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 "Ma plus belle évasion"

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AMBRE

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MessageSujet: "Ma plus belle évasion"   "Ma plus belle évasion" Icon_minitimeLun 08 Fév 2010, 18:30

Article découvert cette après midi, dans le Monde des religions

"Ma plus belle évasion"
de Michel Vaujour.



"Ma plus belle évasion" Michel_vaujour_reference

Aujourd'hui, je vous propose un livre exceptionnel Par BALCHOY :


Je ne reviendrai pas aujourd'hui dans le détail sur les péripéties de l'histoire de cet homme qui se définit initialement comme faisant partie de" la France d'en bas": "La justice, pour moi, c'était une "fumisterie" ; ça n'existait pas, il y a des gens qui commandent et des gens sans pouvoir ; j'étais fils de rien."

Il explique, sans la justifier, sa délinquance qui à travers de nombreux braquages et cinq évasions mouvementées l'a conduit à vivre 27 ans en prison dont 17 ans en ces horribles quartiers de haute sécurité qu'on peut considérer comme une forme moderne de torture.

Dès lors ses nombreux braquages pouvaient lui apparaître comme tentatives de mettre un pied sur l'autre rive, celle des puissants.

L'histoire de Michel Vaujour, pour les média, c'est celle de ses nombreuses évasions et surtout de celles qui ont été organisées par deux femmes qui l'ont aimées jusqu'à partager la captivité en même temps que lui.

Au début de ses années de prison, la perspective d'évasion est le seul moyen pour lui de nier son absence de liberté. Il définirait bien la prison comme "un endroit dont il faut s'évader."
A ce propos, je me rappelle que certains psychologues considèrent que sans perspective même lointaine de libération, la condamnation à perpétuité crée des hommes-fauves et je ne crois pas que les gardiens de prison me démentiront à ce propos.

Mais l'essentiel de cet ouvrage qu'il n'est pas question pour moi de résumer ( je voudrais vous inciter à le lire et à regarder le film-documentaire qui sort ces temps-ci) c'est cette libération intérieure que Michel a réussi à trouver sûrement à travers l'amour mais aussi à travers cette intériorité qui l'a sauvé en ce quartier de haute sécurité qu'il décrit pourtant comme "un cube de béton où tu as autant de vie qu'une mouche dans un bocal fermé."

Michel Vaujour à la Radio a expliqué sa découverte d'une sorte de méditation intérieure apparentée au Yoga qu'il décrit ainsi: Dans sa cellule il lui arrivait de fixer très longuement un point en se déconnectant de tout ce qui n'était pas ce point. Ainsi il devenait capable de s'abstraire de sa condition de captif et parvenait à une forme de liberté intérieure que ses geoliers ne pouvaient lui ravir.
La lumière, dit-il, comme le silence s'écoutent de l'intérieur.

Michel Vaujour a appris à ne plus vivre que le présent . au diable le passé ou un avenir dont il ne sait rien !
On ne peut être heureux qu'en vivant intensément son présent;

Si sa vie en prison remplie de projets d'évasions a été longtemps une sorte de "fun" une fois en haute sécurité il a été obligé de changer d'attitude.
Il lui a fallu vivre "heure par heure, jour par jour, semaine par semaine, mois par mois, année par année" en pensant à cet après qui fut d'abord désir, évasion puis perspective de sortie.

Ainsi, Michel Vaujour a fini par renoncer à s'évader pour attendre sa lointaine libération animé d'une liberté intérieure et de l'amour de sa deuxième épouse. qui, comme la première, a vécu elle aussi en même temps que lui une captivité soeur.
Michel qui a beaucoup reçu des femmes, aime célébrer leur "capacité potentiellement plus puissante de moindre dispersion"

En liberté conditionnelle depuis 2003, il écrit en solitude "avec son chien" en nous narrant ce cheminement qui a abouti à ce qu'il est devenu aujourd'hui, un homme libre sans haine pour ceux qui l'ont fait souffrir.

En captivité , il a découvert peu à peu qu'on apprend surtout par ce qui nous manque : "Tu apprends à mieux connaître l'autre , tu le touches en apprenant ce qui te manque..."


En fait, comme il nous le dit le et le redit à travers son ouvrage ou ses témoignages, Michel Vaujour, à travers le dénuement tragique, et pour moi criminel des quartiers de hautes sécurité, nous conduit à redécouvrir le miraculeux de chacune de nos existences.
J'aimé son hymne à la vie quand il nous a crie "Quels que soient les difficultés rencontrées, vivre une seule journée de vie c'est prodigieux, rien n'est plus beau."

Merci, Michel, de nous ramener à l'essentiel.





Ma plus belle évasion


La vie du “roi de la belle”


de Michel Vaujour


[Biographie]
Editeur : Presses de la Renaissance
et aussi le film docu

«Ne me libérez pas, je m'en charge» - Documentaire de Fabienne Godet. Durée : 1 h 44.




Yvan Balchoy
balchoyyvan13@hotmail.com
http://poete-action.ultim-blog.com


voir aussi :La méditation, sa plus belle évasion
par Camille Tassel
Vols, braquages à mains armées, évasions spectaculaires... Michel Vaujour est une figure du grand banditisme français. Après 27 ans à l'ombre, dont dix-sept isolement total, il a finalement été libéré en 2003. Une libération d’abord intérieure, dont il témoigne dans le documentaire Ne me libérez pas, je m'en charge de Fabienne Godet (2009).

De cette prison intérieure, le roi de la belle s’est évadé par la méditation, lui qui entre "en yoga comme d'autres en prière". Cette transformation intérieure, c’est sa Plus belle évasion, un livre qu’il publie en 2005.
Pour Le Monde des Religions, Michel Vaujour confie son expérience spirituelle : s’évader ou méditer, se sculpter soi-même, se mourir ou vivre.

vidéos ici
http://www.le-monde-des-religions.fr/articles/michel-vaujour.html
et http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/fabriquenew/fiche.php?diffusion_id=72740
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MessageSujet: Re: "Ma plus belle évasion"   "Ma plus belle évasion" Icon_minitimeSam 13 Nov 2010, 20:29

Je crois qu’on peut tout réussir, vraiment tout, si on est prêt à tout sacrifier, même, et surtout, ce que l’on croit être.

La pire des prisons est celle dans laquelle l'esprit peut s'enfermer, se figer.

On peut tout dépasser et même qu’on a tout à y gagner, à tout dépasser.

J’ai eu la chance d’être obligé d’aller plus loin que la norme. Et de tenir.

Et plus le chemin est dur et plus on finit par découvrir des forces au fond de soi, des forces dont on ignorait la présence. Des forces qu’on ignorerait d’ailleurs peut-être toujours, si on n’avait pas été obligé d’aller plus loin.

Michel Vaujour, beaucoup en on entendu parlé, ayant fait la une des journaux et des informations télévisées. Il a passé vingt-sept ans en prison, dont dix-sept en isolement total, dans les quartiers « Haute Sécurité », n’ayant jamais tuer, ni violer, ni profiter de quelque argent volé. Un destin. Un destin où il a fallu être enfermé pour se libérer.

Il en est sorti, en 2003, après une remise de peine de seize ans, profondément transformé, et a publié « Ma plus belle évasion », livre dans lequel il évoque sa transformation intérieure grâce au yoga et à la méditation.

Question : Comment vous êtes-vous retrouvé en prison ?

Michel Vaujour : Simplement, comme pour beaucoup de jeunes garçons avec une énergie anarchique : j'ai volé des voitures dans une ville de province grise où je m'ennuyais ferme, pour aller danser... J'ai été condamné bien au-delà de ce que j'aurais dû, à deux ans et demi de prison et cinq ans d'interdiction de séjour, ce qui était aberrant, une sorte d'exil. Peu après ma sortie, je me suis fait arrêter alors que je conduisais sans permis. Vue l'expérience que je venais d'avoir, je me suis sauvé. J'ai couru comme ça pendant trente ans, parce qu'à chaque fois qu'on m'arrêtait, je m'évadais ; et à chaque fois que j'étais repris, la peine était plus lourde. À 25 ans, j'avais déjà vingt-cinq ans de prison à faire ! Dans ma cellule du quartier de haute sécurité, j'ai découvert la solitude et le silence, 24 heures sur 24. Je ne parlais pas avec les surveillants.

Vous dites qu'alors, vous avez éradiqué toutes vos « faiblesses mentales ». De quelle manière avez-vous réussi à les dépasser ?

J'avais envie de mourir. Cet appel de la mort, je m'en suis servi comme dernier moyen pour m'en sortir. Il fallait contrôler cette impulsivité, cette non-maîtrise, qui m'avait amené jusque-là. J'ai découvert le yoga et je suis rentré dans un autre monde. Dans ma minuscule cellule, la lumière artificielle était omniprésente, j'étais cerné de béton et je ne voyais pas même le ciel. Un espace hors temps, hors tout. Le yoga s'engouffra dans le vide existentiel qu'était devenue ma vie et, au fil du temps, tout, absolument tout, devint yoga. De l'éveil, vers 5 h, jusqu'au coucher, je me vouais au yoga, comme d'autres en d'autres lieux de silence et de solitude se vouent à Dieu. Même en m'endormant, j'observais mon sommeil... Ce que j'ai compris dans le yoga, c'est que cette ascèse, à haute dose, et bien employée, permet de se sculpter soi-même. Vous devenez ainsi ce vers quoi vous tendez.

Vous dites souvent que « tout ce qui est vivant se transforme ». En quoi est-ce important d'en prendre conscience ?

Sans cela, on a tendance à se figer, à s'enfermer dans une image flatteuse de nous-même, alors que tout ce que nous sommes est impermanent. De petit deuil en petit deuil de ce que nous croyons être, vient l'acceptation profonde de cette loi de la transformation, qui nous permet d'accueillir pleinement ce qui nous est offert, d'accomplir totalement notre chemin d'humanité et de mourir en paix. La seule chose qui nous appartienne, c'est la vie. Au-delà, je ne sais pas. Mais le simple fait d'être vivant est le miracle. Vivre cela fait de chaque jour un acte de grâce. Je ne sais pas de quoi sera fait l'avenir pour moi, mais jamais je ne cracherai sur la vie. Je crois, par ailleurs, que quand l'homme croit vraiment en quelque chose, qu'il le vit de tout son cœur, de toute son âme, de toutes ses forces dans l'ascèse, l'éthique, alors le suggestif s'incarne en lui. C'est une sculpture qui n'a de fin qu'à l'instant du mourir.

En prison, vous étiez isolé, mais pas seul...

Jamais. Durant les cinq dernières années, j'ai entretenu une correspondance quotidienne de plusieurs heures avec une jeune visiteuse de prison, étudiante en droit à l'époque, qui est ensuite devenue ma femme. C'est elle qui m'a aussi permis de me remettre en question. Jusque-là, j'avais toujours vécu dans le rapport de force. Je ne m'étais jamais ouvert à qui que ce soit. J'ai commencé à échanger avec elle d'égal à égal et cela m'a amené à une véritable ouverture. À elle d'abord, puis le phénomène s'est élargi à tous. Elle m'a appris à dépasser ma petite personne, à sabrer mon ego. Sur le même principe de la transformation, j'ai détruit méthodiquement ce que j'avais construit précédemment, et ça m'a ouvert pleinement à la vie. Cette expérience m'a permis de comprendre que la pire des prisons est celle dans laquelle l'esprit peut s'enfermer, se figer et nous séparer du vivant, de la vie. S'évader de cette prison-là est la plus essentielle des évasions. Le lâcher-prise, l'acceptation profonde des différences, l'amour, en sont les clés.
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