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 Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ?

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AMBRE

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MessageSujet: DE JE EN JE, QUI SUIS-JE?   Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ? Icon_minitimeMar 29 Mai 2007, 18:24

DE JE EN JE, QUI SUIS-JE?

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Sur les chemins à la recherche de notre véritable identité, nous découvrons que la conscience a la faculté de s’identifier à ses outils : notre corps et ses trois composantes. A cause de cette erreur d’identification, l’homme croit être cet ensemble corps-émotions-mental. Pour démasquer cette illusion, le mental qui est la source de ce mirage est pourtant indispensable. C’est lui qui, comprenant son erreur, nous mettra sur la bonne voie. Nous découvrirons alors, grâce au détachement et au discernement, qui nous sommes réellement : cette conscience et cet état d’être, sans attribut, source du monde.

La théorie des 3 cerveaux, décrite par le docteur Mac Lean dans les années 70 présente un homme dont le fonctionnement intégré dépend de trois parties superposées au sein du cerveau. Apparues au cours de l’évolution biologique, ces trois parties appelées respectivement par ordre d’ancienneté cerveau reptilien, cerveau limbique et néo-cortex gèrent des fonctions spécifiques dans le comportement humain : le physique et l’inné, les émotions et l’acquis, la pensée et l’analyse avec l’espace de liberté restant entre l’inné et l’acquis. L’homme, au sommet de l’évolution structurelle du cerveau, est ainsi tripartie : son corps, ses émotions et son mental sont les composantes de l’entité complexe que nous sommes.

L’étude du cerveau confirme ainsi la tripartition de la personnalité décrite par les enseignements spirituels : corps physique, corps astral ou émotionnel,corps mental. Le mental y est décrit comme un outil pour l’homme, de même que ses corps physique et émotionnel. Cela implique :
1 - qu’il faut en maîtriser son utilisation,

2 - que notre véritable identité est au-delà.

Cependant, cela est loin d’être une évidence, et le vivre comme tel est quelque chose de lointain pour la plupart d’entre nous. En effet, nous nous identifions à notre corps, nos émotions et notre mental en les prenant pour nous-même. Nous commettons ainsi une énorme erreur d’identification que notre langage traduit bien : ne dit-on pas j’ai faim ?Mais qui a faim ? Le « je » ou notre estomac ? Ne dit-on pas j’aime le chocolat ? Mais qui aime ? Le « je » ou bien nos papilles gustatives ? Lorsque l’on passe aux sentiments et aux qualitatifs mentaux, cela est d’autant plus explicite : je suis serein, je suis calme ou je suis énervé. La similitude entre l’état psychologique et notre identité semble totale.


La personnalité et ses trois « je »

Si l’on désire quelque chose, une introspection permet de savoir qui veut : notre corps physique, notre corps émotionnel ou notre corps mental. Même si cela n’est pas toujours aussi tranché, les trois étages de notre personnalité peuvent être identifiés par une étude de ce que l’on ressent et de « qui » ressent en nous. Cela revient à se poser la question de quel « je » entre en jeu ?
Descartes n’a pas fait autre chose en proposant « Je pense donc je suis » comme le premier principe de la philosophie qu’il cherchait à établir afin de connaître le Monde. Il avait une conscience focalisée sur le plan mental et vivait centré sur ce plan ce qui l’amena à établir une certitude, celle d’être, de par la pensée, après avoir rejeté comme fausses ou en tout cas comme peu fiables, les informations que lui donnaient le corps et les sens. S’il n’est pas question de croire ce que les sens nous disent, ni de suivre aveuglément les passions, une connaissance des choses est cependant possible à condition d’établir une méthode d’analyse de ce qui est vu et ressenti. Pour sortir du doute que les sens imposent, Descartes propose dans « Le Discours de la Méthode » quatre étapes, l’analyse, le dénombrement, la synthèse et la logique, qui seront les bases de toute la science moderne.

Une personne vivant sur le plan physique pensera autrement et s’exprimera différemment. Elle dira plutôt « je mange donc je suis » tandis que la majorité des êtres humains, focalisés sur le plan émotionnel, dira « je sens donc je suis » ce qui explique que l’homme soit à la recherche de sensations fortes, que ce soit aux travers de voyages, de films, de soirées animées, de sports ou de jeux.


Le « je » s’identifie ainsi, selon les circonstances, et selon le niveau de conscience de l’individu, à l’une ou l’autre des composantes humaines. Une caractéristique essentielle et peu banale de ces outils est qu’ils sont vivants, ce qui implique qu’ils ont leur vie propre faite de développement et de désirs. Prendre leurs désirs pour les nôtres ou pour nous-même nous met dans une situation difficile, comme celle d’un capitaine qui laisserait ses soldats faire ce qu’ils veulent. Inutile de dire que dans ce cas, il n’y a plus de corps d’armée… En nous identifiant à nos outils, à nos différents corps, nous vivons en plein mirage et en pleine illusion, et nous voyons le monde autrement qu’il n’est en réalité. Comment alors agir de façon juste ? Comment bien diriger sa vie ? Pour avancer, il faut maîtriser sa monture. Comment pourrait voyager un cavalier ne sachant pas diriger son cheval ? Il en est de même pour l’être humain et ses différentes composantes. Il n’est pas question de refuser ou de rejeter les désirs des corps physique, émotionnel et mental, mais simplement de les prendre pour ce qu’ils sont, des outils à notre service et non les fondements de notre être. Mais alors, qu’en est-il de notre essence ?

Pour connaître notre véritable identité et voir la réalité telle qu’elle est, il faut percer le voile des apparences. Si nous continuons de nous prendre pour ce que nous ne sommes pas, nous persisterons dans cette fausse identification : nous prendre pour nos corps au lieu de l’être qui est au-delà et regarde. Les méditations de Descartes, les travaux de Freud – lequel a proposé « ça pense » -, de Young, de Wilhelm Reich et celles des autres grands penseurs sont utiles pour nous poser les bonnes questions. Encore faut-il ensuite bien y répondre… Qu’est-ce qui motive nos actions ? Quelles sont les forces qui nous dirigent ? Qui tire les ficelles et surtout qui observe de loin ? Quel est ce « je » qui a faim, qui désire et qui pense ? Quels sont ces « je » ? Et en fin de compte Qui-Suis-JE, et quel est le Je qui se cache derrière cette succession
de « je » ?

Regard de la conscience, regard de l’âme

Les grands enseignants spirituels ont dépassé ces erreurs d’identification et vont beaucoup plus loin dans le raisonnement et dans leur état d’être. Pour eux, seule la lumière de l’âme pourra nous éclairer et dévoiler la réalité de notre véritable Je. Pour sortir de ce labyrinthe fait d’émotions et de pensées, il est nécessaire tout d’abord de prendre conscience de nos limitations, puis de dépasser les désirs de nos outils qui ne sont pas les nôtres, en maîtrisant ces entités qui nous composent,1 et aller à la Source de notre être ou au Père.

Selon le degré d’évolution de l’individu, la conscience de l’homme est centrée plus spécifiquement sur l’un ou l’autre de ses corps. Si elle peut se déplacer ainsi du corps physique vers le corps émotionnel ou mental, ou inversement, et qu’elle peut regarder les mouvements du mental, c’est bien parce qu’elle est indépendante et se situe au-delà et au-dessus dans son origine. Elle se positionne cependant au niveau des préoccupations de l’individu, là où son attention et ses énergies sont dirigées. Et ici, les pensées ont un rôle prépondérant car ce sont elles qui apportent l’énergie, donnant une vie plus active au corps privilégié. C’est ainsi que l’on devient ce que l’on pense, car nos pensées construisent véritablement le monde2, d’où l’intérêt de distinguer les bonnes des mauvaises pensées en supprimant ces dernières, ce qui demande d’avoir du discernement. Faire remonter la conscience d’où elle vient est un véritable travail de Sysiphe. La pesanteur des habitudes entre en action et, pour s’en extraire, il faut regarder vers le haut et y mettre toute sa volonté. Si l’on veut que la conscience se souvienne de son origine, le détachement par rapport à ses désirs, en plus du discernement, est nécessaire. C’est toute une nouvelle dynamique à introduire en nous en mettant nos énergies et notre attention vers « ce » qui pense et qui est au-delà de la pensée ; ce que proposait d’ailleurs Descartes. Pour lui, penser représentait le fait d’être conscient et non le processus de penser. Et derrière cette pensée, il mettait l’âme. La chaleur de l’âme en effet dissipe les brouillards et apporte la vision claire. Pour cela, maîtriser son mental comme on maîtrise sa monture est nécessaire, ce qui permet par la même occasion de contrôler son corps, et surtout de ne pas passer sa vie à le contenter. Purifier le corps émotionnel et le mental sont des étapes indispensables pour supprimer les illusions et les mirages dans lesquels nous vivons. Cette maîtrise est une étape pour atteindre notre véritable identité, pour connaître notre Soi qui est au-delà et regarder au-dessus de la mêlée.

es deux « mental »

Le mental et les pensées qui en découlent seront d’une aide précieuse dans ce processus de libération. Mais attention car là aussi, ils peuvent devenir un piège nous laissant persister dans l’illusion car il y a deux « mental » : le mental inférieur, tourné vers le bas, et le mental supérieur, tourné vers le haut ; le concret, alourdi par la matière, et l’abstrait illuminé par l’esprit. Si le premier ne regarde que du côté de la matière, il sera perverti de par sa proximité avec les désirs matériels et ne nous sera guère utile pour sortir de l’illusion. C’est lui qui pave l’enfer de bonnes intentions. Si ses désirs disparaissent grâce à la pratique du détachement et du discernement, la pensée discursive, intellectuelle et magouilleuse s’effacera au profit de l’éternel présent, et l’intellect laissera place à l’intuition. Pour cela le mental inférieur doit s’élever au moyen du coeur et de la volonté vers le mental divin. Saint Paul nous le rappelle, sans l’Amour, toutes nos actions sont vaines. La tête doit s’allier au coeur pour être juste. Le mental doit découvrir l’unité qui nous relie tous. Au moyen de la méditation, de la prière ou de l’invocation, la partie la plus haute de la personnalité qu’est le mental concret pourra se faire investir d’une réalité plus grande, celle de l’âme, qui travaillera alors librement à travers le plan mental, à condition que notre mental se soit préalablement vidé du désir envahissant des différents corps qui nous composent. Sous le commandement de l’âme, la personnalité fonctionne de manière équilibrée, intégrant les trois corps en un Tout uni et cohérent, et en remettant ces corps à leur juste place. L’âme apparaît ainsi comme l’intermédiaire entre le mental concret et le mental abstrait permettant une refonte complète de notre personnalité, et donnant une nouvelle direction à notre vie laquelle sera résolument tournée vers le service à l’Autre ou au Tout.

Le mental apprivoisé, un tremplin vers les mondes supérieurs

La pensée qui provient du mental est la cause de l’action. En restant dans le mental concret, on reste proche des pensées et donc des actions. En contrôlant le mental, nous le dépassons, et entrons dans le Soi, dans la conscience divine sans ego. Le témoignage de nombreuses personnalités actuelles et passées dans l’histoire de l’humanité en fait foi3. Le mental concret sublimé, la connaissance est instantanée au niveau des trois mondes4 puisqu’elle n’est plus brouillée par les distorsions du mental et les fluctuations des émotions. En transcendant le mental concret pour atteindre le mental abstrait, on devient libre des pièges de l’intellect et donc d’actions enchaînantes. C’est le début de la libération.

Le mental devient alors un simple exécutant de la Conscience Une. Il ne déforme plus la réalité. Le mental bien utilisé est ainsi un tremplin vers les plans supérieurs. Il est un outil servant à investiguer et à connaître le monde tel qu’il est. C’est lui qui nous montre notre erreur. C’est lui qui écarte les faux « je » pour découvrir le Soi ou le Vrai « Je ». Il est l’unificateur entre l’Esprit et la Matière. Une fois le silence de la pensée brute établi, la conscience redécouvre le silence de la pensée pure qui est illumination. L’unité du monde apparaît alors.

QUI SUIS-JE ?

Alors ? Une fois les mirages dissipés et les illusions parties en fumée, « Qui » reste-il ? Après nous être défaits de nos multiples et fausses identités, après avoir retiré les différents voiles qui nous séparaient de la Réalité, après avoir renoncé à toutes pensées personnelles, tout abandonné et tout donné à l’Autre «Je », Qui Suis-Je enfin ? Conscience d’être à l’état pur, sans attribut. Il n’y a plus que Cela. Celui qui est. Après s’être dépouillé de tout ce que l’on n’était pas, la totalité de notre être véritable est réintégrée. Nous ne sommes plus ceci, ni cela, mais totale conscience au delà même de tout univers objectif et subjectif. Conscience d’être Totale d’où Tout provient, révélant, au-delà de la turbulence du monde, une Paix, un Calme, une Béatitude, Source de tous les mondes.

Les développements de la nouvelle physique ne sont pas en contradiction avec ces affirmations. Bien au contraire, ils ont tendance à les confirmer en nous faisant découvrir un monde unifié et paradoxal où le matériel est issu de l’immatériel et surtout, où la conscience est nécessaire pour faire précipiter la matière. Sans observation de la conscience, le monde reste évanescent et inconsistant, vide, mais plein de potentialité. C’est de ce vide plein que le monde provient.

Une fois le monde des causes atteint, nous serons capables de dire comme Jésus « Mon Père et moi sommes Un ». Ou bien, en se référant à ce que Dieu dit à Moïse lorsqu’il se manifesta sous la forme d’un buisson ardent « Je Suis Celui qui EST » : Je Suis. Nous aurons réintégré notre origine divine. Car Qui-Suis-Je en fin de compte ? Un Fils de Dieu qui, après être descendu délibérément dans la matérialité afin de sublimer la matière, aura accompli Son Travail alchimique et retournera dans la Maison du Père. En ayant pleinement conscience de son Etincelle Divine, laquelle est unie à Dieu, et qui est Dieu lui-même, car pour le Tout il n’y a aucune division, l’hérésie de la grande séparation prendra fin. Toute dualité disparaîtra et il n’y aura plus qu’une continuité de conscience entre le Haut et le Bas. L’Enfant Prodigue, perdu et retrouvé par le Père, recevra son héritage divin. Tous les dons de Dieu lui seront accordés et le Fils de Dieu et le Père seront UN. Si ce jour est lointain pour notre conscience ordinaire, notre être Véritable est pourtant déjà et à jamais accompli. Il est hors du temps, immortel et éternel. Nous sommes son rêve. C’est à nous, emprisonnés dans notre vision étroite de nous réveiller, de nous éveiller et d’aller à sa Rencontre. Et pour cela, puissions-nous dès aujourd’hui utiliser notre mental, tel un bâton de Pèlerin, pour gravir le Sentier qui mène à cette Totale Conscience d’être.


Ainsi soit-il !
Laurent DAPOIGNY


Dernière édition par le Mar 11 Sep 2007, 11:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ?   Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ? Icon_minitimeMer 30 Mai 2007, 11:14

L'ESCALIER DE LA VIE

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Par Marc-Alain DESCAMPS[/b]

LA VIE : mode d’emploi
L’escalier transpersonnel de la vie

QUEL EST LE SENS DE MA VIE ?

C’est une question souvent posée : " Ma vie a-t-elle un sens ? " ou d’une manière plus générale :  " La vie humaine peut-elle avoir un sens ? ". Le sens de la vie est un souci actuel : les gens ne se contentent plus de survivre, ils veulent aussi servir à quelque chose, être utile.

Pourquoi est-il si difficile de vivre ? C’est que la vie est fournie sans son mode d’emploi et son absence nous manque cruellement. Alors on essaie de s’en construire un, mais hélas on met souvent une vie pour y arriver et lorsqu’on l’a, c’est déjà trop tard pour s’en servir. Le secret de la vie se paie fort cher. Qui veut sauver sa vie, la perdra, nous a-t-on répété. Mais de quelle vie donc s’agit-il ?

Il existe beaucoup de sous-vies ou de maladies de la vie, depuis la vie-prison jusqu’à la vie insensée. Il y a des vies limitées, mornes, tristes, routinières, etc. Mais il y a aussi des vies mortes ou au moins moribondes.

A l’opposé sont les vies éveillées, riches de sens et de joie, des vies pleines et bienfaisantes. Il y a aussi des moments où tout baigne dans une lumière parfaite et où l’on se plein de joie et d’espoir, capable de réaliser de grandes choses sans aucun effort apparent. Ces moments privilégiés où l’on est transporté au-dessus de soi-même suffisent à justifier toute une vie. Il faut donc s’éveiller à la Vie, dans la vie et à l’au-delà de la vie. Il faut arriver à une vie ouverte, reliée et épanouie.

Quel modèle peut-on bien utiliser pour classer les types de vies et savoir s’y repérer ? Quel est ce secret de la vie qui rend tout juste et parfait dans la plénitude de la joie ? Pour le mouvement transpersonnel, nous présentons l’escalier de la vie.

L’ESCALIER DE LA VIE


L’escalier de la vie est celui des Valeurs. Une valeur est ce pour quoi on est prêt à donner sa vie. On a autrefois commencé ces études en termes de besoins ou de motivations. C’est ainsi qu’ Abraham Maslow en 1965 parlait de " needs " et " meta-needs ". Pour nous, pour déterminer un sens il vaut mieux parler de buts et de valeurs. Nous cherchons à intégrer le triangle des besoins de Maslow dans l’escalier de la vie. Il est double et symétrique et se lit donc en montant et en descendant. Nous distinguons cinq valeurs montantes, la valeur suprême et cinq valeurs descendantes, qui sont en fait des anti-valeurs.

1.  
2. Les valeurs physiologiques. La vie commence par les valeurs de la vie, les valeurs vitales, indispensables pour vivre. Après réflexion et étude, elles sont finalement peu nombreuses et réduites. Mais on commence toujours par elles et on est en droit de les exiger. Pour vivre on a besoin de respirer, manger, boire et dormir. C’est tout.

3. Le besoin de respirer est le premier qui se manifeste chez le nouveau-né, il emplit pour la première fois ses poumons qu’il gonfle et déplie. Il prend son premier souffle qu’il rendra avec son dernier souffle, car le souffle c’est la vie. Par la suite cela se complique avec la demande de bon air pour respirer, pas d’air pollué et vicié, pas de dioxine, d’amiante, de fumée de tabac, etc.
Puis le nouveau-né cherche le sein de sa mère pour s’allaiter et il utilise le seul instinct de l’homme, celui de téter. Par la suite le besoin de manger exige bien plus de complications, qui ne peuvent être résolues que par l’entraide. La chasse est ainsi plus fructueuse si l’on se met à plusieurs pour rabattre et encercler le gibier. Puis comme cela ne suffit plus, il faut passer au jardinage, à l’élevage et inventer l’agriculture. Pour lutter contre les famines des mauvaises années, il faut constituer des réserves de plus en plus importantes. Les silos et les greniers doivent être défendus et c’est l’origine des premières villes : Mohenjo-Daro, Sumer, Jéricho …
Boire est peut-être plus vital que manger, car on tient moins longtemps sans boire que sans manger. La lutte pour les points d’eau a toujours été vive et encore maintenant elle commande bien des politiques nationales. Il n’y a d’ailleurs presque plus d’eau naturelle, l’eau purifiée ou dessalée devient un produit industriel.
Dormir est une nécessité vitale qui met le dormeur à la merci des attaques et enclenche donc le besoin suivant qui est celui de sécurité. Le sommeil exige un endroit calme et un toit. Mais les expériences scientifiques ont montré que rêver était encore plus vital que dormir. L’homme ne peut pas rester sans rêver, même s’il ne se souvient pas au réveil de ses quatre ou cinq rêves du sommeil.
Par contre le besoin sexuel, bien qu’impérieux, n’apparaît pas comme vital, ainsi qu’en portent témoignage bien des vierges et des ascètes. La première justification de la vie est de survivre, de se perpétuer. La première valeur de la vie est donc de rester en vie, d’échapper à la mort qui nous guette à chaque instant (accident, maladie…). Et l’un des premiers buts dans la vie ordinaire, et plus spécialement dans celle des narcissiques, est de grandir et d’assurer sa subsistance jusqu’à ce que la maturité permette de se reproduire.

4. Les valeurs de sécurité. Tout être humain a droit à l’intégrité de son corps (pas de meurtre, de torture, de coups, de viols …). C’est l’Habeas corpus, contre l’emprisonnement arbitraire, accordant la protection de la loi même en prison.

5. La protection de l’abri pour dormir engendre le domicile et le droit de propriété, donc une protection accrue contre les effractions, les cambriolages, les vols … mais aussi contre les incendies, cyclones et autres catastrophes naturelles. Les forces de sécurité collectives n’ont cessé de se développer et de se complexifier depuis les Chevaliers du Guet et les patrouilles des gens d’armes, jusqu’aux brigades du feu et aux Armées. Et malgré tout cela le souci sécuritaire ne cesse d’augmenter.
Le travail aussi doit se faire en toute sécurité, ce qui implique l’organisation d’équipes de sécurité, du droit du travail, d’inspecteurs du travail et de la médecine du travail. En fait la partie montante de l’escalier correspond à toute l’organisation de la civilisation et plus particulièrement à tout le travail des syndicats de travailleurs des XIXième et XXième siècles. Les ouvriers ont réclamé une protection envers les accidents par des Caisses de solidarité, des Mutuelles, des Assurances, puis contre la maladie par la Sécurité sociale et contre la vieillesse par des Caisses de retraites.

6. Les valeurs d’affiliation. L’homme est un animal grégaire, qui est fait pour vivre en groupe, un zoov politikon, un animal qui vit en cités. L’antique malédiction Vaae solis, malheur à ceux qui sont seuls, ils finiront SDF, clochard sans domicile. D’ailleurslittéralement un être humain ne peut pas vivre seul, sans l’aide des autres.

7. Le besoin sexuel pousse à des rencontres qui dans l’espèce humaine n’ont pas de période fixes, mais s’étalent sur toute l’année. Et ce désir se double, surtout chez la femme, d’un sentiment amoureux. L’enfant manifeste un grand attachement à sa mère, sans laquelle il ne pourrait pas vivre. L’ensemble a créé le besoin de famille, plus ou moins favorisé par la société. La famille humaine est une quasi-réalité naturelle, même si à l’origine il s’agit plutôt d’un clan totemique.
Nous trouvons là une des plus fréquentes justification de l’existence : le besoin de se reproduire. Si on laisse un enfant après soi, on ne meurt pas tout à fait ; on vit par delà la mort par personne interposée. Si on a deux enfants, on a remboursé sa dette envers ses parents et l’espèce humaine : le couple a rendu la vie qu’il a reçu. Et cela peut suffire à justifier une existence : comme le disent certaines mères-célibataires ou certaines collégiennes enceintes " cela va donner un sens à mon existence ". Il faut ajouter que derrière le désir de l’individu, il y a la force de multiplication de l’espèce et c’est une force colossale. Les individus meurent mais l’espèce et la vie se perpétuent ainsi.
D’ailleurs lorsqu’il n’y a plus de famille les jeunes en recrée une sous forme de la bande. Et dans l’histoire humaine tout pousse les hommes inexorablement vers des groupes de plus en grands (villages, cités, régions, nations, Etats-Unis).
Les classes se groupent en écoles, collèges, Universités. Le travail se fait avec d’autres en équipe et les groupes de production ou de distribution deviennent de plus en plus grands avec la concentration industrielle et les multinationales.
Se croisent en plus avec tout cela des milliers d’associations sportives, touristiques, culturelles, humanitaires, musicales, éducatives, caritatives, religieuses, secrètes, politiques, révolutionnaires linguistiques, juridiques, psychothérapiques, scientifiques, littéraires, paramilitaires, informatiques, hygiéniques, écologiques … Dans les pays anglo-saxons ce besoin d’affiliation est poussé à l’extrême avec les Clubs qui tiennent lieu de famille.
A quoi il faut ajouter encore le cercle des amis, des copains et des relations qui prouvent l’universel besoin d’affiliation. L’on peut en sus préciser que l’affiliation ne suffit pas, que l’on recherche en plus une intégration et une reconnaissance.

8. Les valeurs d’estime. Tout le monde a besoin d’estime, nul ne peut vivre continuellement dans le mépris (sauf les masos). Mais l’estime est double, il y a l’estime de soi et l’estime reçue des autres. Il est difficile de vivre sans l’estime des autres : celle de ses parents, de ses enfants, de ses supérieurs, de ses collègues de travail, de ses voisins et de ses amis … Tout le monde est avide de reconnaissance et de signes extérieurs (médailles, décorations, titres …). Et il n’est pas facile de garder l’estime de soi dans l’indifférence ou le mépris des autres. C’est pourtant ce qui est arrivé à combien de peintres comme Van Gogh, de poètes comme Rimaud, de mystiques comme Jean de la Croix, d’inventeurs comme Hans Berger …

9. L’estime de soi vient de ne pas faire trop de choses qui trahissent son idéal, de réduire les lâchetés et les compromissions, d’éviter de faire ce qu’on ne pourrait pas se pardonner.
Une des formes de l’estime est la considération. Dans une époque où la considération est en baisse (le Temps du mépris) tous le monde en réclame : les policiers, les infirmières, les enseignants, les journalistes … Même les jeunes sauvages des banlieues, qui s’agonisent d’injures, réclament du respect. La politesse avec toutes ses prévenance est l’invention sociale pour régler ce besoin d’estime.

10. Les valeurs de réalisation de soi. Tout être tend à persévérer dans son être, tout être veut se développer, s’épanouir dans toutes ses dimensions, réaliser toutes ses possibilités.


Dernière édition par AMBRE le Jeu 22 Mai 2014, 18:05, édité 4 fois

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MessageSujet: Re: Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ?   Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ? Icon_minitimeMer 30 Mai 2007, 11:14



10. Les valeurs de réalisation de soi. Tout être tend à persévérer dans son être, tout être veut se développer, s’épanouir dans toutes ses dimensions, réaliser toutes ses possibilités.

11. On a commencé à se réaliser par le travail et le centre a été l’usine. Puis on lui a réclamé un restaurant d’entreprise, des logements sociaux pas chers, une infirmerie. Après ce a été la demande pour que l’usine prenne aussi en charge les loisirs, d’abord le club de football, le stade, la salle de gym, la piscine, la bibliothèque, la chorale ou l’orchestre, la troupe de théâtre, l’agence de voyage, la peinture et l’encadrement, etc. Puis est venu la formation permanente avec les clubs d’apprentissage de langues ou d’informatique … Le plus dur a été le salon de coiffure, l’institut de beauté, la crèche …
L’on a mis un siècle à obtenir tout cela. Et maintenant la même demande arrive dans le Collège (6ème à la 3ème). Il ne doit pas que fournir l’instruction, mais un métier et tout le reste. Il est vrai qu’il en est de même dans les Campus Universitaires américains, qui ont gardé la formule, qu’avaient les premiers monastères chrétiens, du lieu de vie total.
Ce qui est totalement nouveau est le souci de réalisation psychologique. Il y a la forme de la psychothérapie (individuelle ou de groupe, courte ou longue), qui permet de se réparer et de se nettoyer des mauvaises influences de l’enfance pour changer sa vie. Puis est venu le " Mouvement du potentiel humain ", qui au-delà de la réparation, vise exactement à se développer dans toutes ses dimensions et ses potentialités ignorées ou inemployées.
Longtemps cela est apparu comme le sommet du sommet : la totalité parfaitement réussie. L’équivalent du Chevalier du Moyen-Age, de l’honnête homme de l’âge classique ou du saint chrétien. Etre bien dans sa peau, totalement épanoui.
Et c’est là qu’intervient l’avertissement de Jung :
" L’existence qui n’a en vue que le moi est étouffante … Le Yoga nous apprend que seule mérite d’être vécue une vie qui nous déborde. "
Tout ceci était intéressé, avec un but égoïste. Alors quoi, au-delà ?

12. Les valeurs de dépassement. Dépassement est désintéressement, ce qui est gratuit, don généreux, sacrifice. Cela est nouveau, on ne l’avait pas encore rencontré : on vient de dépasser le niveau égoïste pour atteindre le niveau transpersonnel. On échappe à l’égoïsme originel.

13. Qu’est-ce qui dépasse la personne ? Les Valeurs, qui sont les raisons de vivre, les justifications d’une existence. La valeur est ce pour quoi on est prêt à sacrifier sa vie : la Liberté, l’Egalité, la Justice, la Patrie, l’Art, la Science, la Vérité, le Bien, etc. Les Valeurs sont assez curieuses parce qu’elles n’existent pas (réalisées sur terre). Par exemple, la Justice ne règne pas sur la terre, on ne peut citer aucune décision de juge qui soit juste, parfaitement, et pourtant bien que ne l'ayant jamais rencontré, combien de personnes (et de juges) luttent pour la justice et sont prêts à réparer une injustice. Il en est de même pour l’Amour. Le fait que les Valeurs ne soit pas réalisées ne les empêche pas de mener le monde.
Faire du développement personnel est encore très égoïste, c’est, comme le disait Hegel, sculpter sa propre statue. On ne s’occupe que de soi. Ce sixième niveau, celui des valeurs de dépassement, mène l’homme vers le dépassement de lui-même, vers le sacrifice et le dévouement, vers l’action gratuite et désintéressée. Aller au delà de soi, se dévouer pour quelque chose qui dépasse l’homme, croire en un espoir, un idéal, une Transcendance : tout cela permet de servir à quelque chose et d’être utile.
C’est cette mutation qui hausse l’homme au dessus de lui-même qui lui permet d’ajouter aux acquis de la civilisation et de remplir le but de l’espèce humaine sur la terre : s’éloigner de la bestialité et aller vers un transhumain. Il en est un beau comme pour l’Art, cela ne sert à rien, c’est gratuit et désintéressé, et justement c’est ce qui fait la grandeur et la noblesse de l’espèce humaine : être capable de faire du beau pour le plaisir.
Le dévouement aux Valeurs donne son sens à la vie humaine. Notre espèce est programmée pour cela : l’accès au niveau spirituel est instinctoïde par nature. Cela est apparu à Maslow lors de son enquête de 1969 où il a demandé " Quel est le moment le plus important de votre vie, l’instant inoubliable ? ". Et les réponses ont porté sur un état de conscience modifié, une extase, ce qu’il a appelé une expérience des sommets (peak-experience). Alors il est passé de " développement personnel " au Transpersonnel. Et il a bien compris que ceci était une nécessité vitale. Lorsqu’on se trouve face à ce que Desoille appelle " l’expérience du sublime ", le refus du dépassement de soi est catastrophique et pathogène. L’égo est la maladie du moi son exacerbation pathologique, formé de l’égoïsme, l’orgueil et la colère. La racine des échecs dans la vie est l’égoïsme et le refus du sublime. C’est la dégringolade. L’on chute de tout ce qui a été acquis précédemment. Et donc nous redescendons l’escalier marche par marche.

14. Les valeurs secondaires. Si l’accès au sixième niveau a été raté, la désespérance s’installe, car l’on sait que quelque chose d’essentiel a été perdu. On chute alors dans les valeurs secondaires, qui sont celles de l’avoir et non pas de l’Etre. On cherche la réussite, on veut réussir sa vie. Et la réussite c’est quoi ? Avoir la T.V., un chien, une auto, une femme et des enfants, une belle maison avec un jardin, une résidence secondaire avec piscine, un bateau, son hélicoptère ou son avion privé, etc. Etc. parce que c’est sans fin et sans limite, " toujours plus ", avoir un appartement dans chaque ville avec les plus belles filles qui vous attendent, son journal, ses avocats et conseillers financiers, sa chaîne de télé, sa banque, sa multinationale, sa fondation humanitaire et son musée …

15. Finalement pour beaucoup réussir c’est être riche, mais cette réussite extérieure est souvent une réussite de façade, une réussite extérieure pour les voisins, puis pour le public. Par contre certains recherchent plus le succès, la célébrité, les fans, la gloire, entrer vivant dans le dictionnaire … D’autres ce sont les honneurs, les médailles et décorations, les titres nobiliaires, être élu président ou Immortel à l’Académie française. Le Rouge et le Noir de Stendhal et tous les romans de Balzac illustrent bien cette soif d’ascension sociale, pour compenser un total vide intérieur.
Une variante se trouve dans le goût du pouvoir : commander, se faire obéir, donner des ordres, être au sommet. On peut le trouver dans les systèmes hiérarchiques (armée, église, administration, usine, prison, école, secte …) et d’autres l’installent dans la famille, ou son substitut la bande de jeunes ou le " milieu ".
De toute manière on ne s’accroche à ces biens périssables que faute de pouvoir accéder aux impérissables. On ne chute dans l’accumulation des avoirs que faute d’Etre. On ne sombre dans l’égoïsme que par impossibilité de désintéressement et de générosité. Et l’on camoufle son culte de l’égo sous une Fondation humanitaire qui perpétuera son nom.
Donc ces valeurs sont la dégradation et la caricature de la volonté de développement personnel tout ce qui était centré sur la réalisation de sois (dans sa psychologie) se retrouve aussi égoïstement dans la réussite sociale.

16. Les valeurs de l’oubli. Un échec de plus et l’on se retrouve dans les valeurs de l’oubli. Ce qu’il faut c’est s’étourdir et oublier. Ceci se camoufle assez souvent sous le désir de plaisir, de jouir, d’en profiter. Il faut user et abuser de tous les plaisir en niant absolument que cela puisse entraîner une dépendance. Le cas le plus typique est celui des drogués. Ils peuvent présenter leur utilisation des drogues douces puis dures comme une exploration des états intérieures, un changement d’état de conscience, une expérimentation, voir chez certains un culte religieux. Dans la réalité l’égoïsme est forcené, sans aucun scrupule, sans rien respecter, ils sont capables de voler (et même de tuer) ceux qui les aiment et les aident, pour arriver à satisfaire une fois de plus leur terrible passion.

17. Il en est de même pour les joueurs de tous acabits, les grands malades les joueurs de casino et les petits parieurs à la petite semaine aux Courses de chevaux ou de lévriers, au PMU, au Loto, Bingo et tous les systèmes d’exploitation de la Française des Jeux. Leur dépendance est totale, ils sont hors de la vie et ne respectent rien. Mérite tous les sacrifices pour eux, l’instant d’exaltation hors d’eux-mêmes où la Chance va enfin leur donner ses faveurs et où ils pouvoir se refaire. Sont-ils donc si défaits ? Là aussi leur rituel est souvent la parodie d’un acte religieux, qui les transporteraient au dessus d’eux-mêmes.
En fin viennent les alcooliques, si nombreux (masculin, féminin, professionnel, chic, discret, honteux, délirant …). Il est souvent lié à un échec professionnel, familial, sentimental, etc. L’alcoolique a toujours une souffrance à oublier : un drame, une tragédie, une honte, une souillure, une blessure … Il vit une profonde déchéance et une impuissance dont il n’est pas fier, mais il ne peut pas s'arrêter dans cette descente vertigineuse sans fin qui le mènera au délirium trémens.
Lorsque l’on veut entrer dans une relation d’aide, il faut être bien conscient de tout cela. Rien ne peut être obtenu directement sur le comportement, il faut agir d’abord sur la perte d’estime. Les valeurs de l’oubli sont l’inverse exact de l’estime de soi et des autres. Rien nepeut être obtenu tant qu’on a pas agi sur la perte, la honte, l’égoïsme et rendu à la personne l’idéal dont elle s’estime indigne.


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MessageSujet: Re: Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ?   Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ? Icon_minitimeMer 30 Mai 2007, 11:16

18. Les valeurs de la solitude et de l’absurde.

Un degré de moins et l’on descend de l’oubli dans le désespoir. C’est l’état d’une vie qui n’a de sens, d’une vie absurde, inutile. Les matérialistes qui nient tout idéal, sont centrés sur eux et ont présenté une image de l’homme tronqué, coupé, réduit, comme Procuste ils coupent tout ce qui les dépasse. Cette apologie de l’absurde et de non-sens a été très à la mode à l’époque de Sartre et des caves de Saint-Germain-des-Prés à la Libération. Cette glorification du désespoir ne pouvait mener qu’à la Nausée sartrienne. Ce qui n’était que matière à amusement chez ces brillants intellectuels est vécu comme un drame dans leur chair pour bien de leurs victimes.

19. Avoir une vie stupide et qui ne sert à rien peut mener à couper tous les liens. Faire l’expérience de la solitude vient souvent de ce que l’on s’est coupé de tout et de tous. C’est ce qui conduit à se marginaliser et il y a bien des formes de la marginalisation. On parle beaucoup actuellement de l’exclusion, mais on oubli que dans bien des cas il y a plus eu marginalisation qu’exclusion. C’est l’individu qui n’a pas pu adhérer aux valeurs du groupe et qui s’est mis à part tout seul. C’est par un désinsertion sociale que l’on tombe dans le vagabondage, la clochardisation et ce que l’on nomme les SDF (sans domicile fixe). La perte de tout espoir est à l’origine de cet abandon de tout, à commencer par la famille et les amis. Il y a la volonté d’avoir raison seul contre tous, ainsi que l’illusion de ne dépendre de personne et de n’obéir à personne. Alors qu’en réalité le SDF est le plus démuni et le plus faible des hommes.
Il est vrai qu’il y a pire dans cette décision d’avoir seul raison contre toute l’humanité. On commence alors à se couper des hommes, à se sentir étranger et seul. Devant l’horreur de ce qu’ils étaient en train de réaliser ou de ce qui allait s’installer, certains se sont séparés, étrangers dans l’étrange (aliénus), aliéné et fou. Combien ont préféré s’absenter et entrer dans le vide de la folie, la plus absolue solitude. Dans la conviction de ne pas pouvoir être compris et de ne pas pouvoir communiquer, on devient un malade mental, retranché de l’humanité.
On est là dans le contraire exact des valeurs d’affiliation et d’intégration. personne ne peut avoir raison tout seul et personne ne peut vivre seul. Ce ne peut être qu’illusion, comme celle du fou qui croit qu’il est seul alors qu’une dizaine de personnes s’occupent de lui pour lui préparer sa nourriture, faire son lit, le soigner, l’habiller et le surveiller.

20. Les valeurs destructives. Par contre il est possible de tomber encore plus bas, au lieu d’être inutile, on peut devenir un nuisible. Ces valeurs négatives sont celles de la délinquance, qui cherche à organiser une anti-société. Son principe de base est que tu n’as pas le droit de me faire ce que je te fais. Je ne reconnais que ma loi, mon désir. Et sous la forme actuelle " tu n’as pas le droit de m’empêcher ce pratiquer mon " métier " ". On passe de la récup. à la fauche, puis au cambriolage et au hold-up. Mais certains dans le désespoir le plus total ne respectent rien et veulent simplement qu’on les laisse tranquillement tout casser et tout détruire.

21. Un autre degré est celui des criminels, les assassins, les sadiques, les violeurs, les pédophiles et les tortionnaires … Nous sommes là dans le contraire complet du besoin sécuritaire, ces êtres dangereux ne respectent rien. Certains ont pourtant une conscience morale et regrettent beaucoup leurs actes, mais ils savent que lorsque la pulsion et la crise reviendront, ils ne pourront pas s’empêcher de recommencer à nouveau.
Pire sont les terroristes, car ils se drapent dans une apparence de légitimité et même se prétendent au sommet au stade 6, celui du dévouement à un idéal. Mais cet idéal, qui est celui de la domination d’un peuple ou d’une langue, est un idéal de mort et de destruction, qui justifie amplement la mort de nombreux innocents. Comme le proclamaient les premiers soviétiques " la fin justifie les moyens ", la victoire du prolétariat justifie les attentats, les guerres et les goulags. Ce n’est pas un ennemi que l’on cherche à cibler, mais une violence aveugle, qui utilise la prise d’otage ou les bombes pour engendrer la terreur en tuant des innocents non-concernés.

22. Les valeurs de mort. Le cycle est bouclé avec le contraire des valeurs de vie. Tout le monde a faim et réclame à manger sauf l’anorexique, qui vit la faim comme le plaisir suprême. Il est vrai que l’anorexie est une conduite suicidaire inconsciente. * Dans le suicide la pulsion de mort est à son comble et la plus grande agressivité possible est retournée contre soi, dans le désespoir. C’est le néant et l’auto-destruction, on ne croit plus à rien. L’alcool ne suffit pas, on ne veut plus penser, on ne veut plus souffrir et se faire des reproches. La peur et l’angoisse se conjuguent à l’idée, je m’évanouis, je ne suis plus là, je ne vais plus souffrir puisqu’il n’y aura plus de " Je ". De toute manière, comme ils disent, je n’ai pas demandé à vivre et je choisis de défaire la vie et de retourner dans le néant. Comme s’ils étaient surs qu’il n’y a plus rien après la mort, mais s’ils savaient ce qui les attend ils n’attenteraient pas à leur vie.
Il faut maintenant échapper à toutes ces vies pathologiques et à toutes ces maladies de la vie pour trouver ce qu’est la vraie vie, celle qui mérite d’être vécue ;[/color]



LA VIE QUI VAUT LA PEINE D’ETRE VECUE


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[color=white]La question a été posée dès les Grecs. Les Epicuriens assuraient qu’une vie de plaisir est ce qu’ils recherchaient, à quoi Aristote objecte que le plaisir ne suffit pas pour être heureux et qu’il préfère une vie de bonheur. Et finalement a été envisagée la qualité de la vie avec l’axiome : " Il vaut mieux être un Socrate mécontent qu’un pourceau satisfait ". Le plaisir c’est pour les porcs, ce n’est pas ce que recherche le héros. Son " plaisir " est d’un autre ordre, il est dans son sacrifice joyeux à son idéal et au bien de l’humanité. La morale du Héros présentée par Bergson est déjà une préparation au Transpersonnel.

Comme l’a écrit Albert Einstein : " L’émotion la plus magnifique et la plus profonde que nous puissions éprouver est la sensation mystique".

Là est le germe de toute science véritable.

Celui à qui cette émotion est étrangère, qui ne sait plus être saisi d’admiration ni éperdu d’extase est un homme mort ".

Ainsi nous est indiqué le secret de la vie. Pour avoir une vie vivante et non morte, il faut découvrir la Vie de la vie, ce que cherche le mystique toute sa vie. " Pour quoi ai-je mérité de vivre ? ".

Une vie qui vaut la peine d’être vécue est une vie riche et intense, une vie de don, de joie et d’espoir. Ce ne peut donc pas être une vie égoïste à la recherche du plaisir, au prix bien souvent de la souffrance d’autrui. La vie véritable est une vie généreuse, une vie qui donne et qui se donne. La vie qui a un projet de vie et qui se dévoue à une œuvre, reçoit beaucoup plus que celui qui ne pense qu’à lui et exige tout des autres. Une vie épanouie est une vie reliée, reliée à autres, à soi et ses différentes composantes et aux forces qui nous dépassent. Il n’y a pas de vie épanouie sans Amour et l’amour véritable demande tous les sacrifices. Aimer c’est s’unir et c’est le souhait de l’univers de se rassembler uni vers un centre par l’Amour universel.

Pour trouver la source de la vie, il faut rentrer en soi et partir au pèlerinage de la vie intérieure. Le secret de la vie est dans la présence du Sacré, qui est sa source. Il convient donc de réaliser que ce n’est pas nous qui avons produit notre vie, mais que nous sommes habités par la vie, ce qui conduit à être plein de respect pour cette vie et par conséquent pour nous-mêmes. La source de la vie n’est pas notre petit moi, mais quelque chose de plus grand et de plus mystérieux qui nous dépasse infiniment. Une vie illuminée est une vie qui permet de retrouver la joie, de pouvoir s’émerveiller et de remercier à chaque instant pour ce don inestimable et gratuit qu’est la Vie. Le secret de la Vie c’est : les Vivants vivent dans la jubilation d’être en vie dans la Vie.


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MessageSujet: Re: Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ?   Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ? Icon_minitimeMer 30 Mai 2007, 11:16



L'ÉVEIL ET LA VIE


Par Marc-Alain DESCAMPS
Professeur de Psychologie, Président de l'AFT, Auteur de "Corps et Extase", "Art et Créativité"...

Si l'Eveil c'est éviter de passer à coté de sa vie, c'est s'ouvrir à l'infinie richesse du présent. L'éveil ne saurait être une fuite dans le passé ou un rêve du futur, c'est ici et maintenant à cet instant qu'il peut se passer et à cet unique instant. Mais la vie est morne, banale et quotidienne (pour beaucoup) et l'on s'y endort au lieu d'aller vers l'éveil. Alors l'éveil est une rupture avec l'habituel, aussi l'a-t-on nommé l'inhabituel, l'intempestif, l'imprévu. Il nous ouvre à un au-delà de la vie. S'éveiller c'est ouvrir les yeux et accéder à une autre dimension de soi, des autres, du monde. Cette dimension ne serait-elle pas celle du réveil de l'Etre ?

Veille, éveil, réveil

S'éveiller, c'est sortir du sommeil. Mais on peut dormir les yeux ouverts. Alors il faudrait admettre que ce que l'on nomme parfois "éveil" n'est qu'un réveil, comparable à celui du matin qui peut fort bien nous laisser ensommeillé pour toute la journée. La veille devrait pourtant être un état de vigilance. Mais la vigilance est un degré au-dessus : il ne suffit pas de se réveiller, il faudrait en plus ne pas retomber dans le sommeil, ou somnoler doucement. Etre vigilant est un refus de se laisser gagner à nouveau par le sommeil du ron-ron quotidien. Est-il la brisure qui nous fait les yeux émerveillés ?

Eveil et merveille

On ne peut pas s'apercevoir du réveil de la vie au printemps, sans s'émerveiller. Bien avant les fleurs, la vie est déjà là dans ce frémissement. La résurrection du végétal provoque la joie et les chants. Comment ne pas s'émerveiller aussi de tel regard ? de tel sourire d'enfant ? La présence de la vie dans le moindre brin d'herbe est une source inépuisable de joie sans fin. L'éveil est certainement une lumière qui s'allume dans la nuit.

L'Eveil éveillé

L'éveil éveillé est un éveil s'éveillant. Le souvenir de l'éveil n'est plus un éveil ; au mieux il ne peut devenir qu'un éveil remémoré. Parfois il n'est plus qu'un récit. Pourtant combien cherchent à gagner leur vie, en racontant "leur éveil". Mais un éveil vendu est-il encore un éveil ? d'autant moins qu'il est re-vendu, c'est-à-dire vendu tant et tant de fois que l'on ne s'en souvient même plus et que l'on se contente de rabacher en le remachant. Ce débat éternel se retrouve dans ces poêmes de deux Eveillés :

A. Notre corps est l'arbre de l'Eveil.
Notre esprit est comme un miroir clair.
Efforcez-vous de le polir toujours,
sans laisser la poussière se déposer.
(Chen-Siéou)

B. Originellement l'Eveil n'a pas d'arbre.
Là, n'existe aucun miroir clair.
Je suis dès l'origine la Vacuité absolue.
Où la poussière pourrait-elle se déposer ?
(Houei-Neng)


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MessageSujet: Re: Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ?   Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ? Icon_minitimeSam 23 Juin 2007, 18:08

Très bien expliqué ma chère Ambre...

En ce moment, je suis très occuppée mais je vais avoir plus de temps bientôt...

Mais je vous lis...

Melki...:50:
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MessageSujet: Re: Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ?   Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ? Icon_minitimeMar 26 Juin 2007, 23:53

Bonsoir Ambre et merci pour ces textes, :76:

Cela m'a amené à cette image: plus on évolue et plus on devient transparent et plus la lumière nous traverse pour rayonner.

dameJane.
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MessageSujet: Re: Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ?   Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ? Icon_minitimeSam 28 Juil 2007, 13:25

Science, extase et Dieu
extrait de
La Mecanique Universelle


l'humanité est vouée à atteindre la perfection
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Pour résumer nous pourrions dire qu'il existe 2 formes de connaissances.

L’une est descriptive et observe les manifestations de l'extérieur,
L'autre est sensitive et ressent les phénomènes de l’intérieur, dans leur intimité.
Chacune des deux se trouvant limité, d'une certaine manière, par le manque de l'autre.

La connaissance sensitive à partir du moment où elle est relatée, devient intellectuelle et perd toutes ses qualités essentielles.

Quand à la connaissance scientifique, si elle peut poser des lois universelles derrière lesquelles chacun peut se rassembler, elle n'atteindra jamais la vérité de l'expérience réelle.

Les deux connaissances sont antagonistes mais nécessaires à l'évolution humaine.

Seulement c’est l'analyse scientifique qui est au service du vécu, et non pas l'inverse.

La véritable destination de toute recherche est d'accéder au bonheur et non d'en décrire les effets.

Lorsque l'homme cherche à comprendre de plus en plus précisément la matière, le temps, l'infini, ce qu'il y avait avant le big-bang, ect., ce n'est pas simplement par curiosité intellectuelle. C'est pour nous libérer de l'étrangeté de ces questions profondes et des inquiétudes qui y sont rattachées.

Citation :
L'Atma-bodha, la kabbale, la bible, le coran, la bagatha giva, n'ont pas été écrit par pur effet de style, mais pour permettre à ceux qui en comprennent l'enseignement fondamental, d'en ressentir les effets.

Si la raison peut et doit mener à bien l'acte de connaître, et si ce besoin impérieux de savoir ne peut s'arrêter avant d'avoir tout éclairé, c'est avant tout pour nous délivrer des angoisses inhérentes à l'ignorance.

Ainsi donc, une fois libérée de toute angoisse, l'état d'esprit de l'humanité sera obligatoirement la quiétude, la paix et l'amour.

Vivre dans un esprit totalement serein et paisible, ce sont les sages qui le disent, procure une sensation de bonheur intense, une sensation intime et subliminale d'amour et de vérité absolue. Cette expérience sensitive du bonheur absolue, porte également le nom d'extase, de nirvana de béatitude.

Il s'agit d'une sensation mystique.

Selon moi, elle est la seule expérience permettant d'accéder à une compréhension totale, véritable et profonde du monde, elle est l’unique pratique capable de résoudre l'ensemble des questionnements par la dissolution pure et simple des questions métaphysiques.

Selon moi encore, et j'essais de le développer sur ce site, cette sensation correspond à la quête intuitive de tout être humain, et par déclinaison, la finalité de l'humanité.

(remarquons qu'en avançant toujours plus outre au coeur de la matière, la physique en arrive à confirmer l’immatérialité de celle-ci, validant ainsi la plupart des intuitions mystiques qui prônent l'incorporéité du divin.)


cliquez sur ces liens: d'extase, de nirvana de béatitude...
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De l'inexistence concrète du temps


Le passé, ne peut ni se refaire ni se revivre, donc penser le passé a pour but soit de ressentir un sentiment (remords, fierté, mélancolie, désir, nostalgie ...) soit d'aider à élaborer le présent et le futur. Ainsi le passé doit servir d'expérience (mais l'expérience, à l'image de la nature, peut se passer de la conscience du temps, seulement sans cette notion il n'y a pas d'évolution déterminée).
Le futur n'existe pas concrètement, ni ne peut être prévu avec exactitude. Donc l'action de penser le futur a pour but de ressentir un sentiment (désir, crainte, espérances ... ) ou de nous fournir des projets pour le préparer (je révise aujourd'hui pour le jour de l'examen).
Puisque passé et futur n'existent pas, toute inquisition mentale vers eux a pour but, direct ou indirect, d'influencer notre présent et par lui le futur.

Donc, sans la capacité de se projeter dans le passé et le futur, il n'y aurait pas eu d'évolution de la conscience, et sans évolution de la conscience, pas d'humanité.

Le désir, la crainte, les soucis, les projets, l'envie, le remords, la notion de temps, le progrès, la science, l'éducation, la mort ... , sont donc des moyens essentiels pour évoluer vers la perfection.

Donc, tant que l'humanité doit progresser, son esprit ne peut rester constamment dans l'immédiat.

Vivre dans l'immédiat permanent suppose de n'être préoccupé ni par ses souvenirs ni par son avenir.

Pour ne pas être préoccupé par ses souvenirs, il ne faut avoir ni remords ni mal vécu,
Pour n'avoir aucun remords, chaque action doit être en adéquation avec son éthique (et non masqué par la mauvaise foi), chacun des actes passés en conformité absolue avec notre conscience.
Pour n'avoir aucun mal vécu, il faudrait avoir une éducation idéale (comportementale , et affective).
Donc, si un homme est entièrement maître de ses tendances, et s'il à eu une enfance idéale, le passé ne remonte pas insidieusement à son esprit et le présent est seulement une continuation du passé.

Pour ne plus être préoccupé par l'avenir, il faut, d'une part, que cet avenir ait atteint le degré zéro de danger, (puisque le danger oblige à l'anticipation) et d'autre part, qu'il n'y ait plus besoin de construire.
Pour que l'avenir soit exempt de danger, il faut avoir éliminé tous les dangers et pour n'avoir plus besoin de construire, il est nécessaire que tout soit déjà construit.

Pour ne plus être préoccupé par l'avenir, il faut, d'une part, que cet avenir ait atteint le degré zéro de danger, (puisque le danger oblige à l'anticipation) et d'autre part, qu'il n'y ait plus besoin de construire.
Pour que l'avenir soit exempt de danger, il faut les régler au préalable, et pour qu l'avenir n'ait plus rien à construire, il est nécessaire que tout soit déjà construit.

Il est alors aisé de constater que :

le développement de la conscience
l'émergence des sciences sociales
l'amélioration de l'éducation et des relations humaines
le progrès technique et social
le développement des sciences ...

travaillent a résoudre :

l'ensemble des dangers environnants,
à anticiper l'avenir,
à dévaluer peu à peu les possibilités de mal vécu,
et à résoudre les questionnements.

En fait, l'ensemble des actions humaines travaillent directement ou indirectement à élaborer une humanité future qui n'aura plus de résurgence négative du passé, ni d'angoisse de l'avenir et sera donc capable de vivre dans le parfait immédiat (donc dans la béatitude).
extrait:  http://mecaniqueuniverselle.net/bonheur/extase-temps.php


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MessageSujet: Re: Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ?   Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ? Icon_minitimeSam 15 Sep 2007, 07:36

Merci Ambre,

ça me parle énormément.Comprendre comment nous fonctionnons pour aller au-delà.....
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MessageSujet: Récits concernant l'éveil de l'énergie Kundalini   Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ? Icon_minitimeJeu 11 Oct 2007, 21:44

Récits concernant l'éveil de l'énergie Kundalini


Citation :
ÉVEIL IMPERSONNEL et approche non-duelle
Ce blog est celui d'un simple "chercheur". Il est né de l'envie de partager avec vous la dimension de l'Éveil, sous toutes ses formes, et n'est rattaché à aucune tradition spirituelle spécifique. Il est toutefois fortement inspiré par les approches non-duelles reconnues comme l'advaïta, le dzogchen aussi bien que toutes les expériences authentiques d'éveil appartenant à l'humanité...
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Une autobiographie riche en détails descriptifs est celle de SWAMI MUKTANANDA, maître de la tradition indienne des siddhas, qui a attiré de nombreux disciples occidentaux. Il signalait des mouvements involontaires du corps, l'immobilisation dans certaines postures étranges, des écoulements puissants d’énergie par le corps, des modalités surprenantes de respiration, des lumières et sons intérieurs, des visions et auditions terrifiantes (voix, tonnerres) et beaucoup d’autres phénomènes mystiques extraordinaires. Par exemple, pendant la méditation il sentait des parfums, des goûts de nectar et expérimentait souvent l’extase.

Mais il signalait aussi des effets secondaires désagréables. “Tout le corps était chauffé, et la tête était lourde. Chaque cellule de mon corps commençait à gémir”. Il a observé spécialement que la zone anale était parcourue de douleurs. D’autant plus, il a mentionné les sensations lorsqu’il était comblé par le désir sexuel – confession faite aussi par la pratiquante soufi, Irina Tweedie. La connexion entre la stimulation de la force vitale et de l’énergie sexuelle a été reconnue par toutes les traditions ésotériques, spécialement en tantrisme et taoïsme.Le perfectionnement de l’expérience Kundalini de Swami Muktananda a duré quelques années et a culminé lorsqu’il est passé au-delà de telles expériences afin de s’établir en permanence dans la “parfaite paix et le contrôle de soi”.

Dans les stades incipiants de l’éveil du Kundalini, Swami Muktananda était souvent contrarié et peureux, n’ayant aucun contrôle sur les mouvements du corps. Les postures étaient réalisées avec maladresse et des lumières aveuglantes lui apparaissaient dans la tête. Un certain temps il croyait qu’il allait devenir fou. Il est facile à imaginer le diagnostic qu’il allait recevoir de la part d’un psychiatre et non pas d’un guru (maître spirituel). Mais, une fois les difficultés initiales dépassées, tout s’est déroulé parfaitement, et ultérieurement devenant guru, il a pu aider beaucoup de personnes dans leur voie spirituelle.

Une autre biographie qui nous parle d’un éveil spontané du Kundalini est celle de GOPI KRISHNA, professeur et administrateur au Cachemire. Lorsqu'il était enfant , Gopi Krishna a eu diverses expériences psychiques. Cependant il est devenu agnostique, bien qu’il ait pratiqué avec conséquence la méditation pendant plusieurs années. Il n’a eu aucune expérience mystique jusqu’en 1937, lorsque à l’âge de 34 ans il a expérimenté un éveil spontané de la Kundalini, qui a transformé radicalement sa vie. A partir de ce moment sa conscience est restée en permanence éveillée comme un champs lumineux, croissant et décroissant de façon mystérieuse. Ensuite, en 1943, il a vécu une puissante expérience Kundalini qui l’a conduit à Samadhi. Il a décrit cet état ainsi: “J’ai distinctement senti une incomparable sensation de béatitude dans tous les nerfs, se déplaçant du bout des doigts des mains et des jambes et des autres parties du tronc vers la colonne, où, concentrée et intensifiée, elle est monté jusque dans la région supérieure du cerveau, faisant ainsi que je sente encore mieux le torrent béatifique et frénétique d’une extrêmement rare sécrétion nerveuse radiante. En absence d’une dénomination adéquate, je l’ai appelé nectar ...”.

Cette sensation ineffable disparaissait lorsqu’il concentrait son attention sur elle, mais elle continuait de couler avec plus d’intensité lorsqu’il l’ignorait. Par surprise, il avait senti un flux de lumière, liquide comme une cascade, entrant dans le cerveau par le canal épinier. Le corps commençait à trembler et était entouré d’un halo de lumière. Il devenait un avec le milieu environnant et se sentait comblé par l’extase.

Ces expériences ont été suivies par de sentiments de terreur, de faiblesse, et d’indifférence face aux autres. Il sentait un goût amèr dans la bouche, la gorge était sèche, brûlée et il sentait fréquemment son corps comme étant percé de nombreux aiguilles incandescentes. L’insomnie le torturait. Dans l’obscurité il distinguait une lumière rouge l’entourant. De temps en temps il supportait de douleurs intenses du dos. Il avait l’impression que Kundalini opérait de façon erronée et qu’il pourrait mourir. Une fois que le processus Kundalini s’est éveillé en lui, Gopi Krishna a été complètement à sa discrétion. Des années lui ont été nécessaires afin d’arriver à l’état d’équilibre physique et calme intérieur. Une fois Kundalini stabilisée, Gopi Krishna avait obtenu des extraordinaires dons mentaux qu’il a perfectionnés graduellement, créativité mentale et calme parfait.
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MessageSujet: Re: Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ?   Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ? Icon_minitimeJeu 11 Oct 2007, 21:46

Témoignage d'une expérience d'éveil - Y. R.

Une immersion momentanée dans l'Éveil



L’éveil est l’éveil qui s’éveille sans s’éveiller.

L’éveil qui s’éveille est l’éveil en rêve.
Le soleil de midi ne fait pas d’ombre.
L’illumination vraie ne brille pas.

Shosan Suzuki





Avertissement : Ce texte n'a aucune prétention. Il ne se veut pas comme un exposé définitif de la vérité absolue. Il constitue juste un témoignage d'un "aperçu" de l'éveil, qui est en lui-même un "non-événement". Il peut toutefois devenir une source d'inspiration pour certains, ou faire écho à d'autres ayant vécue la même expérience. Tout ce que je pensais connaitre concernant l'éveil n'était en réalité que des concepts car l'idée de l'éveil n'est pas l'éveil tout comme le mot n'est pas la chose nommée.
Chacun abordera donc ce témoignage comme il l'entend, y adhèrera ou le laissera tel quel. Tout ça n'a, en définitive, aucune importance. Je ressens juste le désir sincère de partager cette expérience...

Il était assis face à nous partageant, par sa présence et son enseignement, la connaissance de la condition éveillée. Puis il s'arrêta de parler et, dans le même temps, son regard croisa le mien. À cet instant précis, l'éveil me saisit subitement, ne laissant plus rien de la personnalité à laquelle je m'étais identifié jusqu'à ce jour.

Durant ce moment de silence, au-delà du temps et en un éclair qui parut éternel(1), toute notion de dualité cessa et la conscience se reconnue pour ce qu'elle a toujours été. Je perçut instantanément qu'il n'y avait plus aucune notion de séparation et que l'état dans lequel je me trouvais était totalement identique au sien et à celui de tout être et de toute chose. Nous participons tous du même éveil. Seul le Soi peut contempler le Soi et seule, en réalité, la conscience éveillée se saisit elle-même.

Lorsque l'éveil est reconnu, ne serait-ce que temporairement, une prise de conscience radicale s'effectue : cet état éveillé est intemporel (au-delà du temps), impersonnel (au-delà d'un sens de soi) et inconditionnel (non conditionné). L'éveil est notre condition première, notre nature originelle, et jamais nous n'en avons été séparé. CELA a toujours été, présent, en évidence. De tout temps, hors du temps, et en toutes circonstances, nous sommes CELA qui VIT en nous.

Comprenons bien qu'il s'agit d'une dimension non-duelle dans laquelle n'existe plus le sens d'un "je" autonome et indépendant, bien que dire cela soit totalement irrationnel pour le mental ordinaire et la pensée conceptuelle.

Il se fait jour en nous la réalisation qu'il n'y a jamais eu de soi individualisé. Il y a l'ÊTRE, mais pas de soi relatif. Pour utiliser une métaphore, c'est comme si l'identification à la vague - cette notion illusoire d'un moi distinct - disparaissait, laissant l'OCÉAN de notre vraie nature se révéler dans toute sa plénitude.

Paradoxalement, on ne peut assister à sa propre illumination, car l'éveil est justement la disparition de ce sentiment illusoire de séparation que l'on appelle l'ego. Il y a éveil, mais personne qui s'éveille. Mais en définitive, même l'ego n'existe pas ! Celui-ci est juste une image trompeuse à laquelle, par ignorance, on s'identifie, comme si on prenait un de ses rêves au sérieux, au point de le faire durer indéfiniment... Jusqu'au jour où, enfin, CELA se reconnait.

De même que pour la lumière et l'obscurité, l'ego et la réalisation ne peuvent coexister. C'est justement l'un qui empêche temporairement la reconnaissance de l'autre. Mais le plus étrange, c'est qu'au moment même où l'on VOIT ce qui EST, on réalise l'irréalité totale de cet ego. Celui-ci est simplement une construction sans aucune consistance, tel un mirage, car seule cette dimension d'êtreté est, et a toujours était, l'unique RÉALITÉ. Cette prise de conscience est si puissante qu'elle fait voler en éclat le masque du "moi".

Lorsque CELA est perçu, il y a un niveau de connaissance et de compréhension jamais atteint. Nous sommes cette totale connaissance (de SOI) et elle embrasse toutes choses. Celle-ci elle est à l'oeuvre dés MAINTENANT, à l'instant même où chacun lis ces lignes.

Ainsi, au sein de l'éveil, l'activité mentale ordinaire (concepts, pensées, croyances) est devenue totalement silencieuse, laissant place à une perception directe, une CONNAISSANCE absolue au sein de laquelle rien ne manque. Cette Intelligence première embrasse tout et rien n'existe en dehors d'elle. La conscience se reconnait alors comme étant inséparable de cette Intelligence innée.

Par la suite, quand le sentiment ou l'expérience d'en être séparé reviennent, il suffit de demeurer dans la certitude et la confiance sans faille que c'est toujours LÀ (et ça l'est), percevoir que tout est une expression, tel un déploiement, de cette nature absolue, et de se tenir immobile dans ce regard.

En conséquence, il n'y a rien que nous ne puissions faire, puisque tout est déjà là, complet tel que c'est, et que nous sommes CELA. Nous pouvons juste maintenir une présence-conscience à ce qui est, au coeur de l'instant. Si on sait les aborder comme telles, chaque situation et chaque circonstance sont un moment de réalisation. Pratiquer cela n'est pas en soit faire quelque chose, mais participe déjà de la condition éveillée.

Tant que l'éveil reste un simple avant-goût et qu'il n'est pas totalement stabilisé, il convient donc de "veiller", c'est-à-dire de demeurer dans la Présence continue, une attention et une vigilance naturelles. On appelle aussi cela le retournement de la conscience qui se saisit elle-même, dans un face à face intime, où l'on revient à la racine de l'esprit.
Alors, CELA réapparaitra à un moment ou à un autre, puisqu'il n'est pas séparé de qui nous sommes. Sachons rester simplement disponibles pour la prochaine invitation...

C'est dans ce sens que nous devrions parler de méditation, et non comme d'une technique dualiste basée sur le devenir, qui a pour objectif de calmer simplement l'agitation des pensées en vue de s'éveiller dans le futur. Cela n'a pas de sens car, au sein de l'éveil, toutes notions de passé, présent et futur n'existent plus. Ce qui est, EST, et CELA ne participe pas du temps. Seul demeure l'Instant-hors-du-temps.

Du point de vue de l'éveil, nous sommes déjà ce que nous voulons être. Toute idée de chemin à parcourir et de pratiques à réaliser devient un non-sens. L'éveil n'est pas dans le temps. L'éveil est simplement l'énergie de ce qui est. L'éveil est maintenant. On considère à tort celui-ci comme un objet extérieur qu'il faudrait acquérir ou posséder.

Si "méditation" il y a, alors celle-ci ne peut pas être appliquée dans l'objectif de s'éveiller dans le futur. Pratiquons plutôt en vue de révéler et de laisser émerger ce l'on est déjà fondamentalement... bien que je SUIS ne dépende, en définitive, d'aucune pratique !

Ainsi, l'Insondable est perçu comme la totalité de ce qui est. Le moi relatif et le sens de séparation qui l'accompagne se sont volatilisés, laissant place à une ouverture et un espace de connaissance sans limite. On existe en tant que TOUT, et non en tant que conscience indépendante.

Même si, à partir de cet état, on en vient à employer l'expression "je", c'est juste une convention facilitant la communication car il n'y a plus de notion d'un soi séparé, de vérité à revendiquer ni de territoire à défendre.

Cette condition d'éveil est la plus naturelle, ordinaire et simple qui soit. Elle est déconcertante d'évidence. Elle déjà connue. Elle n'a jamais été éloignée pas plus qu'elle ne se trouve dans un "ailleurs".

Au moment où l'on perçoit l'Inconcevable, il n'y a même plus d'observateur, simplement parce que l'on est CELA. Selon l'adage Indien de la tradition non-duelle (advaïta), c'est l'Un-sans-second. On ne peut rien en dire et, bien que le sens du moi ait totalement disparu, on n'a jamais été autant SOI-MÊME avant ça.


≈≈≈≈≈≈


Dans les jours qui ont suivi cette expérience, je me trouvais par moments dans un état de méditation spontanée, totalement paisible et naturellement établi dans l'instant présent. Il m'est arrivé de rester ainsi plusieurs heures sans même me rendre compte du temps qui s'écoulait, ni ressentir aucune gêne due à la posture assise.

J'ai eu une fois une expérience bien étrange : j'étais assis depuis près de deux heures quand mon regard se porta sur une montre posée devant moi. Je vivais à ce moment-là une sensation de grande immobilité intérieure et j'avais l'impression que le temps s'était totalement arrêté. Je ne comprenais donc pas comment la trotteuse de la montre pouvait bouger alors que l'esprit, lui, ne connaissait aucun mouvement. Comment cela était-il possible ?!

Aujourd'hui, que reste-t-il de cette immersion momentanée dans l'éveil, l'essence de l'Être ? Qu'est-ce que nous apprend une telle reconnaissance, sur le plan relatif de notre existence ? C'est de ne plus rester identifié à ses pensées et à ses émotions ni de nourrir aucune histoire limitative personnelle. En langage plus actuel, on dirait de ne plus prendre les choses personnellement, c'est à dire du point de vue de cette entité fallacieuse qu'est l'ego. C'est d'abandonner (lâcher-prise) toute saisie et attachement quant à ses constructions mentales illusoires. C'est aussi et surtout revenir dans l'état de Présence authentique, cette nature ouverte propre à chacun, qui est là, en arrière-plan de la conscience, avant même la manifestation de tout vécu et de toute émergence.

Bien que l'observateur (le sens de la dualité) soit maintenant revenu, et avec lui son cortège de pensées et d'émotions, la vie relative me paraît cependant moins tragique et un espace ainsi qu'une joie toute simple de vivre m'habitent désormais. Il s'est aussi établi un sentiment de paix plus profond, avec une acceptation et une ouverture à ce qui est...

Je retiens surtout de cet aperçu que notre nature véritable est cette dimension du Soi, notre visage originel, qui est impersonnelle. Lâcher prise de l'ego, ce n'est pas "disparaître" pour autant. C'est simplement laisser la place à ce que nous SOMMES véritablement.

C'est en ce sens que la condition éveillée est importante dans nos vies et que nous avons besoin de l'Éveil pour nous remettre d'aplomb(2).


Y. R.


(1) Tony Parsons
(2) Vernon Kitabu Turner

Par discrétion, l'auteur de ce texte ne souhaite pas être identifié.
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MessageSujet: Expérience de Conscience cosmique ou conscience du Tout   Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ? Icon_minitimeJeu 11 Oct 2007, 21:56

Expérience de Conscience cosmique ou conscience du Tout


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L’éveil, ce renversement de la conscience grâce auquel on perçoit l’unité du monde, peut se produire à tout instant de notre existence. Cependant, cette transformation ne se fait pas d’emblée.


J’ai fait l’expérience de la Conscience cosmique et de la non dualité lors d’une méningite. J’ai pu alors voir ce qu’enseignent tous les maîtres spirituels : derrière les apparences de l’univers, se trouve la réalité d’un Etre, d’une Conscience unique et éternelle.

Cette expérience vient après 30 années d’études spirituelles et d’harmonisation intérieure qui ont permis que je ne sois pas déconcertée, mais qu’au contraire je puisse vivre ce qui m’était proposé comme une véritable révélation spirituelle.

Dés que j’ai émis intensément le souhait de partir, de voir cette autre réalité dont nous parlent les mystiques depuis des siècles, je suis entrée instantanément dans l’énergie infinie. Pendant un moment que je ne peux évaluer, le temps n’existant plus dans cette autre réalité, je n’ai plus eu de pensée, plus de personnalité, tout en conservant le sentiment de mon identité, plus de corps que j’avais quitté car je ne souffrais plus du tout. Le silence avait tout englouti.

Restait la conscience, totalement lucide, reliée à ce flux lumineux au point de s’y dissoudre. Je n’étais plus que cette conscience affinée, sublime. Elle baignait dans l’énergie cosmique, et en même temps elle était grand ouverte, sans limite, comme si elle contenait l’espace de l’univers. Elle percevait, ressentait, avait toutes les propriétés de l’être vivant, mais évoluait dans une dimension qui se situait hors de la matière et hors du temps.

La sensation était douce, paisible. La lumière que je voyais par une perception autre que sensorielle, était intense, éclatante sans être aveuglante et permettait à ma conscience d’embrasser toute l’immensité, rendant l’univers visible de tous côtés. J’avais une impression de légèreté. Peu importait que le corps soit malade puisqu’il n’y avait plus personne pour souffrir...

Plénitude, liberté, moment d’atemporalité.

Ma conscience était passée sur un autre plan de réalité, s’étendant à l’infini, d’où cette impression d’ouverture sur l’univers, jusqu’à le contenir en son entier. La lumière la traversait librement, elle était sa substance même, la nourrissait, la plongeait dans la béatitude. J’avais la sensation d’être en présence d’une Intelligence, Elle m’enveloppait et je me sentais totalement en confiance. Elle communiqua immédiatement avec moi, sans ambiguïté. Tout était clair. J’étais investie de perceptions extraordinaires qui me dotaient d'une compréhension profonde et subtile de la vie. J’ai eu accès à la connaissance absolue, et ceci, de façon instantanée. J’ai compris la signification de l’univers, perçu comme un ensemble cohérent, un tout harmonieux qui me donna la certitude d’appartenir à une unité cosmique ayant un sens.

Je me suis sentie immédiatement aimée par cette Conscience suprême. J’ai compris que cette lumière était l’Amour absolu que je ressentais. « On » me tendait les bras. Cependant il n’y avait personne qui aimait et je n’avais personne à aimer. Il y avait seulement l’Amour, compréhensif, respectueux, ouvert sans restriction, sans intention... Cette vision de la lumière n’était pas extérieure, n’occupait pas un monde objectif qui m’aurait entouré. Elle était ma conscience elle-même. J’ai compris que ce que je voyais était le déploiement de ma propre conscience.

C’était bien une réalité non duelle que j’expérimentais, il n’y avait plus de différence entre moi qui percevait et ce qui était perçu. Les perceptions et les visions étaient l’expression du rayonnement de ma conscience. La lumière vers laquelle je me suis sentie aspirée était l’essence de ma conscience et de la conscience de chaque être. La même énergie traverse chaque chose, vue comme un fragment infini du grand Tout cosmique.

Je sens intensément l’énergie qui coule à travers moi comme à travers nous tous sur cette terre. Tout est saturé d’essence cosmique. Tout émerge de cette source et y retourne. Cette énergie dans laquelle nous baignons, c’est l’Amour qui nous traverse continuellement, que nous le voulions ou non, que nous en ayons conscience ou non. Notre tâche ici est de nous relier à cet Amour, de placer notre conscience dans cette perception de présence continue, dans cette vision de non-séparation avec l’absolu.

A partir de là, il n’y a plus ni dualité bon/mauvais, ni séparation intérieur/extérieur.

Ces distinctions sont seulement des vues de l’esprit qui cherche à différencier les choses. Tout est égal en essence. Rien ne nous différencie jamais, si ce n’est notre esprit habitué à distinguer les innombrables formes de l’existence. Touchée par une vérité qui ne pourra jamais être atteinte par la pensée, mais par l’expérience directe, je me suis libérée de la confusion et des oppositions produites par l’esprit.

Ma conscience, capable désormais d’intégrer toute la réalité de façon cohérente et harmonieuse, se meut de manière semblable. Elle reste liée à la Conscience suprême, au cœur même de l’existence quotidienne. Tout est Elle, et c’est avec cette communion constante que le monde est regardé. Une fois que nous avons été touchés par l’universalité de la conscience, il n’est plus possible de rester dans une perspective temporelle et duelle. La conscience naturelle de l’absolu se maintient chaque jour, au sein des occupations habituelles, sur un fond de sérénité et de silence intérieur. Je me sens plus légère, détendue, sans entrave, en harmonie avec mon être profond, sans besoin de me rattacher à une personnalité fabriquée et sans vrai réalité. Je prête moins attention aux pensées, aux sentiments, aux humeurs qui viennent et disparaissent sans laisser de traces. Cet éveil à l’unité de toutes choses m’a délivré de l’idée : ceci est ma pensée ou mon sentiment. Je sens que l’ego se distend peu à peu, que l’attachement à ce moi, avec sa mémoire, ses désirs, ses attentes, disparaît tout naturellement...

J’ai la sensation profonde d’être, sans besoin de me projeter vers un futur imaginé, ni de me rattacher à la nouvelle personne que je suis devenue, même si celle-ci est en paix.

En réalité, celle d’aujourd’hui, transformée par son expérience, n’existe pas plus que celle d’hier, avec ses erreurs et sa quête bien maladroite. Ce sont deux personnalités, deux enveloppes, qui recouvrent la conscience qui elle, existe de toute éternité. Ce que nous prenons pour notre identité n’est qu’un défilé de personnages dans le temps, sans substance propre. Dans cet état si proche de la mort que j’ai connu, nous ne pouvons plus nous identifier à notre corps, bien sûr, ni non plus à notre rôle social, notre culture, notre travail, nos passions, nos divertissements, notre sexe, notre tempérament, notre personnage sur la scène du monde, tout ce catalogue confus que nous prenons pour notre identité personnelle. La conscience ne dépend pas de ce moi empirique. Elle a un sens en soi. Nous assimilons habituellement notre conscience à l’univers objectif qui l’occupe et nous réduisons couramment notre conscience à tous les éléments dont nous voyons les effets sur notre personnalité et notre existence. L’absence d’objet est même considéré comme une « perte de conscience ». La conscience ordinaire se résume à être conscient de quelque chose.

Le temps psychologique exerce sa toute puissance grâce à la pensée omniprésente qui projette sans cesse et objective chaque état, chaque expérience. Or, ma conscience était silencieuse et inactive sur le plan phénoménal pendant cette expérience, et cependant bien présente. Tous les éléments qui d’ordinaire l’alimentent, la pensée, le sentiment, l’émotion, le désir d’action, étaient absents, laissant la lumière se déployer dans ce vide. C’était une conscience consciente d’elle-même, pure et de valeur universelle. Ce sentiment d’identité que j’ai conservé intact tout au long de mon expérience appartenait à cette conscience conscience-de-soi.

Je sais désormais que la conscience originelle est vide d’objet, seulement conscience-de-soi.

Elle n’est pas projetée dans le temps, dans l’action, elle n’est pas dispersée par l’attention et l’identification aux objets comme l’est notre conscience ordinaire dans la vie quotidienne. La conscience originelle ne peut se déployer que dans le vide qui existe entre deux pensées, deux sentiments. L’esprit y est suspendu, l’objet y est absent, le temps n’y est plus projeté. Cette ouverture sans intention est notre vraie nature, là où la conscience est laissée à elle-même. La conscience conscience-de-soi n’a rien à voir avec les allées et venues de l’ego, entièrement absorbé par les préoccupations et entraîné par les évènements. L’ego est créé par la pensée, qui lui donne une consistance et l’illusion de la permanence.

L’expérience empirique que l’ego connaît, ce sont toutes ces pensées et ces sensations qui passent continuellement. L’ego est le sujet de toutes les impressions, sujet sans cesse en devenir. Pourtant, demeure en nous le sentiment profond d’une identité permanente, malgré toute la diversité du vécu. C’est la conscience, qui possède en elle une unité transcendantale. La vie réside dans la conscience, et cette conscience existe de toute éternité, en dehors de notre personnalité avec ses convictions, ses aspirations, ses regrets, ses souvenirs. Je Suis conscience, c’est là ma véritable identité.

Ce que m’a apporté cette expérience, c’est la capacité de comprendre en profondeur qu’il existe une part de la conscience qui ne peut être assimilée à notre mental, à notre capacité d’action ou à l’univers objectivé qui l’occupe ordinairement. Elle se situe sur un autre plan, que la matérialité de notre existence terrestre, la dimension espace-temps dans laquelle nous pensons et agissons et notre esprit souvent distrait, superficiel, rarement intensément recueilli, nous voilent. Toutefois, chaque être est libre de placer sa conscience sur le plan strictement humain ou de l’ouvrir sur l’espace immense, afin qu’elle réintègre sa nature essentielle.

- Elle s’organise différemment en chacun de nous, selon la place que notre ego lui laisse.
- Elle apporte toujours réalité au lieu où elle se place.
- Elle est la Vie même, se tenant en elle-même, unie à la lumière significatrice d’Amour.


Nicole Montineri
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MessageSujet: Re: Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ?   Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ? Icon_minitimeJeu 11 Oct 2007, 23:51

:951: merci, tu ne sais pas à quel point, ce texte aujourd'hui me fait du bien et me reconnecte à ce que je ressens. La dualité ... Nous sommes tous bel et bien dedans, le tout est l'acceptation et non pas le combat, pourtant, il y a moins d'une semaine j'ai été plongée dedans ce que je ne voulais plus vivre. Mais peut etre est ce mon chemin. J'ai du par mon "travail" exorciser une maison, et travailler sur une entitée trés négative, qui non seulement pompait la vie des etres humains mais en plus "mangeait" les ames errantes (personnes décédées) Ce que j'ai vécu à remis en cause tout cette évolution spirituelle en laquelle je crois si fort. J'ai demandé de l'aide à l'archange St Michel et St Raphael, ils sont venus ... Je ne voulais pas détruire le mal, dans ma tete, juste que les personnes qui vivaient dans cet endroit ne vivent plus l'enfer, juste travailler dans l'amour. Mais on ne sort pas indemne de ce genre d'expériences, quand l'on se retrouve nez à nez avec ... Cela fait vraiment bizarre, je ne vous raconte pas tout cela dans un esprit d'épat, mais parce que mes croyances et la non lutte pour évoluer, je ne comprends plus trop. Ce que je pensais, et ce que je pouvais parfaitement conceptualiser, à l'heure venue, n'a pas été si possible que ça.

Je ne veux pas polluer le post, ou parler de moi, mais juste savoir comment vous vivez vous dans la vie de tous les jours la non-dualité ? DUR ,DUR d'apprendre.
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MessageSujet: Re: Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ?   Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ? Icon_minitimeVen 12 Oct 2007, 00:33

Bonjour,


il y a des altérations dans cet exposé qui sont dues au fait qu'il s'agit de l'expérience d'un esprit, retourné à sa condition primitive lors d'un épisode particulier, et qui n'a pas encore intégré de corps physique par transsubstanciation.

De ce fait, l'esprit fait l'expérience de l'unité originelle inconditionnée, et est simplement pris en charge symbiotiquement par la conscience collective de façon à palier à sa déficience corporelle.

Dans de telles conditions, il n'est pas étonnant qu'aucune finalité ne soit perçue, et qu'on se retrouve avec une position assez nihiliste et proche de l'Advaïta Vedanta, niant tout aspect de différenciation.

L'expérience spirituelle pure ne peut pas rendre compte de la réalité de l'être car elle s'expérimente dans une condition d'absence de corps qui n'est pas perçue comme problématique par l'esprit, faussant de ce fait l'expérience.

La réalité de l'être est forcément double: spirituelle et corporelle, et si l'un de ces aspects manque, l'expérience est incomplète, et aboutira à des conclusions erronées.

Les seules expériences spirituelles valables sont celles qui se font en superposant les états de conscience modifiés à la conscience de base, en état de veille, qui reste accessible à tout instant, ce qui implique un puissant ancrage corporel. Ou encore, bien sûr, l'expérience de l'émancipation par transsubstanciation, puisqu'alors le corps est intégré.

Par ailleurs, si la position décrite était si juste, pertinente, stable et cohérente, il n'y aurait pas eu lieu d'en "sortir" et de continuer à incarner un corps. Le corps physique nous apporte un complément de références à notre expérience d'être, et bien loin de limiter l'expérience spirituelle, il la complète! Car l'expérience sprituelle pure est incomplète.


Amitié,

steph
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MessageSujet: Re: Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ?   Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ? Icon_minitimeVen 12 Oct 2007, 09:40

Citation :
Par ailleurs, si la position décrite était si juste, pertinente, stable et cohérente, il n'y aurait pas eu lieu d'en "sortir" et de continuer à incarner un corps. Le corps physique nous apporte un complément de références à notre expérience d'être, et bien loin de limiter l'expérience spirituelle, il la complète! Car l'expérience sprituelle pure est incomplète.

c est vrais ,cependant il faut parfois bien des années pour s en rendre compte!
ce témoignage correspond probablement à un moment précis de la vie de cette auteure,et ce qu elle a posé là ,n est pas une "conclusion" à son chemin de vie...ce que je présupose en rapport avec ma propre expérience.
je vais lui poser la question!
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MessageSujet: Re: Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ?   Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ? Icon_minitimeVen 12 Oct 2007, 09:56

CEUX qui pensent que le corps de 3D est indispensable pour parfaire l'évolution ont raison, car leur expérience en 3D n'est pas suffisante pour atteindre le niveau ( niveau OUI!!!) de l'expérience sans corps de 3D ( le retour à la maison sera pour plus tard...) mais encore une fois seul le regard que l'on porte détermine le niveau d'expérience, néanmoins il existe réellement des niveaux au sens hiérarchique du terme....
il n'y a à avoir aucun jugement ou dualisme la dessus.... sinon le fait de le dire ou de le voir refléte un certain niveau...
Pais, Amour , Lumière.............
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MessageSujet: Re: Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ?   Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ? Icon_minitimeVen 12 Oct 2007, 10:01

Oui Ambre,


l'esprit libéré du corps et n'ayant pas encore intégré sa propre référence corporelle, est inapte à préserver la différenciation.

De ce fait, il vit alors une expérience correspondant au schéma inférieur de l'image suivante que j'ai utilisée dans mon article :

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

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Parce que ses aspects de Connaissance passive et active ont régressé vers l'équivalence indifférenciée, l'être croit faire l'expérience de la totalité de la Connaissance, alors que ce n'est qu'une partie de la Connaissance.


Bisouxxx,

steph
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MessageSujet: Re: Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ?   Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ? Icon_minitimeVen 12 Oct 2007, 10:22

je crois que je comprends mieux, au travers de vos lectures et à ce que je ressens de vous lire. Une couche supplémentaire, le physique nous permet de matérialiser l'hèter, la spiritualité, puisque nous avons signé pour cela. L'homme est un ange terrestre, la terre est faite pour lui. En fait il me semble qu'il y a deux histoires là dedans, ou deux couches superposées. La dualité ou l'au dela, qui doit se traduire par le non jugement, je n'aie pas jugé que ce que cet être faisait était bien ou mal, j'ai simplement nettoyé cette maison qui devait redevenir une maison lumineuse.

Ce qui m'a bouleversé, c'est de devoir retourner à ma religion originelle et de réaccepter finalement ce que j'avais fini par rejeter, en niant la religion dans laquelle j'avais grandi et la mettant du coté sombre, je continuais dans la dualité. J'ai eu peur cependant de m'etre trompée de chemin, car obligée de demander de l'aide à deux trés grands Archanges.

Ce que nous vivons, c'est comme si nous avions plusieurs ingrédients pour faire un plat. A nous de composer avec ce que nous avons...


bises et merci de vos réponses.
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MessageSujet: Re: Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ?   Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ? Icon_minitimeVen 12 Oct 2007, 10:28

oup's à la relecture de vos messages, je crois que vous ne vous adressiez pas à moi, mais commentiez les passages de ce magnifique texte.

Je pense que cette auteure devait témoigner de ce fait là, pour dire que "Cà" existe, je ne pense pas que son expérience de vie soit finie mais qu'elle devait le raconter, un peu comme ces explorateurs qui naviguaient au loin et racontaient aux hommes les terres nouvelles.

bises
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MessageSujet: Re: Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ?   Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ? Icon_minitimeVen 12 Oct 2007, 10:37

Citation :
oup's à la relecture de vos messages, je crois que vous ne vous adressiez pas à moi, mais commentiez les passages de ce magnifique texte.

Je pense que cette auteure devait témoigner de ce fait là, pour dire que "Cà" existe, je ne pense pas que son expérience de vie soit finie mais qu'elle devait le raconter, un peu comme ces explorateurs qui naviguaient au loin et racontaient aux hommes les terres nouvelles.

C était un peu confus en effet à la lecture!
Et j ai effectivement écrit à l auteure pour lui faire part de ce débat.

Merci Mimiss de ton partage très intime.

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MessageSujet: Re: Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ?   Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ? Icon_minitimeVen 12 Oct 2007, 11:23

Citation :
De : Nicole
Envoyé : vendredi 12 octobre 2007 11:10:01
À : NATHALIE
Merci Ambre pour votre partage.
Gardons-nous de porter des jugements, forcément fragmentaires, sur un vécu qu'on ne peut que laisser être, et qui aujourd'hui est dépassé...
Bien chaleureusement à vous tous.
Nicole.

144000
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MessageSujet: Re: Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ?   Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ? Icon_minitimeVen 12 Oct 2007, 14:42

Bonjour,


il ne faut pas confondre le jugement d'une part avec la discrimination indispensable sur le chemin spirituel d'autre part.

Le jugement, aspect dualiste, se fonde sur la confusion entre les polarités, et prétend les arbitrer comparativement, dans une approche qui les met en compétition l'une par rapport à l'autre.

La discrimination est l'approche dialectique qui vise à rétablir l'équivalence des polarités au sein de leur dynamique différenciée et donc leur complémentarité.

En somme, la confusion du jugement est de faire glisser la différenciation sur le plan de la valeur des polarités, au lieu de la reconnaître uniquement au niveau de leurs natures respectives.

Dès lors, c'est par la reconnaissance de la différenciation complémentaire des polarités qu'on peut reconnaître l'égalité de leur valeur, et qu'on abolit le jugement. Ce processus est la "discrimination dialectique".


Amitié,

steph
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MessageSujet: Re: Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ?   Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ? Icon_minitimeDim 21 Oct 2007, 22:17

Tu sais ce qui me trouble le plus ambre dans ce message, c'est l'image que tu as postée.

Cela fait longtemps que cette "lune" bleue revient dans mes méditations. Tu demandes dans un autre post si nous avons déja eu des rencontres extra-terrestres, mais en fait la question n'est pas là ... Je suis une extra terrestre moi meme (sic!), ayant fait le choix de me réincarner plusieurs cycles de vie sur cette terre, de nombreux. Il n'y a pas si longtemps que je le sais, que j'en aie dévellopé la pleine conscience.Le temps n'est qu'une gageure humaine, j'ai souvent l'impression que cette vie est la dernière ici, que mon cycle à moi est terminé.
Mais vraiment ce qui me marque le plus c'est cette lune bleue.

Dans les éléments que j'ai eu, rassemblés au fur et à mesure de mon évolution, je sais qu'il existe quelque part, un endroit d'ou je viens. Je n'aie plus maintenant que je le sais la nostalgie d'un passé, longtemps, j'étais solitaire et je pleurais enfant devant les étoiles, ou la mer. Je sentais des présences qui n'étaient pas humaines, et j'avais envie de repartir. Je ne me sentais pas d'ici.

Puis l'age de la sagesse est venu, aprés celui de l'adolescence et du rejet de tout et tous... J'ai appris la méditation, j'ai appris beaucoup sur moi et sur les autres. Puis un jour, en faisant une méditation avec le gayatri mantra, je décolle. Je pars, loin trés loin, je passe au travers d'une eau sombre, je vois plein de symboles mathématiques, style pyramides, sphères etc ... Je me retrouve dans une eau noire et sombre, puis peu à peu elle s'éclaircit et je suis entourée de bulles, je sors et j'ai l'impression de marcher sur l'eau. Me voila chez moi, je me sens chez moi. Puis cette lune, immense et bleue. La signification de ce rève, je ne l'aie retrouvée que bien plus tard, je ne savais pas à l'époque pourquoi une lune si grande. Je n'en aie compris la signification que bien plus tard, je n'aie meme pas su que j'étais dans un ailleurs. Puis je le retrouve lui, je le reconnais, enfin je dirais plutot que mon ame reconnait son ame, car je me mets entre autre à avoir des flashs (il n'y a pas que ça ...), et ce qui me marque ce sont toujours, toujours les memes paysages, verts comme l'irlande, la clarté de ce ciel, qui n'est pas bleu comme chez nous, l'air la bas est différent, sa densité aussi.

Puis un jour une médium me dit que je viens d'Orion et que ça c'est une certitude ; la boucle est bouclée.

Curieuse je viens voir sur le net, ce que c'est qu'orion. Plein de picotis électrique, la chair de poule qui prend mon bras quand je tombe sur RIGEL[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
ma belle lune bleue ... Je sais que je peux passer pour une allumée, mais ce n'est pas grave, j'ai aujourd'hui la chance de pouvoir assembler les pièces de mon puzzle. Je sais maintenant avec certitude que nous venons tous de poussières d'étoiles, et que nous sommes un tout avec l'univers. Tout ceci non pas pour me vanter, mais par rapport à mon ressenti de ces derniers temps, je sens qu'il faut se bouger, que nous humains sommes appellés, et à nous connaitre avant de pouvoir aider les autres. Ceci n'est que l'histoire ma petite vie, nous sommes tous avec des chemins et parcours uniques et fabuleux ...

Ambre,je réponds aussi par rapport au post sur le paranormal.

Un petit cadeau aussi pour vous...


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MessageSujet: Re: Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ?   Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ? Icon_minitimeLun 22 Oct 2007, 08:30

Bonjour Ambre,
Je te cite:

"Ma conscience était passée sur un autre plan de
réalité, s’étendant à l’infini, d’où cette impression d’ouverture sur
l’univers, jusqu’à le contenir en son entier. La lumière la traversait
librement, elle était sa substance même, la nourrissait, la plongeait
dans la béatitude. J’avais la sensation d’être en présence d’une
Intelligence, Elle m’enveloppait et je me sentais totalement en
confiance. Elle communiqua immédiatement avec moi, sans ambiguïté. Tout
était clair. J’étais investie de perceptions extraordinaires qui me
dotaient d'une compréhension profonde et subtile de la vie. J’ai eu
accès à la connaissance absolue, et ceci, de façon instantanée. J’ai
compris la signification de l’univers, perçu comme un ensemble
cohérent, un tout harmonieux qui me donna la certitude d’appartenir à
une unité cosmique ayant un sens."

Il y a 15 ans, suite à un début de cancer et une douloureuse
opération qui a necessité l'emploi de produits morphiniques
(je le précise car cela a peut-être un lien avec ce qui s'est
passé par la suite) j'ai fait une "décompensation psychologique"(celle ci est intervenue environ un mois plus tard). Pendant à peu près 48 heures je me suis trouvée dans
un état de conscience modifié,et là,je suis complètement
stupéfaite à la lecture de ton texte,j'ai vécu exactement
ce que tu décris dans le passage cité plus haut.
C'était tellement indicible qu'à l'époque il m'a été très difficile
de le décrire aux médecins qui m'interrogeaient.
Je me souviens seulement que l'un d'entre eux m'a demandé:
"Avez vous le sentiment d'avoir communiqué avec Dieu?"
J'ai simplement répondu "oui".


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MessageSujet: Re: Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ?   Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ? Icon_minitimeLun 22 Oct 2007, 09:30

Une expérience similaire m'est arrivé 2 fois,
la première en mai 2001, l'autre mai 2003.
Les 2 fois je me sentais totalement, la première
c'etait plus la tête et la 2 ème le coeur et la tête.
c'est l'étincelle qui s'est allumé en moi.
Je l'aurais raconté comme vous l'avez fais
dans la citation ci haut.
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MessageSujet: Re: Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ?   Éveil, Illumination... Y a-t-il une pédagogie ? Icon_minitime

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