Nombre de messages : 5418 Date de naissance : 14/08/1962 Age : 61 Localisation : Belgique Date d'inscription : 25/05/2007
Sujet: LA PSYCHANALYSE SPIRITUALISTE Jeu 14 Juin 2007, 10:13
LA PSYCHANALYSE SPIRITUALISTE Marc-Alain Descamps - Aux Edition Desclée de Brouwer - 2004 extrait:
Citation :
. La métamorphose.
La métamorphose est un changement d'identification. Au début nous sommes tous dans l'égo. Ce n'est ni le moi, ni le soi, ni la personne, ni la personnalité. L'égo c'est l'égoïsme, l'orgueil et la colère. L'amour de soi, le sens de sa personne, la susceptibilité, le fait de se vexer facilement parce qu'on nous a manqué de respect, l'infatuation sont les marques de l'égo. Ce petit moi hypertrophié correspond à peu près à ce que Lagache décrit du Moi-Idéal, modèle idéal de toute-puissance narcissique, fondé sur la mégalomanie infantile du nourrisson et que l'on retrouve dans la volonté de domination et l'intolérance de bien des adultes. Le moi sublime (ou le "gorille cosmique") est une des forme de l'égo, qui se croît déjà arrivé au bout d'un chemin dans lequel il n'est pas encore entré. Dans les cures on trouve assez souvent la juxtaposition de prétentions grandioses et d'une très profonde dépréciation de soi. Cette grandiosité ne sert qu'à masquer le manque de confiance et le mépris de soi. Aussi les premiers temps d'une cure ne servent qu'à restaurer une image dépréciée de soi et à renforcer le moi en rehaussant l'estime de soi. Ce travail de réparation est indispensable, car on ne peut renoncer qu'à ce qu'on a et dépasser que ce que l'on a atteint.
Au départ, on s'est identifié à la mère, au père, à la nourrice, à un grand-parent. Puis on a pris comme modèle un enseignant, une star, un champion sportif, un héros de l'actualité. Mais surtout on s'est identifié à son enfance, à ses peurs, ses manques, ses pertes et ses traumatismes. Finalement on ne sait plus très bien qui l'on est. On a pu rester le désir d'un autre ou de l'Autre et s'être construit un faux self. Il faut donc retrouver son vrai moi avant de pouvoir s'en libérer.
On parle de métamorphose car nous sommes encore dans un état de larve par rapport à ce que nous pouvons retrouver. La crise d'émergence spirituelle peut correspondre à la réorganisation qui va se produire dans la chrysalide. C'est à travers ces différentes mues larvaires, nymphales ou imaginales que s'opère le processus de retour à l'imago d'origine.
La mort de l'égo n'est que celle de la chenille devenue papillon ; le changement complet de forme est la continuité d'un être. Pour l'homme elle est un épanouissement total, un état élatif où l'on prend toutes ses dimensions dans l'élargissement de l'espace intérieur. C'est la découverte de sa vraie nature, la fin du temporel et de l'impermanent. Mais cette nature n'est plus individuelle, elle est une libération complète de la notion de moi, d'individu ou de personne. L'entrée dans un état transpersonnel permet d'assumer l'ensemble par une intégration plus large. C'est ce que l'on a nommé l'identification à la conscience cosmique, l'entrée dans le Royaume ou l'éveil à la nature réelle de l'esprit. Et c'est cela la véritable analyse, la sortie de l'illusion et l'entrée dans le monde de l'Ultime Réalité. Une thérapie n'est complète que si elle guérit aussi de la condition humaine, vers un transhumain ou transpersonnel.
"Voici un défi de ce siècle. Marc-Alain Descamps soutient avec intelligence et compétence cette nécessité d'une psychanalyse qui ouvre grandes portes et fenêtres." Troisième Millénaire
"Par-delà le génie de Freud. Marc-Alain Descamps pense que nous valons infiniment mieux que nous ne le croyons." La Libre Belgique
"L'ouvrage qui passe en revue les apports de cette psychanalyse des hauteurs se fonde sur un spiritualisme indépendant de toute religion et libre de toute superstition." Terre du Ciel
"Quel défi de pouvoir parler ainsi de la psychanalyse des hauteurs. Il en faut des personnes comme vous pour faire évoluer la pensée." Arsinoé
"Voici un rare livre fondateur d'école. C'est la synthèse de la psychanalyse et du transpersonnel, de la psychologie et de la spiritualité. Cette synthèse est basée sur une immense culture et reflexion du passé et du présent." Trismégiste
"Il propose de nouveaux concepts pour rendre compte de l'aspiration de l'homme à s'élever vers le meilleur de lui-même. Pourquoi la psychanalyse et la spiritualité seraient-elles forcément incompatibles ?" Psychologies
"Figure de proue de la psychologie transpersonnelle, Marc-Alain Descamps appelle les thérapeutes à s'ouvrir aux réalités des états de conscience modifiées et aux expériences d'illumination intérieure" Bio-Info
"Pour Marc-Alain Descamps, on ne peut pas davantage réduire la psychanalyse à Freud qu'on ne peut réduire la géométrie à Euclide. Reprenant une à une toutes les branches psy porteuses de sens depuis un siècle, le praticien propose une déontologie." Nouvelles Clés
http://www.europsy.org/marc-alain/psyspir5.html
avec l aimaible autorisation de Mr Descamps.
AMBRE
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Sujet: PORTRAIT D'UNE " VRAIE " SCIENTIFIQUE Mar 11 Mar 2008, 10:22
SCIENCE, ÉTHIQUE ET TRADITION PORTRAIT D'UNE " VRAIE " SCIENTIFIQUE
Jacqueline BOUSQUET est chercheur honoraire au C.N.R.S., Docteur ès sciences, biologie, biophysique, conférencière et écrivain. Son originalité est d'être spécialiste de l'interface " Sciences et Tradition ". Pour elle, Science et Conscience, ne font qu'un. Une personnalité hors du commun, une conviction inébranlable et une bonne dose de ténacité furent les ingrédients nécessaires à son honorable et méritoire carrière de chercheur isolé au C.N.R.S., malgré une majorité de contradicteurs acharnés. Elle fut aussi présidente de PRO-ANIMA (13). Bien que totalement incomprise parce que trop avant-gardiste (tout ce qu'elle nous a dévoilé depuis près de 30 ans se révèle enfin aujourd'hui d'une absolue véracité), certains dirigeants lui exprimèrent néanmoins leur soutien et admiration. Partageant l'esprit des travaux de scientifiques marginaux de génie tels que E. PINEL, D. BOHM, E. GUILLÉ (1), R. SHELDRAKE (2), K. PRIBRAM, D. CHOPRA (3), R. DUTHEIL (4), J. ECCLES, M. TALBOT (5) et quelques autres, de bien grands concepts novateurs ont ainsi sommeillé dans l'ombre dans l'attente de pouvoir éclore au moment opportun. Car l'approche matérialiste et rationaliste du vivant ne peut permettre l'appréhension de la vie dans son essence et sa globalité, et donne une idée fausse, très réductionniste de la réalité : [...] " Nous sommes fondamentalement englués dans la superstition du matérialisme qui nous dit que l'expérience sensorielle est le test décisif de la réalité. Par conséquent, toutes nos méthodes de guérison sont également fondées sur cette superstition ". [...] " Si vous comprenez vraiment ce qu'est la science, alors la science ? au moins jusqu'à présent ? n'a pas été une méthode pour explorer la vérité.
La science a été une méthode pour explorer la représentation commune de ce que nous pensons être la vérité. Et la carte n'est pas le territoire " ! [...] " Si notre carte est incomplète, alors ce qui ne se trouve pas à l'intérieur de la structure de cette carte nous échappe et nous ne pouvons l'explorer " [...] D. CHOPRA (3) Jacqueline BOUSQUET fait partie de ces véritables scientifiques qui, envers et contre tout, avec un courage admirable, nous ont montré la voie de la Morale issue des Lois Cosmiques qui régissent l'Univers, enseignées à l'humanité depuis la nuit des temps au travers des Textes Sacrés.
Connaissant les sanctions réservées à ceux qui transgressent ces Lois, elle écrivait dans son livre Au Cœur du Vivant (6) : " L'univers est un tout dont nous faisons partie, toute agression de quelque nature que ce soit contre l'un de ses composants se retourne inévitablement contre l'auteur. En biologie cela s'appelle le feed-back ou choc en retour. Avec une détermination sans faille, dans l'indifférence et l'incompréhension qui sont le lot des grands précurseurs - dont elle a vécu les épreuves et l'isolement - elle nous informe et nous donne l'exemple. En tout premier lieu par sa farouche opposition à l'expérimentation animale - limitant de ce fait de façon drastique sa carrière professionnelle - et sa profonde aversion pour les élevages intensifs ainsi que toute forme d'exploitation et de non respect des animaux. Car, " ce comportement immoral ", dit-elle, " est source de bien des maux "... rejoignant aussi GHANDI dans sa déclaration : " ON PEUT JUGER DE LA GRANDEUR ET DU DEGRÉ D'ÉVOLUTION MORALE D'UNE NATION À LA FACON DONT ELLE TRAITE LES ANIMAUX " !
Elle reprit inlassablement à son compte l'esprit de L. TOLSTOÎ pour en diffuser le message : " LE VÉGÉTARISME EST LE CRITERE QUI PERMET DE SAVOIR QUE LA POURSUITE DE LA PERFECTION MORALE DANS LE CHEMINEMENT DE L'HOMME EST AUTHENTIQUE ET SINCERE. MAIS CE QUI EST ENCORE PLUS ATROCE QUE LA SOUFFRANCE ET LA MORT DES ANIMAUX C'EST QUE, SANS NÉCESSITÉ, L'HOMME SUPPRIME EN LUI-MÊME LA CAPACITÉ SPIRITUELLE LA PLUS ÉLEVÉE, CELLE DE LA SYMPATHIE ET DE LA PITIÉ ENVERS DES ÊTRES VIVANTS SEMBLABLES À LUI-MÊME ET QUE, PAR LA VIOLATION DE SES PROPRES SENTIMENTS, IL DEVIENT CRUEL ".
Ainsi, depuis près de 30 ans, allant à l'opposé des courants de pensées habituels, nous met-elle en garde contre l'inconscience et l'ignorance qui nous ont coupés de notre Essence Divine - mettant en lumière avec authenticité et courage certaines Vérités Cosmiques.
" Pour que quelque chose soit ", nous rappelle-t-elle, " il faut qu'il y ait une volonté donc une pensée. Lorsque l'on parle du Créateur, on imagine une divinité, un grand architecte... Si l'on s'en tient à la définition de " dieu " - omnipotent, omniprésent, intemporel - il n'occupe aucun endroit de l'espace-temps, il n'a donc ni passé ni futur, encore moins de désir ! Il ne peut donc être " créateur " ! Une Conscience Infinie ne peut se manifester sinon à partir d'un " instrument " capable de penser et d'avoir une vision personnelle des choses. D'où la limitation imposée à l'homme dans ses manifestations et l'impermanence de ces manifestations.
Il est dit dans les Évangiles que l'homme a été créé à l'image et ressemblance de Dieu. Ce qui veut dire qu'il est CRÉATEUR. C'est lui le grand architecte. Mais il génère " maya ", l’illusion, lorsqu'il s'identifie à ses créations et se fait une idée fausse de lui-même. En se soumettant à ses perceptions très relatives, il ignore qu'il s'enferme dans une prison dont il a lui-même forgé les barreaux.
Il est le résultat d'une sommation de conscience limitée (particules, atomes, molécules, cellules, organes), il n'assure qu'une étape de l'évolution de la Conscience qui continuera à évoluer avec ou sans lui. Les transferts d'informations dans le vivant permettent de comprendre ces mécanismes inhérents à la vie car ils constituent ce que nous appelons la vie. Nous devons constater que la Conscience sait abandonner les voies qu'elle considère comme sans issue (espèces disparues). Elle est donc capable de sacrifier toute une partie de l'humanité pour continuer sa course en avant, vers toujours plus de conscience, comme Elle l'a déjà fait. C'est le point oméga de THEILLARD de CHARDIN.
Le péché originel n'est autre que l'identification de l'homme à lui-même c'est-à-dire à son ego sans référence à la Conscience Universelle dont il n'est qu'une manifestation éphémère dans l'espace-temps ". Elle ajoute : " la perte par l'Église de toute la partie ésotérique de la religion par des hommes ayant occulté les niveaux spirituels - par goût du pouvoir temporel plus proche des instincts humains - est responsable de cet état de fait ".
Sa vie de scientifique pure et dure bascula à la suite d'un zona... Lorsqu'un grand spécialiste en dermatologie lui conseilla d'aller voir une guérisseuse dont l'efficacité des soins fut immédiate ! La reconnaissance par la faculté d'une telle impuissance et le triomphe d'une si modeste personne furent pour elle une douloureuse révélation qui la conduisit par la suite à un changement de niveau de conscience.
La Tradition à travers la Kabbale et l'Évangile de Thomas - le seul qui n'ait pas été déformé ou interprété par l'Église - lui ouvrirent de nouvelles perspectives, l'accès à des informations précises et d'un tout autre niveau.
Lorsqu'on lui demande son point de vue sur notre temps, elle déclare : " L'humanité traverse actuellement une crise sans précédent, tout se délite et se défait, nous subissons ce que la Tradition nomme une " œuvre au noir " et la Science " les Lois du Chaos ". Une dimension de nous-mêmes nous invite donc au changement. Rechercher un responsable extérieur ou prendre la fuite ne fait que retarder le processus et perdurer la souffrance, car ce changement est indispensable pour l'avenir de l'humanité. Libre à nous de choisir ou non de participer à cette Évolution. Les textes anciens l'appellent la Transition des Âges.
Selon G. BRADEN, " nous vivons une époque charnière de l'histoire humaine, une sagesse nous a été offerte afin d'insuffler du pouvoir au souvenir de nos plus grandes possibilités " (7).
Aujourd'hui, la diminution du champ magnétique et l'augmentation du taux vibratoire de la terre nous permettent d'accéder à la Connaissance en suivant le métabolisme cosmique fait de catabolisme et d'anabolisme. C'est ainsi que la Tradition nous dit : " Au Commencement, il y eût un soir et il y eût un matin ", ce qui nous indique que toute nouvelle vie, toute restructuration commence par un " chaos ". Il faut savoir que le vivant se nourrit de décomposition : en hiver, tout semble mort mais dans le sol un immense travail de transformation permet la formation de l'humus, ferment de toute vie organique future. Comment tout cela fonctionne-t-il ? Y a-t-il des LOIS qui régissent ce fonctionnement ? Comment les appliquer afin de programmer positivement notre avenir ? Un retour à la spiritualité (dans le sens de la reconnaissance scientifique du divin) est moyen de sortir de notre ignorance...
Reprenons une approche déjà publiée en 1992 dans Science dans la Lumière : " Déterminisme et Libre Arbitre ": " Tout ce que nous avons vécu ou avons à vivre se trouve dans notre ADN au niveau des " exons " ou " gènes exprimés " (notre vécu passé), et des " introns " (notre futur) - qui contiennent le programme à décoder au fur et à mesure du déroulement du temps. Nous avons à notre disposition des " transposons " où inscrire ce que nous souhaitons ou ce que nous redoutons, en un mot nos " concepts " (vient de conceptus = enfant). Nous nous " mettons au monde " chaque jour, à chaque instant...
Le futur est la conséquence du passé... Mais il peut heureusement être changé... Il suffit de changer nos pensées ou ce à quoi nous souscrivons. Émile PINEL, mathématicien avisé avec lequel j'ai eu le privilège de travailler avait coutume de dire : " Nous sommes le résultat de nos pensées passées non adaptées au présent ".
L'enseignement du Christ nous éclaire " Ce que tu fais au plus petit d'entre les miens, c'est à Moi que tu le fais ". Car, l'Univers est " UN ". Nous sommes tramés dans la même trame d'ondes électromagnétiques, c'est-à-dire de lumière. La théorie du Boostrap de G. CHEW (9) parle bien du lacet de bottine ou du fil de la toile pour bien marquer que ce qui se passe à un bout de l'univers affecte TOUT l'univers, à fortiori ce qui arrive à un habitant de la Terre - minéral, végétal, animal ou humain. Le théorème de BELL vient confirmer cela en disant que " les particules sont reliées de façon intime et immédiate ". Nous pourrions dire hors de l'espace et du temps. Il faut savoir que dans une autre dimension - que certains nomment " espace supraluminique " - tout est corrélé, les particules sont interdépendantes et, comme nous sommes faits de ces mêmes particules, au travers de certaines structures TOUT nous affecte TOUS ". Tout cela pour expliquer que la Morale (et non l'éthique) est un facteur de survie, une " Loi de Vie " ! " Notre science matérialiste sans conscience est responsable de toutes les dérives et de tous nos maux actuels. Nous en constatons chaque jour les résultats toujours plus inquiétants sur la santé et l'environnement...
La médecine officielle veut croire que masquer les symptômes permet de retrouver l'équilibre et la santé ! " Tuer ", " éradiquer ", sont leurs maîtres mots et leurs objectifs avoués ! Les " doses admissibles " de tel ou tel poison notre normalité ! La Tradition nous dit bien : " œil pour œil, dent pour dent " ! Elle nous enseigne aussi que la qualité de nos pensées dépend de celle de notre sang... lui-même dépendant de ce que nous mangeons, buvons, respirons, pensons et ressentons... Dans un article qu'elle a écrit, (Jacqueline BOUSQUET pose la question : " l'éthique est-elle une règlementation de l'immoralité " ? " Consciente de ses dérives, n'ayant pas compris la Morale ou l'ayant galvaudée, la science matérialiste essaie de se donner bonne conscience en inventant ce concept nébuleux, derrière lequel sont dissimulées toutes formes de déviances ! L'ampleur de la pollution qui est en passe de détruire la planète n'est que la conséquence - autrement dit le symptôme de cette immoralité - de la perte des valeurs essentielles qui devraient faire de chacun d'entre nous un gérant responsable de la Terre. "On reconnaît un arbre à ses fruits " et le Christ, devant le constat qu'il fit, proposa de couper le figuier stérile... Nous avons le pouvoir de suivre son exemple !...
La recherche officielle hyperspécialisée encore très éloignée du concept holistique de l'homme " tramé dans l'univers " impose encore aujourd'hui comme conséquence de son ignorance, souffrances, épreuves et gaspillages...
Par chance, le monde évolue, de plus en plus de scientifiques ont pris conscience de ces Vérités à la fois scientifiques et Cosmiques : La cellule à la base du vivant est un oscillateur-émetteur-récepteur, comme les particules qui la constituent. Il s'agit de pulsions-rotations au sein d'un champ d'ondes électromagnétiques. Les champs structurent l'espace permettant aux formes et à la matière de s'organiser. La matière est la manifestation dans le monde physique de champs invisibles, ce que nous dit la Tradition : " Les choses visibles sont faites de choses invisibles ". Confirmant en cela que la pensée précède et informe la matière ! Et la méconnaissance des champs informationnels ne peut permettre un débat clair et sincère par exemple sur le don d'organes. Que deviennent ces CHAMPS ? Ce fameux corps de lumière dont parlent toutes les Traditions ? Reste-t-il actif et personnel au donneur, même dans l'organe prélevé ? Pour moi la réponse est évidente ! Que devient le donneur, attaché à la terre par un organe qui vit chez un autre ? Doit-il attendre la mort du malade pour récupérer l'intégralité de son " champ " ? Entre temps, quelle influence a-t-il malgré lui sur la personne greffée ? La matière a une mémoire, de nombreuses publications en font foi. Que penser d'un homme qui survivrait avec un organe animal ? Quel mélange de champs informationnels... lorsque l'on sait que celui qui reçoit un organe " devient génétiquement semblable au donneur " ! (10) De même, que sait-on de l'information - définitive et irréversible - donnée à l'homme et au sol par les plantes transgéniques ? Nous venons de découvrir à nos dépens le danger d'un changement de forme d'une molécule - le prion - et nous changeons délibérément l'ordre et la nature des gènes " !
AMBRE
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Sujet: Re: LA PSYCHANALYSE SPIRITUALISTE Mar 11 Mar 2008, 10:23
Rejoignant dans son approche d'autres scientifiques, tel Jean-Claude PÉREZ, mathématicien et chercheur inspiré qui a mis en évidence " un ordre caché dans l'organisation des bases qui constituent l'A.D.N. en rapport avec le Nombre d'Or " [...] " La découverte de cette harmonie secrète qui gouverne le plus infime des éléments codant la vie lui a permis de déceler les effets potentiellement pervers de toute modification de l'A.D.N. " (11)
Jacqueline BOUSQUET nous propose ici une profonde réflexion sur nos problèmes de société. Les solutions sont là, à portée de main: "Nous nous trouvons en face de trois possibilités de choix : - Ne rien faire, et l'homme victime de son ingérable pollution pourrait disparaître avec la terre qu'il aura détruite - tel un cancer qui meurt avec l'organisme qu'il a parasité... - Reconnaître notre appartenance à l'Univers, à fortiori à la Terre - et cesser notre comportement de prédateur - respectant toute forme de vie, animale, végétale, minérale ou humaine, en cessant de croire que les règles que nous avons établies sont absolues, irrévocables et ont force de loi, même si parfois " c'est une tradition, cela s'est toujours fait " ! Autrement dit : " Une erreur ne devient pas vérité parce que tout le monde y croit " ! GANDHI. Pour amorcer ce changement radical, il faudrait entièrement revoir l'éducation et enseigner les grandes Lois Cosmiques, dont celle de la réincarnation - en faisant valoir que nous revenons pour subir celles que nous imposons aux autres... Car la " justice divine " : c'est toujours le feed-back !
Soit enfin : - Cesser de s'identifier à son égo et à ses limitations spatio-temporelles pour redevenir le représentant de la Conscience Universelle, le " Fils de dieu " rompant ainsi avec la mémoire de ses errements (au cours de multiples réincarnations) qui l'obligent à chercher sa voie en rectifiant sans cesse les innombrables et douloureuses erreurs qui jalonnent son parcours... Cette solution n'est proposée qu'à l'aspirant sincère, " l'élu " dont parlent toutes les Traditions ". AIMONS, RESPECTONS LA NATURE, LES ANIMAUX, TOUS LES ÉCOSYSTÈMES ET NOUS SERONS ENFIN en HARMONIE avec l'univers et AVEC NOUS-MÊMES !
À la suite des travaux de L. KERVRAN (12), la théorie de Jacqueline BOUSQUET sur les neutrinos - qui permet de relier l'esprit à la matière (non encore acceptée par le monde scientifique) est cependant une avancée fondamentale pour l'évolution de l'humanité. Sa reconnaissance sera l'un des ferments des transmutations à venir. Par sa lucidité, sa franchise, son honnêteté, elle est l'un des rares scientifiques qui nous ouvre cette voie de la Conscience et du Changement. Son langage clair met à la portée de tous les Vérités Cosmiques oubliées ou ignorées du public. Qu'elle en soit ici très sincèrement remerciée.
Florence MARGOT-NOBLEMAIRE
BIBLIOGRAPHIE 1 - L'Alchimie de la Vie E. GUILLÉ - Éditions du Rocher 2 - Une Nouvelle Science de la Vie R. SHELDRAKE - Éditions du Rocher - 1985 3 - Merlin L'enchanteur - Le Retour Du Rishi - Le Corps Quantique - De La Joie Intérieure À La Santé Planétaire - La Santé Parfaite - La Vie Sans Condition Dœpack CHOPRA 4 - L'homme superlumineux Régis DUTHEIL - Éditions Sand - 1990 5 - L'univers est un Hologramme Michael TALBOT - Éditions Pocket - 1994 6 - Au Cœur du Vivant * J. BOUSQUET - Éditions St Michel - 1992 7 - L'Éveil au Point Zéro Gregg BRADEN - Éditions Ariane - 1998 8 - Sciences dans la Lumière * J. BOUSQUET - Éditions St Michel - 1992 9 - Boostrap : a scientific idea ? (Science volume 161 p. 762 à 765) Geoffrey CHEW 10 - " Celui qui reçoit l'organe d'un animal devient génétiquement semblable au donneur " P. GIANPAOLO - Revue ORIZZONTI N° 76 - Septembre 1998 11 - Planète Transgénique Jean-Claude PÉREZ - Éditions l'Espace Bleu - 1997 12 - Transmutations biologiques et physique moderne C. Louis KERVRAN - Éditions Maloine -1982 13 - PRO-ANIMA (association de scientifiques opposés à la vivisection) 16 Rue Vézelay - 75008 PARIS - Tél : 0 145 631 089
LIEN http://www.arsitra.org/
Sphinx
Nombre de messages : 4318 Date de naissance : 23/01/1965 Age : 59 Localisation : Belgique Loisirs : Musique (guitare, basse, compo, MAO); photographie; aquariophilie; jardinage; informatique; bricolage Date d'inscription : 25/05/2007
Sujet: Re: LA PSYCHANALYSE SPIRITUALISTE Mar 11 Mar 2008, 10:38
Citation :
un ordre caché dans l'organisation des bases qui constituent l'A.D.N. en rapport avec le Nombre d'Or "
Cela me semble cohérent, étant donné que le "processeur de maîtrise" du Couple Sacré est le pentagramme, une géométrie incluant le nombre d'or.
De ce fait, l'ADN éthérique du Couple Sacré est forcément fondé sur le nombre d'or. La vraie vie dans l'éternel présent est forcément une conséquence de l'application du nombre d'or.
Et donc il semble logique de le retrouver aussi au niveau de l'ADN physiologique, en tant qu'écho de la vraie vie.
Amitié,
steph
AMBRE
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Sujet: Aldous Huxley, explorateur de nos possibles Sam 14 Nov 2009, 21:46
Aldous Huxley, explorateur de nos possibles
“There are things known and there are things unknown, and in between are the doors of perception.”
par Julien Darmon
Ce qui est "bien-connu" est souvent totalement méconnu, pour paraphraser Hegel. Aldous Huxley, le très célèbre auteur du Meilleur des mondes, lu par tous les collégiens, est également un philosophe de la spiritualité à peu près complètement ignoré. Peu de penseurs ont pourtant eu autant d’influence, en termes de quête de sens, dans le monde contemporain. À nous de redécouvrir cet avant-gardiste du psychédélisme, à l’élégance "so british".
Avant même de naître, le 26 juillet 1884, Aldous Huxley est déjà célèbre, par son nom de famille. Son père, Leonard Huxley, naturaliste et écrivain, est lui-même le fils de Thomas Huxley, éminent biologiste qui prit avec courage la défense des travaux de Darwin, notamment en s’appuyant sur la physiologie cérébrale comparée du gorille et de l’homme - ce qui lui valut le surnom peu flatteur de "bouledogue de Darwin". Il est aussi le créateur du mot "agnosticisme", qu’il concevait comme seule attitude rationnelle face à ce qui restera toujours du domaine de l’indémontrable. Cette attitude mesurée, mais teintée d’une neutralité bienveillante, face à ce qui relève du spirituel marquera le caractère d’Aldous, tout comme l’attitude scientifique de la famille en général. Ses frères et demi-frères sont d’ailleurs eux aussi d’éminents biologistes : Julian Huxley [1] fut le premier directeur de l’UNESCO et Andrew Huxley, né en 1917 et toujours vivant, reçut le prix Nobel de physiologie pour ses travaux pionniers sur le fonctionnement des synapses.
Mais, quoique ses premières études aient lieu dans le laboratoire botanique paternel, le jeune Aldous s’oriente lui vers la littérature. Il faut dire que sa mère, Julia Arnold, qui est également son institutrice, a pour soeur la romancière Mary Augusta Ward, pour oncle le poète Matthew Arnold et pour grand-père Thomas Arnold, illustre recteur de la public school de Rugby. Sans doute est-il également significatif que cette figure maternelle si importante meure prématurément en 1908, lorsque Aldous n’a que quatorze ans, et que la soeur d’Aldous, Margaret, disparaît le même mois dans un accident indépendant. Trois ans après, Aldous, alors lycéen, est atteint de keratitis punctata, une inflammation sévère de la cornée qui le laisse quasi aveugle pendant près de trois années. Ces ruptures radicales avec lemonde, imposées avec violence à un adolescent, ne peuvent que briser une vie ou la transformer radicalement. Il est difficile de savoir quel fut le ressenti profond d’Aldous quant à cet enchaînement d’événements traumatiques, notre individu ne se départissant jamais, même dans ses écrits les plus intimes, d’une distance objective dont on ne sait s’il faut l’attribuer au caractère britannique, à l’héritage scientifique ou à une stratégie de protection psychologique. Un regard impitoyable
Toujours est-il qu’il fait preuve, dès ses premiers écrits, d’une maturité inédite pour son âge. Son premier roman publié, Crame Yellaw, est une caricature de la vie insouciante de la jeunesse de son temps : il est très mal reçu par son entourage, qui est choqué d’y reconnaître la vie qu’ils menèrent tous ensemble au manoir Garsington, pendant la Première Guerre mondiale - manoir où Aldous rencontra sa première femme, Maria Nys, qui mourra comme sa mère relativement jeune, non sans lui avoir donné un fils, Matthew, qui sera. . . épidérniologiste.
Dans ses ruptures comme dans ses continuités, le roman familial se poursuit, voire se répète. Pour compléter le tableau, ou plutôt le jeu de miroirs, ajoutons qu’il épousera en secondes noces Laura Archera, écrivain et auteur d’une biographie d’Aldous Huxley. Mais si Crame Yellaw, qui paraît donc en 1921, est perçu comme une insulte par ses proches, pour Aldous, ce n’est rien d’autre qu’un roman réussi, parce qu’il dépeint avec objectivité une certaine réalité qu’il a pu observer de près. Observer la réalité, les différents ordres de réalité, en tirer des conclusions, des prospectives, et en rendre compte par l’écriture : voilà quel est le leitmotiv d’Huxley, ce qui fait l’unité de son oeuvre en apparence si diverse.
Le Meilleur des mondes, tout d’abord, qui mérite d’être relu tant il avait vu juste quant à notre modernité - beaucoup plus que 1984, le cauchemar orwellien auquel on le compare souvent. (Mentionnons, pour l’anecdote, que Huxley fut une année durant, à Eton, le professeur de français du jeune George Orwell.) D’ailleurs, Le Meilleur des mondes est une dénonciation tellement pertinente des vices de notre présent qu’on pourrait se demander si on ne le fait pas lire à de jeunes enfants, dans des versions expurgées, afin de les dissuader de le relire plus tard avec un regard d’adultes. Comme une sorte de vicieux vaccin que notre société injecterait à ses jeunes membres pour les empêcher d’attraper le virus de la juste rébellion. . . Prenant place dans le Londres du XXVI’ siècle, ce roman dystopique décrit une société de laquelle ont disparu guerre, maladie, pauvreté, mais aussi famille, diversité culturelle, arts, littérature, science, religion, philosophie. . . Le bonheur est garanti par des moyens chimiques, et l’activité principale est le sexe récréatif. Le seul objet de culte est le fordisme : les années sont datées de la commercialisation de la première Ford T, Henry Ford, inventeur du travail à la chaîne, est considéré comme un prophète et messie - on ne dit plus "Oh my God", mais "Oh my Ford". . . Le T de la Ford T a remplacé la croix, et l’expression de Henri Ford, "L’histoire, on s’en fout", est le credo de cette société. Aldous Huxley puisa son inspiration dans son récent voyage aux États-Unis, où se dessinait déjà la figure d’une civilisation tout entière tournée vers la consommation effrénée et sans âme, et par la nouvelle de H. G. Wells, Men like Gads, qu’il parodie ici. Là où Orwell dépeint un totalitarisme fondé sur la peur et la violence politique (le fameux Big Brother), Huxley propose la vision non moins effrayante d’un monde où le gouvernement central s’appuie sur la science appliquée, la technologie et l’industrie pharmaceutique pour maintenir les individus dans une imperceptible servitude du plaisir. La description qu’il donne d’une société aux moeurs "libérées" détruisant les structures familiales et les liens du Coeur, et instaurant une dictature de la jouissance, mais aussi l’omniprésence de slogans abêtissants, est si proche de nous qu’elle en devient effrayante.
Si, dans 1984, l’information est censurée, ici elle est noyée dans une masse de verbiage insignifiant, conditionnant les individus à ne plus se mettre en quête de connaissance. Ça ne vous rappelle rien ? Comme le remarque l’auteur lui-même dans Retour au meilleur des mondes, écrit vingt-cinq ans après, les défenseurs des libertés civiles et les rationalistes, toujours vigilants quand il s’agit de s’opposer à la tyrannie, "ont échoué à prendre en compte l’appétit quasi illimité de l’homme pour le divertissement".
Si 1984, publié en 1948, est avant tout une dénonciation contemporaine du stalinisme, Le Meilleur des mondes, écrit en 1932, est une sidérante anticipation de notre modèle occidental, matérialiste, sans passé ni futur, et surtout sans au-delà. Pour une philosophie de l’expérience
Dans les années qui suivirent, Huxley s’installa néanmoins aux États-Unis, à Hollywood, déjà coeur mondial du divertissement. C’est pourtant là qu’il est initié par son ami Gerald Heard à la philosophie du Vedanta, à la méditation et au végétarisme ; c’est là, aussi, qu’il se lie d’amitié avec Krishnamurti après que ce dernier eut rompu avec la Société théosophique. Dans le même temps, il se fait admettre dans la Vedanta Society de Swami Prabhavananda, membre de la mission Ramakrishna. Il écrit peu après La Philosophie éternelle, ouvrage qui, dans le droit fil de l’École traditionaliste guénonienne, explore les symboles et concepts communs à toutes les grandes traditions religieuses qui constituent le savoir essentiel, à travers toutes les époques. Huxley définit ainsi cette saphia perennis : "La métaphysique qui reconnaît une Réalité divine, qui constitue la substance du le monde des choses, des vies et des pensées ; la psychologie qui trouve dans l’âme quelque chose de semblable, voire d’identique à cette Réalité divine ; l’éthique qui considère que la destination finale de l’homme est la connaissance de ce fondement immanent et transcendant de tout être ; ce savoir est immémorial et universel. Les rudiments de la philosophie pérenne se retrouvent dans le savoir traditionnel des peuples primitifs de chaque région du monde, et sa forme pleinement développée a sa place dans chacune des grandes religions." Un missionnaire de la paix
Après la Deuxième Guerre mondiale, à laquelle sa vue toujours aussi faible le dispense de participer activement quoique la méthode Bates de rééducation visuelle (appellée aussi yoga des yeux) fasse des merveilles, lui permettant, selon son propre témoignage, de lire sans lunettes et sans fatigue pour la première fois en un quart de siècle), il se décide à demander la citoyenneté américaine, qui lui est refusée : il ne veut en effet pas dire qu’il serait prêt à prendre les armes pour les États-Unis si le devoir se faisait sentir. Il reste néanmoins, et continue à écrire, notamment, en 1946, La Science, la Liberté, la Paix, qui s’ouvre sur une citation de Tolstoï, déjà vieille d’un derni-siècle au moment où Huxley la reprend, et qui ne cessera de gagner en pertinence : "Si l’organisation de la société est mauvaise (comme l’est la nôtre), et si un petit nombre de gens ont le pouvoir sur la majorité et l’oppriment, toute victoire sur la Nature ne servira inévitablement qu’à accroître ce pouvoir et cette oppression. C’est ce qui se produit actuellement." Constat pointilleux et amer sur la collusion entre ingénierie scientifique et pouvoir politique, cette big science dont la bombe A est l’acte de naissance le plus monstrueux, La Science, la Liberté, la Paix analyse à cette lumière les grandes tendances qui mènent à la mort subreptice de la liberté. Sur les médias : "La propagande indésirable ne cessera pas tant que les personnes [gouvernement ou annonceurs privés] qui paient la propagande n’auront pas changé d’idée, ou ne seront pas remplacées par d’autres personnes consentant à payer autre chose. En attendant, il n’y a pas de remède au mal, si ce n’est de s’en priver. Ou encore, sur l’insécurité : "À l’époque actuelle, les horreurs de l’insécurité, telles qu’elles se manifestent surtout dans le chômage massif, se sont imprégnées si profondément dans l’esprit populaire que si on leur offrait le choix entre la liberté et la sécurité, la plupart des gens voteraient presque sans hésiter pour la sécurité. Il s’est produit des situations analogues à d’autres périodes de l’histoire. C’est ainsi que, dans les années qui ont vu la désagrégation finale de l’Empire romain, l’insécurité de la vie et de la propriété était telle que beaucoup de paysans et de petits propriétaires abandonnèrent volontairement leurs terres et même leurs personnes aux mains du grand seigneur le plus proche, en échange de leur protection. Il valait mieux - tel était leur sentiment - être le serf ou même l’esclave domestique d’un noble puissant qu’être livré à la merci des bandits, des barbares et des hommes d’armes d’autres magnats héréditaires." Le sage du psychédélisme
Mais c’est dans les années cinquante que prend forme la recherche la plus pionnière d’Aldous Huxley, gentleman rationnel qui a déjà si bien perçu les impasses des modèles capitaliste et communiste. En 1953, il fait la connaissance du psychiatre Humphry Osmond, qui lui fait découvrir la mescaline, drogue psychédélique et principe actif du peyotl, ce cactus que certains groupes amérindiens vénèrent comme un dieu et qu’ils placent au coeur de leur pratique religieuse. Déjà, Maurice Merleau-Ponty, en rance, a exploré les implications de ses effets sous l’angle de la philosophie husserlienne, dans Phénoménologie de la perception. Leur contemporain Henri Michaux en produira les fruits poétiques (Misérable Miracle, Connaissance par les gouffres, etc.) au même moment qu’Huxley publie ses célèbres Partes de la perception.
Dans ce court essai, Huxley se livre à une expérience scientifique : s’observer, en bonne compagnie, sous les effets de la mescaline. Ces derniers « sont du genre de ceux auxquels on s’attendrait à la suite de l’administration d’une drogue ayant le pouvoir de diminuer l’efficacité de la valve de réduction cérébrale. Quand le cerveau manque de sucre, le moi sous-alimenté s’affaiblit, ne peut se tracasser pour entreprendre les tâches nécessaires et ennuyeuses, et pour tout intérêt à ces rapports spatiaux et temporels qui sont si importants pour un organisme préoccupé d’améliorer sa situation dans le monde. À mesure que l’Esprit en Général s’égoutte en passant à côté de la valve qui n’est plus hermétique, toutes sortes de choses biologiquement inutiles se mettent à se produire. Dans certains cas il peut y avoir des perceptions extra-sensorielles. D’autres personnes découvrent un monde de beauté visionnaire. A d’autres, encore, est révélée la splendeur, la valeur infinie et la richesse de signification de l’existence nue, de l’événement donné et non conceptualisé. Au stade final de l’absence du moi - et je ne sais si aucun preneur de mescaline y est jamais parvenu - il y a une "connaissance obscure" que Tout est dans tout - que Tout est effectivement chacun. C’est là, me semble-t-il, le point le plus proche où un esprit fini puisse parvenir de l’état où il "perçoit tout ce qui se produit partout dans l’univers". » De là, il passe à l’observation des chefs-d’oeuvre de l’art pictural classique, saisissant intuitivement la fascination pour les drapés profus de l’art occidental. Il saisit également l’importance capitale de la couleur : « Il semblerait que, pour l’Esprit en Général, les prétendus caractères secondaires des choses fussent primaires. Différant en cela de Locke, il sent évidemment que les couleurs sont plus importantes, et méritent plus d’attention, que les masses, les positions et les dimensions. »
Dans Le Ciel et l’Enfer, qui fait suite aux Portes, il postule que cette vision augmentée de la réalité comme composée de pierres précieuses est en fait un aperçu vers une autre réalité, plus réelle que la nôtre, qu’on appelle Paradis - d’où les rivières de joyaux et les arbres à souhaits qui parsèment ces mondes de l’au-delà religieux. On retrouve là les idées clés de La Philosophie éternelle. Les nombreux essais qu’il compose par la suite, et qui revisitent les grandes problématiques philosophiques, artistiques et spirituelles à partir des enseignements des Portes (et que l’édition française de ces dernières inclut), sont d’un grand intérêt. Des distractions, notamment, qui propose des outils pour se débarrasser des errances futiles de l’imagination pendant la prière et la méditation, est un texte fort utile. Son dernier roman, Île [2], est une profonde méditation sur la libération spiritueIle, l’accomplissement de chacun, et sur les menaces qui pèsent sur notre liberté d’être. Aldous Huxley mourut le 22 novembre 1963, le jour oùJ. F. Kennedy fut assassiné.
AMBRE
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Sujet: Re: LA PSYCHANALYSE SPIRITUALISTE Mer 13 Jan 2010, 21:06
sujet replacé de septembre 2007
Paysage de l'âme en mouvement
Qu'est-ce que l'âme ?
http://patricia.marmier.free.fr/paysages.htm</A>
Chaque être humain possède une âme. Le cheminement vers le plein épanouissement d'une âme individuelle est ce qui distingue le règne humain des règnes animal, végétal et minéral. Seul le règne humain bénéficie d'une âme individuelle, c'est la raison pour laquelle il dispose de tels pouvoirs de création. Une âme n'a ni commencement ni fin; pourtant, certaines âmes sont plus vieilles que d'autres. Les deux sont vrais. Toutes les âmes sont directement issues de la Divinité et pourtant il n'existe qu'une seule façon de former des âmes individuelles. La compréhension de l'âme ne semble paradoxale que si on lui applique un mode de pensée comportant la notion de commencement.
Comme vous faites partie de tout ce qui est, vous avez littéralement toujours existé; pourtant, l'energie individuelle qui est devenue vous s'est formé à un instant précis. Imaginez que l'océan soit Dieu. Il a toujours été. maintenant, remplissez une tasse d'eau. A cet instant, le contenu de cette tasse s'individualise, mais il a toujours existé, n'est-ce pas? Il en va de même pour votre âme. Vous avez toujours existé, puisque vous êtes Dieu Lui-même, mais Dieu prende des formes individuelles - des goutelettes- réduisant ainsi sa puissance à de petites particules de consciences individuelles. C'est une réduction massive de pouvoir et pourtant ce pouvoir est aussi complet dans cette goutelettes que dans le grand tout. Il est aussi immortel et créatif, et aussi expressif, sauf que sous cette forme minuscule, son énergie est réduite de manière proportionnée à sa taille. A mesure que cette petite forme croît en puissance, en individualité, en conscience de soi, elle grandit et s'apparente davantage à Dieu.
Au sein de l'espèce humaine, il existe différents degrés de conscience de l'âme. Tous les êtres humains ne possèdent pas la même conscience de leur âme. Ont-ils alors, tous le même potentiel? Oui et non. C'est une question complexe. On ne peut y répondre de façon simple parce qu'on trouve, chez les âmes qui se trouvent sur la même bande de fréquence, comme celles qui sont à L'école de la terre, une qualité de conscience commune; il y a cependant une différence au niveau de l'étendue de leur conscience. Un individu dont la conscience est moins large n'est pas égal à quelqu'un possédant une conscience plus grande, au sens ou nous entendons le mot égal. Il existe une inégalité. Mais ce n'est qu'un état temporaire dans le flot de l'évolution.
Nous sommes, pour la plupart, habitués à croire que notre participation au processus évolutif se limite à la durée d'une seule existence. Cette croyance est le reflet du point de vue à cinq sens de la personnalité. l'existence de votre personnalité n'est que l'une des myriades d'expéreinces de cotre âme. L'âme, elle, existe hors du temps. Son point de vue est immense et ses perceptions ne sont pas limités comme celles de la personnalité. Les âmes ayant choisi pour chenmin d'évolution l'expérience de la vie physique, telle que nous la connaissons, ont en général incarné leur énergie de nombreuses fois, sous de nombreuses formes psychologiques et physiques. A chaque incarnation, l'âme crée une personnalité et un corps différents. Celle-ci contribue à sa façon, avec ses propres aptitudes et les leçons qu'elle doit apprendre, de manière consciente ou inconsciente, à l'évolution de son âme.
L'âme est une force positive, animé d'un but, qui réside au coeur même de votre être. C'est la partie de vous qui comprend la nature impersonnelle de la dynamique énergétique dans laquelle vous êtes impliqué, qui vous aime sans restriction et vous accepte sans vous juger. Si vous désirez connaître votre âme, la première étape consiste à reconnâitre que vous en avez une. Ensuite, réfléchissez à ces questions : " Si j'ai une âme, qu'est-elle? Que veut-elle? Quelle relation existe-il entre elle et moi? De quelle façon mon âme affecte ma vie?" une fois que l'néergie de l'âme est reconnue et appréciée, elle commence à imprégner la vie de la personnalité. Et quand la personnalité en vient à servir pleinement l'énergie de son âme, ellle accède enfin à son pouvoir authentique.
C'est là le but du processus évolutif dans lequel nous sommes engagés, et notre raison d'être. Toutes les expériences que vous faites et que vous ferez sur cette terre favorisent cet alignement entre votre personnalité et votre âme.
Texte extrait de : Le siege de l'âme Gary Zukav - Guy Tredaniel Editeur
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Sujet: Re: LA PSYCHANALYSE SPIRITUALISTE Jeu 18 Fév 2010, 22:53
"Le meilleur des Mondes"d'Aldous Huxley
Dans ce livre visionnaire écrit dès 1932, Aldous Huxley imagine une société qui utiliserait la génétique et le clonage pour le conditionnement et le contrôle des individus.
Dans cette société future, tous les enfants sont conçus dans des éprouvettes. Ils sont génétiquement conditionnés pour appartenir à l'une des 5 catégories de population. De la plus intelligente à la plus stupide: les Alpha (l'élite), les Bétas (les exécutants), les Gammas (les employés subalternes), les Deltas et les Epsilons (destinés aux travaux pénibles).
Le "meilleur des mondes" décrit aussi ce que serait la dictature parfaite: une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s'évader. Un système d'esclavage où, grâce la consommation et au divertissement, les esclaves "auraient l'amour de leur servitude"...
Aldous Huxley
Dans un dialogue entre l'Administrateur général du Meilleur des Mondes et l'un des rares dissidents, Huxley avait parfaitement imaginé les principes du contrôle social moderne...
"- La population optimale est sur le modèle de l'iceberg: huit neuvièmes au-dessous de la ligne de flottaison, un neuvième au-dessus.
- Et ils sont heureux, au-dessous de la ligne de flottaison? En dépit de ce travail affreux?
- Ils ne le trouvent pas tel, eux. Au contraire, il leur plait. Il est léger, et d'une simplicité enfantine.
Pas d'effort excessif de l'esprit ni des muscles. Sept heures et demie d'un travail léger, nullement épuisant, et ensuite la ration de soma, les sports, la copulation sans restriction, et le Cinéma Sentant.
Que pourraient-ils demander de plus?"
"- Shakespeare est interdit parce qu'il est vieux. Ici, nous n'avons pas l'emploi des vieilles choses.
- Même si elles sont belles?
- Surtout si elles sont belles. La beauté attire, et nous ne voulons pas que l'on soit attiré par les vieilles choses. Nous voulons qu'on aime les neuves.
- Mais les neuves sont si stupides, si affreuses! Ces spectacles, où il n'y a rien que des hélicoptères volant de tous cotés, et où l'on ressent les gens qui s'embrassent! Des boucs et des singes!
- Des animaux bien gentils, pas méchants en tout cas..."
"- On ne peut demander qu'à un Epsilon de faire des sacrifices d'Epsilon, pour la bonne raison que pour lui, ce ne sont pas des sacrifices: c'est la ligne de moindre résistance.
Son conditionnement a posé des rails sur lesquels il lui faut marcher. Il ne peut s'en empêcher; il est fatalement prédestiné."
"- Le monde est stable à présent. Les gens sont heureux; ils obtiennent ce qu'ils veulent, et ils ne veulent jamais ce qu'ils ne peuvent obtenir. (...) Ils sont conditionnés de telle sorte que, pratiquement, ils ne peuvent s'empêcher de se conduire comme ils le doivent. Et si par hasard quelque chose allait de travers, il y a le soma.
Il nous faut choisir entre le bonheur et ce que l'on appelait autrefois le grand art. Nous avons sacrifié le grand art. Nous avons à la place le Cinéma Sentant et l'orgue à parfums.
- Mais ils n'ont aucun sens!
- Ils représentent pour le spectateur un tas de sensations agréables. (...) Cela exige l'habileté la plus énorme. Nous fabriquons des voitures avec le minimum d'acier, et des oeuvres d'art avec pratiquement rien d'autre que de la sensation pure."
"- Ce n'est pas seulement l'art qui est incompatible avec la stabilité. Il y a aussi la science. La vérité est une menace, et la science est un danger public. Nous sommes obligés de la tenir soigneusement enchainée et muselée. (...) Elle nous a donné l'équilibre le plus stable de l'histoire. Mais nous ne pouvons pas permettre à la science de défaire ce qu'elle a accompli. Voila pourquoi nous limitons avec tant de soins le champ de ses recherches. Nous ne lui permettons de s'occuper que des problèmes les plus immédiats du moment. Toutes les autres recherches sont soigneusement découragées."
Aldous Huxley, "Le meilleur des mondes" sur http://www.syti.net/MeilleurDesMondes.html et Un exposé sur Aldous Huxley et le meilleur des mondes
Aldous Leonard Huxley est un écrivain britannique, né le 26 juillet 1894 à Godalming (Royaume-Uni) et mort le 22 novembre 1963 à Los Angeles (États-Unis). Connu comme romancier et essayiste, il a aussi écrit quelques nouvelles, de la poésie, des récits de voyage et des scénarios de film. Dans ses romans et ses essais, Huxley se pose en observateur critique des usages, des normes sociales et des idéaux et se préoccupe des applications potentiellement nuisibles à l'humanité du progrès scientifique. Alors que ses premières œuvres étaient dominées par la défense d'un certain humanisme, il s'intéresse de plus en plus aux questions spirituelles, et particulièrement à la parapsychologie et à la philosophie mystique, un sujet sur lequel il a beaucoup écrit. Dans certains milieux, Huxley était considéré à la fin de sa vie comme l'un des phares de la pensée contemporaine. Le courant de pensée dit du « New Age » se réfère fréquemment à ses écrits mystiques et d'étude des hallucinogènes.
Aldous Huxley
AMBRE
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Sujet: Le Livre Rouge Jeu 11 Mar 2010, 22:07
The Red Book - Le Livre Rouge C.G. Jung
Véritable fac-similé de l'original, le Livre Rouge calligraphié en lettres gothiques et peint par Carl Jung, est disponible accompagné de sa traduction en langue anglaise. C'est l'un des meilleurs exemples de la forme que peut revêtir une imagination active, il est au centre de l'œuvre de Jung. Les médias anglo-saxons saluent la sortie du "Livre Rouge" de Jung Le "Livre Rouge" a fait la une du New York Times Magazine, dans son édition du 20 septembre 2009, sous le titre "The Holy Grail of the Unconscious" (Le Saint Graal de l’Inconscient). L'article, rédigé par la journaliste Sara Corbett, détaille les péripéties qui ont accompagné la sortie de l'ouvrage.
En parallèle, l’éditeur américain W.W. Norton publie une vidéo de présentation où le livre, tel un objet sacré de très grande valeur, est numérisé avec soin, sous la surveillance indéfectible des descendants de Jung.
Tous les ingrédients "du livre secret" sont réunis : caché depuis près d'un siècle (seulement de très rares personnes l'ont vu), protégé depuis de nombreuses années dans les coffres d'une banque zurichoise, numérisé par une société californienne qui a installé spécialement un labo photo à Zurich...
Plusieurs journaux relaient l'information, c'est alors que fleurissent toute une série de comparaisons hasardeuses qui vont des aventures d'Indiana Jones au Da Vinci Code ... Nous sommes bien éloignés de la réalité du "Livre Rouge" de Jung !
Initialement cet ouvrage n'était pas destiné à la publication
En 1914, en pleine confrontation avec l'inconscient, Jung décide de matérialiser les échanges avec les différentes entités qui se présentent à lui, en consignant les dialogues dans un livre relié de cuir rouge (d'où son nom) auquel il donne le titre de "Liber Novus" (Livre Nouveau). Au fil des ans, Jung calligraphie les dialogues en lettres gothiques et peint les différentes scènes fruits de sa relation avec l'inconscient. Si l'origine de ce livre nous était inconnue, on pourrait facilement le confondre avec une publication médiévale : la calligraphie et les dessins font immédiatement penser à un livre traitant d'alchimie.
Jung interrompt la rédaction du "Livre Rouge" en 1930, il entreprend alors une étude complète de l'alchimie, travaux partagés et confiés en grande partie à sa plus proche collaboratrice Marie Louise von Franz. Pour lui, le lien est établi entre ce qu'il a vécu et consigné dans le "Livre Rouge" au début du 20eme siècle et les nombreux écrits, qui quelques siècles plus tôt, ont été rédigés par les alchimistes à la recherche de la Pierre Philosophale.
C'est en 1953 que Jung reprend le "Livre Rouge" pour en terminer la dernière image restée inachevée, mais à la place il compose un nouveau dialogue. Deux ans avant sa mort, en 1959, il écrit de son écriture habituelle un appendice où il indique à propos du contenu de son livre "... Cela paraîtra une folie à un observateur non averti. Cela aurait pu, en effet, en devenir une si je n'avais pas endigué et capté la force subjuguante des événements originels ..."
Dialogues avec les puissances intérieures
Dans son livre "Ma Vie", Jung indique que lorsqu'il se sentait agité, il s'adressait à son anima : "Qu'est-ce qui se passe à nouveau ? Que vois tu ? Je voudrais le savoir ! Après quelques résistances, elle produisait régulièrement et exprimait l'image qu'elle discernait." Plus loin il précise : "Les fantasmes qui, à l'époque, me vinrent à l'esprit furent d'abord écrits dans le "Livre Noir" ; plus tard, je les reportai dans le "Livre Rouge" que je décorai aussi d'images. Il contient la plupart des mandalas que j'ai dessinés. "
Toute son œuvre est ancrée et s'appuie sur ces échanges, il acquiert ainsi "la notion de la responsabilité morale à l'égard des images. Cette dernière a influencé la conduite de ma vie de façon décisive". Quelques lignes plus loin il complète : "l'imagination mythique est partout et toujours présente, mais elle est tout aussi honnie que crainte, et cela semble même une expérience bien risquée ou une aventure douteuse que de s'abandonner au sentier incertain qui conduit dans les profondeurs de l'inconscient ".
L'imagination active
Marie Louise von Franz, dans son livre "Alchimie et imagination active", décrit l'imagination active ainsi : "On laisse se développer librement une imagination, un fantasme, en l'observant, et l'on s'engage dans l'action ou les dialogues qui s'instaurent avec les personnifications de complexes qui se présentent à nous. Le complexe du moi, l'ego, parle avec ces puissances intérieures et se confronte avec elles ". C'est ce qu'à fait Jung à partir de 1913 et le "Livre Rouge" en est le meilleur témoignage.
Il est bon de rappeler que la confrontation avec l'inconscient est une opération à haut risque, Jung le souligne, Barbara Hannah y consacre tout un chapitre dans son livre "Rencontres avec l’Ame". Elle indique : "Je pense en avoir assez dit pour qu’il soit clair que l’imagination active n’est pas un passe-temps auquel on se livre d’un cœur léger. C’est une démarche très sérieuse qui ne devrait jamais être entreprise à la légère. Il est vrai qu’il n’est pas du destin de tous de faire face à l’inconscient aussi complètement que le fit Jung ; une telle exploration est une vocation et l’on ne devrait l’entreprendre que pour cette raison ". source
Le dernier secret de Jung
C’est l’histoire d’un livre mystérieux, relié de cuir rouge, jalousement gardé en Suisse pendant près d’un siècle par une famille hantée par le fantôme d’un ancêtre. Le Livre Rouge, dans lequel le psychiatre suisse Carl Jung a décrit et illustré une intense crise psychique et spirituelle, sort pour la première fois en librairie ce mercredi 7 octobre. Dans le New York Times Magazine, la journaliste Sara Corbett retrace les péripéties qui ont mené à la publication de ce mythique opus. En 1913, Jung, psychiatre déjà renommé, sombre dans une profonde crise qui s’accompagne de délires et d’hallucinations. Craignant de « faire une schizophrénie », il saisit néanmoins cette occasion unique d’explorer son inconscient. Pendant seize ans, bien après la fin de cette crise personnelle, il couvre de lettres gothiques des pages de vélin, racontant minutieusement ses visions. Il l’illustre de dessins où se mêlent mandalas, scènes fantastiques, et créatures d’un autre monde. « Si l’on ne sait pas de quelle époque date le livre, on peut le prendre pour un manuscrit médiéval perdu », rapporte Corbett. Jung ne parviendra jamais à finir ce livre qui deviendra, pour des générations entières de Jungiens, un « objet de révérence et de mystère à distance ». Pour que le livre soit aujourd’hui accessible à tous (moyennant une centaine de dollars), il a fallu la patience et la dévotion de deux hommes, Stephen Martin, psychiatre jungien et directeur de la Fondation Philémon qui se consacre à l’édition des écrits de Jung, et Sonu Shamdasani, universitaire londonien. A tous points de vue, la tâche était énorme : « Le Livre Rouge – qui d’une part décrivait l’auto-analyse de Jung et devint la genèse de sa méthode, et d’autre part, était assez étrange pour embarrasser la famille – était quelque peu électrique », résume Corbett. Elle raconte donc le combat autour de ce livre hors-normes entre des héritiers qui protègent l’image d’une des figures les plus importantes de la psychologie et des Jungiens dévots et déterminés. « Dans les études jungiennes, il y aura un avant et un après publication », affirme Shamdasani. A Corbett qui lui demande si le Livre Rouge a un intérêt pour les gens ordinaires, il répond : « Absolument. Il y a là une histoire humaine. Le message qu’il délivre est "Accorde de la valeur à ta vie intérieure"».
Lire l’article de Sara Corbett
La Fondation Philemon
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Dernière édition par AMBRE le Lun 10 Fév 2014, 18:26, édité 1 fois
AMBRE
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Sujet: Comment manipuler la population, en 10 leçons! Jeu 07 Oct 2010, 20:26
Comment manipuler la population, en 10 leçons
1/ La stratégie de la distraction
Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à undéluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique. « Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser ; de retour à la ferme avec les autres animaux. » Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles ».
2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions
Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui- même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple : laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.
3/ La stratégie de la dégradation
Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles(néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.
4/ La stratégie du différé
Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effortn’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.
5/ S’adresser au public comme à des enfants en bas âge
La plupart des publicités destinées au grand public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas âge ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ?
« Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d’une personne de 12 ans ». Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles ».
6/ Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion
Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…
7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise
Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures. Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles ».
8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité
Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être stupide, vulgaire, et inculte…
9/ Remplacer la révolte par la culpabilité
Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution!…
10/ Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes
Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, sans compter les enquêtes de surveillance d'écoute et de renseignement…, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui- même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.
Sujet: Re: LA PSYCHANALYSE SPIRITUALISTE Jeu 14 Oct 2010, 13:20
Schizophrénieorganisée
Alors que les problèmes écologiques, démocratiques, économiques et géopolitiques s'aggravent dangereusement, le décalage se creuse entre les problèmes réels perçus par les citoyens dans leurs moments de lucidité, et les problèmes mis en avant par les dirigeants politiques et leurs relais médiatiques. Le but de cette schizophrénie organisée est de faire oublier les dégâts du libéralisme et leurs responsables grâce à des boucs-émissaires et des "arbres pour cacher la forêt"...
Les problèmes les plus amplifiés par le système politico-médiatique
- la sécurité routière (déclarée "priorité nationale" par le gouvernement français) - la pédophilie (sauf celle commise par des réseaux sataniques et qui fait l'objet d'un black-out) - le terrorisme (qui demeure un phénomène sporadique, malgré la violence et l'horreur de chaque acte) - la grippe aviaire (et autres épidémies animales) - les sectes - le trafic de drogue - le dopage sportif - le débat sur le mariage gay - la promotion de la parité homme-femme - la lutte contre les discriminations dans le monde du travail (tous égaux dans l'esclavage !) - la lutte contre le tabagisme - ...
Les problèmes réels, par rapport à leurs conséquences sur l'avenir de l'humanité
Environnement - Réchauffement climatique accéléré, déforestation, effondrement de la biodiversité, pollution généralisée... - 70% des maladies causées par la pollution de l'environnement et par les produits chimiques présents dans l'alimentation - Multiplication des cultures OGM malgré l'opposition des populations et le risque avéré d'une dissémination de gènes modifiés vers les espèces naturelles - Epuisement des réserves de pétrole, et absence des investissements et de la volonté politique nécessaires pour le développement d'énergies alternatives
Démocratie - Recul inquiétant des droits de l'homme et de la démocratie. Instauration d'un régime policier (contrôles incessants, surveillance électronique généralisée, biométrie…), et adoption de lois d'exception sous prétexte de "lutte contre le terrorisme" - Dévoiement du pouvoir politique par les réseaux d'influence des multinationales, collusion totale entre le pouvoir politique et le pouvoir économique, transfert du pouvoir vers des organisations non-élues - Disparition de tout choix électoral réel - 70% des médias dans le monde contrôlés par seulement 8 multinationales - Contrôle de presque tous les domaines de notre vie par les multinationales: alimentation, énergie, logement, transports, communications, médias, culture, recherche scientifique, éducation, santé, banques, retraites, assurances-maladie… et bientôt police, justice et armée. - Appropriation du vivant par les multinationales, au moyen des OGM et des dépôts de brevets sur les espèces naturelles
Economie - Anéantissement des états par l'endettement, les privatisations, les "dérèglementations" et les abandons de souveraineté (par le biais d'accords internationaux dans le cadre de l'OMC, de l'OCDE, ou de l'Union Européenne…) - Incapacité croissante des états à assumer des fonctions vitales comme l'éducation, la santé, le système de retraites, ou encore le secours aux populations en cas de catastrophe naturelle. La seule fonction de l'état qui demeure efficiente est la répression. - Ruine des systèmes publics d'assurance-santé, à cause des maladies créées par la pollution, le stress et l'alimentation industrielle, et également à cause des pratiques de l'industrie médico-pharmaceutique (sur-médication, effets secondaires des traitements, maladies nosocomiales...) - Délocalisations massives vers des "pays émergents" dont le faible coût de la main d'oeuvre est garanti par l'absence de démocratie - Désindustrialisation des pays occidentaux, avec une perte progressive mais irréversible du savoir-faire industriel - Instauration d'un nouvel esclavage, avec une augmentation du temps de travail, une réduction des salaires et des droits sociaux, une précarité et une "insécurité sociale" généralisée - Hausse massive des prix de l'alimentation et du logement, salaires de misère (la pauvreté en travaillant), disparition des classes moyennes et creusement des inégalités - Appauvrissement de la majorité des gens, mais bénéfices record pour les multinationales (voir les salaires des patrons sur la page "L'entreprise-vampire") - Augmentation dramatique du nombre de sans-abri - Augmentation croissante du nombre de suicides, en particulier chez les jeunes, à cause du désespoir et de l'absence d'avenir
Géopolitique - Dérive des Etats-Unis vers un régime militaire fasciste qui menace la paix et la démocratie dans le monde, et qui détient plus d'armes de destruction massive que tous les autres pays réunis. - Montée en puissance économique, technologique et militaire de la Chine grâce à la cupidité des multinationales, "forces vives" du capitalisme - Détournement du projet européen, désormais orienté contre les peuples (et au seul bénéfice des multinationales) - Sabotage du projet européen en dissolvant les pays d'Europe de l'ouest dans un ensemble de plus en plus vaste et hétérogène, au moyen d'un "élargissement" perpétuel, rendant ainsi à jamais impossible l'émergence d'une "Europe politique" ayant la volonté et les capacités de faire contrepoids aux Etats-Unis et au modèle libéral.
Article: Syti.net, 2005 Peinture: Ron English
AMBRE
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Sujet: Re: LA PSYCHANALYSE SPIRITUALISTE Mer 12 Oct 2011, 20:37
il est enfin disponible en français ! le livre rouge de C.G. Jung sorti ce 11 octobre 2011
Je vous en parlais il y a un an, voir plus haut,
je l' ai consulté hier, magnifique oeuvre(mais assez cher 200 euros of course):
AMBRE
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Sujet: Re: LA PSYCHANALYSE SPIRITUALISTE Lun 10 Fév 2014, 18:23
[quote="Jung extrait du Livre Rouge à Voir sur ce blog]
« Mon âme, où es tu ? m’entends tu ? je parle, je t’appelle es-tu là ? Je suis revenu, je suis rentré – J’ai secoué de mes pieds la poussière de tous les pays et je suis venu à toi, je suis avec toi ; aprés de si longues années de longue marche je suis à nouveau venu vers toi. Veux-tu que je te raconte tout ce que j’aie regardé, vécu, ingurgité ? Ou bien ne veux-tu rien entendre de tous ces bruits de la vie et du monde ? Mais il faut que tu saches une chose, il y a une chose que j’ai apprise : Que l’on doit vivre cette vie. Cette vie est le chemin, le chemin que l’on cherche depuis si longtemps et qui mène à l’inconcevable que nous qualifions de divin. Il n’y a pas d’autre chemin. Tous les autres chemins sont de mauvais chemins. J’ai trouvé le bon chemin ; il m’a conduit jusqu’à toi jusqu’à mon âme. Je reviens, calciné et purifié. Me reconnais-tu ? comme la séparation fut longue ! Tout à tellement changé. Et comment t’ai-je trouvée ? Comme mon voyage fut étrange ! Par quels mots te décrire par quels sentiers tortueux une bonne étoile m’a conduit jusqu’a toi ? Donne-moi ta main, mon âme presque oubliée. Quelle chaleur me procure la joie de te revoir, toi mon âme si longtemps désavouée. La vie m’a ramené à toi. Remercions la vie que j’ai vécue, pour toutes les heures sereines et pour toutes les heures tristes, pour chaque joie et pour chaque douleur. Mon âme c’est avec toi que mon voyage doit continuer. Avec toi je veux cheminer et monter jusqu’à ma solitude. »
« Voila ce que l’esprit des profondeurs m’obligea à dire et en meme temps à vivre contre ma volonté, car je ne m’y attendais pas. J’étais alors entièrement prisonnier de l’esprit de ce temps et avais une autre opinion de l’ame humaine. Je réfléchissais et parlais beaucoup de l’âme, je connaissais beaucoup de mots savants la concernant, je l’ai jugée et en ai fait un objet de science. Je n’ai pas songé que mon âme ne peut pas etre l’objet de mon jugement et de mon savoir ; mon jugement et mon savoir sont bien plus l’objet de mon âme. C’est pourquoi l’esprit des profondeurs m’obligea à parler à mon âme, à l’invoquer en tant qu’être vivant et existant par lui meme et il contredit ainsi l’esprit de ce temps pour qui l’âme est une chose qui dépend de l’homme, qui peut etre jugée et classifiée, et dont nous pouvons saisir l’ampleur. J’ai du reconnaitre que ce que j’appelais autrefois mon âme, n’avait absolument pas été mon âme, mais une construction doctrinale sans vie. Il a donc fallu que je parle à mon ame comme à quelque chose de lointain et d’inconnu qui n’existe pas par moi mais par qui j’existe. »
C.G. JUNG, Livre rouge, passage pp. 149/151. [/quote]
AMBRE
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Sujet: Re: LA PSYCHANALYSE SPIRITUALISTE Lun 10 Fév 2014, 18:28
Cette image représente, au pied de l'image, l'œuf dans lequel Izdubar a été enfermé, tout petit et tout faible, ce Dieu mort qui ne survit plus que sous cette forme concentrée et fragile, sous la sauvegarde de l'homme.
De cet oeuf dans son "berceau bleu" semble surgir un grand arbre vigoureux, qui développe des branches et un feuillage symboliques. La vitalité en est exprimée par ces torsades tordues et torturées, typiques des dessins du Livre Rouge, qui ici sont bleues et blanches.
Les branches ont produit six médaillons, et le feuillage supérieur en produit six autres. A droite, en partant du bas, le troisième médaillon représente à nouveau la barque du soleil, la traversée du temps par le Dieu... Immédiatement au dessous, une figure d'oraison à tête d'or, aux bras levés. Tout en haut, à gauche, une flamme d'or, ou un cyprès d'or. Et tout en haut à droite, à nouveau un oeuf, d'or, qui semble produire des fleurs et branches.suite et source
AMBRE
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Sujet: L'Appel de la Gnose.... Lun 10 Fév 2014, 18:30
« Cet homme composé de matière s'était élevé trop haut, dans le monde de l'esprit. Mais là-bas, l'Esprit lui transperça le coeur avec le rai (rayon) d'or. Il tomba en extase et se désintégra. Le Serpent, qui est le mal, ne put demeurer dans le monde de l'Esprit. »
Plus tard, dans son "Cahier noir n° 7", à la date du 7 janvier 1922, Jung évoque cette illustration :
« Te souviens tu de cette image que tu as peinte il y a des années, où l'homme noir et rouge, avec le serpent noir et blanc, était touché par le rayon divin ? ...Une main, aussi grande que celle d'un Dieu, a lancé l'épieu, et tout s'est figé dans la lueur sinistre d'une image. Qu'est-ce que cela peut bien vouloir dire ? ... L'Âme répond à Jung : "C'est une image de toi-même" »
Comme le souligne Mme Christine Maillard dans le hors-série de la revue des Recherches germaniques de l’université de Strasbourg : « Jung situe sa psychologie dans une continuité historique avec les doctrines des gnostiques et la tradition alchimique. » Nous citons Jung : « Le fil de la tradition qui relie le gnosticisme au présent me semblait interrompu, et longtemps il ne m’a pas été possible de trouver le pont entre les deux. C’est seulement lorsque je commençai à comprendre l’alchimie que je reconnus qu’à travers elle se réalise le lien, dans l’histoire, avec le gnosticisme, et que grâce à l’alchimie, la continuité entre le passé et le présent est établie. » ici
AMBRE
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Sujet: Re: LA PSYCHANALYSE SPIRITUALISTE Mer 09 Avr 2014, 19:09
Citation :
Finalement, seul le médecin blessé peut guérir, et même lui, en dernière analyse, ne peut guérir au-delà de ce qu’il a guéri en lui-même.
Rien de pire ne pourrait arriver que d’être totalement compris. (…) Le noyau de l’individu est un mystère qui s’évapore dès qu’il est "compris".
Si vous voulez suivre la voie individuelle, alors c’est la voie que vous tracerez vous-même, qui n’est prescrite nulle part, que l’on ne connait pas d’avance et qui se fait d’elle-même, au fur et à mesure qu’on met un pied devant l’autre. Faire la première chose qui se présente à vous, c’est la façon la plus sûre et la plus certaine de suivre les lignes prescrites par votre inconscient.
Ce qui m’intéresse avant tout dans mon travail n’est pas de traiter les névroses mais de me rapprocher du numineux. Il n’en est pas moins vrai que l’accès au numineux est la seule véritable thérapie et que, pour autant qu’on atteigne les expériences numineuses, on est délivré de la malédiction que représente la maladie. La maladie elle-même revêt un caractère numineux...
De tous les patients ayant atteint la maturité, c’est-à-dire âgés de plus de trente-cinq ans, il n’en est aucun pour qui le problème ultime ne soit pas celui de l’attitude religieuse. En fait, chacun souffre d’avoir perdu ce que les religions vivantes ont apporté de tous temps à leurs adeptes, et aucun n’est vraiment guéri qui n’a retrouvé sa conception religieuse, sans aucun lien bien sûr avec une confession ou une appartenance à une Église…
Dieu ? Je ne crois pas, je sais.
Je ne crois pas que le christianisme soit la seule et la plus haute manifestation de la vérité. Le bouddhisme renferme au moins autant de vérité et les autres religions aussi.
Jésus, Manès, Bouddha, Lao-Tseu sont pour moi les quatre piliers du temple spirituel. Je ne pourrai donner la préférence à aucun d’eux.
Dans la quête de la vérité, il n’y a nulle part de certitude absolue. Le doute et l’incertitude sont les inévitables composantes d’une vie complète. Celui-là seul qui est capable de perdre réellement sa vie la gagnera. Une vie « complète » n’est pas faite d’une complétude théorique, mais de ce que l’on accepte sans réserve la destinée précisément dans laquelle on se voit impliqué, que l’on tente d’y introduire un sens et de créer un cosmos à partir du désordre chaotique où l’on est né. Si l’on vit la vie d’une façon totale, on se retrouve sans cesse dans la situation où l’on pense : « C’est trop, je ne peux plus le supporter ». Alors il faut répondre à la question : « Est-ce que je ne peux vraiment plus le supporter ? ».
L’Homme doit gérer le problème de la souffrance. L’Oriental cherche à supprimer la souffrance en s’en débarrassant. L’Homme occidental essaie de supprimer la souffrance par la drogue. Mais la souffrance doit être surmontée et la seule façon de la surmonter est de l’endurer.
On n’atteint pas l’illumination en invoquant des êtres de lumière mais en rendant l’obscurité consciente.
Notre conscience ne se crée pas d’elle-même : elle jaillit de profondeurs inconnues. Elle s’éveille peu à peu dans l’enfant et elle se réveille chaque matin du fond du sommeil, sortant d’un état inconscient. Elle est comme un enfant qui naît chaque jour du fond originel maternel de l’inconscient.
Avoir une âme, c’est l’aventure de la vie, car l’âme est un démon dispensateur de vie qui mène son jeu d’elfe au-dessous et au-dessus de l’existence humaine.
Âme et corps ne sont pas séparés; ils sont une seule et même vie.
Les grands renouvellements ne viennent jamais d’en haut, mais toujours d’en bas; les arbres ne descendent pas du ciel; ils croissent du sol, bien que leurs graines soient jadis tombées d’en haut.
Dès lors, je me mis au service de l’âme. Je l’ai aimée et je l’ai haïe mais elle était ma plus grande richesse. Me vouer à l’âme fut la seule possibilité de vivre mon existence comme une totalité relative et de la supporter.
Mon âme et ma conscience, voilà ce qu’est mon Soi, dans lequel je suis inclus comme une île dans les flots, comme une étoile dans le ciel.
Tout ce qui est important se passe dans le Soi et l’ego fonctionne comme un récepteur, un spectateur, un transmetteur.
Le but (…) semble être préfiguré par des symboles archétypaux qui constituent quelque chose comme la circumambulation d’un centre. Plus on s’approche de ce centre, plus il en résulte une dépotentialisation corollaire du moi au profit de l’influence du centre « vide », qui n’est nullement identique à l’archétype mais auquel celui-ci renvoie. Pour parler chinois, l’archétype est seulement le nom du Tao, non le Tao lui-même. De même que les Jésuites ont traduit Tao par Dieu, on peut définir le « vide » du centre comme « Dieu ». Le mot « vide » ne signifie pas qu’il y aurait un « manque » ou une « absence », mais renvoie plutôt à un Inconnaissable caractérisé par une suprême intensité. Je nomme Soi cet Inconnaissable. Tout le déroulement de l’individuation est dialectique, et ce qu’on appelle la « fin », c’est la confrontation du moi avec le « vide » du centre.
Quand on parvient à percevoir le Soi comme quelque chose d’irrationnel, qui est, tout en demeurant indéfinissable, auquel le Moi ne s’oppose pas et auquel le Moi n’est pas soumis, mais auquel il est adjoint et autour duquel il tourne en quelque sorte comme la terre autour du soleil, le but de l’individuation est alors atteint.
Le problème de l’amour est difficile au point que vous pouvez vous estimer heureux si, à la fin de votre vie, personne n’a fait naufrage à cause de vous.
La dissolution de notre forme temporelle dans l’éternité n’est pas une perte de sens. Au contraire, le petit doigt apprend à reconnaître qu’il fait partie de la main.
Il y avait une fois une fleur, une pierre, un cristal, une reine et un roi, un château, un amant et sa bien-aimée, quelque part, il y a longtemps, longtemps, dans une île au milieu de la mer, il y a cinq mille ans… Tel est l’amour, la fleur mystique de l’âme. C’est le centre, le Soi… Personne ne comprend ce que je veux dire. Seul un poète pourrait le pressentir...
Ce n’est pas moi qui me crée moi-même; j’adviens plutôt à moi-même.
EXTRAITS DE LA VOIE DU RÊVE
AMBRE
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Sujet: Autour de Jung, le bouddhisme et la Sophia Ven 26 Déc 2014, 11:09
Autour de Jung, le bouddhisme et la Sophia
Broché – 19 novembre 2014
de Henry Corbin (Auteur), Daniel Proulx (Auteur), Michel Cazenave (Préface)
Henry Corbin a rencontré Jung à de multiples reprises, avant de prendre sa succession, lors des rencontres d'Ascona, en Suisse italienne, où se sont réunis pendant des années les plus grands spécialistes mondiaux de l'expérience religieuse tels Mircea Eliade, Hermann Hesse, Gilbert Durand, Gershom Scholem... Ce sont ses textes, totalement inédits, sur les rapports de Jung à la «pensée» bouddhique que l'on trouve dans ce livre. La veuve de Henry Corbin, avant sa disparition, en remettant ces documents à Michel Cazenave, avait voulu qu'on y ajoute un certain nombre d'annexés qui n'avaient pas été publiées jusqu'alors et, particulièrement, ce qu'il avait écrit, après la parution de la Réponse à Job de Jung, sur la figure de la Sophia, la «divine Sagesse», chez ce dernier.
Les pages que l'on trouve ici, induisent une «autre» lecture de Jung dont, semble-t-il, plus personne ne pourra faire l'économie à l'avenir.
Henri Corbin (1903-1978), directeur d'études à l'École pratique des hautes études de 1954 à 1974, à été l'un des philosophes et orientalistes français les plus importants du XXe siècle. Son oeuvre centrée sur la connaissance de la spiritualité islamique, mais développée dans le contexte des trois religions monothéistes, comprend un nombre considérable d'études sur les rites ainsi que des traductions et éditions de textes anciens inédits arabes et persans.
Édition établie par Michel Cazenave avec la collaboration de Daniel Proulx
Extrait de l'avant-propos
L'ordre adopté pour les quatre études est un ordre de méditation, un simple choix possible. On pourrait les présenter dans un autre ordre. Ce n'est nullement une systématisation rationnelle. L'invisible fil conducteur qui nous a guidé ici, nous a imposé de repasser par ce qui, dans le bouddhisme du Grand Véhicule, semble nous présenter de la façon la plus frappante, voire la plus brutale (littéralement), la condition de l'Eveil, l'entraînement qui doit le préparer, les exercices qui doivent ensuite en étendre le fruit à toute la vision de la vie et des choses de la vie, pénétrer toutes les sphères de la conscience par un entraînement qui sans cesse le réactive, en rappelant de la sphère de la transconscience l'énergie qui, en première fois, transforma brusquement tout le mode d'être et de voir.
Il y a quelques années, en un pays qui est en sa grande majorité terre d'Islam, j'eus l'occasion de donner une conférence sur une des grandes figures spirituelles du soufisme. Peut-être l'homme de science pour qui l'érudition serait vaine sans l'expérience du coeur, avait-il obtenu cette fois l'audience des cours. Toujours est-il que, quelques jours plus tard, je reçus la visite de deux jeunes gens venant m'«interviewer» au nom de leur maître, grand ennemi du soufisme - un de ces étranges personnages dont on ne saurait dire s'ils sont fanatiquement modernistes, ou bien si leur «modernisme» n'est pas avant tout la forme d'un fanatisme «moderne». On était assez alarmé pour s'informer du but que je poursuivais : étais-je quelque chose comme un historien, ou comme un agitateur ou un réformateur religieux ? Le souci d'être vrai m'obligeait d'expliquer que l'histoire comme telle ne m'intéressait pas : essayer de se faire indiquer ce qu'une grandeur spirituelle, manifestée dans le passé, signifie pour nous «au présent», c'est faire autre chose de l'histoire. Mais en même temps, le sentiment de mes propres forces m'obligeait à confesser que je n'avais aucune aptitude au rôle de réformateur ; j'essayai d'expliquer que je faisais de la «phénoménologie». Mais il était radicalement impossible de traduire directement le mot et le concept dans la langue de mes visiteurs, ni surtout d'évoquer en quelques phrases ce qu'un tel mot peut signifier pour nous, quelle transformation il induit dans l'état de nos problèmes, quelle révolution de perspective pour notre conscience. Je voyais grandir chez mes deux jeunes gens une sorte d'hébétude, comme s'ils éprouvaient devant ces paroles incompréhensibles que la situation était encore pire que tout ce qu'ils avaient pu prévoir. Je ne sais si postérieurement les inquiétudes de leur maître persistèrent ; le pauvre homme devait être assassiné quelques mois plus tard.
Cette expérience m'avait fait mesurer combien, dans tel milieu de culture spirituelle donnée, il est difficile de proposer à un auditoire ou à un individu, un entretien sur un sujet spirituel, en ne s'exprimant ni sur le mode historique, ni sur le mode dogmatique. Le premier vous fournit les alibis commodes, vous êtes intéressant, curieux mais dans le passé, donc inoffensif. Le second vous met d'emblée en accord avec les normes collectives de l'auditoire préalablement choisi : mais votre situation est également inoffensive. Essayer d'atteindre l'âme individuelle, de provoquer chez l'individu le choc qui peut-être l'éveillera à soi-même, à la vérité de son être propre qu'il est seul à assumer en ce monde, sans aucune considération d'autre intérêt que son destin personnel qu'il doit assumer lui-même, alors votre entreprise se révélera menaçante pour un tas d'intérêts dont votre simplicité ne soupçonnait peut-être ni l'existence ni la mise en péril. En revanche, l'appel adressé à l'individu en vue d'une expérience qui doit transformer tout son mode d'être et de comprendre, sans viser à une profession de foi dogmatique ni au triomphe d'une propagande, est des traits les plus frappants dans l'enseignement du bouddhisme tel qu'il est dispensé par un Suzuki. {Pourtant c'est ce qui est le plus frappant dans l'enseignement spirituel du bouddhisme. Pour Suzuki, sectes. Alors le passage de Jung. 32) Aussi bien les sectes bouddhiques coexistent-elles sans rien qui corresponde aux rivalités confessionnelles qui pèsent sur notre passé. Serait-ce donc l'état de notre culture spirituelle qui n'a ni préparé, ni prévu, ni admis l'appel à «devenir soi-même» ? Ce serait un paradoxe de le soutenir. Mais ce n'est plus un paradoxe de constater que quiconque professe que telle est la fin «religieuse» suprême proposée à l'être humain, se verra au mieux incompris, au pire dénoncé par les «religions» existantes - surtout par les religions «laïcisées», fruit de pseudomorphoses prolongeant l'équivoque tantôt sous un revêtement politique, tantôt jusque sous celui d'un soi-disant ésotérisme, plus intransigeant et dogmatique encore que les dogmes qu'il prétend dépasser.
Athena
Nombre de messages : 191 Date de naissance : 26/01/1973 Age : 51 Localisation : Rhône-alpes Date d'inscription : 05/10/2008
Sujet: Re: LA PSYCHANALYSE SPIRITUALISTE Sam 27 Déc 2014, 15:04
Une belle synthèse ici de l’œuvre de Jung / l'alchimie:
Nombre de messages : 5418 Date de naissance : 14/08/1962 Age : 61 Localisation : Belgique Date d'inscription : 25/05/2007
Sujet: Re: LA PSYCHANALYSE SPIRITUALISTE Sam 27 Déc 2014, 15:36
Oui , merci Athéna! Je me prépare pour faire une conférence en Mai ou en septembre sur le Livre Rouge et fragments du Livre Noir moins connu...
Bonne fin d 'année à toi aussi...
Athena
Nombre de messages : 191 Date de naissance : 26/01/1973 Age : 51 Localisation : Rhône-alpes Date d'inscription : 05/10/2008
Sujet: Re: LA PSYCHANALYSE SPIRITUALISTE Lun 05 Jan 2015, 21:23
Bonne et heureuse année 2015...je sens comme une libération poindre ;)
Un peu trop loin la conférence...mais super programme ;)
Jung a su explorer en profondeur son âme :
« Je réfléchissais et parlais beaucoup de l’âme, je connaissais beaucoup de mots savants la concernant, je l’ai jugée et en ai fait un objet de science. Je n’ai pas songé que mon âme ne peut pas être l’objet de mon jugement et de mon savoir ; mon jugement et mon savoir sont bien plus l’objet de mon âme. C’est pourquoi l’esprit des profondeurs m’obligea à parler à mon âme, à l’invoquer en tant qu’être vivant et existant par lui même et il contredit ainsi l’esprit de ce temps pour qui l’âme est une chose qui dépend de l’homme, qui peut être jugée et classifiée, et dont nous pouvons saisir l’ampleur. J’ai du reconnaître que ce que j’appelais autrefois mon âme, n’avait absolument pas été mon âme, mais une construction doctrinale sans vie. Il a donc fallu que je parle à mon âme comme à quelque chose de lointain et d’inconnu qui n’existe pas par moi mais par qui j’existe. »
C.G. JUNG, Livre rouge, passage pp. 149/151.
Invité Invité
Sujet: ORWELL ET HUXLEY Mer 07 Jan 2015, 18:32
ORWELL ET HUXLEY
Par Charles Magne
Lorsqu’on essaye d’approcher Orwell par ses critiques, on constate qu’il est, souvent, opposé à Huxley. Plus précisément, on oppose 1984 au Meilleur des mondes, en soutenant que l’histoire a donné raison à Huxley.
Comme on le verra, cette polémique n’est pas innocente. Elle repose sur un parti pris idéologique. La controverse a d’ailleurs été alimentée par Huxley lui-même. Dans le Retour au meilleur des monde, – un essai analytique de son précédent roman -, Huxley compare la force de prédiction de son oeuvre avec celle d’Orwell.
Il écrit : "Dans l'ambiance de 1948, 1984 paraissait effroyablement convaincant. Mais après tout, les tyrans sont mortels et les circonstances changent. L'évolution récente en Russie, les derniers progrčs dans les sciences et la technologie ont retiré une part de sa macabre vraisemblance au livre d'Orwell…. La société décrite dans le roman d'Orwell est continuellement en état de guerre, aussi le but de ses dirigeants est-il d'abord, bien entendu, d'exercer le pouvoir, générateur de grisantes délices, et ensuite de maintenir leurs sujets dans cet état de tension croissante… en faisant croisade contre la sexualité (…) [La société] qui est décrite dans Le Meilleur des Mondes est une société mondiale dans laquelle la guerre a été éliminée et où le premier but des dirigeants est d'empêcher à tout prix leurs sujets de créer; des désordres. Ils y parviennent (entre autres méthodes) par la légalisation d'un degré de liberté sexuelle (rendu possible par l'abolition de la famille) qui garantit pratiquement les populations de toute forme de tension émotive destructrice (ou créatrice). Dans 1984, l'appétit de puissance se satisfait en infligeant la souffrance; dans Le Meilleur des Mondes en infligeant un plaisir à peine moins humiliant. "
De ce point de vue, l’histoire semble avoir, effectivement, donné raison ŕ Huxley. Sous les apparences d’une pseudo-libération sexuelle, on a détruit les familles. On a asservi les individus par le plaisir et les vices, dans le but de les détourner de la connaissance et du débat public. En cela, nous serons d’accord avec Huxley, lorsqu’il cite Jefferson : « Si une nation compte être ignorante et libre, elle compte sur ce qui n'a jamais été et ne sera jamais. ».
Toutefois, il serait injuste de soutenir qu’Orwell n’avait pas aperçu les possibilités offertes par le principe de plaisir dans la manipulation des foules. Dans 1984, il écrit : « Il existait toute une suite de départements spéciaux qui s’occupaient pour les prolétaires de (…) délassement. Là on produisait des (…) films juteux de sexualité. Il y avait même une sous-section entière – appelée en novlangue, Pornosex – occupée ŕ produire le genre le plus bas de pornographie. Cela s’expédiait en paquets scellés qu’aucun membre du Parti, à part ceux qui y travaillaient, n’avaient le droit de regarder. »
Comme on l’observe, on ne peut se contenter d’une lecture superficielle d’Orwell. Il faut le lire entre les lignes pour découvrir les principes de sa sociologie. Dans un article précédent (Bastion n° 57, janvier 2002), je les avais mis en exergue. Il y en a quatre principaux : la concentration des élites, l’abolition du passé, la manipulation des masses et la perversion du langage. Or, ces quatre principes éclairent la manière dont notre société fonctionne et ses dérives totalitaires.
Pour sa part, Huxley n’avait pas perçu, aussi nettement, que la réécriture du passé serait l’un des traits fondamentaux du totalitarisme européen de type post-soviétique. Il est vrai que, dans son système, le conditionnement des individus se fait dčs la naissance par manipulation chimico-génétique et par endoctrinement sous hypnose - l’hypnopédie. Ces techniques n’étant pas, encore, disponibles nos gouvernants doivent se contenter des méthodes classiques de contrôle par la désinformation et l’abrutissement collectif.
Ces méthodes se font, comme l’avait prévu Orwell, de plus en plus répressives. Elles comprennent tout un panel de sanctions allant de la perte de l’emploi (lorsqu’il est public) ŕ la confiscation de la propriété (sous la forme d’amendes exorbitantes), voire ŕ l’emprisonnement.
Il n’y manque que la torture. Mais, au rythme où les choses avancent, la question ne tardera plus à être, à nouveau, posée aux criminels de la pensée. En outre, le systčme n’a pas besoin d’avoir recours directement ŕ la torture pour faire régner la terreur physique. Il lui suffit d’exciter la violence de ses nervis gauchistes, contre tel ou tel dissident, pour le dissuader d’aller plus loin.
En ce sens, nous vivons bien plus dans le monde décrit par Orwell que dans celui d’Huxley, même si les projections techniques de ce dernier sont plus justes.
Néanmoins, la différence entre Huxley et Orwell n’est pas si grande qu’on veut nous le faire croire. Dans Le meilleur des mondes, Huxley aborde plusieurs thèmes communs à Orwell. Par exemple, au sujet de l’abolition du passé, il écrit : « Le Directeur s’adossa sur sa chaise en fronçant les sourcils. Il y a combien de temps de cela ? fit-il en parlant à lui même, plutôt qu’à Bernard. Vingt ans, je suppose. Vingt-cinq, plutôt. Je devais avoir votre âge… Bernard se sentit extrêmement gêné. Un homme aussi respectueux des conventions, aussi scrupuleusement correct, aller commettre un manquement aussi grossier à l’étiquette ! Cela lui donnait l’envie de se cacher la figure, de quitter la pièce en courant. Non pas que, personnellement, il trouvât quelque chose d’intrinsèquement répréhensible dans le fait qu’on parlât du passé lointain ; c’était là un des préjugés hypnopédiques dont (s’imaginait-il) il s’était débarrassé. Ce qui l’intimidait, c’était qu’il savait que le directeur désapprouvait cela, que la désapprouvant, il avait été néanmoins entraîné à faire la chose défendue [parler du passé, ndr]». Plus loin dans le récit, Huxley ajoute que tous les monuments des civilisations passées ont été abattus, la littérature brûlée et les musées détruits.
On notera que la tension du récit du Meilleur des mondes est entretenue parce que le héros, Bernard Marx, n’est pas conforme. Il enfreint les règles non-écrites de la société dans laquelle il évolue. Exactement comme Winston dans 1984. Cela lui vaut plusieurs rappels à l’ordre qui sont autant d’occasions de disserter sur le contrôle des élites : « M. Marx je ne suis pas du tout satisfait des rapports que je reçois sur vous […] Il faut que mes collaborateurs soient au-dessus de tout soupçon, et tout particuličrement ceux des castes supérieures. Les Alphas sont conditionnés de telle sorte qu’ils ne sont pas obligatoirement infantiles dans leur conduite émotive. Mais c’est lŕ une raison de plus pour qu’ils fassent tout spécialement les efforts voulus pour se conformer ŕ la normale. Il est de leur devoir d’être infantiles […] Ainsi donc M. Marx, je vous avertis loyalement – la voix du directeur était vibrante d’une indignation qui était à présent devenue entièrement vertueuse et impersonnelle, qui était l’expression de la désapprobation de la Société même – S’il me revient de nouveau que vous avez manqué… aux convenances… je demanderai votre transfert à un sous-centre, de préférence en Islande. »
La ressemblance entre cette scène est ce qui se passe dans notre société est frappante. Elle pourrait se dérouler dans n’importe quelle université ou organe de presse, où quelque esprit hétérodoxe aurait l’intention de traiter d’un sujet tabou. Quant à l’infantilisme, il est peu de dire qu’il est encouragé par tous les moyens. Sans doute, parce qu’il s’oppose à cette sagesse qui remettrait en cause les fondements de la polytyrannie actuelle.
Huxley l’affirme : dans une société totalitaire, le non-respect de l’orthodoxie est pire qu’un crime de sang : « Le non respect de l’orthodoxie menace bien autre chose que la vie d’un simple individu : il frappe la Société même. » Aussi, n’est-il pas étonnant de voir, dans le même temps, nos médias condamner de toute leur force les opinions non-orthodoxes et disculper les criminels de toute sorte.
A propos de l’abrutissement des masses, Huxley nous dépeint un univers que nous connaissons bien : celui du bruit incessant, des rapports impersonnels, des drogues qui épargnent la peine de penser par soi-même, de la soumission aux modes les plus futiles.
Cette identité de thèmes avec Orwell renvoie à la question que nous posions au début de cet article de savoir pourquoi on oppose les deux auteurs ? La réponse tient, au fond, à leur grille de lecture respective. Le fait est qu’Orwell, bien que socialiste à l’origine, s’est livré à une critique rationnelle [donc de droite] des utopies de gauche. Rien de tel chez Huxley qui situe son récit dans la tradition anti-techniciste. Le Meilleur des mondes n’est ni stalinien, ni fasciste il est celui de l’industrie. Dans la pensée d’Huxley les techniques déterminent une structure oppressive du pouvoir. Or, cette idée est héritée, dans ses grandes lignes, de la sociologie marxiste. C’est ce qui la rend conforme aux yeux de l’intelligentsia qui nous manipule. Par ce biais, cette dernière peut encore critiquer le capitalisme industriel occidental et récupérer Huxley à son profit.
L’article de l’ultra-gauchiste Ignacio Ramonet, paru dans le Monde diplomatique d’octobre 2000 – Pitié, pour la condition humaine – est, à ce sujet, très révélateur. Il tire de sa lecture du Meilleur des mondes que : « L’américanisation de la planète est achevée, tout y est standardisé. » et aboutit à une conclusion politiquement très correcte : « Le Meilleur des mondes nous aide à mieux comprendre la portée des risques et des dangers qui s’ouvrent devant nous quand, de nouveau, de tous côtés des "avancées scientifiques et techniques" nous confrontent à des défis écologiques qui mettent en péril l’avenir de notre planète et celui de l’espèce humaine. »
Une telle conclusion n’aurait pas été possible au travers de 1984. Car, Orwell donne la priorité aux institutions politiques sur l’infrastructure scientifique. Ce n’est pas la science qui pervertit la démocratie, c’est l’absence d’état de droit qui ouvre la voie à un usage tyrannique des techniques. C’est pour cette raison, que nous le défendons contre tous ceux qui y portent atteinte, car il est le seul et l’unique moyen de garantir la liberté individuelle et de maîtriser le progrès.
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Sujet: Jung et la Gnose avec Françoise Bonardel en Belgique Mer 25 Mai 2016, 17:51
Auteur d’une douzaine de livres alliant philosophie et poésie, réflexion sur la religion et sur l’art, Françoise Bonardel s’inspire de traditions anciennes (hermétisme, gnose, alchimie) pour renouveler l’approche de questions contemporaines comme la crise de l’identité culturelle européenne à laquelle elle a consacré un essai (Des Héritiers sans passé, 2010). S’intéressant à la question de la “transmutation” – de la matière, de la psyché et des valeurs – elle a trouvé matière à réflexion dans l’oeuvre novatrice de Carl Gustav Jung.
Présentation du séminaire:
Avant de découvrir l’alchimie dans les années 1928-1930, Jung s’était consacré à l’étude des mouvements gnostiques, païens et chrétiens, dont on retrouve l’écho dans Le Livre Rouge rédigé entre 1916 et 1929. Or, l’intérêt de Jung pour la gnose ne s’est pas limité à cette période de son existence, marquée par la confrontation à l’inconscient qui devait donner une nouvelle orientation à sa recherche et à sa vie. C’est en fait une nouvelle gnose qu’il a cherché à promouvoir à travers la pratique de la psychologie analytique. En quoi donc la gnose, telle que l’entend Jung, a-t-elle partie liée avec le processus d’individuation restaurant l’unité perdue avec soi-même et avec le divin ?
-Pourquoi Jung s’est-il intéressé à la gnose ?
L’état d’esprit qui était déjà le sien avant la rédaction du Livre Rouge le prédisposait à repousser les frontières du savoir scientifique de son temps, et à chercher dans des traditions anciennes la clé de cet élargissement. D’abord attiré par la Théosophie, très en vogue à l’époque, Jung en est venu à s’intéresser de très près aux écrits gnostiques alors connus et accessibles : quelles furent ses sources d’information principales, et quelle connaissance a-t-il acquise du gnosticisme antique ? Ce qui retint prioritairement son attention était que les gnostiques aient eux aussi rencontré « à leur façon, le monde originel de l’inconscient. » (« Ma vie »). En dépit de son vif intérêt, Jung a laissé de côté certains aspects de la pensée gnostique qui semblent incontournables au regard des connaissances actuelles : Qui furent réellement les gnostiques et en quoi la gnose (gr. gnôsis) peut-elle être distinguée de la connaissance rationnelle ordinaire ? La réintroduction de la gnose en psychologie semble d’autant plus paradoxale que philosophie et théologie l’ont vigoureusement combattue tant hier (Plotin, les hérésiologues chrétiens) qu’aujourd’hui (Paul Ricœur) en raison, en particulier, de sa vision de l’origine du mal. Jusqu’à quel point Jung a-t-il adhéré à une telle vision ?
La gnose dans Le Livre Rouge
Le Livre Rouge peut-il être considéré comme une profession de foi gnostique ?
Cette interprétation est en général réservée aux Sept sermons aux morts dont Jung a attribué la paternité à Basilide, chef de file d’un des nombreux mouvements gnostiques qui proliférèrent en Égypte et en Palestine au début de l’ère chrétienne. Mais qui était réellement Basilide, et quel fut son message ? En quoi l’enseignement du sage Philémon, porte-parole de la gnose jungienne, s’en distingue-t-il ? Ce qu’enseigne Philémon préfigure en tout cas les théories ultérieures de Jung relatives au processus d’individuation, autant dire à la « conjonction des opposés » dans cette totalité psychique qu’est le Soi. Certains autres éléments permettent d’affirmer que Jung a élaboré dans Le Livre Rouge la première esquisse de la gnose qu’il pensait nécessaire à une époque comme la nôtre. N’est-il pas surtout question, d’un bout à l’autre de ce livre inclassable, de la redécouverte de l’âme à travers des épreuves d’ordre initiatique ? Vivant des aventures comparables à celles de la Sophia gnostique exclue du plérôme, l’anima se manifeste comme elle en tant que tentatrice (Salomé) et rédemptrice (Marie/Sophia). Aussi l’étrange savoir transmis par le sage Philémon semble-t-il effacer toute distinction tranchée entre gnoses païenne et chrétienne. Est-ce là la révélation ultime de la dramaturgie « gnostique » mise en scène dans Le Livre Rouge ?
Vers un savoir absolu ?
La réhabilitation de la « gnose » est un dénominateur commun entre Jung et certains des autres participants aux rencontres d’Eranos tels Henry Corbin et Gilbert Durand, pour ne citer qu’eux. S’agit-il là d’un authentique renouveau « gnostique », ou assistons nous à une banalisation, voire à une inflation de cette notion ? Chez Jung en tout cas la gnose tend à s’imposer comme un savoir total qu’il dit parfois même « absolu » dans sa correspondance avec le physicien Wolfgang Pauli. Qu’entendait-il par là, et qu’attendait il du dialogue entre psychologie analytique et sciences physiques ? Car sur un autre plan Jung vit dans la gnose la réponse au vieux débat entre foi et savoir, qui retint l’attention des philosophes et théologiens depuis le Moyen Âge. Homme de science lui-même, Jung a appris à travers son expérience de clinicien que ses contemporains veulent savoir et non plus seulement croire, y compris et surtout dans leur relation personnelle au divin. Une nouvelle psychologie de la religion voit ainsi le jour, redonnant à la gnose son antique fonction de savoir guérisseur et salvateur. Pourquoi donc Jung, répondant aux très vives critiques du philosophe Martin Buber, s’est-il dès lors défendu d’être « gnostique » ?
--Françoise Bonardel--
Philosophe et écrivain, Professeur émérite de Philosophie des religions à l’Université de Paris1-Sorbonne, Françoise Bonardel a trouvé dans l’hermétisme et l’alchimie une source d’inspiration dont la fécondité ne s’est pas démentie. Plus qu’un savoir secret, réservé à quelques initiés, l’alchimie est pour elle une vision du monde, une herméneutique et un état d’esprit dont elle a retrouvé la trace toujours vivace jusque dans la création contemporaine (Philosophie de l’alchimie – Grand Œuvre et modernité, 1993). Elle est aujourd’hui l’auteur d’une douzaine d’ouvrages et de nombreux articles pour des revues françaises et étrangères et des ouvrages collectifs. Membre de l’Institut d’Études Bouddhique (IEB) depuis 2001, elle y dispense des cours portant sur l’acculturation du bouddhisme en Occident et sur ses possibles relations avec la philosophie occidentale (cf. Bouddhisme et philosophie, 2008). De nombreux voyages d’étude ou de découverte personnelle l’ont d’ores et déjà conduite dans la plupart des pays d’Europe du Sud, de l’Est et du Nord, au proche et MoyenOrient, en Afrique du Nord, en Asie (Inde principalement) et Amérique du Nord (USA, Canada). La philosophie du voyage, de l’errance et de la « vie nomade » constitue d’ailleurs un des axes de sa réflexion placée depuis ses premiers travaux sous le signe d’Hermès, dieu des voyages, des échanges et des transformations spirituelles. Son intérêt pour certaines formes de pensée marginalisées par l’histoire des idées (alchimie, gnose, théosophie), la porte aujourd’hui à réfléchir sur la vision européenne de la culture en tant que « transmutation » de la dualité ( Des héritiers sans passé. Essai sur la crise de l’identité culturelle européenne, Paris, Les Éditions de la Transparence, 2010). C’est dans cette perspective qu’elle a récemment abordé l’œuvre de Dürer (Triptyque pour Albrecht Dürer - La conversation sacrée, 2012), et qu’elle va consacrer son prochain essai à certains aspects encore peu explorés de la pensée de Carl Gustav Jung, Le Livre rouge en particulier.
Places limitées : Votre inscription par mail est validée avec un acompte de 100€ au plus tôt et au plus tard avant le 1 Octobre 2016
Le Catharose Nomade A.S.B.L BNP Paribas Fortis 001-4663115-13 (BE 08 0014 6631 1513/ IBAN GEBABEBB) *JUNG 2016 avec le NOM et le NOMBRE de places réservées https://www.facebook.com/events/209159412798151/
AMBRE
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Sujet: Extrait du site : Novi Orbis - Le Nouveau Monde Mer 23 Nov 2016, 08:03
Extrait et résumé de psychanalyse jungienne:
Selon Carl Gustav Jung, il existe 4 archétypes, quatre étapes que nous traversons pendant notre vie et ces étapes sont :
1. L'étape de l'athlète (le sauvage) À cette étape, nous nous préoccupons surtout de notre apparence, de ce à quoi ressemble notre corps. Durant cette étape, nous pourrions rester des heures à regarder et admirer notre reflet dans le miroir. Notre corps, notre apparence sont les choses les plus importantes à nos yeux, rien d'autre ne compte.
2. L'étape du guerrier (l'aventurier) Pendant cette période, notre principale souci est de partir à la conquête du monde, de faire de notre mieux, d'être le meilleur et de parvenir à l'excellence, de faire ce que font les guerriers et d'agir comme agissent les guerriers. C'est une étape pendant laquelle nous pensons continuellement aux moyens d'avoir plus que tout le monde, une étape de comparaison, de vaincre ceux autour de nous afin de nous sentir meilleurs parce que nous avons réalisé davantage, parce que nous sommes des guerriers, des braves.
3. L'étape de la communication (l'enseignant) À cette époque, à ce stade de votre vie, vous réalisez que ce qui a été fait jusqu'ici ne suffit pas à vous contenter, à vous rendre heureux… vous cherchez maintenant les moyens de faire une différence dans le monde, les moyens de servir ceux qui vous entourent. Votre préoccupation est de commencer à donner. Vous réalisez maintenant que dorénavant votre poursuite de l'argent, du pouvoir, des possessions, etc. continueront d'apparaître dans votre vie, mais vous ne leur attribuez plus la même valeur qu'auparavant, vous n'êtes plus attaché à ces choses, parce que vous êtes maintenant dans une étape différente de votre vie, où vous savez qu'il existe autre chose. Vous les recevez, vous les acceptez et vous en êtes reconnaissant, mais vous êtes prêt à vous en détacher n'importe quand. Vous cherchez des moyens pour arrêter de penser à vous, à la manière de recevoir et à commencer à vous concentrer sur une vie de service. Tout ce qui vous importe à ce stade est le don. Vous savez maintenant que donner c'est recevoir et que c'est le moment de stopper l'égoïsme et de penser aux façons d'aider ceux dans le besoin, de quitter ce monde en étant meilleur que lorsque vous y êtes entré.
4. L'étape spirituelle (le sage) Selon Jung, ce sera la dernière étape de votre vie, une étape où nous réalisons qu'aucune de ces trois étapes ne représente réellement qui nous sommes et ce que nous sommes. Nous comprenons que nous sommes plus que notre corps, plus que nos possessions, plus que nos amis, notre pays et ainsi de suite. Nous en venons à réaliser que nous sommes des êtres divins, des êtres spirituels ayant une expérience humaine et non pas des humains ayant une expérience spirituelle.
Nous savons maintenant que ce n'est pas notre foyer et que nous ne sommes pas ce que nous pensons être. Nous sommes dans ce monde mais pas de ce monde. Nous pouvons désormais nous observer à partir d'une autre perspective. Nous pouvons renoncer à notre propre esprit, à notre corps et saisir qui nous sommes vraiment, voir les choses telles qu'elles sont. Nous devenons l'observateur de notre vie. Nous réalisons que nous ne sommes pas celui que nous remarquons mais l'observateur de ce que nous remarquons.
Il y a 2500 ans, Lao Tseu tentait de nous enseigner la manière de comprendre cette dernière étape de vie, cette étape spirituelle:
"Pouvez-vous faire machine arrière en pensée et ainsi saisir toutes choses ? Donner la vie et la nourrir, avoir sans posséder, agir sans attentes, diriger sans essayer de contrôler : voici la vertu suprême".
AMBRE
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Sujet: Re: LA PSYCHANALYSE SPIRITUALISTE Mer 23 Nov 2016, 08:14
C.G. Jung a écrit:
Je n’aurais probablement guère été en mesure de formuler le concept d’ombre, si l’existence de l’ombre n’avait été une expérience majeure de ma vie, faite non seulement sur les autres mais aussi sur moi-même. […] Mon ombre est, de fait, tellement grande, qu’il m’était impossible de ne pas en tenir compte dans mon projet d’existence, et que je devais même la considérer comme une partie essentielle de ma personnalité, tirer de cette vérité reconnue les conséquences et en assumer la responsabilité. J’ai dû reconnaître, à travers beaucoup d’expériences amères, que le péché que l’on a ou que l’on est, on peut le regretter, certes, mais non le supprimer. Je ne crois pas au tigre qui s’est converti une fois pour toutes au végétarisme et ne mange plus que des pommes. Ma consolation a toujours été Paul qui ne tenait pas pour en dessous de sa dignité d’avouer qu’il portait une écharde dans sa chair. Mon péché est devenu pour moi ma tâche la plus chère. Je ne m’en décharge sur personne pour ensuite me prendre pour un sauveur qui sait toujours ce qui est bon pour autrui
C.G. Jung, « Lettre au Dr Theodor Bovet » (9 novembre 1955) in Correspondance 1955-1957, Paris, Albin Michel. source Carnets de rêves
AMBRE aime ce message
AMBRE
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Sujet: La prédiction très méconnue de Jung Sam 22 Avr 2017, 10:44
La prédiction très méconnue de Jung
(sujet remonté avec la vidéo) Docteur en psycho-ethnologie et cogniticienne ; chercheur indépendant sur la conscience et les potentiels mentaux, en sciences cognitives, pensée jungienne, et théorie des systèmes ; a élaboré la Théorie des Champs Sémantiques. En méditant l'œuvre de Carl Gustav Jung, Christine Hardy découvre soudain une prédiction cachée du plus grand psychologue du siècle passé : au début du XXIe siècle se déclencherait un saut prodigieux dans la conscience collective, tant mental que spirituel et même physique. Ceci culminant dans une véritable métamorphose de la Terre : l'homme et la Terre harmonisés et enfin réconciliés ! À la fin de sa vie, Jung entrevit, avec le physicien et prix Nobel Wolfgang Pauli, qu'il existait un niveau de « réalité profonde » où conscience et matière ne faisaient plus qu'un ; mais cette exploration, selon lui, serait menée par les chercheurs futurs...
Saviez vous que Carl Gustav Jung, à la fin de sa vie, au terme d’une profonde exploration des tréfonds de la psyché humaine entrevit, avec le physicien et prix Nobel Wolfgang Pauli, qu’il existait un niveau de « réalité profonde » où conscience et matière ne faisaient plus qu’un ?
Ainsi avait-il établi ce que Christine Hardy, qui a consacré plusieurs livres sur le grand psychologue dont un récent sur ce sujet, appelle des prédictions sur l’évolution de l’humanité : « Jung a prédit pour ce début de siècle un véritable bond dans la conscience humaine qui sera déclenché par une double harmonisation Masculin-Féminin et Ciel-Terre. Avec le physicien quantique Pauli, Jung cherchait à rendre compte de la conscience en tant qu’énergie organisatrice. Ainsi la conscience, en tant qu’énergie sémantique, infuse tous les niveaux de l’esprit-corps-psyché et les organise. A l’échelle collective, un véritable réseau pensant se construit, en co-évolution avec la planète Terre, et qui progressivement s’harmonise à l’échelle planétaire. »
Selon ce qui en est dit sur son ouvrage*, après vingt ans de recherches en sciences cognitives et en pensée systémique, Christine Hardy poursuit les découvertes de Jung et s’avance dans les domaines de la réalité profonde, où aucune théorie – cognitive ou physique – n’a osé pénétrer. Dans la théorie des champs sémantiques, toute matière et tout système, jardin ou musée, est une constellation de sens. Ainsi nous baignons dans un gigantesque champ de conscience planétaire en création permanente, au sein duquel l’humanité et la Terre co-évoluent. Nous sommes actuellement à un seuil où l’humanité entière va passer à un autre rythme, un autre plan de conscience : nous avons déjà enclenché le processus de métamorphose !
Carl Gustav Jung
Une lectrice a fait le résumé de la prédiction ainsi :
A partir de l’an 2000, et pour un cycle de deux millénaires se réalise une triple conjonction (ou harmonisation, dans le sens de mariage mystique) :
1. Avec la première, le principe féminin, symbolisé par la Sophia (la sagesse) retrouve sa place dans le monde spirituel et se conjoint au principe masculin. Alors le principe divin masculin, harmonisé au féminin, s’incarne à nouveau sur Terre, mais cette fois-ci dans le cœur de chaque être, accomplissant l’œuvre d’harmonisation intérieure entre la personnalité et le Soi, le conscient et l’inconscient, le féminin et le masculin en nous.
2. Cette deuxième conjonction verticale du Moi et du Soi a été le but très difficile à atteindre de tous les chemins de connaissance dans le cycle passé : c’est le mariage du roi et de la reine dans l’alchimie, l’état de libération dans les religions orientales, la réalisation dans le mysticisme, la perte de l’ego et le silence intérieur chez les shamans amérindiens. Mais, nous prédit Jung, ce cycle verra l’atteinte de cet état par un grand nombre d’êtres.
3. Enfin, alors que l’Esprit s’incarne ainsi dans les êtres, par une alchimie de l’énergie du Verbe, il spiritualise à la fois le corps de la matière, de la Terre, et de l’Humain : c’est l’avènement du Nouvel Adam. Du fait que les Soi revivifiés communiquent entre eux, nous entrons donc dans un cycle d’harmonisation collective des consciences et d’harmonisation avec la planète : nous tissons et créons ensemble le champ planétaire, nous nous approchons du Point Oméga de Teilhard de Chardin.
C’est le cycle de la réconciliation Homme-Terre.
* La prédiction de Jung : la métamorphose de la Terre – Christine Hardy – Editions Dervy, 2012
Le Passeur. source http://www.urantia-gaia.info/2012/04/20/la-prediction-tres-meconnue-de-jung/
Rêves de Pauli:
"Le physicien Wolfgang Pauli a été patient, puis ami, de Jung pendant des années. Dans ses rêves les plus marquants, Pauli décrit une "horloge cosmique" contenant "deux disques montés à angle droit l'un par rapport à l'autre et tournant autour d'un axe commun" nous rapporte Massimo Teodorani dans "Synchronicité". Nous pouvons mettre en rapport cette "horloge cosmique" avec le Microcosme, et les deux disques en angle droit comme l'horizontalité et la verticalité Foie-Rate vues plus haut qui vont redonner la rotondité au Microcosme jusque là déformé en forme ellipsoïde. Il y a aussi ce rêve marquant que Pauli fait vers la fin de sa vie où une femme essaie de lui apprendre à jouer du piano. Puis elle enlève une bague de son doigt et la lui tend en lui disant que cette bague unira les deux mondes. Et de lui préciser que cette bague est "l'anneau du i". On peut dire simplement que cette bague proposée évoque l'Arche d'Alliance, le fond de la vallée réunissant les deux polarités ici-bas matière et au-delà rayonnement. Que "i" est la neuvième lettre et est en rapport avec l'Arcane 9, l'Hermite, Hermès. Cette Alliance est d'ordre hermétique. La femme est la Sophia, le piano est notre colonne vertébrale et ses 33 aspects, la Lyre d'Apollon, pour mettre en musique, en harmonie, notre vie faite du Haut et du Bas, sacrés par le Feu Hermétique. Pauli disait élaborer une théorie de la relativité à 5 dimensions. Peut-être entrevoyait-il la Quintessence de Feu-Schin s'intriquant dans le JHVH? Il nous laisse cette perspective de la science qui rejoint la vision gnostique en ces pensées de la fin de sa vie. "Mon opinion personnelle est que la réalité, dans la science du futur, ne sera ni psychique ni physique, mais un peu et aucune des deux… Quelle satisfaction si la physique et le psychisme pouvaient être considérés comme des aspects complémentaires d'une même réalité" de Feu ajoutons-nous. La Gnose alchimique individuelle apporte cette révolution de conscience pour le grand bien de l'humanité."
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Sujet: Jung et la Gnose par Françoise Bonardel Sam 20 Jan 2018, 08:57
JUNG ET LA GNOSE Françoise Bonardel
Médecin de l’âme et homme de culture, Carl Gustav Jung (1875-1961) s’est intéressé à la gnose dès lesannées 1910 alors qu’il effectuait des recherches sur les mythologies, mystères et croyances populaires. Son intuition lui disait que cette littérature étrange et difficile détenait un trésor d’images symboliques dont il lui fallait comprendre la signification. Peu après confronté à une crise intérieure (1913) dont il fit le récit dans Le Livre Rouge, Jung en vint à considérer les gnostiques comme les premiers explorateurs de l’inconscient, découvrant le monde des archétypes qui leur inspira leurs visions et leurs mythes. Comme les alchimistes plus tard, ces visionnaires l’ont souvent guidé dans l’élaboration de la psychologie analytique, « gnostique » en ce qu’elle restitue une plénitude de sens à la vie désorientée de l’homme contemporain. Jugées hérétiques par les premiers auteurs chrétiens, les gnoses dont l’origine est incertaine (Syrie, Iran, Judée ?) laissaient libre cours à l’imagination créatrice et avaient du salut une vision aussi proche des initiations antiques que du christianisme. Valorisant la découverte de soi à travers l’expérience personnelle du divin, leur enseignement ne pouvait laisser Jung indifférent. Fut-il lui-même « gnostique » comme l’en accusèrent Martin Buber et certains théologiens chrétiens ? S’il le fut, c’est à sa manière : afin de répondre aux exigences spirituelles de son temps désireux de « savoir » plutôt que de croire.
Philosophe et essayiste, Françoise Bonardel est l’auteur d’une oeuvre forte et originale associant réflexion critique sur les religions et la culture (Des héritiers sans passé, 2010) et méditation sur la création artistique (Triptyque pour Albrecht Dürer, 2012 ; Antonin Artaud ou la fidélité à l’infini, 2014). Après l’hermétisme et l’alchimie auxquels elle a consacré plusieurs essais (dont La Voie hermétique, 2002), ce sont ici les gnoses dont elle scrute les enseignements afin de savoir ce que Jung en a véritablement retenu, et surtout quel usage psychologique il en a fait.