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 Viols et métamorphoses

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MessageSujet: Re: Viols et métamorphoses   Viols et métamorphoses - Page 2 Icon_minitimeLun 19 Sep 2011, 02:34

« L’Aigle noir » de Barbara

Viols et métamorphoses - Page 2 72247310

Pochette du disque à l’époque. QU’EST-CE QUE VOUS ME CHANTEZ LÀ ? « L’Aigle noir » est une chanson belle et immortelle, signée Barbara. Avec ses paroles ciselées, comme le rubis qui orne le front de l’oiseau royal, cette chanson, composée en 1970 en pleine époque yé-yé, sera l’un des plus gros succès discographiques de l’année.

Si Monique Andrée Serf, surnommée par la suite Barbara, arrive en pleine mode yé-yé, elle apporte aux chansons de Johnny Hallyday, Sylvie Vartan et le rock américain le mal de vivre qui caractérise l’adolescence, ce spleen baudelairien qu’aucun ado ne peut décrire. La chanteuse sera propulsée dans la cour des grands grâce à L’Aigle Noir qu’elle aura composé et qui sera chanté par différents interprètes même après le décès de la femme vêtue de noir.

«Un beau jour, ou peut-être une nuit,
Près d’un lac je m’étais endormie,
Quand soudain, semblant crever le ciel,
Et venant de nulle part,
Surgit un aigle noir [....]

De son bec il a touché ma joue,
Dans ma main il a glissé son cou,
C’est alors que je l’ai reconnu,
Surgissant du passé,
Il m’était revenu...»

Barbara disait de cette chanson qu’elle l’avait rêvée, « un rêve plus beau que la chanson elle-même ». Pourtant, cette beauté cache en son sein une horreur. En effet, de nombreuses interprétations vont faire état d’un lien entre l’inceste et L’Aigle noir.

Quels pourraient être ces mots qui disent l’indicible ? Barbara aura caché toute sa vie ce secret avant de le révéler, parmi tant d’autres dans son livre autobiographique inachevé (Il était un piano noir), écrit en novembre 1997. Un exercice difficile pour cette femme d’une grande pudeur. « La poésie, ne serait-ce tout simplement pas de dire avec des mots ce que les mots ne peuvent pas dire ? » se demande Michel Cazenave à ce propos.

Il était un piano noir dévoile enfin le viol que la chanteuse a subi par son père alors qu’elle était âgée de dix ans et demi. Elle met à nu cette grande blessure et ce traumatisme qui ressurgit chaque soir. Pourtant, apprenant le 21 décembre 1959 la mort de son père à Nantes, Barbara commence l’écriture de la chanson Nantes, qu’elle terminera quelques heures avant son passage au théâtre des Capucines le 5 novembre 1963. Elle aura ainsi pardonné à son père son enfance bafouée et meurtrie.

Dans son livre autobiographique Il était un piano noir, 1998, éditions Fayard, livre inachevé, Barbara dit : « Les enfants se taisent parce qu’on refuse de les croire. Parce qu’on les soupçonne d’affabuler. Parce qu’ils ont honte et qu’ils se sentent coupables. Parce qu’ils ont peur [...] De ces humiliations infligées à l’enfance, de ces hautes turbulences, de ces descentes au fond du fond, j’ai toujours ressurgi. Sûr, il m’a fallu un sacré goût de vivre, une sacrée envie d’être heureuse, une sacrée volonté d’atteindre le plaisir dans les bras d’un homme, pour me sentir un jour purifiée de tout, longtemps après...»

Et encore: « J’ai le souvenir d’une nuit, une nuit de mon enfance toute pareille à celle-ci froide et lourde de silence [...] Soudain je me suis éveillée, il y avait une présence... »
Des paroles qui résonnent très fort évoquant cette chanson qu’on n’écoutera plus de la même oreille, mais qui demeurera l’une des plus belles chansons du répertoire français.

Barbara



http://au-bout-de-la-route.blogspot.com/2011/09/laigle-noir-de-barbara.html
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MessageSujet: Re: Viols et métamorphoses   Viols et métamorphoses - Page 2 Icon_minitimeVen 30 Sep 2011, 21:28

Pédophiles, racistes et cannibales

Viols et métamorphoses - Page 2 Wolf_i10
Dessin :
http://cantuar.blogspot.com/2010/09/saint-augustines-advice-about-bad.html


Les méthodes enseignées par le lamaïsme permettraient de créer un homme nouveau, un surhomme maîtrisant huit grands siddhi qui confèrent :

- le pouvoir de vaincre avec une épée magique,
- le pouvoir de découvrir les trésors cachés,
- le pouvoir de se déplacer très rapidement sans se fatiguer,
- la faculté de se rendre invisible,
- le pouvoir de transmuer les métaux en or et d'acquérir la jeunesse éternelle,
- le pouvoir de voler,
- la faculté d'aller n'importe où sur terre en un instant,
- le pouvoir sur le monde des esprits et des démons.

Pour devenir un maître accompli du tantrisme tibétain, les lamas exigent une longue purification préliminaire. Les néophytes doivent accomplir de nombreux exercices afin d'obtenir la qualification exigée par le lamaïsme. C'est un entraînement qui comprend quatre ou neuf pratiques principales. Chacune de ces pratiques est répétée cent mille fois. Les élèves des écoles Nyingma et Bön se livrent à neuf pratiques purificatrices préliminaires pour transformer leur esprit, c'est-à-dire qu'ils doivent totaliser près d'un million d'exercices spirituels.

Les neuf pratiques préliminaires des Bönpo

La pratique du gourou yoga est une visualisation du maître de la lignée bénissant le corps, la parole et l'esprit du disciple qui l'a invoqué.

La pratique des neuf réflexions sur l'impermanence (perte des biens, vieillesse, mort, état post-mortem, etc.).

La pratique de purification est une visualisation d'un Bouddha du panthéon lamaïste et la récitation de son mantra de cent syllabes.

On se prosterne cent mille fois devant l'image des maîtres de la lignée tout en récitant la formule de refuge. On prend refuge dans les Bouddhas, les maîtres et aussi les statues, stupas et textes sacrés...

L'offrande du mandala et la récitation de trois mantras sont particulièrement prisées pour compléter le programme de purification de l'adepte.

L'offrande de son corps est nommée « Tcheu » (la découpe). L'adepte visualise son propre corps dépecé et mis à cuire dans un chaudron afin d'alimenter toutes les créatures des six royaumes du samsara et les êtres des huit classes (démons compris). Cette visualisation morbide est répétée cent mille fois.

Après un long séjour dans un monastère de l'école kagyu du bouddhisme tibétain, l'anthropologue Marc Bosche s'interroge :

« Que pouvons nous déduire des pratiques répétitives du bouddhisme de tradition himalayenne, en particulier des mantras, des prières, des supplications au gourou, ou des préliminaires ? Cette répétition (des dizaines de milliers de fois, jusqu'à cent mille, voire un million pour le mantra de Chenrezig) est-elle toujours compatible avec l'idée de créativité, de richesse culturelle, de variété et de découverte ? N'y a-t-il pas là quelque chose qui peut éventuellement réduire cette ouverture et cet appétit d'apprendre et de connaître ? […]

Et dans les retraites du tantrisme bouddhique, la question se pose de l'intensité des pratiques répétitives. Quatre sessions de (3 heures chacune) de rituel quotidiennes (comportant ces nombreuses répétitions de mantras, de gestes ou de prières), plus le rituel collectif (protecteur courroucé) du soir rendent sans doute restreint le temps de la contemplation et des activités personnelles.
»

Une doctrine secrète immorale et criminelle

Les pratiques préliminaires ont pour but d'éradiquer les désirs grossiers, de brider l'égoïsme, de réduire l'attrait du monde et d'inculquer une morale religieuse. Ce formidable conditionnement transforme le plus grand nombre des pratiquants en dévots dociles, mais il n'affecte pas des « élus » qui, parvenus aux initiations supérieures, adoptent une doctrine totalement immorale. Doctrine qui enseigne exactement le contraire de ce que soutenait l'ascétisme bouddhique. Par exemple, la pédophilie est une pratique préconisée par les rites secrets des initiés lamaïstes, c'est même une sorte de devoir sacré.

Un lama tibétain, spécialiste des rites de Kalachakra, écrit :

« Le rite commence avec des fillettes de 10 ans. Jusqu'à leur vingtième année, les partenaires sexuelles représentent des vertus positives. Au-delà, elles comptent comme porteuses d'énergie de colère, de haine, etc. et comme femmes-démons. Dans les étapes initiatiques de 8 à 11 du tantra de Kalachakra, l'expérimentation se fait avec une « seule » femme. Pour les étapes de 12 à 15 appelées le Ganashakra, 10 femmes participent au rite aux côtés du maître. L'élève a le devoir d'offrir les femmes comme « présents » à son lama. Les laïcs se faisant initier doivent amener leurs parentes féminines (mères, sœurs, épouse, filles, tantes, etc.). En revanche, les moines ayant reçu la consécration ainsi que les novices peuvent utiliser des femmes de diverses castes qui ne sont pas leurs parentes. Dans le rite secret lui-même, les participants font des expériences avec les semences masculines et féminines (sperme et menstruation) ; les femmes ne sont pour l'initié masculin que des donneuses d'énergie et leur rôle cesse à la fin du rite ».
(Gen Lamrimpa, « Transcending Time, an explanation of the Kalachakra Six-Session », cité par E. Martens. http://kalachakranet.org/book_gl-transcending.html)

Pourquoi le dalaï-lama, les dignitaires du lamaïsme et les grands initiés de Kalachakra et de ses arcanes criminels, ne sont-ils pas interdits de séjour dans les pays qui punissent pénalement la pédophilie, le racisme, le cannibalisme ? Nous avons vu que la pédophilie est bien réelle dans certains rites secrets du lamaïsme. Le racisme est particulièrement présent dans le l'idéologie guerrière des lamas qui déclarent que les musulmans sont les ennemis de Shambhala et du dharma. Quant au cannibalisme, on le trouve dans plusieurs textes et notamment le tantra de Kalachakra.

Le kalachakra Tantra, " La Roue du Temps ", est le texte le plus sacré du bouddhisme tibétain. Selon la légende, sa rédaction est attribuée au premier roi du royaume mythique de Shambhala. Ce texte fondamental a été traduit en français. Il est distribué dans toutes les grandes librairies. Certains libraires, peu attentifs au contenu des livres qu'ils vendent, l'ont mis à côté de délicats textes religieux empreints de poésie mystique. Pourtant, le chapitre six du texte sacré des bouddhistes tibétains comprend un traité d'alchimie et de démonologie qui n'a rien de poétique. En effet, La strophe 125 évoque un recette de sorcellerie peu ragoûtante. Il est écrit :

" La consommation de matière fécales et d’urine, de sperme et de sang menstruel, mélangés à la chair humaine, prolonge la vie. Ce sont les cinq ingrédients qui entrent dans la composition des pilules de nectar ".

D'après les lamas, c’est le Bouddha lui-même qui aurait expliqué comment préparer et utiliser ces ingrédients pour rajeunir, supprimer toutes les maladies, mettre fin aux difformités corporelles…

De nos jours, des lamas distribuent parfois ces " pilules de nectar " à leurs élèves les plus zélés. C'est une faveur rare, toujours appréciée comme une grâce. Toutefois, le lama Kelsang Gyatso, entré dans la dissidence qui ébranle l’école Gelug, recommande de ne pas consommer ces pilules fabriquées avec des substances impures, telles que de l’urine et des excréments. Kelsang Gyatso ne croit pas que tous les lamas peuvent transformer de répugnants ingrédients en nectar thérapeutique. Mais la majorité des adeptes du lamaïsme pensent que Kelsang Gyatso est un séditieux qui cherche à saper l'autorité du dalaï-lama.

La sorcellerie est présente dans beaucoup d'autres textes religieux tibétains. Le Hevajra Tantra, particulièrement vénéré par les Sakyapa, indique les mantras utilisés pour les principales catégories de rites magiques. Des rites qui ignorent totalement la moralité et la compassion bouddhiques.

Les rites des lamas de haut rang permettraient d'obtenir le pouvoir :

- d'ensorceler ;
- d'arrêter les actions d'autrui, de les pétrifier ;
- de séparer deux amis, des parents, des amoureux, etc., et de créer de l'animosité entre les gens ;
- de faire fuir les ennemis, de les faire tomber en disgrâce, de détruire les habitations des ennemis ;
- de tuer ou de blesser les ennemis au moyen de pratiques en apparence inoffensives...

Ainsi des lamas, qui prétendent adhérer à la doctrine du renoncement du Bouddha, pratiquent secrètement un occultisme profondément immoral et criminel.

Mandala Matrix

Dans « Mandala Matrix » Marc Bosche se livre à une réflexion qui enchantera les newagers amateurs de technicité psychique :

« Je pensais rencontrer un monde psychique et spirituel, antique, ancien et hiératique pendant ma retraite spirituelle. Il est en effet apparu au début, un peu comme un décor, une toile peinte : les yidams, les mandalas et les formules des mantras apparaissant un peu en trompe l’œil comme aux avants scènes. Puis c'est - derrière - un autre monde qui s'est invité, comme s'il était une réalité plus active et efficiente, se " servant " de ces images traditionnelles et figées du bouddhisme himalayen.

Ce monde, qui s’est avéré au final prédateur et exploitif, n'avait rien d'antique, de vieux ou de traditionnel. Il m'est apparu comme ultra moderne selon nos critères, un monde de technologies sophistiquées venues de " mondes " parallèles aux nôtres. Il était doté de sciences appliquées psycho somatiques subtiles agissant "par osmose". Elles servaient en particulier à prélever nos énergies subtiles, les échantillonnant par qualités.
Ces activités subtiles étaient dotées de " feed back " (capacités de rétroaction), de coordination et d'auto contrôle cybernétique, etc.

Il m'a semblé que ce monde psychique du tantra bouddhiste n'est pas seulement peuplé de vieux " démons " ou de vieilles " dakinis " rouges, mais mu par des activités de technologies, inconcevables encore pour nous, qui prélèvent notre vitalité subtile, nos énergies de conscience et de vie de manière rationnelle et organisée. Ces activités ne nous renvoient des leurres yoguiques et des images tantriques toutes faites que pour mieux brouiller les pistes, comme pour mieux se cacher derrière. Le monde tantrique serait habité par une réalité technologique subtile, une bio science exploitive venue d'autres mondes, d'autres dimensions imperceptibles de l'expérience consciente et collective, dont nous n'avons encore aucune idée.

Nous ne serions ainsi pas seulement le " bétail des dieux ", comme l'écrit le voyageur tantrika Daniélou. Nous ne serions pas seulement le bétail humain trait pour le lait de notre vitalité et de nos énergies subtiles. Nous serions aujourd’hui dans une sorte d'élevage industriel imperceptible, dont les clôtures barbelées nous sont invisibles, reliés à des dimensions peuplées de collectivités inaccessibles. Leurs activités autonomes s'installeraient progressivement et perceptiblement dans les canaux et plexus subtils à l’intérieur du corps, en particulier lors de l'adhésion au tantra et de l'ouverture dévotionnelle.

Comme vous le voyez personne ne pourra y croire un seul instant, en-deçà de la faculté imaginative suscitée par l’évocation littéraire. Il est impossible de le prouver ou d'en apporter la moindre présomption de preuve. De plus je ne suis pas sûr des limites, ni des enjeux réels de ces phénomènes s'ils existent, ni qu'ils soient strictement limités au monde tantrique. En particulier l’éveil spontané de la kundalini s’apparente aussi à ces phénomènes en terme de symptômes perçus. Il est donc bien difficile chez un tantrika de différencier les activités subtiles qui ressortissent de l’ouverture à sa lignée de lamas, et ce qui est dû à l’activation autonome et universelle de la kundalini en lui. »


http://bouddhanar.blogspot.com/search?updated-min=2011-01-01T00%3A00%3A00-08%3A00&updated-max=2012-01-01T00%3A00%3A00-08%3A00&max-results=50
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MessageSujet: Re: Viols et métamorphoses   Viols et métamorphoses - Page 2 Icon_minitimeSam 01 Oct 2011, 12:11

Bonjour Douceur

Au delà du parfait délire de ton message précédent, je crois deviner que tu partages avec la chanteuse Barbara le même secret.
Je ne sais pas comment nous pourrions t'aider car en continuant à écrire comme tu le fais tu ne peux que nous entraîner dans la noirceur.
Bonne journée
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MessageSujet: Re: Viols et métamorphoses   Viols et métamorphoses - Page 2 Icon_minitimeSam 01 Oct 2011, 17:10

Bonjour Kernoa,

Citation :
Au delà du parfait délire de ton message précédent, (...)
De tout temps, la manipulations de nos énergies a pu être car justement les signatures énergétiques et détournements des Intentions Sacrées d’origine ne sont reconnus par le commun des mortels, les guérisseurs, les maîtres extérieurs à nous, etc.

Le « drame » des Polarités, conséquence directe, de cette absence de reconnaissance des signatures d’énergie en est la preuve.

Tout ce qui « vibre, rayonne, réconforte, réchauffe » (nos corps, nos âmes, nos coeurs), tout ce qui se manifeste à nous, tout ce qui « résonne en nous, nous attire » n’est pas énergie « évolutive » !


Citation :
je crois deviner que tu partages avec la chanteuse Barbara le même secret.
Mon papa est un Homme d’une très grande Sagesse et d’un Amour Discret (= non pervers, non narcissique, non possessif) et Inconditionnel à l’égard de ses enfants. Cette sagesse suggère qu’il a, en grande partie, « délivré » son Complémentaire Polaire Féminin.


Citation :
Je ne sais pas comment nous pourrions t'aider
Ma vie est d’une rare harmonie où la souffrance, les douleurs, le drame sont absents non pas, à cause d’un quelconque refoulement/rejet mais bien grâce à une intégration/compréhension/acceptation totale et consciente de ma vie et de ses expériences passées.


Citation :
car en continuant à écrire comme tu le fais tu ne peux que nous entraîner dans la noirceur.
Le texte précédent n’est pas un de « mes » écrits mais mon Amour de la Vie, mon Amour de la Liberté ne me permet de vivre dans l’ignorance.

Car « comment pourrions-nous vivre Libre dans l’ignorance » ?

Cet Amour de la Liberté me fait donc me poser des questions et rechercher des réponses. Et cet Amour porte en lui de partager mes connaissances et de parler en toute liberté, .... de TOUT sujet.

Citation :
Lorsque l'aptitude au discernement commence à être ancrée, la sérénité n'est pas loin, car la confusion s'est éloignée. On a plus peur de se tromper, ou d'être absorbé par un enseignement. Le discernement permet de lire tout, de rencontrer toutes les personnes sans peur de perdre notre esprit créateur. Car souvent les pratiquants qui manquent de discernement ont peur de rencontrer des personnes qui cheminent différemment. Ils appréhendent la lecture d'ouvrages qui viendraient ébranler leurs certitudes spirituelles. Ceci est un manque de compréhension de la nature des êtres et de l'existence. Ne comprenant pas le fond commun qui unit toutes choses, le novice par son manque de discernement se perd dans la forme, dans le concept, dans le mot et en oublie le fond. Il prend encore de vessies pour des lanternes. Le pratiquant qui discerne lui, peut tout lire, rencontrer toutes les personnes sans avoir peur de se perdre, il sait que tout uni les êtres et que seul la forme les divise. Il sait faire la part des choses, ne s'attache pas au folklore, au discours pompeux sur la nature de Dieu, à la mission des prophètes et à tout le fatras ésotérique qui va avec. Grâce à sa vision pénétrante, il voit au cœur des cœurs et reste naturel. Il sait la voie qu'il arpente, elle lui convient mais il comprend aussi que la voie de l'autre, même si elle lui parait imparfaite, est celle qui lui convient à un instant T de son parcours de vie. Alors il ne tente pas d'influencer, comme le dit la sagesse taoïste : "Le sage ne ressent pas le besoin d'influencer les êtres, qui viennent à lui naturellement." Ah, merveille du non-agir !

https://antahkarana.forumactif.com/t546p90-le-combat-spirituel#22364

Bonne journée à toi aussi.
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MessageSujet: Re: Viols et métamorphoses   Viols et métamorphoses - Page 2 Icon_minitimeMar 04 Oct 2011, 09:56


Merci Douceur de ta réponse , très complète!

Merci à toi Kernoa de ne pas faire des "pré-supposés" sur un sujet que j' ai moi même ouvert avec des "citations" de textes afin de proposé des solutions aux détours d'autres expériences vécues...qui nous permettent d'avoir un "autre éclairage" sur un sujet qui est resté tabou trop longtemps!

Je vous Ambrasse tous les deux,


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MessageSujet: Re: Viols et métamorphoses   Viols et métamorphoses - Page 2 Icon_minitimeMar 11 Oct 2011, 01:00

Offrandes rituelles des dalaï-lamas, III.

Viols et métamorphoses - Page 2 Img51510

Offrande du cœur d’un enfant né d’une union incestueuse.

Le 14ème Dalaï-lama a déclaré :

« J’étais assez jeune quand je reçus dans leur totalité les enseignements des visions secrètes du cinquième Dalaï-Lama. Je n’y fis pas très attention à l’époque, mais je me souviens avoir eu d’assez bons rêves ; il en ressort donc que nous avons un lien particulier. Plus tard, à Lhassa, je découvris les oeuvres du cinquième Dalaï-Lama, qui avaient été préservées principalement, je crois, par les Dalaï-Lamas suivants. Parmi elles se trouvent les enseignements très secrets, qui existent sous forme de manuscrits illustrés... Plus tard, en Inde, je me procurai ces écrits et passai plusieurs mois en retraite, faisant les pratiques des Kagyé, de Hayagriva, d’Avalokiteshvara, et d’autres encore. Pour ma part, je considère que j’ai beaucoup de chance : depuis le cinquième Dalaï-Lama, grâce aux aspirations et aux prières, je m’inscris dans la longue lignée de ceux qui portent le nom de Détenteur du Lotus. Et il semble bien qu’il y ait un lien tout à fait particulier avec le cinquième Dalaï-Lama. »

http://bouddhanar-1.blogspot.com/2009/12/offrandes-des-dalai-lamas-iii.html
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MessageSujet: Re: Viols et métamorphoses   Viols et métamorphoses - Page 2 Icon_minitimeMar 11 Oct 2011, 01:15

Viols et métamorphoses - Page 2 Img51410

Tête humaine fraîchement coupée.

Les prétendus experts du bouddhisme tantrique s’extasient devant les rites de sorcellerie sanglante du 5ème Dalaï-lama :
« Nous avons ici, dit un illuminé occidental, des représentations remarquables de certains aspects des voies tantriques et des voies du corps de gloire. »


L'autre face du bouddhisme

Le 8 octobre 2011, durant le colloque Extrémismes religieux, dérives sectaires et thérapeutiques, des participants ont demandé des informations complémentaires sur plusieurs thèmes :

Les lamas et le Bouddha de médecine

Si des lamas affirment que la méditation peut guérir toutes les maladies, quand ils tombent eux-mêmes gravement malades, ils s'en remettent toujours à la médecine moderne.

Par exemple, les deux hiérarques tibétains qui dirigent un monastère Bönpo du Népal sont en vie grâce à la médecine occidentale. Un vieux Rinpoché, affecté par de graves complications de son diabète, a recours depuis des années aux soins de médecins occidentaux. Le jeune Abbé du monastère, malade de la tuberculose, n'a pas effectué de retraite spirituelle sous les auspices du Bouddha de médecine pour guérir, il a pris lui-aussi l'avion pour être soigné dans l'une des meilleures cliniques de France.

Guerre froide & lamaïsme

Au début des années soixante, prend naissance le mouvement du Nouvel Age qui rejette les valeurs matérialistes de la société de consommation. A cette époque, dès 1959, le dalaï-lama, les riches prélats et l'aristocratie tibétaine s'installent en Inde et incarnent la lutte des spiritualistes et des « initiés » contre l'ogre chinois communiste et matérialiste.

La guerre froide opposera l'Amérique et ses alliés aux puissances communistes jusqu'à la chute du mur de Berlin. Durant cette période le Nouvel Age et le lamaïsme rencontreront un étonnant succès. En 1960, la Fondation Rockefeller implante huit centres d'études tibétaines aux USA et invite 17 lamas tibétains. Le Dalaï-lama devient rapidement le chef de file emblématique d’un nouveau spiritualisme newageux.

Qui voit la véritable nature du lamaïsme ?

Il faut croire que l'amour d'une prétendue sagesse tibétaine rend aveugle. En effet, quand le musée Guimet expose, du 6 novembre 2002 au 24 février 2003, les objets liturgiques et les visions secrètes du Ve dalaï-lama représentées dans le Manuscrit d'or, qui s'indigne des rituels comprenant une tête humaine fraîchement coupée, un cœur d'enfant et d'autres organes ?

Un rituel du Ve dalaï-lama est véritablement infernal et utilise du sang humain à la place d'eau lustrale, un cœur et des yeux en guise de fleurs. De la chair humaine brûlante remplace l'encens. Les lampes rituelles sont alimentées par de la graisse humaine fondue. Des tormas (gâteaux d'offrande) sont faites de chair et d'os...

Les spécialistes de la religion tibétaine n'ignorent pas que des lamas ont réellement utilisé ces ingrédients dans de répugnants rituels et n'ont pas reculé devant le sacrifice humain. Sir Charles Alfred Bell (1870-1945), chargé des relations diplomatiques du gouvernement britannique avec le Tibet et le Bhoutan, évoque le sacrifice d’enfants dans l’un de ses livres. Ces spécialistes du Tibet, souvent des professeurs de l'enseignement public et laïque, se taisent sur les crimes du lamaïsme parce qu'ils sont soumis aux lamas tibétains par des samayas (serments initiatiques d'allégeance). Mais ils font ouvertement l'apologie des doctrines tibétaines les plus acceptables. Dans l'un de ces livres Michel Strickmann dénonce cette situation en ces termes : « Des relents d’un exotisme qui fait long feu ont encouragé les pires formes d’esprit sectaire à pénétrer dans les institutions laïques, où aucun apologiste chrétien ne serait jamais autorisé à prêcher ou à enseigner ainsi. Les études tantriques et taoïstes ont été imprégnées de cette ambivalence. Le chercheur occidental, soi-disant objectif, se transforme soudain en apôtre et en crypto-initié, regrettant seulement que son engagement spirituel ne l’autorise pas à vous confier les faits dont il détient le secret. »

L'omerta

Les convertis au bouddhisme magique du Tibet ne peuvent pas critiquer les enseignements des lamas. La critique, considérée comme une rupture du serment initiatique, est punie de mort. Ce sont les dharmapalas, démons gardiens de la doctrine, qui feraient office d'exécuteurs des hautes œuvres, de bourreaux invisibles du lamaïsme.

Le bouddhisme tibétain light

Le silence des convertis permet la diffusion d'un bouddhisme tibétain allégé. « Si, dans nos pays, le Bouddhisme tibétain ne fait pas énormément de convertis effectifs et reste un phénomène assez marginal, il s'immisce toutefois de manière continue et insidieuse jusqu'au cœur de nos foyers douillets. Ce n'est pas tant l'enseignement du Bouddha qui nous pénètre, mais un vocabulaire et une manière d’être, épousés, souvent inconsciemment, par un public de plus en plus large. La tranche de la population susceptible d'être touchée en premier, c'est nous : petits-bourgeois moyens, assis plus ou moins confortablement dans nos névroses et nous débattant avec plus ou moins de vigueur pour parvenir à un bonheur ronronnant et une bonne santé relative. Le BT-light - traduisons : le Bouddhisme tibétain à doses homéopathiques - n'exige pas de nous une conversion radicale. Si le cœur nous en dit, nous pouvons même garder la religion de notre baptême, telle est la grande tolérance du Bouddhisme ! Pour adhérer au BT-light, il suffit d’adopter un langage pacifiste, ouvert, compatissant, et d'afficher le sourire correspondant. Le drapé rouge-orangé est de bon ton aussi, tandis que sandalettes, carpettes et trompettes se procurent sur le site de Sa Sainteté.

Un catalogue « Agenda Plus » - que vous trouverez dans n’importe quelle bonne épicerie bio - vous offre un « condensé sucré » de pratiques qui, de près et de loin, font allusion au Bouddhisme tibétain. C’est que le BT-light se meut avec aisance parmi les nombreux satellites du New Age ! De même qu'avant la Seconde Guerre Mondiale, avec la Théosophie, l'Anthroposophie, les « Amis de Rampa », l’École Arcane, etc., les mouvements du New Age ont aujourd’hui le vent en poupe ; et, de même, ils utilisent un vocabulaire emprunté au Bouddhisme tibétain. L'extraordinaire production du New Age va bien au-delà d'un phénomène de mode. Un siècle après son envol, nous voguons encore entre ses multiples galaxies : une petite cure de massage ayurvédique sur l'une, un pique-nique macrobiotique sur une autre, puis c’est une troisième qui nous ouvre les bras pour une séance de Shambala-yoga..., et pourquoi ne pas finir la soirée sur un air de bio-danza, mariage sacré du Yin-Yang assuré ! Au préalable, n'oublions pas de tirer les cartes du Tarot ou les baguettes du Yi King afin de nous assurer un bon Feng Shui : garantie nécessaire pour réussir à vivre, de l'intérieur, notre spiritualité particulièrement dense ! Ces multiples pratiques se concentrent exclusivement sur le développement de l'individu et la « recherche de soi ». Comme dissolution de l'ego, on peut trouver mieux ! Tout cela est très amusant et peut effectivement apporter un certain épanouissement à beaucoup d’entre nous, mais faut-il oublier pour autant que le New Age est soutenu par une trame ultraconservatrice dont l'objectif inavouable est de désamorcer notre esprit critique ? » (Elisabeth Martens)

Lire en ligne une grande partie du livre d'Elisabeth Martens "Histoire du bouddhisme tibétain, la compassion des Puissants" :
http://books.google.fr/books?id=OG7u4-HXnWwC&printsec=frontcover#v=onepage&q&f=false

Articles & textes de Marc Bosche : https://sites.google.com/site/articlesmarcbosche/

Témoignage de l'ancien moine bouddhiste Christian Pose : http://linked222.free.fr/cp/ChristianPose.html

L’ombre du Dalaï-lama, sexualité, magie et politique dans le bouddhisme tibétain :
http://www.trimondi.de/francais/Part-II-10.htm

Le bouddhisme Théravadin a aussi une autre face :
La méditation Vipassâna ne rend pas meilleur
http://bouddhanar.blogspot.com/2011/10/la-meditation-vipassana-ne-rend-pas.html



http://bouddhanar.blogspot.com/search?updated-min=2011-01-01T00%3A00%3A00-08%3A00&updated-max=2012-01-01T00%3A00%3A00-08%3A00&max-results=50
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MessageSujet: Re: Viols et métamorphoses   Viols et métamorphoses - Page 2 Icon_minitimeJeu 03 Avr 2014, 16:22

EN KIOSQUE
Abus sexuels : la fin du déni ?
Chaque jour, dans notre pays, des dizaines de milliers d'enfants sont victimes d'agressions sexuelles, le plus souvent de la part d'un proche. NEXUS se penche sur cette violence pour tenter d'en élucider les ressorts et donne la parole à ceux qui combattent l'impensable.

EN SAVOIR PLUSn°91 ICI

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>>>1 extrait sur la liseuse en ligne
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MessageSujet: Catherine Bonnet, L'enfant cassé   Viols et métamorphoses - Page 2 Icon_minitimeSam 24 Juin 2017, 10:45

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L'inceste et la pédophilie
Cet ouvrage de Catherine Bonnet (psychiatre et psychanalyste, spécialiste de la maltraitance) est très frappant, pour tous ceux qui suivent les multiples péripéties de l'affaire Dutroux et la façon dont les témoignages d'abus sont traités actuellement, dans les médias, dans les discours de spécialistes ou en justice.
On est frappé, tout d'abord, par le parallélisme des effets de l'affaire Dutroux en France et en Belgique. Si, dans un premier temps, la prise de conscience de la réalité de l'abus, et la volonté d'entamer des réformes pour améliorer sa prise en charge ont été très présents, très rapidement, une riposte tendant à semer le doute s'est fait sentir :"peu à peu des argumentations en défaveur des victimes s'immiscent dans les journaux professionnels ou grand public comme si les médias se culpabilisaient d'avoir donné trop de place aux victimes. Plusieurs thèmes viennent imprégner subtilement les mentalités et, comme au siècle précédent, on voit apparaître plusieurs courants de pensée qui visent indirectement à protéger les agresseurs en induisant le doute, en banalisant voire en niant la réalité des agressions sexuelles envers les enfants" (p.52). L'auteur dénombre 4 phénomènes concomitants qu'elle analyse en détail : la chasse aux fausses allégations, des confusions à propos de la sexualité infantile, l'entrave à l'exercice de psychothérapeutes qui tentent de protéger les enfants, et l'invocation des menaces sur la fonction paternelle. Ces analyses des réactions françaises rappellent étrangement d'autres phénomènes et thèses invoquées en Belgique...
La reprise dans une synthèse très éclairante des nombreuses polémiques qui ont jalonné l'histoire récente de la psychologie et de la psychanalyse à propos des violences sexuelles faites aux enfants est également très frappante pour le lecteur non spécialiste : on y découvre que la violence des polémiques et la grande inégalité du rapport de force actuel répète de façon très semblable des épisodes plus anciens. L'intérêt de cette synthèse historique est de montrer, pour chaque période importante, l'enjeu des débats, la façon dont les rapports de force évoluent, les arguments utilisés, le contexte des débats dans lequel différentes lois sur la protection des enfants sont votées et leurs conséquences sur les rapports de force entre les partisans des thèses contradictoires.
La description des nombreuses hésitations de Freud dans toute son oeuvre au sujet de l'origine des névroses, est tout à fait frappante pour le lecteur non averti : après avoir privilégié la thèse du traumatisme lié à l'abus sexuel dans l'enfance, Freud va lui substituer une théorie où il évoque plutôt l'influence des fantasmes inconscients et des pulsions intérieures. Il reviendra pourtant de nombreuses fois sur cette questions. Les pressions qu'il a subie de son milieu lors de l'exposé de sa première théorie, tout comme la virulence des réactions lorsqu'elle sera reprise par Ferenczi, un de ses élèves, sont très significatives, et auront sans douté joué un rôle dans l'enterrement, pendant plusieurs décennies, de ces thèses clairvoyantes. Des spécialistes de renommée, comme le pédopsychiatre Léon Michaux, vont contribuer pendant de nombreuses années à considérer les symptômes chez l'enfant comme le signe de perversions constitutionnelles. C'est à partir des années 50, aux Etats-Unis, que la maltraitance sera redécouverte. Catherine Bonnet décrit les grandes étapes, jusqu'à nos jours, de cette progressive compréhension du phénomène, et des réformes de la politique de l'aide à l'enfance maltraitée.
Après avoir planté le décor historique et montré les dangers de la situation actuelle, Catherine Bonnet s'intéresse, dans la suite de l'ouvrage, à la compréhension du phénomène de l'abus du point de vue du vécu de l'enfant. "Plutôt que de répéter l'histoire et faire une nouvelle guerre aux enfants menteurs, vicieux ou impossibles à éduquer, en éliminant les mauvais psychiatres et psychothérapeutes, il me semble utile de réfléchir sur ce que nous disent, à nous adultes, ces petits enfants victimes de maltraitance". Sur base de son expérience clinique auprès d'enfants de moins de 10 ans ayant subi des violences, elle décrit, en partant d'une comparaison avec la souffrance des enfants victimes de guerre, et en distinguant les types de situations rencontrées par les thérapeutes, les effets à court, moyen et long terme des agressions sexuelles sur le psychisme des enfants. Dans sa description du suivi thérapeutique qu'elle promeut face à ce type de traumatisme, elle évoque la manière d'aborder la question avec l'enfant, le rôle des parents, les stratégies de l'agresseur dont il faut tenir compte, la collaboration avec la justice. Elle explicite ses positions, notamment vis-à-vis des thérapies familiales ou des pratiques des "espaces-rencontres" en lien avec ce qu'elle perçoit des besoins de l'enfant.
Cette partie de l'ouvrage qui nous plonge dans la pratique thérapeutique, est décrite dans un langage limpide, dont on perçoit qu'il s'appuie sur une longue pratique et une écoute de ce que les enfants disent ou montrent de leur souffrance et de leur évolution vers la guérison. Et là, on est frappé positivement, car les effets thérapeutiques sont là pour montrer que si l'enfant est soigné, s'il est protégé de son agresseur, le processus de guérison est possible et peut se mettre en place très rapidement.
A la veille d'une répétition de la dénégation, de la banalisation ou de l'incrédulité sur les questions d'abus sexuel chez l'enfant, il est essentiel de continuer à entendre des arguments comme ceux qui sont développés ici, et il est nécessaire de leur donner un écho auprès des différents intervenants. Le combat pour la protection des enfants ne progressera que si ceux qui prennent position publiquement en sa faveur et qui apportent des moyens pour améliorer leur prise en charge sont encouragés et soutenus dans leur démarche.
Carine Dierckx. Bruxelles

Broché: 252 pages
Editeur : Albin Michel (6 mai 1999)
Collection : Essais Doc.
Langue : Français
ISBN-10: 2226108696
ISBN-13: 978-222610869

Les traumatismes relationnels precoces

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Préface de Maurice Berger
Postface de Albert Ciccone
Les enfants placés ont été confrontés, pendant leurs premières années de vie, à des environnements qui n’ont pas pu répondre à leurs besoins fondamentaux et leur ont fait vivre des expériences répétées et fréquentes de stress extrême, de maltraitance et/ou de négligence. Ils présentent souvent des troubles relationnels et comportementaux, caractérisés par la tyrannie, l’avidité, l’agitation, l’évitement ou l’attaque de la pensée et de la relation, voire la violence et la destructivité, qui mettent en difficulté les professionnels auxquels ils sont confiés.
Présenté de façon claire et accessible à tout professionnel de l’enfance, ce livre apporte des éléments de compréhension de l’origine et des manifestations des troubles des enfants maltraités. S’appuyant sur son expérience clinique, l’auteur montre la complexité de ces situations, décrit le cercle interactif infernal qui se répète chez ces enfants, explore avec pertinence leur monde intérieur, leurs logiques subjectives. Elle développe une approche diagnostique et sémiologique des pathologies des traumatismes relationnels précoces, aux antipodes d’un enfermement nosographique, et ouvre des pistes de réflexion pour améliorer les dispositifs d’accueil et de prise en charge de ces enfants déroutants.
Emmanuelle Bonneville-Baruchel est psychologue clinicienne, maître de conférences en psychopathologie et psychologie Clinique à l'université Lumière Lyon 2, chercheure au CRPPC EA 653.

Paule Amiel a écrit:
Le concept d’ « incestuel » a été mis en lumière par Paul-Claude Racamier dans les années 1980-1990, à partir de sa clinique de la psychose dans la famille, et plus particulièrement de la place de l’inceste au regard de l’œdipe.

Si l’inceste qualifie des fantasmes de désir et des actes sexuels, l’incestuel ne relève ni du fantasme ni de l’acte génital. Il représente un équivalent où au-delà des actes, c’est la relation en sa substance intime qui prévaut. Il constitue le débouché inévitable d’une relation narcissique particulière et s’articule au double regard du narcissique et du pulsionnel. On peut le définir comme « une modalité propre d’organisation de la vie psychique individuelle et plus encore familiale ».

Il n’est pas du registre de l’œdipe, de la castration ni du deuil. L’important est qu’il « édicte comme tabou non pas l’inceste mais la vérité sur l’inceste ».

Derrière toute relation incestuelle se cache un deuil expulsé. L’effacement de « la vérité sur l’existence de l’inceste [...] va permettre à l’irruption du désir sexuel de ne pas altérer radicalement l’union narcissique fondamentale ».

En 1992, Racamier assimile l’incestuel à un fantasme-non-fantasme, et écrit : « Le fantasme-non-fantasme est au registre incestuel ce que le fantasme proprement dit est au registre œdipien. » Il avance que les objets incestuels sont des équivalents d’inceste, que cet équivalent n’est que le substitut déguisé d’un acte incestueux non parlé mais agi. L’alliance des partenaires incestuels est si forte qu’elle constitue un noyau hermétiquement clos. Si bien qu’il fera obstacle puissant à toute intrusion clinique ou thérapeutique.

Il est le plus souvent subodoré par le thérapeute dans l’interrogation de son contre-transfert où perplexité, sidération de la pensée, tourbillonnement de ses propres fantasmes font naître des doutes quant à la qualité de ce lien. Cet incestuel se propage dans le domaine électif de la pathologie transpsychique et transgénérationnelle.

Pourquoi évoquer ce concept lorsqu’on aborde le problème du signalement ?

Confronter l’incestuel et l’œdipien revient à considérer que la psyché ne travaille pas de la même manière dans les deux registres. L’œdipe est individuel et intrapsychique. Il œuvre en réseau, intronise l’objet, aboutit à l’autonomie du désir, organise le social. L’incestuel par contre est familial et transpsychique, combat l’autonomie et cimente les familles à l’encontre du social et du culturel. C’est bien cette dimension qui est à prendre en compte quand on pense signalement.

« Rejet du deuil, vacuité des fantasmes, dominance de l’agir, expansion du non-dit, occlusion du penser, transgressions répétées, éviction des interdits ainsi que des désirs », tels sont les symptômes que nous livre Racamier pour conclure que « l’incestuel évacue à la fois le désir et son interdit ».

C’est dans ce détournement pathologique de l’advenir psychique que se loge le pernicieux de ces situations, d’autant plus difficiles à confondre qu’elles s’accomplissent dans le secret et le non-dit familial la plupart du temps.

Si ce concept est encore relativement nouveau et difficile à diagnostiquer, ne tombe-t-il pas cependant dans la gamme des actes délictueux – certes peu visibles et délicats à manier – qui devraient entrer dans le processus de signalement ?

Poser ici ce problème, c’est se refuser à figer la notion de signalement aux seuls actes reconnus. C’est prendre en compte cette immense pathologie du secret, du non-dit, qui, depuis plusieurs décennies maintenant, tente de se faire entendre comme source majeure de troubles psychiques graves.

Ouvrir sur cette dimension clinique, n’est-ce pas s’interroger sur le rapport qu’entretient l’individu avec la société et affiner les outils thérapeutiques pour en prévenir au mieux les dérives nocives ?



en savoir plus
https://www.cairn.info/revue-empan-2006-2-page-39.htm
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MessageSujet: Re: Viols et métamorphoses   Viols et métamorphoses - Page 2 Icon_minitimeMar 08 Oct 2019, 12:05

Citation :
« IMAGINE » Par Victor Khagan

Imaginez-vous un instant une personne moribonde en suite à un terrible accident de trafic.
Imaginez-vous un instant que personne ne lui apporte de soins.
Imaginez-vous qu’elle n’en meure pas mais qu’elle reste consciente.
Imaginez-vous qu’on l’alimente pour la garder en vie.
Imaginez-vous que, de temps à autre, on lui apporte un calmant ou un anti-dépresseur… en lui disant de penser à autre chose, de penser à des choses agréables, de se soucier des autres… alors qu’elle se débat dans des souffrances brûlantes dont personne ne veut parler avec elle !!
Imaginez-vous son handicap, son impossibilité à la moindre autonomie, ses frustrations, l’indignation, la haine et la révolte qui vont grandir en elle de voir que les entourages ne désirent lui apporter ni libération ni compréhension réelle ni soulagement réel.
Ou qu’on lui réponde que ces soins coûtent trop cher, que les personnes responsables de l’accident ont été acquittées et que les assurances ne vont pas payer…

Imaginez-vous un instant que cette victime survivante ait désiré et manifesté vouloir mettre fin à ses jours, dans la prison physique et morale où elle vit : privée d’autonomie comme entre les barreaux d’une cage, dans la honte et les complexes qu’elle aura contractés, dans la distorsion cognitive que les traumatismes lui causent (culpabilité, dévalorisation, automutilation, pertes des valeurs, désespoir, mépris de soi, abandon de toute foi).
Imaginez-vous enfin que des individus sans scrupules tentent régulièrement de profiter de sa faiblesse, de lui dérober ses joies, d’exploiter sa dépendance, d’abuser de son identité, de lui voler ses enfants, de la rendre responsable de leurs sales combines…
Vous imaginez le tableau ? Il vous semble surréaliste ?

Imaginez-vous maintenant que la maltraitance, le viol, la pédocriminalité et l’inceste sont, de fait, des accidents aussi terribles qu’un accident de trafic, qui laissent une personne MORIBONDE au quotidien, dépourvue désormais de toute espérance de lumière et d’amour !!
Comprenez que sa destinée, dans l’abandon total ou même le rejet des siens, dans l’indifférence de l’incompréhension ou, pis, dans le cynisme de tous ceux qui viennent lui dire « C’EST DE TA FAUTE ET TU NE FAIS RIEN POUR T’EN SORTIR »… est un quotidien d’impuissance qui la mène à la confusion mentale et affective, au désir exclusif de mourir malgré la quantité d’amour et l’enracinement social, brûlures constantes qui la dévorent et l’anéantissent, qui l’épuisent plus sûrement encore que sa conscience d’invalide à vie.

La VICTIMOLOGIE moderne peut VOUS aider à comprendre ce que d’innombrables humains, femmes, enfants, hommes, ont dû supporter toute leur existence : vos voisins, des amis proches, des membres de vos familles, ou… VOS PROPRES ENFANTS, VOTRE PROPRE CONJOINT, VOTRE MÈRE, VOTRE PÈRE, et peut-être aussi VOUS-MÊME ????

II° PARTIE IMAGINEZ

Les personnes « moribondes de l’intérieur », SURVIVANTES du viol, de la pédocriminalité et/ ou de l’inceste et de la maltraitance, n’éprouvent pas seulement des blessures psychiques prétendûment invisibles (« l’essentiel est invisible pour les yeux » selon Antoine de Saint-Exupéry) car, comme l’usage de la parole leur est bien souvent interdit, leur organisme signalent leurs souffrances via les fameux « maux psycho-somatiques », « douleurs fantômes » que toute personne attentive peut facilement déceler :

En voici une liste :

Troubles viscéraux chroniques / toutes maladies du système digestif / obésité; états dépressifs, dépression nerveuse; maux de tête chroniques, migraines ophtalmiques, syncopes; problèmes récurrents de tension artérielle, insomnies, angoisses, paniques, pertes significatives de concentration, troubles de la mémoire, stress (Syndrome de Stress Post-Traumatique SSPT); problèmes de dos récurrents (lombaires /nuque), fibromyalgie, fractures; affections broncho-pulmonaires.

Toutes conduites à risque :

Addictions (drogues, tabac, alcool), attitudes rebelles, refus d’autorité, marginalisation, état borderline, état hagard, prostration, colères, attitudes provocantes, tendances suicidaires, troubles de l’alimentation, désinsertion sociale, agressivités, syndrome de la bêtise, confusion mentale.

Ces conséquences à long terme sont dues à des troubles psycho-traumatiques chroniques qui s’installent quand les victimes de violence /maltraitance / abandon ne sont ni identifiées ni prises en charge ni protégées ni soignées.

Abandonnées seules avec une grande souffrance et un sentiment permanent d’insécurité, elles devront survivre en mettant en place des « stratégies d’auto-traitement », stratégies de SURVIE qui auront de lourdes conséquences sur leur santé et seront, de plus, facteurs d’exclusion et souvent de pauvreté. Avec le risque d’être à nouveau victimes de violences ou de reproduire ces violences....


découvrir Invictus  https://www.facebook.com/Invictus-2240250202723721/

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MessageSujet: Re: Viols et métamorphoses   Viols et métamorphoses - Page 2 Icon_minitimeMar 26 Jan 2021, 20:10

Le livre de Camille Kouchner est publié quasiment un an après le livre de Vanessa Springora. Cela va-t-il constituer selon vous un tournant ou accélérer la prise de conscience concernant la pédocriminalité en France et en Belgique?

https://www.franceculture.fr/societe/inceste-chaque-prise-de-parole-permet-a-dautres-demerger-selon-la-journaliste-charlotte-pudlowski?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR1YlMgPpxqM-y72PsbIuXDFYcoAll2eAsZs0mzzZ-4C3w-zTYJu5bMzkhQ#Echobox=1609872092
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MessageSujet: Re: Viols et métamorphoses   Viols et métamorphoses - Page 2 Icon_minitimeMar 26 Jan 2021, 20:22

« Lorsqu’on est victime d’inceste on subit un effondrement intérieur », Sophie Chauveau

Sophie Chauveau, écrivaine et féministe a signé « La Fabrique des pervers » (Gallimard, puis Folio) un récit stupéfiant sur la transmission de l’inceste dans sa propre famille

Anne-Laure Buffet, thérapeute (en consultations individuelles et familiales), formatrice spécialisée dans l’accompagnement des victimes de violences psychologiques et conférencière. Elle a créé l’association Contre la violence psychologique et auteur de “Les prisons familiales Se libérer et guérir des violences invisibles” (Eyrolles) et de « Ces séparations qui nous font grandir » (Eyrolles)


En Quête de SensPodcasts
Émission du 26 janvier 2021 : Comment briser l’omerta sur l’inceste ?

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MessageSujet: Neige Sinno Dans Triste Tigre   Viols et métamorphoses - Page 2 Icon_minitimeMar 28 Nov 2023, 08:03

Comment raconter l'indicible quand le viol et les abus ont frappé plus de sept ans durant la vie d'une enfant ?

Comment faire se croiser récit, témoignage et essai littéraire pour raconter l'inceste ?

Dans Triste Tigre, paru chez P.O.L le 17 août dernier, Neige Sinno se questionne, s'adresse au lecteur et s'appuie sur d'autres œuvres littéraires pour raconter les viols infligés par son beau-père alors qu'elle était enfant.
Rencontre avec la lauréate du prix Femina remis le 6 novembre dernier.


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MessageSujet: Triste tigre de Neige Sinno   Viols et métamorphoses - Page 2 Icon_minitimeDim 03 Déc 2023, 08:16



" Comment une petite fille comme ça peut-elle attirer le regard d’un homme ? Qu’est-ce qu’il voit quand il la voit ? Qu’est-ce qu’il peut y avoir d’érotique chez un petit être aux genoux croûtés qui n’a pas encore perdu toutes ses dents, qui peut passer une heure à essayer d’attraper des lézards entre les pierres chaudes de l’après-midi ?
L’innocence, c’est ça qu’il y a à voir, la plus pure innocence. Et ce qui attire, c’est peut-être simplement la possibilité de la détruire.
Le monde adulte est souvent gris, de mille variantes de gris, et nos victoires comme nos défaites sont érodées aux angles par le caractère corrosif de ce gris. L’enfant, lui, vit en noir et blanc.
Il ne s'arrêtait pas tant que je n'avais pas eu d'orgasme. Je me souviens même de me concentrer pour que ça vienne, sans quoi ça allait durer une éternité.
Son plaisir était de me donner du plaisir contre mon gré. En me donnant ce plaisir il me rendait complice de mon viol. A ses yeux, et aux yeux de la société dans laquelle nous vivions. Il pensait peut-être que cela fonctionnait pour moi aussi, cette poudre aux yeux de l’orgasme. Sauf que moi, puisque je le vivais, je savais bien que l’orgasme ce n’est pas nécessairement du plaisir.
On ne peut pas se relever et se défaire de quelque chose qui nous constitue à ce point. Le monde entier est perçu à travers ce filtre……. Un abus sexuel sur un enfant n’est pas une épreuve, un accident de la vie, c’est une humiliation profonde et systémique qui détruit les fondements mêmes de l’être.
Quand on a été victime une fois, on est toujours victime. Et surtout, on est victime pour toujours. Même quand on s’en sort, on ne s’en sort pas vraiment.
Un enfant ne peut pas ouvrir ou fermer la porte du consentement. Il n’atteint pas la poignée. Elle n’est simplement pas à sa portée.
Qu’est-ce qui nous fascine chez les criminels, les monstres ? On pense qu’ils détiennent des éléments de réponse sur une des plus grandes énigmes de l’existence : le mal. On se dit que, puisqu’ils ont commis l’irréparable, ils ont sans doute au moins appris quelque chose.
La plupart des criminels s’inventent des histoires qui rendent tolérable ce qu’ils vivent. La plupart des pervers se racontent à eux-mêmes que ce qu’ils ressentent et ce qu’ils font a son origine dans de l’amour.
Les conséquences du viol vont donc bien au delà du domaine circonscrit de la sexualité, elle affecte depuis la faculté de respirer jusqu'à celle de s'adresser aux autres, de manger, de se laver, de regarder des images, de dessiner, de parler ou de se taire, de percevoir sa propre existence comme une réalité, de se souvenir, d'apprendre, de penser, d'habiter son corps et sa vie, de se sentir capable de simplement être.
Qu’est-ce qu’elle fait pour s’en sortir ? avait demandé le psy. Elle fait des études, elle lit beaucoup, elle lit tout le temps, c’est peut-être un symptôme, pour échapper à sa vie.
Non, la littérature ne m’a pas sauvée. Pourtant, toute ma vie, j’ai aimé les livres. La lecture est une activité si particulière, presque magique. Quand on lit, on est seul. Quand on écrit on est seul. Mais ce sont des solitudes peuplées, des silences pleins de murmures. Je ne sais pas pour qui j’écris, mais je sais de quel endroit je voudrais écrire. J’écris depuis l’enfance, depuis la petite fille que j’étais, depuis sa colère, depuis son envie de vivre...
Un jour j'ai compris que c'était terminé tout ça, le viol, l'enfance, la famille. Maintenant je pouvais partir vivre ma vie. J'ai cru que j'étais libre. Mais on n'est jamais complètement libre, puisque rien ne finit vraiment et que si on devient quelqu'un d'autre, cette part de nuit continue son chemin elle aussi. Il n'était plus là. Il ne pouvait plus m'atteindre. Je pouvais sortir dans le monde, rencontrer des gens, parler, rire, sans qu'il ne vienne plus jamais me reprendre. Seulement, partout où j'allais, à n'importe quel moment, je tournais la tête et je voyais son ombre.
On apprend à vivre en sachant que ce monde sera toujours là, au détour du chemin.
C’est un monde où victime et bourreau sont réunis. Je crois que ce sont les mêmes ténèbres, ou presque les mêmes. C’est un monde où l’on ne peut pas ignorer le mal. Il est là, partout, il change la couleur et la saveur de toute chose. L’ignorer ou l’oublier n’est pas une option, car plus on le fuit, plus vite il vous rattrape. Mais on peut se maintenir au bord sans y pénétrer. Apprendre à rester sur le seuil de ce monde, voilà le défi, marcher comme des funambules sur le fil de nos destinées. Trébucher mais, encore une fois, ne pas tomber. Ne pas tomber. Ne pas tomber.
Il faut être prêt à perdre beaucoup de choses quand on décide de parler. On perd sa famille, c’est évident, on perd son village aussi, on perd son enfance, ses souvenirs d’enfance, ses illusions d’enfance. On gagne quoi en échange ? Je ne sais pas. On gagne la vérité, mais c’est quoi la vérité, exactement, je ne saurais le dire.
C'est dans une quête de vérité que j'écris ce livre. Une vérité difficile à déterminer, difficile à formuler, une vérité d'au-delà des apparences. Elle n'annule pas complètement l'autre, celle des bons côtés, des moments de joie, de la photo de famille, mais elle en change la nature, elle est sa part d'ombre, sa siamoise maudite.
Pourtant il est vrai que, dès qu'on peut parler du traumatisme, c'est qu'on est déjà un peu sauvé. Cela ne veut pas dire que ce soit la parole ou la littérature qui réalise la thérapie. Au contraire, l'écriture ne peut advenir que quand le travail, une partie du travail, a été fait, ce morceau de travail qui consiste à sortir du tunnel."

Extraits choisis du livre de Neige Sinno...

Il m'aura fallu plus d'un mois pour oser le lire,
oser le dire...et transcrire l'indicible!


Qui sont ces âmes soeurs,
ceux qui comme nous,
des êtres en déroutent,
vous blessent le corps,
vous brisent le coeur,
vous écorchent l'âme,
sans jamais altérer le souffle de l'Esprit
qui vous porte sur ce chemin de Vie ...
Nathalie Ambre - Traces de toi -
( Extrait de Catharsis)


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