Sujet: La conscience selon Nietzsche... et moi lol Dim 24 Fév 2008, 12:34
«La conscience n'est qu'un réseau de communications entre les hommes; c'est en cette seule qualité qu'elle a été forcée de se développer: l'homme qui vivait solitaire, en bête de proie, aurait pu s'en passer. Si nos actions, pensées, sentiments et mouvements parviennent - du moins en partie - à la surface de notre conscience, c'est le résultat d'une terrible nécessité qui a longtemps dominé l'homme, le plus menacé des animaux: il avait besoin de secours et de protection, il avait besoin de son semblable, il était obligé de savoir dire ce besoin, de savoir se rendre intelligible; et pour tout cela, en premier lieu, il fallait qu'il eût une "conscience", qu'il "sût" lui-même ce qui lui manquait, qu'il "sût" ce qu'il sentait, qu'il sût ce qu'il pensait.
Car comme toute créature vivante; l'homme pense constamment, mais il l'ignore. La pensée qui devient consciente ne représente que la partie la plus infime, disons la plus superficielle, la plus mauvaise, de tout ce qu'il pense : car il n'y a que cette pensée qui s'exprime en paroles, c'est-à-dire en signes d'échanges, ce qui révèle l'origine même de la conscience.»
V
Nombre de messages : 108 Date de naissance : 09/09/1974 Age : 49 Localisation : Belgique Loisirs : Psychologie ... Gnose Date d'inscription : 22/10/2007
Sujet: Re: La conscience selon Nietzsche... et moi lol Dim 24 Fév 2008, 12:49
Synchronicité merveilleuse frero ... je me disais que je posterais bien du Nietzsche ce jour !!!!
Sphinx
Nombre de messages : 4318 Date de naissance : 23/01/1965 Age : 59 Localisation : Belgique Loisirs : Musique (guitare, basse, compo, MAO); photographie; aquariophilie; jardinage; informatique; bricolage Date d'inscription : 25/05/2007
Sujet: Re: La conscience selon Nietzsche... et moi lol Dim 24 Fév 2008, 14:09
Ou bien...
Les hommes ne sont que des relais de communication pour la Conscience. Ils sont amenés à se développer en cette seule qualité.
Ceci parce que l'accroissement de la pluralité des points de vue enrichit la perception que la Conscience à d'elle-même...
Mais parce qu'un point de vue humain doit être authentique, il doit adhérer spontanément, par lui-même, à la Conscience.
Et donc, ce point de vue humain doit être livré à l'illusion du causalisme... lui faisant croire à la nécessité, au besoin, au manque, comme moteur de la dynamique de vie.
Entre causalisme et finalisme... fais ton choix!
Le causalisme prétend que le seul moteur de la dyanmique de vie est le manque.
Le finalisme prétend que le vrai moteur de la dynamique de vie est la plénitude (de la perception).
Amitié,
steph
AMBRE
Nombre de messages : 5418 Date de naissance : 14/08/1962 Age : 61 Localisation : Belgique Date d'inscription : 25/05/2007
Sujet: Nietzsche - Zarathoustra - Des Mouches de Place Publique Mer 15 Juin 2016, 16:25
"Fuis dans ta solitude ! Tu as vécu trop près des petits et des pitoyables ... N'élève plus le bras contre eux ! Ils sont innombrables et ce n'est pas ta destinée d'être un chasse-mouches. " Nietzsche
AMBRE
Nombre de messages : 5418 Date de naissance : 14/08/1962 Age : 61 Localisation : Belgique Date d'inscription : 25/05/2007
Sujet: Genèse du Surhomme? Mar 21 Juin 2016, 13:27
Nietzsche dans Ainsi parlait Zarathoustra pressentait à sa manière qu’il devait y avoir un avenir de l’homme, au-delà du dernier homme et il en appelait à la venue du Surhomme. Dans La Révolte de la Terre, Satprem, revenant sur le travail accompli par Shri Aurobindo et Mère corrige : « Il n’y a pas de surhomme : il y a un autre homme, ou peut être le premier Homme parce que, jusqu’à présent, il n’y a guère que des animaux mortels doués d’une intelligence plus ou moins habile pour s’évader de leur triste sort. Par le haut ou par le bas ». L’évasion par le bas, c’est la tentation de fuir dans l’inconscience par la voie du matérialisme. L’évasion par le haut, c’est l’échappée religieuse dans un arrière-monde d’enfer et de paradis. Shri Aurobindo disait que jusqu’à présent, l’humanité n’avait fait que naviguer entre le déni matérialiste et le déni de la l’ascète. L’Évolution II, (un titre de Satprem), ce ne sera ni l’un ni l’autre. La nouvelle spiritualité sera incarnée et elle supportera une matérialité éveillée à la dimension de l’Esprit. Les potentialités de l’Homme enfin déployées.
Le milieu de l’Évolution, c’est notre conscience actuelle et notre corps de chair. Et c’est là que les nouvelles questions viennent se poser : « Par quel mécanisme corporel, physique ? Il doit bien y en avoir un puisqu’il y a eu toutes ces petites bêtes avant nous. L’Évolution ne s’intéresse pas plus à la multiplier nos circonvolutions cérébrales, nos autoroutes, nos avions et nos idées mirifiques qu’à multiplier les dents du requin ou à se servir de notre propre étranglement pour défoncer nos murs, comme elle s’est servie un jour de quelque marais desséché pour obliger le vieux poisson à inventer une autre respiration ». Quelle est cette autre respiration de la conscience trouvée dans une situation limite où la vie est au bord de l’asphyxie ? Quelle est cette nouvelle conscience qui doit d’elle-même peu à peu opérer un changement dans notre structure physique ? L’évolution I a été celle du vivant, elle s’est déroulée d’elle-même, dans l’inconscience, tandis que la Vie se frayait un chemin dans la matière pour la tourner à son profit. A partir du moment où la percée de la conscience s’est faite à travers l’homme, l’Évolution II, implique que, pour la première fois dans l’histoire de la Terre, l’évolution devienne consciente : elle implique la conscience humaine dans son processus. L’homme est un être de transition et il est le creuset dans lequel s’élabore une nouvelle création.
Satprem, sur la transmutation du corps dans La Genèse du Surhomme " Mais puisque le corps terrestre est unique, le remède est unique, comme la Vérité, et un seul point transmué, transmuera tous les autres. Or, ce point là, il ne se trouve dans aucune de nos lois à améliorer, aucun de nos systèmes, de nos sciences, nos religions, nos écoles, nos "ismes" de toutes les couleurs et les odeurs - tout cela fait partie de la vieille Mécanique, il n'est pas un seul boulon à resserrer nulle part ni à ajouter ni à améliorer, nous sommes au grand complet de la suffocation. Et ce point là, il n'est pas même dans notre intelligence - c'est elle qui a combiné toute la Mécanique - ni même dans une amélioration de l'Humain, qui serait encore une glorification de ses faiblesses et de ses grandeurs passées. "L'imperfection de l'homme n'est pas le dernier mot de la Nature, disait Sri Aurobindo, mais sa perfection non plus n'est pas le dernier pic de l'Esprit." Il est dans un avenir encore inconcevable pour notre intelligence mais qui pousse au cœur de l'être, comme la fleur du flamboyant quand toutes les feuilles sont tombées."
voir les notes sur "Le Supramental " Sri Aurobindo/ Mère/ Satprem/ Natarajan [ Aller à la pageAller à la page: 1, 2, 3, 4] ici
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Sujet: Re: La conscience selon Nietzsche... et moi lol