. En outre il stimule le psychisme et tonifie le corps. Il est aussi aphrodisiaque. Il augmente toute les sensations aussi bien physique que psychique.

Les propriétés anti-addictives de l'ibogaïne ont été démontrées chez les rongeurs, qui voient leur capacité d'auto-administration de cocaïne diminuer de 40 à 60 % après une seule prise, et de 60 à 80 % après des prises répétées à une semaine d'intervalle. Et cette diminution persiste durant plusieurs semaines. Pour les sujets dépendant à l'alcool, à la cigarette, mais surtout aux opiacés (et notamment à l'héroïne), le constat est le même...

Une autre recherche menée avec 30 patients révèle aussi les propriétés psychoactives de l'ibogaïne, en tant que substance facilitant les psychothérapies. Elle conduit à des états de rêve sans perte de conscience. Les sujets éprouvent des impressions fantastiques, sans changement de perception de l'environnement, sans dépersonnalisation, ni altération du cours de la pensée.
Ainsi, l'ibogaïne pourrait être utilisée comme catalyseur du processus psychothérapeutique...

Mise en gardes : L'usage de plante médicinale n'est recommandée qu'avec avis professionnel et personnalisé.

L'utilisation de l'iboga n'est pas recommandée et peut s'avérer dangereuse. Cette préparation est hallucinogène et contient donc de nombreux dangers (plus d'informations : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ; Prévention et toxicomanie : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


Source: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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MessageSujet: Re: Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal !   Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal ! Icon_minitimeJeu 17 Jan 2008, 14:10

Sphinx a écrit:




La drogue joue le rôle d'un paliatif à ce défaut d'intimité avec soi-même.

Mais parce que le procédé est artificiel, relevant d'une "causalité externe au soi", il présente des risques, réclame des "compensations", et donc en somme "un prix à payer", à moins que des précautions de sagesse rituélique, socialement codifiées, ne permette la suppression du "prix à payer" grâce au Service à la collectivité.

Dans les autres cas, il y aura addiction.



Ton post est en partie pertinent mais ton chemin n'est pas celui de tous Sphinx.. gare aux dogmes et idées preconcues ...

Conso ne veut pas dire nécessairement addiction bien qu'il y ait danger effectivement Donc bien qu'il y ait surement un prix a payer (le courage notamment de s'en passer et de ne pas y voir autre chose qu'un levier dont il faudra se passer le plus rapidement possible  ainsi que la nécessaire vigilance quant aux aspects illusoires) de mon point de vue ça peut permettre de se confronter à  son ombre.. chez certaines personnes c'est un processus qui peut être utile .. voire inévitable .. "regarder la mort (symbolique) en face" ... ou encore la fin de l'illusion de l'ego et de sa toute puissance!

A Plus !

PS :  A lire avec discernement et précautions nécessaires .. ceci est mon point de vue ..ce n'est donc pas une vérité universelle et absolue
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MessageSujet: Re: Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal !   Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal ! Icon_minitimeJeu 17 Jan 2008, 20:18

Bonsoir à toutes et à tous,

le sujet de la drogue est vaste et ne se limite pas à l'utilisation de psychotrope... Il y aurait beaucoup à dire entre la différence d'une drogue naturelle et d'une drogue chimique (artificielle et créée en laboratoire) ; une molécule artificielle n'est pas une molécule énergétique mais une molécule agissante sur la physiologie de l'être... mais c'est un autre débat.

Le sujet de la drogue peut-être rapproché (sans aucun doute pour moi) des activités sportives extrêmes (par exemple) qui stimule, par libération excessive de dopamine l'activité interne de l'homme via une activité physique très... risquée. Le résultat est le même que toute consommation de psychotrope, l'être est "drogué" ! Pour avoir pratiqué du ski à haut niveau, de l'escalade, des sports de combats, du saut en chute libre, de la moto à grande vitesse, je sais de quoi je parle.

Drogué veut donc dire stimulation excessive du système nerveux ou anihilation excessive du même système nerveux et/ou endocrinien. Et cette vaste définition peut s'appliquer à de nombreuses activités humaines.

Parlons du cannabis, la plante qui possède une concentation plus ou moins élevé de tétra-hydro-cannabinol ou T.H.C.
Je connais bien ces effets pour en consommer depuis plusieurs années. Je reconnais une forme de dépendance que je laisse tomber maintenant...

Tel que je les conçois, les effets du cannabis sont mentaux, c'est à dire qu'ils stimulent l'activité cognitive de l'être pour peu que l'on oriente plus ou moins son activité intérieure. Il y a un problème à cela, une fois les réserves énergétiques des plexus vidés, l'être subit la "redescente" c'est à dire une phase de mélancolie. Comme peut l'être, pour l'homme et la femme la libération d'une énergie sexuelle qui, sans aucun doute, modifie l'équilibre interne de la physiologie (fatigue, tension nerveuse soulagée...).

Il est évident que tout le monde ne subit pas les mêmes effets d'une drogue... cela dépend de l'orientation et de prédisposition intiale (puisqu'il y aura "effet de loupe" sur cette dernière), mais cela dépend également du niveau de conscience ou de la polarisation particulière et intérieure de l'être dans son état moyen de conscience. Et je crois que le second paramètre est le plus important à prendre en compte pour "gérer" avec plus ou moins de sagesse l'utilisation de toute forme de drogue.

Pour exemple, le cannabis peut désinhiber c'est à dire extravertir la personne ou au contraire l'enfermer dans ses retranchements d'introspection "autistiques". L'état intérieur juste avant la prise de drogue est importante mais le paramètre essentiel est surtout le caractère de la personne et ses propriétés intrinsèques qui définissent sa personnalité.

Au sujet de la drogue, comme pour toute chose, le paramètre essentiel est celui du temple de Delphes : "connais-toi toi même"... pour limiter les effets et les utiliser dans le cadre d'un usage correct.

Pour terminer, la drogue définie par la loi juridique est ce qu'elle est, mais l'attitude qui consiste à autoriser des "drogue de synthèse" distribuer à tout va, sans psychothérapie réelle, c'est véritablement un problème. Je ne veux pas opposer les deux, mais faisons preuve de discernement pour distinguer ce qu'est l'homme, la femme et l'équilibre qu'ils peuvent atteindre... sans hypocrisie !
Une dernière chose, d'après les études actuelles sur le cerveau, le T.H.C représente le modèle des neurotransmetteurs du futur des psychotropes qui vont (certainement) inonder le marché dans une vingtaine d'années et dans le cadre des soins en psychiatrie.

SINBUCK.


Dernière édition par le Ven 18 Jan 2008, 00:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal !   Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal ! Icon_minitimeJeu 17 Jan 2008, 20:43

:53: merci de ton témoignage SINBUCK!
Citation :
Je connais bien ces effets pour en consommer depuis plusieurs années. Je reconnais une forme de dépendance que je laisse tomber maintenant...

Tel que je les conçois, les effets du cannabis sont mentaux, c'est à dire qu'ils stimulent l'activité cognitive de l'être pour peu que l'on oriente plus ou moins son activité intérieure. Il y a un problème à cela, une fois les réserves énergétiques des plexus vidés, l'être subit la "redescente" c'est à dire une phase de mélancolie. Comme peut l'être, pour l'homme et la femme la libération d'une énergie sexuelle qui, sans aucun doute, modifie l'équilibre interne de la physiologie (fatigue, tension nerveuse soulagée...).
Tu peux nous en dire plus et nous expliquer comme tu réussis à"laisser tomber" cette dépendance?
As tu depuis été attiré par autre chose ,la nourriture par expl qui se manifestre aussi sous une forme d addiction?Style boulimie.
144000
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MessageSujet: Re: Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal !   Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal ! Icon_minitimeJeu 17 Jan 2008, 22:15

Oui, je peux approfondir quelque peu...

Toute forme de dépendance est écartée de l'être lorsque ce dernier en perçoit les limites. C'est à dire qu'il va suffisamment au fond de sa dépendance pour en découvrir la "voie sans issu"... Mais ce dernier conseil peut-être à double tranchant, alors méfiance !
Cela n'enlève rien à la pertinence d'une recherche active des limites de la dépendance pour se détacher d'elle.
Les limites d'une dépendance sont en corrélation avec la nature intrinsèque de cette dépendance. A chaque dépendance, ses propres limites.

Pour le cannabis par exemple, étant un stimulant mental, les limites sont apperçus lorsque l'être comprend les limites du raisonnement mental, c'est à dire la perception étroite d'une analyse positiviste, cartésienne, rationnelle... Perception étroite par rapport à une autre forme de compréhension cognitive liée à ce que l'on nomme "intuition" ou synthèse de la compréhension abstraite. Et dans ce cas, il faut dépassé le mental...

Sinon, je ne pense pas être dépendant (malgré les raisons vitales), de manière excéssive, de la nourriture même si je suis gourmand et "passionné de cuisine"...

Mais je pense avoir d'autres dépendances pour lesquelles je ne suis pas encore libéré... disons qu'elles penvent globalement se résumer dans une phrase de J. Krishnamurti : "se libérer du connu". Je sais et je sens que cela dépend pour beaucoup de la purification des véhicules vitaux pour libérer justement l'énergie nécessaire (ou légèreté de l'être) en vue de contrôler pleinement son mental en transférant sa consommation énergétique vers le coeur... ou perception intuitive de la vie à l'instant t. L'être n'est pas ce qu'il pense, mais il est ce qu'il EST.

Voilà,
SINBUCK.
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gicha

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MessageSujet: Re: Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal !   Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal ! Icon_minitimeVen 18 Jan 2008, 01:40

bonjour Sinbuck

Citation :
rti : "se libérer du connu
`

Cette petite phrase m'interpelle, son contenu est tellement vaste et en même temps suppose une bascule du fonctionnement du mental qui veut connaître, analyser, évaluer, comparer......pour aller au delà.

Peux-tu élaborer un peu plus ?

:a17:
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Sinbuck




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MessageSujet: Re: Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal !   Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal ! Icon_minitimeVen 18 Jan 2008, 10:46

Bonjour,

cette phrase fait référence à un livre de J. Krishnamurti... (à lire).
Disons simplement, que nous ne sommes pas ce que nous savons, nous sommes ce que nous expérimentons et donc que nous découvrons réellement par nous-même. C'est pourquoi, il faut se libérer du connu, de ce que l'on a appris pour laisser émerger le véritable soi souvent trop étouffé par toutes les conceptions scientifiques, philosophiques, psychologiques, sociales, familiales...

Voilà, il faut finalement soulager le mental, le jugulé pour entendre "la petite voix du coeur". Le basculement du mental dont tu parles est vrai, mais après la connaissance, la compréhension puis la sagesse. Gurdjieff disait To Know, To understand, To be...
L'analyse mentale est une approche du plan énergétique de la réalité abstraite (ou invisible), la synthèse de ses propres connaissances commence à faire émerger la compréhension puis l'expression concrète du coeur finalise la progression sur les plans visible et invisible de la Vie.

SINBUCK.
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MessageSujet: Re: Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal !   Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal ! Icon_minitimeVen 18 Jan 2008, 14:25

Sirius a écrit:
Citation :
Ton post est en partie pertinent mais ton chemin n'est pas celui de tous Sphinx.. gare aux dogmes et idées preconcues ...
Ou se trouve le dogmatisme et les idées préconçues ?....quelque chose m'échappe ?

Il y a pas a réfléchir de trop :

La drogue des villes est codifiée (par qui ?...je vs laisse deviner...) pour enfermer le potentiel jeune pour ce qui est de la créativité...soit on cesse en se souvenant de l'enfant qui est auto-suffisant dans sa propre énergie, qui est dans la joie et n'a en aucun cas besoin d'une quelconque substance extérieure pour toute ouverture ou expansion...

Soit on touche le fond pour comprendre que ça a été un détour soit utile soit inutile, tout dépendra du chemin prit par choix...que de consommer des substances déjà déviées...autant de pollution pour le psyché...
Je sais même que les Chamanes paient de leurs karma le fée d'entrer en exploration cosmique...et encore, eux sont branchés plantes dites sacrées...

Mais là je suis surpris de voir le mot dogmatisme et idées préconçues...surtout s'agissant de mon grand frère Sphinx!

Merci de m'expliquer fluzzz...
Au plaisir...

Hello Sirius ..je te réponds ce soir promis ! Journée chargée ..je te donne mon pont de vue tout à l'heure c'est la moindre des choses!
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MessageSujet: Re: Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal !   Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal ! Icon_minitimeVen 18 Jan 2008, 15:32

Déjà il est important de specifier le type de "drogue" auquel on fait référence .. je trouvais qu'il y avait un amalgame .

De prime abord le post est plutot orienté substances "entheogenes" donc qui permettent "la libération d'un sentiment divin à l'intérieur de soi" ce qui est très différent des effets recherchés par la plupart les gens dépendants de "substance addictives".

Dans mon domaine prof., je rencontre bcp de toxicomanes qui recherchent la plupart du temps un effet "d'appaisement" (nevrose,tension , anxiété,..) et/ou une moyen de fuir (dépression, trauma,..)et/ ou un moyen de supporter les exigences de la vie quotidienne .. ce type de conso entraine svt une dépendance... (NB ceci n'est pas exhaustif)

Il y a aussi ceux qui consomment de manière "récréative" puis qui tombent ds le piège... bref ceux qui sont en recherche de sensation .. Et qui s'orientent parfois vers les substances dites entheogène.. et là je les ramasse parfois à la petite cuillère pcq ça vous renvoit parfois vos peurs ds la tronche. .. et ça peut faire mal! Ce genre de conso peut être dangereuse (destruction ou fragilisation du "moi", ).. ce genre de consommateur a d'ailleurs du mal a consommer ce genre de produits par la suite justement pcq ils peuvent être autre chose que "fun".

Donc venons-en consommateurs qui recherchent les substances enthéogènes pour ce qu'elles sont puisque c'est le sujet... et ça de mon point de vue c'est la minorité .. Bien sûr le danger de dépendance peut exister surtout si la personne n'est pas encadrée comme dit Stephane mais l'aspect révélateur et therapeutique que ce type de travail a été mainte fois décrit (je vais pas citer les différents auteurs notamment de l'antipsychiatrie qui ont pu traiter des toxicomanes ou des psychoses .. les schizo étant les condamnés et les laissé pour compte de la psycho moderne .. il faut qd même le dire) ...

Donc mon post était pour souligner que oui il ya des effets positifs à ce type de substance que ça choque ou non .. et qu'il faut prendre en compte les dangers réels de ces subtsances mais ne pas en oublier les aspects positifs... se confronter à son "ombre", recouvrement de mémoires,.. etc. ..

Je pense qu'elles font très peur surtout voilà le véritable problème et qu'il y a une omerta à ce sujet (volontairement provocateur) ! Mais la peur doit elle etre un obstacle ? Peut on juger un chemin qui n'est pas le notre? Juger qq chose ce que l'on a pas essayé? Et si l'on juge ça que ça le soit avec l'oeil dégagé de toute "influence" (morale, sociétale, culturelle,religieuse,générationelle, ..) ...

Tu parles de karma ( ça me fait sourire.. on sent bien que le sujet est parasité ) .. mais la terre n'est elle pas une bibliotheque vivante ? Il y a des substances synthetiques qui peuvent peut être avoir été manipulée (j'en sais rien!?)  mais elles ne sont pas les seules... Et ta réaction même si je t'adore me fait dire que l'on ne peut pas toujours sortir des rangs sans se faire rappeler gentiment à l'ordre.. même ici  et c'est humain ...
 
Je demande pardon à Sphinx d'avoir utilisé des gros mots.. mais je suis sûr que Steph me pardonnera .. J'espère que j'ai pu traduire le fond de ma pensée Sirius..

Je vous embrasse tous!
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MessageSujet: Re: Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal !   Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal ! Icon_minitimeMer 23 Jan 2008, 13:40

Ca m'épatera toujours tes posts... on apprends bcp l'air de rien sur les gens en les lisant hein .. t'as une âme de poète Sirius .. je t'admire pour la forme (au sens large) de tes réponses !
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MessageSujet: Re: Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal !   Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal ! Icon_minitimeDim 15 Juin 2008, 19:45

suite du post du 12 nov 2007:

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La censure préalable frappe de suspension un documentaire, une astuce juridique qui est de plus en plus utilisée lorsqu'un reportage ne plaît pas à tout le monde. Résultat, les diffuseurs, menacés de possibles dommages et intérêts au fond et de tracasseries devant les tribunaux des référés préfèrent ne pas diffuser plutôt que de risquer des poursuites.
Ainsi, depuis plusieurs mois, un passionnant documentaire sur l'ayahuasca se voit "suspendu de diffusion" suite à des pressions et des démarches devant des tribunaux entamées par un citoyen français. Celui-ci s'est porté partie civile et estime que l'Ayahuasca est un produit stupéfiant dangereux et que par conséquent toute démarche thérapeutique ou recherches sur la fameuse plante hallucinogène est caduque et répréhensible. Les documentaires sur l'Ayahuasca mais aussi sur les rituels chamaniques sont choses rares, principalement dans le paysage audiovisuel francophone. Mis à part un film produit à la fin des années 90, "Amazonies plurielles" de la réalisatrice Anne Remiche, à notre connaissance, aucune équipe journalistique ne s'était aventurée sur le terrain méconnu et aujourd'hui de toute évidence fangeux, de l'utilisation des plantes sacrées à des fins thérapeutiques.
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ainsi que le post "Chaman"
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MessageSujet: Re: Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal !   Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal ! Icon_minitimeVen 08 Aoû 2008, 18:57

MIVILUDES : NEW AGE, CHAMANISME, TAKIWASI, AYAHUASCA, IBOGA, ESCROQUERIE, DERIVE SECTAIRE, DANGERS POUR LA SANTE…


* Texte intégral des pages 46 à 49 du rapport 2005 de la MIVILUDES * publié le 26 avril 2006 (1)

D - Vers le « mieux être »

La mode du développement personnel, de l’introspection, d’un certain retour à la spiritualité se conjugue actuellement avec une exigence forte de retour à ses racines, de vie saine en communion avec la nature, et de respect des traditions. Cette tendance portée par la mouvance new age favorise le néo-chamanisme occidental, mouvance au sein de laquelle les pratiques de soins et les rituels de guérison se vivent comme une véritable quête initiatique et où l’usage de substances hallucinogènes, souvent officiellement classées dans notre pays comme produits stupéfiants entraînent des états modifiés de conscience associés à des risques vitaux et à d’éventuelles modifications de la personnalité. Là encore, d’éventuelles dérives à caractère sectaire peuvent survenir au sein des micro-groupes adoptant ces pratiques et qui tendent aujourd’hui à se multiplier en empruntant quelquefois des visages inattendus opérant une sorte de syncrétisme entre les pratiques chamaniques et les traditions locales héritées par exemple du druidisme celtique.

1 - Le regain du chamanisme

Dans un article de référence consacré au néochamanisme40, la sociologue québécoise Catherine Laflamme rappelle que selon la définition proposée par Pierre Couliano et Mircea Eliade : « le chamanisme est un ensemble de méthodes extatiques et thérapeutiques dont le but est d’obtenir le contact avec l’univers parallèle mais invisible des esprits et l’appui de ces derniers dans la gestion des affaires humaines ». Pour communiquer avec les esprits, le chaman passe par des états modifiés de conscience (transes) auxquels il accède grâce au recours à des substances hallucinogènes et à divers moyens annexes (mortification du corps, jeûne, sons du tambour, etc...). Le néochamanisme, lui, est un mouvement de réappropriation par les occidentaux des traditions chamaniques dans lequel, le rôle du chaman est réduit à la fonction de guérisseur. Dans le néochamanisme, les rituels de guérison, conformément à l’adage holistique selon lequel la guérison physique passe d’abord par la guérison de l’esprit, peuvent désormais s’enseigner, se transmettre, voire faire l’objet d’un commerce lucratif (stages et sessions de développement personnel) comme c’est déjà le cas en Amérique du Nord.

2- De la médecine du corps à la médecine de l’âme

Les médias se sont récemment fait l’écho des démêlés judiciaires du fondateur du centre Takiwasi, centre de traitement des toxicomanies à base de méthodes chamaniques crée en 1992 au Pérou par un médecin français, le Docteur Jacques Mabit. Ce dernier n’a jamais été condamné ce qui ne met pas fin à de sérieuses inquiétudes au sujet de ces pratiques.
La violence des méthodes utilisées pour le sevrage des toxicomanes interroge également par les risques courus par ces patients très vulnérables.
Aujourd’hui seule l’association lyonnaise, la « Maison qui chante » semble encore en activité et servir de relais promotionnel aux activités thérapeutiques du centre Takiwasi qui recrute ses clients en France comme à l’étranger. Outre l’utilisation de drogues hallucinogènes (l’ayahuasca, classée depuis le 20 avril 2005 dans la liste des stupéfiants par arrêté du ministère de la Santé), Takawasi promeut des séances d’initiation rituelle menée par des guérisseurs locaux, les ayahuasceros. Ce traitement qui combine purges corporelles, jeûne et transes chamaniques, fut conçu à l’origine pour accompagner le sevrage de jeunes toxicomanes. Il est déjà à cet égard très controversé, aucune statistique fiable n’étant disponible sur le taux de réussite effectif de la thérapie proposée en la matière. Le Dr. Jacques Mabit affirme quant à lui que l’initiation rituelle proposée au toxicomane lui permettrait de « rejeter les mémoires négatives » accumulées dans le corps, les « engrammations accumulées dans l’organisme » et revendique un taux de réussite sur environ un tiers des patients. Au-delà même de la question de l’efficacité de la thérapie proposée à l’égard des toxicomanes accueillis à demeure pour des sessions de près d’un an pour certains, le principal problème posé aujourd’hui par le centre Takiwasi réside dans sa propension à élargir sa clientèle tous azimuts en se positionnant de plus en plus comme un centre de médecine de l’âme autant qu’en un lieu de sevrage toxicomaniaque.
Ces dernières années, il semble en effet s’ouvrir à d’autres publics, notamment des malades de cancer déclarés incurables, et des adultes ne souffrant d’aucune addiction particulière mais cherchant remède à leur trouble existentiel.Au-delà du cas particulier de Takiwasi, des pratiques chamaniques à la validité thérapeutique également contestable semblent progresser dans notre pays sous couvert de développement personnel. Cela n’est pas sans poser problème dès lors qu’elles conjuguent risque d’escroquerie et danger réel pour la santé physique et mentale de ceux qui s’y prêtent.

3 – La promotion des techniques de développement personnel

Au Pérou, des séances de découverte de l’ayahuasca sont désormais intégrés dans les circuits proposés par les tours opérateurs (200 dollars la séance), simples expériences de prise de substances hallucinogènes dans lequel l’habillage folklorique tient lieu de rite pour des touristes étrangers en mal de sensations fortes. En France, ces derniers temps, le créneau du « chamanisme commercial » semble aussi se développer via quelques initiatives personnelles de thérapeutes chamans recrutant leur clientèle sur la foi d’une double promesse « consommateur » alliant le thème de la guérison à celui de la connaissance de soi.
En liaison avec un centre de naturopathie amazonien, des sessions et séminaires de prises de substance hallucinogène seraient ainsi périodiquement organisés sur le territoire français, par un thérapeute franco-espagnol résidant au Pérou depuis treize ans, et qui semble entretenir des liens avec le gourou d’un mouvement d’« harmonie/thérapeutes » fortement suspecté de dérives sectaires.
Très récemment en Ardèche, un séminaire de découverte de l’iboga, plante hallucinogène, et dont les effets peuvent être très dangereux pour la santé en cas d’absence de contrôle médical lors des séances de prise (risques de convulsions, paralysie ou mort) a été monté à l’initiative d’une association culturelle dont la vocation affichée est de promouvoir les propriétés de l’iboga dans le traitement des toxicomanes.
Avec un certain pragmatisme, certains néochamanistes conjuguent modernité et tradition en organisant séminaires, cycle de formation de longue durée (deux ans) aux « thérapies vibratoires, aux techniques et applications des sciences de la conscience » et se proposent de jeter un pont entre la « physique quantique et l’ensemble des phénomènes liés aux traditions de l’humanité ». D’autres habillent leur prestation d’une coloration plus traditionnelle et locale. En Bretagne, notamment, on voit fleurir dans le sillage de la mouvance druidique toujours active, quelques cas de chamans guérisseurs à l’image de ce « déo » (druide guérisseur) qui se « connecte à ses mémoires celtes pour devenir soof-ta celui qui connaît et mange la terre » et se propose dans une petite annonce d’initier ses élèves à « la transmission de ses pouvoirs chamaniques. De la simple escroquerie commerciale à la dérive à caractère sectaire, le risque est grand de voir un certain nombre de ces chamans thérapeutes engagés sur le créneau du développement personnel déraper lors de leurs initiations vers des pratiques thérapeutiques douteuses, voire dangereuses sur le plan physique et mental pour des clients crédules ou influençables. Là encore, la vigilance s’impose comme l’illustrent les premiers cas de dérives recensés sur le créneau, en pleine expansion du néochamanisme.

(1) in ANALYSES 12 – Les risques induits par les pratiques de soins et de guérisons dans les groupes à caractère sectaire.

* Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires – MIVILUDES - 66, rue de Bellechasse – 75007 Paris. Prrésidée depuis octobre 2004, par Mr. Jean-Michel Roulet, Préfet, la mission a succédé à la MILS (Mission interministérielle de lutte contre les sectes) en novembre 2002. Elle est chargée entre autres : « D'observer et d'analyser le phénomène des mouvements à caractère sectaire dont les agissements sont attentatoires aux droits de l'homme et aux libertés fondamentales ou constituent une menace à l'ordre public ou sont contraires aux lois et règlements » ; « de favoriser, dans le respect des libertés publiques, la coordination de l'action préventive et répressive des pouvoirs publics à l'encontre de ces agissements », et « d'informer le public sur les risques, et le cas échéant les dangers, auxquels les dérives sectaires l'exposent et de faciliter la mise en œuvre d'actions d'aide aux victimes de ces dérives.»

Site : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Rapport annuel 2005 (présentation) : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
consultation du rapport 2005 : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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MessageSujet: Re: Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal !   Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal ! Icon_minitimeJeu 18 Sep 2008, 16:44

extrait de
Entretien avec Jean-Patrick Costa sur le chamanisme




Par Bertrand Méheust [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Entretien de Bertrand Méheust avec Jean-Patrick Costa, pharmacien, concernant le chamanisme. Cette interview a été initiallement publiée dans la revue Synapse en 2005.






Bertrand Méheust : J’ai eu l’occasion à deux reprises de vous entendre donner une conférence sur l’origine des savoirs indigènes, et j’ai été fasciné par les perspectives que vous ouvrez. Vous expliquez par exemple que les Amérindiens n’ont pas acquis le savoir très élaboré qu’ils ont sur les plantes par un tâtonnement empirique, par essai et erreur, mais par des voies plus mystérieuses ...

Jean-Patrick Costa : Vous me donnez là l’occasion d’illustrer concrètement mes propos antérieurs. En effet, dans mon article « Les origines du savoir autochtone », ma recherche s’inspire directement des paroles de certains chamans ayahuasqueros que j’ai rencontré en forêt, et ceci en les prenant au pied de la lettre :« Pour comprendre (le monde), il faut prendre la Grand-Mère Ayahuasca. Elle est une plante enseignante, intelligente, maîtresse. Elle travaille en moi. Tout ce que je dis vient de la plante. C’est elle qui me l’a appris. Elle fait venir à moi les plantes qui conviennent à mon patient. On ne trouve pas les vertus thérapeutiques d’une plante donnée, c’est elle qui se manifeste à nous. Elles se mettent en travers de notre chemin ; elles nous appellent ; elles changent (d’attitude) si on leur parle. » A partir de là et en constatant que les Indiens n’avaient ni calpin, ni système sophistiqué de mémorisation, ni méthode en matière de transmission intergénérationnelle du savoir, je me suis dit que la théorie du tâtonnement empirique, par essai et erreur, ne pouvait pas fonctionner chez eux, qu’elle était une extrapolation à partir de notre propre conception du monde... Alors, je me suis permis d’imaginer une autre explication, celle-là plus conforme aux peuples autochtones : les plantes sont douées d’intelligence, elles ont une mémoire de l’univers parce qu’elles font partie du même processus de la Vie que nous. Il nous est possible de communiquer avec elles, selon certaines conditions (la transe, le rêve notamment) et ainsi pouvoir en retirer des informations, de type thérapeutique par exemple.

Et puisque je n’ai aucun cadre institutionnel, j’ai même avancé l’hypothèse que les plantes « nous manipulaient » depuis des millénaires, pour assurer leur propre pérennité. Dans les sociétés sédentaires agricoles, on peut par exemple s’interroger sur le degré de coopération des plantes dans les phénomènes ayant concourus à leur domestication. En d’autres termes, les céréales ont-elles été transformées de manière passive par les premiers agriculteurs ou bien ont-elles pris une part active à cette évolution ? Ailleurs, on observe que les sociétés semi-nomades ont sacralisé leur source alimentaire sylvestre principale, comme le palmier sagoutier, au point d’en assurer une gestion rigoureuse. Qui donc des hommes ou du palmier en tire le meilleur profit ? Ne peut-on imaginer une co-évolution, comparable l’orchidée qui utilise l’abeille pour améliorer sa fécondation ?

Bertrand Méheust : Vous imaginez en quelque sorte une symbiose millénaire entre la plante et l’homme...

Jean-Patrick Costa : Cette symbiose va même au-delà du biologique, comme je le disais tout à l’heure. Nous sommes l’air que nous respirons, nous sommes les aliments que nous mangeons, nous sommes le soleil que nous captons tous les jours... Toute personne qui prend le temps de vivre, le ressent un jour où l’autre dans son corps. Alors dans ces conditions, on peut penser que le règne végétal qui historiquement et biologiquement nous a enfanté, se comporte un peu comme une mère pour nous : elle nous nourrit, nous surveille et peut-être... nous protège contre nous-mêmes...

Inutile de dire que cette hypothèse va a l’encontre de notre rationalité et qu’elle est donc irrecevable pour le monde scientifique. En tout cas, il me plait à la présenter partout où l’on m’invite et notamment dans des congrès scientifiques, ne serait-ce que pour montrer à tous que rien ne doit être figé dans nos têtes...

Bertrand Méheust : Effectivement, votre hypothèse déroute complétement l’idée que l’on se fait du savoir et de son acquisition en Occident. Pouvez-vous nous donner un exemple concret ?

Jean-Patrick Costa : Je peux vous citer le cas d’un tradipraticien qui lorsque je l’interroge sur la préparation qu’il vient de prescrire, me dit qu’il a eu une vision la nuit dernière : certaines plantes se sont approchées de lui et lui ont dit qu’elles pourraient soigner tel patient en consultation chez lui. Et comme il demandait (dans son rêve) plus de précisions concernant la posologie, une des plantes s’est mise en mouvement, un certain nombre de feuilles se sont déposées dans sa main, lui indiquant par la même, quelle partie de la plante était active et à quelle dose...

Un autre facteur est important : les Indiens n’ont pas une classification détaillée des plantes. Ils les nomment d’ailleurs, non pas en fonction des caractéristiques physiques (comme dans la classification de Linné), mais selon les relations qu’ils ont avec elles : exemple, kupiniamar maïkuia veut dire littéralement « datura-pour-les-fractures ». Ainsi, en forêt, on rencontre une énorme variabilité des dénominations, d’un village à l’autre, voire d’un individu à l’autre. Autant dire qu’une même plante a souvent plusieurs noms... Et il n’est pas rare de voir dans un jardin médicinal, deux plants identiques servant bien distinctement, dans l’esprit du guérisseur, pour deux choses différentes. Ce qui montre que la relation des hommes avec les plantes est plutôt l’affaire de chacun, en son fort intérieur, fonction de son vécu et de son... ressenti.

Bertrand Méheust : La façon dont les Amérindiens accèdent à la connaissance des plantes n’est pas sans évoquer la transe magnétique des XVIII° et XIX° siècles en Europe. Les somnambules magnétiques, eux-aussi, prétendaient accéder pendant leur transe à la connaissance intime des propriétés des plantes. Ils voyaient à la fois la maladie de ceux qui venaient les consulter, et, dans la forêt, la plante qui allait les guérir. Comment expliquez-vous que l’on trouve le même type d’expérience dans des cultures aussi dissemblables ?

Jean-Patrick Costa : S’il existe un lien entre tous les êtres vivants (qui d’ailleurs partage une histoire et des structures génétique et biologique communes), il semble logique que celui-ci dépasse les cultures, car elle concerne l’être profond. On peut alors postuler que certaines sociétés ont cherchées à développer ce lien et que d’autres l’ont négligé, notamment toutes les civilisations hiérarchisées (essentiellement concentrées en zone tempérée). Il faut dire que partout où la nature est généreuse (tropiques) ou à l’opposé, là où elle est extrême (pôles, désert), les hommes ont donné un large crédit aux rêves, comme étant des messages du monde des esprits. On voit là une certaine prédisposition à écouter la nature, tout comme leur nature intérieure...

Alors, si au XVIIIème et XIXème siècles, le magnétisme est apparu en Europe, on peut penser que les conditions sociales et culturelles du moment ont permit la résurgence de ce lien ou en tout cas, la formulation d’expressions en lien avec la nature, comportements proches des peuples chamaniques. D’ailleurs aujourd’hui, on pourrait en dire de même pour le néo-chamanisme, l’hypnose ou bien d’autres thérapies dites alternatives qui valorisent la « guérison intérieure »...

Bertrand Méheust : N’est-on pas obligé, pour rendre compte de cette étrange connaissance intuitive des plantes, de postuler une sorte de connivence première de l’homme et du monde, qui nous confronterait en quelque sorte à la vérité de l’animisme ?

Jean-Patrick Costa : L’animisme, c’est à dire l’attribution d’une âme aux êtres vivants (et aux choses), n’a jamais disparu du cœur des hommes. Il s’est juste exprimé différemment dans les religions, dans le scientisme et même dans notre société de consommation (qui se voudrait athée) : ne dit-on pas que tel objet ou telle œuvre d’art a une âme ? Comme le disent souvent les peuples chamaniques pour les objets qu’ils fabriquent...

Avoir à l’esprit que nous faisons partie d’un Grand Tout est aussi une valeur portée par l’écologie. Ainsi partout, il est possible de relever les signes tangibles de cette connivence entre l’homme et l’univers entier, bien au-delà du biologique. Et c’est peut-être le défi majeur qui attend « l’homme mondialisé » du XXIème siècle que de devoir intégrer ou plus exactement réintégrer cette connaissance de manière concrète, s’il ne veut pas disparaître...

D’ailleurs, à ce propos, j’ai toujours été impressionné par la nonchalance des chamans traditionnels face à la question cruelle d’une disparition prochaine des peuples autochtones (sous forme d’ethnocide ou d’acculturation). Beaucoup m’ont confié qu’il n’y avait là aucune gravité : « Nous mourons et nous renaîtrons de nos cendres dans plusieurs siècles, comme un graine enfouie sous la terre... ». Une sagesse à méditer, lorsque l’on constate toute l’énergie que le monde moderne déploie pour se battre contre la mort...

Bertrand Méheust : Ne craignez-vous pas que la vogue occidentale pour l’ayahuasca, et tout le tourisme qu’elle suscite en Amérique du sud, ne conduisent à une acculturation des Amérindiens ? Sont ils conscients de ce risque, et capables d’y remédier ?

Jean-Patrick Costa : C’est vrai que nous n’avons pas encore beaucoup parlé des plantes psychoactives, jusqu’à présent. D’autant plus que le chamanisme que je connais le mieux, s’appuie presque exclusivement sur un phénomène induit par certaines plantes (si difficiles à trouver dans l’immense biodiversité de la forêt vierge) et que l’on appelle volontiers « état modifié de conscience ». Quelle surprise pour des cartésiens comme nous de voir des sociétés entières se construire, s’organiser et se mobiliser autour d’une valeur centrale qui pourrait se résumer de la manière suivante : la vérité se voit sous l’effet d’une plante dite hallucinogène ! Autant dire une drogue !

Et pourtant, forcé de constater que ces sociétés, certes fragiles, ont vécu dans l’abondance (de « l’enfer vert » ! sic pour notre vision !) pendant des millénaires et qu’elles ont toujours su que leur survie dépendait du respect de l’harmonie avec cette nature qui nous nourrit. Alors, ayons à notre tour un peu de respect, ces sociétés dites primitives nous ont largement précédées (elles ont au moins 10.000 ans) et pourraient bien nous survivre...

Dans ce contexte, votre question devient toute relative. L’attrait des Occidentaux pour les plantes psychoactives et pour le chamanisme en général est à la fois un atout et un péril pour les peuples autochtones. Mais laissons-les, cette fois-ci au moins, en décider eux-mêmes. Déjà, ils se sont défendus efficacement pour faire tomber un brevet inique sur leur plante sacrée, l’ayahuasca. Ailleurs, en Colombie, ils s’organisent pour définir des codes d’éthique. D’autres, conscients des périls écologiques, se lancent à l’assaut du monde moderne, déterminé à le faire changer avant qu’il ne soit trop tard. Aussi vais-je conclure à la manière des Indiens : faisons confiance aux plantes...

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MessageSujet: Re: Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal !   Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal ! Icon_minitimeVen 19 Sep 2008, 15:03

AMBRE a écrit:




Avoir à l’esprit que nous faisons partie d’un Grand Tout est aussi une valeur portée par l’écologie. Ainsi partout, il est possible de relever les signes tangibles de cette connivence entre l’homme et l’univers entier, bien au-delà du biologique. Et c’est peut-être le défi majeur qui attend « l’homme mondialisé » du XXIème siècle que de devoir intégrer ou plus exactement réintégrer cette connaissance de manière concrète, s’il ne veut pas disparaître...

D’ailleurs, à ce propos, j’ai toujours été impressionné par la nonchalance des chamans traditionnels face à la question cruelle d’une disparition prochaine des peuples autochtones (sous forme d’ethnocide ou d’acculturation). Beaucoup m’ont confié qu’il n’y avait là aucune gravité : « Nous mourons et nous renaîtrons de nos cendres dans plusieurs siècles, comme un graine enfouie sous la terre... ». Une sagesse à méditer, lorsque l’on constate toute l’énergie que le monde moderne déploie pour se battre contre la mort...

Bertrand Méheust : Ne craignez-vous pas que la vogue occidentale pour l’ayahuasca, et tout le tourisme qu’elle suscite en Amérique du sud, ne conduisent à une acculturation des Amérindiens ? Sont ils conscients de ce risque, et capables d’y remédier ?

Jean-Patrick Costa : C’est vrai que nous n’avons pas encore beaucoup parlé des plantes psychoactives, jusqu’à présent. D’autant plus que le chamanisme que je connais le mieux, s’appuie presque exclusivement sur un phénomène induit par certaines plantes (si difficiles à trouver dans l’immense biodiversité de la forêt vierge) et que l’on appelle volontiers « état modifié de conscience ». Quelle surprise pour des cartésiens comme nous de voir des sociétés entières se construire, s’organiser et se mobiliser autour d’une valeur centrale qui pourrait se résumer de la manière suivante : la vérité se voit sous l’effet d’une plante dite hallucinogène ! Autant dire une drogue !

Et pourtant, forcé de constater que ces sociétés, certes fragiles, ont vécu dans l’abondance (de « l’enfer vert » ! sic pour notre vision !) pendant des millénaires et qu’elles ont toujours su que leur survie dépendait du respect de l’harmonie avec cette nature qui nous nourrit. Alors, ayons à notre tour un peu de respect, ces sociétés dites primitives nous ont largement précédées (elles ont au moins 10.000 ans) et pourraient bien nous survivre...

Dans ce contexte, votre question devient toute relative. L’attrait des Occidentaux pour les plantes psychoactives et pour le chamanisme en général est à la fois un atout et un péril pour les peuples autochtones. Mais laissons-les, cette fois-ci au moins, en décider eux-mêmes. Déjà, ils se sont défendus efficacement pour faire tomber un brevet inique sur leur plante sacrée, l’ayahuasca. Ailleurs, en Colombie, ils s’organisent pour définir des codes d’éthique. D’autres, conscients des périls écologiques, se lancent à l’assaut du monde moderne, déterminé à le faire changer avant qu’il ne soit trop tard. Aussi vais-je conclure à la manière des Indiens : faisons confiance aux plantes...

[url=http://www.metapsychique.org/Entretien-avec-Jean-Patrick-Costa.html
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Faisons confiance à la vie !!!

Je viens de lire tout le post

Que c génial toute cette information et tous vos points de vue

La vie n'est -elle pas, tout autant que nous sommes

On pense, on dit, on fait, on est ce qu'on EST quoi que l'on fasse
quoi que l'on veuille faire croire

tous ce qui est partagé, toute information, toute expérience peut nous servir a déterminer notre propre choix d'expérimentation
c'est comme cela que je ressens les choses
je suis unique dans ce que je choisi d'intégrer et de manifester

je ressens la Source de TOUT comme la joie pure de toute manifestation car perfection il y a dans l'ABSOLU

Toute parcelle de soi ou de la vie que l'on nie, dénigre ou enferme dans des conceptions ne fait qu'etre enfermée pour un certain temps, jusqu'a ce qu'elle soit libéré dans le flu de la vie

le relatif finissant toujours par rejoindre l'absolu

Nous sommes expérimentation, unique, de la vie
Nous pouvons découvrir toujours plus de possibilités de manifestations...

Je reve d'un monde ou ne se battra plus contre rien mais ou on créera en conscience dans cet infini de possibilités, ce qui permettra la pleine expression de chaque parcelle


Je vous embrasse tous avec tendresse

:475:
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MessageSujet: Re: Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal !   Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal ! Icon_minitimeMer 30 Sep 2009, 12:06

Des plantes hallucinogènes
à l'origine du phénomène religieux
Texte de Vincent Wattiaux,
La Garance voyageuse n° 67
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L’éclosion d’une nouvelle discipline scientifique : l’enthéobotanique.
« Dieu est une substance, une drogue ! »
Gottfried BENN

En 1967 quand le paléontologue Yves Coppens et son équipe découvrirent en Ethiopie le squelette d’une Australopithèque, ils la baptisèrent Lucie à cause d’une chanson des Beatles diffusée sans cesse à la radio. Cette rengaine, Lucy in the Sky with Diamonds faisait directement allusion au LSD, la drogue hallucinogène la plus puissante jamais inventée (1). L’association, Lucie et le LSD, née du hasard ou d’un retour du refoulé collectif (?), aurait valeur d’oracle… En effet, une discipline scientifique flambant neuve, l’enthéobotanique (2) allait poser une question fondamentale : à l’aube de l’humanité, le phénomène religieux ou spirituel a-t-il pu naître de la consommation de drogues hallucinogènes naturelles, et précisément de champignons ?
En d’autres mots, après Galilée, Darwin et Freud, un certain Wasson a-t-il déclenché ce qui pourrait devenir une quatrième révolution copernicienne ?

Le 10 juin 1957, Life Magazine publie un article de 17 pages d’un Américain alors inconnu, Robert Gordon WASSON, intitulé Seeking the Magic Mushroom. C’est une bombe à retardement dont l’onde de choc se mesure aujourd’hui seulement.

Depuis une trentaine d’années, Wasson et son épouse russe (Valentina Pavlovna) s’étaient pris de passion pour les champignons dans leurs manifestations culturelles, et plus encore pour les espèces hallucinogènes. Leur papier dans Life Magazine relate leur (re-) découverte en juin 1955 de l’utilisation de champignons hallucinogènes dans un village indien des lointaines montagnes de l’Etat d’Oaxaca, au Mexique. Les Wasson décrivent un culte d’adoration des champignons tout empreint d’un syncrétisme religieux mêlant des éléments chrétiens au substrat indien. Ils assistent, et participent en absorbant eux aussi des psilocybes, à plusieurs veladas (scènes de voyance thérapeutique par les champignons) sous la conduite d’une curandera (« guérisseuse ») qui connaîtra une célébrité involontaire, la Mazatèque Maria Sabina (3). Le grand mycologue Roger Heim, alors directeur du Museum d’Histoire Naturelle de Paris, accompagne Wasson et identifie plusieurs espèces nouvelles de champignons, comme le Psilocybe Aztecorum Heim.
Toujours en 1957, les éditions Pantheon Books éditent le premier livre de Wasson, à savoir l’ouvrage fondateur d’une discipline neuve, l’ethnomycologie (qui deviendra l’enthéobotanique) : Mushrooms, Russia and History (4).
L’article de juin 57 et le livre déclenchent un intérêt pour les champignons hallucinogènes qui s’amplifiera sans cesse. La CIA s’en sert pour pratiquer des expériences sur « cobayes » involontaires, avec des objectifs militaires. Les sixties voient l’explosion de la consommation des drogues dites « psychédéliques » et les mesures d’interdiction qui suivent. Les milieux « psy » s’y intéressent dans un but thérapeutique. Sans omettre le très médiatique Timothey Leary qui, tout farfelu qu’il fût, soulève de beaux lièvres : « Les drogues sont la religion du XXIme siècle », « Nous considérons le LSD de la même façon qu’un prêtre catholique considère une hostie », « le royaume des cieux est en vous », etc (5).
Photo en début de suejt:Fac-similé en petit-granite d'une pierre de champignon (mushroom stone) représentant probablement la divinité méso-américaine Tlalloc ; début de la période classique de la civilisation Maya des Hautes TErres (300 à 600 après J.-C.) (scupture de Corine Dujardin, original au Rietberg Museum-Zurich).
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La très énigmatique fresque de La tentation d'Adam et Ève, où l'arbre à d'étranges traits fongiques






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Un des arbres-champignons de la voûte de St Savin-sur-Gartempe (Indre),
sous la scène de La Création des sphères célestes dans la nef central.

suite ici
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MessageSujet: Re: Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal !   Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal ! Icon_minitimeJeu 01 Oct 2009, 14:43

Partage de Guiom que je remercie:


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Pour continuer sur la lancée du message d'Ambre, voici le travail de John Lash sur le magnifique Psautier de Paris Eadwine où il est suggérée la véritable relation privilégiée que Christ avait développé avec les plus fascinants cadeaux de Mère Nature :

"La pièce maîtresse de la théorie enthéogénique dans l'ouvrage que j'avais conçu était le Psautier de Paris Eadwine, une oeuvre rare enluminée du 12 ème siècle. Les scènes Bibliques dans le Psautier dépeignent, sous une forme botaniquement distincte, le “fruit défendu”, à savoir des champignons Psilocybes bleuissant qui fructifent de l'Arbre de Connaissance ainsi que d'autres espèces de champignons psychoactifs.
Le Psautier Eadwine s'ouvre avec cinq tableaux similaires, riches en détails et en couleurs et il existe également trois autres tableaux de pleine page mais ces derniers ne présentent pas tous une imagerie enthéobotanique. Ce sont environ quarante images dans le manuscrit de 357 pages qui répètent le motif de l'arbre paradisiaque qui est le plus souvent dépeint sous la forme d'un champignon bleuissant.
Dans un tableau, Jésus siège au-dessus de quatre espèces botaniquement distinctes de champignons psychoactifs dont l'une espèce est bleuissante (sur la droite). Cette image saisissante, dans laquelle le Christ Sauveur semble inviter les dévots à partager sa messe fongique sacramentale, est apparue sur l'Internet, identifiée à tort comme appartenant au Psautier de Canterbury."



Pour en savoir plus sur le travail de John Lash :
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MessageSujet: Re: Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal !   Kaneh-Bosm,Cannabis et le pouvoir Pinéal ! Icon_minitimeDim 17 Jan 2010, 14:20

partage et traduction de Jurian
Effets et répercussions des drogues sur la vie spirituelle et physique de l’homme



(Source : The Zelator, Mark Hedsel / David Ovason, trad. jsf)

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Pourquoi certaines personnes cherchent à entrer en contact avec des démons ?



Ceux qui cherchent à servir les démons sont toujours moralement déficients. Bien sûr, même les Écoles Blanches ont étudié les pouvoirs démoniaques, mais ceux qui dirigeaient de telles recherches étaient toujours des initiés d’ordre très élevé, qui savaient ce qu’ils faisaient. A mon avis, Crowley ne savait pas ce qu’il faisait.

Les Écoles Blanches utilisent parfois les pouvoirs de l’Ombre. Elles savent que sans les pouvoirs de l’Ombre, il ne pourrait y avoir de Lumière. L’Ombre et la Lumière sont interdépendantes. L’évolution de l’humanité ne peut progresser vers la lumière que si certains humains chutent dans l’ombre. Il ne peut pas y avoir de Voie Ascendante sans Voie Descendante. S’il n’y avait pas eu d’écoles blanches prêtes à faire usage de démons, et du royaume des ténèbres, il n’y aurait pas eu d’oracles comme celui qu’Homère a écrit à propos de l’Achéron.

’En plus de servir de centre divinatoire pour le public, de tels oracles étaient toujours impliqués dans l’instruction de l’initiation. Cependant, leur fin première à cette époque n’était pas de permettre un contact entre les démons et le profane. On savait que quiconque cherchant un tel contact devait être spécialement préparé et protégé. Aujourd’hui, la sagesse semble s’être perdue dans de nombreux cercles ésotériques, ce qui explique pourquoi le spiritisme est devenu une entreprise aussi dangereuse.

’La rapide Voie Descendante est moins sûre, plus dangereuse, que la lente Voie Ascendante. Demandez-vous, Pourquoi la porte de l’Enfer était gardée par un chien ? C’était le Cerbère à trois-têtes, l’image de l’ombre obscure de l’homme, qui, en son être Spirituel, est également triple. L’homme est corps, âme et esprit, tandis que le chien de l’Hadès a trois têtes, avec la queue du serpent qui a conduit à la chute de l’Homme dans la matière. Ce n’est pas un hasard si la queue du serpent est tendue vers le bas, pointant toujours vers le centre de la Terre. Ce n’est pas un hasard si le psychopompe qui guide les âmes des récents défunts en Enfer est dépeint avec une tête canine. Cette forme sombre à tête canine est le dieu Égyptien Thot, le Trois-fois-grand, le gardien de toute la sagesse de l’initiation.

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[Hercule maîtrisant le chien à trois têtes qui garde la porte de l’Hadès. Gravure sur bois in F. Creuzer, Symbolik und Mythologie der Alten Voelker, 1819.]

Le véritable chercheur de connaissance n’aura pas à traiter avec le chien à trois-têtes qui garde le monde obscur.

’Thot était parfois représenté dans les documents égyptiens de l’initiation avec une tête de singe. Parce qu’il était le plus grand des dieux de l’ancienne magie, il a grandement souffert dans les mains des premiers chrétiens. Ceci explique pourquoi le singe, dérivé de son image, fut adopté en tant que démon au tout début de la christianisme. Il est nécessaire de se racheter du singe qui habite en chacun de nous, en le faisant revenir au dieu de sagesse. Cette rédemption n’est pas possible pour celui qui continue à flatter bassement, ou nourrir, le singe. La Voie Descendante n’est pas la même que la Voie Ascendante. De même que la prise de drogues altérant l’esprit, la Voie Descendante est interdite dans les Écoles Blanches, car elle peut être fatale, et presque toujours destructrice.’

’Bien, comme je vous l’avais dit, toute intrusion illégale dans le monde Spirituel peut se révéler fatale. On ne peut pas forcer le Spirituel. Si on essaye de rentrer dans la Lumière sans préparation, on se heurte toujours aux tribulations et dangers de l’Obscurité. Tout au moins, une intrusion forcée dans l’initiation rendra fou l’intrus illégal. Une préparation intense pour une telle intrusion est nécessaire, et des organes spéciaux doivent être développés, pour percer avec sécurité le voile qui sépare le matériel du Spirituel.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
[Thot sous forme de dieu-singe (dieu-babouin) présentant le nouvellement fait Œil de la Lune sous le couvert du dieu à tête d’ibis d’Hemopolis.]

Il y a certains démons qui tentent de persuader l’homme du contraire - voulant l’inciter à le faire passer non-préparé au travers du voile. Quand ça arrive, l’âme non-préparée ne peut pas entièrement revenir. De plus en plus nous verrons le tissu social du monde déchiré par des âmes qui sont entrées dans les bas niveaux du Plan Astral par le biais de drogues, et qui ont découvert ne pas pleinement pouvoir revenir. Pour ces personnes c’est vraiment un Enfer sur Terre, car elles n’appartiennent ni à ce monde, ni à l’autre. Face à un tel danger, pourquoi le tenter, quand il y a d’autres moyens - des moyens légitimes ?’

Notre Maitre nous a interdit, à nous tous, tout contact avec les drogues, sous la menace d’expulsion du cercle. Il n’était pas prêt à discuter des raisons de cet embargo, déclarant seulement que l’abus de drogues peut endommager le développement Spirituel pour plusieurs vies.

’Même les narcotiques les plus faibles et les drogues dans les plantes peuvent avoir des effets délétères sur l’âme et l’esprit humain : ce sont les graines de Seth - de la nourriture pour le démon-singe. Pensez à la plante vénéneuse qu’est l’Aconit. Celui qui prend une telle plante se met à craindre le futur, à craindre la mort. En même temps, on se convainc de pouvoir prédire le jour - d’habitude à court terme - de sa mort. Cependant, comme les grimoires wiccans - les cahiers de magie - vous diront à propos de l’Aconit, une conséquence habituelle de la prise de drogue est l’obtention de la clairvoyance. Avec l’aide de ce poison, on commence à vivre dans le monde Spirituel avant d’être préparé pour une telle demeure, hautement énergétique. Une tentative réussie pour s’introduire dans un domaine pour lequel il n’y a pas eu de formation spéciale implique que la relation avec le plan physique s’est desserrée. Même si la personne survit, il est fréquent que les facultés Spirituelles sont si affaiblies que la victime pense que tout est un rêve. Ceci est encore la marque du monde Spirituel, car en vérité - en comparaison avec l’intense richesse de la réalité supérieure - ce monde ordinaire tient du rêve. Si le poison est pris en excès, la mort se déclare. C’est une mort des plus intolérables, et comme elle est auto-administrée, la souffrance ne s’arrête pas après l’abandon du corps. La clairvoyance qui précède une telle mort est simplement le signe que l’Esprit se sépare déjà du physique, et entre dans le Plan Astral. C’est la caractéristique de l’Aconit de donner l’impression d’être libéré du corps, jusqu’au point où l’on peut croire qu’on peut voler.

’La prise du poison Aconit est un exemple d’une voie illégitime dans le monde Spirituel : cependant, si l’entrée est complète, et que l’entrant n’est pas un initié, alors il n’y a pas de retour. C’est une raison - une raison parmi tant d’autres - pour laquelle les Écoles ne divulguent pas leurs secrets à la foule. Vous pouvez entrer dans le monde Spirituel en une fraction de seconde, si vous le voulez. Le problème est toujours de trouver le chemin du retour. Ainsi vous pouvez entrer dans le monde des démons si vous ne craignez pas trop de revenir sur Terre. Mais’ - grimaça-t-il - ’je suis presque certain que vous voudriez rapidement revenir, si vous apercevez les démons.’

Il marqua une pause, et peut-être parce qu’il pensait au chien qui suit le Fou sur la carte du Tarot, il fit un signe en notre direction.

’Avez-vous déjà été attaqué par un animal sauvage ?’ Il devait savoir quelle serait notre réponse.

’Un chien,’ avons-nous répondu, sincèrement, ’un chien enragé.’

’Oui, un chien sauvage peut être effrayé, mais un démon a des centaines de fois la sauvagerie d’un chien : il est sans merci, et n’a pas peur des humains. Quand il est question des démons, les humains sont des victimes sans défenses, rien de plus. Je vous dit, les images les plus épouvantables que vous avez dans les vieux grimoires ne sont rien - de pâles imitations - du pouvoir et des apparences grotesques des démons. Imaginez-vous dans les griffes d’une entité qui n’a ni pitié, ni sentiment pour la souffrance de quelqu’un d’autre.

’En fait, le caractère impitoyable des démons peut se sentir sur le plan Terrestre, car ce pouvoir démoniaque se tient juste derrière le seuil, dans ce que les scientifiques appellent le monde sub-moléculaire, ou sub-atomique. C’est vraiment le monde des démons. Ce que je vous dis ici n’a rien à voir avec la taille des démons, vous comprenez. La taille des démons n’a pas d’importance : je veux simplement porter l’attention sur le fait que les démons vivent derrière du seuil de notre monde familier. Mais, souvenez-vous - les scientifiques ne savent rien des mondes inférieurs. Ils ne savent pas que le monde inférieur est tout aussi vivant que le supérieur. C’est ce qu’Anthony Rusca disait, "il n’y a pas d’espace infime qui soit vide de démons dans le ciel, sur Terre, ou sur les mers, sur Terre ou sous Terre".

C’est en quelques semaines de travail préliminaire avec notre nouveau Maître qu’il nous conduisit à un niveau de développement supérieur grâce à un seul mot. Le mot avait une connotation de démonisme, et, lorsque nous avons pensé à ses effets plus tard, nous vîmes que son introduction dans notre psyché fut semblable au pouvoir d’un remède homéopathique dilué au millionième.

A ce moment là, tout le groupe d’étudiants était parti résider dans une grande maison de campagne, au nord de New York. Tous les mois notre Maitre organisait un week-end là-bas, durant lequel chacun d’entre nous était assigné à une tâche spéciale - souvent spéciale. Nous devions méditer sur les pierres ou plantes, et puis parler de nos observations au cercle réuni, plus tard en soirée, ou bien creuser dans le jardin, ou réaliser des travaux généraux. Quoi que fusse la tâche, le Maître estimait que l’on mette plus d’attention dans l’activité elle-même que son résultat. Il insistait sur le fait que l’activité créatrice était sa seule récompense - tandis que nous attendons les conséquences utiles du travail créatif (comme la peinture, un morceau de musique, la poésie, ou un magnifique jardin), ce ’résultat’ était sans importance : ’L’activité créative n’est pas seulement en elle-même sa seule récompense, c’est aussi un sacrifice. Vous devez apprendre à ne pas attendre quoi que ce soit d’autre que la joie de la créativité, qu’apporte la dépense d’énergie créatrice.’
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