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 Le tétramorphe et croix de vie

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zohar




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MessageSujet: Re: Le tétramorphe et croix de vie   Le tétramorphe et croix de vie - Page 2 Icon_minitimeVen 18 Avr 2008, 15:00

:898: Merci pour ce très beau texte de M. Fromaget....
A ce niveau là...tout se recoupe... et tout s'unifie...

Certes, les quatre vivants délivrent un secret, mais ce secret est très simple, il est celui des humbles, celui-là seul accessible aux "pauvres en esprit". Ce secret est celui de l'abandon, du lâcher-prise, de l'action juste, du non-agir » (p. 164).

J'aime particulièrement cette conclusion à laquelle nous ramènent toujour tous les "grands textes" qu'ils soient de l'Orient ou de l'Occident.
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AMBRE

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Lion Tigre
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MessageSujet: Re: Le tétramorphe et croix de vie   Le tétramorphe et croix de vie - Page 2 Icon_minitimeDim 04 Mai 2008, 22:40

Dix Essais Sur La Conception Anthropologique "Corps, Âme, Esprit"
Fromaget, Michel
extrait de l'introduction

Citation :

" La civilisation occidentale a fait le choix, depuis le Second Moyen Age, de concevoir l'être humain, et sa vie, selon un paradigme dualiste. Ce paradigme qui est une conception de l'homme, une image anthropologique fondamentale, est dualiste en ce qu'il affirme que l'homme est composé de deux "substances" seulement: le corps et l'âme, ce qui revient à dire que l'être humain n'a de réalité que physique et psychique. Ce paradigme est dualiste de deux manières. D'une part, en ce qu'il condamne l'homme à se concevoir et se vivre emprisonné dans les limites étroites de son moi et de sa personne et , d'autre part, en ce que, par là même, il l'éloigne et le coupe inexorablement, tant de son intériorité véritable que du monde extérieur, tant des animaux que des fleurs, tant des autres humains que de Dieu.


Cette conception fondamentale de l'homme tisse si étroitement nos vies, elle conditionne si profondément jusqu'à nos moindres pensées et nos moindres actes, elle nous semble si évidente et conforme à la réalité, qu'il est extrêmement difficile d'apercevoir et de comprendre qu'elle est un simple postulat - donc qu'elle n'est par rien démontrée- et que bien loin de dire la réalité de notre être et de notre vie, elle configure seulement cette réalité à ce qu'elle en dit"
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Lion Tigre
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MessageSujet: Re: Le tétramorphe et croix de vie   Le tétramorphe et croix de vie - Page 2 Icon_minitimeSam 25 Oct 2008, 11:04

"l Or Spirituel"

Citation :
....il va faloir de l or pour faire de l or-l Arcane XXII, le Monde correspond en effet, à la Parousie, c est à dire où tout est comme l OR-semblable à l Age d or primitif rénové en mieux!

D ailleurs le mot PaRouSie évoque le mot Purs,Roue et PaRSis...la sagesse des ancien ou des Pères appellé aussi sagesse perdue, est rénovée, et l Age d Or retrouvé est le dernier terme de la Rota, symbole des cercles en spirale de l évolution de l Ame et du Monde.Le Christ est donc seul la pierre philosophale qui porte le monde.La Légende de saint Christophe l indique, car cabalistiquement ce mot signifie:Celui qui porte le CHRIST mais aussi l Or du Monde entier(Chrusos, or, est cabalistuement proche de Christ "oint")
Le Christ est le trésor et la Lumière du Monde, symbolisé par l or et le soleil!

extrait de l excellent livre
"l Alchimie mystique au seuil du Verseau examiné à la lumière su Tarot"
par Andrée ¨Petibon chez Guy Trédaniel 1979 page 95

Le tableau SAINT CHRISTOPHE


de JUSEPE DE RIBERA


Article paru dans le journal Agoravox

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Ce tableau d'apparence très simple récèle des trésors..
La légende raconte comment le géant Ophe porte le Christ enfant sur ses épaules pour lui faire traverser un fleuve, et comment, immergé par le poids de l'Enfant, il est baptisé et reçoit le nom de Christophe (porteur du Christ). Texte de Daniela Kumor
Saint Christophe est communément représenté par un homme traversant un cours d'eau et portant un enfant sur l'épaule, l’enfant figure le Christ. L'iconographie s'est élargie en certain lieux : certaines icônes d'église orientale le représente tel un homme à tête de chien avec à la main un crucifix: Christophoros, expliquant ainsi qu'il est un passeur permettant de voyager d'une rive à une autre ; cette représentation fait ainsi le lien avec l'iconographie égyptienne représentant le dieu Anubis passeur des âmes après la mort. (Wikipedia)

Notre étude sera SYMBOLIQUE, au sens où l'entend Emile Male, qui appelait ainsi la recherche des correspondances entre les scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament et que nous interprèterons nous, dans le domaine visuel, comme l'étude de la SYMETRIE.
Dans ce tableau nous voyions, à l'intérieur du "globe terrestre" que tient l'enfant, une sorte de forme claire qui fait penser à un crâne. Comme si l'enfant tenait de sa main droite la tête de Saint-Christophe et de l'autre son crâne, ou disons son âme, et même sa volonté. La couleur noire de la chevelure de l'adulte qui est identique à celle de la sphère invite irrésistiblement à cette association. Peut-être y en a-t-il même une troisième avec les yeux anormalement sombres du Christ. L'image finale s'accorderait bien avec un des sens du tableau :
Le Christ passeur des âmes.
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Sphinx




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MessageSujet: Re: Le tétramorphe et croix de vie   Le tétramorphe et croix de vie - Page 2 Icon_minitimeSam 25 Oct 2008, 13:20

Citation :
c est à dire où tout est comme l OR-semblable à l Age d or primitif rénové en mieux!


Merci Ambre, pour cette confirmation de la différence à faire entre le mirage de l'âge d'or attaché à la conscience archaïque indifférenciée, et la réalité de l'âge d'or restauré, actualisé par la conscience différenciée du Couple Sacré.


Bisouxxx,

steph
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MessageSujet: Re: Le tétramorphe et croix de vie   Le tétramorphe et croix de vie - Page 2 Icon_minitimeVen 07 Nov 2008, 18:47

Pour suivre les recherches de Curtis
Le Tau Babylonien
Comme nous l’avons découvert dans le dernier numéro des « Carnets Secrets », les Saints Abdon et Sennen d’Arles-sur-Tech devaient avoir une grande importance dans l’esprit de Saunière. Cela se conçoit fort aisément, car ces deux saints Manichéens sont très honorés par l’archiconfrérie de La Sanch, et l’abbé, étant lui-même Manichéen, devait forcément leur rendre un culte sans pour autant que cela soit ostensible. Or d’aucuns seraient tentés de souligner que la commémoration de ces reliques n’emporte point une survivance de l’idéologie de Manès. Toutefois nous allons constater que les dépouilles d’Abdon et Sennen ne sont point parvenues seules à Arles-sur-Tech, et que certains symboles Manichéens, et Babyloniens sont eux aussi en grand honneur dans l’archiconfrérie de La Sanch. La symbolique et le culte Babylonien ne sont donc pas morts, et pourrions-nous dire, bénéficient même d’une vivacité peu commune en ces terres des Pyrénées-Orientales, et au sein de la communauté dont Saunière se sentait si proche.
Montrons-nous plus explicites, et portons donc notre regard sur le tombeau des Saints Abdon et Sennen d’Arles-sur-Tech. Ce sarcophage d’un volume de 330 décimètres cube, soit de près de 331 litres, reçoit sur son côté gravé, un emblème, qu’on suppose à tort être un khi (X) coupé d’un iota, nommé Rhô (I). Les spécialistes concluent ainsi que le symbole confesse l’appartenance chrétienne du corps anciennement contenu dans le tombeau, et signifie « Christos » ou « Ichtus ». On date de même le sarcophage de l’an 260. Or nulle croix ne se voit sur le tombeau, et rien ne permet d’être autant catégorique sur l’appartenance chrétienne de l’insigne portée dessus… D’ailleurs il ne s’agit point d’un Khi et d’un Iota, mais d’une croix Ansée, autrement nommée Tau. Ajoutons que l’archiconfrérie de La Sanch connaît fort bien ce symbole, et atteste comme nous le verrons de sa signification et de son origine par l’usage qu’elle en fait. Il convient ainsi de jeter un œil attentif sur ce symbole et son origine, le Tau, pour constater ensuite qu’il est devenu l’un des emblèmes les plus significatifs de notre confrérie bien-aimée.
Le Tau ou Croix Ansée est selon l’opinion la plus commune, originaire d’Egypte. Or il s’agit bien là de l’opinion commune, et non de celle des experts qui ne se sont nullement trompés en lui attribuant plutôt Babylone comme patrie. Cette figure archaïque présente en effet un grand nombre de variantes, qui elles-mêmes ont évolué au travers du temps. C’est ainsi que l’impétrant novice, devant cette diversité inattendue, et les métamorphoses du symbole, ne peut ordinairement lui donner une origine déterminée, ne sachant exactement quelle fut la forme première de ce signe.
Il est d’ailleurs fort commun de confondre le Tau dans sa forme ancienne avec le monogramme du christ, IX, imbrication de deux lettres grecques. Mais, le Tau est en réalité une représentation graphique de la triade Persique, c'est-à-dire du Mihir, l’un des emblèmes les plus anciens au monde. Ce dernier représente une colombe blanche aux ailes déployées, superposée à une figure humaine centrale qui serait celle de Baal. Le tout adjoint dans sa partie centrale d’un cercle en forme de couronne.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le Mihir. Les deux appendices représentent les pattes de la colombe, et la couronne deviendra plus tard l’ovale du Tau.
Or, ce qu’il convient de savoir justement, c’est que le Mihir a fait l’objet au travers des siècles d’un traitement graphique particulier. Celui-ci a été réduit, simplifié, et enfin exprimé soit par l’écriture cunéiforme, soit par le signe que nous connaissons actuellement : le Tau.
M. Félix Lajard se faisant l’écho de M. Letronne, tous deux membres de l’Académie Royale des Inscriptions, déclarait d’ailleurs : « certains cylindres persans représentent la croix ansée, mais la croix ansée persane est de beaucoup plus ancienne et plus archaïque que celle égyptienne. » « Lorsque, sur les cylindres assyriens, nous voyons devant deux mages, une croix ansée, et dans la main de l’initié, du novice, le symbole intermédiaire entre cette dernière et le tétragramme cunéiforme, ne sommes-nous pas tentés de supposer que cette transformation entre le signe et l’emblème de la triade divine, était le sujet d’un enseignement que l’initié recevait des mages ? »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Transformations progressives du tétragramme cunéiforme en Tau Babylonien.
Or ce tétragramme cunéiforme n’est autre que la représentation écrite de la triade divine personnifiée par le Mihir. Ce Mihir des anciens Perses aurait ainsi pris la forme d’un ensemble de quatre caractères cunéiformes Babyloniens, dont la particularité aurait été de s’être ensuite modifié en un Tau. Félix Lajard soulignait de même ce point en ajoutant que « Les diverses observations désignent l’Asie comme patrie de la croix ansée. Cette dernière nous reporte vers une contrée, celle des sanctuaires Chaldéens, à une époque très reculée. L’Egypte, dans la question de l’invention du Tau, peut-elle revendiquer la paternité du symbole ? Une longue étude des monuments d’Asie m’a conduit à découvrir entre ce même Tau, le tétragramme cunéiforme assyrien, et l’emblème de la triade persique, un rapport certain. » C’est ainsi qu’il faut conclure en la préexistence du Tau Perse sur celui plus récent Egyptien. Mais plus encore, nous devons insister sur le fait que le Tau est associé dès son origine (Babylone) à la Colombe, dont il se fait par ailleurs la représentation. (En tant qu’expression synthétique du Mihir.) Au demeurant, il faut bien souligner l’appartenance de ce symbole aux rituels d’initiation Chaldéens. C'est-à-dire son lien évident avec la religion des mages Chaldéens, dont nous savons qu’ils furent les promoteurs du Manichéisme, et les maîtres de Manès. La religion des Mages s’étant revêtue des apparences du Christianisme (étude sur les Manichéens, Issac ben Jacob, sur le site France Secret), il était normal qu’elle n’abdiquât point ses symboles, que l’on va ainsi retrouver dans la Confrérie de La Sanch et sur le tombeau d’Arles-sur-Tech… [Sur l’origine Chaldéenne du Tau, Félix Lajard : « Ainsi, la croix ansée semble se rattacher à un système d’iconographie pratiqué chez les Chaldéens d’Assyrie. Cette croix se lie plus encore à un système d’écriture en usage chez les Assyriens et dont les Chaldéens furent les inventeurs. »]
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
A gauche, Tau apposé sur le tombeau d’Arles-sur-Tech. A droite, Tau perse primitif retrouvé sur une médaille de l’époque de Cyrus. A noter que la sorte de couronne entourant le Tau du tombeau est identique à celle que l’on rencontre sur les représentations du Mihir…

extrait de
http://www.societe-perillos.com/rise_2.html
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MessageSujet: Re: Le tétramorphe et croix de vie   Le tétramorphe et croix de vie - Page 2 Icon_minitimeVen 05 Déc 2008, 07:16

Bonjour et merci à tous de votre participation très active sur ce sujet ainsi que celui
"[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] " ouvert par Didiera
...une boucle...vous vous rappellez de l arcane XXI...

je vous soumet ceci à mon tour pour "réflexion" ,

"le Monde et de la Mandorle ", j avais écrit que je poursuivrais:

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]


Dans le Tarot de Conver, l’ange et l’aigle qui font irruption dans la bande supérieure de l’Arcane nous invitent à faire une nouvelle lecture du nombre XXI. Lorsqu’on se met dans la position du Pendu, comme nous invite à le faire l’image païenne primordiale de la danseuse qui se tient au centre de l’Arcane et qu’on lit ce nombre à l’envers, à rebovrs (78), on obtient comme résultat LXX, grâce à une astuce typographique.
....

Un mot sur le culte rendu aux figures féminines au XIIe siècle… En pratique, les Catholiques accordent à la mère du Christ le même hommage que celui qu’ils rendent aux figures masculines de cette religion patriarcale. Presque toutes les cathédrales médiévales sont dédiées à cette figure, Notre–Dame. Les Templiers vénéraient eux aussi une figure féminine mais rien de ce culte ne s’est rendu jusqu’à nous. Le secret est aussi hermétique que celui entourant les mystères d’Éleusis. Tout au plus mentionne-t-on parfois une idole appelée le Baphomet.
Reparlons maintenant de la posture de celle qui fait l’objet de tant d’attentions. La chaste position de ses jambes croisées provoque une nouvelle réflexion. D’abord, il faut immédiatement noter que nous avons ici un personnage en équilibre. Nous ne nous étendrons pas ici sur l’importance de cette notion. Le fait qu’elle soit illustrée ici, au cœur du Tarot, devrait suffire à faire comprendre à nos lecteurs qu’elle est l’aboutissement de toute démarche spirituelle.
L’historien Jacques le Goff nous parle à nouveau du Beau Moyen Age: «(…) de l’économie à l’art, c’est la mesure qui l’emporte - même si l’on observe dans l’architecture gothique des tendances à la folie.»Nous retrouvons également ces tendances dans le Tarot. Mais cette recherche d’équilibre, de mesure, sauve la mise. Il est possible de comprendre également que par inversion hermétique les jambes croisées de la danseuse sont des jambes ouvertes. Le retournement du sens de cet élément de l’Arcane parle donc ici d’une ouverture. Elle était fermée mais nous venons de l’ouvrir. Nous avions le passe-partout, la clef du retournement que l’on imprime à celle que l’on vient de glisser dans une serrure… Nous reparlerons de cette clef en XII et du thème de l’ouverture un peu plus loin dans ce chapitre.
Au cœur de l’édifice du Tarot, du Palais, il y a une porte qui s’ouvre et la clef en est le principe du retournement. La déesse a les jambes ouvertes et demande que l’on s’unisse à elle. Retournement, pénétration, mouvement… Si le Tarot est effectivement un accès vers des plans supérieurs, la porte centrale en est bien Le monde. Il faut d’abord entrer dans le Palais avant d’aller plus loin.
• • •


La lionne est une image qui représente parfois le Judaïsme. Les deux autres figures à auréoles seraient dans le cadre de cette hypothèse les deux autres religions monothéistes, le Catholicisme et l’ange, l’Islam et l’aigle-antéchrist que nous allons rencontrer un peu plus loin. À nouveau, le bœuf sans auréole représente le corpus religieux païen de l’Antiquité. Mais le pivot reste la danseuse, la figure féminine centrale, l’axe lumineux/obscur de toutes les religions.
Poursuivons. Avec la clef du retournement, l’inversion symbolique du bœuf nous a donné le taureau qui est aussi attaché à Déméter dans les mystères d’Éleusis. «(…) les attributs de la souveraineté terrestre de la Déesse, le Taureau, symbole de la Force sacrifiée, les autels en forme de corne, les haches sacrées et le signe secret du Labyrinthe....

.....
Le regard que porte la jeune fille vers cette monture est un rappel de la quête spirituelle. De nombreuses traditions font en effet du cheval le symbole de l’initiation. C’est le cas de l’Asie Mineure où les adeptes des mystères sont chevauchés par les dieux et c’est le cas aussi pour l’initiation chevaleresque de l’Occident médiéval. Chevaucher en langage hermétique, c’est savoir. La médaille des Templiers illustre une telle chevauchée.
Et on ne saurait passer sous silence la possibilité que cette monture soit une vache, une vache sacrée ! L’existence de la déesse Hathor des anciens Égyptiens, la Mère du Monde… HATHOR : 8+1+20+8+15+18= LXX.
Une indication de plus que la danseuse représente la Jérusalem terrestre, une Jérusalem céleste sur terre, est que son pied prend fermement assise sur une extension de l’amande, ou mandorle, en spirale tressée qui symbolise le labyrinthe du monde.

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De plus, son regard est dirigé vers le bas, le monde. Le concept d’une Jérusalem céleste sur terre, une cité symbolique intermédiaire entre le ciel et la terre est central dans la mythologie des moines bénédictins du XIe siècle. C’est ce concept qui a présidé à l’érection de l’abbaye du Mont Saint-Michel aux frontières de la Normandie et de la Bretagne. Saint Michel, c’est le passeur des âmes qui quittent ce monde pour entrer dans l’autre. À l’époque, le concept de purgatoire n’était pas clairement défini. L’état intermédiaire dans lequel se retrouvaient les âmes des défunts se nommait L’entre-deux monde. Saint Michel effectuait la pesée des âmes en ce lieu intermédiaire avant de leur ouvrir le chemin du Paradis ou de le leur interdire pour l’éternité. Le mont Saint-Michel a été décrit ainsi par les moines qui l’ont conçu comme une Jérusalem céleste sur terre...

Le texte en entier se trouve ici ainsi que bien d autres lectures très instructives sur le tarot de
Nicolas CONVER [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Très beau week end à vous tous!

richel

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MessageSujet: La Matrice, le terrier du lapin blanc, la seconde naissance   Le tétramorphe et croix de vie - Page 2 Icon_minitimeSam 16 Oct 2010, 23:32

(Source : pp.220-223 puis pp.314-318 - Mark Hedsel / David Ovason, The Zelator - Trad. NewsOfTomorrow)

Mark Hedsel - The Zelator : La Matrice, le terrier du lapin blanc et la seconde naissance

David Ovason :
Le hiéroglyphe égyptien Ru, (), représente le lieu de la naissance. Cette forme est un vestige du kteis, et de la bouche, de laquelle naissent les mots. Par extension, c’est devenu le lieu où est apportée la connaissance secrète, des Écoles secrètes, et le processus connu de nos jours sous le nom de "rite de passage". Une part de cette science hermétique est exprimée dans le symbolisme chrétien ayant adopté le Ru en tant que vesica piscis, parfois utilisé comme une gaine autour du Christ, de Marie et de certains saints. Dans cet usage, il représente le monde Spirituel au-delà de la "porte" du Ru.
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Hieronymus Bosch, Les Sept Péchés Capitaux, sous la forme d’un oeil géant avec le Christ en tant que pupille. Musée Prado, Madrid
L’œil de Bosch est une variante graphique de l’œil du Ru du symbolisme égyptien antique, puisque le Ru signifiait ’portail’, ou ’entrée secrète’ - et le Christ est aussi ’La Voie’. Le Christ, comme le Ru, est l’entrée du monde Spirituel, le guide de l’initié moderne. La résurrection du Christ, lorsqu’Il s’élève dans une vie supérieure au-dessus du tombeau, rayonnant d’une auréole de lumière, est l’éternel symbole de l’initiation. La peinture de Bosch suggère que si nous pouvons faire le tour de notre Soi (notre œil intérieur) et rejeter les sept péchés capitaux, nous pourrions alors voir le Christ dans toute sa gloire. Nous pourrions être élevés à la vie supérieure de l’Esprit. La peinture de Bosch est une image rare de la fission, puisque les sept arcs extérieurs concentriques représentent les ténèbres en l’homme - les sept péchés - tandis que les arcs concentriques intérieurs représentent l’être de Lumière qu’il pourrait devenir. La peinture est résurrectionnelle, car la voie vers la Lumière intérieure passe par la lutte sextuple contre le péché. Bosch a pris soin d’intégrer dans chacune de ces sept funestes images un symbole d’espoir : il existe une rédemption pour chacun des sept péchés. [Note de bas de page par David Ovason : Bosch a intégré dans chacune des sept images un détail symbolique qui pointe sur une voie possible vers la vie supérieure. Par exemple, la Paresse (Acédie) est représentée par un homme, dormant en face d’un feu : au-dessus du foyer se trouve une assiette ronde devant laquelle brûle une bougie. La lumière, comme la pupille de l’œil, est au centre du rond. Cette lumière est le symbole de la Lumière du Monde qui peut sauver l’homme : il ne peut pas la voir, parce qu’il est endormi.
Bosch a peint une nonne s’empressant de rejoindre l’homme endormi, lui tendant un rosaire. Bosch suggère que le dormeur peut se débarrasser de son acédie avec l’aide du Christ. Ce n’est pas une Voie facile qui lui est offerte, mais le Christ l’accompagnera. Comme l’ermite qui se retire dans les grottes du désert pour lutte contre ses propres démons intérieurs à leurs dépens, la voie sextuple au travers des péchés n’est pas une voie facile, car c’est un combat avec la nature intérieure, un combat avec ce que les auteurs médiévaux appelaient "l’homme naturel", qui est en tout temps assailli de démons intérieurs et de tentations.

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La Vesica Piscis en tant qu’auréole dans l’Art Chrétien, dérivé du ru égyptien. Dessin basé sur un vitrail de la Cathédrale de Burgos, Espagne

L’image du Ru a survécu dans l’art Chrétien sous plusieurs formes — mais afin d’illustrer une part des implications des connotations sexuelles du Ru (qui, souvenons-nous, est aussi le vagin), nous examinerons une peinture moderne d’une rare qualité qui intègre deux symboles du Ru dans sa composition. La peinture est un lavis, destiné à illustrer un texte sur la mythologie égyptienne. [Note de bas de page par David Ovason : La peinture a été réalisée pour un travail non-publié sur la mythologie égyptienne, est fait partie d’une série de 12 grands monochromes (communication personnelle de l’artiste).] Elle montre le dieu Osiris dans son union sexuelle avec la déesse Isis.

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Fay Pomerance, "L’union d’Isis à Osiris", figure monochrome, 1959

Même le titre que lui donne Fay Pomerance, L’Union d’Isis à Osiris, implique une thématique sexuelle. La peinture est cependant plus qu’une spectaculaire représentation de l’union sexuelle — c’est la représentation d’une conception cosmologique, qui a trait à l’initiation. Comme nous allons le voir, elle intègre deux symboles du Ru, qui, entre autres choses, symbolisent les yeux. Le Ru le plus grand dans l’image représente l’œil ouvert des dieux, le Ru le plus petit représente l’œil ouvert de l’homme concerné par l’initiation — il ou elle est la personne « conçue » par cette activité sexuelle d’Isis et Osiris. Par suite de cette conception, le néophyte qui était auparavant fragmenté, ou coupé en 14 morceaux (voir ci-dessous), est reconstitué, entier et complet : il ou elle devient un individu bien portant au sein du Cosmos.

Dans la mythologie égyptienne, Isis conçoit son fils Horus par une union sexuelle incomplète avec son frère-conjoint, Osiris. C’est une telle conception — parfois décrite dans la littérature égyptienne comme une immaculée conception — que l’artiste illustre ici. Cette conception d’Horus au sein d’Isis se déroule seulement lorsque la déesse est parvenue à rassembler le corps d’Osiris, que Set a coupé en 14 morceaux.

La tranquillité avec laquelle Isis reçoit la semence contraste avec la forme torturée d’Osiris pris dans l’acte de la conception. C’est une conception presque par procuration, car il ne peut réussir dans cet acte que depuis son Être Supérieur.

L’artiste souligne qu’il s’agit là d’un acte sexuel cosmique en introduisant le Ru égyptien en tant qu’énergie unificatrice entre la déesse et le dieu. Le sommet du Ru oscille sur les épaules d’Isis, près du haut de la peinture, et s’engouffre vers le bas pour s’unir avec les omoplates d’Osiris, comme si le Ru était une paire d’ailes, soulevant son corps blessé vers Isis.

Le corps d’Osiris a été nouvellement constitué à partir des 14 parties de son propre corps. Il semblerait qu’en conséquence, son corps soit grotesquement déformé. Cependant, ce n’est pas le cas. En effet, il est dépeint comme un dieu en fission, en séparation, dont la Lumière supérieure se sépare de l’Obscurité inférieure. C’est cette fission qui explique la grande dislocation des formes dans la peinture. Les bras d’Osiris se lèvent vers le haut, et deviennent les parties supérieures des jambes, auxquelles sont adjointes un torse. Le Soleil rayonnant semble former sa tête, suggérant que la distorsion massive des bras est destinée à représenter Osiris se dégageant de la peau de son corps, comme on se débarrasserait d’une chemise. Osiris est dans un état de fission, séparant les parties Spirituelles supérieures des parties inférieures. C’est pourquoi il est représenté agenouillé avec son corps sombre sur le globe terrestre, tout en fusionnant son corps de lumière avec le Soleil.

Un jet de lumière, sortant en partie du Soleil, mais aussi transmis par les régions sexuelles de son corps supérieur, pénètre un plus petit Ru dans le Ru sombre unificateur, qui symbolise le vagin ouvert, ou le ventre d’Isis. Tandis qu’Osiris est présenté comme un être de lumière, Isis est présentée comme un être des ténèbres, à l’exception de l’auréole autour de sa tête. Sa coiffure distinctive est un rappel de la symbolique égyptienne, qui représente habituellement la déesse avec un trône sur sa tête.

Sa coiffe caractéristique est là pour rappeler le symbolisme égyptien, qui représente habituellement la déesse avec un trône sur la tête. Ce symbole est essentiellement un hiéroglyphe qui s’est développé à partir de la prononciation de son nom. L’image isiaque est en fait plus complexe qu’elle ne le semble, car la structure de son corps est savamment conçue pour reproduire la forme d’une amulette, le thet, généralement appelé "Le Sang d’Isis" :
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La forme de ce thet a intrigué les égyptologues, mais il mélange clairement l’utérus et le vagin avec l’ancien ankh, le soi-disant "symbole de vie". Lorsque la structure du thet est perçue dans le dessin, il est clair que l’éjaculation solaire rayonnante d’Osiris entre dans la région du vagin d’Isis, tandis que les ’bras’ du thet forment le Ru sombre qui réunit Isis et Osiris, avec leurs têtes comme points nodaux.

Isis est liée à son corps inférieur, plus foncé, car elle y est attachée par le Ru sombre. Toutefois, elle reçoit la semence de son corps supérieur.

Cette remarquable peinture comporte une particularité graphique ésotérique fascinante : il y a exactement 72 rayons qui émanent du Soleil. C’est le nombre sacré de la précession stellaire, reconnue comme étant à la fois liée au Soleil et au sang humain. La présence du nombre 72 n’est pas une simple contrainte numérologique, car il est mentionné dans les légendes d’Osiris. Avant que naisse Osiris, Thot, le dieu à tête de singe, joua aux dés avec la Lune, pour obtenir d’elle une 72e partie de la journée. Il fut victorieux, et gagna finalement cinq jours entiers. Cette portion du mythe explique probablement d’un point de vue ésotérique comment le calendrier lunaire de 360 jours (30 jours de 12 mois) fut transformé en calendrier solaire de 365 jours : on dit que ce calendrier solaire commence à la naissance d’Osiris, ce qui explique peut-être l’importance du rayonnement solaire dans la peinture remarquable de Fay Pomerance.

L’œil, bien que dissimulé, symbolise l’entrée du monde supérieur, que ce soit pour les anciens Égyptiens, pour un artiste du 16e siècle, ou pour un peintre du 20e siècle. Dans cet ensemble de différents mythes et cultures, pouvons-nous déceler l’organe qui nous permet la vision directe du Monde spirituel, et qui dans les temps anciens, était relié à Vénus, la planète de l’amour ?

suite de ce magnifique sujet
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MessageSujet: Re: Le tétramorphe et croix de vie   Le tétramorphe et croix de vie - Page 2 Icon_minitimeLun 15 Nov 2010, 22:20


Plateau en argile découvert à Samarra en Iraq!

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Citation :

Par la même occasion j'ai découvert le blog richement illustré d'un américain qui effectue une étude approfondie des swastika, des quatre éléments, du tétramorphe, des diverses croix, et qui est arrivé à des conclusions des plus significatives.


source 10) Les secrets encodés dans les symboles
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MessageSujet: Re: Le tétramorphe et croix de vie   Le tétramorphe et croix de vie - Page 2 Icon_minitimeDim 07 Aoû 2011, 19:18

Bonsoir à tous,

Le mois dernier, je fus invitée, à côté de Paris, dans un « endroit suprise ». En route vers cette destination inconnue - qui s’avérera, plus tard, être l’Abbaye des Vaux de Cernay (ancien monastère cistercien - construit par des moines « blancs » et datant du 12° siècle, période Cathare -) sous la forme d’une Énergie puissante, surgissant instantanément autour de moi, je reçois l’Exhortation de me mettre en méditation.

Je dois avouer que je n’ai pas encore compris le pourquoi de cette « préparation/initiation » qui se déroula dans la voiture, ni les raisons de ma pérsence sur place mais comme cela est lié à ce que nous abordons dans cette partie du forum, l’utilité de ce partage m’apparaît pertinente.

Voici ce qu’il se produisit :

Les yeux fermés et l’Energie s’intensifiant malgré le déplacement de la voiture, je percevrai dans ma tête des « anneaux » qui s’activeront, tous, l’un après l’autre comme en « spirale » dans le sens des aiguilles d’une montre. L’activation du premier anneau intérieur, situé entre le centre de mon cerveau et les côtés de mon oreille droite, sera suivi du réveil de l’anneau au niveau de ma nuque, qui enclenchera, lui les énergies de l’anneau à gauche dans ma tête, pour finalement aboutir à l’anneau coronal.

Alors que l’activation de ces 4 anneaux - formant dans ma tête comme une Rosace -, s’accompagne de la vision d’anneaux se gorgeant de Lumière et d’un mouvement de tournoiement intérieur, des flashs, sous forme d’images bien précises, surgiront.

Le premier est la vision de la rosace d’indice 2/3 - qui se constitue à l’aide de 4 cercles- qui m’apparaît grâce au mouvement que, ma tête entrainée dans la spirale, fera à l’intérieur de moi-même. Cette vision d’une fleur stylisée ressemble à un trèfle à quatre feuilles.

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Le deuxième flash est la perception d’une couleur bleue à teinte bien particulière et la troisième image, la croix d’Ankh ou croix de Vie.

Mais cette troisième expérience a cette particularité que, la Croix de Vie ne m’est pas « seulement » visible, mais qu’elle prendra forme à l’intérieur de moi (!) (dans tous mes vécus antérieurs, l’Ankh a toujours été « extérieur » à mes corps). En effet, à partir de la partie droite de mon visage, la « anse » de la croix suivra le parcour de mon visage, les « bras transversaux » se placeront au niveau de mes épaules et la partie verticale dans mon tronc. Un petit peu comme ces illustrations :

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Je réaliserai, en arrivant sur place, que ces visions n’étaient pas anodines car la faςade de l’église romane, en ruine, est constituée d’une rosace à 4 anneaux, tandis que de l’autel, de pierre, pointe une croix en fer au centre duquel se trouve la fleur stylisée vue et que des anciens carreaux - placés actuellement sur les murs de l'abbaye - sont décorés avec cette fameuse couleur bleue.

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Si je ne comprends encore la présence de cette Croix de Vie dans cette expérience, des recherches, faites à mon retour de ce voyage, me feront découvrir que sur ce domaine, se situe une « Source d’Eau douce » :
Citation :
Les cisterciens avaient tout inventé. Il nous fallait revivre ces lieux magiques bénis de Dieu et protégés par les Rois de France. Saint-Louis et Marguerite de Provence burent à la fontaine de Saint-Thibault l'eau miraculeuse qui rendit féconde la Reine de France. Elle coule toujours dans le bois voisin et apaise encore la soif de nos hôtes.
Et que le symbole de la croix dite « Croix Ansée, Croix Anké ou Croix de Vie », qui était relié au culte de la déesse égyptienne Isis, semble lui-même relié à l’ancien culte du dieu mésopotamien « Enki/Éa », dieu des eaux douces (eau qui est symbolisé dans les hiéroglyphes égyptiens par une double « ondulations » ressemblant à 2 serpents !) issu fort probablement des métamorphoses au cours du temps d’un dieu cosmique encore plus ancien : « Atoum », le dieu serpent qui se mord la queue.

Tout ceci me ramène à une expérience antérieure, qui m’avait, déjá, en 2008 conduite sur un site associant le dieu Enki à la Croix Anké et que j’avais sauvegardé mais complètement oublié. Le voici : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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MessageSujet: Re: Le tétramorphe et croix de vie   Le tétramorphe et croix de vie - Page 2 Icon_minitimeDim 07 Aoû 2011, 19:52

LE DIEU ENKI ET LA CROIX ANKÉ...


Parmi les différentes réflexions que je serais amené à exposer, l’une d’entre elles me conduit à penser que « La Proportion d’Or », ainsi que la « Croix Ansée ou Croix Anké », symbole hiéroglyphique synonyme d’une énergie vitale présentée chez les Égyptiens sous la forme d’un « Souffle », trouvent leur origine il y a environ cinq ou six mille ans dans un creuset commun situé en Mésopotamie.

Les Mésopotamiens se figuraient alors l’Univers comme s’inscrivant dans un espace sphérique organisé en trois niveaux dont la Terre où se situait leur pays représentait le centre. Ils appelaient la demi-sphère supérieure « l’en haut », soit en Sumérien « An », et la demi-sphère inférieure « l’en bas », soit en Sumérien : « Ki ». Au milieu du plan diamétral de cette énorme sphère, se trouvait la mer d’où la Terre émergeait comme une île qui elle-même contenait une immense nappe d’eau douce. Eau potable que l’on pouvait trouver en creusant des puits ou qui jaillissait du sol par les sources.

Or, nous savons que les Mésopotamiens, et surtout les Sumériens, employaient fréquemment dans leurs écrits, des rébus basés sur l’emploie de l’homophonie. Ce qui m’amène à penser que cette partie diamétrale qui en fait représentait pour eux une sorte de jonction entre les deux hémisphères, aurait bien pu naturellement être désignée par la jonction phonique de « An » et de « Ki », ce qui aurait ainsi formé le mot « An-ki » ou « Anké».

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Il est d’autre part fait référence dans certaines tablettes au fait que le « Dieu d’en haut, An » aurait fécondé la « Déesse d’en bas, Ki ». Ce qui corrobore parfaitement la théorie développée ci-dessus, mais fait aussi penser à l’image d’une cavité ou matrice, réceptacle au sein de la Terre de l’eau de pluie semence du dieu du Ciel.

« Enki » aurait alors été le terme le mieux adapté pour envelopper dans une seule expression parfaitement imagée, les qualités mêlées de cette eau de pluie, source de vie ou énergie vitale venue du ciel « An » et reçue dans le ventre de la Terre « Ki ».
Autre coïncidence troublante : « Enki » était à cette époque le dieu reconnu de la ville de Éridu, ( devenue la ville moderne d’Abou Shahrein ), alors située en Mésopotamie ancienne, au pays de Sumer et d’Akkad et sise sur une rive de l’Euphrate à l’ouest du cours actuel de ce fleuve, non loin de son delta donnant sur le golfe Persique. Cette ville n’a jamais été une très grande cité. Malgré cela, les Sumériens la considéraient comme la plus ancienne après le Déluge. Ce qui semble être confirmé par le fait que nos archéologues ont retrouvé sur ce site les traces superposées de dix sept temples dont le plus ancien semble dater d’environ 7000 à 6500 ans.
La ville de Éridu qui était alors un centre renommé de magie fut créée par une catégorie d’hommes intelligents et érudits, « probablement venus par la mer ! », qui se spécialisèrent au départ dans la recherche de points d’eau, la construction de puits, et l’aménagement de systèmes d’irrigation. Le dieu sumérien « Enki », dieu judicieusement inventé par les érudits sus indiqués, en devint le dieu protecteur.

Ce dieu « Seigneur des eaux » résidant dans l’eau douce source de vie, maître de toutes les sciences, au nom pratiquement homonymique, ( peut être même a l’époque homophonique ), a celui de la Croix Anké, fut considéré comme l’habile technicien « Créateur de l’homme » et par surcroît comme « L’inventeur de la croissance harmonique ».


Enki/Éa, Dieu résidant dans l’eau douce source de vie, créateur de l’homme

D’après les Mésopotamiens, plus précisément d’après les mythes écrits en cunéiforme sur certaines des tablettes d’argile retrouvées dans les ruines de Babylone, ce seraient les dieux qui auraient créé les hommes, et principalement ce dieu nommé « Enki » par les Sumériens ou « Éa » par les Akkadiens.
Je le nommerais donc « Enki/Éa », à l’identique de ce qu’a fait Monsieur Jean Bottéro dans certains de ses livres dont quelques extraits ( écrits en lettres italiques dans la suite de ce récit ), me serviront d’appuis pour étayer les déductions personnelles que je compte développer.


« Enki » est présenté comme le souverain de la ville-État méridionale de « Éridu », alors beaucoup plus proche qu’aujourd’hui de la lagune qui rejoignait au golfe Persique l’embouchure du Tigre et de l’Euphrate.
Il y résidait en son temple « É . maison », dont le nom « É.Engur » ou « É.Apsû », soulignait le lien étroit avec « l’Eau douce »…
« Engur » et son quasi-synonyme « Apsû » désignaient en effet cet étage souterrain du monde qui, dans l’optique d’alors, constituait l’énorme réserve d’eau douce sur laquelle devait bien flotter le sol, puisqu’on la rencontrait partout pour peu qu’on le creusât, et qu’elle s’en échappait par les sources et les puits…
Ainsi, « Enki » est-il une expression sumérienne pour « Jaillissement d’Eau » ou « Résidence dans l’Eau » …
Un autre récit en Sumérien qu’on a intitulé « Enki et Ninhursag » veut expliquer comment Tilmun, d’une façon de désert, est devenue une contrée, sinon civilisée, en tout cas économiquement productive et capable d’alimenter « le Pays » - c’est-à-dire Sumer. La transformation est due à Enki, venu s’y installer avec son épouse manifestement dans ce but. Son premier soin est d’y introduire, en place de la seule eau amère et marine des marécages riverains, l’eau douce tirée du sol par forage de puits. Aussitôt le pays se couvre de céréales cultivées et exploitables…..
La multitude de dieux auxquels les Mésopotamiens adressaient leur dévotion et leur culte, constituait un système parfaitement structuré... La population divine y était hiérarchisée sur le modèle du roi à la tête de l’appareil de l’État, avec, au sommet de sa pyramide, une « Triade »... On avait donc imaginé, dans le temple, un dieu souverain surnaturel superposé ; la « troisième » place dans ce Panthéon était occupée par « Enki »……
En Mésopotamie d’autrefois, on s’est naturellement posé la question de l’origine et du pourquoi des hommes, et les « Penseurs » y ont fourni un certain nombre de réponses…L’anthropogonie la plus élaborée qui s’est imposée comme répondant le mieux, sans doute, à la vision commune des choses, est celle qui a reconnu pour auteur des hommes le dieu Enki, Or, s’il les avait créés, ce n’était ni par hasard ni par bonté ou pure démonstration de puissance, mais bel et bien pour résoudre un problème précis, et un problème « Technique ».
Les dieux, ( nous conte le court poème, de cent quarante lignes, dit Enki et Ninmah ), tous sortis de la Mère primordiale universelle, qui porte ici le nom de Nammu, se sont donc installés dans le monde, chacun en son lopin. Mariés et chargés de famille, il leur faut subvenir à leur existence, en commençant, donnée fort remarquable, par creuser des canaux. Seuls doivent se livrer au travail ceux d’une catégorie en quelque sorte seconde, alors que les plus grands, dispensés, passent leur temps au repos. Enki dort. Cette inégalité, non moins que leurs fatigues, mécontentent les dieux travailleurs, et Nammu en avertit Enki, lui conseillant de pourvoir à leur remplacement. Enki alors, ayant profondément médité, « Invente » un nouvel être. Il en fabrique « Le moule » ( procédure courante en ce pays d’argile ) et il indique à Nammu comment l’utiliser, en se faisant aider de son épouse, qui porte ici le nom d’une antique déesse, Ninmah, Auguste Dame, et de sept autres déesses, afin qu’en sorte l’homme, mis au point, on le voit clairement, pour résoudre une difficulté à la fois économique et technique. Enki, en somme, s’est comporté comme un ingénieur qui, sur demande, tire les plans de l’instrument qu’il a calculé pour assurer à moindre effort le même rendement.

Les tablettes traduites par Monsieur Bottèro nous précisent donc très clairement que:

1. Les Dieux étaient tous sortis d’une mère primordiale universelle.
2. Les Dieux, y compris « Enki/Éa » s’étaient installés dans le monde en commençant par y creuser des canaux.
3. « Enki/Éa » est venu s’installer en Sumer, et son premier soin est d’y introduire en place de la seule eau amère et saline des marécages riverains, l’eau douce tirée du sol par forage de puits. Ce qui eu pour résultat de couvrir le pays de céréales cultivées et de rendre les terres exploitables par la culture.
4. « Enki/Éa » résidait dans sa maison qui avait un lien étroit avec l’énorme réserve d’eau douce du monde souterrain par l’intermédiaire de l’eau jaillissant d’une source ou accumulée au fond d’un puit. Le nom de cette résidence provient d’une expression sumérienne équivalente à jaillissement d’eau ou résidence dans l’eau.
5. La population divine était hiérarchisée sur le modèle du roi à la tête de l’appareil de l’état avec à sa tête une Triade.
6. On avait donc, par un effet miroir, imaginé un dieu souverain surnaturel superposé ; la « Troisième » place dans ce Panthéon étant occupée par « Enki »
7. Que les dieux étaient répartis en deux clans : les dieux qui se reposaient, et les dieux qui devaient se livrer au travail ; et que ces derniers étant très mécontents, « Enki/Éa » dut « Inventer » un nouvel être pour les remplacer dans leurs travaux.
8. Il en fabrique le moule et il indique à « Nammu » comment l’utiliser, en se faisant aider de son épouse, « Ninmah », et de sept autres déesses, afin qu’en sorte l’homme.


Je déduis de ce qui précède qu’en Mésopotamie ancienne, au pays de Sumer, a l’emplacement de ce qui devint par la suite la ville de « Éridu » située à cette époque pratiquement en bordure de mer, s’est installé, il y a bien longtemps, un groupe très certainement familial ou un composé de plusieurs familles venues par la mer, on ne sait d’où, ou bien venues d’une mer primordiale universelle qui ressemblerait à s’y méprendre à un souvenir territorial maritime ou à une sorte de matrice originelle inventée paraissant comme issue d’un lointain souvenir fabriqué par les descendants d’un groupe ethnique dont les générations successives seraient restées fortement unies les unes aux autres comme par les maillons d’une chaîne intemporelle.

Avec le temps, la transmission orale, par les déformations successives qu’elle occasionne, aura aboutie à mélanger et confondre l’image des anciens pionniers avec celle de dieux inventés.
Malheureusement le doute subsiste sur les origines de ce groupe. Mais une chose est certaine : c’est l’ancienneté de son arrivée sur les lieux par rapport au moment ou ont été écrites les tablettes retrouvées sur le site de Babylone.

Le pays étant marécageux, il fut certainement vital pour s’y installer et pouvoir y vivre, de trouver de l’eau douce. Ce qui a nécessité de repérer une source, peut être même de forer un puit artésien allant chercher l’eau contenue dans une poche phréatique, puis de créer des canaux d’irrigation pour que la culture devienne possible.

Seuls des hommes intelligents, courageux, habiles et organisés, probablement érudits pour l’époque, étaient à même de gagner ce défi, de mener à bien cette implantation.

Quand on accoste dans une contrée aride, et que l’on trouve ou que l’on crée un point d’eau douce, il est évident que l’on installe son campement à proximité et que l’on prend soin de protéger l’endroit. Par assimilation, ce lieu stratégiquement dédié fut donc désigné comme étant la maison du jaillissement d’eau ou résidence de l’eau douce.

Cette communauté sumérienne, devait être divisée au moins en deux catégories sociales :

Des penseurs, intellectuels, créateurs, qui paraissaient se reposer dans leur résidence atelier.
Des travailleurs manuels, exécutants, qui s’occupaient à l’extérieur de construire les réseaux d’irrigation, de cultiver les terres. Qui effectuaient en quelque sorte les travaux demandant des efforts physiques !
Les hommes de la seconde catégorie étant mécontents de leur état, il fallut à leur demande qu’un représentant des intellectuels « invente » un nouvel être pour les remplacer.

Les tablettes disent à ce sujet, que « le dieu Enki/Éa inventa l’homme ».

Je pense pour ma part que ce furent les intellectuels, ou une partie des intellectuels de cette communauté qui suite a ce que l’on pourrait appeler une menace de grève, inventèrent en bons magiciens gestionnaires, le culte d’ « Enki/Éa », dieu résidant dans l’eau douce source de vie.

Le dieu « Enki/Éa » est en fait le merveilleux reflet de la spiritualité d’un groupe d’hommes qui par nécessité vont instaurer l’ordonnancement d’un culte dédié a un dieu protecteur résidant : « Seigneur incorporel inventé », 3ème dieu d’une triade hiérarchisée sur le modèle de la population humaine, chez qui, il faut le savoir, le 3ème élément était représenté par le Vizir, « Personnalité exécutive de la Triade ».
Il ne me semble d’ailleurs pas impossible que la réunion de ces trois personnages aux fonctions distinctes, égales, et consubstantielles en un seul ensemble représentatif d’un pouvoir souverain unique ait ensuite participée, du moins en partie, en ce qui concerne la Théologie Chrétienne, a l’origine du concept de la « Trinité », désignation du Père, du Fils et du Saint-esprit réunis en une seule personne.

Après cette idée de génie, il restait donc à ces hommes devenus les serviteurs intouchables attachés à la résidence du dieu de l’eau douce, élément vital incontournable dans ce pays aride, véritable mine d’or fruit de multiples convoitises, le soin d’attendre ou de provoquer la venue des bergers sémites nomades vivants avec leurs troupeaux dans les marécages environnants. Ceux-ci attirés par l’eau douce comme par un aimant, seront amenés par l’exploitation de procédés techniques occultés et présentés comme magiques, à vouer au dieu de l’eau « Enki/Éa » un véritable culte. Puis pour les Érudits Magiciens, et sous leurs directives, une maison commune ou Temple sera construite au-dessus de ce lieu élu.
Les êtres de remplacement demandés ont donc de ce fait été très précisément inventés. Le terme ayant été traduit ici par Monsieur Bottèro a bon escient et, j’en suis persuadé, dans sa signification exacte.

Il semble que la spiritualité de ce subtil concept mis au point pour répondre à une situation de crise, donna naissance a un nouveau style de pensée représenté par une nouvelle classe sociale d’hommes érudits probablement constituée ou issue en partie d’anciens charpentiers de marine: les Prêtres Architectes.
De ce fait, la communauté des Marins Sourciers Architectes Sumériens devenus Prêtres Architectes fut dorénavant aidée par des hommes consentants et motivés, car dominés par l’espoir et la crainte, principaux composants de la magie dont la pratique était à cette époque commune aux dirigeants du peuple des éleveurs et de celui venant de la mer.
L’ensemble constitué par la fusion harmonieuse de ces deux peuples, ainsi que par celle non moins harmonieuse de leur triade dirigeante respective, reprit par la suite la construction du système d’irrigation nécessaire pour transformer le marais environnant en un « espace paradisiaque » propice a la poussée organisée de la végétation et a la multiplication des espèces animales.

Cette association semble être confirmée par la réunion de deux dessins gravés sur un même vase datant de l’époque néo-sumérienne. Ce vase qui est représenté ci-après devait pourvoir au rite liturgique de la libation d’eau. Il fut retrouvé à Girsu/Tello.

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Sur ce récipient, l’un des dessins représente un bœuf debout tenant entre ses pattes de devant un bâton ( signe d’autorité ), et l’autre deux serpents entrelacés autour d’un bâton leur servant de support commun.

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En A : Eglise de SOULAIRES +/- 15 km de Chartres, Ce serpent figure en haut d'un contrefort du chevet de l'église St Jacques St Philippe, située sur un des chemins de Compostelle - (Photo originale de Mr Bernard Gasté) ---------- En B : Photomontage réalisé par l'auteur : Hiéroglyphe Egyptien signifiant "Eau" ?

Il est évident que le bœuf fait référence a un Peuple d’éleveurs, et que les deux serpents entrelacés qui se présentent sous la forme d’une double ondulation qui, bien que n’étant pas horizontale à l’identique du hiéroglyphe égyptien, symbolise par évidence, de même que ce dernier : l’eau, source de vénération chez les Sumériens que l’on peut qualifier de « Peuple de l’eau ou, plus exactement, dominant l’eau ! ».

L’assemblage d’un bœuf debout, tenant le bâton de commandement des bergers Hébreux et de celui des serpents entourant le bâton de commandement des érudits Sumériens semble avoir présidé par la suite a la création de ce qui deviendra le symbolique Caducée. Évocation d’un alliage ou d’une alliance réalisée entre deux forces primitivement opposées, réunies en une fusion nécessitant d’être maintenue en permanence dans un état d’équilibre afin d’entretenir une certaine fluidité source d’harmonie.

Par la suite, tout ce petit monde tirera profit de cette collaboration créatrice d’une véritable corne d’abondance. Ce qui incitera les éleveurs nomades à se sédentariser, et les dirigeants des deux ethnies à réfléchir sur l’exploitation et l’extension possible du concept issu de cette période de crise. Concept dont l’exploitation permettra très certainement de continuer à entretenir dans le futur des rapports harmonieux au sein de cette nouvelle communauté ainsi constituée.

Si nous prenons en compte la réalité de cette fusion réalisée entre un peuple d’éleveurs d’origine montagnarde et un peuple installé près de la mer sachant de surcroît domestiquer l’eau, l’ensemble constitué par les triades dirigeantes de chacune de ces deux communautés opposées de par leurs racines, peut alors être décrit comme une Double Triade opposée en elle-même mais maintenue réunie en un équilibre harmonieux par une idée directrice commune placée sous le signe de l’union et de l’harmonie. Cette Double Triade exerçant son pouvoir dans un espace organisé et hermétiquement clos spirituellement, c’est à dire au sein d’une nouvelle communauté placée dans son ensemble sous le culte du dieu Enki/Éa.

Bien que cela puisse encore paraître étonnant, il me semble que dans ce cas le symbole de l’étoile de David composé de deux triangles équilatéraux opposés par leurs sommets, entrelacés dans un équilibre parfait, et circonscrits par un cercle commun aurait, dés cette époque, pleinement convenu pour figurer cette forme d’association. Le triangle dont la pointe est dirigée vers le haut évoquant l’altitude élevée du sommet d’une montagne, et celui dont la pointe est dirigée vers le bas, indiquant un lieu d’altitude moins élevée, tel celui du niveau de la mer.

La préoccupation de maintenir entre eux des relations harmonieuses a certainement conduit les dirigeants de ces deux communautés à développer et à schématiser un concept propre à y parvenir, véritable fil d’Ariane basé en grande partie sur l’expérience ainsi que, suivant leur habitude, sur l’observation et la maîtrise de leur environnement naturel.
Il est probable que pour perfectionner et transmettre ce concept, nos érudits dirigeants conçurent, après analyse, une sorte de guide pédagogique idéologique dont les voies furent matérialisées par un assemblage de symboles graphiques porteurs d’images plus ou moins abstraites, mais toujours évocatrices, destinées à être révélées par initiations successives à de jeunes gens, futurs compagnons préparés de la sorte dans un premier temps à les aider, dans un second temps à leur succéder.
Il est évident qu’avant de s’engager dans cette nouvelle voie, les candidats devaient faire table rase de toute prétendue connaissance préalablement acquise. Puis, après avoir prononcé le serment du secret, ils étaient initiés à la lumière enveloppée de mystères des sciences pratiquées par la petite communauté à laquelle ils s’étaient liés.
Cette nourriture spirituelle dispensée sous le sceau du secret de façon homéopathique et hermétique, devant par réflexion et recherches personnelles permettre à ces hommes « en les amenant à développer par sublimation leur spiritualité » d’opérer en eux-mêmes et pratiquement par eux-mêmes, une véritable mutation spirituelle.
La voie ainsi révélée leur permettant, aidés de cet outillage, et quelle que soit leur spécialité, d’agir sur leur environnement, et par-là même d’ouvrir de nouvelles perspectives créatrices des profits spirituels et matériels nécessaires a la poursuite de ce qu’ils considéreront comme un ouvrage prioritaire. Ce « Grand œuvre » ayant selon toute probabilité pour but permanent une finalité vers laquelle vont tendre inlassablement tous leurs efforts : « Le perfectionnement d’outils permettant l’accès à une élévation spirituelle donnant elle-même accès à des sources créatrices d’harmonies ».

Pour faire progresser ce concept, ils entreprirent de rassembler, de classer, et d’analyser systématiquement et rationnellement les choses de leur univers. Ce que nous démontrent les nombreuses tablettes a l’écriture cunéiforme qui ont été retrouvées.

Ainsi la caste des prêtres, savants de l’époque, a été amenée à circonscrire les données nécessaires à l’élaboration de sciences qui furent au début en majorité divinatoires : Astrologie, Oniromancie, puis Numérologie, Kabbale, Alchimie, etc.… réceptacles de leurs capacités imaginatives et des prémices de nos sciences actuelles.

En rassemblant, classant, et organisant ce qui était épars, ces hommes ont permis la merveilleuse mise en œuvre d’un monde cohérent, intelligent, organisé, ayant en lui les germes de notre devenir.

Bien évidemment, une population divine plus vaste est ensuite inventée et hiérarchisée suivant le modèle de la population humaine avec, comme elle, a sa tête la fameuse Triade.

« Enki/Éa » devient ipso facto le seigneur Vizir intemporel de la ville de « Éridu ».

Par une sorte de filiation naturelle inventée elle aussi, il est alors établi après « En » le père d’en haut, et « Ki » la mère d’en bas, a la troisième place dans le Panthéon des Dieux, finalisant ainsi, que ce soit volontairement ou non, la mise en place dans le domaine analogique d’une fusion de l’Air, de la Terre et de l’Eau. C’est à dire des trois états de la matière. Fusion que maîtrisera ou représentera bien plus tard le mythique dieu Hermès ou « Mercure ».

De ce qui précède, il est facile de constater que dans la ligne de cette philosophie, le dieu le plus apte à créer et a s’occuper des hommes, de leur croissance et de leur avenir, était sans aucun doute possible « Enki/Éa ».

S’en suit comme nous l’avons vu, une nouvelle idée géniale. L’eau nourricière, de par ses qualités naturelles, devient semence du ciel, donc doublement synonyme de Source de vie.

Dans le même temps, et par un raisonnement associatif faisant suite a une réflexion en rapport avec un des grands mystères qui préoccupent les hommes depuis toujours, les prêtres en vinrent à comparer la nappe phréatique souterraine de la terre mère, au liquide amniotique et au placenta son enveloppe, vase hermétiquement scellé contenant lui aussi la vie. Cette poche qui éclate pendant l’accouchement, libérant de la sorte les eaux qui, dans le secret du plus profond de la mère, pendant la gestation, ont alimenté le fœtus et faisant, dans un même élan, jaillir à la lumière dans une parfaite unisson : l’eau et l’enfant homme.

Puis, comme chaque clan avait à l’époque son totem, nos ancêtres fidèles à cette coutume, créèrent un schéma symbolisant la Croix Anké qui par la suite prendra la forme caractéristique que nous lui connaissons.
Emblème dont l’origine fut probablement gardée secrète, et que ces prêtres constructeurs matérialiseront par un dessin constitué d’un tracé mnémotechnique simple inspiré par l’emploie de la corde a 12 intervalles des Harpedonaptes, et réalisé comme il se doit suivant les usages de leur art ; c’est à dire géométriquement, a la règle et au compas.
Le condensé final obtenu deviendra non seulement l’emblème des prêtres servants dans la résidence du dieu « Enki/Éa source de vie », mais aussi et surtout, un hiéroglyphe aide mémoire, signe de reconnaissance pour ceux qui seront initiés par ces érudits créateurs, aux mystères de sa conception, et à l’univers philosophique particulier ainsi engendré.

La croix « Anké », représentative du dieu « Enki/Éa », tout en gardant ses prérogatives initiatiques et mystiques, sera ensuite introduite en Égypte où sous la dénomination plus aérienne de « Croix Ansée », « Souffle de vie », elle sera attribuée par les prêtres égyptiens a certains dieux tels ceux de la triade représentée par « Osiris », « Isis » et leur fils « Horus », auxquels viendront s’ajouter par la suite les Pharaons, sorte de dieux vivants considérés comme leurs descendants en qui « Horus », était sensé se réincarner. Les identifiant ainsi comme appartenant à un groupe familial dépendant d’elle ou partageant des pouvoirs, des qualités, des compétences ou des connaissances communes, dont elle détiendrait ou serait la clef.

Il en résulte que selon le regard que nos anciens portaient sur elle, la Croix Anké pouvait donner lieu, au moins à trois interprétations possibles :

Un symbole représentatif d’une énergie créatrice résidant à l’origine dans l’eau douce source de vie, devenue par la suite une sorte de souffle ayant des capacités énergétiques. Puissance mystique, que détiendra un groupe de dieux ou de demi-dieux considérés comme tels.
Un signe secret de reconnaissance entre initiés a ses mystères.
Un hiéroglyphe ayant une signification profane : vie ou énergie vitale

Le symbole mésopotamien du dieu « Enki/Éa » résidant dans l’eau douce source de vie, devenu celui Égyptien du souffle énergie vitale, a de ce fait exprimé successivement sous deux formes différentes, un principe d’énergie animatrice, notion particulièrement essentielle a la vie, ainsi qu’a toute évolution ou métamorphose.

Moïse en homme érudit rappellera ces notions dans la Genèse sous une forme allégorique en les réunissant en une image animée sublimement évocatrice, d’un vent de Dieu tournoyant au-dessus des eaux d’une Terre encore vide. C’est à dire d’une sorte d’énergie sous forme de tornade ou de spirale en rotation. Manifestation évidente d’une présence animée d’origine considérée comme céleste, au-dessus d’une terre féminisée propre à recevoir en elle, c’est à dire en ses eaux, le premier germe essentiel source de toute forme de vie.
Image symbolique destinée probablement à poser un jalon de mémoire en souvenir d’un passé lointain où les eaux étaient pour les Sumériens représentatives du domaine résidence de l’ancien dieu de l’eau : « Enki/Éa ».

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Le principe du souffle de vie poursuivra sa destinée jusque dans certaines des formes du Bouddhisme ayant intégrées le Yoga, où sa maîtrise représente une phase majeure. En effet, subissant une nouvelle mutation, il sera assimilé dans cette discipline sous le nom de « Prânâyâma », a un « Feu, énergie vitale » que chaque inspiration ravive, et qui conduit celui qui sait l’entretenir sur le bon sentier où s’efface la dualité : celui de la révélation intuitive de son union avec le tout de l’Univers. Non par l’extase qui présuppose une sortie de soi, mais par la méditation, qui est le voyage inverse. Celui de l’entrée en soi, d’un voyage à la recherche de la « Lumière intérieure », dont le Nirvâna, domaine de la grande paix Bouddhiste, de la vibration primordiale, est alors l’ultime étape où l’adepte se fond dans la multiplicité d’un Dieu qui se veut être la source d’une harmonie universelle.

Mais voilà que du fond de moi-même, comme portée par un souffle puissant, s’élève la voix devenue familière d’un sage et fidèle compagnon désireux de me faire partager une pensée qui le rend mélancolique :

Tous les hommes voudraient cheminer sur la route de la Connaissance.
Cette route, les uns la cherchent, d’autres affirment qu’ils l’ont trouvée.
Mais un jour, une voix criera : « Il n’y a ni route ni sentier !»

OMAR KHAYYAM, Robayats.

Désemparé, un peu perdu, il me vient l’envie de rejoindre ce cher compagnon que je retrouve heureusement dans de meilleures dispositions, assis sous la douce fraîcheur d’une palmeraie, près d’une source à l’eau ruisselante et chantante cueillant, à l’instant magique ou le soleil couchant s’enveloppe de pourpre, les questions et les réponses de son cœur portées par le sourd murmure du vent sec et brûlant du désert.

Mon cœur m’a dit : « Je veux connaître !
Instruit moi, Khayyâm, toi qui as tant travaillé ! »
J’ai prononcé LA PREMIERE LETTRE de l’alphabet,
Et mon cœur m’a dit : « Maintenant, je sais.
UN est le premier chiffre du nombre qui ne finit pas. »

OMAR KHAYYAM, Robayats.
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MessageSujet: Re: Le tétramorphe et croix de vie   Le tétramorphe et croix de vie - Page 2 Icon_minitimeJeu 14 Fév 2013, 16:56


bonjour à tous,
je suis en train de lire le très bon livre de Marc Halévy sur "La vision du char divin" dont l introduction est proposée
ici

C 'est la première fois que je lis que le lion du tétramorphe était en fait à l 'origine une LIONNE!

extrait page 69:


"Dans l' iconographie chrétienne, le visage d'humain représente Mathieu,
le visage de lion , (la chrétienté a éradiqué la féminité de l' hébreu qui parle de "lionne" pourtant), indique Marc...qui rédigea le plus vieux des évangiles....
la lionne symbolisait le courage."

...qui a des infos complémentaires?
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MessageSujet: Re: Le tétramorphe et croix de vie   Le tétramorphe et croix de vie - Page 2 Icon_minitime

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