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Gnose et Spiritualité
 
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 LES TEXTES DE LA KABBALE

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Sphinx
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MessageSujet: La Gématrie   LES TEXTES DE LA KABBALE Icon_minitimeVen 03 Aoû 2007, 10:44

La Gématrie
INTRODUCTION



Madame, mademoiselle, monsieur, qui venez d'ouvrir cette page, nous vous souhaitons la bienvenue.

Il est évident que la propagation d'internet favorise l'éclosion de nombreux site traitants de la cabale et de l'ésotérisme en général, nous y trouvons inévitablement plusieurs courants de pensées et différentes écoles. Ce site est une école, comme d'autres, mais une école qui n'est pas faite pour tout le monde ; nous pouvons faire allusion à une école supérieure spécialisée dans un domaine très particulier car tous les élèves passant du primaire au secondaire et du secondaire aux écoles supérieures ne prendront pas forcément cette voie et cette spécificité : libre donc à chacun d'accepter ou de ne pas accepter, de prendre ou ne pas prendre en compte ce que nous allons vous présenter, dévoiler, voir enseigner pour certains.

Nos études vous permettront de comprendre les méthodes que nous utilisons ; vous vous apercevrez que la Gématrie est le haut sommet des initiés et que celle-ci est dédiée à tous ceux qui sont en quête de vérité.

Ce site traite de la "Cabale" ou "Kabbale", dont il est difficile d'en faire un résumé tant elle embrasse tous les domaines de la pensée et de l'activité humaine. La kabbale se perd dans la nuit des temps, elle est universelle et son message est bien confus pour les néophytes. Elle antidate toutes les religions car chaque religion détient sa propre kabbale. Mais il n'y a véritablement qu'une seule kabbale comme il n'y a qu'une seule véritable religion : celle du Christ qui les relie toutes.

...
La Gématrie française est l'outil de la connaissance.


Selon l'académie française, le mot gématrie est une altération du grec geômetria, que l'on trouve en hébreu sous la forme gématriyya "numérologie". La gématria (ou gématrie) est l'une des trente-deux règles herméneutiques utilisées pour interpréter la Torah, couramment énoncées dans la littérature midrachnique et dans le Talmud de Babylone. L'académie française ne sait pas quand la forme "gématrie" est apparue en français. Le Dictionnaire encyclopédique du judaïsme a comme entrée gematria. C'est parce que ce mot appartient à un domaine très spécialisé qu'il ne figure pas dans les dictionnaires d'usage....
...
Nous devons toujours nous rappeler que la Gématrie est une science divine et qu'elle nous a été donné pour nous guider en toutes matières et disciplines, principalement pour que l'homme apprenti kabbaliste puisse approfondir ses connaissances sur la création, ses intervenants et le Père de toute cette fabuleuse famille.

Nous allons vous donner un procédé en Gématrie par lequel vous allez pouvoir faire de nouvelles découvertes, car beaucoup de choses nous étant cachées doivent être dévoilées par la Gématrie. Cette pratique de Gématrie s'appelle : La Symétrie Miroir : c'est l'épée du paraklet.

Elle va nous servir pour en savoir plus sur tout ce qui se trouve dans la création, ainsi nous pourrons voir derrière les mots, phrases, expressions et noms de personnes ce que l'on nous cache, ce que nous devons découvrir et qui se verra certifié.

Pour comprendre la symétrie miroir, il est intéressant de se pencher sur la symbolique des miroirs. Qu'est-ce donc que la symbolique des miroirs ? Voici l'explication. Le miroir plan renvoie une image fidèle de la personne qui se regarde dedans, il est donc chargé d'une forte connotation symbolique. Il permet de se voir tel que l'on est, mais toujours sous un seul et même angle (face à face), notamment avec ses défauts. Il est souvent associé à la vérité, comme par exemple le miroir magique de Blanche Neige.



http://www.kristos.online.fr/Introduction.html
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MessageSujet: Re: LES TEXTES DE LA KABBALE   LES TEXTES DE LA KABBALE Icon_minitimeVen 03 Aoû 2007, 11:02

LA KABBALE

LE PÉCHÉ ORIGINEL

Il importe encore de voir de plus près la nature très spécifique de la gématrie dans la kabbale française, dans laquelle le génie mystique (le gémâtre) excelle. Son devoir est de communiquer à ceux qui sont écrasés par le fardeau de la vie, le fruit de ses découvertes, qui peut les rendre plus heureux. Le caractère de ce travail mystique est donc de pure spiritualité.
Cette étude vise et se rattache intrinsèquement à la compréhension, aux plus hautes vérités cabalistiques du péché originel.
L'expérience mystique du gémâtre est d'aplanir les obstacles placés sur la route de la connaissance afin de resserrer les liens de tous les hommes génies de la kabbale dans une sincère fraternité, d'amitié même si les divergences demeurent.
Le gémâtre est un artiste qui voit réellement l'arbre de la kabbale. Il distingue certaines choses qui échappent aux yeux du profane. Il a le don de nous faire toucher du doigt d'une manière quelque peu concrète, les secrets de la genèse, la cabale française doit nous aider à nous renseigner sur ces mystères qui sont jusqu'à aujourd'hui trop symboliques et abstraits.
La virtuosité du cabaliste gémâtre est l'expression de son génie afin de se mettre à la portée de tout le monde. Pour éviter de se heurter à une muraille infranchissable, il mettra en œuvre tout le mécanisme subtil afin que sa logique soit saisie d'une façon précise.
L'erreur cabalistique n'a plus guère de place dans notre monde présent ; on doit la remiser au musée des notions désuètes. La symétrie miroir est le maître mot autour duquel s'édifie l'ère de la nouvelle gématrie cabalistique. La symétrie miroir constitue en fin de compte une clef de voûte de la kabbale, jusqu'à affirmer, avec quelque pertinence, que bien comprise, elle est la seule véritable clef. C'est la porte unique de la vérité.
Le péché originel est un acte spirituel et non matériel, certains cabalistes l'ont matérialisé, ils sont pris au piège de la spécialisation profane et c'est ce qui leurs confères un certain degré d'infériorité dans l'échelle de la connaissance absolue. Cependant, il semble bien que c'est justement l'ampleur même de certaines découvertes cabalistiques qui a contribué à rendre si confus le langage courant donné à cette expression : Le péché Originel. La volonté de découvrir, puis démontrer la trace de la vérité, même là où elle n'existait pas, cette sorte de manie cabalistique est à l'origine de bien des confusions. A force de gonfler sa propre vérité de significations, de la gorger de sens disparates, on en arrive à priver ce terme de toute réalité propre. Pour saisir réellement la faute originelle, il importe de retracer, assez arbitrairement, il est vrai, le plan initial sur lequel KAEL se reposa. A quelques différences près, ce plan se personnalise et se connaît dans la première phase (Je suis l'Alpha), elle se complaît en elle-même et retrouve son Unité dans la deuxième (Je suis l'Oméga). Axe du système, l'Homme Céleste (KAEL) est à la fois l'aboutissement de l'Émanation et le point de départ de la Réintégration. KAEL considéré comme CHRIST est le porteur du secret suprême, il est le maître de la "Parole perdue" et apparaît comme Celui qui a la solution pour réintégrer tous les enfants exilés de l'Éternel (voir étude le Bien et le Mal).

Il est intéressant de connaître le sens cabalistique du nom de KAEL.

Citation :
L'ALCHIMIE DU CŒUR :





Au niveau physique, l'alchimie du cœur se situe au niveau du sang artériel et du sang veineux, notre corps est composé de tous les matériaux qui existent sur notre planète Terre, des plus purs aux plus grossiers, nous possédons un système atomique.
Le sang avec l'aide du cœur véhicule l'histoire d'AMAN, c'est à dire que notre sang fait circuler dans notre système atomique les matériaux grossiers ou impurs de la création.
Le filet tendu par KL est l'Alchimie, la transmutation des matériaux grossiers en or pur, cela signifie que l'être humain a le pouvoir transformateur pour purifier les anges dégradés. Cette capacité de transformation est l'or spirituel qui est en état latent, ce sont nos 72 loges maçonniques que KL a installé dans notre petit univers (le corps physique) qui attendent d'être activées par notre Volonté.
Une attitude impure attire les matériaux grossiers "avidité, échec, fatigue, maladie, crime, vices, luxure, envoûtement, violence, gourmandise, malchance, mensonge, injustice, fausses sagesses et le mélange du bien et du mal."
Une attitude pure attire l'or spirituel "la Volontéde KL, la grâce de KL, la vérité de KL, la justice de KL, la liberté de KL, la longévité de KL et l'Alchimie de KL".
Si l'homme et la femme arrivent à maîtriser définitivement les pulsions de la bête AMAN (les matériaux grossiers) ils pourront renaître pour une vie future et éternelle et fermeront les cycles du bien et du mal.


Citation :
KAEL a formé une grande armée pour réintégrer les anges déchus vers le Père Éternel. Pour parvenir à ce but, il a demandé l'aide de son Esprit, le grand stratège SANDALPHON qui doit anéantir l'association des Lucifériens et le mélange du bien et du mal. Ce grand prince dispose d'une grande armée et d'une grande famille, celle-ci est la lignée d'EVE qui doit écraser ou vaincre AMAN.
Il est important de noter que SANDALPHON signifie "les sandales (AN) de l'Éternel (ON)", l'édifice de KL repose sur SANDALPHON.
Cet Ange est l'Esprit qui régénère les éléments dans le Jardin : Feu, Air, Eau et Terre.

GENÈSE : "Un fleuve sortait d'Éden pour arroser le Jardin et de là il se divisait pour former quatre bras" - "Dieu prit l'homme et l'établit dans le Jardin d'Éden pour le cultiver et le garder."

SANDALPHON est le grand instructeur du cosmos, c'est lui qui devait instruire et protéger l'homme. KAEL confia à son habile ouvrier la construction du temple de l'ego, le fameux Jardin de la genèse (le squelette et la viande humaine) et il devait donner le mode d'emploi à l'ego dieu afin que celui-ci marche selon la volonté de l'Éternel. Il est le Maçon instructeur de l'humanité, le Grand Surveillant des œuvres humaines et infernales et le Premier Gardien du Seuil, cela signifie que tous les Anges exilés et les âmes humaines sans exception doivent passer par son ministère pour réintégrer le Paradis, l'Éden de la Genèse. Ce Grand Esprit a préparé la Rédemption de tous les enfants exilés en développant la graine nourricière qui a mûri dans la lignée d'Eve pour modeler le temple du Christ, le fameux corps de Jésus. KAEL a pénétré le corps de Jésus afin que la nature divine et humaine collaborent conjointement au salut des Anges dégradés.
Sandalphon est le régent de notre planète Terre, c'est le Saint Esprit Terrestre dont les écritures nous rapportent que l'Enfant Dieu naquit grâce au Saint Esprit. Il est le Créateur de l'Univers matériel, il a préparé un corps pur et sans péché, exempt de toute faute afin de guérir définitivement la Lumière tronquée d'aman ; le corps de Jésus doit vivifier le sang, dont les énergies d'aman sont véhiculées pour créer l'antidote, le contrepoison, afin de supplanter les interférences des anges de l'abîme.
Ainsi, le Serpent atteindra le Talon (la lignée d'Eve) pour injecter (morsure) son venin dans le sang (la crucifixion du Christ sur la Croix), le sang subira l'alchimie de KL pour être vivifié afin d'arrêter le mauvais scénario des Lucifériens. Lorsque le sang de l'humanité sera totalement vivifié, Sandalphon écrasera définitivement le pouvoir des Lucifériens, la science de la vie et de la mort, c'est à dire LA KABBALE, cette couronne terrible sera soustraite aux Anges de l'Abîme et remise à la seule autorité Cosmique, notre Dieu, l'Éternel Architecte du Grand Univers : QALHELOHIM.

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MessageSujet: Re: LES TEXTES DE LA KABBALE   LES TEXTES DE LA KABBALE Icon_minitimeLun 01 Oct 2007, 10:40

La Guématria

Afin de brouiller les pistes, les Kabbalistes se servent de la GUEMATRIE qui met en évidence deux mots de même valeur numérique ainsi que du NOTARIKON qui consiste à prendre la 1ere et la dernière lettre de tous les mots d'une phrase pour former un nouveau mot. Ce procédé peut également s'effectuer à l'envers et avec les lettres d'un mot, recréer une phrase dont chacun des mots commence ou finit par ces lettres. Ils se servent aussi du TEMOURA qui consiste à remplacer chaque lettre par une autre suivant un code (par exemple, ils peuvent prendre Aleph, 1ere lettre et la remplacer par BETH, dernière lettre....).

Nous trouvons aussi dans les écrits de la Kabbale, le MIDRASHIM qui signifie "scruter" et qui éclaire la parole Divine au moyen de symboles sensibles et poétiques. Il chante le concept de Dieu préexistant au monde ainsi que de l'existence de l'air, de l'eau, du feu, des ténèbres antérieures à la création et que l'on trouve dans le Sépher qui dit :"Le verbe existait avant la création sous forme de pensée divine. C'est Dieu, Esprit Saint, qui est la semence divine et transforme la pensée en verbe et qui ainsi, donne la parole." La parole n'étant que l'ombre de l'action qui s'exprime matériellement. Le but mystique étant d'approcher la connaissance de Dieu, Sa loi et, le connaître revient à l'aimer, c'est connaître le monde créé par lui et c'est travailler pour le salut de l'humanité. Il est dit aussi que la connaissance est la voie du salut. Celle-ci (la connaissance) émanant de la pensée humaine donc incomplète. Il nous faut donc aller au delà pour atteindre la révélation divine par l'extase ou méditation sans pour cela oublier la vie courante.

L'homme possède donc la tri-unité créatrice en lui par le corps, l'esprit et l'âme. C'est cette dernière qui est descendue sur terre lors de la création en traversant les 10 cercles et qui est devenue prisonnière du corps. Ainsi, pour se libérer, elle devra traverser en sens inverse ces 10 cercles. Pour atteindre ce but, il est dit que l'homme possède un double astral pouvant se déplacer dans le monde. C'est sur ces bases que des "sectes" comme les Esséniens, juifs dissidents, prêchant la pureté sous toutes ses formes, étudiaient pendant trois ans les textes sacrés et les rites initiatiques. Salomon approfondit la doctrine qu'il relia aux textes bibliques. Il disait que c'est par l'étude que l'on atteint la perfection divine et l'éternité et que les images symboliques de la Kabbale sont des messages qu'il nous appartient de déchiffrer, le symbole étant la conscience du signifié tout comme la tradition que nous portons dans notre inconscient.

Terminons, puisque nous l'avons abord‚ par quelques mots sur les pouvoirs de la magie issue de la Kabbale. Je la définirais comme étant, avant tout, le merveilleux qui permet à l'être de rêver... La magie nous vient du fond des ages. C'est une survivance de nos origines qui était basée sur la superstition des premiers êtres qui n'arrivaient pas à s'expliquer certains phénomènes physiques et naturels. De cela nous reste ce besoin, que nous avons tous, d'accéder au merveilleux. Ainsi, nous subissons tous la magie du verbe, de la beauté, qui nous vient de l'enfance et que nous embellissons une fois adulte mais aussi de l'amour qui transforme les êtres comme les évènements. Nous sommes certes conscients que certains faits nous dépassent, que tout n'est pas explicable par la science et que notre pensée peut transcender, en phénomènes naturels, l'énergie. Le rite, la prière (nous l'avons vu), la méditation, sont autant de formes de magie que certains appellent magie blanche ou magie rituélique mais sachez qu'il n'existe qu'une seule magie qui consiste en une application de phénomènes purement naturels, même si la science n'est pas en mesure de les expliciter tous. Elle peut avoir une influence positive ou négative en fonction du but que l'on cherche à atteindre et, trop de personnes recherchent au travers d'elle, le pouvoir, la gloire ou l'intérêt sous toutes ses formes. Ainsi la magie devient-elle blanche ou noire. Elle devient déviation, voire même sorcellerie et suivant la force psychique des êtres, il peut en résulter de graves conséquences. Je vous appelle donc à la prudence si l'envie vous vient de manipuler ces forces, à être pur et à ne penser qu'au bien d'autrui en vous demandant d'abord si votre acte ne nuit à personne. Ne tomber pas dans la magie noire comme ceux qui, pensant faire le bien, font un envoûtement d'amour en forçant l'autre à revenir.

Le monde magique de la Kabbale n'est autre que le monde ésotérique du "Bien". L'action n'est toujours mise en mouvement que pour aider autrui.

Comme chez tout Templier, la motivation spirituelle de la Kabbale oblige au combat intérieur chez chacun. Instinctivement, nous faisons naître en nous l'image du Chevalier qui combattait pour sauver l'ésotérisme dans le seul but de hâter le salut des hommes. L'esprit du Temple est éternel. Les initiés Templiers avaient une action extérieure et une autre intérieure relevant presque du monacat. C'est leur idéal commun, accentué par leur vie communautaire qui développait la fraternité. Ils recherchaient l'initiation comme cela est exprimé dans la Kabbale, c'est à dire dans sa forme progressive où l'homme doit d'abord retrouver son centre. Souvenons nous que l'âme du monde est représentée dans la Kabbale sous l'image de la femme. Elle est symbole de la sagesse, de la Chékinah qui était auprès de Dieu avant la formation des mondes, cette femme qui pour les Chrétiens devint la Vierge Marie mais qui fut aussi connue sous le nom d'Isis ou de Gé. Cette femme vénérée par les Templiers initiés qui avaient compris qu'ils se devaient d'être à l'image de la chevalerie céleste. Ceux que l'on nommait "les grands", chez les Templiers, ne se coupèrent néanmoins jamais du monde.

Vous vivez aujourd'hui le grand réveil Templier mais gare à l'illusion ; Il vous faut conserver vos deux pieds sur terre et mettre en application la connaissance que vous ingérez. Il y a un temps pour l'action, un autre pour la réflexion. Respectez les notions de secret tout en agissant pour l'évolution de la race humaine, ne jamais oublier que la loi de Dieu est la tri-unité qui doit être toujours présente dans votre esprit comme dans votre coeur. C'est en prenant conscience de votre dualité que vous atteindrez la tri unité en Dieu. Telle est la difficulté du chemin.

A la découverte

de la Guematria

par Chalom Leubmen




Citation :
La Guematria est une méthode d'exégèse biblique établissant une correspondance entre les lettres, mots et versets de la Torah d'une part, et des nombres d'autre part ; comme telle, elle permet d'ouvrir de nouveaux horizons dans la compréhension du texte. Le but du présent essai est de donner quelques exemples, souvent étonnants, de tels calculs, et d'analyser différentes hypothèses quant au fondement et à la validité de cette technique.

L'approche délibérément rationnelle que nous adoptons dans notre démarche est à notre connaissance tout à fait inédite ; aussi, que vous soyez néophyte en la matière ou au contraire amateur éclairé, nous pensons pouvoir vous garantir une lecture intellectuellement stimulante, et sans doute aussi quelques découvertes intéressantes. Jugez-en plutôt...

http://rosamystica.oldiblog.com/?page=articles&rub=415439
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MessageSujet: LES TEXTES DE LA KABBALE   LES TEXTES DE LA KABBALE Icon_minitimeJeu 01 Nov 2007, 23:01

LES TEXTES DE LA KABBALE

AVANT-PROPOS

À la base de toutes les religions et de toutes les philosophies, on retrouve une doctrine obscure, connue seulement de quelques-uns et dont l'origine, malgré les travaux des chercheurs, échappe à toute analyse sérieuse. Cette doctrine est désignée sous des noms différents suivant la religion qui en conserve les clefs ; mais une étude même superficielle permet de la reconnaître partout la même quel que soit le nom qui la décore. Ici le critique montre avec joie l'origine de la doctrine dans l'Apocalypse, résumé de l'ésotérisme chrétien ; mais bientôt il s'arrête, car derrière la Vision de saint Jean apparaît celle de Daniel et l'ésotérisme des deux religions, Juive et Chrétienne, se montre identique dans la Kabbale. Cette doctrine secrète tire son origine de la religion de Moïse, dit l'historien et, saluant son triomphe, il s'apprête à donner ses conclusions, quand les quatre animaux de la vision du Juif se fondent en un seul, et le Sphinx égyptien dresse silencieusement sa tête d'Homme au–dessus des disciples de Moïse. Moïse était un prêtre égyptien, c'est donc en Égypte que se trouve la source de l'ésotérisme symbolique, dans ces mystères où toute la philosophie grecque à la suite de Platon et de Pythagore vint puiser ses enseignements. Mais les quatre personnifications mystérieuses se séparent de nouveau et Adda Nari la déesse indoue se dresse et nous montre la tête d'ange équilibrant la lutte entre la Bête féroce et le Taureau paisible avant la naissance de l'Égypte et de ses mystères sacrés.
Poursuivez vos recherches, et sans cesse cette origine mystérieuse fuira devant vous : vous traverserez toutes ces civilisations antiques si péniblement reconstituées, et quand enfin, las de la course, vous reposerez votre esprit en pleine race rouge, sur la première civilisation qu'a produite le premier continent, vous entendrez le prophète inspiré chanter les habitants divins de l'orbe supérieur qui révélèrent à ceux-ci le secret symbolique du sanctuaire.
Laissons là ce Protée insaisissable qui s'appelle l'origine de l'Ésotérisme, et considérons la Kabbale dans laquelle, avec un peu de travail, nous pourrons retrouver le fonds commun, la Religion Unique dont tous les cultes sont des émanations. Pour savoir ce qu'est la Kabbale, écoutons un homme profondément instruit, aussi savant que modeste et qui ne parle jamais qu'une fois sûr de ce qu'il avance : Fabre d'Olivet.
Il paraît, au dire des plus fameux rabbins, que Moïse lui-même, prévoyant le sort que son livre devait subir et les fausses interprétations qu'on devait lui donner par la suite des temps, eut recours à une loi orale, qu'il donna de vive voix à des hommes sûrs dont il avait éprouvé la fidélité, et qu'il chargea de transmettre dans le secret du sanctuaire à d'autres hommes qui, la transmettant à leur tour d'âge en âge, la fissent ainsi parvenir à la postérité la plus reculée. Cette loi orale que les Juifs modernes se flattent encore de posséder se nomme Kabbale, d'un mot hébreu qui signifie ce qui est reçu, ce qui vient d'ailleurs, ce qui se passe de main en main.
Deux livres peuvent être considérés comme la base des études kabbalistiques : le Zohar et le Sepher Jesirah. Aucun d'eux n'a été, que je sache, complètement traduit en français ; je vais m'efforcer de combler une partie de cette lacune en traduisant le Sepher Jesirah le mieux qu'il me sera possible. Je prie le lecteur de pardonner d'avance les erreurs qui pourraient s'être glissées dans mon travail.

http://www.viamenta.com/planviamenta.htm

avec l aimable autorisation de Jean-Marc Lozach.

LES TEXTES DE LA KABBALE 321670
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MessageSujet: Re: LES TEXTES DE LA KABBALE   LES TEXTES DE LA KABBALE Icon_minitimeVen 02 Nov 2007, 10:41

un forum où je m instruit beaucoup depuis des années:



LES TEXTES DE LA KABBALE Npds
http://kabbale.hermesia.org/article.html



Un dossier sur la lettre Shin issu des contributions dans les forums de Gabri-el, Cirdec, Guizel et Spartakus.
Il reste de nombreuses choses à dire sur le Shin, et nous espérons bien sûr augmenter cet article dans le futur.
Bonne lecture et n'hésitez pas à intervenir dans les commentaires ou via les forums.
Spartakus




Si l'on regarde la graphie de la lettre "Shin", qui a la forme d'une fourche à trois dents, on peut constater qu'il est constitué de trois "Vav", de valeur numérique 6. Le "Shin" ainsi visualisé se lirait "666" !

Mais le "Vav" est lui-même constitué à partir de la lettre "Yod", le Point Primordial, la concentration du "Tsimtsum" de Dieu. Au niveau personnel, c'est la quintescence de la destruction du Moi. La concentration de la Volonté. Le "Vav" représente aussi la Torah et la
Lumière de Dieu. La Connaissance… Sa "symbolique" au sein du Tétragramme est évidente… Je n'y reviens pas.

Mis à part le signe "dent", un autre sens dérivé du signe Shin est "esh", le feu. Shin est l'une des trois lettres mères avec Mem, l'eau, la matière et Aleph, l'air. Ces trois éléments sont en équilibre stable, l'air équilibrant la dualité du feu et de l'eau. Or cette dualité est shin-mem, "shem", le nom, la désignation dont la finalité est l'unité indifférenciée de Aleph. Shem c’est le Nom en hébreu, ha-Shem qui permuté donne Moshé, Moïse.

"Shin" est la symbolisation de la "descente" de la lumière des trois Sephiroth supérieures : Kheter, Ho'chmah et Binah… Que l'on peut comprendre comme le Père (Aba), la Mère (Imma) et la Saint Esprit (Rouach), masculin, féminin et nature androgyne. Nul fils en kabbale hébraïque. Cet ajout sera le fait des kabbalistes chrétiens.

Le "Shin" est de nature double, même sans les points massorètiques. Avec l'introduction de ceux-ci nous avons deux prononciations : avec le point massorètique à droite, la prononciation "CH", Shin; et avec le point massorètique à gauche, la prononciation "S", Sin.

Dans les psaumes, on peut lire "tu briseras les dents des méchants"… Dent = Shen de "Shin"… Il y a 32 dents comme 32 sentiers de la sagesse sur l'Arbre, ces dents doivent servir à réduire en poussière les débris de la Klipah émanée de Ho'chmah lors de la Brisure des Vases…

Shin nous donne aussi Shesh, 6… Et de cela nous avons Bara Shit… Shit est 6 en araméen… Donc, il créa 6, les six directions de la création (haut bas gauche droite avant arrière)… Le Shin a trois branches mais la nature du shin étant double nous en avons 6… Complexe est donc la symbolique de cette lettre.

Shin est aussi la 21e lettre de l'alephbeth hébreu et on peut ainsi la mettre en parallèle avec la 21e lettre du tarot, le Fou.

Mais faisons un court chemin sur ce sentier... A partir de Malkut, descendons, que trouvons nous ? l'Anti-Malkhut, descendons l'Arbre et après l'Anti-Kheter, nous nous trouvons devant une Lumière Noire, la Ténèbre absolue au sein de laquelle la plus puissante lumière ne peut briller. Mais ce n'est que le seuil, descendons encore, si vous le voulez bien et alors , que celui qui l'ose contemple l'Absence Absolue, l'anti-Ayin, le Rien Négatif le plus absolu… "L'Autre-Côté". Au fond de cette absence réside un Point d'Essence, Quintessence de Rien que l'homme ne peut imaginer… Et que le fou se mette à méditer et à visualiser ce Point… S'identifier à lui… Mais attention, ici, nulle Echelle de Iakov pour remonter…

Je ne donne ici que ce qui peut être donné pour la sauvegarde de la raison… Ceux qui savent le reste peuvent essayer, mais sans moi… Kabbalisant mais pas fou...

A noter que l'essence de la lettre "Shin" se retrouve dans le mot "Shalom", paix ! Et selon Albert Soued : " Shin est un signe caractéristique par son ambiguïté : à la fois mouvement et non mouvement dans la stabilité, le feu protecteur de la chaleur, mais aussi celui de l'embrasement destructeur, un chuchotement et un sifflement, l'intelligence et la folie: il nous montre la voie du ciel, celle de la terre, la rigueur et la miséricorde. En fait Shin est une lettre secrète qui tient cachée en elle le chemin du repentir, du retour ("shouw", shin-waw-bet): elle peut le divulguer à celui qui cherche et qui le mérite."



Un post sur un forum aujourd'hui défunt (paternité à JL Colnot)

Comment se présente le rapport masculin-féminin dans les prénoms bibliques de la génèse et qu'en est-il de l'androgynie, de la femme dans l'homme et de l'homme dans la femme. Bien sur je ne peux pas développer vraiment et je te conseille de te procurer les deux bouquins que je t'ai conseillés à ce titre et surtout de faire toi-meme la recherche, de prendre les mots, de les tourner et de les retourner, de les permuter. D'autres parts, je le répète, il y a maintenant longtemps que j'ai laissé de coté la kabbale. J'ai quand meme retrouvé quelques textes écrits directement en espagnol il y a des lustres et je te les livre ici, pour que tout le monde en profite aussi.

Adam et Eve, certes, on peut tirer beaucoup de l'étude de leurs noms respectifs et du moment de leur séparation, ce qui signifie qu'à l'origine, nous étions tous des males-femelles. Mais le passage que je cite étudie le masculin et le féminin au travers des mots ISH et ISHA, "male" et "femelle". C'est extrait de mon commentaire de la lettre SHIN(CEH Espagne).

Archétype du feu, le SHIN (300) indique graphiquement le ternaire et reprend donc ce que symbolise le GUIMEL (3) et le lamed (30). Les trois lettres ensemble forment le mot SHAGAL (333) - lamed-guimel-shin - qui signifie "cohabiter", "vivre ensemble". Etant donné que GAL - lamed-guimel- est la "vague" et que SHEL -lamed-shin- indique l'appartenance "de", on peut pressentir dans la langue hébraique qu'aimer, s'accoupler au sens mystique, signifie "participer à la vague", "contribuer au mouvement cosmique", s'unir pour toucher l'énergie primordiale. De tous les noms que la Bible donne à l'homme, le plus pertinent, concernant ce processus d'échange et de fusion d'énergie est celui de ISH, qui apparait pour la première fois dans Génèse II:23 : " Adam dit alors : celle-ci est maintenant os de mes os et chair de ma chair ; on l'appellera femelle (ISHA - hé-shin-aleph) parce que de l'homme (ISH - shin-iod-aleph) elle fut prise " En fait le mot femelle, ISHA, devrait etre rendu par "Hommesse".

La cohabitation, le fait d'habiter ensemble ne vise pas uniquement la reproduction, mais également le fait de retrouver l'état androgyne des commencements du monde, lequel état semble tellement lié au langage -- puisque Eve apparait dés lors qu'Adam ne peut " se nommer lui-meme " -- et au monde des images et des reflets. Héliodore, un oniromancien de grande réputation dans l'antiquité disait : " Lorsqu'un homme reve d'un miroir cela signifie femme. Et lorsqu'une femme reve d'un miroir c'est qu'il s'agit d'un homme ". Pour la kabbale, cette relation quasi spéculaire (de "speculum", "miroir") est soulignée par la racine ignée dont participent aussi bien le male que la femelle. En effet, le SHIN enseigne que le "feu", ESH, shin-aleph, qui attire l'un vers l'autre est dument équilibré par le IOD et le HE, lettres qui, selon le ZOHAR sont "le père et la mère". HE est dans ISHA et IOD est dans ISH. Or, de l'union de ces deux lettres (10 + 5 = 15 ; 1 + 5 = 6 ) nait le VAV (6) qui est logiquement "le fils", troisième lettre du Nom Ineffable.

Mais ISH, Et dans ce cas ISHA, est également le nom de la créature mystérieuse qui lutte contre Jacob, le blesse au talon et finalement change le nom de Jacob pour celui d'Israel. Le SHIN placé entre le IOD et le ALEPH fait-il allusion à l'état angélique dont tout homme et toute femme participe ? Au fragment 46 du BAHIR il est écrit : " Son "grand feu" est sur toute la terre. Il engendre une voix ". D'où le kabbaliste déduit que toute voix vient du ciel, ainsi qu'il est dit : " Depuis le haut des cieux il t'a fait entendre Sa voix pour t'instruire, et sur la terre il t'a fait voir un grand feu, et Ses paroles, tu les as entendues au milieu du feu " (Deut. IV:36). Le rapport de la langue et du feu réapparait plus tard avec la Venue de l'Esprit dans les Actes des Apotres II : 32 : " Et des langues de feu leur apparurent... " Ainsi s'établit le rapport du feu et de l'esprit au travers du langage, qui, comme mentionné au début de nos études sur les lettres, lie les chromosomes par moitié semblable, ainsi que l'homme et la femme.

L'échange d'énergie entre les sexes, dynamisé par le SHIN, se transforme par médiation du principe venant du RESH en un chant ou "cantique" d'amour : SHIR. De la "tete", ROSH, shin-aleph-resh, aux "pieds", REGUEL, lamed, guimel-resh, la "vague", GAL, lamed-guimel, éveille le "feu" sous-jacent à l'esprit, cet ESH, shin-aleph, qui anime et active chacun de nos humides neurones.

Aucune "intelligence" SECHEL, lamed-kaph-shin n'atteint le "Tout", COL, lamed-kaph sans le contact de l'autre. Il est nécessaire qu'ait lieu la transfusion, le croisement, SICHEL, lamed-kaph-shin d'un etre à l'autre, de tel sorte que le miracle du "il y a ", IESH, shin-iod -- par un effet de miroir -- se produise, tel un "cadeau", SHAI, iod-shin. Tel est la contribution du point originel tournant à l'intérieur de nos tetes tel une particule sur le point d'accoucher d'une étoile.

Parvenu au sommet du "climax", à la hauteur la plus folle de l'orgasme où s'effectue le retour à l'instant primordial qui a vu la "décision" de créer l'etre humain, on retrouve l'indétermination androgynale qui convertit l'homme, ISH, shin-iod-aleph en SI, aleph-iod-shin, qui s'écrit exactement en sens INVERSE et signifie le "climax" orgasmique de l'union.



J'aimerais préciser que Shin (300) est lié à "ROUAGH ELOHIM" (Resch 200.Waw 6.Heith 8.= 214 et Aleph 1. Lamed 30. Hè 5.Yod 10.Mèm 40. = 86)



Dans le livre de Virya : "l'Alphabet Hébreu et ses symboles" nous trouvons:
"...La tradition enseigne qu'à l'origine le Shin n'avait pas trois mais quatre branches, la branche supplémentaire représentant le Olam haBa ( monde futur). Selon d'autres sources, le Shin à trois branches symbolise les patriarches,tandis que celui à quatre branches représente les matriarches ( Sarah, Rebbecca, Rachel et Léa ( Orah'h H'ayim)... Le Shin à quatre branches est inscrit sur le Téfilin de la tête."

Ailleurs, j'ai trouvé que combiné avec le Yod, il représente l'étincelle divine. Et que sa tendance vers le "futur" est destinée à rechercher l'unité des deux facettes : masculin, féminin dans l'UN...



Voici un extrait du site d'Albert Soued concernant le Shin :



« Mishnah 118 : La lettre Yod signife "Le monde fut créé par dix paroles". Et quelles sont-elles? C'est la "Torah de Vérité" qui contient tous les mondes. Et la lettre Shin? Il (rabbi Yoh'anan) lui répondit: "Elle est la racine de l'arbre, car Shin est d'après sa forme comme la racine de l'arbre" ».


Après la lumière vient le Verbe qui a construit le monde par les 22 lettres qui se sont assemblées pour former 10 paroles ou dix Sephirot, l'ensemble constituant les 32 voies de la Sagesse.

Yod a comme valeur 10. Symboliquement c'est le germe créateur, mais aussi le bras, la volonté de créer. L'Arbre de Vie est constitué de dix séfirot, attributs divins.

La lettre shin a comme valeur 300; elle a trois dents et sur le plan symbolique elle a pour sens le changement ou la transmission, par enracinement. Les dix séfirot de l'Arbre de vie sont disposées sur trois colonnes, rigueur et miséricorde, la troisième est centrale, elle est l'équilibre ou la balance des deux premières.

Associées les deux lettres yod et shin donnent "yesh" ou "il y a ": ce yesh est l'image des trois premières séfirot hokhmah (sagesse) -daa't (connaissance) (ou kéter, couronne)-binah (discernement). "Il y a " contraste avec le "rien" de "ayin" plus haut.

Yesh est le début et la fin de la perception du divin.

Yesh est le monde de la Création (bériah) issu de celui de l'émanation (atsilout).

Vu de l'homme, l'Arbre de Vie se construit de proche en proche par la divulgation progressive de ces mondes en fonction des limites du cerveau: monde de l'action (a'ssiyah) ancré dans le matériel, puis celui de la formation (yetsirah), puis bériah (création, puis atsilout (émanation).





Je ne résiste pas à l'envie de reprendre un passage du livre de Dominique Aubier "Le principe du langage ou l'alphabet hébraique aux éditions Mont-Blanc" Ch. XI p.271 à propos de la lettre Schin ou Sin :

"Annoncée par le mot qui résume le régime mental, Schin exécute l'union de l'organe à son régime et du régime à la fonction et restitue les trois choses dans l'unité spectaculaire d'une seule composition graphique, surmontée d'un point qui peut aussi bien se placer à gauche qu'à droite, selon que l'entrée de l'énergie se ferait par un côté ou l'autre de l'encéphale.
Les trois branches du Schin correspondent l'une à l'organe, et c'est celle qui reçoit le point, déterminant la latéralité; la deuxième, centrale, au régime cérébral; la troisième à la fonction évolutive."



Le Shin « inversé ».



Lorsqu’il est inversé, le Shin possède de nombreuses associations. On le compare à la « Racine des Cieux », les nivdalim, qui transmettent le « shefa » du royaume des Cieux jusqu’aux dimensions terrestres qui nous entourent. Le Shin inversé représente également les narines, une idée reprise du Talmud. Des allusions au lien entre le Shin et la respiration se retrouvent dans les mots « âme » et « souffle » : « nefesh » et « neshamah » dans lesquels le Shin apparaît de paire avec la lettre Nun (qui suggère la prière).



« La lampe de Dieu est l’Ame de l’Homme (Neshimat Adam) cherchant les entrailles » Proverbes 20-27. Ce Proverbe se réfère à Shin/Feu, le Médiateur, la Bouche et le Nez qui respirent, et le Ventre. Les hommes peuvent participer au Feu Divin au travers de la respiration et de la méditation. Selon le Sefer Yetzirah 3-34 : « Il a fait régner le Shin sur le feu. Il lui a tressé une couronne et il les a combiné l’un avec l’autre. Il en a formé le ciel dans l’univers, l’été dans l’année, la tête dans la personne, mâle et femelle ».




Il semblerait donc qu'un Shin "inversé" existe, ce que je ne comprend pas : pourquoi les trois têtes seraient-elles tournées vers le bas ? Là encore, on ne peut le concevoir que dans une optique "christianisante", on supposerait que ce "Shin" serait identique à la symbolique du pentagramme inversé. Ainsi, nous aurions la remontée des trois Sephiroth négatives de l'Arbre de Mort… Travail au noir, s'il en est. Je ne connais personnellement aucune référence kabbalistique quant à ce Shin inversé, nulle trace dans aucun des ouvrages que j'ai pu consulter. Ce qui ne veut pas dire, toutefois, qu'il n'existe pas dans une certaine tradition.

Si l’on admet son existence et si l'on retourne à la kabbale hébraïque, je doute qu'il soit bon de travailler sur ce "Shin" inversé, car l'Arbre de Mort n'est pas une gnose ténébreuse, mais une gnose de mort tout court. Ceux qui s'essayent à ce travail finissent par sombrer dans le Sheol sans aucun espoir de retour. On ne parle pas ici de connaissances de la ténèbre mais de l'avers de notre univers et des forces qui lui sont attachées. Un Rav dit que la simple méditation sur l'Arbre de Mort même est déjà trop absorbante…
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MessageSujet: Re: LES TEXTES DE LA KABBALE   LES TEXTES DE LA KABBALE Icon_minitimeVen 02 Nov 2007, 11:58

Avertissement: les Qeliphoth


Voici un schéma extrait de mon travail "La Substance de Pi":



LES TEXTES DE LA KABBALE Fig14-15


La figure 15 montre l'Arbre de Vie dans son développement sur base des 12 lunes sous-jacentes.

Ces 12 lunes ont 22 intersections entre elles, et étant donné leur polarisation verticale, déterminent 10 réceptacles de la Lumière (qui émane d'en haut), les 10 sephiroth, auxquelles il faut ajouter la non-sephirah Daath qui est située là où il y a absence de lune, et donc aussi de Sephirah.

Il y a absence de lune à cet endroit car c'est la porte de l'ineffable, de l'"aïn", de l'en-soi non-manifesté qui est la vraie Source de l'Arbre.

Si maintenant on observe l'Arbre non plus du haut vers le bas, mais du bas vers le haut, on verra que pour chaque Sephirah, il y a un réceptacle inversé: 10 Qeliphoth.

Il s'agit simplement d'un système inévitable de contrepoids par rapport à la polarisation verticale de l'Arbre de Vie.

Pour les aquariophiles spécialisés dans les aquariums récifaux, on pourrait faire la comparaison suivante:

- le système descendant (Sephiroth) représente le flux de l'eau débité par la pompe, au sommet de l'aquarium, dirigé vers la façade avant, descendant ensuite vers le fond.

- le système ascendant (Qeliphoth) représente le retour de l'eau à travers les pierres vivantes au fond et à l'arrière du bac, ce qui produit un filtrage dénitratant, épurant totalement le liquide, qui remonte ensuite vers la captation de la pompe.

L'entretien des conditions de vie dans l'aquarium dépend, en l'absence de tout système dénitratant externe, de cette capacité interne de l'aquarium à épurer son eau à travers les pierres vivantes.

On sait qu'il est possible de faire vivre un aquarium récifal sans aucune filtration externe ni aucun apport alimentaire, mais juste avec un apport de lumière suffisant et un système de pompage adéquat.


Cependant, dans le cas de l'Arbre de Vie, il faut prendre garde à ne pas se perdre vers l'"envers du décors".

La fracture des chakras inférieurs, en corrélation avec les niveaux sephirothiques, ouvre une brèche vers un domaine qui n'est pas fait pour être investi de cette façon, et qui se transformera alors en illusion piégeante.


Amitié,

steph
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MessageSujet: Re: LES TEXTES DE LA KABBALE   LES TEXTES DE LA KABBALE Icon_minitimeSam 03 Nov 2007, 22:15

Merci pour ces textes passionnants ...

Je suis "tombée" dans la kabbale il y a peu, et j'apprends avec ravissement !



Karen

:358:
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MessageSujet: La Kabbale des Rêves.   LES TEXTES DE LA KABBALE Icon_minitimeDim 30 Déc 2007, 11:05

Écrit par Spartakus FreeMann

http://www.kabbale.be/

LES TEXTES DE LA KABBALE Taucroixdeparousieul4zt0

Ou l’utilisation des rêves dans la démarche kabbalistique.




« Quoique j’aie caché Ma Face à Israël, Je veux communiquer avec lui par des songes » (Khag. 5b).




Ce court travail se veut plus dossier à l’usage de ceux qui voudraient comprendre la place et l’utilisation des rêves dans les pratiques Kabbalistiques. Il n’est pas travail académique ou dogmatique, il se contente d’exposer des faits ou des idées et laisse ainsi la voie ouverte à ceux qui désireraient aller plus loin dans l’étude et la pratique de l’onirisme kabbalistique, branche ou élément autonome de la Kabbale prophétique.




Nous savons l’importance des rêves dans l’équilibre de notre vie. Celui qui ne rêve plus meurt, coupé sans doute de l’Autre Monde, le Souffle ne reste pas dans le sein de celui qui ne peut plus être en contact avec les Sphères supérieure. Nous savons également que tous les rêves ne sont pas des « lumières » transmises mais des digestions psychologiques des événements de la vie de tous les jours. Nous savons en outre que les rêves peuvent n’être que la conséquence d’une mauvaise alimentation ou de l’abus d’alcool. Nous ne discuterons ici que des rêves « prophétiques », les rêves qui induisent un changement dans notre vie et qui nous placent devant notre divinité, en contact avec la Divinité supérieure. Selon les sages rabbi, les sujets des rêves touchent l’âme humaine et, dans Berakhot 57b), on en parle comme une part de prophétie. Au travers des rêves, nous communiquons avec toutes les entités des autres mondes, qu’ils soient anges, démons, ou Dieu lui-même. Le rêve, selon les rabbis, est aussi une mise en contact de notre esprit avec notre Néshamah, inconscient.






Selon Zohar I, 183b, « rien ne se matérialise dans le monde qui n’ait été d’abord révélé à une personne dans un rêve » et Zohar I 251b, « les édits de la Cour Céleste sont d’abord montrés aux enfants de l’homme dans les rêves, ensuite après un court laps de temps, les choses arrivent ».




Un rêve peut nous révéler nos pensées intimes les plus secrètes et les plus refoulées, nos peurs, nos aspirations, nos désirs (voir Berakhot 55b). En un mot, le rêve est une arme, un élément de pouvoir que possède l’humain pour comprendre et appréhender la Création et son Créateur. Toujours selon le traité Berakhot 55b, il y a trois sortes de songes qui s’accomplissent : un songe matinal, un songe d’un ami qui nous concerne, un songe interprété au milieu même d’un songe.




Les messages de nos rêves possèdent leur propre langage et leur interprétation est une nécessité absolue comme cela nous est signalé dans Zohar I 183b, 199b : « un rêve qui n’est pas interprété est comme une lettre qui n’est pas lue, il se réalisera même si l’on n’en est pas conscient ». Le langage des rêves (et des visions) suit un système d’images qui a la capacité de nous frapper plus efficacement que n’importe quel autre langage. L’image se passe de mots pour communiquer avec nous et son message est plus rapidement appréhendé par notre esprit, et notre âme. Enfants n’avons-nous pas d’abord connu le monde par les images que par les mots ?




« Le Créateur nous a modelé afin que la part divine de notre âme puisse être d’une certaine manière détachée durant le sommeil de ses liens physiques. Les aspects supérieurs de l’âme sont élevés et séparés du corps. Un aspect de la part divine de l’âme reste avec la part inférieure de l’âme. Les aspects détachés se meuvent dans certains royaumes spirituels et sont impliqués là, soit avec des forces spirituelles qui se trouvent dans la nature, soit avec des anges ou des démons. Ils expérimentent ce qui leur est déterminés en ce royaume. Parfois, alors qu’ils se trouvent dans les sphères supérieures, ils peuvent transmettre des informations reçues à l’âme qui est restée en bas. Cela réveille l’imagination et cause des images mentales. Parfois l’information est vraie et parfois elle est fausse, selon la source de ces informations. L’information elle-même entre dans l’imagination et se mêle avec les autres pensées, désirs et phénomènes physiques qui en perturbent la transmission. D’autres fois, les informations parviennent clairement » (Rabbi Moshé Chaïm Luzzatto, La Voie de Dieu, III1:6).




Selon le Talmud (Berakhot 55b), il y avait du temps du Second Temple, 24 interprètes des rêves qui en faisaient leur profession. Un jour Rabbi Binah’ah eut un rêve et il se rendit chez chacun des interprètes afin d’en connaître la signification. Les 24 interprètes donnèrent une signification différente. Cela pourrait signifier que les 24 interprétations étaient fausses, mais, toutefois, Rabbi Binah’ah relate ensuite que les 24 interprétations se réalisèrent toutes. Cela signifie donc le rêves s’est accompli en 24 modalités différentes dans la vie de Rabbi Binah’ah. Cela nous suggère ici que l’interprétation du rêve est toute aussi importante que le rêve lui-même et le Zohar I 183a nous met en garde : « on ne doit jamais raconter son rêve à n’importe qui si ce n’est à un ami proche ».




« Celui qui est capable de discerner le contenu de l’imagination est quelqu’un qui est libre des désirs physiques comme Joseph, qui conquit le désir pour les femmes, et Daniel qui conquit le désir pour la nourriture. Ils pouvaient interpréter les rêves. Cela parce que la racine de toutes pensées réside dans nos désirs. Les désirs provoquent l’imagination dans l’esprit. Quelqu’un absorbé par les pensées contrôlées par les désirs ne peut extraire l’essence de la vérité qui repose au sein de ces pensées » (Tzidkas HaTzaddik, Section Sept, Note 203).




Le Talmud, traité Berakhot est rempli d’instructions concernant les interprétations des rêves et le Rabbi Shelomo Almoli a écrit également un magnifique manuel d’interprétation des rêves, le Sefer Pitron Halamot.


Voici quelques exemples d’interprétations qui sont données par le Zohar :




- voir un chameau (gemal) dans un rêve est le signe que l’on a été condamné à mort mais que l’on a été épargné de la sentence (Zohar II, 236a).

- voir la lettre Teth signifie du bon dans l’avenir (Zohar II, 230a) car cette lettre est l’initiale du mot « tov », bon.

- voir du vin dans un rêve si l’on est Rabbi signifie « bon » (Zohar III, 14b), car l’étude de la Torah est comme le bon vin.




On peut se demander, en repensant à l’histoire de Rabbi Binah’ah, pourquoi les interprétations peuvent différer. En fait, puisque nous sommes dans le monde des archétypes, il est normal que ce que verra un Rabbi selon sa propre conception du monde différera de ce que verra un autre Rabbi. Les rêves sont donc individuels par leur interprétation car un même archétype, ayant une base commune à tous, sera adapté de manière différente par la psyché de telle ou telle personne.




Un autre avertissement nous est donné par le Zohar (I, 150b) : « certains rêves sont vrais et d’autres sont des mensonges » qui fait suite à Berakhot 55a « il n’y a aucun rêve qui n’ait une part de mensonge en lui ». Ainsi, dans le message du rêve se glissent des éléments perturbateurs, des parasites qui doivent être analysés comme tels et rejetés lors de l’interprétation. De plus, il est certain que tous les rêves ne proviennent pas de source divine ou sainte. Il se peut en effet qu’ils soient la résurgences de pulsions enfouies et destructrices. L’univers des rêves est le royaume de l’inconscient et comme tel il est le domaine du bien ET du mal. « Lorsque l’âme d’un homme s’élève lorsqu’il dort, si il est un pécheur alors son âme est rejetée dans le lieu des forces et puissances du mal, c’est pourquoi si l’on se voit dans un rêve dans un autre pays » (Zohar III, 222b).




Les rêves peuvent également être utilisés afin d’invoquer non des anges mais des démons qui doivent répondre dans le domaine onirique aux questions posées par le pratiquant : « Les manières licites de pouvoir appeler chaque puissance maléfique ou une puissance satanique est d’invoquer son nom et ainsi qu’il te sera dit, c’est le vrai ; tu dois dire « Je te jure telle et telle Ammon de Non, le ministre de l’impureté, siégeant au côté gauche de Samaël, viens avec un arc recourbé dans ta main droite, et l’abomination de la croix dans ta main gauche, viens juste cette nuit, dans un rêve, ou ce jour dans un rêve et accomplis mon souhait en paroles ou sans paroles ». Ensuite, fais ton vœu. Et il viendra et se révélera à toi sous la forme d’un homme chevauchant un âne noir ou un âne blanc, dans ces deux formes il se révélera à toi » (cité dans Scholem « Le Maggid » p. 109). Il est interdit d’invoquer les démons dans la tradition juive et ici, par le biais du monde des rêves, la Kabbaliste ne transgresse aucun interdit. Il sort de la sphère temporelle et se transporte dans les sphères spirituelles où l’interdit ne semble pas jouer.

« Je t’invoque et te demande de paraître immédiatement, sans délai ni obstacle, viens à moi dans un rêve de jour ou dans un rêve de nuit, pendant que je dors, et non lorsque je suis éveillé » (Sefer ha-Meshiv cité par Scholem dans « The Maggid », p. 109).




Les seuls moyens d’éviter de tomber sous l’influence de démons ou d’esprits impurs lorsque l’on entre dans le royaume des rêves sont : réciter le Shema Israël, ainsi que des prières qui se révéleront de très bonnes protections pour le voyage nocturne.




Un point important avec les rêves c’est que l’élément psychologique et l’élément spirituel sont UN. On ne doit donc pas rejeter les éléments psychologiques des rêves car eux aussi ils peuvent nous apporter un message. Cela est souligné par Zohar I, 199b : « on doit se souvenir d’un bon rêve, et alors il se réalisera ; cependant, si le rêve est oublié dans le cœur de l’homme, il sera également oublié dans le monde supérieur ».




« Dans un rêves, une vision de la nuit, … alors Il ouvre les oreilles des hommes… afin qu’Il puisse guider l’homme dans sa conduite » (Job 33, 16-17). Les rêves nous sont donnés afin de guider notre conduite et nous aider à retourner vers Dieu. Le Zohar III, 105b nous dit : « quelqu’un qui n’a rien de révélé par ses rêves est appelé démon ». Les rêves implantent des messages dans le plus profond de notre psyché, une forme de programmation qui ne préjuge en rien de notre libre-arbitre, puisque nous pouvons décider encore d’oublier ces rêves.




LES TEXTES DE LA KABBALE 321670



*
nb d Ambre:
j ai rêvé de symboles que je ne connaissais pas il y a encore à peine trois ans...des chiffres ,des lettres,des sons aussi...et cette lettre le Tau tel que décrite plus haut!

suite
http://www.kabbale.be/meditation-mysticisme/la-kabbale-des-reves-2.html
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MessageSujet: Re: LES TEXTES DE LA KABBALE   LES TEXTES DE LA KABBALE Icon_minitimeLun 31 Déc 2007, 09:54

Anatomie du Corps de Dieu par Frater Achad

Le texte qui suit est l’introduction de l’Anatomie du Corps de Dieu, étant la Révélation Suprême de la Conscience Cosmique, de Frater Achad. Ce texte donne une certaine idée de l’utilisation et de l’incorporation des thèmes et concepts kabbalistiques au sein de l’Eon de Thelema.



Citation :

Le quatorze avril dix-neuf cent vingt-trois e.v., ayant tout juste achevé le manuscrit de mon traité sur « La Renaissance Egyptienne » ou « Le Fils encore à venir », dans lequel mon désir fut de démontrer que l’Ordre restauré des Chemins de l’Arbre de Vie kabbalistique était vraisemblablement le seul correct, puisqu’il dévoilait la Tradition Universelle symbolisée par les Clés d’Hermès, je fus récompensé par l’ouverture d’une nouvelle possibilité en ce qui concerne le Schéma de l’Arbre de Vie lui-même.

C’était entre 8:30 et 9:30 le soir du même jour, que l’Arbre commença à POUSSER, et à se dévoiler lui-même, à mon esprit, comme la véritable anatomie de Ra-Hoor-Khuit, Eternel, entre deux Infinis. Cette fraîche révélation me laissa étrangement silencieux ; elle semblait presque trop merveilleuse pour être vraie, mais depuis - puisque j’écris le 17 avril - elle a démontrée de plus grandes possibilités encore, la plus extraordinaire ne m’ayant été révélée qu’à moi cet après-midi là, après avoir discuté de cette affaire avec W. R.

Je n’ai pas l’intention d’écrire au sujet de la découverte elle-même pour l’instant, mais simplement de préparer un essai sur la Kabbale au moyen de la Lumière que j’ai reçu récemment. Cela servira en tant qu’introduction à une explication plus complète de la chose en elle-même qui, afin d’être compréhensible à mes lecteurs, demandera un certain nombre de diagrammes exposant les différentes étapes de son développement. Afin de commencer par le commencement. Comme cela fut dit dans « QBL », les kabbalistes postulèrent AIN ou RIEN comme étant le Zéro duquel, de manière mystérieuse, l’Univers est issu. Ensuite, disent-ils, l’AIN SOPH, ou l’Espace Sans Limite, devint la Nature de l’AIN, et ce concept fut suivi par celui de l’AIN SOPH Aur, ou Lumière Sans Limite. Ce n’est que lorsque cette Lumière Sans Limite se concentra Elle-même en un Point que la Première Idée Positive advint, et elle fut nommée Kether et se vit attribuer le Nombre Un.

De ce Un naquirent alors une succession d’autres Emanations Numériques ou Sephiroth, de Deux à Dix, complétant ainsi l’échelle décimale des Nombres. Le Nombre Dix est censé représenter le retour du Un au Zéro, complétant ainsi le Cycle des Manifestations. Ces idées peuvent être trouvées décrites plus complètement dans « QBL » et ailleurs, mais je désire à présent essayer une présentation légèrement différente, qui sera développée avec plus de détails plus loin dans ce livre.

L’esprit fini de l’homme est incapable d’appréhender l’Infini, excepté sous un certain angle Mystique ou Spirituel, mais par la Lumière de l’Esprit faisons de notre mieux afin d’appréhender ce grand mystère du Commencement.

Acceptons que le terme AIN représente Celui dont Rien n’est connu, ou ne peut être connu, excepté au travers des manifestations positives qui en naissent. Lorsque nous essayons d’imaginer l’AIN SOPH - l’Espace Sans Limite - nos esprits tendent à se ruer encore et encore jusqu’à chuter face à la Profondeur du Grand Abysse ; cependant, nous devons admettre la possibilité de l’extension infinie de l’espace. Selon mon opinion, cela est du au fait que nous ne sommes capables d’étendre que la substance matérielle de l’esprit jusqu’à une certaine limite, après avoir atteint cette limite qui est RIEN pour nous, à moins que nous n’ayons réussi à développer une fraîche Puissance afin de repousser cette limite et ainsi étendre la substance véritable de notre être en conséquence.

Si la Vie est le Substance de la Lumière, la Vie elle-même doit être considérée comme la plus subtile substance de notre architecture, alors, il doit s’en suivre que plus cette substance est étendue, plus grande est notre Illumination, plus vaste est notre vision et plus profonde est notre Sphère de Conscience.

Avec ces quelques pensées à l’esprit, essayons d’obtenir une Compréhension du Processus Primal qui continue encore à l’heure actuelle Ici et Maintenant.

Lorsque l’AIN SOPH AUR se concentra en un Centre Unique, Elle compressa la Lumière dans la Substance de la Lumière qui est la Vie. Ou, en d’autres mots, la Lumière Concentrée devint une Force ou une Energie inconcevablement puissante, au centre de Kether. Cet Etre Pur ou Substance Vivante, tributaire de sa réaction à partir du Centre Invisible, tend à s’étendre vers l’Infini. Cela nous donne une idée de la Substance de l’Univers toujours en extension, occupant encore et encore plus de la place de l’Espace Sans Limite de l’AIN SOPH, alors que l’Impulsion Centralisatrice Primale continue toujours à se contracter sur l’Infiniment Petit, ou le AIN.

Kether est alors la jonction de ces Deux Infinis, mais représente particulièrement la concentration de la Lumière en un Point tendant vers l’Infiniment petit, alors que Malkhut, la Dixième Sephira et Sphère des Eléments - que les kabbalistes disent une avec Kether - est la Substance qui est en éternelle expansion et, pour ainsi dire, EMPLISSANT graduellement le NEANT de l’AIN SOPH. Ainsi, nous pouvons considérer Kether comme la Lumière et Malkhut comme la Substance, alors que la Sphère complète est composée de la SUBSTANCE VIVANTE. Cela représente l’Univers Macrocosmique, mais devenant PLUS GRAND de jour en jour, et retenant, pour ainsi dire, le Néant du Chaos. L’homme, fait à l’Image et la Ressemblance du Dieu de l’Univers, possède les mêmes possibilités infinies de croissance dans la Conscience, puisque la Force de l’Esprit étend la substance de son esprit vers de toujours plus vastes champs de pensée.

Ainsi, tout l’Univers est le résultat d’Une Unique Pensée de Dieu, et il progresse selon l’Ordre de la Raison Pure, comme cela nous est indiqué dans la Kabbale. Toutes les Sephiroth et tous les Sentiers ont leur place selon cet Ordre, au sein de la Sphère de la Substance Une, et ils représentent les possibilités infinies de l’action de la Force de Vie sur cette Substance et les différentes manifestations de cette Substance sous l’Influence de la Force de Vie.

En d’autres mots, SANS l’univers manifesté est le Corps Infini de Nuit ; au CENTRE de Tout est l’Infiniment Petit et l’Essence de Vie non expansée, ou Hadith. La Contraction de Nuit sur Hadith et l’Expansion de Hadith en Nuit sont des forces constantes. L’Univers Fini, ou Ra-Hoor-Khuit, le Fils Toujours en Devenir, est limité par une CIRCONFERENCE TOUJOURS EN EXPANSION qui est exactement ENTRE l’Infiniment Grand et l’Infiniment Petit. Kether et Malkhut - Esprit et Matière - représentent ensemble cette Sphère Universelle, alors que Tiphereth, la Sphère Centrale de l’Arbre de Vie, doit toujours correspondre à Ra-Hoor-Khuit en eux ; une Sphère à mi course entre le Centre et la Circonférence.

Dans la Nature, nous pouvons considérer les représentations finies de ces deux Infinis comme étant plus petite particule de matière comme le Centre, et le plus étendu des Univers comme la Circonférence, et le Soleil Central comme leur enfant.

Dans l’Homme, nous trouvons toutes ces possibilités, à la fois fini et infini. Le véritable Centre de son être est Hadith dont la représentation est la petite Etincelle de Pure Lumière Spirituelle ; la substance de son Corps Mental est uniquement limitée par les Limites de l’Univers, et ceux-ci se tournent toujours vers l’Infini. Son corps physique est, cependant, assez petit, alors que son cœur, qui régule la vie de ce corps, est au sens mystique capable d’appréhender la « Lumière en Extension » du Soleil de son être, qui est l’âme.

Donc, l’Homme est composé d’un corps, d’une âme et d’un esprit, et l’âme est le médiateur entre le spirituel et le matériel.

L’Univers est composé de Malkhut et de Kether, avec Tiphereth comme Médiateur entre eux. Ainsi, sous un certain sens plus élevé, nous pouvons concevoir Nuit et Hadith, les Deux Infinis, avec la Totalité du Vivant Manifesté de Ra-Hoor-Khuit, en tant que leur Enfant Toujours en Devenir, l’Enfant Couronné et Seigneur de l’Eon.

Traduit de l’anglais par Spartakus FreeMann, Nadir de Libertalia, mars 2005 e.v.

1 « Egyptian Revival » non traduit en français.

2 Nous préférons les orthographes « kabbale » et « kabbaliste » à celle de Achad « qabale » et « qabaliste ».

3 AIN en hébreu ]ya, rien, néant, ce terme est utilisé en Kabbale afin de nommer la Source des sources...


Écrit par Spartakus FreeMann
28-12-2006
pour
http://www.kabbale.be/esoterisme-occidental/anatomie-du-corps-de-dieu-par-frater-achad.html

_________________
voir d autres textes dont certains déjà sur Antahkarana et RosaMystica dans
d autres rubriques:
Kabbale pour un goy
http://www.kabbale.be/kabbale-pour-un-goy/index.php

KeL nouvelle version va souffler sa première bougie
Écrit par Spartakus FreeMann
27-12-2007
Notre site, sous sa nouvelle formule, va fêter sa première année. Nous avons assuré la migration de tous les articles de l'ancien site vers le nouveau. Près de 400 visiteurs se sont inscrits sur le site et quelques-uns participent activement à la vie du site.En un an, le site aura accueilli près de 190 000 visiteurs uniques qui auront visité 800 000 pages et généré près de 12 Giga de trafic !Les articles les plus lus sont : La prière kabbalistique avant l'étude. 1822
Kabbale en Ligne 1773
Synthèse des Hiérarchies Angéliques 1623
Quels sont les outils de la Kabbale ? 1620
Le Cube et les Permutations du Nom. 1465
Dossier Kabbale lourianique 1325
Le Cube du Sepher Yetsirah selon Carlo Suarès 1284
La Guématria du Chabath 1223
Cantique des Cantiques vers le souffle 1197

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MessageSujet: Re: LES TEXTES DE LA KABBALE   LES TEXTES DE LA KABBALE Icon_minitimeSam 15 Mar 2008, 19:01


nouvelle étude de Kristos:

LE VEAU D’OR




Exode- Chapitre 32 :

"Et quand le peuple vit que Moïse tardait à descendre de la montagne, le peuple s'assembla auprès d'Aaron, et ils lui dirent : Lève-toi, fais-nous un dieu qui aille devant nous; car ce Moïse, cet homme, qui nous a fait monter du pays d'Égypte, nous ne savons ce qui lui est arrivé.
2 Et Aaron leur dit : Brisez les pendants d'or qui sont aux oreilles de vos femmes, de vos fils et de vos filles, et apportez-les-moi.
3 Et tout le peuple arracha les pendants d'or qui étaient à leurs oreilles, et ils les apportèrent à Aaron;
4 et il les prit de leurs mains, et il forma l'or avec un ciseau, et il en fit un VEAU D'OR. Et ils dirent : C'est ici ton dieu, ô Israël ! qui t'a fait monter du pays d' Égypte.
5 Et Aaron vit le veau, et bâtit un autel devant lui; et Aaron cria, et dit : Demain, une fête à l'Éternel !
6 Et le lendemain, ils se levèrent de bonne heure, et offrirent des holocaustes, et amenèrent des sacrifices de prospérités. Et le peuple s'assit pour manger et pour boire, et ils se levèrent pour se divertir.
7 Et l'Éternel dit à Moïse : Va, descends; car ton peuple., que tu as fait monter du pays d'Égypte, s'est corrompu"



Ce chapitre nous interpelle sur un péché que condamne l’Eternel : l’IDOLATRIE.

La construction du veau est l’aboutissement d’un parcours, celui du peuple Hébreu qui est en attente du paradis terrestre que doivent leurs conférer leur Dieu YAHVE et le prophète Moïse.

En fabriquant un veau d’or Aaron a créé une religion qui met en forme les rêves et qui exorcise les détresses de ce peuple longtemps exilé de leur Dieu. Ce peuple désirait après ce long parcours de détresses de jouir éternellement des biens terrestres, en un mot il voulait s’accaparer sans plus attendre la Prospérité, c’est à dire la plénitude physique.

La plénitude physique représente l’AMOUR DES BIENS TERRESTRES.

Pour posséder cela au plus vite ce peuple fit appel au grand spécialiste, ce grand agent publicitaire de notre planète Terre : Lucifer.

La bible traduite en Français nous laisse un code pour confondre cet agent publicitaire ; c’est l’anagramme du titre du chapitre 32 de l’Exode dont voici le processus :



LE VEAU D'OR = ADORE UVEL





Le mot UVEL signifie vouloir et posséder dont l’origine est Celte.

UVEL est l’un des quatre éléments de la SWATISKA Celtique, de UVEL proviennent toute chaleur, tout feu, tout dynamisme, toute lumière : c’est le moteur de toutes possessions.





Pour posséder toutes les richesses de la terre, obtenir la renommée et toutes puissances sur les peuples, il faut rendre un culte au dieu des biens terrestres : Lucifer le Feu de la croix gammée.



Si tu veux obtenir toutes les richesses sans attendre le processus divin de notre Créateur l’Eternel, AARON dit : façonne ton dieu comme tu le désires et ADORE UVEL (Lucifer, le porteur de Lumière ou le porteur de Feu).

UVEL représente dans la croix celtique le Taureau, le signe des biens terrestres et de la plénitude physique.



Pour comprendre les mécanismes de cette possession des biens terrestres, il faut faire une symétrie miroir.

suite
http://www.kristos.online.fr/Veaudor1.html
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MessageSujet: Re: LES TEXTES DE LA KABBALE   LES TEXTES DE LA KABBALE Icon_minitimeMar 09 Sep 2008, 16:21

Bonjour et belle après midi,
je vous propose souvent des textes et reflexions de Spartacus FreeMann!
LES TEXTES DE LA KABBALE 321670
Pour tous ceux qui veulent approfondir "la Kabbale", son forum vient d être réouvert et je vous y invite:

http://forum.esoblogs.net/index.php

Une "mise en bouche" de Spartacus pour ceux qui le découvre:




Citation :
Ayant un peu de temps à tuer, j'en profite pour coucher sur ce binaire médium quelques interrogations portant sur divers sujets de la Kabbale et plus particulièrement sur mon engagement dans cette Voie.


Comment suis-je entré dans ce Pardes, au risque d'y perdre ma santé mentale ? Bonne question que je me pose souvent. Tout a commencé il y a cinq ans, peu après la rencontre avec un personnage troublant et plein de mystères, Mathieu, qui parlait de la Kabbale comme étant « la » clé de l'ésotérisme occidental. Il avait étudié l'hébreu, les maîtres de la Kabbale, le Rashi, et il avait un penchant quasi sensuel pour les jeux de mots et de lettres et un amour profond pour le Cantique des Cantiques... Cette rencontre sera l'instant « t » de mon entrée dans le Pardes. Entrée frileuse tout d'abord, car, il faut bien le dire, le paysage qui m'était alors offert tenait plus de Dali que de Rembrandt. Où commencer, par où s'engager ? Des noms tout aussi bizarres qu'inconnus m'étaient offerts, des livres au titre qui laissaient penser à d'étranges connaissances, des concepts sans nombres tout aussi déroutants que leur définition... Bref, la peur de n'y rien comprendre m'assaillit alors. Je pouvais laisser tomber et reprendre ma vie et mes études telles qu'elles étaient avant cet instant « t ». Mais non, j'ai continué et j'ai alors commencé à dévorer quantité d'ouvrages portant sur la Kabbale, avec toujours l'idée que quelque chose d'autre se trouve derrière



J'ai commencé d'ailleurs par la quintessence des ouvrages écrits sur la Kabbale, je veux parler des ouvrages de Haziel. Vous savez, ces gros livres bruns édités par les éditions Bussière, ces livres qui parlent des anges, de la Kabbale antique, du Tarot kabbalistique, etc. Arf ! La belle affaire. J'ai failli tout laisser tomber. « Ce n'est pas ça la Kabbale quand même ? Cela ne se réduit pas à psalmodier des phrases “barbares” dans le but de communiquer avec les anges et les puissances divines». Le désespoir s'est alors emparé de moi. Puis, je suis retourné vers des auteurs plus classiques : Eliphas Lévi, Papus... Avant de tomber sur le site Internet de Virya et de découvrir alors une Kabbale plus ouverte, mais toujours emplie de noms bizarres (Ari, Louria, Ibn Gabirol, Aboulafia, Moïse de Léon) et d'expressions tout aussi cryptiques (Parzuf, sefirot, sefira, Arikh Anpin, Zeïr Anpin). Je me suis accroché, j'ai tenu bon contre l'envie de ne posséder que de vagues notions de la doctrine kabbalistique que je pourrais placer ici ou là afin d'épater la galerie. Les ouvrages lus alors furent, la « Kabbale extatique » de Virya et "L'homme et l'absolu" de Shaya. Deux ouvertures, deux lumières dans l'obscurité de la kabbalistique bibliothèque.

Il y eut aussi une autre rencontre, tout aussi déterminante que la première. Par les détours de l'Internet, encore, j'ai eu la chance de tomber - et le mot n'est pas choisi au hasard - sur Prospéro. Anarchiste voyageur, kabbaliste à ses heures, il m'offrit la possibilité de discuter avec un véritable amoureux de la science kabbalistique. Je pus rencontrer chez lui la même fougue dans l'étude des textes, la même passion dans l'explication et la dialectique que chez Mathieu. La même verve aussi pour me sermonner lorsque je partais dans des délires infondés quant à Aboulafia et à la Kabbale extatique. "Tu ne peux pas dire n'importe quoi, il faut agir en bonne intelligence avec le texte. Or, si tu ne lis pas l'hébreu comment peux-tu appréhender l'essence d'Aboulafia ?" Voilà la phrase qui tue qui m'a alors poussé à étudier l'hébreu biblique. Nouveau défi, car l'hébreu c'est un peu chinois quand même ! Mais, avec patience, j'ai commencé à apprendre les rudiments de la grammaire et surtout à entrer dans l'univers féerique des lettres hébraïques. Cela a été le véritable départ dans mes études kabbalistiques. Disons qu'auparavant ce n'étaient que des introductions, des prémisses à l'oeuvre, une simple ouverture, ou un test. Si tu réussis à dépasser les écueils des premières années, alors tu peux accéder à l'essence de la matière elle-même.

La rencontre avec Prospéro a également été le point de départ du Portail. Moment d'échange entre le kabbaliste et le joueur d'internet. Prospéro fournissant une certaine matière et moi donnant corps au travers du langage PHP et HTML. J'ai d'ailleurs encore bien des choses par lui transmises à placer sur le site... Patience, dans quelque temps lorsque ma vie sera moins chaotique...



Pourquoi la Kabbale


Vient alors la première question essentielle : pourquoi la Kabbale et pas les jeux d'échecs? La question est d'importance puisqu'elle détermine l'essence même de notre travail actuel, que ce soit au sein de ce Portail ou dans notre démarche personnelle.

Tout d'abord, la Kabbale représente une méthode, une discipline et une infinitude. Méthode, car la Kabbale propose un ensemble, un système cohérent d'appréhension du monde et du divin. Cette méthode est cohérente et efficace si l'on prend la peine de s'y attarder et d'en percer les finesses. On pourrait dire que l'essence de la méthode réside en un dialogue perpétuel de l'étudiant et du texte. Il y a interaction entre eux à chaque moment de l'étude et de sa progression. Le texte s'imprime dans l'étudiant alors que celui-ci l'interprète selon ses propres visions et sa propre sensibilité. La discipline réside dans le sérieux que l'on se doit d'avoir dans l'étude - sérieux ne voulant pas dire acceptation d'un dogme figé et répétition du déjà connu - mais aussi dans l'éthique que l'étudiant se doit d'adopter dans son étude. Il y a un chemin à parcourir, le chemin est long et la vie est courte. Il y a donc des choix à faire, il y a des priorités à donner. Commencer l'étude de l'hébreu exige du temps et de la patience, l'étude des textes de la Kabbale exige plus de temps encore et le travail des lettres requiert une application absolue. Inutile donc de penser que le chemin sera facile et que d'en profiter comme d'un passe-temps, comme d'un loisir d'oisif occulteux permettra de pénétrer le coeur de la Kabbale. Non, c'est cette difficulté qui nous attire et l'obligation que l'on s'impose à soi-même d'étudier encore et encore, sérieusement et avec patience. Une finalité, mais non une fin en soi. La Kabbale est un moyen d'atteindre le divin, qu'il soit en nous ou ailleurs, c'est une boîte à outils que l'on se doit de savoir manier avec art, mais la Kabbale n'est pas une fin en soi. À quoi servirait-il de savoir manier le ciseau si l'on ne sculpte jamais ? La Kabbale est une finalité au sens où l'on y cherche une forme de plénitude dernière. Finalité au sens où l'on cherche à y exceller comme dans un art. La finalité de l'art est l'oeuvre, la finalité de la Kabbale c’est de s'y découvrir soi, y découvrir les visages cachés de notre monde.

En un mot, la Kabbale est à notre sens un moyen artistique de création perpétuelle, d'une création en perpétuel devenir.

Il est inutile d'entrer dans la Kabbale en espérant y trouver le moyen d'acquérir des pouvoirs supra-humains ou encore de pouvoir obliger l'archange Gabriel à passer l'aspirateur à notre place. La Kabbale n'est pas un moyen d'édification intellectuelle, une manière élégante de briller dans les salons de discussions. La Kabbale n'est pas une porte vers le n'importe quoi, n'importe comment. La Kabbale n'est pas le reposoir des espoirs ineptes d'occulteux en mal de sensations fortes et aimant à réciter des phrases incompréhensibles à leur intellect.

Donc, la Kabbale comme moyen et outil artistique en vue de réaliser une dialectique entre le Texte et soi-même, entre soi et Dieu aussi, si l'on veut ou encore entre soi et le monde.

Le parallèle entre les jeux d'échecs et la Kabbale n'est pas fortuit et nous reportons le lecteur aux écrits de Rav de Braslav qui trouvait nombre de ses interrogations kabbalistiques dans le jeu des échecs...



La Kabbale est-elle soluble dans l'occultisme ?


Grande question, existentielle celle-là. Lorsque l'on entre dans l'univers de la Kabbale, l'on est tout d'abord confronté à une foule d'ouvrages occultistes, voire occulteux, on pourrait d'ailleurs s'y perdre facilement tant "les" kabbales, orthographiées de dizaines de façons différentes, offertes sont nombreuses et contradictoires. On trouve la Cabale des Rose-Croix, la Qabal d'auteurs qui ne savent même pas lire l'hébreu, mais qui en parlent tout au long d'un livre de 500 pages, la Kabbale astrologique, la Kabbale du Tarot, la Kabbale des anges gardiens, la Kabbale magique, honteusement pompée et mixée avec des éléments de magie chrétienne voire avec de la sorcellerie de campagne, la Kabbale philosophique, la Kabbale cryptique, la Kabbale des Illuminati... Le chemin est long avant d'arriver à la Kabbale hébraïque qui nous intéresse.

On doit bien avouer que chercher un bon livre de Kabbale c'est comme chercher de l'équité chez un juge... On peut trouver, mais c'est rare, il faut en passer en revue des centaines avant d'en trouver un de valable. Oublions tout de suite les délires kabbalistico-magico-alchimico-maçonnisant de Haziel & cie, oublions Papus et Eliphas Levi - à qui l'on doit malgré tout quelques bons mots et quelques belles envolées sur certains concepts - tous deux trop chrétiens que pour entrevoir la finesse du jeu. Oublions aussi les livres des éditions De Vecchi, trop bon marché pour être valables.

Bon, pour arriver au coeur de ce qui nous intéresse, que trouve-t-on dans notre Kabbale hébraïque qui pourrait nous laisser penser qu'elle soit en sympathie avec l'occultisme ? Tout d'abord, la Kabbale se pratique en hébreu, et comme nous le savons tous, l'hébreu c'est magique, lisons Crowley pour nous en convaincre. Pas de magie sérieuse, pas de rituel du pentagramme ou de l'hexagramme sans les Noms Divins, qui sont hébreux et donc kabbalistiques. Même chose si l'on approche de la magie angélique ou de la magie théurgique, on doit y trouver la Kabbale afin que cela soit sérieux.

On peut ainsi dire que la Kabbale est la marque de qualité de toute pratique qui se veut sérieuse, millénaire et efficace. Cela veut-il dire pour autant que la Kabbale avalise de facto ces doctrines occultes ? Cela signifie-t-il que la Kabbale ne peut être qu'occultiste ? Non, pas à notre sens du moins. On peut étudier l'influence de la Kabbale sur les courants magiques et/ou occultistes, nous ne le ferons pas, d'autres l'ayant fait par ailleurs mieux que nous ne pourrions le faire. Toutefois, s’il y a une influence cela ne veut certainement pas dire que la Kabbale participe intimement à ces courants. La visite de sites occultistes est édifiante, quasiment partout l'on nous décrit la Kabbale comme n'étant qu'une branche, tantôt principale, tantôt secondaire, de la magie ou de l'occultisme. Les thélémites sont persuadés, selon les enseignements de leur maître A. Crowley, que la Kabbale est une clé de Thelema, un outil didactique et magique, ni plus ni moins, on évacue alors toute la spiritualité propre de la Kabbale pour n'en retenir que les surgeons les plus bizarres. Passés à la trappe aussi toutes les finesses des textes des Kabbalistes, on ne retient que le phénoménal, l'extraordinaire. Ou bien, encore, on tombe sur une vision réduite de la Kabbale qui ne servirait que de connaissance accessoire au corpus occultiste.




Dernière édition par AMBRE le Mar 09 Sep 2008, 19:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: LES TEXTES DE LA KABBALE   LES TEXTES DE LA KABBALE Icon_minitimeMar 09 Sep 2008, 16:22

suite
Citation :
Dans notre démarche, nous avons toujours essayé d'éviter ce poncif qui voudrait que la Kabbale soit un must incontournable dans les salons occultistes afin de ne pas y sembler inculte. Ce qui ne veut pas dire que notre vision soit la vérité. Mais, soyons clairs, si l'on cherche des pouvoirs extraordinaires par l'étude de la Kabbale on sort ipso facto du cadre de la Kabbale, ou du moins de la Kabbale hébraïque. Non pas que la magie soit exclue de celle-ci, mais elle n'en représente qu'une des branches secondaires. Ainsi, on peut réaliser des qiamats (talismans) afin d'agir sur le destin, le monde, ou encore tirer des lettres comme on le ferait avec le Tarot afin de découvrir son avenir ou une ligne de probabilité de son avenir, on peut aussi psalmodier des psaumes ou girer l'alphabet afin d'atteindre des états de conscience modifiés, on peut enfin lire le Sepher Raziel et s'essayer à certains de ses arcanes. Mais ce serait oublier le reste du corpus. La Kabbale est un corpus en elle-même avec son système propre, sa méthodologie propre et ses finalités propres. Se perdre dans des labyrinthes magiques tapissés d'invocations en hébreu peut être intéressant si l'on ne perd pas de vue qu'alors on pratique la magie et non la Kabbale. Regardons le système de la Golden Dawn, ce système qui a influencé plus que tout autre l'occultisme contemporain, on y découvre alors la Kabbale comme moyen, comme outil avec une finalité propre à la Golden Dawn. L'ascension de l'Arbre de Vie répond alors à des impératifs à la fois d'élévation personnelle et de progression au sein d'un système. Mais ce n'est pas de la Kabbale c'est un système qui utilise des outils de la Kabbale. Il ne faut donc pas confondre outil, objet et finalité.

Maintenant, on doit se poser la question de savoir si pratiquer la Kabbale hébraïque c'est être un occultiste ou un simple kabbaliste. Si l'on pratique la Kabbale, c'est-à-dire, si l'on étudie la Torah et les écrits des Rabbis, si l'on cherche son chemin dans l'Arbre de Vie selon la méthodologie kabbalistique alors on est un Kabbaliste. Si l'on ne fait qu'utiliser la Kabbale dans un système autre alors on est un occultiste.

Le risque, à l'heure actuelle, est de voir la Kabbale avalée purement et simplement par l'occultisme. Mais comme dans l'histoire de Jonas, on sait qu'elle en sortira indemne, changée peut-être, mais intacte. La réponse à notre question est donc que la Kabbale ne doit pas être soluble dans l'occultisme car elle est spécifique. Laisser l'occultisme s'emparer définitivement de la Kabbale ce serait avouer que l'on accepte de fondre un système unique dans un ensemble dont les buts diffèrent franchement. La Kabbale n'est soluble dans l'occultisme que partiellement : on y retrouve des éléments de la Kabbale sans y trouver les spécificités qui font de la Kabbale ce qu'elle est en réalité.



La Kabbale, chemin de Vie ?

Si l’on comprend la Kabbale au travers de notre discours comme étant un Tout unique, on doit également comprendre que son étude et sa pratique représentent un "chemin de vie". En effet, l'élan kabbalistique doit nous prendre à chaque instant de notre vie. Sans cesse nous devons poser un regard sur le texte, le texte des livres certes, mais aussi, et surtout sur le texte du monde, avec des yeux de kabbalistes. Ceci signifie donc que celui qui se veut kabbaliste doit vivre la Kabbale dans chaque fibre de son être le plus intime, dans ses actes, dans ses paroles, dans ses pensées. Sans pour autant tomber dans le TOC (trouble obsessionnel compulsif) kabbalistique, que l'on se rassure. Nous voulons dire ici que la Kabbale doit être vécue et redécouverte à chaque instant, qu'il doit y avoir dialectique entre la Kabbale, et ses textes, et l'étudiant. On comprendra donc que l'étude de la Kabbale ne puisse être un simple passe-temps pour désoeuvré, mais un élan du coeur et de l'âme tendant à mieux se comprendre et à mieux comprendre le monde et, par conséquent, cela ne peut être une démarche simpliste et ponctuelle.

Entré dans le Pardes, soit on fait marche arrière soit on avance, mais il est impossible de rester statique. Rester immobile serait mourir, rester figé dans un état d'esprit voudrait dire que l'on est incapable de rester en devenir, de bouger et de changer face au monde et à soi-même. Il est indispensable d'avancer donc. La Kabbale est donc un chemin plus qu'une finalité, le chemin d'une vie, un chemin de vie.




Comment marche la Kabbale ?


Comment fonctionne ce système ? Comment l'appréhender et en retirer l'essence ? Deux questions qui risquent de prendre de nombreuses lignes et un temps appréciable. Essayons de faire court pour une fois.

On devrait d'ailleurs formuler la question de manière différente et se demander comment on interagit avec la Kabbale afin que celle-ci fonctionne. L’idée est que pour que cela marche il faut apprendre comment fonctionne la machine, il faut donc lire les instructions et le guide du constructeur, il faut pénétrer dans les différents symboles qui vont nous aider à faire fonctionner la machine. On s’apprête donc ici à lire une grande quantité d’ouvrages dont on trouvera la liste ailleurs sur ce site, il faudra aussi apprendre la langue hébraïque et ses finesses, enfin, il faudra s’habituer à cohabiter avec le texte en une dialectique ouverte en devenir.

Ne pensez donc pas pouvoir devenir kabbaliste en 2 mois et encore moins en 5 ans. Je pense, pour ma part, que l’on peut s’estimer heureux si, à l’heure de notre mort, on peut dire « je suis presque un kabbaliste ». Un travail de longue haleine donc avant que cela ne marche.

Et encore, faudrait-il s’entendre sur le terme « marcher » : va-t-on obtenir une illumination soudaine ? Une révélation prophétique ? va-t-on simplement découvrir la face cachée des Écritures saintes ? Ou simplement prendre plaisir à la recherche ?

Pas simple de répondre à une telle question…



La Kabbale se résume-t-elle à l'exégèse biblique ?


Oui et non. D’un côté, il est certain que l’on va devoir lire la Torah (la Bible), en scruter les moindres recoins afin d’en retirer la substantifique moelle, il faudra passer des heures à se pencher sur certains versets certes… d’un autre côté, ce n’est pas une fin en soi et l’on ne veut pas devenir séminariste ni théologien. Donc, il faudra passer outre ce stade afin d’atteindre le cœur de l’étude, nous voulons parler des lettres elles-mêmes. Là est sans doute l’essence de nos préoccupations, chercher dans le texte de la Torah des traces de lumières que nous affinerons dans l’étude des lettres.


Ainsi, oui nous lirons la Torah et certains livres en particulier (les Psaumes, la Genèse, le Cantique des cantiques) mais pas pour eux-mêmes, ou plutôt si, mais avec l’idée de dépasser le texte et d’atteindre l’Esprit de la lettre.


Voilà déjà quelques questions, d’autres suivront suivant mon humeur. Nous espérons avoir donné quelques éléments terre-à-terre à ceux qui approchent la Kabbale pour la première fois. Ces interrogations sont donc un témoignage plus qu’un guide. Et l’on doit bien se garder de penser que je puisse guider qui que ce soit sur les sentiers de la Kabbale.


Spartakus FreeMann, Zénith de Libertalia, février 2004 e.v.

pour rappel ceci aussi

Rencontres avec la Splendeur
Pages réalisées avec l'aimable autorisation de Marie Elia

Tsaddé
l'Androgyne


LES TEXTES DE LA KABBALE Bv000006yx8
La 18e lettre.
Est la lettre plus importante du livre "Rencontres avec la Splendeur" car c'est son énergie qui a créé le signe du Verseau. Nous pénétrons donc actuellement sous l'influence de cette extraordinaire lumière qui vient nous chercher.
Sa valeur numérique est 90, en résonance avec Teith (9) et Tsaddé finale (900).
9 est le plus grand chiffre qui évoque la gestation, l'achèvement d'un cycle, l'ouverture sur l'Universel... 9 x 10 est bien approprié pour l'ère du Verseau...
Au premier abord, l'eau et le feu ne peuvent s'unir. L'eau projetée sur le feu l'éteint. L'eau chauffée par le feu s'évapore et disparaît. Cette union subtile existe pourtant dans le plan vibratoire de Tsaddé et manifeste une énergie d'une grande puissance.
L'Eau vive du Verseau est donc bien l'Eau soleil, ce qui n'est pas sans rapport avec l'éternel féminin solaire et la force fulgurante du Saint-Esprit.
LES TEXTES DE LA KABBALE Tsaddesu3

voir aussi
L’Arbre de Vie par Isaac Louria dit le Ari(Ari signifie "lion" en Hébreu, )
http://www.esoblogs.net/+L-Arbre-de-Vie-par-Isaac-Louria+.html


extrait de

https://antahkarana.forumactif.com/elargir-son-horizon-f7/rencontres-avec-la-splendeur-t53.htm

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MessageSujet: Re: LES TEXTES DE LA KABBALE   LES TEXTES DE LA KABBALE Icon_minitimeMar 09 Sep 2008, 20:27

Bonjour,


J'ai le plaisir de vous informer que le tome I de


La Véritable Histoire d'Adam et Eve enfin dévoilée


Ainsi que les trois parties du tome II, sont maintenant
disponibles en téléchargement GRATUIT dans le


Temple d'Hermès Trismégiste à cette adresse :
http://www.hermes-cabbale-tarot.org/page589.html

Je vous en souhaite bonne lecture, et si vous en tirez
quelques richesses spirituelles, n'oubliez de les
partager en faisant connaître ce site totalement
altruiste, par simple gratitude et esprit de fraternité.
Bien cordialement à vous.

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MessageSujet: Re: LES TEXTES DE LA KABBALE   LES TEXTES DE LA KABBALE Icon_minitimeMer 10 Sep 2008, 11:08

Merci Dachaiah, Le site de Claude Le Mooal est déjà présenté ici ,
et un petit rappel ne fait pas de tord!

LES TEXTES DE LA KABBALE 321670

Discernement oblige!


Je remonte ceci suite de la dernière news sur la "kabbale" et la Présentation de Spartacus qui a suscité cette réaction de Natarajan !

Spartacus nous dit:

Citation :
On peut ainsi dire que la Kabbale est la marque de qualité de toute pratique qui se veut sérieuse, millénaire et efficace. Cela veut-il dire pour autant que la Kabbale avalise de facto ces doctrines occultes ? Cela signifie-t-il que la Kabbale ne peut être qu'occultiste ? Non, pas à notre sens du moins. On peut étudier l'influence de la Kabbale sur les courants magiques et/ou occultistes, nous ne le ferons pas, d'autres l'ayant fait par ailleurs mieux que nous ne pourrions le faire. Toutefois, s’il y a une influence cela ne veut certainement pas dire que la Kabbale participe intimement à ces courants. La visite de sites occultistes est édifiante, quasiment partout l'on nous décrit la Kabbale comme n'étant qu'une branche, tantôt principale, tantôt secondaire, de la magie ou de l'occultisme. Les thélémites sont persuadés, selon les enseignements de leur maître A. Crowley, que la Kabbale est une clé de Thelema, un outil didactique et magique, ni plus ni moins, on évacue alors toute la spiritualité propre de la Kabbale pour n'en retenir que les surgeons les plus bizarres. Passés à la trappe aussi toutes les finesses des textes des Kabbalistes, on ne retient que le phénoménal, l'extraordinaire. Ou bien, encore, on tombe sur une vision réduite de la Kabbale qui ne servirait que de connaissance accessoire au corpus occultiste.

et Natarajan

Citation :
je rappelle a tous ceux qui l auraient oublie que Crowley a change de bord, et a fini du cote black, c est incontestable, semble t il si l on creuse la question. Sa fin n est pas glorieuse...quand et ou est-il tombe, je n en sais rien, mais a partir d un moment il n est plus fiable, et cela est connu de pas mal de monde, ne serait-ce qu a travers son trip fou de pouvoir, symbolise entre autres comme ceci: il condamne un chat a mourir sur place, a ne pas sortir d un cercle qu il trace, pour je ne sais quelle betise de l animal...( je ne me souviens plus de mes sources, et je prefererais me tromper, naturellement, tant mieux si c est de l intox, mais allez verifier vous memes, son tarot aussi est strange, la force devient la luxure....)De toute maniere tout chercheur averti sait aujourd hui que le temps des societes secretes est termine, et que l initiation se rend a domicile pour les chercheurs vraiment sinceres, quelle que soit la forme de la Voie qu ils empruntent, car la voie elle-meme est unique.

Natarajan


https://antahkarana.forumactif.com/partages-recherches-eveil-du-soi-f2/le-subliminal-et-les-medias-t418.htm

extrait

En complément sur Alister Crowley, nom souvent cité dans ces textes ci dessus:

Crowley a exercé une influence significative sur l'œuvre de musiciens de rock tels que David Bowie, Jimmy Page, Ozzy Osbourne du groupe Black Sabbath (écouter à ce sujet un de leur morceaux les plus célebres "Mr. Crowley"), Jaz Coleman, chanteur de Killing Joke, et les groupes Iron Maiden, Coil, Cradle of Filth et les Beatles — son visage apparaissant sur la pochette de leur album Sergeant Pepper's Lonely Hearts Club Band.

Sur un de ses albums solos "Inside Of Emptiness" le guitariste des Red Hot Chili Peppers John Frusciante présente 3 chansons inspirées de sa vie écrites durant la lecture de ses textes : “Emptiness”, “I’m Around” et “666”. Crowley est aussi la principale source d'inspiration du groupe de Black/Death Metal Behemoth.

Jimmy Page, le guitariste du groupe Led Zeppelin, qui lui vouait une admiration considérable, a racheté son manoir de Boleskine qu'il a ensuite revendu.

L'auteur britannique Alan Moore a également étudié Crowley, qu'il cite directement dans sa série Promethea, dans un numéro spécialement consacré à la magie et aux tarots.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Aleister_Crowley

Chaque secte satanique possède ses rites qui prévoient l’utilisation des enfants mais tout ceci est habilement caché. Le traumatisme subi sera enregistré mentalement par le mineur qui, victime d’autres traumatismes consécutifs aux violences subies se confiera à des thérapeutes qui noteront ce qu’ils constatent mais ne seront pas en mesure d’apporter la moindre preuve sur les causes des dégâts psychologiques constatés.


L’abus rituel, le rituel satanique ou à tendance satanique, la pédo-criminalité déguisée en rituel ont en commun la violence de tous types sur les animaux, les êtres humains particulièrement les jeunes, les enfants, les femmes, l’usage de substances hallucinogènes, de stupéfiants, d’hypnotisants, de sang humain ou d’animaux. (voir Anton Long dans « L’Ordre des neuf Anges » qui sévit partout en Europe, et Alister Crowley dans son « Liber Legis »).



http://griess.st1.at/barcelona/enfants/gagliardif.htm


et il y a un an dans Ambre vous dit:

pour info:
Nous ne rentrerons pas ici dans la polémique concernant Aleister Crowley (Mage Noir ou Blanc, escroc ou incompris, la Golden Dawn ....) mais tout simplement à présenter le Tarot d'Aleister Crowley et en particulier l'Arcane majeur.


Le Tarot est un vieux moyen divinatoire. L'emploi de symboles lui confère son côté secret et codé. En règle générale, le Tarot se compose de 78 cartes divisées en 22 cartes du grand Arcane (ou Arcane majeur), 16 cartes de la Cour et 40 cartes du petit Arcane (ou Arcane mineur).
Nous ne présenterons ici que les cartes du grand Arcane composant le Tarot d'Aleister Crowley.
Toutefois, sachez que le petit Arcane se compose de 10 cartes des Bâtons (élément Feu), 10 cartes des Calices (élément Eau), 10 cartes des Epées (élément Air) et 10 cartes des Disques (élément Terre). La Cour se compose de Chevaliers, Reines, Princes, Princesses pour chaque élément.


Le Tarot d'Aleister Crowley est composé, dans sa globalité, par plus de 1200 symboles différents. Frieda Harris (entre autre égypthologue) travailla plus de 5 ans à sa peinture (1938-1943). Pour sa composition, elle se servit des descriptions d'Aleister Crowley mais le résultat final dépassa largement les espérances de celui-ci. C'est le mayor Grady L.McMurtry qui le publia en 1977.
http://www.conesa.com/aleister/
Le Tarot de Thoth
Ce jeu a été dessiné par Lady Frieda Harris sous la direction du fameux occultiste Aleister Crowley (1875-1947). Bien que Lady Harris ne sut que très peu sur les tarots et leur symbolique, elle intégra avec grande sensibilité toutes les finesses dans les peintures. De nombreuses cartes furent peintes en plus d'une version, avant qu'une trouvât l'approbation de Crowley. Plus de cinq ans passèrent avant que toutes les cartes fussent accomplies. Ce tarot fût publié pour la première fois en 1969, après le décès de Crowley ainsi que de Lady Harris. Les peintures originales de Crowley se trouvent actuellement à l'institut Warburg, université de Londres. Crowley croyait que les atouts du tarot, ou Atus de Tahuti, comprenait un système complet d'hiéroglyphes, qui représentaient la totalité des énergies de l'univers. Il a recherché à reconstruire les atouts grâce à une combinaison de l'astrologie et de l'Arbre de Vie avec dix sephiroth et les vingt-deux voies de liaison. Les noms de quatre des arcanes majeurs, ou "Atu", ont été changés; l'arcane VIII l'ajustement a replacé la justice, l'arcane XI la convoitise a remplacé la force, l'arcane XIV l'art a remplacé la tempérance et XX l'aïon, ou l'éternité a remplacé le jugement.
Les cartes font la synthèse des instructions secrètes reçues à l'époque de son initiation à l'ordre de la Golden Dawn et des diverses doctrines élaborées par le mage au cours d'une vie plutôt mouvementée. Tout d'abord reproduit en noir et blanc dans un ouvrage de 1944, Le Livre de Thot, (à ne pas confondre avec celui d'Etteilla, de 1787...), il ne sera imprimé sous la forme d'un jeu de cartes qu'en 1969, lorsque la philosophie de Crowley est découverte par les hippies américains... Cette édition imprimée en bleu ciel avec des dos rouges est suivie en 1977 par la reproduction des aquarelles originales (conservées à Londres, au Warburg Institute). On y trouve deux cartes supplémentaires : deux autres versions du Bateleur, que Crowley avait commandées à Frieda Harris.


http://www.gitta-mallek.com/Tarot.THOTH.f.htm
_________________

et de spartacus
Theleme sur Morgane's World a pour but de faire découvrir les oeuvres d'Aleister Crowley.


En aucun cas ce site ne fait l'apologie de l'Ordo Templi Orientis, d'un mouvement particulier dérivant du thélémisme ou ne saurait constituer une publicité pour un groupement quelconque. Il nous semble, malgré tout, important d'offrir au lecteur un accès à un matériel important à la compréhension des courants contemporains de la Magie.

voir ce pdf:



http://www.esoblogs.net/IMG/genesisac.pdf



richel
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MessageSujet: Re: LES TEXTES DE LA KABBALE   LES TEXTES DE LA KABBALE Icon_minitimeJeu 11 Sep 2008, 00:26

Citation :
je rappelle a tous ceux qui l auraient oublie que Crowley a change de bord, et a fini du cote black, c est incontestable, semble t il si l on creuse la question. Sa fin n est pas glorieuse...quand et ou est-il tombe, je n en sais rien, mais a partir d un moment il n est plus fiable, et cela est connu de pas mal de monde, ne serait-ce qu a travers son trip fou de pouvoir, symbolise entre autres comme ceci: il condamne un chat a mourir sur place, a ne pas sortir d un cercle qu il trace, pour je ne sais quelle betise de l animal...( je ne me souviens plus de mes sources, et je prefererais me tromper, naturellement, tant mieux si c est de l intox, mais allez verifier vous memes, son tarot aussi est strange, la force devient la luxure....)De toute maniere tout chercheur averti sait aujourd hui que le temps des societes secretes est termine, et que l initiation se rend a domicile pour les chercheurs vraiment sinceres, quelle que soit la forme de la Voie qu ils empruntent, car la voie elle-meme est unique.

Natarajan


Point de vue partagé qui n'engage que la vision que j'ai de la spiritualité et la façon de la vivre.

Ce qui a été répondu par Natarajan est plein de bon sens..


Citation :
Il nous semble, malgré tout, important d'offrir au lecteur un accès à un matériel important à la compréhension des courants contemporains de la Magie.

OUI, nul n'est obligé de prendre pour argent comptant tout ce qui est dit ou écrit, même si l'auteur a été publié, cela ne garanti pas pour autant, la qualité, ni une certaine vérité contenu et ou exprimée dans ses ouvrages.. C'est au lecteur d'apprendre à ne pas se laisser abuser, les erreurs de perceptions et ou de reconnaissances lui sont utiles également pour se forger et affiner son discernement.


Ambre, vous avait fort bien fait de rappeler aux lecteurs de faire usage du discernement.

LES TEXTES DE LA KABBALE 321670


Bien à vous :damejane.

.
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MessageSujet: Re: LES TEXTES DE LA KABBALE   LES TEXTES DE LA KABBALE Icon_minitimeMer 24 Sep 2008, 16:18

La Prière du Serpent

LES TEXTES DE LA KABBALE Lpds
La Voix dans la Bible
Lorsque Dieu parle, il y a un écho. En cet écart, il y a quelque chose à entendre : la place de l’humain. « La Prière du Serpent » répond à Ibn Sahula, kabbaliste du XIII° siècle, qui affirmait que la connaissance des mystères du chant et de la musique conduisent à la connaissance des mystères de la Torah.
De quels mystères s’agit-il ? Du rythme par lequel Dieu crée le monde. Comme tout vrai secret, il est caché en évidence : condensé dans le premier son que Dieu prononce à l’orée des temps, il sous-tend – discrètement mais efficacement – la disposition de certaines lettres, mots, phrases, et même chapitres entiers ! Appliqué aux 304 805 lettres de la Torah toute entière, il pointe sur l’Interdit : le Serpent Maudit ! Sachant que, du même geste, la musique révèle l'existence du Diabolus in Musica, l’Intervalle Interdi (voir Le Diabolus des Sages), nous voilà lancé en pleine enquête dans les coulisses sonores de la parole de Dieu …

Des clés inattendues pour une nouvelle lecture de la Bible
Jamais encore ce Livre n’avait été abordé de cette manière. Fruit de 25 ans de travail sur la kabbale, « La Prière du Serpent » aborde la Bible comme une « partition, celle que Dieu chante pour créer le monde », comme l’auteur l’explique lui-même (voir page 5). Une pensée libre et une démarche authentique, enrichies par une sensibilité et une écoute aiguë, ont amené Dominique Bertrand à percevoir derrière la « Parole », dans les formes sonores et rythmiques, un autre sens, ouvrant des perspectives « inouïes »... « Il s’agit d’ouvrir, écrit-il, une dimension du langage qui lui échappe autant qu’il en dépend : sa trame vibratoire, et y entendre le mouvement qui, montant infiniment de la profondeur de tout, investit la parole, la traverse et la pousse en ses confins...»
Rappelons d’une part que Dominique Bertrand a reçu les encouragements d’André CHOURAQUI, qui reste l’un des plus grands traducteurs contemporains de la Bible, et que, d’autre part, il mène depuis quelques années un dialogue fécond (notamment lors des rencontres « Psychanalyse, Kabbale et Musique » organisées par la chanteuse Mitchélée ) avec Marc-Alain OUAKNIN, Patrick LÉVY et Alain DIDIER-WEIL, écrivain et psychanalyste, avec lequel Dominique Bertrand collabore depuis plusieurs années.
Dominique Bertrand aime avant tout le dialogue, soit lors de conférences, soit à la radio où il a participé à plusieurs émissions notamment à France Culture, avec Véronique Puchala sur le thème d’Orphée (2004),
Glenn Gould (2005) et avec Olivier Germain-Thomas, émission For Intérieur (2006) à propos de son livre Le Diabolus des Sages.
À propos de Dominique BERTRAND LES TEXTES DE LA KABBALE Flarcenciel



Découvrez l'aventure en cliquant
sur les premières lettres hébraïques...

http://www.trouveurdor.com/lapriereduserpent.htm

question de IO:
Citation :


Je découvre ce forum avec grande joie, et j'en profite pour faire un appel:
je fais une thèse sur ésotérisme et musique, et je cherche des gens ayant lu "La Prière du Serpent" (Dominique Bertrand, éd Signatura.fr). C'est un travail sur le symbolisme du son dans la Bible, et son rapport avec le Serpent. Il soulève des questions tout à fait inattendues sur l'ésotérisme, la kabbale, le rapport de l'homme au langage. L'ami qui me l'a conseillé - kabbaliste depuis de nombreuses années - m'a affirmé que c'était non pas un ouvrage sur la kabbale, mais "de kabbale", et que c'était suffisamment rare pour être remarqué; et qu'il était en ce moment étudié dans plusieurs loges maçonniques, ainsi que par des groupes de recherches en psychanalyse. Étant un peu dépassé par plusieurs questions qu'il développe (la relation au temps, entre autres), j'aimerai avoir l'avis d'autres lecteurs (en particulier musiciens), ainsi que le point de vue de spécialistes de la kabbale.
Amicalement,
Iohan Olafson.
NB son site est une merveille à visiter !!!!!!!!!


à voir!
http://www.trouveurdor.com/plan.htm
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MessageSujet: Re: LES TEXTES DE LA KABBALE   LES TEXTES DE LA KABBALE Icon_minitimeSam 18 Juil 2009, 08:25

Citation :



Les Dix Sephiroth


samedi 4 juillet 2009, par Spartakus FreeMann

Une discussion avec Lysianne m’a interpellé sur l’origine des Dix Sephiroth. Tout d’abord, la réponse à cette question me semblait si évidente que j’ai répondu par un tour de passe-passe kabbalistique : « oh ma bonne dame, les dix sephiroth, ben c’est le Sepher Yetsirah ». À y réfléchir ce court-circuit me déplaît, et je me suis rendu compte que je n’avais jamais essayé de brosser ne fut-ce qu’un très bref historique de la doctrine des Émanations. J’espère qu’ici cet oubli sera réparé.

LES TEXTES DE LA KABBALE Jpg_colorKircher-8c17d

Dans le courant de la Kabbale, un des concepts les plus importants est sans conteste celui des Émanations ou Sephiroth (ספירה), par lesquelles Dieu se révèle. Ces Émanations sont des attributs ou des caractères archétypaux que la littérature kabbalistique décrit souvent comme des « sphères », des « régions » ou des « vases » contenant l’énergie émanée de Dieu, de l’En-Soph (אין סוף), l’infini et sans limite, inconnaissable par nature. Ce n’est qu’au travers de ces Émanations que l’on peut accéder à une connaissance (partielle) de Dieu et de Sa création.

Les 10 Sephiroth sont selon la représentation traditionnelle :

1. Kether ou Kether Elyon, la Suprême Couronne

2. Hokhmah, la Sagesse

3. Binah, l’Intelligence

4. Gedoulah ou Hesed, la Grandeur ou l’Amour

5. Guebourah ou Din, la Puissance ou le Jugement

6. Rahamim ou Tiphereth, la Compassion ou la Beauté

7. Netzach, la Victoire

8. Hod, la Majesté

9. Tzaddik ou Yesod Olam ou Yesod, le Juste, le Fondement du Monde ou le Fondement.

10. Malkhuth, le Royaume.

Les noms des dix Sephiroth semblent avoir leur source dans I Chroniques 29, 11 : « À toi, Éternel, est la grandeur, et la force, et la gloire, et la splendeur, et la majesté ; car tout, dans les cieux et sur la terre, est à toi. À toi, Éternel, est le royaume et l’élévation, comme Chef sur toutes choses » (traduction Darby). Ce sont là les 7 attributs associés au 7 Sephiroth inférieures. Au 13e siècle, Isaac l’Aveugle de Narbonne, que certains veulent pour père de la Kabbale, fera le rapprochement dans son Commentaire du Sepher Yetsirah, avec ce passage des Écritures pour parler de la doctrine des Sephiroth.

Le Sepher Yetsirah (ou Livre de la Formation) est une autre source de la doctrine des Émanations. En effet, ce bref traité kabbalistique nous parle des « 32 Sentiers de la Sagesse » par lesquels Dieu a créé le monde. Ces Sentiers comprennent les 22 lettres de l’alphabet hébraïque et 10 numérations, ou Sephiroth terme dérivé, selon G. Scholem, de l’hébreu « sapar », compter. Plus tardivement, nous trouvons le Sepher ha-Bahir, traité dans lequel les Sephiroth ne sont plus perçues comme des nombres mais comme des éons, des logoï ou des attributs (Middoth en hébreu) qui servent d’instruments à la création. Le Bahir identifie ces attributs aux 10 ma’amoroth ou 10 Paroles par lesquelles le monde fut créé (voir le Pirke Avoth 5:1. Traité Avoth). Cette vision fait écho au Talmud où nous lisons : « Par dix choses le monde fut créé, par la sagesse et par l’intelligence, et par la raison et la force, par la rigueur et par la puissance, par la justice et par le jugement, par l’amour et par la compassion » (Talmud : Traité Haguiga, 12a).

Avec Azriel de Gérone (13e siècle), nous obtenons un développement philosophique du système des Émanations que l’on pourrait résumer en trois traits fondamentaux : 1° les Sephiroth sont des manifestations finies de En-Soph 2° En-Soph est Infini, Parfait, Inconnaissable 3° les Sephiroth et En-Soph ne font qu’un. En outre, les Émanations sont au nombre de 10 car elles sont limitées par les expressions de l’existence du monde « physique » de la création à laquelle elles participent : la substance, la longueur, la hauteur, la profondeur, le temps, le lieu… Cette dernière idée se rapproche fortement de la théorie aristotélicienne des catégories de l’être. Si Dieu est inconnaissable, le monde a été créé par les Dix Paroles et selon Luzzatto, « En-Sof est la Volonté telle qu’Il aurait pu la vouloir, celle qui n’a ni terme ni mesure, ni fin ; les Sephiroth sont ce qu’Il a voulu avec limite et qui constitue des attributs particuliers qu’Il a voulu ».

Le Zohar, ce volumineux et cryptique traité de la Kabbale, ne parle pas des Sephiroth, mais utilise une foule de termes différents que l’on peut rapprocher des qualités des Sephiroth. Cependant, le Zohar nous offre une explication quant à la structure de l’Arbre de Vie : les Sephiroth sont disposées en son sein selon la forme d’une Mishkal, ou balance, avec ses deux plateaux (les deux colonnes de gauche et de droite) et son centre. Ainsi, chaque Sephirah est un équilibre de la force et de l’énergie des deux Sephiroth qui la précèdent.

Les Sephiroth sont certainement présentes dans le Zohar, mais elles sont rarement nommées explicitement (dans le folio 176b on les retrouve effectivement citées par leurs initiales, sans plus). Cependant, il semble que ce soit là un ajout tardif (du 16e siècle) dans la version du Codex de Mantoue.

La source la plus claire semble bien être le Patah Eliyahu (פָּתַח אֵלִיָּהוּ) – une prière récitée lors de certaines liturgies juives – que l’on retrouve dans le Tikkunei Zohar (folio 19a), une œuvre postérieure au Zohar lui-même.

Les références aux Sephiroth n’apparaissent souvent que dans les additions (tosaphoth) ou dans les commentaires (comme dans la traduction du Baal haSoulam par exemple). Daniel Matt, auteur d’une traduction anglaise contemporaine du Zohar écrit ainsi : « les commentateurs aiment à trouver des références aux Sephiroth que n’ont pas toujours voulu les ba’alei ha-Zohar (les auteurs du Zohar). Mais, les gloses sont plus innocentes, n’ajoutant pas de Sephiroth mais réduisant la poésie du Zohar en persistant à vouloir nommer les différentes Sephiroth là où le texte original n’y fait une subtile allusion ». En outre, les spécialistes sont presque tous unanimes pour dire que le Zohar « utilise rarement le terme Sephirah ou le nom même des Sephiroth » (Sperling et Simon, traduction 1931, 384).

דָא. חֶסֶד דְּרועָא יְמִינָא. גְּבוּרָה דְרועָא שְׂמָאלָא. תִּפְאֶרֶת גּוּפָא. נֶצַח וְהוד תְּרֵין שׁוקִין. יְסוד סִיּוּמָא דְּגוּפָא אות בְּרִית קדֶשׁ. מַלְכוּת פֶּה תּורָה שֶׁבְּעַל פֶּה קָרֵינָן לָהּ. חָכְמָה מוחָא אִיהִי מַחֲשָׁבָה מִלְּגָאו. בִּינָה לִבָּא וּבָהּ הַלֵּב מֵבִין. וְעַל אִלֵּין תְּרֵין כְּתִיב הַנִּסְתָּרות לה’ אֱלהֵינוּ. כֶּתֶר עֶלְיון אִיהוּ כֶּתֶר מַלְכוּת. וְעָלֵיהּ אִתְמַר מַגִּיד מֵרֵאשִׁית אַחֲרִית. וְאִיהוּ קַרְקַפְתָּא דִתְפִלֵּי. מִלְּגָאו אִיהוּ אות יו« ד אות הֵ »א אות וָא« ו וְאות הֵ »א דְּאִיהוּ ארַח אֲצִילוּת. אִיהוּ שַׁקְיוּ דְּאִילָנָא בִּדְרועוי וְעַנְפּוי. כְּמַיָּא דְאַשְׁקֵי לְאִילָנָא וְאִתְרַבֵּי בְּהַהוּא שַׁקְיוּ :

La doctrine des Sephiroth sera développée par Isaac Louria. Il sort du cadre de cet article de décrire plus avant celle-ci et nous renvoyons le lecteur à notre travail « La Kabbale lourianique ». Qu’il nous suffise de dire ici que selon Louria, la création d’un monde fini par nature est une indication de l’auto-limitation de Dieu par voie du Tsimtsoum, ou retrait, contraction. Par cet acte, Dieu préserve un espace libre à sa création qui se déroule alors par l’épanchement de Sa lumière au travers des « vases » (Sephiroth). Ce processus ne s’est pas déroulé correctement, menant au « bris des vases » et à la chute dans la matérialité, mais cette « imperfection devrait, selon Louria, se conclure dans un « Tikkun », une réparation apparaissant alors comme la réalisation d’une parousie de Dieu au sein de la création rétablie dans sa perfection originelle. Isaac Louria donne une autre classification des Sephiroth, omettant Kether et ajoutant Da’ath (Etz Chaim 23:5,8), que voici (Etz Chaim 23 : 1, 2, 5, 8 ; 25 : 6 ; 42 : 1) :

1. Hokhmah

2. Binah

3. Da’ath

4. Hesed

5. Guebourah

6. Tiphereth 7. Netzach

8. Hod

9. Yesod

10. Malkhuth

Moïse Cordovéro, quant à lui, mettra l’accent sur une structure basée sur les Quatre Mondes (Pardes Rimonim 3 : 1 et Or Ne’erav 6 : 1) et il organisera les Sephiroth selon l’ordre suivant : Atsiluth (Émanation) comprend Kether et Hokhmah ; Briah (la Création) comprend Binah ; Yetsirah (la Formation) comprend Tiphereth, Hesed, Guebourah, Netzach, Hod et Yesod (qui sont les 6 directions du monde) ; et enfin Assiah (L’Action) comprend Malkhuth. Chacun de ces 4 niveaux, calqué sur les 4 mondes, se voit attribué une des lettres du Tétragramme divin YHVH.

« Les trois premières Sephiroth doivent être considérées comme une seule et même chose. La première représente la « Connaissance », la seconde le « Connaisseur » et la troisième « ce qui est connu ». Le Créateur est Lui-même connaissance, connaisseur et chose connue… Ainsi, toutes les choses de l’univers ont leur forme au sein des Sephiroth et les Sephiroth ont leur source dans ce qui les émane » (Cordovéro, Pardes Rimonim).

Le diagramme ci-dessous représente l’ordre des Sephiroth selon Cordovéro. Chaque Sephirah y étant représentée par l’initiale de son nom :

LES TEXTES DE LA KABBALE Rien Sephiroth - Moïse Cordovero, Pardes Rimmonim, 1592

Il est à noter que les diverses représentations des Sephiroth disposées sous la forme d’un arbre, bien qu’elles soient privilégiées par la tradition, ne sont pas les seules. Il y a déjà celle, ci-dessus, de Cordovéro ; on trouve également une représentation dite « cœur de Dieu » où Tiphereth est au centre d’une roue constituée des autres Sephiroth ; sans parler de la Menorah ou chandelier à sept branches (voir ci-après). Quoi qu’il en soit, l’Arbre demeure le schéma le plus parlant, ne serait-ce qu’au vu de sa symbolique dans la Kabbale et le Judaïsme.

Au fil des siècles, de la Cabale Chrétienne de Reuchlin au contemporain new-age navrant et réducteur, en passant par l’occultisme syncrétique de Crowley, la doctrine des Sephiroth sera étoffée, trahie, pervertie, embellie, complexifiée, dénaturée. Chacun tirant la « couverture » à soi, ajoutant ici ou là des attributs angéliques, voire démoniaques ; discourant sur les vertus magiques de telle Sephirah ou de telle autre ; rédigeant des pages absconses sur les interactions plus ou moins fumeuses de l’énergie (comme si l’Arbre de Vie était un tableau électrique) ; bref, d’une théorie limpide, d’un saphir, si l’on permet ce jeu de mot, l’on nous a bâti une tour branlante que personne aujourd’hui ne peut plus comprendre. Le brouillard est aujourd’hui tel que certains en arrivent à reproduire une interprétation des Sephiroth tirée d’un jeu de rôle !

Pour conclure donc, nous invitons le lecteur à revenir à la source, à s’imprégner de la simplicité d’un système qui pose comme principe que le monde fut créé par 10 « numérations », ni plus ni moins.

Spartakus FreeMann, décembre 2008 e.v.
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MessageSujet: Re: LES TEXTES DE LA KABBALE   LES TEXTES DE LA KABBALE Icon_minitimeVen 13 Nov 2009, 13:07

Elargissez votre vision intérieure
Copyright ©️ 2007 par Michaël Laitman
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Publié par Laitman Kabbalah Publishers

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Concepts
Fondamentaux
De La Kabbale
L’Arbre de Vie
Sache qu’avant la création, seule existait la lumière supérieure
Qui, simple et infinie,
Emplissait l’univers dans son moindre espace.
Il n’y avait ni premier, ni dernier, ni commencement, ni fin,
Tout était douce lumière harmonieusement et uniformément équilibrée
En une apparence et une affinité parfaites,
Quand par Sa volonté furent créés le monde et Ses créatures,
Dévoilant ainsi Sa perfection,
- source de la création du monde -
Voici qu’Il se contracta en Son point central,
Il y eut alors restriction et retrait de la lumière,
Laissant autour du point central entouré de lumière
Un espace vide formé de cercles.
Après cette restriction, d’En-haut vers En-bas
Un rayon s’est étiré de la lumière infinie
Puis est descendu graduellement par évolution dans l’espace vide.
Épousant le rayon, la lumière infinie dans l’espace vide est alors descendue,
Et tous les mondes parfaits furent émanés.
Avant les mondes, il n’y avait que Lui,
Dans une Unité d’une telle perfection,
Que les créatures ne peuvent pas en saisir la beauté,
Car aucune intelligence ne peut Le concevoir,
Car en aucun lieu Il ne réside, Il est infini, Il a été, Il est et Il sera.
Et le rayon de lumière est descendu
Dans les mondes, dans la noire vacuité,
Chacun de ces mondes étant d’autant plus important
Qu’il est proche de la lumière,
Jusqu’à notre monde de matière, au centre situé,
A l’intérieur de tous les cercles, au centre de la vacuité scintillante,
Bien loin de Celui qui est Un, bien plus loin que tous les autres mondes,
Alourdi à l’extrême par sa matière,
Car à l’intérieur des cercles il est,
Au centre même de la vacuité scintillante.
Le Ari
Grand kabbaliste du XVI°siècle
extrait du pdf
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dguimond




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MessageSujet: Re: LES TEXTES DE LA KABBALE   LES TEXTES DE LA KABBALE Icon_minitimeSam 14 Nov 2009, 21:59

Bonjour,
Je suis aussi émule des travaux de Michael Laitman, qui je crois a su présenter cette science dans un language pour notre génération. Malheureusement, la plupart de ses livres ne sont pas encore traduits en français, mais vous trouverez sous pdf, gratuit, Ses: Concepts Fondamentaux de la Kaballe, qui est un clef de voute de toute recherche spirituelle.

Pour ma part, je lis l'anglais donc, je me suis procuré tous ces ouvrages sous pdf et au quotidien je poursuis ses trois heures d'études sur http://www.laitman.fr/ (sur le site anglo)
Pour le français le cours quotidien peut être téléchargé sur: http://www.kabbalahmedia.info/

Aussi j'entretiens une base de données de livres sous pdf gratuits, clickez sur: Zone-Gnostik.org pou accéder une bibliothèque impressionante en français, anglais et espagnol. Fouillez un peu et vous y découvrirez un tas de livres intéressants.

Merci
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MessageSujet: Re: LES TEXTES DE LA KABBALE   LES TEXTES DE LA KABBALE Icon_minitimeSam 14 Nov 2009, 23:06

Merci aussi à toi!
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MessageSujet: Re: LES TEXTES DE LA KABBALE   LES TEXTES DE LA KABBALE Icon_minitimeJeu 15 Avr 2010, 17:33

(Source : Kabbalah Today - Traduction :dguimond)

Titre original : "The Hidden Laws Between Us"

LES TEXTES DE LA KABBALE The_zohar_mother_nature_s_guide_to_spirituality_medium





Nous savons tous que nous sommes affectés par les lois de la nature. Prenez la loi de la gravité par exemple, bien qu’elle soit invisible et imperceptible, elle agit de manière constante sur nous. Que l’on en soit conscient ou non, elle est simplement une partie intégrale de nos vies. Et la même chose peut être énoncée au sujet de toutes les autres lois physiques.

De plus, beaucoup d’encre a coulé au sujet des autres forces agissant sur le monde, tels que le pouvoir de la pensée et celui de l’intention. De nombreux chercheurs scientifiques et philosophes observent que ces lois non-physiques aussi obéissent à des lois spécifiques, et que notre manière de penser a un effet mesurable sur notre vie et notre bien-être. Or, ce que la plupart des gens ne réalisent pas est le fait que nos relations dans le contexte social sont aussi affectées par des lois permanentes et immuables de la nature. Tout comme les lois invisibles de la gravité et de l’électromagnétisme, elles agissent de manière constante sur nos corps, il y a des lois invisibles de la nature qui affectent constamment nos interactions humaines.

Que se produirait-il si vous tentiez d’ignorer la loi de la gravité et que vous sautiez du bord d’un ravin ? Quelque chose de pas très agréable. La Kabbale explique que de la même manière, tous nos problèmes dans la vie sont la cause du fait que nous transgressons sans le savoir les lois de la nature d’ordre supérieur. Donc, nous pourrions éviter la plupart des problèmes si nous étudions les lois supérieures de la nature, ces forces invisibles qui régulent nos relations humaines.

Étant donné que nous ne connaissons pas les lois de la nature qui régulent les relations humaines, nous croyons que nous pouvons agir à notre guise dans ce royaume. Nous inventons nos propres règles d’interaction entre nous et nous établissons des systèmes arbitraires d’éducation, d’institutions sociales et de systèmes de gouvernement. Mais en fait, pour que tous ces systèmes fonctionnent en harmonie et pour notre bénéfice, nous devons étudier les lois du monde social et nous devons construire nos systèmes en conséquence.

La sagesse de la Kabbale étudie les lois sociales, et autres lois qui sont dissimulées à nos cinq sens. Quand on commence à étudier cette sagesse et que nous étudions les lois de la nature, nous découvrons qu’elles n’opèrent que pour notre bien et alors, naturellement nous désirons nous y conformer.

Qu’est-ce qui nous pousse à vouloir agir en harmonie avec les lois cachées de la nature ? La Kabbale explique que ces lois nous influencent dans ce seul objectif : nous élever à un état d’éternité et de perfection. Dans cet état, tous les individus agissent tels des parties intégrales d’un seul corps, dans lequel ils ressentent la qualité innée de la nature elle-même – le don inconditionnel, complet.

Présentement, nous ne sentons pas ses lois, donc nous croyons que nos vies progressent d’une coïncidence à la suivante. Mais si nous pouvions percevoir les forces de la Nature qui nous poussent constamment vers un seul objectif exalté, nous comprendrions que rien n’est accidentel et que nos vies nous poussent sans cesse vers le but de la nature. Ce but est décrit par le grand Kabbaliste du 20ième siècle, Baal HaSoulam, comme étant ’’La révélation de Sa Sainteté à Ses créatures dans ce monde.’’


La sagesse de la Kabbale et la philosophie



Qu’est ce que la spiritualité?

La philosophie s’est donnée grand mal à prouver que la matérialité découlait de la spiritualité et que l’âme engendrait un corps. Pourtant leurs idées ne peuvent être acceptées en aucune façon. Leur erreur principale a été leur perception erronée de la spiritualité qui aurait selon eux engendré la matérialité, ce qui n’est certainement pas vrai.

Car tout parent a besoin d’imaginer à quoi ressembleront ses enfants. Ce rapport parent enfant détermine le chemin que suivra sa descendance. De plus, toute personne agissant doit prendre en considération son action, lorsqu’elle s’y confrontera. Puisque vous dites que la spiritualité est reniée dans tous les évènements de la matérialité, alors un tel chemin n’existe pas. Par conséquent quel regard doit avoir le spirituel pour entrer en contact avec la matière et lui insuffler un mouvement quel qu’il soit?

Cependant la compréhension du mot «spiritualité» ne relève pas du domaine de la philosophie, alors comment peuvent ils débattre de quelque chose qu’ils n’ont jamais vu ni ressenti? Sur quoi reposent leurs arguments?

S’il existait une quelconque définition qui permettrait de distinguer et répartir le spirituel du matériel, cela n’appartient qu’aux personnes ayant atteintes et ressenties une chose spirituelle. Ces personnes sont les authentiques cabalistes, c’est pourquoi c’est de la sagesse de la Kabbale dont nous avons besoin.

La philosophie vis-à-vis de Son essence

La philosophie adore se préoccuper de Son Essence et prouver qu’il existe des lois qui ne s’appliquent pas à Lui. La Kabbale, toutefois, ne se soucis nullement de Son essence car comment pourrait elle définir quelque chose qui est inaccessible et indiscernable. Une définition négative est en fait tout autant valide que la définition positive. Par exemple, si de loin vous voyez un objet dont vous reconnaissez tous les aspects négatifs, c’est à dire tout ce qu’il n’a pas, cela aussi est considéré comme une constatation dans une certaine mesure de sa reconnaissance. Lorsque un objet est vraiment en dehors de notre champ de vision, alors même ses caractéristiques négatives ne sont pas apparentes.

Par exemple, si l’on observe au loin une image noire mais que nous ne pouvons toujours pas nous décider et dire si c’est un homme ou un oiseau, cela est considéré comme une vision. Si cela avait été encore même plus éloigné nous n’aurions pas pu décider que ce n’était pas un homme.

Voilà l’origine de la confusion et de l’invalidité de la philosophie qui aime se vanter de comprendre tous les aspects négatifs de Son Essence. Par contre, les Sages de la Kabbale se taisent à ce propos. Ils ne Lui donnent même pas un simple nom car nous ne pouvons définir d’un nom ou d’un mot que ce que nous pouvons saisir. Car un mot en lui même symbolise un certain degré de révélation. Cependant dans la réalité les cabalistes parlent beaucoup de Son illumination, c’est-à-dire, de toutes les lumières qu’ils ont vraiment atteint, qu’ils perçoivent tangiblement.

La spiritualité est une force sans corps

C’est ce quoi les cabalistes définissent comme «spiritualité» et ce dont ils parlent. Elle ne possède aucune image, n’appartient à aucun espace temps et n’a aucune considération matérielle Selon moi, la philosophie s’est appropriée un habit qui n’est pas le sien, car elle a dérobé des définitions de la sagesse de la Kabbale et les a transformé en friandises pour l’esprit humain Si cela n’avait pas été pour ça, jamais il ne leur serait venu à l’esprit d’inventer une telle sagesse. Ce n’est cependant qu’une force potentielle c’est-à-dire non pas une force qui se revêt d’un corps ordinaire tel qu’on les trouve habituellement dans notre monde mais une force sans corps.

Le récipient spirituel s’appelle «Une Force»

Ici, il convient de préciser que la force dont parle la spiritualité, n’est pas la lumière spirituelle en elle-même. Cette lumière spirituelle émane directement de Son Essence et ressemble par conséquent à Son essence. Cela signifie que nous n’avons aucune révélation dans la lumière spirituelle que nous pouvons définir par un nom. Car même le mot «lumière» est emprunté et n’est pas authentique. C’est pourquoi, il faut savoir que le nom «force» sans corps, désigne seulement le «récipient spirituel».

Les lumières (orot) et les récipients (kelim)

Nous ne devons par conséquent pas nous inquiéter de savoir comment les kabbalistes qui avec leur vision, englobent toute la Sagesse, différencient ces diverses lumières. Car ces observations ne se réfèrent pas aux lumières elles mêmes mais plutôt à l’empreinte laissée par la Lumière sur le récipient lors de leur rencontre et qui est la force dont nous avons parlé ci-dessus.

Kelim (récipients) et lumières (signification littérale)

Ici, il convient de souligner la différence entre le don et l’amour qui en découle. Chaque réaction du kli (récipient) que sont les lumières et qui est accessible, se nomme «matière et forme» et est saisissable car la réaction est la forme ci-dessus et la force ci-dessus est la «matière».

Cependant l’amour qui en naît est considéré comme une forme sans substance. Cela signifie que si nous enlevons l’amour du don lui même, comme s’il ne s’était jamais revêtu, d’aucune forme mais uniquement au travers de son nom abstrait: «l’amour du Créateur» il est alors considéré comme étant la forme. De ce point de vue, cette pratique s’appelle la Kabbale allégorique. Cependant cette Cabale sera toujours considérée comme réelle, sans aucune ressemblance avec la philosophie figurative, car l’esprit de cet amour est contenu dans le but à atteindre. Il est complètement séparé du don, étant lui même la Lumière.

La matière et la forme dans la Kabbale
La logique de cette situation se comprend dans le fait que bien que cet amour soit simplement une conséquence du don; il est beaucoup plus important que le cadeau lui-même. Cela ressemble à l’histoire d’un grand roi qui avait donné un objet de peu d’importance à un homme, et bien que le cadeau en lui-même, n’eut aucune valeur, l’amour et l’attention du roi l’ont rendu à ses yeux inestimable et précieux. L’amour est ainsi complètement détaché de sa matière étant lui même la lumière et le véritable cadeau, de façon à ce que le travail sur soi et ses perceptions restent concentrés sur la révélation seule de cet amour. Le cadeau matériel lui même semble être effacé et oublié par le coeur. C’est pourquoi cet aspect de la sagesse est appelé la sagesse de la Kabbale allégorique. C’est en fait la partie la plus précieuse de la sagesse.

ABY’A

Cet amour est constitué de quatre parties qui ressemblent beaucoup à l’amour humain. Lorsque nous recevons un cadeau, nous ne regardons pas, au début, son donateur comme quelqu’un qui nous aime, d’ailleurs d’autant plus si c’est quelqu’un d’important et que le bénéficiaire du cadeau n’est pas son égal.

En revanche, la multiplicité des cadeaux et la persistance du donateur feront apparaître la personne même la plus importante comme étant un véritable amant et comme son égal car la loi de l’amour ne peut exister entre un grand et un petit, en effet deux véritables amoureux doivent se sentir égaux.

C’est pourquoi ici nous distinguons quatre étapes dans l’amour. Le premier évènement se nomme Assiya, la multiplication des cadeaux se nomme Yetsira, et la découverte de l’amour lui-même se nomme Briya.

C’est ici que commence l’étude de la Sagesse de la Kabbale allégorique car c’est à ce niveau que l’amour est séparé de ses cadeaux. Comme il est écrit «et créa l’obscurité», c’est-à-dire, que la lumière disparaît de Yetsira et l’amour reste sans lumière et sans ses cadeaux.

Puis vient, Atsilout. Après s’être délecté d’avoir entièrement séparé la forme de la substance, comme il est écrit: «et créa l’obscurité», il mérita de monter au niveau d’Atsilout, là où la substance se revêt d’une forme une fois de plus. La lumière et l’amour sont à présent de nouveau ensemble.

L’origine de l’âme

Tout ce qui est spirituelle est perçu comme une force distincte du corps car elle n’a pas de représentation matérielle. A cause de cela, elle reste isolée et complètement isolée de la matière. Dans ce cas, comment peut elle mettre en mouvement une chose matérielle et encore moins engendrer quelque chose de physique, du fait que la spiritualité n’a aucun moyen pour entrer en contact avec la matérialité.

Les fondements de l’acidité

Cependant la vérité est que la force elle même est considérée également comme une véritable substance comme n’importe quelle autre substance matérielle dans le monde concret.

Bien qu’elle n’ait pas de représentation perceptible par nos sens cela ne lui enlève pas sa valeur matérielle de «force».

Prenons une molécule d’oxygène, qui compose la plupart des substances. Pourtant si nous prenons une bouteille remplie d’oxygène pur non mélangé à une autre substance, nous voyons une bouteille vide, nous ne le remarquerons pas, l’oxygène sera comme l’air, impondérable et invisible à l’oeil nu.

Et si nous ouvrons la bouteille et que nous l’humons, nous ne sentirons aucune odeur et si nous y goûtons il n’y aura aucun goût et si nous la pesons, elle ne pèsera pas plus qu’une bouteille vide, il en est de même pour l’hydrogène qui n’a pas de goût ni d’odeur et ni poids.

Cependant quand on met ces deux éléments ensemble, ils se transformeront immédiatement en liquide, en une eau potable qui aura un goût et un poids. Et si nous mettons l’eau dans de la chaux active l’eau se mélangera immédiatement à la chaux et se transformera en solide comme la chaux elle-même.

En fonction de cela, comment décider et dire que les forces naturelles ne sont pas une substance matérielle, uniquement parce qu’elles ne sont pas organisées de façon à ce que nos sens les perçoivent? Qui plus est, nous avons vu avec évidence que la plupart des substances tangibles dans notre monde sont constituées d’oxygène que nos sens ne sont pas capables de saisir ni de ressentir.

Même dans la réalité tangible, les solides et les liquides qui sont clairement perçus dans notre monde, peuvent se transformer en air et en vapeur à une certaine température, de même que les vapeurs peuvent se transformer en solide avec une chute de la température.

S’il en est ainsi, comment peut on donner quelque chose qu’on ne possède pas? Nous voyons très clairement que toutes les représentations tangibles viennent d’éléments qui par nature sont impalpables et immatériels. Ainsi toutes les images fixes que nous connaissons et avec lesquelles nous définissons les substances, sont inconstantes et n’existent pas d’elles-mêmes. En fait, elles se débarrassent et se revêtissent de formes sous l’influence de facteurs tels la chaleur ou le froid.

L’élément principal de la substance matérielle est donc la « force » qui est en elle, bien que nous n’ayons pas encore identifié ces forces comme pour les éléments chimiques. Il se peut que dans le futur, nous les découvrirons qu’on les découvre sous leur forme pure, comme nous avons seulement récemment découvert les éléments chimiques.

La force contenue dans le spirituel équivaut à celle contenue dans la matière

En un mot, tous ces noms que nous avons attribués au matériel sont fabriqués de toute pièce, provenant de la perception concrète dont nous en avons par nos cinq sens. Ils n’existent pas d’eux-mêmes. D’autre part, toute définition que nous donnons à la force et qui sépare la matière est également fabriquée. Même lorsque la science aura atteinte son apogée dans son développement, nous ne devrons prendre en compte que la réalité tangible. Cela signifie que tout en voyant et en ressentant une action matérielle, nous devons prendre conscience de son opérateur qui est aussi une substance comme l’action elle-même.

Il convient de savoir que cette erreur qui consiste à séparer l’opérateur de son opération, vient de la philosophie figurative qui s’est obstinée à prouver qu’un acte spirituel influence un acte matériel. Ceci déboucha sur des suppositions erronées, comme ci-dessus, dont la Kabbale n’a pas besoin.

Le corps et l’âme dans la spiritualité

L’avis de la Kabbale en la matière est clair comme de l’eau de roche. Elle évite tout amalgame avec la philosophie. L’opinion des sages de la Kabbale admet que même les entités spirituelles individualisées, à qui la philosophie refuse toute sorte de corporalité et qui les présente comme des substances purement conceptuelles, bien qu’en vérité, elles soient spirituelles, abstraites mais plus sublimes, sont dotées d’un corps et d’une âme tout comme l’être humain.

Et ne vous étonnez pas, de la possibilité de payer un même salaire à deux personnes le réclamant et dire qu’ils sont dissociables. De plus, la philosophie croie que toute chose complexe se désintégrera et se décomposera, c’est-à-dire mourra. Comment peut on donc déclarer qu’elles soient à la fois complexes et éternelles?

suite

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MessageSujet: Re: LES TEXTES DE LA KABBALE   LES TEXTES DE LA KABBALE Icon_minitimeDim 20 Mar 2011, 23:59

LES TEXTES DE LA KABBALE 02newt10
Par Spartakus FreeMann

בְּחָכְמָה יִבָּנֶה בָּיִת וּבִתְבוּנָה יִתְכֹּונָן׃

« La maison sera bâtie par la sagesse, et sera affermie par l’intelligence » (Proverbes, 24, 3 – Bible de Martin).

וּבְדַעַת חֲדָרִים יִמָּלְאוּ כָּל־הֹון יָקָר וְנָעִים׃

« Et par la science les cabinets seront remplis de tous les biens précieux et agréables » (Proverbes, 24, 4 – Bible de Martin).

Da’ath au sein de la Kabbale.

Sagesse (Hokhmah – חָכְמָה), Intelligence (Binah – בוּנָה) et Connaissance (Da’ath – דַעַת) sont les trois concepts majeurs de la pensée kabbalistique. Mais, tandis que Hokhmah et Binah sont clairement indiquées sur l’Arbre de Vie, et sont considérées comme des Sephiroth à part entière, il en va tout autrement de Da’ath qui, souvent, n’est même pas mentionnée comme faisant partie du système des Sephiroth. Le Sepher Yetsirah ne dit-il pas « Dix Sephiroth issues du Néant ; dix et non neuf ; dix et non onze » ? Da’ath étant la onzième Sephirah, elle « sort » ipso facto du processus des 10 Émanations. En outre, Da’ath est cette connaissance dont il est question dans l’épisode de l’Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal (עץ הדעת טוב ורע), ce qui a toujours pu causer un certain trouble à ceux qui cherchaient à trop s’en approcher.

Si la majorité des kabbalistes ignorent, ou passent sous silence cette Sephirah, les mystiques de Safed on souvent violé cette « règle de dix » en posant le principe d’une onzième Sephirah, Da’ath s’interposant sur le sentier reliant Binah et Chesed. Cordovéro posait le principe que Da’ath jouait le rôle d’harmonisateur au sein de l’Arbre.

Le mot Da’ath se traduit littéralement par « connaissance », mais il porte également le sens d’union et de relation, comme dans le verset « Adam connut sa femme Ève » ; וְהָאָדָם יָדַע אֶת־חַוָּה (Genèse, 4, 1). Ainsi, la Kabbale représente souvent Da’ath comme un principe de connaissance gnostique – une connaissance expérimentale et empirique plutôt qu’épistémologique – une union du sujet et de l’objet… Ne dit-on pas qu’expérimenter Dieu, c’est connaître Dieu ? Da’ath est le nœud entre l’intellect pur et les émotions.

Des trois « cerveaux » de l’intellect, Da’ath constitue la partie subjective, la capacité de l’esprit à appliquer une compréhension abstraite aux événements matériels de la vie.

La Kabbale explique ainsi que Da’ath est le point d’union entre la Sagesse (Hokhmah) et l’Intelligence (Binah), non émanée, comme les autres Sephiroth, elle agit comme un principe unifiant et liant pour l’Arbre en son ensemble. Là où les autres Sephiroth sont perçues comme des « récipients » de la Lumière, Da’ath est l’approximation la plus proche de ce que serait cette Lumière : « Da’ath est la Lumière de Hokhmah » (Zohar).

Dans les 32 Sentiers de la Sagesse, Da’ath se situe sur le Sekhel Shalem, ou « Conscience parfaite » qui représente la maîtrise parfaite du flux qui passe de la Sephirah Hokhmah à la Sephirah Binah, le « père » et la « mère » de Da’ath. Ceux qui atteignent à ce niveau d’état de Conscience connaissent l’Harmonie entre les 2 hémisphères du cerveau, et sont capables d’appréhender totalement la Logique et la Raison, l’Intuition et la Créativité.

Certains kabbalistes ne comptent Da’ath que lorsque Kether n’est pas comptée comme Sephiroth apparente au sein de l’Arbre. Pour eux, Da’ath représente la dimension intérieur, le reflet, de Kether dans le domaine du conscient. Dans ce cas, Da’ath apparaît dans l’Arbre, sur l’Axe du Milieu directement en dessous de l’espace habituellement attribué à Kether.

Symbolisme.

Dans Spiritualité de la Kabbale, Virya écrit à son sujet :

« Da’ath est la science, le savoir ou plus exactement la Gnose de Dieu, elle est l’équilibre entre la Sagesse et l’Intelligence, entre l’intuition et la cogitation.

Dans l’homme Daath se place entre les deux hémisphères du cerveau, c’est pour cela que dans la Bible il est écrit : « Et c’est pourquoi je demande à ceux qui recherchent l’Éternel qu’ils contemplent et méditent, et qu’ils l’aient comme un souvenir entre leurs yeux ».

Dans la conscience humaine Daath est l’acquisition définitive d’une nouvelle richesse de l’être qui servira à mieux s’attacher et se diriger vers la vraie source de Sagesse, la Hockmah Ilaah (Sagesse suprême).

L’ensemble des deux Sephiroth Hockmah, Binah, et la non-Sephira Daath, est réuni sous le nom de Habad, qui est l’acrostiche de ces trois mots. Habad est aussi le nom de l’école et du mouvement intellectuels fondés par Rabbi Schneour Zalman de Liadi.

Habad est en relation avec le principe fondamental de l’existence, avec le corps subtil de l’univers. Le Divin est présent en ce lieu sous la forme de la lettre Yod (première lettre du tétragramme). »

Da’ath est associé, au niveau de l’âme, aux propriétés de la mémoire et de la concentration qui reposent sur la reconnaissance (hakarak) et la sensitivité (hergesh) de la signification potentielle des idées générées par la conscience par Hokhmah et Binah.

Les Kabbalistes nous disent que Da’ath est la porte menant à Dieu en se basant sur l’interprétation des lettres composant ce mot ; la première étant un Daleth (ד) qui symbolise une porte et qui est la quatrième de l’alphabet hébreu ayant pour valeur 4. Cette lettre résume ainsi ce que Da’ath est en réalité, tant dans la Kabbale traditionnelle que dans la Cabale occultiste : la porte vers les sphères supérieures, mais aussi l’Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal (Etz Da’ath Tov ve-Ra), une porte faisant communiquer deux mondes, deux versants, et les équilibrant harmonieusement.

La Kabbale nous dit qu’en Da’ath s’unissent les Quatre Éléments : l’Air de Kether, le Feu de Hokhmah et l’Eau de Binah, et l’Élément Terre qui implique la présence du nombre Quatre (Daleth), le Quaternaire, suite logique de la manifestation de « la Triade Supérieure ».

Da’ath forme ainsi avec la Triade Supérieure le Premier Quaternaire, un Quaternaire essentiellement spirituel, car de celui-ci va émaner l’ensemble des Forces se manifestant ensuite dans la Création (les trois autres Quaternaires).

Da’ath constitue la porte – la fracture – par laquelle se réalise le phénomène de la réalisation, engendrant l’Illusion de l’Espace et du Temps.

La seconde lettre du mot, en hébreu, est Ayin (ע), seizième lettre de l’alphabet hébreu qui symbolise l’œil, l’expérience, le savoir, la perception.

La troisième lettre est le Tav (ת), dernière lettre de l’alphabet hébreu qui symbolise un sceau.

Ainsi, le mot se lit : Daleth (ד), la porte ; Ayin (ע), la perception ; Tav (ת), la fin de l’œuvre. Au travers de la connaissance, on peut obtenir une vision, une perception du chemin, du monde, de toute la création.

Da’ath opère sur deux niveaux : le niveau supérieur, appelé « da’ath elyon », sert à resserrer les liens entre Hokhmah et Binah ; le niveau inférieur, appelé « da’ath tachton », sert à connecter l’intellect avec le domaine des émotions. C’est de cela que parle le livre des Proverbes (24, 4), « les chambres sont emplies par la science ». Les chambres sont celles du cœur, des émotions de l’âme. Ce niveau est défini, par le Zohar, comme étant la « clé qui inclut six ». Cette « clé », la magen david en réalité, ouvre les six chambres (ou attributs ou attitudes, dei’ah en hébreu) du cœur et les emplit de force de vie. Cela nous est confirmé par la guématria, puisque 474 qui est la numération de Da’ath correspond à 6 fois 79 qui est celle de dei’ah. Par conséquent, Da’ath inclut et génère les 6 dei’oth.

Da’ath et la Magie contemporaine.

Le fait que Da’ath signifie « connaissance », on ne saurait trouver de meilleur attribut pour les éléments associés à l’esprit, au langage et à la magie. Si pour certains kabbalistes modernes, cette Sephirah est négative – ce qui n’est pas le cas pour la Kabbale traditionnelle (on se référera au Zohar à ce sujet) – elle n’en est pas moins devenue un point central des pratiques et des systèmes magiques contemporains.

« Ce point central entre les deux piliers symboliques des opposés, le lieu des énergies équilibrées à partir duquel le travail des opposés peut correctement se concevoir, est DAAS (Da’ath) qui est le nom de la Sephirah occultée… DAAS, qui se développe, au cours de notre évolution tandis que nous apprenons à dominer nos inclinations mentales et émotionnelles, est situé à la base de notre cou. Sa position est à un endroit de l’épine dorsale juste sous l’occiput, un ou deux pouces au-dessus du larynx, et son diamètre est de plus ou moins 4 pouces. On le perçoit comme un lien symbolique entre le Génie supérieur, d’un côté, et l’ego, de l’autre » (Israel Regardie).

Dion Fortune ne nous dit pas autre chose, lorsqu’elle écrit :

« Daath, la mystérieuse, l’invisible Séphire, qui n’est jamais marquée sur l’Arbre, est associée, dans le système occidental, avec la base du cou, le point où l’épine dorsale rencontre le crâne, celui où le développement du cerveau eut lieu chez nos premiers ancêtres. Daath est ordinairement considérée comme représentant la conscience d’une autre dimension ou celle d’un autre niveau ou plan ; elle évoque essentiellement l’idée d’un changement de clef » (La Cabale Mystique).

Gareth Knight, quant à lui, nous dit que Da’ath est le lieu où « toute force pure prend forme » et qu’elle est « l’unité la plus élevée dans le monde des formes », « Da’ath est le point supérieur de la conscience de l’âme humaine ».

Les mages actuels dérivent presque tous leur système Sephirotique des travaux de la Golden Dawn qui considérait Da’ath comme une non-Sephirah remplissant le vide, géométrique, philosophique et énergétique, entre la Triade supérieure formée par Kether, Binah et Hokhmah et les 7 Sephiroth inférieures de l’Arbre. C’est du moins le cas dans la structure de l’Arbre telle que donnée par le Ari.

Il en va tout autrement dans la version du Gra dans laquelle aucun « vide » n’existe où placer Da’ath qui se pose naturellement comme un principe unificateur et équilibrant sur le Sentier reliant Binah et Hokhmah, d’une part, et Kether et Tiphereth, d’autre part.

Les deux schémas qui suivent posent clairement ces différences. Dans celui du Ari, Da’ath est positionnée au centre précis des sentiers reliant Binah et Chesed d’une part, et Hokhmah et Guebourah d’autre part. Cet Arbre est celui de la Chute où Da’ath, même si elle n’y est pas clairement indiquée, joue le rôle de gardien des mondes supérieurs. On remarque la formation d’un Pentagramme inversé, pointant vers le bas, qui, sans tomber dans l’interprétation morale, signifie sans doute clairement le caractère d’Arbre après la Chute, la Brisure des Vases. Tiphereth a chuté et se place entre Guebourah et Netzach et Chesed et Hod.

La version du Gra offre une vision de l’Arbre d’avant la Chute où Tiphereth se situe à la place de Da’ath, comme point d’équilibre harmonieux entre Binah et Hokhmah.

LES TEXTES DE LA KABBALE Daath010
A gauche : la version du Ari. A droite la version du Gra.

Aleister Crowley, le fondateur du mouvement de Thelema basé sur la réception du Livre de Loi, parle de Da’ath et de l’Abysse dans son Little Essays Toward Truth comme nous allons le voir, sa description ne s’éloigne pas tant qu’on aurait pu le penser de la Tradition kabbalistique. Chaque Sephirah a, en effet, un versant obscur ; celui de Daath pourrait être l’illusion, l’imagination coupée du réel, les obsessions, la folie :

« Cette doctrine est très difficile à expliquer ; mais elle correspond, plus ou moins, au gouffre existant entre le Réel, qui est l’idéal, et le Non Réel, qui est factuel. Dans les Abysses, toutes les choses existent, du moins potentiellement, mais elles n’ont pas de signifiant réel ; car elles manquent d’un substratum de réalité spirituelle. Elles ne sont qu’apparences sans Loi. Elles ne sont donc qu’Illusions Folles.

Les Abysses sont ainsi un grand magasin de Phénomènes, la source de toutes les impressions ».

Dans le système kabbalistique de Crowley, les Abysses correspondent à la 11e Sephirah, Da’ath, qui sépare les Sephiroth supérieures et inférieures de l’Arbre de Vie. Cette vision dérive en droite ligne des enseignements occultes de l’Ordre Hermétique de l’Aube Dorée, à laquelle Crowley avait appartenu, et qui suivaient d’ailleurs la structure de l’Arbre de vie du Gra : dans l’épisode de la Genèse, Da’ath représente la chute de l’homme d’une conscience unifiée dans une dualité où règne l’ego et la nature divine. Les Abysses sont gardés par le démon Chorozon qui se manifeste durant la cérémonie du passage des abysses. Cette opération est jugée très dangereuse, mais impérative dans l’œuvre du magicien. Son succès garantit la progression future au degré de Magister Templi (Maître du Temple).

« Il est important d’expliquer la position de Da’ath ou Connaissance sur l’Arbre. Elle est nommée Enfant de Hokhmah & de Binah, mais ne possède aucun lieu. En fait, c’est véritablement l’Apex d’une Pyramide dont les trois premiers nombres sont la Base.

À présent, l’Arbre, ou Minutum Mundum, est une Figure dans un Plan de l’Univers solide. Da’ath, étant au-dessus de ce Plan, est par conséquent une Figure d’une Force dans les Quatre Dimensions, & donc c’est l’Objet du Magnum Opus. Les Trois Voies qui sont connectées avec la Trinité Primordiale sont les trois lettres perdues ou Pères de l’alphabet hébreu.

En Da’ath ont dit que se situe le Grand Serpent Na’hash ou Leviathan, appelé Mal afin de cacher sa Sainteté.

Il est semblable à la Kundalini de la philosophie hindoue, au Kwan-se-on des peuples mongols, & signifie la Force dans l’Homme qui est la Force sexuelle appliquée au Cerveau, au Cœur & aux autres organes & qui le rédime » (« Dogme de la Kabbale », A. Crowley. Publié dans Collected Works, Volume I, 1905).

Dans son fameux et fumeux Livre des Mensonges, qui porte le chiffre 333 (qui n’est autre que la Guematria du nom de « CHORONZON »), Crowley en fera le symbole idéal du mensonge humain personnifié par l’Abîme qui se situe justement entre la Triade Supérieure composée des Sephiroth Kether, Hokhmah et Binah, et la Seconde Triade, composée de Chesed, Guebuurah et Tiphereth. C’est l’Abîme où se tient la Sephirah Da’ath, la Connaissance.

Dans sont Liber 418, Liber XXX Ærum vel Daath – la Vision et la Voix, 10e Æthyr (The Equinox Volume I n°7) Crowley explique comment et pourquoi l’Adepte doit traverser l’Abîme et devenir un Magister Templi, comme il est précisé dans « Une étoile en vue » :

« L’Adeptus Exemptus parachève en perfection toutes ses matières. Il devient alors soit (a) un Frère du Sentier de la Main Gauche ou, (b) est dépouillé de toutes ses réalisations ainsi que de lui-même, même de son Saint Ange Gardien, et devient un enfant de l’Abîme, qui, ayant transcendé la Raison, ne fait rien hormis croître dans la matrice de sa mère.

C’est alors un… Magister Templi (Maître du Temple), dont les fonctions sont entièrement décrites dans le Liber 418, de même que cette complète initiation d’Adeptus Exemptus. Voir également « AHA! ». Sa principale Œuvre est d’entretenir son « jardin » de disciples, et d’obtenir une parfaite compréhension de l’Univers. Il est un Maître de Samadhi. »

« Pour atteindre le Grade de Magister Templi, il doit réaliser deux tâches ; l’émancipation des pensées en confrontant chaque idée à son contraire, en refusant de préférer l’une ou l’autre ; et la consécration de lui-même en tant que pur véhicule pour l’influence de l’Ordre auquel il aspire. Il doit alors trancher à propos de l’aventure de notre Ordre ; l’abandon absolu de lui-même et de ses réalisations. Il ne peut pas rester indéfiniment un Adeptus Exemptus ; il est poussé en avant par la force vive qu’il a générée.

Faillira-t-il, volontairement ou par faiblesse, créer sa propre annihilation absolue, il est néanmoins poussé dans l’Abîme ; mais au lieu d’être reçu et reconstitué dans le Troisième Ordre, comme un Bébé dans la matrice de notre Dame BABALON, sous la Nuit de Pan, pour grandir complètement et vraiment jusqu’à Lui-même comme il ne l’était pas antérieurement, il demeure dans l’Abîme, sécrétant ses éléments autour de son Ego comme s’il était isolé de l’Univers, et devient ce que l’on nomme un « Frère Noir ». Un tel être se désagrège graduellement par manque d’alimentation et par la lente mais certaine action de l’attraction du reste de l’Univers, en dépit de ses efforts désormais désespérés pour s’isoler et de se protéger, et de s’accroître par des pratiques prédatrices. Il peut en effet prospérer pour un temps, mais à la longue, il doit périr, surtout lorsqu’avec un nouvel Æon, un nouveau mot est proclamé, Mot qu’il ne peut et ne veut pas entendre, il est alors handicapé par l’utilisation d’une méthode obsolète de Magick, à l’image d’un homme utilisant un boomerang dans un combat ou les autres posséderaient un fusil. »

Voilà donc succinctement décrite la fonction de Da’ath dans le système de Crowley, repris et calqué sur celui de la Golden Dawn. Un test primordial dans l’œuvre du mage. Soit traverser et devenir un maître – de soi, de sa destinée, de son existence – ou échouer comme un « frère noir » et sombrer dans le monde infernal des illusions, se dissoudre dans le côté avers de l’Arbre.

Frater Achad (Charles Stanfeld Jones) reprendra les travaux kabbalistiques de Crowley et fondera un nouveau système qu’il développera dans l’Anatomie du Corps de Dieu. Il y analyse la forme de l’Arbre de Vie et s’interroge dès le chapitre III sur la représentation usuelle qui suit :

« On peut être enclin à penser de prime abord qu’il devrait y avoir une autre Sephira au centre de l’hexagone supérieur, & c’est, en fait, le lieu assigné à la Sphère de DAATH, ou Connaissance, en tant qu’enfant de Hokhmah & Binah. Mais cela n’est pas indiqué dans le plan de l’Arbre car elle (DAATH) représente une Connaissance Dimensionnelle Supérieure, qui doit être tirée de l’ensemble de l’Arbre, comme il est écrit : « Tire la Connaissance de lui ». Si une telle Sphère devait être montrée sur le dessin, cela nécessiterait des Chemins supplémentaires qui y mèneraient, mais on nous dit clairement que les Chemins de la Sagesse sont Trente-deux en tout, c’est-à-dire les Dix Émanations Numériques & leurs liens constitués par les Vingt-deux lettres ».

LES TEXTES DE LA KABBALE Daath011
Il conclut qu’il manque, de toute évidence, des chemins reliant 2 à 5 & 3 à 4 ou de 1 à 4 & de 1 à 5 sur ce même Arbre. Il propose donc de le compléter de la manière suivante :

LES TEXTES DE LA KABBALE Daath012

Ainsi complété, l’Arbre de Frater Achad nous montre le symbole du Pentagramme droit – qui est l’Étoile de la Volonté Insoumise dans le Microcosme – uni avec le Signe de l’Hexagramme du Macrocosme. Et il conclut : « Par conséquent, nous trouvons un « Abysse » & aucun lien direct entre Binah & Hessed ». Cet Abysse est alors représenté par Da’ath.

Le concept de Da’ath sera ensuite profondément revu, adapté et intégré par Grant au sein de son système de magie typhonienne. Dans son livre Nightside of Eden, Grant redessine l’Arbre de Vie et redéfinit Da’ath, qu’il écrit Daäth, comme étant la porte abyssale vers l’avers, ou côté obscur, de l’Arbre :

« Le nom donné par les kabbalistes à la Porte du Gouffre est Daäth, et dans la tradition occulte c’est le lieu où le dragon aux huit têtes des profondeurs a disparu dans l’arrière de l’Arbre lorsqu’il tenta, sans succès, de l’escalader afin d’atteindre le cœur même de la divinité (Kether). Le mot Daäth suggère immédiatement le nom d’une autre porte qui s’ouvre sur le vide de l’extinction personnelle, la Mort.

… La Connaissance de Daäth , ou de la Mort [1], relève de la nature du secret de la Dualité représentée par l’ombre ou le double magique par lequel l’homme vainc la mort et pénètre par la Porte de Daäth afin d’explorer le Royaume de Choronzon, le Désert de Set » (Nightside of Eden, page 8). « Daäth… parfois appelée « fausse sephirah »… est la porte de sortie vers les espaces extérieurs au-delà, ou derrière, l’Arbre lui-même » (cité par Frater M.E.D., Sword of Horus, p. 166).

Grant définit Choronzon comme une moitié ou aspect de la Grande Bête 666, la Gardien du Seuil de l’Univers inconnu, ou Univers B – un concept emprunté à Michael Bertiaux. Nightside of Eden dépeint l’autre côté de l’Arbre en se référant aux 32 sentiers comme étant les Tunnels de Set :

« Daath est également la demeure de Choronzon, la Gardien de la Porte des Abysses. En rassemblant toutes ces significations, nous percevons que la Connaissance de Daath, ou Mort, ressort de la nature de la Dualité représentée par l’ombre ou le double magique par lequel un homme vainc la mort et pénètre par cette porte de Daath afin d’explorer la Demeure de Choronzon, « le désert de Set » » (Nightside of Eden).

Concernant les associations de Da’ath dans le système typhonien, Frater M.E.D, dans Sword of Horus, cite Grant : « La glande thyroïde, dans la région du larynx, correspond au Visudha Chakra (qui est attribuée à Daäth). Cette glande, lorsqu’elle s’active, augmente la sensitivité et rend l’individu hypersensible aux sensations physiques, astrales et mentales. Si cette glande est surstimulée, il y a danger de mégalomanie ». On retrouve là les propriétés occultes traditionnellement attribuées à Da’ath, avec un zeste de tantra pour rester dans la ligne de la magie crowleyenne.

Dans Nightside of Eden, citant un passage d’un texte de Lovecraft, il note : « Le pilier (parlant de la Cité des piliers, Irem) est l’emblème de Set, l’une des significations du nom de ce dieu étant « pilier ou pierre dressée », et le désert est la demeure de Set (c’est-à-dire de Daath). Irem, alors, fut la première Porte établie par les Grands Anciens et cette Porte était le lieu de Daath ou Eden » (Grant, Nightside of Eden, page 69).

Par permutation, Grant transforme Daath en OthD, un mot hébreu qui signifie un « bouc » et qui équivaut numériquement au mot grec « duo », signifiant « deux ».

Dans la lignée de Crowley, Grant, partant du constat que Daath fut décrite par les cabalistes comme étant une fausse Sephirah car elle n’avait pas de place définie dans le schéma des nombres de 1 à 10, conclut qu’on peut considérer qu’elle est la onzième Sephiroth. Onze est le nombre de la magick, de « l’énergie tendant aux changements », qui est la formule précise de l’Opération de Daath et la raison de son association avec la mort en tant que changement suprême.

Ainsi que nous le faisions remarquer dans notre article « Les Qliphoth, les séquelles », Grant, suivant et adaptant les enseignements de Crowley, développe une mythologie personnelle. Il associe Daath aux « Frères Noirs », « à ceux qui ne perçoivent l’univers que comme une réalité objective ». Issus d’étoiles mortes, ce sont les persécuteurs chrétiens ayant perverti et inversés la Gnose préchristique. Daath est la Porte des Abysses, contenant la « Tour jumelle » ou « Tour maléfique », le Pylône de Choronzon. Tiphereth devient le Phallus de Feu (serpent de feu). Netzach, ou Vénus, représente l’œil et sa lumière, la fantaisie de la chair. Et tout l’Arbre est réinterprété à la même eau…

Au sujet de Da’ath, Gareth Knight écrit :

« Les Abysses sont le vide entre la force et la forme ; et le lieu où la transmutation advient est la Sephirah occulte Da’ath – qui signifie Connaissance. Les Mystères de Da’ath sont profonds et ne furent qu’effleurés dans les premiers écrits de la Kabbale. La Sephirah n’a pas de nombre qui lui soit attribué et ce que l’on signifie par Connaissance va plus loin que ce que l’on perçoit, ainsi le mot dans son usage biblique signifie une relation sexuelle, et il décrit alors bien le genre d’union divine où différents plans d’existence se rencontrent et provoquent un changement d’état menant à la naissance – une transformation ou transmutation de pouvoir » (Gareth Knight, A Practical Guide To Qabalistic Symbolism, Weiser, 1980, pages 32-3).

Conclusion.

Dans la continuité du courant de la magick contemporaine, peu s’amusent à se frotter à Da’ath, et encore moins sur le scène occulte francophone. Cependant, Frater kAzim s’y est essayé et nous a ainsi offert un excellent travail décrit dans son texte « L’Abysse et les Psychotropes » qui est, je pense, à la base de son système personnel « Aloha » :

« Lorsque l’on entreprend de passer outre l’expérience de la noirceur et de l’éclatement de Daath il est capital de pouvoir rassembler en soi toute Sa Lumière afin de triompher du démon Chorozon. Pour cela un ensemble de gestes et de visualisations sont donc au préalable possibles en mettant en scène la géométrie sacrée et la prononciation d’une clé kabbalistique. La première partie de ce travail expliquera donc la construction d’un vaisseau énergétique, et la seconde le chargement de ce véhicule spatio-abyssale par le mot de pouvoir Aloha, tout ceci dans le but de franchir Daath grâce à l’invocation du Saint ange Gardien. »

Quant à nous, il se peut bien que nous ayons échoué à traverser nos propres illusions, la moindre n’étant pas la prétention de décrire l’étendue symbolique et kabbalistique de Da’ath en quelques pages.

Spartakus FreeMann, février 2011 e.v.

Notes :

[1] Grant joue ici sur une homophonie entre Daath (prononcé daaS en ashkénaze) et death, cela ne peut être rendu en français.

http://www.kabbale.eu/da-ath/

:aa:
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MessageSujet: Écriture "Vieille Europe" : Róvás et Kabbale   LES TEXTES DE LA KABBALE Icon_minitimeDim 13 Jan 2013, 20:33

Bonsoir à tous,

En partant du Principe que les Róvás transmettent un Enseignement Kristique antérieur à celui de la Kabbale et de toutes religions/instances d’obédience chrétienne, maçonnique ou musulmane, mettre « à jour », en Lumière les Liens mais donc AUSSI les Différences entre les Informations véhiculées au travers des Róvás et celles transmises a-posteriori par la Kabbale judéo-chrétienne** devient une Priorité Capitale semble-t-il.

Je propose cette analyse comparative afin dans un premier temps, de voir quand au cours de l’histoire et à quels endroits exactement, des Interprétations (de la Torah) fallacieuses donc trompeuses (une « interprétation » ou « spéculation » n’est pas du même ordre qu’une « Traduction » !) ont pu être introduites dans l’Enseignement kabbalistique. Pour dans un second temps, Vérifier si l’Enseignement Róvásique Kristique et donc Gnostique car lié au christianisme ancien - dénoncé comme hérétique en particulier par Irénée de Lyon à qui l’on accorde la transcription en latin du CARRE de DIEU à savoir le Carré de Sátor et Rotás – peut être considéré comme un Enseignement de Connaissance « Directe » du Divin et en tant que tel, être NON falsifiable et donc NON falsifié.

1) Comme première approche d’analyse, il est intéressant de lire comment se décrivent les kabbalistes eux-même et pourquoi ils différencient quatres Tora(h). La « Torah de Dieu » (ou l’Enseignement) n’est pas à confondre avec les trois autres Torah : celle de Moïse, celle des hommes et celles du Messie.

A titre seulement indicatif pour le moment, il convient de préciser que la « Torah de Dieu » est LE mot constituant « ÚR » (l’Eternel) et qui comprend, en son sein, pas moins que les lettres Á, SA/S(e), R pour créer « Sára(h) » ainsi que la lettre Ú pour pour créer « Sarú » signifiant SABOT (d’enrayage) ou CALE (d’acier), outil de blocage des roues. Donc DEUX mots à QUATRE lettres (les dessins suivront).

Ici, à la suite, seuls sont recopiés des préceptes sur lesquels je m’accorde entièrement et bien entendu, en liens direct avec les Róvás. Une analyse comparative globale de la Kabbale ne sait se faire qu’au fur et à mesure, moi-même n’ayant pas terminé la découverte des Róvás :

Citation :
2.3 Lecture et interprétation. La Révélation

Pour le judaïsme la principale question n’est pas « Qui est Dieu ? », mais « De quelle façon se révèle-t-il aux hommes ? ». la Révélation, c’est d’abord la révélation d’un texte, la Tora [*]. C’est aussi le don des clefs de l’interprétation, formant un champ d’étude inépuisable, en perpétuel mouvement.

[Introduire des silences, des espaces dans un texte, le remodeler par circoncision textuelle, transforme le lecteur en créateur. Cette idée du vide signifiant se retrouve dans les pensées chinoise et japonaise.
Ainsi il existe 4 livres :
- La Tora de Dieu est un texte oú il n’y a que des lettres, plus exactement UN SEUL GRAND MOT sans coupure, ni ponctuation de perception sémantique. Ce texte est vu comme l’ensemble des noms de Dieu.
- La Tora de Moïse est le texte généralement connu, constitué des mots que Moïse a produits par l’introduction des coupures.
- La Tora des hommes consiste à produire de nouveaux mots et de nouveaux sens à partir du précédent.
- La Tora du Messie est le texte que nous lirons quand nous serons capable de lire les lettres blanches entre les lettres noires.]


(...) Les kabbalistes distinguent 4 niveaux de lecture : pchat (sens simple et littéral), rémèz (sens allusif), drach (sens sollicité, qui ne concerne pas le texte mais le contexte non dit) et sod (sens caché ou secret, c’est une autre lecture à partir d’un réarrangement différent des signes du texte. C’est plus une expérience mystique qu’une lecture). Les initiales de ces mots forment un sigle se prononçant Pardès, c’est-à-dire « verger » ou encore « paradis ». (...)

2.6 Les kabbalistes

Le mot hébraïque pour kabbaliste est meqoubal, signifiant « celui qui a reçu », et plus généralement « celui qui reçoit ». Le kabbaliste est un sage qui conduit son peuple. Il enseigne la Torah et doit faire justice. Il est initié au sein d’un groupe, il devient « maître » à l’issu d’une cérémonie oú il reçoit l’imposition des mains d’un maître. Par ce geste, qui remonte à Moise, il reçoit une partie de la puissance spirituelle du maître. Le kabbaliste s’ouvre à la Lumière divine.

Le kabbaliste est un perpétuel « disciple », à relire les textes et à chercher de nouvelles interprétations. Ainsi est-il en perpétuel remise en question. Il est « chercheur » de vérité et non un « possesseur » de vérité.

L’idée de cheminement des kabbalistes est présente dans les textes. Le kabbaliste s’appuie sur le passé pour avoir une pleine conscience du présent et une responsabilité pour le futur. Pour lui, vivre est une aventure, et n’est pas la nostalgie de formes déjà vécues.

Il est important pour le kabbaliste de rester dans un état d’enfance dans ce qu’il a de constructif par rapport à la dimension du futur : « Quand je serai grand, je serai.... ». C’est l’espérance, c’est-à-dire que tout est toujours ouvert, que le destin n’existe pas ou ne nous enferme pas. « Vivre, c’est naître à chaque instant ».

http://www.systerofnight.net/religion/html/kabbale.html

Citation :
Le Pardès, littéralement "le verger", qui est de même origine que le mot d'origine gréco-latine paradis, désigne, dans la tradition de la Kabbale juive, un lieu où l'étudiant de la Torah peut atteindre un état de béatitude. Ce terme est tiré d'une anecdote philosophique et mystique qui trouve une explication dans le Pardes Rimonim du Rav Moshe Cordovero. Celui-ci prend l'image de quatre rabbis (Elisha ben Abouya, [Rabbi] Shimon ben Azzaï, [Rabbi] Shimon ben Zoma et rabbi Akiva) pénétrant un verger mais dont les "niveaux" respectifs de pénétration du sens des Écritures ne sont pas équivalents. Des références à cet « incident » se retrouvent dans le Talmud (Haguiga 14b, où Ben Azaï et Ben Zoma n'ont pas le titre de Rabbi), le Zohar (I, 26b) et le Tikounei Zohar (Tikun 40).

Or, dans la Kabbale — tradition mystique et ésotérique du judaïsme — l'étudiant de la Loi (la Torah) progresse en conscience à mesure qu'il étudie en profondeur les Ecritures. Le Pardès en illustre donc, de manière imagée, le cheminement intellectuel et spirituel.

Explication kabbalistique

Dans la terminologie de la Kabbale, qui considère notamment le sens mystique de chacune des lettres composants les mots de la Torah, le Pardès est composé de quatre lettres (PRDS) invitant, chacune, à considérer un degré de lecture tant des Écritures que de l'œuvre du divin.
Si le Pardès apparaît comme un endroit physique (le mot lui-même signifiant verger), l'endroit où les quatre sages entrent ressemble peu à un verger, selon le Talmud. Ainsi, le texte ne dit pas que les quatre sages s'élevèrent mais que le Pardès leur était apparu comme s'ils s'étaient élevés. Ainsi, l'interprétation donnée du Pardès est qu'il n'est pas un lieu physique mais spirituel qui ne peut être pénétré qu'en passant d'un état de conscience à un autre plus élevé. Ici, les Rabbi utilisèrent la Kabbale comme moyen de s'élever.

Il s'agit donc du domaine réservé de la Connaissance ésotérique de la Torah. Les quatre lettres de ce mot - pé, reish, daleth et sameck - sont chacune l'initiale d'un terme hébreu qui indique les quatre niveaux d'étude des Écritures :

• PESHAT, c'est-à-dire le sens littéral du texte qui ne traite que du monde sensible ;
• REMEZ, c'est-à-dire l'allusion / insinuation qui consiste en un niveau plus élevé de l'étude ;
• DERASH, c'est-à-dire l'interprétation figurée, qui est la parabole, la légende, le proverbe ;
• SOD, c'est-à-dire le Secret, qui consiste dans le niveau ésotérique traitant de la métaphysique et de la révélation des réalités surnaturelles, secrètes et mystérieuses.

Par conséquent, le Pardès est un concept permettant de faire référence aux quatre niveaux de compréhension possible de la Torah (l'Enseignement) et aux quatre branches de l'enseignement de la Torah (c'est-à-dire respectivement : le Miqra (Ecritures), la Mishna (Répétition), le Talmud (Etude approfondie de la Mishna) et la Kabbale (explication ésotérique de la Torah)).

Ces quatre niveaux de l'étude de la Torah correspondent, dans la logique mystique de la Kabbale, aux quatre niveaux de l'âme (Nefesh, Ruach, Neshamah et Hayah). Ainsi, le voyage vers la Torah est un voyage en soi, du monde extérieur du physique vers le monde intérieur de la spiritualité. Entrer dans le monde de la Torah est un procédé pour entrer dans le Pardès qui est un procédé de dévoilement du message de la Torah. Ceci donne le moyen de s'élever des mondes inférieurs vers les mondes supérieurs. La découverte de Sod (le Secret) n'est donc rien d'autre que la découverte de son soi le plus intime mais également, dans la cosmogonie de la Kabbale, de la rectification (Tikkoun) de la création.

Point de vue

L'ésotériste Virya adopte un point de vue plus spécifique sur l'histoire dite des "Quatre qui pénétrèrent dans le Paradis (Pardès)".

Citation : « Ce texte veut nous dire qu'avant d'atteindre le Sod une préparation graduée est nécessaire. Il faut savoir que pour pénétrer le Sod tous les problèmes psychologiques de la nature humaine doivent être réglés définitivement. On peut considérer PESHAT et REMEZ comme une psychothérapie, DERASH étant une sorte de psychanalyse ésotérique. Akiva put pénétrer le Sod du Pardés parce qu'il était 'Hakham - Sage -, il avait réalisé les 7° degrés de la spéculation mystique, nombre qui est aussi la guématrie (valeur numérique) du SOD (60 6 4 = 70). Sur le terme PARDES, 'Hayim Vital précise: "le sens de l 'Ecriture est littéral, analogique et mystique. Celui-là sera obligé de se réincarner tant qu'il n'aura pas accompli toute cette tache." Ainsi, Pardès ne représente pas uniquement des niveaux d'études mais de conscience, c'est le chemin qui mène vers la réalisation de l'Etre divin » (Virya)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pard%C3%A8s_(Kabbale)
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MessageSujet: Écriture "Vieille Europe" : Róvás et Kabbale (2)   LES TEXTES DE LA KABBALE Icon_minitimeDim 13 Jan 2013, 21:06

C’est à dessein que j’associe (au début, en première page**) la Kabbale au terme englobant tant les Juifs que les Chrétiens. Tout simplement parce que la Primauté des premiers « sur » les deuxièmes ne fait toujours pas, à ce jour, l’unanimité et ne saurait le faire puisque le 3e élément (les Róvás ?) pour faire les « 3 en UN » n’est pas considéré.

Si d’aucuns prétendent que la religion juive précède la religion chrétienne, de grands spécialistes de la Kabbale tels Gershom Scholem (Les origines de la kabbale, Les Grands courants de la mystique juive, etc.) révèlent des éléments remettant en cause l’antériorité du judaïsme sur le christianisme.

En réalité, la religion judaïque (talmudique) s’est constituée en orthopraxie (ortho, du grec ο ρ θ ο ́ ς « droit », exprime une notion de rectitude, de redressement, de normalité, d'exactitude; -praxie, du grec π ρ α ̃ ξ ι ς « action, situation ») c’est-à-dire en réaction contre le christianisme tenu responsable de la chute de l’Empire Romain !

Citation :
Orthodoxie et orthopraxie

L'orthodoxie s'applique aux domaines de la doctrine, de l'opinion, de la pensée. Une pensée orthodoxe est juste, droite, conforme aux avis d'une autorité établie. L'orthopraxie se réfère au domaine de l'action, et s'applique à une conduite conforme aux usages et coutumes dans la vie civile, aux rites et prescriptions dans le domaine religieux.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Orthopraxie

2) Dans un deuxième temps, découvrons les source communes entre le LATIN, plus exactement, entre la théologie chrétienne et la Kabbale au travers des écrits de Gershom Scholem (kabbaliste) et Jean Scot Erigène :

Citation :
Jean Scot Erigène, (Iohannes Scottus) est un clerc et philosophe irlandais du IXe siècle né entre les années 800 et 815. Il meurt vers 876 sur le continent, comme nombre de moines celtes venus d'Irlande, « l'île des saints et des savants » et du christianisme celtique.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Scot_%C3%89rig%C3%A8ne

Citation :
Le grand spécialiste de la kabbale, Gershom Scholem, révèle dans son ouvrage fondamental et passionnant intitulé Les origines de la kabbale, la parenté structurale de la kabbale en son noyau rationnel avec la doctrine du grand philosophe et théologien Jean Scot (Erigène). C’est entre 864 et 866 que Erigène, premier traducteur latin de Grégoire de Nysse, Denys l’Aréopagite et Maxime le Confesseur composa le De Divisione Naturae (ou Periphyseon) cette « immense épopée métaphysique » (Gilson), dont les éditions PUF ont fourni la traduction des quatre premiers livres. L’indispensable édition bilingue latin / anglais est disponible à Dublin. Le livre 5 (non traduit) est consultable en libre accès à la Bibliothèque Mazarine.

Au chapitre 3, commentant les premiers kabbalistes en Provence, Scholem trouve les sources non identifiées du côté des textes latins d’Erigène.

« Ce monde d’images ne me parait pas bien éloigné de celui de Jean Scot Erigène et du pseudo-Denys l’Aréopagite ; il leur est plus apparenté qu’au monde du Bahir. Chez les néo-platoniciens hébreux, on ne trouve pas de pareil langage pour exprimer l’unité divine, et nous nous heurtons ici à une possibilité de connexion qui surgira plusieurs fois encore au cours de notre examen. Chez les kabbalistes en Provence, la doctrine des éons des gnostiques et du Bahir s’est alliée, dirait-on, à la doctrine d’Erigène sur les causae primordiales qui, dans toute leur multiplicité, n’en sont pas moins l’unité de la Sapientia divine. Un pareil rapport est historiquement plausible. Il n’est pas difficile d’admettre que les premiers kabbalistes de Provence et d’Aragon aient eu connaissance vers 1180-1220 d’Erigène. En effet, son influence avait atteint alors, avant la condamnation de 1210, son point culminant. » (p.331, 332)

« Ce schème, selon lequel la hylé et le monde des quatre éléments sont situés directement au-dessous des sefirot, correspond assez exactement à l’ordre de l’être chez Erigène, chez qui la hylé et les quatre éléments apparaissent non point en leur corporalité, mais en tant qu’elementa universalia incorporels, et cela en tant qu’effets immédiats des causae primordiales. Ainsi s’expliquerait aussi l’étrange manière dont ce schème kabbalistique s’écarte du schème plotinien classique de la hiérarchie de l’être ; c’est la hiérarchie du Timée qui aurait été transmise à l’auteur, d’une façon ou d’une autre, par l’intermédiaire de celle qui a déjà été transformée en un principe mystique, telle que le donne le livre d’Erigène. » (p.336)

Au chapitre 4, Scholem traite la question du centre kabbalistique de Gérone.

« Je supposerais volontiers qu’Azriel surtout est entré en contact directement ou indirectement avec la tradition mystique du néo-platonisme chrétien qui prend origine dans le grand livre de Jean Scot Erigène, de Divisione Naturae. Nombre d’éléments dans la terminologie en hébreu et qui ne trouvent pas leur explication en arabe, me paraissent des imitations de termes latins lesquels, de leur côté, remontent au grec de l’Aréopagite. N’est-ce pas justement à l’époque où la pensée d’Azriel devait être dans ses années de formation que s’était enflammée, à partir de 1209, la querelle sur l’orthodoxie des idées d’Erigène, querelle fameuse qui finit par la condamnation de son œuvre principale et la fit retirer des bibliothèques monastiques ? Le troublant effet produit par ces controverses autour du téméraire néo-platonicien chrétien a pu pénétrer par mille échos dans le camp juif, soit au cours d’entretiens entre lettrés juifs et chrétiens, soit par la lecture directe de ses écrits. Il est même fort possible que l’attaque dirigée contre l’auteur ait donné plus facilement accès à ses idées dans certains milieux juifs. » (p. 397)

« Quand Maïmonide dans son interprétation aristotélicienne de la Bible commente le « très bon » de Dieu à propos de la création, son explication rejoint de la façon la plus surprenante la définition d’Erigène, puisées aux sources totalement différentes de la mystique néo-platonicienne de Denys l’Aréopagite (…) Les kabbalistes n’ont donc pas été les premiers à mettre en équivalence création et émanation. » (p.446)

Scholem expose ensuite l’influence plus que probable d’Erigène dans la constitution de la terminologie kabbalistique de néant. Maint élément du langage des kabbalistes faisant songer à des emprunts à Erigène. Par exemple, Azriel parle d’un « sur-être » de Dieu en employant un terme hébreu qui rend gauchement le mot latin superesse et qui ne peut être expliqué par l’arabe. La démonstration de Scholem est impressionnante. La création de la Tora primordiale, interprétation mystique de la volonté divine, de même qu’une notion aussi importante que l’En-sof sont ainsi simplement reprises de la doctrine du grand philosophe chrétien. Non seulement les textes fondateurs de la kabbale n’ont pas l’ancienneté que l’on croyait, mais la terminologie est souvent un décalque des concepts latins de la théologie chrétienne.

Cela dit, Scholem reste prudent sur ses conclusions. Voulant en savoir plus, j’ai rencontré un universitaire, un grand savant, qui au terme de notre discussion, a conclu ainsi. Je le cite de mémoire (il s’agit d’une discussion à bâtons rompus).

1) la transgression de la Loi juive dans le mouvement sabbataïste renforce en définitive l'ordre établi. L'aspect loufoque ou destructeur est comparable à celui des Marx Brothers (!!!). Mais il n'y a pas de clivage interne au judaïsme. Le judaïsme ne se retourne pas contre lui-même (contre le Talmud) avec les croyances ou les pratiques de la kabbale.

2) ce qu'il y a de proprement traditionnel dans l'enseignement de la kabbale n'est pas spécifiquement judaïque. Les thèmes sont empruntés à d'autres traditions (surtout chrétiennes et néoplatoniciennes) mais remodelées en fonction des exigences de cohésion de la communauté (est-ce bon ou non pour les juifs ?).

Donc, quand les juifs pratiquent l'inversion des valeurs au sein même du judaïsme, cela n'a pas le même sens ni surtout les mêmes conséquences qu'une subversion. La loi juive est maintenue. Il y a bien opposition entre les rabbins et les kabbalistes, mais la kabbale n’est en rien subversive. A la différence par exemple du monde islamique, où l’ésotérisme chiite peut avoir, me semble-t-il, une valeur révolutionnaire par rapport à un islam légaliste.

http://stade-terminal.frbb.net/t1333-kabbale-et-talmud-quelle-difference

Citation :
Le christianisme celtique (ou « chrétientés celtiques ») est un mode d’organisation de la vie religieuse, au sein du christianisme d’Occident. À l'inverse du système romain, il est fondamentalement décentralisé.

(...) Le christianisme celtique, d’une orthodoxie reconnue, est d’abord circonscrit aux terres peu ou pas du tout romanisées, et vierges d'invasions germaniques (ouest de la Bretagne insulaire, ouest de la Bretagne armoricaine, Irlande).

Contexte

Dans l’empire romain, depuis Théodose (347-395), le christianisme est la religion officielle et exclusive. L’empereur est le grand pontife des chrétiens, le chef des évêques. C’est lui qui préside les conciles œcuméniques.

À la mort de Théodose, l’empire est scindé en empire d'Orient et empire d'Occident.

En 476, l’empire romain d’Occident disparaît. Le christianisme lui survit dans bon nombre des royaumes barbares qui se constituent (l’île de Bretagne, quant à elle, revient au paganisme). Mais les évêques de ces royaumes cessent de prêter serment à l’empereur (l’empereur d’Orient a virtuellement l’Occident sous sa coupe). Et de nombreux évêques barbares marquent encore plus leur différence en restant fidèles à la doctrine arienne*, définitivement condamnée par le concile de Constantinople en 381. Les « Églises » (communautés citadines, ancêtres des diocèses) des royaumes barbares sont nationales. Leurs évêques prêtent serment au souverain de leur royaume.

Dans les royaumes celtiques comme dans tous les nouveaux royaumes, le christianisme est national. Il aide les peuples à affirmer leur identité, face aux tentatives de colonisation (guerrière ou culturelle). Si les peuples de la façade atlantique adoptent contre toute attente la religion de l’ennemi romain, c’est parce que l’empire d’Occident n’est plus là pour les menacer et c’est parce que Constantinople, au Ve siècle, leur paraît trop éloignée pour représenter un danger (l’empereur d’Orient n’engage une reconquête de l’Occident qu’au VIe siècle). L’éloignement géographique permet d’évacuer toute référence à l’empereur. Il permet d’éviter les querelles dogmatiques, chères aux évêques. Enfin, il permet au christianisme de s’adapter à la sensibilité locale (chose permise et courante, dans les premiers temps du christianisme, pourvu que le dogme soit respecté).

Toute l’histoire du christianisme celtique, comme celle du christianisme, est bien entendu marquée par ses rapports avec le bras séculier.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Christianisme_celtique

Citation :
* L’arianisme est une mouvance théologique des débuts du christianisme, qualifiée d'« hérésie » par les trinitaires et due à Arius (256-336), théologien alexandrin d'origine berbère de langue grecque de l'École théologique d'Antioche, dont le point central concerne la nature de la trinité chrétienne et des positions respectives des concepts de « Dieu le père » et « son fils Jésus ». La pensée de l'arianisme affirme que si Dieu est divin, son Fils, lui, est d'abord humain, mais un humain disposant d'une part de divinité.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Arianisme
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MessageSujet: Les secrets jamais dévoilés de la création du monde ! Inédit   LES TEXTES DE LA KABBALE Icon_minitimeDim 17 Fév 2013, 21:25

Les secrets jamais dévoilés de la création du monde !


Bonsoir à tous,
je vous soumet ceci pour réflexion:



Je commence par cette vidéo ci ,
en rapport avec bons nombres de sujets développés sur ce forum


LES TEXTES DE LA KABBALE 538311_377762838997336_564003560_n

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Les secrets que vous allez entendre se transmettent de génération en génération depuis des millénaires dans le plus grand des secrets .
Proche de l'époque Messianique les maitres de la Torah nous autorises a diffuser ses secrets .
Ces secrets sont d'une profondeur inimaginable .....

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Site du rabbin : http://www.ravdynovisz.tv


bonne écoute et bonne méditation...
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